Vous êtes sur la page 1sur 16

Les politiques structurelles.

Réformes structurelles » renvoie à la notion d’actions qui, tout en n’étant pas


nécessairement irréversibles, sont décidées pour une période de temps
substantielle et qui concernent les cadres légaux et conventionnels, ou les
structures matérielles, de l’économie et de la société.
Elles modifient les règles de fonctionnement de l’économie et les infrastructures
qui sont mises à la disposition des agents économiques.
Edmond Malinvaud :
• Les politiques structurelles agissent dans le but d’augmenter la croissance à LT et la
compétitivité de l’économie.
• Elles sont diverses: politique du logement, financement de la recherche publique,
lutte contre l’échec scolaire, réforme du système bancaire…

3 objectifs:
1. Augmenter la croissance potentielle.
- Faciliter l’accumulation des FDP: politiques de l’emploi, de la concurrence…
- Améliorer l’efficacité de leur combinaison: importance de l’innovation à l’approche de
la frontière technologique.
2. Favoriser les innovations.
- Jouer sur les incitations à I, importance de la R et D (cf graphique suivant).
Importance de la concurrence (Aghion et Howitt, contrairement à Schumpeter).
- Importance des institutions (D. North): DDP, brevets…
- Importance des connaissances et du niveau de qualification: théories de la
croissance endogène.
- Pour Schumpeter monopole = favorise aussi innovation.
Usa Japon scandinave = consacre plus à la R&D que FR or = enjeu très imp pr
croissance
3. Rendre la croissance soutenable.
Rapport Brundtland en 1987.
- Développement durable => importance des générations futures => conserver le stock
de K (pas seulement physique mais aussi naturel).

1/ 16
==> cause de la défaillance des institutions = cause de la croissance économique à
long terme.
Il faut des institutions stables = règle implicite ou explicite ==> cadre pr les
comportements éco des agents, qui permettent la création d'un marché.

I. La politique industrielle.
A. L’État volontariste: la logique « top down » de substitution au marché.

Politique industrielle =
- Ensemble des actions des pouvoirs publics dont l’objectif est d’assurer le
développement et la compétitivité des entreprises.
- Dispositifs qui visent à orienter la spécialisation sectorielle ou technologique de
l’économie.
- Depuis le milieu des années 2000 en Éthiopie (10.2% en 2017) ==> Depuis qques
années tx de croiss à 2 chiffres (une des plus forte au monde). Recettes = mise en
place de pol industrielles forte. Éthiopie a fait des choix opposés à ceux prônés par le
FMI (libéralisme) et ont optés pr pol keynésiennes et protectionnisme éducateur (F.
List). Le Gouv a mis en place diff plan pour chaque secteur en fonction de leur
capacités d'entrainement de l'éco et pas des avantages comparatifs. Éthiopie dans
2000' = agri très imp. Idée est de trouver des débouchés à ces secteurs de l'agri. Ces
Secteur = besoin de Mo = même stratégies que pays asiate.
• Stratégie pertinente si le pays est éloigné de la frontière technologique: logique
de rattrapage.

• Modalités nombreuses :
- Planifications des activités économiques.
- Nationalisation de firmes stratégiques.
- Aides directes à certaines firmes ou filières : créer un « champion national ».
• Hypothèses fortes pour que cela soit efficace :
État = agent bienveillant, impartial et efficace en fixant les priorités.
• Plus un pays se rapproche de la frontière technologique, dans un contexte de
concurrence internationale, plus les solutions proposées par l’État s’avèrent
inefficaces.

2/16
B. L’Etat crée un environnement favorable aux entreprises: la logique «
Botton up ».

Lorsque qu'on laisse le marché choisir les spécialisations = c'est souvent sous-optimal
= Esp, Grèce = immobilier = plus sensible à crise de 2008. Ou encore Vénézuela =
hyper-spé sur pétrole. V = plus grande réserve de pétrole = Mais Pb
d'approvisionnement car pneu st importés = et ils ne sont pas les moyens.
- Importance de la concurrence pour inciter à innover et repousser le frontière
technologique de tout un secteur mais aussi rôle majeur de l’intervention étatique =
subvention et aides = qui devrait être cofinancé avec secteur privé = pr éviter de mettre
sous perfusion des secteurs où aides pas efficaces.
- « Ciblage des aides vers les secteurs où l’innovation et la concurrence jouent un rôle
clé ».

C. Diversité des structures de marché, pouvoir de marché et stratégies


concurrentielles.
1. La CPP = 5 hypothèses satisfaites =>
- Les agents économiques sont price-takers (pas de pouvoir de marché).
Secteur lucratif => entrée d’entreprises => hausse de l’O => baisse des prix => baisse
des profits … jusqu’à profit nul
- Modèle de CPP limité pour comprendre les logiques à l’œuvre sur les marchés
concrets (pourquoi certaines entreprises dégagent un profit élevé et durable).
- Quid des marchés où la concu est faible et les asymétries d’information fortes?
2. La concurrence imparfaite.
- Relâchement d’une ou plusieurs hypothèses de la CPP => imperfections de marché.
- 2 grands types de modèles :
* avec asymétries d’information.
* avec pouvoir de marché (notamment des entreprises).
- Dans un contexte donné, les entreprises essaient de diminuer la pression
concurrentielle et cherchent au maximum à s’éloigner de la CPP pour augmenter leurs
profits.

3/ 16
- Elles mettent en place des stratégies concurrentielles afin de limiter la concurrence
(pour avoir un prix supérieur au coût marginal) : barrières à l’entrée, cartels de
producteurs, stratégies de concentration.
- Le but est de détenir un pouvoir de marché (devenir faiseur de prix), qui s’explique
par :
* la différenciation des produits (création de demande captive) = concu monopolistique.
* l’existence de barrières à l’entrée ou à la sortie du marché (affaiblissement de la
pression concurrentielle: on tend vers une situation de monopole).
* des pratiques anticoncurrentielles (abus de position dominante, cartel de producteurs
en situation d’oligopole).
* Stratégies de concentration des firmes.

3. La concurrence comme processus (proche de l’école autrichienne):


- La concurrence (selon E.Combe) est assimilable à un processus permanent de
sélection (destruction-créatrice), avec ses vainqueurs et ses vaincus, au gré des
innovations et des changements de comportement des consommateurs.
- La concu pousse les entreprises à mettre en œuvre des stratégies ayant pour objectif
de renforcer leur pouvoir de marché.
- La concurrence n’est pas antinomique avec le fait qu’une entreprise se trouve en
monopole. Mais cette position pourra toujours être contestée (suprématie contestée
par l’entrée de nouvelles entreprises qui viendront s’attaquer à la rente) => importance
de la pression concurrentielle (ce n’est pas que le nombre d’entreprises sur le marché
qui détermine le degré de concurrence).
Barrières structurelles : conséquences des caractéristiques du marché telles que le
nécessaire maîtrise d’une technologie complexe ou des compétences particulières.
Exemples : coûts irrécupérables dans les industries de réseaux comme l’électricité
(investissement dans des lignes électriques); économies d’échelle => les entreprises
n’ayant pas la taille nécessaire ne peuvent entrer sur le marché.
Barrières stratégiques ou comportementales : optique de dissuasion par les
entreprises en place.
Exemples : pratiques de prix bas (prix prédateurs); investissement en R et D (1700
brevets déposés par Nestlé pour protéger les dosettes Nespresso); stratégies de
promotion (exclusivité de diffusion des matchs de L1); publicité.

4/ 16
• Instrument le plus connu de mesure empirique de la concurrence (utilisé par les
autorités de concurrence): Indice d’Herfindhal-Hirschmann (IHH).
IHH élevé = peu d’offreurs, compétition peu intense
Plusieurs idées reçues sur la concu :
• La concu s'apparenterais à un jeu à somme nulle = pr Combe c'est faux même
si avec destruction créatrice va entrainer certaine faillite, mais pas de
désavantage globale.
• Si la conso gagne en baisse des prix il perd en qualité.
• La concu = destructrice d'emploi.
Il veut monter que concu prix plus bas et qualité et stimule croiss et emploi. Baisse des
prix = arrive rapidement et aug de la qualité = sur le long terme.
Il prend pr ex le low cost aérien. Nvelle ent sont entrés sur le marché avec couts de
prod de - 40% ==> prix du billet -30% = concu par les prix. De plus tous les autres ont
été contraints de baisser leurs prix.
Pas de baisse de sécurité.
Cmt booster croiss et emploi? ==> gain de ProdT des nvx entrants. Concu ==> baisse
du prix ==> aug de la D ==> aug emploi. Gain de prodT 36% dans secteur aérien en
Europe entre 2010-2017.
Nbr de passer intra euro = aug de 47%. Création de 25 000 emplois sur même période.
Autre effet indirect = baisse des prix favorables à d'autres secteurs.
Eco sur prix du billet d'avion = changement de comportement sur place = plus de
conso.
FR = gain de 100 000 emploi.
Pr lui les pouvoir pu ne doivent pas empêcher la destruction créatrice mais doit
accompagner et protéger les salariés = protéger les salariés mais pas l'emploi/poste

D. Objectifs et modalités de la politique de la concurrence.

Politique de la concurrence =
- Type de politique structurelle dont l’objectif est de maintenir ou instaurer la
concurrence sur un marché afin de limiter tout pouvoir de marché. Aussi dispositifs
permettant de contrôler et réguler le degré de concurrence sur un marché.
• Asymétrie entre producteurs et consommateurs : des institutions doivent rééquilibrer
le rapport de force entre les deux sinon le marché n’a pas les effets positifs attendus.

5/ 16
• C'est la fonction économique d’allocation de l’État.
Modalités prévues par le droit de la concurrence.
• Lutte contre les cartels et ententes illicites.
Cartel de producteurs = entente entre firmes d’un même secteur ayant pour objet de
limiter la concurrence en jouant sur les prix ou les quantités produites.
- Interdiction dans l’UE sauf si: amélioration de la production ou de la distribution,
progrès technique (« compétition ») ou économique favorisés et intérêt des
consommateurs préservé et pas d’élimination de la concurrence.

- Les sanctions sont essentiellement financières.


- Importance de la prévention en rendant les sanctions dissuasives et en améliorant
les procédures de détection (mise en place du programme de clémence depuis 2002
par l’UE selon lequel les entreprises qui dénoncent l’existence d’un cartel auquel elles
participent peuvent bénéficier de l’immunité).
- Exemples :
Sanction de 534 M d’euros en 2005 par le Conseil de la concurrence de Bouygues,
SFR et Orange.
Bruxelles, le 19 juillet 2016
La Commission européenne a estimé que MAN, Volvo/Renault, Daimler, Iveco et DAF
ont enfreint les règles de concurrence de l’UE. Ces constructeurs de camions se sont
entendus pendant 14 ans sur les prix de vente des camions ainsi que sur la possibilité
de répercuter sur les acheteurs les coûts de mise en conformité avec les règles plus
strictes en matière d’émissions. La Commission a infligé une amende record d’un
montant de 2 926 499 000 euros.

• Répression des abus de position dominante.


Abus de position dominante = comportement d’entreprises en position dominante
sur un marché (détenant plus de 50% des parts de marché) affectant de manière
significative la concurrence diff d'un monopole.
En 2004, la Commission européenne avait demandé à Microsoft de fournir à ses
concurrents des informations techniques détaillées, leur permettant de concevoir des
logiciels compatibles avec Windows. La Commission demandait également au géant

6/ 16
du logiciel de proposer aux éditeurs de logiciel des licences d'utilisation "non
discriminatoires et à un prix raisonnable".
- 18 juillet 2018 - Pratiques anticoncurrentielles : la Commission inflige à Google une
amende de 4.34 milliards d'euros pour pratiques illégales concernant les appareils
mobiles Android en vue de renforcer la position dominante de son moteur de recherche
(+ les applis Google préinstaller par Google sinon par le droit d'utiliser Android
(appartient à Google))
- a exigé des fabricants qu'ils préinstallent l'application Google Search et son
navigateur (Chrome) comme condition à l'octroi de la licence pour sa boutique
d'applications en ligne (Play Store);
- a payé certains grands fabricants et certains grands opérateurs de réseaux mobiles
pour qu'ils préinstallent en exclusivité l'application Google Search sur leurs appareils.
- a empêché les fabricants souhaitant préinstaller les applications Google de vendre
ne serait-ce qu'un seul appareil fonctionnant sur d'autres versions d'Android non
approuvées par Google (les « forks Android »).
- La Commission européenne a infligé, mardi 22 janvier 2019, une amende de 570
millions d’euros à Mastercard pour avoir « augmenté artificiellement les coûts des
paiements par carte, au détriment des consommateurs et des commerçants de l’UE.

• Contrôle des opérations de concentration.


Concentration = processus d’accroissement de la taille des entreprises qui aboutit au
cours du temps au contrôle d’une part croissante du marché. Différence entre
concentration verticale = décrit un mode de contrôle sous une seule autorité de toute
(ou partie) des étapes de la production à la distribution d'un produit ou service.
Concentration horizontale = consiste pour une entreprise à étendre son réseau, en
acquérant ou développant des activités économiques au même niveau de la chaîne
de valeur que ses produits, en absorbant la concu par exemple.
Fusion-acquisition = technique de concentration consistant à la mise en commun du
patrimoine de plusieurs entreprises afin de n’en former plus qu’une seule.
- La Commission européenne, qui dispose depuis 1989 d’un droit de veto sur les
grands projets de fusion (pas prévu par Traité de Rome), n’en a pas souvent fait usage.
En près de trente ans, plus de 6 000 fusions ont été approuvées et moins d’une
trentaine ont été bloquées.

7/ 16
Ex: La Commission européenne a interdit, mercredi 6 février, la fusion entre l'Allemand
Siemens et le Français Alstom. Ce mariage était censé créer un champion européen
du ferroviaire. Mais Bruxelles a estimé que le rapprochement des deux groupes était
néfaste pour la concurrence sur le marché ferroviaire de l'UE.
Lorsque des entreprises envisagent de fusionner, elles doivent le notifier aux autorités
de la concu. (Amende lourde infligée au groupe Altice pour avoir entamé une fusion
avec SFR et Virgin Mobile en 2014 sans autorisation.) Pour se prononcer, les autorités
cherchent notamment à prédire l’impact de la fusion sur le bien-être des
consommateurs. Elles se réfèrent pour cela au concept de « surplus du consommateur
»
Les autorités font l’hypothèse que les restrictions de concurrence s’accompagnent
d’un prix d’équilibre plus élevé qui pénalise les consommateurs et rend par là-
même les autorités plus réticentes à valider une fusion.
- La Commission européenne a annoncé mercredi 6 février 2019 qu’elle s’opposait au
rapprochement d’Alstom et de Siemens, censé mettre sur les rails un champion
européen du ferroviaire capable de rivaliser avec la concurrence asiatique.

II. La politique de l’emploi.

Politique de l’emploi (selon Y.L’Horty) = ensemble cohérent d’actions visant à lutter


contre le chômage, à soutenir la création d’emplois ou le maintien des emplois
existants.
Au sens strict: politique qui agit sur le chômage structurel.
« Contre le chômage, tout a été essayé. » François Mitterrand (1993)

A. La distinction entre politiques actives et politiques passives.


• Politiques passives => soutien aux chômeurs = Indemnisation des chômeurs +
Préretraites.
• Politiques actives => stimulation de la D de L, amélioration de la qualité de l’O,
action sur les incitations à travailler => appariement efficace

- Subventions pour le maintien ou la création d’emplois => incitations.


- Création directe d’emplois destinés à des publics défavorisés.

8/ 16
- Subventionner les créations d’entreprises…
• Politiques d’activation dans l’ensemble des pays développés:
- Pays anglo-saxons: « activation dure »;
- Pays scandinaves: « activation douce ».

Logique développée en France:


Le 11 janvier 2013, les partenaires sociaux sont parvenus à un accord national
interprofessionnel (ANI) sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi.
Volet sécurisation des parcours professionnels
• L’ANI prévoit qu’un chômeur qui retrouve un emploi sans avoir consommé tous ses
droits à l’assurance-chômage, puisse conserver ce reliquat.
• Création d’un compte de formation, qui suivra le salarié tout au long de sa vie
professionnelle.
• Mieux encadrer le travail à temps partiel.
•Taxer le recours aux contrats de travail de courte durée et aider à l’embauche d’un
jeune en CDI.
• Accords « compétitivité-emploi »: Ce dispositif permet aux entreprises de négocier,
avec les représentants des salariés, le temps de travail en fonction de l’activité
économique en modulant les salaires.
• La mobilité interne peut être imposée aux salariés.

B. Les transformations des politiques de l’emploi.

• Chômage structurel augmente dans les années 1980 + remise en cause des
politiques keynésiennes => modification des politiques de l’emploi.
• Adoption de la logique du « workfare » dans les pays anglo-saxons => incitations au
retour à l’emploi préféré à l’assistance sociale.
• Y.L-Horty (2013): « Politiques de l’emploi: pourquoi ça ne marche pas? » in RCE,
L’adieu au chômage. Non, les politiques n’ont pas tout essayé.
- Pas de réforme réellement radicale depuis l’entrée en crise.
Pr Tirole faut créer un type de contrat avec droit progressif car CDD = "mauvais
contrat".
Ds cas de bonus-malus = ent pourrait sous-traiter les activités les plus risqués = faut
remonter le bonus-malus ou donneur d'ordre ou maison mère.

9/ 16
Mais bonus-malus pourrait pousser les ent à ne pas embaucher = pr éviter d'avoir de
malus et ce serait les moins qualifiés qui seraient les plus touchés.
- Certains pays sont revenus ou presque à la situation d’avant crise : Allemagne,
Royaume-Uni, Suède ;
- D’autres restent dans une situation durablement dégradée, malgré une amélioration
récente de la situation de l’emploi : Espagne, Italie, Portugal.
- Un certain nombre est dans une situation intermédiaire : Autriche, Danemark, Irlande,
Pays-Bas.
Problèmes communs: chômage des jeunes et chômage de longue durée.
Les marchés fi veulent Flex le marché du L ==> car pression à la baisse des salaires
et dc aug des dividendes.

Les réformes entreprises s’articulent autour de 5 orientations principales:


1. Assouplissement du droit concernant les contrats de travail ;
2. Décentralisation de la négociation collective (vers les entreprises) et favorisation de
la flexibilité interne ;
3. Recherche de modération salariale et baisse du coût du travail ;
4. Des régimes d’assurance chômage et d’assistance plus incitatifs au retour à l’emploi
et souvent accessibles à un plus grand nombre ;
5. Un accent mis sur les gains d’efficacité au sein des services publics de l’emploi et
la dynamisation des politiques actives du marché du travail.
- Les pays qui avaient, dès avant la crise, corrigé des déséquilibres structurels sur le
marché du travail et activé leurs politiques de l’emploi ont été moins touchés et se
rétablissent plus facilement : c’est le cas de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de
l’Autriche, du Danemark et de la Suède.
- L’amélioration récente de l’emploi dans les pays ayant réformé récemment est dû
essentiellement à la reprise de la croissance.
Si ces réformes sont faites en temps de crise = aggrave dualisation du marché du L
car emplois les moins qualifiés sont supprimés en premier et se sont les derniers à
retrouver du taf.
Un bon niveau de salaire et de sécurité de l’emploi ainsi que des conditions de
travail décentes peuvent aller de pair avec un taux d’emploi élevé, d’après les

10/ 16
nouvelles données de l’OCDE sur la qualité de l’emploi dans 45 pays (OCDE
2016).
• Trois aspects essentiels de l’emploi qui concourent au bien-être des travailleurs:
- La qualité des revenus d’activité. Quelle est la contribution de l’emploi aux
conditions de vie matérielles ? Comment sont distribués les salaires au sein de la
population active ?
- La sécurité sur le marché du travail. Le risque de perdre son emploi ou de rester
au chômage est-il élevé ? Quelles sont les conséquences économiques d’un
licenciement pour les travailleurs ?
- La qualité de l’environnement de travail. L’emploi ne se résume pas au seul niveau
de salaire. Quels sont la nature et le contenu du travail ? Quel niveau de pression
englobe–t-il ? D’autres aspects importants, tels que l’organisation du temps de travail,
les relations professionnelles, les possibilités de formation et l’équilibre entre vie
professionnelle et vie privée sont également pris en compte.
• La crise a ainsi lourdement pesé sur le nombre d’emploi disponibles, mais aussi sur
leur qualité.
• La qualité des emplois est non seulement importante pour le bien-être des
travailleurs, mais aussi pour la productivité des entreprises.

III. La politique structurelle dans l’UEM.

A. Le budget de l’UE.
• Budget de l’UE représente environ 1 % du PIB de l’Union. Pas de déficit possible.
• Contribution de chaque État fonction de sa richesse et de son niveau de
développement.
F + It + All + R-U => 60 % des recettes.
De quoi se compose le budget ? Différents types de ressources, l'Union européenne
ne prélève aucun impôt elle-même.
La ressource "RNB" (pour "revenu national brut"): 70% du budget. Contribution de
chaque État calculée en fonction de son poids économique.
Les ressources propres traditionnelles (RPT): 16% des recettes totales. Droits de
douane perçus sur les importations en provenance de pays tiers.
La ressource TVA: 12 % des recettes. Taux uniforme, pour tous les États membres
==> partie de la tva est transféré à l'UE.

11/ 16
La France est le deuxième contributeur au budget européen, après l'Allemagne. Elle
doit fournir 22 mds d'euros à l'Union européenne en 2018, soit 15% des recettes.
Où vont les dépenses ?
Essentiel des dépenses (70 %): Politique agricole commune (PAC) et Politique de
cohésion, dont l'objectif est de réduire les inégalités régionales et sociales au sein de
l'Union européenne.
La France est le premier bénéficiaire des dépenses européennes (14,5 milliards
d'euros en 2015), et notamment celles relatives à la Politique agricole commune.
• En mai 2018, la Commission européenne a proposé un nouveau budget pour la
période 2021-2027. Elle y plaide pour un montant accru (1 279 milliards d'euros) et
incluant de nouveaux champs d'action (migrations, sécurité...), tout en proposant des
coupes dans d'autres domaines comme l'agriculture et la politique régionale. Autre
innovation majeure : l'établissement de nouvelles ressources propres, pour diminuer
la part de contribution des États membres (taxe européenne par exemple). Une option
qui paraît d'autant plus nécessaire qu'avec le départ du Royaume-Uni en 2019, l'Union
devrait faire face à un manque à gagner de 20 milliards d'euros par an.
• La proposition doit désormais être discutée par les États membres et les députés
européens, dont beaucoup ont affichés leur désaccord. Montant trop élevé pour
l'Autriche ou encore les Pays-Bas, trop faible pour beaucoup d'eurodéputés, coupes
de la PAC inacceptables pour la France...

B. La politique régionale: fonds structurels et fonds de cohésion.

• Objectif: réduire les écarts de développement entre les régions et les États membres
pour atteindre la cohésion économique, sociale et territoriale
Fonds européen de développement régional, FEDER depuis 1975 :
- Le plus important => réalisation d'infrastructures et des investissements productifs
créateurs d'emplois notamment à destination des entreprises ; stratégie numérique ;
économie sobre en carbone
- Vocation de renforcer la cohésion économique et sociale dans l'Union européenne
en corrigeant les déséquilibres entre ses régions.
Fonds social européen (FSE) depuis 1958: ==> obj sociaux = pauvreté

12/ 16
- Investissement dans le capital humain, l'objectif premier étant d'améliorer l'emploi et
les possibilités de formation dans les pays de l'Union européenne.
- Améliorer la situation des personnes les plus vulnérables menacées de pauvreté.

C. La politique agricole commune (PAC).

• Créée par le traité de Rome en 1957, elle a été mise en place en 1962. Ses objectifs
sont alors :
- D’accroître la productivité de l’agriculture.
- D’assurer un niveau de vie équitable à la population agricole.
Depuis, s’y sont ajoutés les principes de :
- respect de l’environnement
- sécurité sanitaire.
• Les agriculteurs bénéficient à l’origine :
- D’aides indirectes (les "prix garantis"), qui leur assurent un prix minimum pour leur
production en comblant la différence entre prix du marché et prix garanti.
Une préférence communautaire permet de protéger le marché européen de la
concurrence de produits importés à bas prix taxe douanière spécifique à ce secteur.
Les dernières réformes adoptées en 2013 mettent davantage l’accent sur:
- des pratiques agricoles plus écologiques ;
- Aider les consommateurs à faire des choix en connaissance de cause au moyen de
labels de qualité européens.
- Favoriser l'innovation dans la production agricole et agro-alimentaire (grâce aux
projets de recherche européens) afin d'accroître la productivité et de réduire les
incidences sur l'environnement, par exemple en utilisant des sous-produits et des
déchets agricoles pour produire de l’énergie ;

A. La politique industrielle européenne: une politique de la


concurrence ?

La promotion de la R et D.
Objectif chiffré de 3 % de dépenses de R et D dans le PIB en 2010 => échec.

13/ 16
• Stratégie Europe 2020 lancée en 2010 => promouvoir une croissance « intelligente,
durable et inclusive » autour de 5 objectifs:
- 3 % de PIB consacré à la R et D (2 % aujourd’hui).
- Faire sortir 20 millions de personnes de la pauvreté.
• Guillou Sarah (2017): « La politique industrielle européenne, petite sœur de la
politique de la concurrence »
La politique de la concurrence est dominante en Europe et par le passé de
nombreuses politiques industrielles sont heurtés a politique de la concurrence. La
politique industrielle avantage des secteurs donc biaise la concurrence. Souvent les 2
politiques ont été opposées.
La concurrence est au fondement du marché commun
1. le contrôle des fusions => la politique industrielle peut entrer en opposition dans le
sens où elle fait émerger des champions nationaux. Il y'a peu de projet sur lesquels la
commission européenne fait jouer son droit de veto.
2. Le contrôle européen des aides et la lutte contre la course aux subventions:
certaines aides seront considérées comme incompatibles avec le marché commun
1. Le secteurs des industries solaires ou l’Europe est très en retard et se fourni en
panneau photovoltaïques auprès de la Chine = qui les vends moins cher en Europe
qu'en Chine.
Selon la Commission européenne, les entreprises publiques doivent fonctionner
comme les entreprises privées.
Baisse constante de l’aide des États aux entreprises depuis les années 1990.

Exemple de l’ouverture à la concurrence des industries de réseau ferrés = monopoles


naturels car économie d’échelle liées à des coûts fixes d’infrastructures importants
Cas de l’ouverture du marché des télécommunications en France depuis 1998 après
10 ans de transformations de l’opérateur historique (du statut d’administration publique
à société anonyme)
• La libre circulation des produits suppose de supprimer aussi les frontières techniques
=> nécessité d’harmonisation des normes techniques et d’application du principe de
reconnaissance mutuelle (acceptation d’un produit fabriqué dans un autre pays même
si les normes sont différentes).
En guise de conclusion du D…

14/ 16
• Caractéristiques de l’économie française:
- Règlementation assez forte des marchés;
- Poids important des dépenses publiques et sociales.

• Retour en grâce du « modèle français » dans la presse anglo-saxonne car meilleure


traversée de la crise.

• Explications : 4 caractéristiques structurelles


1.La démographie : enfants par femme => favorable à la retraite par répartition + La
santé : bon classement OMS => favorable au K humain;
3. Des inégalités continues ;
4.L’écologie : intensité carbonique de la croissance française (émission de GES par
unité de PIB) la plus faible du monde développé.
Réformes structurelles: politiques économiques visant à élever de façon pérenne le
niveau soutenable du PIB et/ou de l’emploi. On parle de réforme structurelle pour
parler de politique qui consiste à flexibiliser le marché du L et libéraliser le marché du
service.

• Réformes sur le marché des B&S: on veut déréguler le marché pour diminuer le
pouvoir de négociations des E des secteurs dérégulés=> cela va diminuer les rentes=>
diminution des prix des biens intermédiaires=> si les prix diminuent, les couts pour les
E qui achètent ces biens intermédiaires diminuent=> incitation et capacité
supplémentaire à innover=> amélioration de la prodT.
• Flexibilisation du marché du L: déréglementer les marchés pour diminuer le pouvoir
de négociation salarial=> baisse des salaires=> hausse des profits=> plus de
possibilité d’investir dans l’innovation=> plus de productivité.
Dernièrement la Finlande a mené ce type de réformes: ça situation début 2010 est
mauvais avec une croissance négative de son PIB et un taux de chômage qui dépasse
9% notamment à cause de l’échec de Nokia (avant leader mondiale), de la baisse de
production mondiale de papier (beaucoup de foret) et des difficultés économiques
Russe (principal partenaires pour ses X). En 2016, Les partenaires sociaux se
réunissent et signent un accord portant essentiellement sur la baisse des couts
salariaux, la hausse de l’efficacité de l’État, la réduction des dépenses publiques et

15/ 16
réformes du système de santé. Les X ont accélérés et le pays a connu une croissance
de 2% en 2016 et 3% en 2017 et le taux de chômage est revenu à 8%.

1. Faible soutien dans la population de ceux qui en bénéficie et une forte opposition
de la part de ceux qui sont concernés : ceux qui ont à perdre perdent beaucoup et sont
peu nombreux et les bénéficiaires sont dispersés, et gagnent peu.

2. L’opposition à ces mesures peut être très importante, visible et handicapantes pour
l’économie (les taxis qui bloquent les aéroports)

3. Les effets positifs sont progressifs : prennent du temps et les effets politiques de ct
sont fortement négatifs.

4. Les agents ont souvent une représentation erronée de l’économie par exemple trop
favorable aux dépenses publiques pour réduire le chômage ou la progression des
impôts est le meilleur moyen de pallier aux inégalités.

5. Il existerait une « culture de lutte de classe »: il est inconcevable d’avoir des réformes
à la fois bénéfiques aux salariés et aux entreprises. Il faudrait mettre en place les
réformes le plus rapidement après l’élection, mener les réformes dans des domaines
différents pour ne pas faire qu’un seul perdant, et faire la pédagogie de la réforme, et
dédommager les perdants de la réforme (= rachat des licences de taxi par l’État)
Si le salaire baisse, la demande aussi. Sommers: si les salaires baissent durablement,
la croissance aussi et on est dans une stagnation séculaire. De plus cela touche les
moins qualifiés: une flexibilisation du marché du L va entrainer pendant la reprise une
hausse de l’emploi d’abord pour les plus qualifiés. Au lieu de diminuer la dualité du
marché du L, la flexibilisation va l’accentuer + effet d’hystérèse avec la chômage…

16/ 16

Vous aimerez peut-être aussi