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HARMONIES
DE LA NATURE.
TOME IL
HARMONIES
DE LA NATURE
Par JACQUES-BERNARDIN-HENRI
DE SAINT-PIERRE;
ORNÉES DU PORTRAIT DE L'AUTEUR.
TOME SECOND.
A PARIS,
Chez MÉQUIGNON - Marvis , Libraire, rue de l'École
de Médecine, n° 9, vis-à-vis celle IlauU feuille.
i8i5.
Digitized by the Internet Archive
in 2010 with funding from
University of Ottawa
http://www.archive.org/details/harmoniesdelanat02sain
HARMONIES
DE
LA NATURE.
LIVRE III.
HARMONIES AQUATIQUES.
I.
HARMONIES
HARMONIES AQUATIQl ES
DE L'AIR.
6 HA.RM0MLS
solaires.
non plus.
19. HARMONIES
DE LA NATURE. I7
iS HARMONIES
L'eau est le véhicule du feu. Observons d'abord
que l'océan des vapeurs dont l'atmosphère est
remplie, contient toute l'eau des fleuves qui doit
couler en un jour sur la terre , et que b'il tum-
boit du ciel en masse , il ravageroit toutes les
campagnes ; mais il tombe en longs fdets divi-
souvent invisible ,
qui féconde et anime tout
l'univers. C'est par les rais de la pluie , comme
par autant de conducteurs, qu'il descend des
nuages qui le renferment : en effet il n'y a point
de tonnerre sans nuages. A la vérité , les anciens
ont observé qu'il tonnoit quelquefois en temps
serein; Pline, qui rapporte ce phénomène, ajoute
qu'il étoit d'un grand présage. Il est douteux
qu'il ail jamais eu lieu ; mais il ne Test pas qu'il
foudre du ciel.
quetis lointain ,
qui donnent au moins aux
hommes le temps de l'éviter. D'ailleurs, tout
est compensé : les contrées les plus sujettes aux
DE LA NATURE. -2 T
2^ HAEMOITIES
HARMONIES AQUATIQUES
DE L'EAU.
DE LA NATURE. 2 -»
fondre.
Cependant les Vaux liquides présentent quel-
quefois les mêmes phénomènes que les eaux
3o HARMONIES
/>$
HARMONIES AQUATIQUES
DE LA TERRE.
DE LA NATURE. 4^
grand morceau de pierre de taille trouvé dans
les carrières de Maestricht, où sont incrustées
deux mâchoires de crocodile, avec des oursins
de mer. On les a dégagées avec le ciseau, de
manière qu'elles ressemblent à un bas -relief.
On pourroit peut-être, avec un peu plus d'art,
détacher de même de plusieurs de nos mar-
bres les madrépores qui y sont amalgamés
et dont les branches, quoique sciées, apparoisscnt
encore sur nos tables en forme d'épis. Les ri-
vages de l'irtis en Sibérie couvrent à quatre-
vingts pieds de hauteur des os et des dents d'é-
léphans et d'hippopotames II y a des mines d'or
en exploitation dans cette contrée. Du temps
que j'étois à Pétersbourg, des voyageurs russes
y trouvèrent une pierre transparente , tout
étincelante des couleurs de l'or et de la gros-
seur d'un œuf, que l'impératrice revendiqua
aussitôt, parce qu'on crut que c'étoit un dia-
mant jaune; mais ce n'étoit qu'une topaze, ou,
selon d'autres , un quartz coloré. Quoi qu'il en
Soit, les mines d'or et les topazes que l'on
LA KA1 Ui .
i
£>0 IIAïïAÏONIÉS
DE LA NATU11E. 5l
54 HARMONIES
dire ,
par familles. Il y a apparence que la
DE LA NATURE. 5V)
2. 5
GG HARMONIES
08 HÀRMOMIES
"/j. HARMONIES
porté à le croire ,
que la nature avoit préparé
d'avance ces volcans avec leurs fourneaux souter-
rains, dans les plushautes chaînes de montagnes,
et sur les rivages des mers pour les épurer. Ce
qu'il y a de certain , c'est qu'on ne trouve de
volcans en activité que dans le voisinage des
eaux. Les débris de ceux qui en sont mainte-
nant éloignés et qui sont éteints , comme ceux
de l'Auvergne, fournissent des preuves mani-
festes qu'ils ont été autrefois sur les Lords de
l'Océan. On trouve d'ailleurs au-delà de leurs
bases quantité de fossiles marins ; ce qui
prouve, avec ce que j'ai déjà dit, l'accroisse-
ment successif des continens.
L'océan souterrain contribue sans doute à
l'entretien des volcans. 11 se manifeste souvent
dans leur éruption , en torrens cTeaux qui ne
sont point salées, et qui sortent de leurs flancs
en si grande abondance ,
qu'ils submergent
que quefois campagnes qui sont à leurs
les
^8 HARMONIES
HARMONIES AQUATIQUES
DES VÉGÉTAUX.
et il est très-borné.
aidée de la chaleur ,
gonfle ses deux lobes, qui
forcent les deux coquilles de s'entr'ouvrir. Le
germe paroit ; il tient aux deux lobes devenus
laiteux , et il en tire sa première nourriture .
8G HARMONIES
à la portée de l'homme ,
qui en a la jouissance.
posés les uns sur les autres dans toutes les par-
ties du tronc où les libres s'écartent. C'est à leur
direction horizontale qu'il faut attribuer la fa-
cilité que l'arbre a de se fendre de la circonfé-
f)0 HARMONIES
se rapprochent.
Je ne parlerai point ici de la tige ligneuse
La feuille ,
par son coté inférieur, a des rap-
ports immédiats avec les vapeurs de l'océan
souterrain , et par son coté supérieur avec
celles de l'océan aérien : c'est elle qui reçoit
l'eau des pluies; elle est faite pour l'ordinaire
de-vin ,
qui jettent des flammes de quinze pieds
de haut lorsqu'on les agite. Les doigts, em-
preints de cette poudre , ne sont pas suscep-
tibles d'être mouillés. Les mousses sont les
variées.
le séparent de l'eau ,
par un mécanisme non
moins dillicilc à comprendre que celui des ouïes
des poissons ,
qu'on nous donne pour l'expli-
quer. Une des plantes les plus extraordinaire < u
ce genre est le fucus gi^anteus, décrit par
Roblet , chirurgien du capitaine Marchant,
dans son \o\age aux îles Charlotte , dans la
7«
,
100 HARMOMES
et ses branches sont des tuyaux pleins d'air d'un
bout à l'autre. Au reste, ils parviennent tous
deux à une grandeur prodigieuse, qui leur a
fait donner le nom de gigantesques; car ils ont
T02 TI'.miOMES
y
puisqu'on trouve des animalcules
en abondance dans leurs sèves.
Quoique l'anatomie des plantes marines
nous soit encore inconnue , il est certain
qu'elles sont harmoniées avec toutes les puis-
sances de la nature. Elles croissent au fond de
la mer : niais elles s'enracinent sur ses sables
et ses rochers ; elles pompent l'air mêlé avec
ses eaux , comme on le voit par celles qui ont
des vessies aériennes, et parles poissons qui
respireni avec leurs ouïes. Les rayons du so-
leil , ce premier moteur de tous les êtres,
y
péuelient aussi, non-seulement par leur cha-
leur j mais aussi par leur lumière; car les
I04 HARMONIES
I0f> BlMTOiOES
io8 m R MOMES
DE LA KA.TC1E. I i r
Il4 HARMONIES
HARMONIES AQUATIQUES
DES ANIMAUX.
DE LA NATURE. j i$
8.
lift hIrmôkies
tortue.
Plusieurs insectes sont ordonnés à l'océan vé-
gétal , c'est-à-dire à la sève des plantes : tels
DE LA. NATURE. I iq
DE LA RATURE. •
i
DE LA NATcM:.
rage même.
L'océan aquatique ,
par son étendue , sa pro-
fondeur , sa fluidité et sa circulation, est l'O-
Î28 HARMONIES
Q
l3o HARMONIES
l36 HARMOBJ
phie et l'aiguille ,
qui s'enfoncent dans les
guent pas moins loin. J'ai vu, en été, sur les côtes
de ^Normandie, la mer couverte d'une espèce de
mollusques appelés bonnets flamands. Quoi-
qu'ils soient divisés en plusieurs lobes , avec
un grand nombre de franges, ils semblent for-
més d'une eau congelée ; car ils se déchirent
DE LA RATURE. | j
\
l4G HARMONIES
continens.
C'est sous l'influence du soleil, sur le Lord
des mers, à l'embouchure des ruisseaux, à
l'ombre des palmiers et des bananiers, que la
nature assigna primitivement à l'homme son
habitation, ses subsistances, et le siège de son
empire sur les animaux. Il y apprivoisa d'a-
boi d la vache, dont les pieds sont fourchus et
es de la mer. L'Egyptien ,
pour annoncer
dans les terres l'arrivée des vaisseaux, se servit
d'un pigeon, comme d'un messager aérien. Le
Chinois engagea le pélican à lui rapporter du
sein des flots la large poche de son bec remplie
de poissons. Des enfans chez les Grecs traver-
sèrent des bras de mer sur le dos des dau-
phins, amis des hommes. Qui osera un jour
JO.
î.jB IfATïMONIFS
HARMONIES AQUATIQUES
DE L'HOMME.
l54 HARMONIES
humain.
On vante beaucoup les voyages aux Alpes et
et leur utilité ;
mais je trduve que ceux de la
le long des côtes sont incomparablement
plus intéressais. Les \ ues prises du sommet des
hautes montagnes s'appellent vues d'oiseau;
mais j'appellerois par excellence vues d'homme
celles du fond des vallées. Dans les premières,
vous voyez tous les objets s'abaisser les uns der-
rière les autres et se terminer par la terre ; dans
econdes, vous les voyez s'élever successi-
lGo HARMONIES
de circonférence.
Si la fortune me l'eût permis, j'aurois entrepris
DE LA NATURE. 1
,'",
I
et plus utile que celui que Ton fait tous les joui -,
flancs ;
je trouve à leurs pieds des galets mé-
talliques que les fleuves et les courans y roulent
à l'envi. Ai inai-jc les plantes ,
j'en cueille sur
d'une île ,
je viens me reposer sous ses majes-
tueux ombrages. L'alcyon en rasant les flots,
DE T.V NÀTLRE. ^3
lorsqu'ils peuplèrent l'Amérique et les Iles for-
1 1.
l64 HARMONIES
HARMONIES AQUATIQUES
DES ENFANS,
ou
» ronner de tempêtes. »
DE t. A NATURE. tOr
Mais lorsqu'ils se rapprochèrent par leurs
besoins, et mirent en commun leurs observa-
turoit ,
que la terre les attiroit par les sommets
électriques de ses montagnes, que delà ils se
résolvoient en pluies, dont les canaux des ri-
vières recueilloient les eaux pour féconder
les campagnes, Alors, au lieu de trembler de-
de la nature. ifiq
fumée ,
quoiqu'il ne soit chauffé qu'avec des
Lourrées , et qu'il ne soit rempli que de pierres.
Si tous mettez même une pierre à chaux sur
des charbons ardens , vous la verrez fumer;
elle exhale les vapeurs de l'eau qu'elle contenoit,
et qui ,
par leur extrême ténuité,, pénètrent Les
tout le globe.
Mais, me direz-vous, comment des causes in-
2. 12
I78 HARMONIES
l83 HARMONIES
LIVRE IV.
HARMONIES TERRESTRES.
l88 HARMOHIES
se coi respondoient ,
que ses vallées et ses mon-
tagnes étoient des caractères et des figures qui
( xprimoient des pensées ,
que son globe entier
étoit un panthéon, non bâti par les hommes pour
y loger la Divinité , mais créé par la Divinité
If)0 HARMONIES
DES MONTAGNES.
1Q2 HARMONIES
tres ,
anti-éoliennes , leur servent de barrières.
Harmonies terrestres
DU SOLEIL ET DE LA LUNE.
If)4 HARMONIES
î qG HÀRMOïttES
ride ,
que pour ces rocs escarpés , dont les som-
mets s'élèvent dans une atmosphère froide. Ainsi,
les montagnes ta parasol entrent dausles plans de
DE LA. SATURE. 9.o3
la terre ,
puisque la nature a fait des plantes
pour les décorer, et des animaux pour les
habiter.
nature ,
qui a voulu y placer des réverbères
pour y accélérer la fusion des glaces , et en
DE LA NATURE.
9 06 HARMONIES
mes ,
accumulées par des hivers de six mois
se détachent du sol, qui les fond par leur base;
et toute leur circonférence portant en l'air
si élevés ,
parce que la perpendicularité est une
ligne immuable: tandis que l'élévation est va-
DE LA NATURE. 9 ! r
i4-
212 HARMONIES
DE LA NATURE. 21
21(3 HARMONIES
climats.
Examinez bien maintenant toutes les circons-
tances de la descriptiondu Spitzberg ses grands ,
dent ,
prennent la forme pyramidale à leurs
sommets, et se détachent de leurs bases; elles
glissent dans leurs entonnoirs dédises, se pré-
cipitent avec des bruits épouvantables au sein
de l'Océan; et entourées de brumes, de paré-
lies et d'arcs-en-ciel, elles voguent vers les ré-
gions solaires, au sein des ondes azurées, comme
8
21 HARMONIES
et que la cabane
y bâtirent n'étoit pas
qu'ils
DE LA NATURE. 221
222 HARMONIES
1l!\ HARMONIES
DE LA RA.TURE. ^J
bitume marin , tout formé, à l'embouchure de
IOrénoque, sur les rivages de File de la Trinité
suivant le témoignage du P. Joseph de Gu-
milla; ils y sont connus sous le nom de fontaines
2l6 HARMONIES
DE LA NATURE. 01^
lp>f ;
sed horrificis juxtà tonat /Etna ruinis ,
i5.
HARMONIES
'( Cependant le veut tombe au coucher du soleil, et nona
» laisse accablés de fatigue. Incertains de notre route, nous
deux.
DE LA NATLRE. 241
HARMONIES TERRESTRES
DE L'AIR.
242 HARMONICA
2/[G HARMONIES
dent ,
que partout où l'air est dilaté , l'air en-
vironnant y ilue et
y produit un courant qu'on
appelle vent. Le soleil , à l'horizon , échauffant
donc, je suppose, la partie du continent de
l'Amérique comprise dans la zone torride , en
dilate l'atmosphère , ce qui détermine l'atmo-
sphère voisine de la mer Atlantique à y Huer, et
DE LA NATURH. y \(\
200 HARMONIES
comme l'ont dit de fameux astronomes , entre
autres le docteur Halley. Ils représentent l'at-
mosphère autour de l'équateur du globe, comme
la chevelure d'Àtalaute en course. Pour que
cette hypothèse eût quelque vraisemblance , il
nales ,
qui détermine leur atmosphère supé-
rieure et glaciale à y souffler pendant la nuit.
dit-il ,
que ces vents de terre et de mer sont un
effet particulier de la Providence dans cette
partie du monde où , les vents généraux de mer
régnent d'une manière que , sans le secours des
vents de terre, on n'y pourroit naviguer •
au lieu
que par leur moyen on fait jusqu'à deux ou
trois cents lieues contre le vent général. »
<256 harmonies
2. 1?
£:>'8 SÀRMONlftS
aigles ,
qui , exercés contre les vents des leur
naissance, volent à l'opposite des plus violens
orages. Mais il y a des quadrupèdes qui leur
semblent particulièrement destinés : tel est
2G0 iuioîonies
Au reste ,
je le répète, notre architecture de-
vroit étudier la construction de notre globe, en
apparence si irrégulier : elle lui doit déjà ses
cimens, ses mortiers, et ses assises horizontales.
Certains philosophes l'ont regardé comme un
corps organisé, qui ne cache point le jeu de ses
organes ni le cours de ses fluides, parce qu'il
les porte au-dehors. Il a sa chaleur dans le soleil,
sa respiration dans son atmosphère , ses pou-
mons dans les monts éoliens, sa voix dans ses
échos, ses veines dans ses fleuves, ses organes
sécrétoires dans les volcans, ses os et sa char-
pente dans ses rochers et dans les montagnes
saillantes à sa surface.
DE IX > A'I i R.E.
harmonies terrestres
de l'eau.
pôles.
Toutes ces élévations ont des rochers élec-
triques de différentes formes, qui attirent les
vapeurs, et les fixent en nuages autour d'eux.
Il y a de ces rochers en pyramides droites ou
inclinées, en pyramides à chapiteau, en cône,
en ruches, en table, en tète de champignon,
comme ceux de la Finlande, et en mamelles
surmontées d'un piton. Cette forme de ma-
melles est une des plus communes, et le nom
en a été donné, dans toutes les langues , aux
sommets de beaucoup de montagnes. Les dé-
nominations des peuples renferment toujours
un grand sens lorsqu'elles sont universelles. Les
noms de mamelles conviennent très-bien à ces
hautes croupes couronnées d'un pic, qui
les mères nourrices de chaque contrée , et les
ai observé ,
j'ai vu les nuages se détourner de
leur chemin , et s'abaisser pour circuler autour
d'eux. Ces nuages accumulés se résolvent alors
en pluie , et descendant le long des forêts qui
couvrent les croupes des montagnes , ils pré-
sentent les couleurs de Tarc-en-ciel au milieu
de la verdure. Ces effets sont journaliers à l'Ile
•_A~G • HARMONIES
T
DE 1.\ > ATCRn. 2'1
D~1 HARMONIES
apparens ou caches. Quand ils sont apparens, oii
leur donne le nom de lacs. Les lacs sont fré-
quens dans les, montagnes hydrauliques qui
portent des neiges et des glaciers sur leurs pla-
teaux : telles sont les hyémales du Midi et les
monts à réverbère du Nord. On peut voir dans
les cartes de la Suisse de la Norvège , de la
,
[8
,
2^6 ,
HARMONIES
feu ;
par cette terre rouge et fine , «Vantant pins
abondante que nous remontions plus loin vers
mer.
Les cànaui Quviatiles sont enduits d'une \
27b HARMONIES
est ,
par exemple, parmi les poissons du lac de
Genève, l'ombre-chevalier.
Les aqueducs souterrains même ont leurs
végétaux et leurs animaux. Je trouvai dans
celui de l'Ile de France une plante de sept à
huit pieds de long, grosse comme le petit doigt,
entourée de fîlamens qui l'attachoientàla voûte.
Elle n'avoit ni branches ni feuilles, et ressem-
bloit exactement à une racine, si ce n'est qu'elle
finissoit en pointe par les deux bouts. C'est dans
de semblables lieux que l'on voit quelquefois
des animaux d'une forme hideuse. Suivant le
témoignage de Chardin on prend des poissons ,
se joint à un bienfait.
284 HARMONIES
parées de grands rochers. Je ne sais pas si le
mu imitation?
J'ai remarqué, en France même , cette con-
6g u ration graduelle de terrain depuis Paris
jusqu'aux rivages de la Normandie. In passant
par Evrenx , \<»n.s parcoures sur cette route
de grandes plaines , au bout desquelles VOUS
trouvez une descente ; après cette descente,
286 HARMONIES
9.88 HARMONIE^
légère ,
qu'ils s'envolent jusque dans les parties
•2CJO HARMONIES
fluvialiles.
marées ,
qui ne s'élèvent point à cotte hauteur
dans Ja zone torride; mais il est celui des oura-
gans r dont la violence est telle t qu'ils jettent
2(}8 HARMONIES
tourent un grand nombre d'îles entre les tro-
piques. Toutes ces digue? naturelles sont faites
avec un art admirable; car, quelque dur que
soit le rocher dont elles sont construites , elles
Hécla en Islande.
Les falaises de la Normandie sont des couches
alternatives de marne blanche et de cailloux
noirs ,
posées par assises horizontales comme
les pierres d'un monument : elles ont de quatre-
vingts à ceut pieds de hauteur. Elles sont évi-
demment l'ouvrage de l'Océan, car elles sont
remplies de coquillages marins j mais ce qu'il y
a de fort singulier , c'est qu'on y trouve les plus
grandes coquilles des Indes , tels que la thui-
ao
o HARMONIES
06
HARMONIES TERRESTRES
DE LA TERRE.
fleuves ni ruisseaux , ou ,
pour mieux dire , il
DC LA NATURE. Tof)
3IO HARMONIES
3 12 H AÏÏÂIONIES
hommes. Il y en a d'hydrauliques ,
qui annon-
cent sous une figure humaine la vue des îles
.
Jaa harmonies
HARMOiMES TERRESTRES
DES VÉGÉTAUX.
328 YHmiONIES
mousses ,
quoique moins nombreux , sont ré-
pandus dans les contrées les plus élevées et les
plus septentrionales ce sont les champignons.
:
33 HARMOMES
racines capables d'une forte résistance , et de
l'autre des feuilles très menues, qui ne donnent
point de prise aux vents : tels sont les pins ,
f
336 HARMONIES
DE LA NATURE. 33
vantes ? Leurs racines. Ce sont
qiiï,aveé elles
vois.
2. 2a
338 BÀfcMojopES
HARMONIES TERRESTRES
DES ANIMAUX,
DH LA NATCTIE.
34^ HARMONIES
3jo harmonies
'.jo\ 1IAR?,I0>TES
les genoux ,
parce qu'étant destiné à marche*
debout , elles portent le plus grand poids de soii
corps en arrière.
Pour revenir à la forme du porc, destiné à
fouiller et à labourer la terre on peut dire que
,
au spectacle de l'univers.
Lorsque l'hiver , cette nuit de l'année , s\q>-
,
366 HARMONIES
HARMONIES TERRESTRES
DE L'HOMME.
DE TA NATUftE. ]-
ui-
3-J1 HARMONIES
les astres ,
premiers moteurs de nos élémens,
semblent nous tracer. Si nous nous égarons ,
son père.
La terre est composée de rochers, qui en sont
comme les os ; de métaux ,
qui les lient comme
des nerfs ; de montagnes, qui les couvrent
comme des muscles ; et de vallons qui servent
d'aqueducs aux rivières. Le corps humain est
DE LA NATURE. 3^1
il t." ('leva au-dessus de ta sphère, en te donnant
l'idée de lui-même : il a fait servir ses ouvrages
de modèle à ton intelligence, afin de Rapprocher
de lui, et de te faire connoître que tu étois ré-
servé à de célestes destinées.
La nature, après avoir offert à l'homme les
384 HARMONIES
y en rentre un.
Nous savons que le soleil est le premier mo-
bile de tous les mouvemens des corps organisés
sur la terre : or en considérant les scintillations
de sa lumière , très -sensibles au loin sur les
vitres lorsqu'il se lève ou qu'il se couche , on
pourroit les considérer comme les premiers élé-
mens du temps •> elles sont aussi rapides que des
clins d'œil , et il y en a plusieurs dans une se-
conde : on pourroit donc les regarder comme
des révolutions solaires instantanées ,
premier
mobile des générations, qui, comme elles, naî-
38G HARMONIES
DE LA NATURE. 3g 7
souvent les voyageurs. Lorsqu'un corps est
consommé par le temps et par la chaux on
l'ensevelit. Le plus proche parent , vêtu d'une
XI,
38S HARMONIES
HARMONIES TERRESTRES
DES ENFANS.
3gO HARMONIES
DE LA NAllf.r. 3qj
3q4 harmonies
DE LA. RATURE.
morale.
Je crois l'avoir dit ailleurs , mais je le répète
iei , afin d'eu imprimer plus profondément
1 image : la sphère de notre vie est oomme celle
du inonde, et sa révolution COSM&e Celle de
l'année. Les élémens du globe reposent d'abord
sur le pôle terrestre de «votre hémisphère, comme
3g6 HARMONIES
LIVRE V.
HARMONIES ANIMALES.
toire.
2.
402 HARMOMES
eaux , d'immenses troupeaux de quadrupède^
marchèrent sur la terre. Chacune de tes gerbes
lumineuses et fugitives parcourut un cercle
de sa circonférence et en féconda tous les sites;
4oG HARMONIES