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DM;Optique, Mécanique quantique

— L’usage de la calculatrice est autorisé.


— Tous les exercices sont indépendants.
— Les résultats devront être encadrés, un malus pourra être appliqué dans le cas contraire.
— Toute application numérique ne comportant pas d’unité sera considérée comme fausse.
— Si au cours de l’épreuve vous repérez ce qui semble être une erreur d’énoncé, vous le signalerez
sur votre copie et poursuivrez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous
avez été amené à prendre.
— Les résultats littéraux non homogènes entraîneront la perte de tous les points de la question.
— Une succession de réponses non-justifiées pourra entraîner la perte de points.

Problème 1 Étude d’un microscope


1 1 1
On donne pour ce problème les formules de conjugaison : 0
− = 0 et F A · F 0 A0 = −f 02 .
OA OA f
Un microscope peut être modélisé par deux lentilles convergentes L1 et L2 alignées sur le même axe
optique. L1 modélise l’objectif et a une distance focale image f10 = 2,0 mm. L2 modélise l’oculaire et a
une distance focale image f20 = 30 mm. La distance ∆ entre le foyer image F10 de L1 et le foyer objet
F2 de L2 vaut ∆ = 16 cm. On rappelle que la distance minimale de vision distincte d’un œil normal
vaut dm = 25 cm. C’est la plus petite distance entre l’œil et un objet pour laquelle on peut voir l’objet
net (limite d’accommodation). D’autre part un œil normal voit net sans accommoder si l’objet est à
l’infini. On observe à l’aide du microscope un petit objet AB, A étant placé sur l’axe optique et AB
perpendiculaire à l’axe optique. L’œil est placé sur l’axe optique après l’oculaire.

A Préliminaires
A.1 Construire l’image d’un objet AB réel par une lentille convergente de distance focale f 0 et de
centre O tel que −2f 0 < OA < −f 0 . Caractériser l’image obtenue.
A.2 À partir des rayons lumineux passant par les foyers de la lentille et du théorème de Thales
A0 B 0 f0
montrer que le grandissement d’une lentille peut s’écrire telle que γ = = et
AB FA
A0 B 0 F 0 A0
γ= =− 0 .
AB f
A.3 Proposer deux méthodes permettant de mesurer la distance focale d’une lentille mince conver-
gente. Décrire les protocoles expérimentaux et donner les avantages et les inconvénients de ces deux
méthodes.

B Positionnement de l’objet
B.1 Où doit être placé A pour que l’œil observe AB à travers le microscope sans accommoder ? Faites
l’application numérique.
B.2 Soient deux rayons parallèles émergents du microscope par L2 . Dessiner leur trajet à travers
le microscope et trouver ainsi graphiquement la position de AB. Pour le dessin sur votre copie, vous
prendrez f10 = 2,0 cm, f20 = 4,0 cm, ∆ = 6,0 cm et des rayons émergents faiblement inclinés par rapport
à l’axe optique.

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La latitude de mise au point est l’intervalle des positions de l’objet par rapport au microscope tel
que l’image soit visible par l’œil de façon nette, ce qui correspond à une distance d’observation pour
l’œil comprise entre la distance minimale de vision distincte dm (au ponctum proximum) et l’infini (au
ponctum remotum).
B.3 On suppose pour cette question qu’un œil normal est placé sur l’axe optique après l’oculaire en
F20 . Calculer la latitude de mise au point de ce microscope. Commenter.

C Expression du grossissement
On considère dans la suite du problème que l’image de l’objet par le microscope est à l’infini.
C.1 Sous quel angle maximal θ0 un œil normal voit-il AB sans le microscope ?
AB · ∆
C.2 Montrer que l’angle θ sous lequel l’œil voit AB avec le microscope s’écrit θ = .
f10 f20
θ
C.3 On définit le grossissement G par G = . Calculer G en fonction de ∆, dm , f10 et f20 puis faire
θ0
l’application numérique.

D Position de l’œil
D.1 Le cercle oculaire est l’image de la monture L1 par L2 . Son centre C est sur l’axe optique. Faire
une figure puis expliquer pourquoi on doit placer son œil au niveau du cercle oculaire.
D.2 Quels points la lentille L2 conjugue-t-elle ? En déduire la distance F20 C.
D.3 Quel est le diamètre D0 du cercle oculaire sachant que le diamètre de la monture de L1 vaut
D = 1,1 cm ? Commenter.

E Pouvoir de résolution du microscope


E.1 Comme la rétine est discontinue, granulaire, l’œil ne peut distinguer deux rayons lumineux l’un
de l’autre s’ils font entre eux un angle inférieur à ε = 1, 5 minutes d’arc (1 minute d’arc= 60
1
°). Quelle
est la taille du plus petit objet AB que l’on pourra distinguer ? On donnera son expression en fonction
de ∆, ε, f10 et f20 . Faire l’application numérique.

Problème 2 Dualité onde-corpuscule


Données :
• constante de Planck : h = 6,6 · 10−34 J · s−1
h
• constante de Planck réduite : ~ =

• constante de Boltzmann kB = 1,4 · 10−23 J · K−1
• nombre d’Avogadro : NA = 6,0 · 1023 mol−1
• vitesse de la lumière dans le vide c = 3,0 · 108 m · s−1
• charge élémentaire : e = 1,6 · 10−19 C
• masse de l’électron : me = 9,1 · 10−31 kg
• gammes de longueurs d’onde λ du spectre électromagnétique des différents rayonnements :

rayons γ rayons X rayons U V visible rayons IR ondes radio


λ < 10 pm 10 pm < λ < 100 nm 100 nm < λ < 380 nm 780 nm < λ < 1 mm λ > 1 mm

A Ondes électromagnétiques

A.1 Rappeler quels sont les liens entre la pulsation ω et le vecteur d’onde k (de norme k) d’une
onde électromagnétique dans le vide et les caractéristiques de la particule associée, le photon.
A.2 Quels sont les ordres de grandeur de l’énergie, exprimée en eV, d’un photon visible et d’un
photon X ?
A.3 Pour un photon qui se propage dans un milieu d’indice n, montrer que sa quantité de mouvement
(impulsion) vaut en norme p = nh/λ0 où λ0 est la la longueur d’onde du photon dans le vide.
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B Ondes de matière
#» dx
B.1 Exprimer le vecteur d’onde k en fonction de #» p = m #» e x et ~ puis la pulsation ω de l’onde
dt
associée à une particule non relativiste en fonction de son énergie E et de ~.
B.2 Sous l’action d’une tension U , une particule chargée de charge q initialement au repos acquière
une énergie cinétique Ec = |q||U |. Établir la longueur d’onde associée à un électron, initialement
immobile, non relativiste, accéléré avec une différence de potentiel U .
B.3 Déterminer la valeur de U , pour laquelle on obtiendrait la même longueur d’onde que celle d’un
photon X de longueur d’onde λ = 0,10 nm.
B.4 Pouvez-vous citer les noms de 3 physiciens qui se sont illustrés par leur contribution en physique
quantique ? Placer leurs travaux par ordre chronologique. On se limitera à quelques lignes.

C Diffusion Brillouin
Une onde sonore monochromatique se décrit, comme toute onde, au moyen d’une pulsation ω et

d’un vecteur d’onde k . On lui associe une particule appelée phonon.
C.1 Montrer que la quantité de mouvement #» p phn du phonon associée à une onde acoustique de
#» ω
fréquence ν, qui se propage dans l’eau avec une célérité V = V #» u = #» u , #»
u étant le vecteur unitaire
k
de la direction de propagation orienté dans le sens de propagation s’écrit #»
~ω #»
p phn = u.
V
C.2 Donner l’énergie Ephn de ce phonon en fonction de ~ et ω.
C.3 Évaluer numériquement pphn = || #» p phn || et Ephn (en eV) pour une fréquence sonore de 1,0 kHz
et une vitesse de propagation V = 1,5 km · s−1 .
C.4 Comparer les caractéristiques de ce phonon avec celles d’un photon du domaine visible.
C.5 La diffusion Brillouin correspond à un choc entre une particule photon incident et une particule
phonon avec annihilation du phonon et diffusion d’un photon émergent. On suppose que le système
est un système isolé. La situation des vecteurs quantités de mouvement avant et après le choc est
représentée par les vecteurs de la figure 1 (a).

Justifier pourquoi la quantité de mouvement se conserve dans un système isolé. Quelle autre gran-
deur est conservative ?
C.6 On considère un phonon associé à l’onde sonore, engendrée dans l’eau liquide, qui se propage
avec une célérité V = 1525 m · s−1 , à 50 ◦C. L’indice optique de l’eau vaut n = 1,33. Une source de
lumière laser, de longueur d’onde λinc = 0,53 µm et de fréquence νinc , arrive sur une cuve remplie
d’eau liquide juste saturante. La collision photon-phonon engendre un photon de longueur d’onde λem
(fréquence νem ).
On observe le faisceau lumineux transmis dans la direction qui fait un angle θ avec la direction
du faisceau incident. Dans ce choc, le phonon de quantité de mouvement initiale #» p phn disparait. On
peut établir, à partir des lois de conservation précédemment citées et en tenant compte des ordres de
grandeur, que la quantité de mouvement du phonon vaut :
 
2nh θ
pphn ≈ sin
λinc 2
C.6.1 En déduire le décalage en fréquence du photon ∆ν + = νem+ −ν
inc en fonction de λinc , n, V et
θ.
C.6.2 Évaluer numériquement le décalage Brillouin dans la direction θ = 90 °, pour l’eau saturante
à 50 ◦C, dans en premier temps en fréquence ∆ν + puis le décalage relatif en longueur d’onde :
∆λ+
.
λinc
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