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CALCUL DES CHARGES DE CLIMATISATION

1 – OBJECTIFS
Ce texte est un extrait du guide AICVF « calcul des charges de climatisation et conditionnement d’air ».
On appelle charges d’un local les quantités d’énergie et d’humidité qu’il faut retirer de l’air par unité de
temps pour assurer les conditions de température et « éventuellement » d’humidité, souhaitées à
l’intérieur du volume climatisé.
On distingue 2 types de charges calculées heure par heure :
- les charges enthalpiques exprimées en watts [W], correspondant aux quantités d’énergie
qu’il faut retirer par seconde ;
- les charges latentes exprimées en watts [W], correspondant aux quantités d’humidité qu’il
faut retirer par seconde.
Ces charges sont positives quand il faut les retirer, négatives quand il faut en fournir.
La notion de charge peut être appliquée à chaque heure, et à chaque saison. Toutefois, nous allons
utiliser une méthode de détermination de ces charges établie à partir de journées climatiques dites « de
base ». Il s’agit de journées conventionnelles correspondant à des conditions extrêmes et définies pour
l’hiver ou pour l’été.
Le conditionnement d’air et la climatisation
1. Le conditionnement d’air permet de contrôler l’humidité relative en même temps que la température,
pour des besoins de fabrication ou de conservation. La température et l’humidité sont fixées ;
2. La climatisation permet d’atteindre des conditions de confort pendant, au minimum, la saison
chaude. On distingue cinq types de climatisation :
La climatisation continue : température intérieure constante et fixée durant toute la journée de
référence, humidité libre. La puissance à installer correspond au maximum horaire (applications
professionnelles) ;
La climatisation résidentielle : puissance installée qui autorise une certaine fluctuation de
température intérieure, humidité libre ;
La climatisation discontinue : température intérieure constante et fixée durant toute la période
d’occupation, libre en dehors. Humidité libre. Applications professionnelles.
La climatisation partielle : rafraichissement sans obligation, durant les journées les plus
chaudes, de parvenir aux conditions d’une climatisation continue ;
La climatisation naturelle : température intérieure et humidité libre.

2 – LES ELEMENTS DE BASE


2.1 - LES UNITES ET SYMBOLES
Unités de temps : heure et fraction décimale de l’heure (12,4 [h] équivaut à 12h24) ;
Unités d’angles : degré et fraction décimale de degré (30,5 [deg] équivaut à 30 deg 30’) ;
Unités de température : degrés Celsius [°C] pour les températures et Kel vin [K] pour les écarts de
température.
Toutes les autres grandeurs sont exprimées en unités du système S.I.

2.2 - LES COORDONNEES GEOGRAPHIQUES


La latitude L : est mesurée en degrés d’angle / équateur ;
La longitude l : est mesurée en degrés d’angle / méridien de référence ;
L’altitude z : est mesurée en mètres [m] / niveau moyen des mers

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2.3 – GRANDEURS CARACTERISTIQUES DE L’AIR
La pression atmosphérique (pat) : est exprimée en pascals [Pa], elle ne dépend que de z .
pat = 1,01325 × ( 1 − 0 ,0000225577 × z )5 ,25588
L’air sec et l’air humide
La climatisation et le conditionnement d’air font fréquemment appel à la notion d’air humide.
Ce n’est pas autre chose que l’air normal qui est constitué d’un mélange d’air sec et d’humidité.
Le volume massique : en m3/kg, se réfère à la masse d’air humide ;
Le volume spécifique : en m3/kga, se réfère à la masse d’air sec.
L’enthalpie spécifique de l’air humide
En climatisation et en conditionnement d’air, hors des circuits frigorifiques, les calculs énergétiques font
intervenir la notion d’enthalpie. On peut considérer qu’il s’agit d’une mesure de l’énergie contenue dans
l’air lors des évolutions à pression constante.
HS : enthalpie spécifique de l’air humide en [J/kga] ;
L’humidité relative
PV PV : pression de vapeur d’eau [Pa] ;
HR =
PV − sat PV − sat : pression de saturation à la température de l’air [Pa].
Les débits d’air
Les débits d’air peuvent s’exprimer :
- en débit-volume [m3/s] ;
- en débit-masse [kg/s] ;
- en débit-masse d’air sec [kga /s].

2.4 – LE DECOUPAGE DU TEMPS


Dans les calculs d’été, les phénomènes sont de périodicité 24 heures :
- apports internes
- conditions climatologiques extérieures ;
- conditions climatiques intérieures.
La journée est découpée en 24 plages horaires (index k) de 0 à 23. k = 3 : plage entre 3h00 et 4h00.
La plupart des apports sont évalués, dans chaque plage, pour leurs valeurs moyennes.
Pour les températures et ensoleillements, l’évaluation est faite au milieu de la plage.

2.5 – LES CONDITIONS EXTERIEURES ET INTERIEURES DE BASE


Il faut bien distinguer les conditions de base d’hiver et les conditions de base d’été.
Les conditions d’hiver
Mêmes conditions que les calculs de déperditions réglementaires aves une température et une humidité
relative extérieure constante et des zones géographiques spécifiques.
Les conditions d’été
Cinq zones géographiques d’été : A1, A2, B, C1 et C2 ;
La température extérieure de base est variable et fonction de la zone géographique ;
La température intérieure = 25 °C ;
L’humidité relative extérieure de base est constante ;
L’humidité relative intérieure = 50%.

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2.6 – LES ECHANGES THERMIQUES DANS LES PAROIS
2.6.1 – Les parois opaques
a) température extérieure virtuelle Extérieur
paroi
Lorsque les rayons du soleil atteignent une paroi Intérieur
opaque, une partie du flux solaire est réfléchi et une [W/m2]
partie est absorbée par les différents matériaux qui
constituent la paroi opaque. Ti Te
Il n'y a pas de flux solaire transmis puisque la paroi est
opaque au rayonnement. Ce flux absorbé (l'énergie est
dégradée en chaleur) est d'autant plus grand que la φ [W/m2]
couleur du parement de la paroi est sombre.
L'inertie de la paroi conditionne le temps de réponse (transmission de la chaleur au local).
Plus l'inertie est grande, plus les apports thermiques sont amortis et différés dans le temps.
Pour calculer les apports dus à l'ensoleillement des parois opaques et pour prendre en compte l'inertie
de ces dernières, on utilise le concept de la température extérieure virtuelle (TeV) qui intègre le flux
solaire et les caractéristiques des parois opaques (capacité d'absorption et inertie).
La température extérieure virtuelle est en fait la température extérieure fictive dont le ∆T avec la
température intérieure occasionnerait le même flux de chaleur en régime permanant établi (donc sans
fluctuation des températures) que celui dû à l'ensoleillement et à l'inertie de la paroi.
Le calcul de cette température virtuelle ne sera pas détaillé mais la base de calcul pour la température
virtuelle est l'heure solaire (l'été, deux heures de moins que l'heure légale).
φ = U × ( TeV − Ti )
Le guide AICVF prévoit 5 parois extérieures types
Tables Type Composition type
1 cm de plâtre + 20 cm hourdis béton + 6 cm laine de verre + 12 cm
T01 Toiture-terrasse
forme de pente (1) + étanchéité.
T02 Toiture légère Plaque de plâtre + 8 cm laine de verre + toiture tuiles.
E01 Mur rideau 1 cm acier + 6 cm polyuréthane + 1 cm vitré.
E02 Mur classique 2 cm plâtre + 22 cm brique creuse + 2 cm enduit.
E03 Mur moderne 2 cm plâtre + 6 cm polyuréthanne + 10 cm béton.
(1) : Ouvrage (bois ou maçonnerie) en pente, protégé par un revêtement étanche et destiné à rejeter les eaux dans
une direction donnée.

b) Le coefficient de transmission thermique U


1
Rappel sur le calcul du coefficient de transmission thermique U : U=
ei
Avec RS =
1
+
1 ∑ RS + ∑ λ + ∑ R j
hi he i i j
Comme les coefficients d’échange superficiel hi et he sont différents l’hiver et l’été, le guide AICVF
adopte deux coefficients de transmission thermique U :
U0 : Coefficient de transmission thermique d’hiver [W/m2.K] ;
U : Coefficient de transmission thermique d’été [W/m2.K].
Ce qui donne pour les différents types de parois :
U0
Pour les parois extérieures verticales U=
( 1 + 0 ,14 × U0 )
U0
Pour les parois extérieures horizontales U=
( 1 + 0 ,16 × U0 )
U0
Pour les parois intérieures verticales U=
( 1 + 0 ,26 × U0 )
U0
Pour les parois intérieures horizontales U=
( 1 + 0 ,30 × U0 )

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2.6.2 – Les parois translucides
La charge thermique transmise au local par les parois vitrées peut être relativement importante voir
même prépondérante sur la charge totale. De ce fait, il est nécessaire de l'estimer de la façon la plus
précise possible.
Lorsque le rayonnement solaire atteint une paroi vitrée les
échanges se font de deux manières.
Par rayonnement : suivant sa transparence, le vitrage transmet incident
une partie du rayonnement aux éléments intérieurs comme les
transmis
parois opaques (murs, planchers) et le mobilier et cette énergie
se dégrade en chaleur ce qui induit une augmentation de la
température du local.
⇒ il s’agit d’une charge radiative ;

absorbé
Par conduction : Le vitrage s’échauffe au contact de l’air réfléchi
extérieur et par absorption du rayonnement qui le traverse. cette
énergie se transforme en chaleur et est transmise au local par
convection au sein de la couche limite superficielle intérieure
⇒ il s’agit d’une charge conductive ;

2.7 – LES CHARGES INTERNES


Ces charges sont de trois types :
- Les charges dues à l’éclairage artificiel (ce sont des charges enthalpiques) ;
- les charges dues aux occupants (charges enthalpiques et latentes) ;
- les charges dues aux processus (matériel divers).

2.8 – LES CHARGES DE VENTILATION ET D’INFILTRATION


Même principe de calcul que les calculs réglementaires avec prise en compte des charges latentes, le
flux étant soit intérieur – extérieur, soit extérieur – intérieur.

2.9 – LES PROTECTION SOLAIRES


Ces protections permettent de réduire les charges solaires, il s’agit :
- de protection intérieur de type store ou rideau ;
- de protection incorporée de type store ;
- de protections extérieures de type store ou brise soleil.

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3 – LES CALCULS SOLAIRES
3.1 – LES OBSTACLES A L’ENSOLEILLEMENT
Une des plus grandes difficultés liée au calcul des charges concerne la détermination des éclairements
solaires reçus par les parois extérieures, aux différentes heures de la journée. Les formules de calcul
sont connues mais délicates à appliquer et, de fait, conduisent à surestimer les charges.
La notion de masque
Un masque est un élément extérieur générant une ombre : relief, bâtiment en face, retours de bâtiments,
brise soleil, etc …
On distingue :
- les masques distants : le relief et les bâtiments en vis-à-vis ;
- les masques immédiats : les brise-soleil, y compris les balcons.
Remarque : les protections solaires de type stores ou rideaux ne sont pas considérées comme des
masques.
Le traitement des masques
Il est conseillé :
- pour les parois opaques, de ne tenir compte que des masques distants ;
- pour les parois translucides, de tenir compte à la fois des masques distants et immédiats.

3.2 – LE TRAITEMENT SIMPLIFIE DES MASQUES DISTANTS


Le traitement simplifié peut se faire par utilisation de tables donnant la position du soleil par rapport aux
façades (guide AICVF) ou par utilisation du diagramme solaire
Le diagramme solaire

Pour une latitude donnée, le diagramme solaire représente la position du soleil en fonction de sa
hauteur, de son azimut, de l'heure universelle et en fonction du mois (le 15ème ou le 21ème jour du
mois)..
heure officielle = heure universelle + 1 h, en hiver et
= heure universelle + 2 h, en été.

Il suffit de superposer le(s) masque(s) lointain(s) sur le diagramme solaire pour vérifier l’incidence de
ce(s) dernier(s) sur l’ensoleillement d’un bâtiment.

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- A 9h30 (heure solaire) le 15 mars (ou le 15 septembre), le soleil aura une hauteur de 35°
(par rapport à l'horizon) et son azimut sera - 50° (vers l'Est par rapport au Sud),
- Les formes en gris représentent une maison et un arbre visibles. Afin de placer ces
masques sur le diagramme solaire, il a fallu mesurer l'hauteur et l'azimut de quelques
points importants (la gouttière et le faîte de la maison, et la pointe culminante du grand
arbre ;
- En décembre, la maison va cacher le soleil à partir de 11h30 (solaire) ;
- Entre fin février et fin octobre, l’éclairement du soleil pourrait se faire au moins 6 heures
chaque jour ;
- l'emplacement ne sera jamais ensoleillé après 15h30.

3.3 – LE TRAITEMENT SIMPLIFIE DES MASQUES IMMEDIATS


3.3.1 – Les balcons et les brises soleil horizontaux
a) L'indicateur d'occultation

La figure ci-contre représente l'indicateur d'occultation


d'une fenêtre rectangulaire.
Les courbes en arche (appelées lignes d'ombres) prenant
appui aux deux extrémités de la base de l'indicateur
servent à étudier les avancées horizontales au-dessus
d'une fenêtre.
Les lignes verticales portées sur l'indicateur de 15° en 15°
servent à étudier les avancées verticales.
L'indicateur d'occultation est valable quelles que soient les
dimensions et l'orientation de la fenêtre.

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b) Profil d'ombre d'un écran horizontal

Pour dessiner le profil d'ombre


d'une fenêtre équipée d'un
écran horizontal, il faut
commencer par déterminer les
angles a, b et c.
L'angle "a" représente un
ombrage de la fenêtre de
100 %, l'angle "b" un ombrage
de 50 % et l'angle "c" un
ombrage nul.
Ensuite, il convient de repérer
les trois lignes d'ombre relatives
aux angles "a ", "b " et "c" sur
l'indicateur d'occultation.

3.3.2 - Profil d'ombre d'un écran vertical

Il existe deux types fondamentaux de pare-soleil vertical :


- Les avancées perpendiculaires à la façade ;
- Les avancées qui sont obliques à la façade.
Détermination des angles "a", "b ", "c", "d", "e" et "f"
On détermine d’abord les angles "a" et "b". Ceux-ci correspondent à l'occultation complète de la baie.
Ensuite, il faut déterminer les angles "c" et "d" qui représentent une occultation à 50 % et enfin les
angles "e" et "f" pour une occultation nulle. On trace alors les lignes verticales relatives aux angles "a",
"b ", "c", "d", "e", "f" à partir de la base de l'indicateur d'ombre.
avancées perpendiculaires à la façade

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Avancées qui sont obliques à la façade

3.3.3 - Combinaison d'avancées horizontales et verticales

Pour déterminer le profil d'ombre d'un ensemble pare-


soleil comportant des parties horizontales et
verticales, il suffit de fusionner les profits des deux
types d'avancées.

Avancées horizontales Avancées verticales Fusion des deux

3.3 – L’IMPACT DE LA PROTECTION

Pour connaître les périodes durant lesquelles la protection sera efficace, le profil d'ombre de celle-ci est
comparé au diagramme solaire. Il s'agit de superposer les deux diagrammes qui doivent évidemment
être à la même échelle.
L'index du profil d'ombre doit être positionné sur la valeur de l'azimut correspondant à l'orientation de la
fenêtre.

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Pour les écrans horizontaux, la fenêtre est entièrement à l'ombre aux heures où le soleil est au-dessus
de la ligne "a"; elle est à demi-ombragée pour les points se situant sur la ligne "b" et non protégée
lorsque le soleil est sous la ligne "c". De même, pour les écrans verticaux, la fenêtre sera protégée pour
les positions du soleil se trouvant au-delà des lignes "a" et "b" et aura une protection partielle
respectivement entre les lignes "c" et "e", et "d" et "f".

3.4 – EXEMPLES
3.4.1 – Exemple 1

Une fenêtre orientée au


sud-ouest est équipée
d'une protection
horizontale
(a = 60°, b = 43°, c = 10°).

Lorsqu'on superpose le
diagramme solaire et le profil
d'ombre (index sur sud-ouest),
on peut constater pour le
15 août, par exemple : la fenêtre
est complètement ombrée de 5h
à 12h10 (heure universelle), vers
14h la fenêtre est à moitié
ombrée, vers 18h30, la
protection devient nulle.

15 aout

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3.4.2 – Exemple 2

Une fenêtre orientée au


sud-ouest est protégée par
un écran vertical.

La superposition au diagramme
solaire et du profil d'ombre
montre par exemple pour le
15 août : une protection totale
de 5h à 11h15, une protection
de 50 % à 12h, une protection
nulle dès 13h30.

15 aout

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4 – METHODES DE CALCUL MANUELLES
Les professionnels dimensionnent les installations de climatisation soit de façon instinctives, soit en
utilisant des logiciels dédiés.
La première méthode proposée est didactique, la deuxième méthode (accélérée) correspond aux projets
les plus courants, la troisième est dédiée au résidentiel.
Ces méthodes sont issues du guide édité par l’AICVF (Association des Ingénieurs en Climatique,
Ventilation et Froid).

4.1 – METHODE DIDACTIQUE


La méthode consiste à quantifier, heure par heure, les charges enthalpiques et latentes d’un local afin
de dimensionner la climatisation. Cette méthode utilise un jeu de table :
- jeu de table (TA) : concerne les principaux éléments climatiques ;
- jeu de table (TB) : évaluation de la participation des parois translucides ;
- jeu de table (TE) : calcul des charges dues aux parois opaques ;
- jeu de table (TF) : calcul des charges internes (éclairage, occupants, apports divers) ;
- jeu de table (TG) : calcul des charges dues à la ventilation et aux infiltrations.
Les paramètres pris en compte dans ce calcul sont :
- la situation climatique ;
- le type et la surface des vitrages ;
- le type et la surface des cadres de fenêtre ;
- les portes (type, coefficient de transmission thermique et surface) ;
- les murs, toiture (type, coefficient de transmission thermique et surface) ;
- le plancher haut, plancher bas (type, coefficient de transmission thermique et surface) ;
- les cloisons (type, coefficient de transmission thermique et surface) ;
- les occupants (activité et nombre) ;
- les processus (nature et puissance) ;
- la ventilation (débit) ;
- les infiltrations (ouvrants, surfaces, hauteur).
Présentation d’un exemple :
Type de bâtiment : bureau ;
Lieu géographique : Yvelines (78) ;
L0 Non climatisé peu vitré Local traité : L2
orienté NORD Local placé sous un local non climatisé peu vitré orienté Est ;
Hauteur sous plafond : 2,5 m ;
plastique couleur moyenne

Mur sud : brique creuse 22 cm + 1 cm d’enduit + doublage 6 cm


Paroi vitrée sur cadre

polystyrène + plaque de plâtre 1 cm ;


à lames « larges »

Fenêtre est : 14 x 1,5 m, double vitrage normal ;


Store vénitien

N Mur est (allège) : 1 x 14 m, même structure que le mur sud ;


L2 2
L2 Cloison nord : 25,7 m , brique 5 cm, plâtre 2 x 1 cm U0 = 1,6 ;
14,00

climatisé Porte nord : 0,9 x 2 m simple porte bois U0 = 1,6 ;


Refend ouest : 2,5 x 14 m, 10 cm béton U0 = 1,9 ;
11,00 Sol : moquette sur plancher béton de 9 cm sur terre-plein
U0 = 1,8 ;
Plafond : dalle béton de 5 cm sous moquette U0 = 1,96 ;
Eclairage : 28 tubes fluorescents de 58 W ;
Paroi opaque Occupants : 10 employés de bureau ;
Ventilation intégrée : débit 250 m3/h Bureautique : puissance nominale de 4200 W
Occupation : 9h00-17h00.

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LES SAISIES PRELIMINAIRES

Zone climatique : table (TA03) ou (TA04) ⇒ Zone A


Inertie du local : table (TA07) sol moquette, faux plafond NON, cloison brique + plâtre 5 cm,
Plancher béton 5 à 20 cm ⇒ inertie II
Les vitrages % surface totale
Cadre Partie translucide Partie opaque
Estimation du ratio vitre / cadre
(vitre) (cadre)
Cadre plastique ⇒ vitre 60 %, cadre 40 % Métallique 75 % 25 %
Svitre = 0,6(14x1,5) = 12,6 m2 Plastique 60 % 40 %
Scadre = 21 – 12,6 = 8,4 m 2 bois 55 % 45 %

Surface corrigée du vitrage Vitrage Protection solaire tableau


Vitrage double, protection solaire intérieure Simple/double Sans protection TB 11
⇒ TB 16 Autres structures translucides RB 12
⇒ store vénitien à lames larges : Simple/double Extérieure TB 13
Double Incorporée TB 14
⇒ correctif = 0,77
Simple Intérieure TB 15
⇒ Scorrigée = 12,6 x 0,77 = 9,7 m2 double intérieure TB 16

Charge enthalpique du vitrage : table (TB01) à (TB09) selon la zone climatique et l’inertie du local.
Zone A, inertie II : table (TB02)
Vitrage orienté Est⇒ ⇒ ex. charge pour k = 10 : 332 x 9.7 = 3220,4 W

Charge enthalpique du cadre : table (TE13) à (TE21) Zone climatique


Cadre
Cadre plastique, zone A : table TE14 A B C
Orientation Est, couleur moyenne Métal TE13 TE16 TE19
⇒ ex. charge pour k = 10 : 50 x 8,4 = 420 W Plastique TE14 TE17 TE20
bois TE15 TE18 TE21

LES PAROIS EXTERIEURES VERTICALES


Pour le coefficient de transmission thermique U, on distingue :
Le coefficient d’hiver, noté U0 ;
Le coefficient d’été, noté U.
Pour évaluer les charges de climatisation, il faut évaluer le coefficient U :
U0
U=
( 1 + 0 ,14 U0 )
Pour les portes dans le cas ou la porte est vitrée, il faut estimer la surface des vitrages et traiter celle-ci
avec les vitrages. Si la porte est en bois, voir tables (TE15), (TE18) ou (TE21). Si la
porte est métallique, voir tables (TE13), (TE16) ou (TE19).
Calcul des charges horaires dues aux parois extérieures tables (TE01) à (TE21)
MUR SUD
1
Calcul de U0, U 0 = avec R = Rs + Rbrique + Rpolystyrène + Renduit + R plaque de plâtre
R
0 ,06 0 ,01 0 ,01
R = 0 ,17 + 0 ,39 + + + = 2 ,1 m 2 °C / W
0 ,04 1,15 0 ,35
1
U0 = = 0 ,475 W / m 2 °C
2 ,1
0 ,475
U= = 0 ,445 W / m 2 °C
( 1 + 0 ,14 . 0 ,475 )

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Mur moderne extérieur, Zone A, table TE06
S = 2,5 x 11 = 27,5 m2, couleur moyenne, U = 0,445
⇒ ex. charge pour k = 10 : -2 x 27,5 x 0,445 = - 24,5 W
MUR ALLEGE EST
U = 0,445, S = 14 x 1 = 14 m2 ⇒ ex. charge pour k = 10 : 3 x 14 x 0,445 = 18,69 W

LES PAROIS INTERIEURES HORIZONTALES


Parois en contact avec le sol pour avoir la charge, on multiplie le périmètre extérieur par – 18 [W/m] ;
Cette charge étant négative, il est fréquent de la négliger.
SOL
Sol moquette sur dalle 9 cm sur terre-plein. Périmètre en contact avec l’ext. = 11+14 = 25 m
Charge = - 18 x 25 = - 450 (W) ;

U0
Parois sur vide sanitaire charge = U x S x – 10 avec U =
( 1 + 0 ,16.U 0 )
U0
Parois sous comble charge = U x S x écart virtuel (TE22) avec U =
( 1 + 0 ,30.U 0 )
Parois horizontales placées sous un local non climatisé
U0
Charge enthalpique = U x S x écart virtuel (TE22) avec U =
( 1 + 0 ,30.U 0 )
PLANCHER HAUT DU LOCAL L2
1,96
U= = 1,234 W / m 2 °C S = 11 x 14 = 154 m2 U x S = 190 W/°C
( 1 + 0 ,30.1,96 )
Table (TE22) : local peu vitré orienté EST
⇒ charge pour k = 10 : 190 × 2 = 380 W
Parois horizontales donnant sur un local non climatisé
U0
charge = U x S x écart virtuel (TE22) avec U =
( 1 + 0 ,08.U 0 )

LES PAROIS INTERIEURES VERTICALES


Parois verticales donnant sur un local non climatisé
U0
charge = U x S x écart virtuel (TE22) avec U =
( 1 + 0 ,26.U0 )
CLOISON + PORTE VERS L0
1,6
U= = 1,13 W / m 2 °C S = 11 x 2,5 = 27,5 m2 U x S = 31 W/°C
( 1 + 0 ,30 × 1,6 )
Table (TE22) : local peu vitré orienté NORD
⇒ charge pour k = 10 : 31 × 1 = 31 W

L’ECLAIRAGE
La charge enthalpique est obtenue en multipliant, pour chaque heure d’éclairage, la puissance nominale
des lampes par un coefficient donné par la table (TF01).

LES OCCUPANTS
La charge enthalpique est obtenue en multipliant le nombre d’occupant par l’apport unitaire, fonction de
l’activité, apport unitaire fournie par la table (TF02).

LES PROCESSUS

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Ces charges enthalpiques se calculent en multipliant, pour chaque heure d’utilisation, la puissance
moyenne dégagée par les appareils. Les tables (TF03, apports moyens dans les bureaux), (TF04,
apports des équipements hospitaliers), (TF05, apports d’équipements divers).
Dans notre cas : table (TF03) ⇒ recommandation 10W/m2 soit 154 x 10 = 1540 W.
Valeur différente de 4200 W car fonctionnement discontinu et puissance consommée souvent
inférieure aux puissances nominales.

LA VENTILATION
Hypothèse : l’humidité spécifique intérieure est égale à l’humidité spécifique extérieure. Avec cette
hypothèse, les charges latentes liées aux entrées d’air sont nulles.
La ventilation naturelle (due à la perméabilité des parois)
Zone Zone
Nature de l’ouvrant Nature de l’ouvrant
A B C A B C
Fenêtre - non classée TG02 TG06 TG10 Porte - Courante TG04 TG08 TG12
- de classe A1 TG03 TG07 TG11 - Etanche Nulle Nulle Nulle
- de classe A2 ou A3 nulle nulle nulle - Tournante TG05 TG09 TG13

Ventilation intégrée (l’air neuf est introduit avec l’air conditionné) :


Lorsque le débit de ventilation est fixé par l’occupant : zone A (TG14), zone B (TG15), zone C (TG16).
Lorsque le débit est fixé en m3/h, la charge est obtenue en multipliant le débit par le coefficient donné
table (TG17).
Dans notre cas, nous avons une ventilation intégrée ⇒ zone A ⇒ table (TG14)
La ventilation séparée (l’air neuf n’est pas introduit par l’air conditionné). Trois cas :
- Ventilation type VMC : intégration de la charge de ventilation dans la charge du local ;
- La charge de ventilation est couverte par le système de ventilation lui-même ;
- La charge de ventilation est couverte en partie par le système de ventilation lui-même.

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