Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
EXERCICES
G(vc0 ) = 1
K
Montrer que si K
1, on a : vc0 ≈
T
Calculer la valeur du gain K qui permet d’obtenir une pulsation vc0 = 10 rad/s.
On définit le temps de réponse tr comme l’instant à partir duquel la réponse indicielle du système atteint sa
valeur finale à 5 % près. Calculer l’expression de tr .
Calculer en fonction de K, vn et j, dans les trois cas j < 1, j = 1 et j > 1, l’expression de la pulsation de
coupure à 0 dB définie par :
G(vc0 ) = 1
√
Montrer que si K
1, on a, dans tous les cas : vc0 ≈ vn K.
K
On donne : G( p) =
p2 2jp
+ +1
v2n vn
4.5 Réponse d’un système du second ordre à une rampe en régime critique
On considère un système de fonction de transfert G( p) à l’entrée duquel on injecte une rampe unitaire :
e(t) = v (t) = t pour t > 0.
K
On donne : G( p) = avec j = 1
p2 2jp
+ + 1
v2n vn
SOLUTIONS
4.2 La réponse indicielle d’un tel système du second ordre, pour j > 1, a pour expression :
√ √
K −vn j− j2 −1 t −vn j+ j2 −1 t
s(t) = K − j+ j −1 e
2 − j− j −1 e
2
2 j2 − 1
Si on considère que j 1, on peut faire une approximation à l’ordre 1 de l’expression j2 − 1 :
j2 − 1 1 1
j −1=j
2 = j 1 − ≈ j 1 −
j2 j2 2j2
vn t
K − 1
d’où : s(t) ≈ K − 2j e 2j − e−2jvn t
2j 2j
vn tr 2j 6j
Par conséquent : = − ln 0,05 ⇒ tr = − ln 0,05 =
2j vn vn
K
d’où : G(v) =
2 2
v v2
1− 2 + 4j2 2
vn vn
K
Par définition : G(vc0 ) =
2 =1
v2c0 v2c0
1− 2 2
+ 4j 2
vn vn
2
v2c0 v2
soit : 1− 2 + 4j2 c02 = K 2
vn vn
v2c0
Posons X = : X 2 + 4j2 − 2 X + 1 − K 2 = 0
v2n
Résolvons cette équation :
2
D = b2 − 4ac = 4j2 − 2 + 4 K 2 − 1
Comme K > 1, on a toujours D > 0.
Solutions des exercices 83
2
2 − 4j2 ± 4j2 − 2 + 4 K 2 − 1
Par conséquent : X=
2
Une seule de ces solutions étant positive, on a :
2
2 − 4j2 + 4j2 − 2 + 4 K 2 − 1
vc0 = vn
2
Cette expression est valable quelle que soit la valeur de j.
Si on suppose, de surcroît, que K 1, on alors :
√
2 − 4j2 + 4K 2 2K √
vc0 ≈ vn ≈ vn = vn K
2 2
4.4 La réponse indicielle d’un tel système du second ordre, pour j < 1, a pour expression :
j
s(t) = Ku(t) − K e−jvn t cos vn 1 − j2 t + sin vn 1 − j2 t
1 − j2
ds Kvn
ou encore : = e−jvn t sin vn 1 − j2 t
dt 1−j 2
Cette dérivée s’annule pour : vn 1 − j2 t = kp
kp
Donc pour les valeurs : tk =
vn 1 − j 2
Le maximum que l’on cherche à identifier correspond à la valeur :
p
t1 =
1 − j2
vn
p
Par conséquent : smax = s (t1 ) = s
vn 1 − j 2
−√
pj
j
soit : smax = K − K e 1−j2
cos p + sin p
1 − j2
−√
pj
1−j2
d’où : smax = K + K e
84 4 • Étude systématique des systèmes du premier et du second ordre
De toute évidence : s∞ = K
−√
pj
smax − s∞ 1−j2
On en déduit donc : d% = × 100 = 100 × e
s∞
1 K Kv2n
avec E( p) = , on a : S( p) =
2 = 2
p2 p p (p + vn )2
p2 +1
vn
Cette transformée de Laplace n’apparaît pas dans la table fournie en annexe. En revanche, on y trouve :
Kv2n v2n
X( p) = 2
=K ⇒ x(t) = K − K (1 + vn t) e−vn t
p (p + vn ) p (p + vn )2
X( p)
Comme S( p) = , on a : s(t) = x(t) dt
p
soit : s(t) = K dt − K e−vn t dt − Kvn t e−vn t dt
K −vn t K
Intégrons : s(t) = Kt + e − 1 − (1 + vn t) e−vn t + Cte
vn vn
2K −vn t K
d’où : s(t) = Kt 1 + e−vn t + e − + Cte
vn vn
K K
s(0) = + Cte = 0 ⇒ Cte = −
vn vn
2K −vn t 2K
Au final, on a donc : s(t) = Kt 1 + e−vn t + e −
vn vn
2K 2K −vn t
ou encore : s(t) = Kt − + Kt + e
vn vn
2K
Cette expression fait apparaître que le graphe de s(t) possède une asymptote d’équation y(t) = Kt − lorsque
vn
t → +∞. La courbe reste toujours au dessus de son asymptote étant donné que s(t) − y(t) est toujours positif. Pour
tracer la courbe avec plus de précision, il est possible d’invoquer sa dérivée, que l’on connaît déjà :
ds
= x(t) = K − K e−vn t −Kvn t e−vn t
dt
Solutions des exercices 85
ds
On remarque notamment que : (0) = 0
dt
Le graphe de s(t) est présenté sur la figure 4.16.
Figure 4.16 Réponse d’un système du second ordre à une rampe en régime critique.
Sur ce même intervalle, G( jv) croît de 10 à +∞. La portion correspondante, dans le diagramme de Nyquist est donc la
demi-droite appartenant à l’axe réel et comprise entre 10 et +∞.
Nous nous trouvons cette fois sur le demi-axe réel négatif et G( jv) croît de −∞ à 0− . La portion correspondante, dans
le diagramme de Nyquist est donc la demi-droite appartenant à l’axe réel et comprise entre −∞ et 0− .
En prenant soin d’orienter ce lieu de Nyquist quelque peu singulier dans le sens des v croissants, on obtient le graphe
de la figure 4.17.
Im
Remarque : Le critère de Nyquist mentionne le nombre de tours effectués dans le sens horaire qui doit
être égal à l’opposé du nombre de pôles instables de la fonction de transfert en boucle ouverte. On peut
également dire que le nombre de tours dans le sens anti-horaire est égal au nombre de pôles instables.
e) Exemple
Soit un système de fonction de transfert en boucle ouverte G( p) placé dans une boucle de régulation à retour
unitaire, avec :
K
G( p) =
(p − 1) (p + 10)2
La fonction de transfert en boucle ouverte G( p) possède donc un pôle à partie réelle positive : 1 et un pôle
double à partie réelle négative : −10.
Dans un premier temps, étudions la stabilité de ce système en boucle fermée à partir du critère de Routh ;
calculons, pour ce faire, la fonction de transfert en boucle fermée :
G( p) K
H( p) = =
1 + G( p) (p − 1) p + 20p + 100 + K
2
1 120
19 K − 100
2380 − K
0
19
K − 100 0
K
soit : G(v) =
v2 + 1 v2 + 100
Remarque : En général, la marge de phase est exprimée en degrés. On considère qu’une marge de
phase supérieure à 45◦ correspond à une bonne stabilité.
b) Exemple
Considérons à nouveau le système de fonction de transfert en boucle ouverte G( p) placé dans une boucle
de régulation à retour unitaire,
5
avec : G( p) = 3
p
+1
100
Le calcul de la marge de phase consiste à chercher, dans un premier temps, la valeur de vc0 , puis à calculer
Dw = p + w(vc0 ).
5
On a : G( jv) = 3
jv
+1
100
5
De plus : G(vc0 ) = 3 = 1
v2c0
+1
104
v2c0 √3
donc : 4
+1= 5
10
√ 2
2 4
5 −1
3
soit : vc0 = 10
On a alors : Dw = p + w(vc0 )
v
Comme : w(v) = arg G( jv) = 0 − 3 arctan
100
139
on a : Dw = p + w(vc0 ) = p − 3 arctan = 0,3 rad = 17 ◦
100
Supposons dans un premier temps que le système soit stable pour K = 1 et traçons le lieu de Nyquist G1
dans ce cas, autrement dit nous traçons le diagramme pour G( jv). Le lieu passe bien évidemment à droite
du point critique puisque le système est supposé stable (courbe en trait plein sur la figure 6.16).
Si on suppose à présent que K > 1, on aura pour nouvelle fonction de transfert en boucle ouverte :
G ( p) = K · G( p) ⇒ G ( jv) = K · G( jv)
soit : G (v) = K · G(v) et w (v) = w(v)
Le nouveau lieu de Nyquist obtenu, G2 (en pointillés sur la figure 6.16), se déduit donc simplement de G1
par simple homothétie de rapport K. En effet, pour une pulsation v donnée, si M et M’ sont respectivement
les deux points de G1 et G2 correspondant à cette pulsation, on a :
G (v) = K · G(v) et w (v) = w(v)
Im
Re
EXERCICES
SOLUTIONS
6.1 La stabilité peut ici être facilement étudiée par le calcul de l’unique pôle de la fonction de transfert en boucle
fermée.
G( p) K
On a : H( p) = =
1 + G( p) Tp + 1 + K
L’unique pôle de cette fonction de transfert en boucle fermée est :
K+1
p1 = −
T
Ce pôle est négatif, de toute évidence. Par conséquent le système est stable quelle que soit la valeur du gain statique K.
2 2 2j
De toute évidence : j − (1 + K) <
vn vn
Par conséquent, les deux pôles p1 et p2 sont toujours strictement négatifs. Dans ce cas, le système est donc toujours
stable en boucle fermée.
Si j2 − (1 + K) = 0, D = 0 et la fonction de transfert H( p) possède alors un pôle réel double ayant pour expression :
2j
−
vn
p1 = = −jvn
2
v2n
Ce pôle est toujours négatif. Par conséquent le système est toujours stable en boucle fermée.
Si j2 − (1 + K) < 0, D < 0 et la fonction de transfert H( p) possède alors deux pôles complexes conjugués ayant pour
expressions :
2j 2
− ±j (1 + K) − j2
vn vn
p1/2 =
2
v2n
La partie réelle de ces deux pôles est toujours négative. Le système est donc stable en boucle fermée.
En conclusion, quels que soient les cas étudiés, le système proposé est toujours stable en boucle fermée.
Le système est stable en boucle fermée s’il n’y a aucun changement de signe dans la première colonne, donc si K < 6.
Le système est stable en boucle fermée s’il n’y a aucun changement de signe dans la première colonne, donc si K < 8.
Pour disposer d’une marge de phase égale à 45◦ , il faut avoir :
p
Dw = p + w(vc0 ) =
4
K
Or : G( jv) = ⇒ w(v) = −3 arctan v
(jv + 1)3
p
On a donc : p + w(vc0 ) = p − 3 arctan vc0 =
4
3p p
d’où : 3 arctan vc0 = ⇒ vc0 = tan = 1 rad/s
4 4
K √ 3
Or vc0 est tel que : G(vc0 ) =
3 = 1 ⇒ K= 2 = 2,8
2
vc0 + 1
D( p) = p (p + 3)2 + K = p3 + 6 p2 + 9p + K
1 9
6 K
54 − K 0
K 0
Le système est stable en boucle fermée s’il n’y a aucun changement de signe dans la première colonne, donc si K < 54.
Pour disposer d’une marge de phase égale à 45◦ , il faut avoir :
p
Dw = p + w(vc0 ) =
4
K p v
Or : G( jv) = ⇒ w(v) = − − 2 arctan
jv (jv + 3)2 2 3
p vc0 p
On a donc : p + w(vc0 ) = p − − 2 arctan =
2 3 4
vc0 p p
d’où : 2 arctan = ⇒ vc0 = 3 tan = 1,24 rad/s
3 4 8
K
Or vc0 est tel que : G(vc0 ) = =1 ⇒ K = 13
vc0 v2c0 + 9
K p v
Or : G( jv) = ⇒ w(v) = − − 2 arctan
jv (jv + 100)2 2 100
p vc0 p
On a donc : p + w(vc0 ) = p − − 2 arctan =
2 100 4
vc0 p p
d’où : 2 arctan = ⇒ vc0 = 100 tan = 41,4 rad/s
100 4 8
K
Or vc0 est tel que : G(vc0 ) = =1 ⇒ K = 485 · 103
vc0 v2c0 + 104
En conclusion, on obtient une marge de phase Dw > 45◦ pour K < 485 · 103 .
Calculons à présent la marge de gain. Par définition :
p vp
On a : w(vp ) = − − 2 arctan = −p
2 100
vp p
soit : arctan = ⇒ vp = 100 rad/s
100 4
K K
On a donc : G(vp ) = =
vp v2p + 104 2 · 106
K
d’où : DG = −20 log G(vp ) = −20 log = −20 log K + 126 dB
2 · 106
Il est donc aisé de déterminer la condition sur K pour obtenir une marge de gain supérieure à 6 dB :
D( p) = (p + 10)3 + K = p3 + 30 p2 + 300p + K
Solutions des exercices 125
1 300
30 K
9000 − K 0
K 0
Le système est stable en boucle fermée s’il n’y a aucun changement de signe dans la première colonne, donc si
K < 9000.
Pour disposer d’une marge de gain égale à 6 dB, il faut avoir :
K
d’où : DG = −20 log G(vp ) = −20 log = −20 log K + 78 dB
8000
Il est donc aisé de déterminer la valeur de K qui permet d’obtenir une marge de gain égale à 6 dB :
K = 3981
Calculons à présent la marge de phase correspondant à cette valeur du gain.
3981
On a : G(vc0 ) =
3 = 1
v2c0 + 100
d’où : v2c0 + 100 = 15,85 ⇒ vc0 = 12,3 rad/s
vc0
On a donc : Dw = p + w(vc0 ) = p − 3 arctan = 0,48 rad = 27◦
10
Traçons à présent le diagramme de Bode du système. Pour v → 0, on a :
K K
G( p) ≈ ⇒ G(v) ≈ ≈ 3,98
1000 1000
Soit un gain statique de 20 log 3,98 = 12 dB.
Le diagramme de Bode de gain est donc constitué d’un premier segment horizontal, à 12 dB, valable jusqu’à la pulsation
de coupure v = 10 rad/s. Au delà de cette pulsation, la pente est décrémentée de 3 unités, autrement dit, passe à
−60 dB/décade. Pour tracer ce segment avec précision, il suffit de remarquer qu’il passe par le point (100, −48 dB).
Le diagramme de phase asymptotique se déduit des pentes du diagramme de gain et les deux diagrammes réels peuvent
facilement être esquissés, voire tracés avec précision compte tenu de la simplicité de la fonction de transfert en boucle
ouverte.
Il est alors facile de repérer la pulsation vc0 , point de concours du diagramme de gain réel avec l’axe des abscisses. La
marge de phase se mesure alors, pour cette pulsation vc0 , dans le diagramme de phase : il s’agit de l’écart entre −p et
la valeur du déphasage w (vc0 ).
126 6 • Stabilité des systèmes linéaires asservis
Figure 6.17 Mise en évidence des marges de stabilité sur le diagramme de Bode.
De même, la pulsation vp se repère facilement dans le diagramme de phase : il s’agit du point de concours entre le
diagramme de phase réel et la droite d’équation w = −p. Pour cette pulsation, la marge de gain se mesure alors dans
le diagramme de gain : il s’agit de l’écart entre la courbe réelle et l’axe des abscisses (figure 6.17).
K p v
Par ailleurs : G( jv) = ⇒ w(v) = − − 2 arctan
jv (jv + 10)2 2 10
p 20
On a donc : Dw = p + w(vc0 ) = p − − 2 arctan = −0,64 rad
2 10
La marge de phase étant négative, le système est instable. Il est donc impossible de régler K de manière à obtenir
vc0 = 20 rad/s tout en assurant la stabilité du système.
Exercices 141
EXERCICES
K
G( p) = avec K > 0
p (p + 5)2
Déterminer la valeur de K qui assure à ce système, placé dans une boucle à retour unitaire, une marge de
phase supérieure à 45◦ et un dépassement en boucle fermée inférieur à 10 %.
Quelle est alors la valeur du temps de montée ?
K
G( p) = avec K > 0
(10p + 1)3
Déterminer la condition sur K de manière à obtenir une marge de phase supérieure ou égale à 45 ◦ . En
déduire le temps de montée minimal que l’on pourra obtenir en plaçant ce système dans une boucle à retour
unitaire, ainsi que l’erreur statique minimale.
K
G( p) = avec K > 0
p (p + 10)2
SOLUTIONS
100
´p = lim [1 − H( p)] = 1 − = 0,091 = 9,1 %
p→0 10 + 100
Solutions des exercices 143
d’où : ´v = 0,1
On a donc : v2c0 + 1 v2c0 + 100 = 104
On a : D = b2 − 4ac = 49801
√
−101 ± 49801
d’où : v2c0 =
2
La pulsation vc0 étant réglée sur la valeur voulue, la marge de phase est donc fixée :
7.6 Pour avoir un dépassement inférieur à 10 %, il faut que le système présente, en boucle fermée, un facteur d’amor-
tissement supérieur à 0,6. Cela correspond à une marge de phase de 60 ◦ . La condition sur le dépassement s’avérant
plus contraignante que celle imposée sur la marge de phase, on doit donc avoir :
p
Dw = p + w (vc0 ) = p + arg G (jvc0 ) =
3
K p
soit : Dw = p + arg 2
=
jvc0 (jvc0 + 5) 3
p vc0 p
Dw = p − − 2 arctan =
2 5 3
p
d’où : vc0 = 5 tan = 1,34 rad/s
12
K
On a donc : G (vc0 ) = =1
vc0 v2c0 + 25
d’où : K = vc0 v2c0 + 25 = 36
Le temps de montée en boucle fermée peut par ailleurs être prédit à partir de la valeur de la pulsation de coupure à 0 dB
de la fonction de transfert en boucle ouverte :
3
tm ≈ = 2,24 s
vc0
7.7 Pour obtenir une marge de phase supérieure à 45◦ , il faut avoir :
p
Dw = p + w (vc0 ) = p + arg G (jvc0 ) >
4
K p
soit : Dw = p + arg >
(10jvc0 + 1)3 4
p
Dw = p − 3 arctan 10vc0 >
4
1 3p
d’où : vc0 < tan = 0,1 rad/s
10 12
Calculons la valeur de K correspondant à cette pulsation de coupure à 0 dB.
K
On a : G (vc0 ) =
3 = 1
2
1 + 100vc0
3
d’où : K= 1 + 100v2c0 = 2,8
La condition sur vc0 nous imposant une limite supérieure, il en est de même pour la condition sur K.
Calculons à présent l’erreur statique. La fonction de transfert en boucle fermée a pour expression :
G( p) K
H( p) = =
1 + G( p) (10p + 1)3 + K
Par définition, l’erreur statique a pour expression :
K 1
´p = lim [1 − H( p)] = 1 − =
p→0 1+K 1+K
1
On a donc : K < 2,8 ⇒ ´p > = 0,26
1 + 2,8
L’erreur statique est donc obligatoirement supérieure à 26 % si on souhaite avoir une marge de phase supérieure à 45 ◦ .
7.8 L’erreur de position est nulle étant donné que la fonction de transfert en boucle ouverte possède un pôle nul.
Pour obtenir un temps de montée tm = 0,2 s en boucle fermée, on doit avoir :
3
vc0 ≈ = 15 rad/s
tm
K
soit : G(vc0 ) = =1
vc0 v2c0 + 100
d’où : K = vc0 v2c0 + 100 = 4875
par une valeur minimale de la marge de phase. Entre cette valeur et celle dictée précédemment, on prend
bien sûr la plus élevée.
Une des méthodes les plus intéressantes pour régler le système de sorte qu’il satisfasse au cahier des
charges est la suivante :
On commence par corriger la précision et la rapidité, soit en réglant le gain statique, soit en ajoutant un
correcteur proportionnel. Si la précision parfaite est exigée, on introduit un intégrateur et on règle ensuite
la rapidité.
Le réglage de la précision et de la rapidité a pour conséquence une détérioration de la marge de phase.
On estime alors la valeur de la marge de phase et on introduit un correcteur à avance de phase qui remonte
Dw à la valeur voulue.
EXERCICES
K
G( p) =
(p + 1) (p + 8)2
Déterminer les conditions de stabilité de ce système placé dans une boucle à retour unitaire.
Pour annuler l’erreur statique, on introduit un intégrateur dans la chaîne directe. Déterminer les nouvelles
conditions de stabilité et conclure.
1
G( p) =
(p + 1) (p + 4)
On place ce système dans une boucle de régulation à retour unitaire en le précédant d’un correcteur propor-
tionnel C( p) = K. Calculer la valeur de K qui assure au système une marge de phase égale à 45◦ . Calculer
alors la valeur du temps de montée en boucle fermée.
Déterminer la valeur de K qui assure un temps de montée égale à 0,2 s. Calculer la nouvelle valeur de la
marge de phase. Conclure.
160 8 • Correction des systèmes linéaires asservis
K
G( p) = avec K > 0
(p + 3)3
On place ce système dans une boucle à retour unitaire. Déterminer la valeur de K qui assure au système
en boucle fermée un dépassement limité à 10 %. Calculer alors l’erreur de position en boucle fermée.
Déterminer l’expression C( p) du correcteur à retard de phase qu’il faut introduire dans la chaîne directe
pour maintenir cette limitation du dépassement tout en limitant l’erreur statique à ´p = 20 %.
8
A( p) =
p2 + 5p + 6
On place ce système dans la chaîne directe d’une boucle de régulation, en cascade avec un correcteur
C( p) = K. La boucle de retour est assurée par un système de fonction de transfert B( p) = 3.
Déterminer la condition nécessaire sur K pour que le système possède une marge de phase supérieure à 45◦ .
Déterminer l’expression du nouveau correcteur C( p) qui permet d’avoir à la fois une marge de phase de
45◦ et une erreur de position inférieure à 0,2.
Tout en conservant cette valeur de K, on introduit, en amont de G(p), dans la chaîne directe, un correcteur
C(p) destiné à corriger le dépassement et la marge de phase, sans altérer ni la rapidité, ni la précision qui
correspondent au cahier des charges.
Déterminer avec précision la fonction de transfert de ce correcteur.
SOLUTIONS
8.1 La fonction de transfert en boucle fermée a pour expression :
G( p) K
H( p) = =
1 + G( p) (p + 1) (p + 8)2 + K
162 8 • Correction des systèmes linéaires asservis
K K
soit : H( p) = = 3
(p + 1) p2 + 16p + 64 + K p + 17 p2 + 80p + 64 + K
Appliquons le critère de Routh pour déterminer les conditions de stabilité :
1 80
17 64 + K
1 296 − K
0
17
64 + K 0
1 80 K
17 64 0
1 296
K 0
17
64 − 0,223K 0 0
K
5vc0
d’où : 4 = −1 ⇒ v2c0 − 5vc0 − 4 = 0
v2
1 − c0
4
Résolvons cette équation :
D = b2 − 4ac = 25 + 16 = 41
√
5 + 41
La seule solution positive est : vc0 = = 5,7 rad/s
2
K
Par définition : KG(vc0 ) = =1
1 + v2c0 16 + v2c0
Par conséquent : K = 1 + v2c0 16 + v2c0 = 40,3
Le gain K étant réglé sur cette valeur, on a bien une marge de phase de 45◦ et un temps de montée en boucle fermée
que l’on peut estimer en utilisant la relation approchée suivante :
3 3
vc0 tm ≈ 3 ⇒ tm ≈ = = 0,53 s
vc0 5,7
Si on souhaite régler le temps de montée sur 0,2 s, on doit avoir :
3
vc0 tm ≈ 3 ⇒ vc0 ≈ = 15 rad/s
0,2
Pour obtenir une telle pulsation de coupure à 0 dB, il faut changer la valeur de K :
K
Par définition : KG(vc0 ) = =1
1 + v2c0 16 + v2c0
Par conséquent : K = 1 + v2c0 16 + v2c0 = 233,4
8.3 D’après l’abaque des réponses indicielles d’un système du second ordre, un dépassement de 10 % correspond à un
facteur d’amortissement jBF = 0,6. La relation approchée que nous pouvons extrapoler à l’ordre 3 nous donne donc :
p
Dw = 100jBF = 60◦ =
3
Calculons alors la pulsation de coupure à 0 dB correspondante :
K
Comme : G( jv) =
(jv + 3)3
vc0 p
on a : Dw = p − 3 arctan =
3 3
2p
d’où : vc0 = 3 tan = 2,52 rad/s
9
K
Par définition : G(vc0 ) = =1
1 + vc0 16 + v2c0
2
164 8 • Correction des systèmes linéaires asservis
Par conséquent : K= 1 + v2c0 16 + v2c0 = 12,8
8.4 On sait déjà, pour avoir étudié ce système dans un précédent chapitre, qu’il est stable pour K < 8. Calculons la
valeur de K qui permet d’obtenir un temps de montée de 2,15 s :
3
On a : vc0 ≈ = 1,4 rad/s
tm
K
Or : G(v) = √ 3 et w(v) = −3 arctan v
v2 +1
K
Par définition : G(vc0 ) = 3 = 1 ⇒ K=5
2
vc0 + 1
1 + 1,2p
d’où : C( p) =
1 + 0,43p
KA( p) 8K
On a : H( p) = = 2
1 + KA( p)B( p) p + 5p + 6 + 24K
8K
d’où : ´p = lim [1 − H( p)] = 1 − = 71 %
p→0 6 + 24K
Pour régler l’erreur de position sur 20 %, une première idée consiste à chercher à augmenter le gain K. On peut alors
s’attendre à une chute de la marge de stabilité que l’on corrigera ensuite au moyen d’un correcteur à avance de phase.
8K
Toutefois : ´p = 1 − = 20 % ⇒ 0,48 + 11,2K = 0
6 + 24K
Aucune valeur positive de K ne permet donc d’obtenir la précision voulue. Il est donc nécessaire d’introduire un correc-
teur intégral dans la chaîne directe, seul moyen de garantir une erreur de position inférieure à 20 %. La nouvelle boucle
de régulation est présentée sur la figure 8.12.
Est-il possible de régler K de manière à obtenir à présent une marge de phase de 45◦ ? Telle est la question à laquelle il
nous faut maintenant répondre.
166 8 • Correction des systèmes linéaires asservis
24K
On a maintenant : G( p) =
p (p + 2) (p + 3)
Pour obtenir une marge de phase égale à 45 ◦ , on doit avoir :
p vc0 vc0 p
Dw = p − − arctan − arctan =
2 2 3 4
vc0 vc0 p
soit : arctan + arctan =
2 3 4
Calculons la tangente des deux membres de l’expression :
vc0 vc0 p
tan arctan + arctan = tan = 1
2 3 4
5vc0
d’où : 6 =1 ⇒ v2c0 + 5vc0 − 6 = 0
v2c0
1−
6
Pour avoir tm < 8 s et en considérant la relation approchée désormais bien connue, on doit avoir :
3
<8s ⇒ vc0 > 0,375 rad/s
vc0
Le gain K correspondant à cette pulsation de coupure à 0 dB est tel que :
K
G( p) = =1
2
100vc0 + 1 v2c0 + 1
soit : K = 100v2c0 + 1 v2c0 + 1 = 16,1
Pour garantir une pulsation vc0 supérieure à 0,375 rad/s, le gain K doit être supérieure à cette valeur.
La plus petite valeur permettant d’obtenir à la fois ´p < 0,08 et tm < 8 s. est donc la plus grande des deux valeurs
trouvées :
´p < 0,08 et tm < 8 s ⇒ K > 16,1
La marge de phase obtenue pour cette valeur de K est :
La valeur du dépassement en boucle fermée se détermine aisément à partir de l’abaque des réponses indicielles du
second ordre (extrapolé ici à l’ordre 3) :
La marge de phase et le dépassement ne sont pas conformes au cahier des charges. Il nous faut donc corriger ces
performances en introduisant un correcteur à avance de phase C( p) qui aura pour mission de remonter la marge de
phase à une valeur de 60◦ . En effet, la condition sur le dépassement est la plus contraignante. Un dépassement de 10 %
correspond à un facteur d’amortissement en boucle fermée de 0,6, soit une marge de phase de 60 ◦ .
1 + aTp
On a : C( p) =
1 + Tp
Il nous faut régler ce correcteur de manière à obtenir une remontée de phase de 51 ◦ à la pulsation vc0 = 0,375 rad/s.
a−1
On a donc : wmax = arcsin = 51◦ ⇒ a=8
a+1
1 1
et : vmax = vc0 = √ ⇒ T= √ = 0,94 s
T a vc0 a
1 + 7,54p
d’où : C( p) =
1 + 0,94p
8.7 a) La fonction de transfert en boucle ouverte s’obtient aisément à partir de l’équation différentielle de fonctionne-
ment du four en lui appliquant la transformation de Laplace.
du d2 u
+ 2 000 2 = 0,02 · v (t) ⇒ pQ( p) + 2 000 p2 Q( p) = 0,02V( p)
dt dt
168 8 • Correction des systèmes linéaires asservis
Q( p) 0,02
d’où : G( p) = =
V( p) p (1 + 2 000p)
Si on alimentait le four en boucle ouverte à l’aide d’une tension continue (signal d’entrée en échelon), on aurait :
0,02 V0 0,02V0
Q( p) = · = 2
p (1 + 2 000p) p p (1 + 2 000p)
0,02V0
lim u(t) = lim pQ( p) = lim →∞
t→∞ p→0 p→0 p (1 + 2 000p)
2 t
Q( p) = ⇒ u(t) = 2t + 4 000 e− 2 000 −4 000
p2 (1 + 2 000p)
t1 ≈ 1 778 s ≈ 30 mn
du
u(t) + 2 = 5 · 10−3 u(t) ⇒ U( p) + 2pU( p) = 5 · 10−3 Q( p)
dt
U( p) 5 · 10−3
d’où : B( p) = =
Q( p) 1 + 2p
La figure 8.13 présente l’ensemble de la boucle de régulation dans laquelle on a introduit également un gain K.
0,02K
KG( p) p (1 + 2 000p)
H( p) = =
1 + KG( p)B( p) 0,02K 5 · 10−3
1+ ·
p (1 + 2 000p) 1 + 2p
Solutions des exercices 169
4 000 1 0
−4
2 002 10 K 0
2 002 − 0,4K
0 0
2 002
10−4 K 0 0
10−4 K
KG( p)B( p) =
p (1 + 2 000p) (1 + 2p)
Comme la chaîne directe comporte un intégrateur, l’erreur statique sera nulle. Le système ne peut donc se stabiliser à
1 200 ◦ C que si le signal d’entrée est un échelon de hauteur 6 V.
Si le système est réglé pour obtenir une marge de phase de 45◦ , la réponse du système, en boucle fermée, sera carac-
térisée par un facteur d’amortissement égal à 0,45. D’après les abaques des réponses indicielles, cela correspond à un
dépassement de 20 %. La température maximale atteinte dans le four (temporairement) est donc égale à 1 440 ◦ C.
Ce dépassement est bien évidemment trop important puisque les objets à cuire ne peuvent être soumis à des températures
dépassant 1 400 ◦ C.
f) Si on souhaite limiter le dépassement à 10 %, nous devons régler le système de sorte qu’il présente une marge de
phase de 60 ◦ . Cette marge de phase correspond à une pulsation vc0 telle que :
p p
Dw = p − − arctan 2 000vc0 − arctan 2vc0 =
2 3
p tan p/6
soit : arctan 2 000vc0 ≈ ⇒ vc0 ≈ = 0,26 · 10−3 rad/s
6 2 000
3
Par conséquent : tm ≈ ≈ 3 h 10 mn
vc0
Dans ces conditions, chaque traitement duerea 4 heures et 50 minutes (temps de montée en temprérature ajouté à une
heure de cuisson et à 24 minutes de manutention et refroidissement). On ne pouura donc en réaliser que 5 par 24 heures.
Le nombre maximum d’objets que l’on pourra traiter par jour est donc limité à 50.
170 8 • Correction des systèmes linéaires asservis
g) Pour atteindre une cadence de 100 objets par jour, il est nécessaire de réduire à 2 h 24 mn la durée d’une opération.
La cuisson d’une heure et le temps de manutention étant incompressibles, la seule marge de manoeuvre se situe au
niveau du réglage du temps de montée qui doit donc être égal à 1 heure.
3
On a donc : tm = 3 600 s ⇒ vc0 ≈ = 0,675 · 10−3 rad/s
tm
Il faut donc régler le gain K de manière à caler la pulsation de coupure à 0 dB sur cette valeur.
10−4 K
Soit : KG(vc0 )B(vc0 ) = =1
vc0 1 + 4 · 106 v2c0 1 + 4v2c0
d’où : K = 104 vc0 1 + 4 · 106 v2c0 1 + 4v2c0 = 11,3