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Management Bancaire
Faculté de Sciences Juridiques,
et Finance Internationale
Economiques et Sociales - Salé
La micro-finance
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Plan
Introduction
I. L’historique de la micro-finance
1. Approche minimum ;
2. Approche maximum.
Conclusion
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Introduction
Il permet ainsi de découvrir que les gens exclus du crédit bancaire sont, comme les
autres, dotés de l’esprit d’entreprise, de la capacité de jugement, et qu’au surplus
ils remboursent plutôt mieux que les riches. Produits financiers adaptés aux
besoins et à la réalité des familles pauvres en Afrique, en Amérique latine ou en
Asie, mais aussi en Europe ou aux Etats-Unis. La Campagne du Sommet du
Microcrédit dénombre plus de 3 000 institutions spécialisées, appelées institutions
de microfinance (IMF), desservant plus de 92 millions de personnes. La croissance
du secteur est impressionnante : la même campagne dénombrait lors de son
lancement, en 1997, à peine 8 millions de clients.
1. Approche minimum
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aux systèmes de crédit formels, et il y a des coûts de transaction importants liés à
l’emprunt. Ces zones rurales sont en effet caractérisées par un manque de crédit
formel et un secteur informel qui fournit généralement des crédit de faibles
montants, ne couvrant pas les besoins des activités productives. Ainsi, les ménages
ont des chances d’être contraints sur le marché du crédit.
Al Amana, qui est la plus grande institution de micro crédit au Maroc, est en train
d’étendre ses activités de manière significative en zone rurale. L’association a
ouvert, plus de 100 agences dans des communes rurales. Les communes rurales du
Maroc sont généralement organisées avec un petit centre et entre 10 et 40 villages
autour, souvent difficiles d’accès. Al Amana fournit des crédits allant de 2000 à
7000 Dhs pour un premier prêt, et pouvant atteindre, en cas de remboursement
satisfaisant, jusqu'à 20 000 Dhs lors du cycle de prêts suivant, un cycle durant
environ un an avec des remboursements mensuels. Comme expliqué
précédemment, les données de l’enquête initiale ont été collectées en Mai 2019
auprès des ménages de 16 villages dans 7 communes rurales, juste avant
l’intervention d’Al Amana. Cela offre un cadre original dans lequel nous pouvons
mesurer la situation des ménages avant la mise en œuvre du programme, et
observer leur « réponse » à un tel programme dans un environnement relativement
limité en crédits formels. En général, un telle analyse est menée après la mise en
œuvre du programme, ce qui fait que certaines variables expliquant la participation
peuvent avoir été influencées par la participation elle-même.
Depuis que l’intervention a commencé, on dispose d’une information
hebdomadaire sur les ménages qui s’inscrivent au programme de micro crédit dans
les villages. Après un an d’intervention, le niveau de pénétration d'Al Amana,
défini en référence aux ménages qui ont au moins un membre qui a rejoint le
programme, s’élève à 17% des ménages. On voit donc que même si les ménages
sont probablement contraints sur le marché du crédit de manière significative, ils
ne se pressent pas vers le nouveau programme de micro-crédit. La proportion de
ménages clients est presque la même dans les villages traitement (17%) que dans
l’ensemble des communes rurales (18%). Donc, le taux d’emprunt faible n’est pas
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du aux spécificités des villages, sélectionnés en dehors des centres des communes
rurales.
2. Approche maximum
Notre étude trouve donc son intérêt dans ce constat car selon : Le livre Bleu des
Nations Unies « Construire des secteurs financiers accessibles à tous » ne fait que
conforter l'intérêt du sujet en affirmant que « l'un des premiers constats effectués
en matière de microcrédit est que les pauvres remboursent leurs prêts et sont des
clients solvables. Les stratégies d'atténuation du risque adoptées par les micro
prêteurs ont démontré que le remboursement dépendait essentiellement de facteurs
situés sous le contrôle de l'institution ». Autrement dit il n'y a pas de mauvais
clients mais il y a de mauvais prêts.
Les IMF doivent pour cela, prendre toutes les mesures appropriées afin d'améliorer
les conditions d'octroi de crédit susceptibles de créer des impayés. Elles doivent
aussi éviter de mettre en péril la pérennité de leurs activités tout en diversifiant
leurs activités.
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Il s'agira alors, pour nous d'analyser l'impact du financement des microentreprises
par les IMF, à partir des procédures d'octroi de crédit, pour une pérennité certaine à
travers l'atteinte des objectifs poursuivis dans le cadre de la présente étude.
1-Outil efficace de lutte contre la pauvreté très médiatisé qui bénéficie d’une
double légitimité au niveau international (Prix Nobel) et local (success stories).
3- Une cible réellement atteinte : femmes, personnes à faible revenu, jeunes, petits
producteurs, etc.
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Au-delà de cette préoccupation, les nouveaux enjeux du secteur paraissent
déterminants dans quatre directions au moins.
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comparatifs de la microfinance, dont en particulier l’existence d’un réseau étendu,
construit et rentabilisé à partir de services simples. On peut ainsi théoriquement
envisager le développement de nouveaux services au « coût marginal » et sans
augmentation trop importante des risques portés par l’institution. On pense ici à
des services de monétique ou de transfert de fonds, notamment issus de la
migration. On peut également songer à des services plus complexes de micro-
assurance. Toutefois, cette diversification comporte des dangers importants. Il
s’agit bien entendu de la capacité de maîtrise d’une nouvelle activité. Celle-ci doit
en particulier respecter un rythme de croissance compatible avec celui de sa
professionnalisation et de la croissance globale de l’institution. La possibilité
d’améliorer l’impact économique et social de la microfinance En s’intéressant à
des domaines essentiels pour la croissance économique et le développement social
(investissement des entreprises, logement...), la diversification recèle un potentiel
considérable d’accroissement de l’impact de la microfinance. La question est
désormais de savoir si cette diversification constituera une simple extension des
méthodes et principes utilisés avec succès pour la gestion de micro-crédits ou si
elle constituera une nouvelle étape de développement méthodologique permettant
d’assurer une meilleure adaptation des services aux objets financés et non
seulement aux capacités de l’emprunteur. Cette deuxième approche devrait offrir
des possibilités étendues d’accroître la clientèle des institutions de microfinance et,
surtout, d’améliorer leur valorisation des services financiers offerts. Elle induit des
besoins divers de financement de phases de conception, d’expérimentation, voire
de structuration financière ou organisationnelle pour permettre le développement
sur de nouveaux marchés ou auprès d’une nouvelle clientèle. Elle devrait, en outre,
conduire à l’évolution de certains principes, notamment celui d’une plus grande
segmentation des conditions des financements offerts (en particulier des taux de
crédit) selon les objets financés. En effet, les conditions de taux élevés pratiquées à
juste titre dans une première phase de construction des institutions limitent de fait
l’intérêt des services offerts et leur impact. En outre, un principe d’uniformité ne
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pourrait convenir à certains domaines de la diversification (taux élevés sur des
crédits d’investissement).
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Une grande partie de la population marginalisée exerce des activités économiques
classées dans le secteur informel. Ce secteur, appelé également «économie
souterraine», est difficile à cerner et son intégration dans le tissu économique n’est
pas une chose aisée. Toutefois, continuer à l’ignorer reviendrait à faire fi de
richesses insoupçonnées. La preuve, les chiffres officiels du Haut Commissariat au
Plan. Selon les résultats de l’enquête nationale sur le secteur informel en 2019, le
nombre d’unités de production informelles s’est élevé à 1.550.274 unités..
Par milieu de résidence et comme cela a été relevé par l’enquête précédente, la
majorité des unités de production informelles sont localisées en milieu urbain. La
part des unités informelles exerçant en milieu rural a légèrement augmenté passant
de 28,4% en 2018 à 30,2% en 2019.
Le secteur informel est caractérisé par la prédominance de l’auto emploi : presque
les trois quarts (74,9%) des unités de production informelles sont réduites à une
seule personne, celles employant deux personnes constituent 17,7% et celles
employant trois personnes ne représentent que 4,5%. Quant à celles qui emploient
quatre personnes et plus, leur part reste faible (2,8%). Ainsi, La taille moyenne des
unités informelles est de 1,4 personne.
Les 1,55 millions d’unités de production informelles fournissent en 2017 un
effectif global de 2.216.116 postes d’emploi contre 1.901.947 personnes en 2018,
soit un taux d’accroissement global de 16,5%. Analysée selon le milieu de
résidence, la contribution du secteur informel à l’emploi non agricole reste plus
forte dans le milieu rural avec un taux de 49,4 % contre 34,0% dans le milieu
urbain, confirmant ainsi l’importance de l’activité informelle dans l’emploi non
agricole rural, malgré la légère baisse enregistrée par rapport à 2019.
Le recours aux micro-crédits reste faible (2,2%), mais représente tout de même le
double du recours aux crédits bancaires (1,1%). Il y a un potentiel énorme dans le
secteur national de l’informel que le secteur marocain du micro-crédit pourra bien
investir pour devenir son partenaire financier privilégié et incontournable dans
l’objectif d’un accompagnement vers la formalisation de ses unités de production
informelles.
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2. Les perspectives de développement du secteur de la
micro finance au Maroc.
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Pour cela, le secteur doit s’appuyer sur les leviers à sa disposition. 7 leviers
stratégiques ont été identifiés :
• Environnement institutionnel et concurrentiel.
• Réglementation/cadre juridique.
• Gouvernance des AMC.
• Efficacité opérationnelle.
• Développement de l’offre.
• Ciblage client.
• Régionalisation.
Ces leviers sont déclinés en 48 actions et plusieurs garde-fous permettant de
sécuriser la réussite des objectifs sociaux du secteur.
3 - Moyens
L’étude a fait ressortir que chaque pilier, chantier ou projet nécessitera pour sa
réussite :
• Un leadership clairement affirmé, soit d’un acteur en charge du sujet (une
AMC, une organisation telle la FNAM ou le Centre Mohammed VI de Soutien
à la Microfinance Solidaire, …), soit d’une personne en charge du projet.
• Des moyens de contrôle, de suivi des objectifs et de contraintes en cas
d’écarts.
• Des financements adaptés.
• La mise en place de standards ou de normes communs à l’ensemble du
secteur.
• Des ressources ayant une bonne connaissance du domaine pour préparer les
standards et, le cas échéant, mettre en œuvre la mutualisation.
Par ailleurs, les besoins de financement du projet dès 2011 impliquent un soutien
de l’ensemble des partenaires dès le démarrage, notamment :
• Des financements d’appui sous forme de programmes d’assistance technique.
• Un fonds de garantie pour certains crédits, afin d’encourager les prêts à
destination de segments de bénéficiaires ou géographiques plus risqués. Dans
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ce cadre, la FNAM a pu obtenir de l’Agence de Partenariat pour le Progrès
qu’elle mobilise deux enveloppes conséquentes :
• 5,4 millions $ dédiés à l’assistance technique des différentes AMC.
• Et 4 millions de $ à l’appui à l’implémentation des nouvelles technologies :
scoring, mobile cash, nouveau SIG, … .
L’implémentation de cette importante stratégie nécessite la mise en place d’un
véritable programme de transformation et notamment des structures et des
Ressources Humaines au niveau de la FNAM organisés en Project management
office (PMO) qui auront à leur charge 5 grandes fonctions :
• Structuration claire et pilotage de projet.
• Ciblage des efforts et cadencement des initiatives.
• Mise en place d’une approche méthodologique.
• Mobilisation des ressources.
• Mise en œuvre d’indicateurs de suivi des inputs et outputs.
Un contrat programme avec l’Etat et une stratégie de communication ne peuvent
que renforcer et accélérer la mise en place de cette feuille de route indispensable au
développement du secteur. Il apparait clairement que le secteur du microcrédit au
Maroc peut constituer un levier incontournable dans la lutte contre la pauvreté et
l’amélioration des conditions de vie des populations cibles à travers la création des
emplois et des activités génératrices de revenu. De par ses acquis, son expérience
et sa proximité, il doit être contenu dans les différentes politiques du Royaume
(emploi, éducation, santé, infrastructures de base, …) visant le développement
socio-économique des régions défavorisées.
V. Conclusion
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La microfinance reste cependant un outil financier. D’un tel instrument, on ne peut
raisonnablement pas attendre qu’il résolve le problème complexe et
multidimensionnel de la pauvreté. C’est une solution incomplète, qui suppose une
complémentarité, avec d’autres outils de développement. Ainsi, les investissements
dans le système scolaire et de santé ou dans les infrastructures restent bien
évidemment indispensables.
Sites de référence :
•Le site du CGAP : www.cgap.org
•Cerise : http://www.cerise-microfinance.org/
•Le MIX Market : http://www.mixmarket.org/
•Le Portail de la microfinance : www.lamicrofinance.org
•Le réseau européen de la microfinance:
•Le site de Jonathan Morduch, professeur à la NYU : http://www.nyu.edu/projects/morduch/
•Yunus Center : http://www.muhammadyunus.org/
•La campagne du Sommet du microcrédit : http://www.microcreditsummit.org
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