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‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬

Louange à Allah, le miséricordieux, le très miséricordieux, que les prières et le salut soit sur
son Messager ‫صلى هللا عليه و سلم‬.
La quête du savoir est une chose primordiale pour le musulman, tout musulman doit partir
en quête de science, la route du savoir tire sa source du Coran et de la Sunna, par ailleurs
Allah ne cesse de faire l’éloge des savants tout le long de son livre, ainsi que montrer leurs
statuts à l’égard de ses serviteurs n’ayant pas cette science religieuse. Allah dit dans sourate
Al Fatir, au verset 28 pour être précis : « Parmi ses serviteurs, seuls les savants craignent
Allah »

‫إنما يخشى هللا من عباده العلمؤا‬


Ou encore dans Sourate Taha, le verset 114 où Allah dit : « Et dit : Ô mon Seigneur, accroit
mes connaissances ! »

‫قل رب زدنى علما‬


Sans mentionner les paroles du Prophète qui fusent sur ce sujet ‫ ص لى‬.‫ هللا علي ه و س لم‬Par
exemple il a dit : « Si Allah veut le bien de quelqu’un il l’instruira » ou bien « Recherchez la
science, fut-ce-t-elle en Chine » « Celui qui part à la quête du Ilm Allah lui facilitera cette
route » ou encore plus explicite : « La quête de la science incombe à tout musulman. »
authentifié par le Muhaddith Sidi Abd Al Fattah Abu Ghudda. Sur ce sujet nous pouvons aussi
trouver une parole de Sidi Ibn Kathir dans son Tafsir où il dit : « Le Messager d’Allah n’a pas
ordonner l’augmentation d’une chose si ce n’est l’augmentation de la science ».

‫الفقه مالكي‬

Avant de commencer à expliquer le livre ou définir qui est l’auteur, il faut aborder et
comprendre ce qu’est la jurisprudence dite : « Fiqh », il faut savoir que lorsque nous
définissons un terme dans les sciences islamiques ceci nécessite l’approche linguistique
(Lugha) et terminologique (Istilaha). Le Mot Fiqh dans la langue arabe trouve trois approches
différentes, la première provient de « ‫يفقه‬ » qu’on peut retrouver dans Sourate An Nisa
Verset 78 dans le sens de « Comprendre » au sens vaste : « ‫ال يكادون يفقهون‬ ». La deuxième
définition est : « Comprendre ce que veut signifier l’interlocuteur », ce sens est le sens
commun. Le dernier sens est le sens retenu par l’Imam Al Qarafi 1 : « Comprendre quelque
chose de précis/avec détails ». Quant à elle, la définition terminologique est : « C’est la
connaissance des statuts juridiques déduit par des arguments provenant du Char‫ع‬ ». Par

1
Juriste Malikite
ailleurs le Fiqh se divise en 2 : al Ibadah (adoration) et Muamalah (relation comme le
commerce)
« Des statuts juridiques » ce sont les 5 Ahkams, l’obligatoire [Fard et Wajib2], le recommandé
[Mandub, Mustahab], le licite [Halal, Mubah, Ja’iz], le détestable [Makruh], l’illicite [Haram].
« Des arguments » ce sont les efforts d’interprétation connu sous le nom d’Ijtihad appliqué
par la personne apte à cet effort, le Mujtahid.3
La Jurisprudence étudié dans cet ouvrage est basée sur la Méthodologie Malikite, c’est-à-
dire, ce que l’Imam Malik4 et ses élèves ainsi que les élèves de ses élèves jusqu’aujourd’hui
ont codifié sur la compréhension du Coran et la Sunna. Parmi les multiples sources du
Madhab Malikite, il y a les Oumouhats, plus communément appelé les quatre mères : la
première et la plus connu : « Al Mudawanna » de l’imam Sahnun, élève d’Ibn Al Qasim, lui-
même élève de l’Imam Malik, cet ouvrage mère de cette école regroupe les Avis
prépondérant lorsqu’on dit que tel avis est « Rajih » c’est pour la majorité des cas qu’il
provient de cet ouvrage, le second livre est « Al Utbiyya » de l’Imam Al Utbi Al Andalussi, le
troisième est « Al Wadiha fi As Sunnan » de Sidi Abd Al Malik Ibn Habib puis la dernière mère
est « Al Muwaziya » d’Al Iskandari.

‫ما هو االخضري؟‬

Il est Abd’Allah ibn Muhammad ibn Muhammad ibn Amir Al Akhdari, Juriste, Sage, Logicien,
Astronome, Ussuli, Mathématicien, Soufi, née à Biskra en Algérie en 918 de l’Hégire selon
Ibn Abi Al Azhari, ce grand savant Malikite est une référence introductive dans plusieurs
sciences, tel que le Fiqh Maliki avec ce livre que nous allons étudier : « Al Mukhtassar Fi Al
Ibadat », dans la science de la Logique (Mantiq) où il a même versifier l’œuvre d’Aristote
« L’Isagogué » puis dans la science de la Rhétorique (Balagha) avec son : « Jawhar Al
Maqnu3 », a noté que la Balagha est l’une des multiples science de la langue Arabe. La
Langue Arabe selon l’avis prépondérant comporte 12 Sciences et 4 Océans de Sciences qui
sont celui de Nahw, Sarf, Balagha et Lugha. Il est mort en 983 de l’hégire, néanmoins il reste
des divergences sur les dates de sa mort.

‫المتن االخضري‬
Avant d’expliquer le livre dans sa totalité il faut définir le terme : « ‫متن‬ » qui est le titre de
l’œuvre « Matn Al Akhdari », le mot « Matn » tire sa racine des lettres « ‫م ت ن‬ » qui signifie
linguistiquement : « Base Fiable, Solide et unique », la définition terminologique est : « un
livre de référence, livre de base dans lequel on écrit les bases des questions, sans les
détails » c’est-à-dire des mots simples sans commentaires ni détail, comme dit le sage : « La

2
Aucune différenciation entre les deux dans le madhab Maliki à l’exception de quelques cas juridiques
contrairement au Madhab Hanafi qui apporte une nuance entre ces deux termes
3
Plus Approfondi dans l’Ussul Al Fiqh
4
Mujtahid Mutlaq, Salaf, un des 4 imams.
meilleure des paroles est celle courte mais pleine de sens ». Le mot Matn peut être traduire
littéralement comme « épitre » ou « concis ».

‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬


‫ الحمد هللا رب العالمين‬،‫وصلى هللا على سيدنا محمد واله وصحبه وسلم‬.

( ‫ )بسم هللا الرحمن الرحيم‬L’auteur commence par cette formule en reprenant le modèle du
Coran, car le Coran commence par la Basmala lors de la Sourate Al Fatiha, c’est même un
verset en lui-même de Sourate An Naml. L’auteur reprend aussi le modèle du Prophète ‫صلى‬
‫ هللا عليه و سلم‬lorsque le Prophète ‫ صلى هللا عليه و سلم‬commençait ses lettres par cette Basmala
tel que les fois où ils s’adressaient aux gouverneurs de l’époque.
Un Hadith prophétique nous rapporte aussi l’importance de cette Basmala : « Toute
entreprise ne commençant pas par la Basmala est coupé de la Baraka 5 »

‫أقطع‬/‫كل أمر ذي بال ال يبدأ فيه بالبسملة فهو أجذم‬


Ce Hadith est classé parmi les hadiths faibles, néanmoins il y a une version par une autre
chaine de transmission « Al Hamdala » à la place de la « Basmala » qui lui, est authentique.
Un Consensus s’est établi aussi sur le fait que tous les livres révélés commençaient par la
formule de la Basmala, de plus la Basmala n’est pas un verset du Coran selon un avis
majoritaire hormis pour Sourate An Naml et Sourate al Fatiha selon les Maliki et les Chafii.
Désormais, il faut observer les Statuts juridique6 de la Basmala :
- Obligatoire : Une fois dans sa vie, lors de l’abbatage rituel, avant les takbir
- Sunna : avant de manger
- Recommandé : Pour chaque chose
La Basmala a une très grande valeur, un sage a dit : « Les Livres révélé sont regroupé 7 dans le
Coran, le Coran est lui à son tour regroupé dans Sourate Al Fatiha 8, Sourate Al Fatiha dans la
Basmala, la Basmala dans la lettre [ba] ‫ ب‬, la lettre ‫ ب‬dans le point qui la compose et ce point
rappelle l’unicité (Tawhid) ».
La Basmala commence par le ‫ب‬ « ‫حرف جر‬ » qui est l’équivalent d’une préposition qui a pour
sens ici « Par », elle est ensuite formée du mot « ‫إسم‬ » qui a deux sens différents, le premier
sens est le sens apporté par le Madhab Koufiyoun 9 qui est : « Signe qui renvoie à quelque
chose » selon eux ce sens provient de la racine « ‫علم‬ » qui signifie littéralement le signe, car
lorsqu’on a un nom, ce nom renvoi à quelque chose de physique ou d’abstrait et c’est donc
un signe pour le représenter. Le second sens, porté par le Madhab Basriyoun est « dérivé de
hauteur » par les racines « ‫علو‬ » [Elévation] et « ‫سمو‬ » [Hauteur], le rapport entre ces racines
et le mot « Ism » [nom] est que lorsqu’une chose n’a pas de nom elle est inconnu et obscure,
5
Rapporté par Ibn Majah, Abu Daud, Ibn Hiban et Darqatani
6
Ils ne sont pas tous cité, on en verra au fur et à mesure de l’étude.
7
Les Enseignements et valeur
8
D’où son nom « Mère du Coran »
9
Ecole dans la Langue Arabe de Koufa, le second est celui de Basra
___________________________________________________________________________

= tandis que lorsqu’on la nomme, on la sort de l’obscurité, c’est-à-dire, on l’élève de l’ombre,


on le met en évidence, en hauteur.
Par la suite, la Basmala est composé du Ism « Allah », Allah est un « Maf3oul Bihi » selon
l’approche grammaticale, c’est-à-dire qu’il est précédé par un « Harf Jar » donc Allah est
changé par le Harf et deviens « Allahi », c’est aussi un « Lafthu Jalalahu », c’est-à-dire que ça
renvoi à l’être d’Allah, donc Allah, Allah est avant tout un nom propre spécifique à l’essence
divine, renvoyant à notre seigneur qui mérite d’être adoré, qui est complet et exempt de
tout défaut. De plus, selon l’avis majoritaire, Allah est un « ‫إسم االعظم‬ » c’est-à-dire le nom le
plus important, c’est le nom qui recouvre tous ses attributs, il est aussi « ‫معروف‬ » selon
l’approche grammaticale, c’est-à-dire un nom propre. L’Imam Al Qurtubi apporte aussi sa
définition du Ism Allah, selon lui c’est un nom qui signifie l’indépendance absolu, existant, il
n’y a qu’Allah, il englobe les caractéristiques de la divinité, unique dans son existence, pas
concerné par le temps et l’espace.
Le Ism Allah contient une spécificité orale, selon l’avis majoritaire, nous devons faire le
Tafkhim10 d’Allah lorsqu’il est précédé d’une Damma ou Fatha tandis que pour la Kasra on ne
fait pas le Tafkhim, cependant il existe un avis qui pousse à faire le Tafkhim tout le temps. Il
est aussi interdit de se renommer par un nom d’Allah ou par le nom d’Allah en lui-même,
Allah a dit : « Lui connais-tu un homonyme ? »

‫هل تعلم له سميا‬


Il existe des récits sur des gens qui ont osé se renommer pareil, tel que Musaylimah le
Menteur ou même un récit 11 disant que des parents ont appelle leurs progéniture « Allah »
et Allah a fait que l’enfant soit « éteint »12 avant son septième jour. Si une personne veut se
renommer par un nom d’Allah, il doit rajouter le Ism « ‫عبد‬ » [abd] avant le nom tel que Abd
Ar Rahman qui signifierait ; le serviteur du miséricordieux.
A Savoir que la formule de la Basmala à l’origine était dite « BismiKallahouma » par le bien
aimé Prophète ‫ صلى هللا علي ه و س لم‬avant la révélation de « BismiLlahi Rahmani Rahimi », la
formule de la basmala a aussi pour sens de mettre en soi et l’action : Allah, cette formule
insinue notamment toujours un verbe, par exemple ici quand Al Akhdari dit cette Basmala, il
insinue que c’est pour son ouvrage et qu’il cherche par-là, la Baraka et Al Wasita (son
intermédiaire).
(‫ )الحمد هللا رب العلمين‬Comme pour la Basmala, l’auteur insère la Hamdala afin de prendre la
Baraka et reprendre l’exemple du Coran. « Hamd » signifie l’éloge par mérite, vénération,
magnificence. Selon les savants du Kalam il y a deux types de « Hamd » ; le Hamd Qadim et
le
10
Emphatisation
11
A l’authenticité non prouvé
12
L’a fait disparaitre
‫والصالة والسالم على سيدنا محمد خاتم النبيين وإمام المرسلين‬
‫ كأحكام الصالة والطهارة‬،‫ ثم معرفة ما يصلح به فرض عينه‬،‫أول ما يجب على المكلف تصحيح إيمانه‬
‫والصيام‬

= Hamd Hadith, le premier est le hamd fait par Allah, c’est-à-dire par son attribut de la parole
« Kalam », cette louange est sans début ni fin, car la parole d’Allah n’a ni début ni fin, tandis
que le Hamd Hadith est celui de ses serviteurs car il a un début et une fin. Par ailleurs
lorsqu’on dit « Al » + « Hamd » est uniquement pour Allah tandis que « Hamd » est plus
généralisé13.
L’auteur continue avec « Rabbi » qui concerne sa souveraineté sur la totalité de la création
(jami3 Al Khalq), « Rabbi » veut aussi dire « ‫م رب‬ » qui veut dire « Celui qui prend en
charge ».
« ‫العلمين‬ » quant à lui signifie « les mondes », en réalité tout ce qui n’est pas Allah. Allah est
donc le seigneur de tout ce qui n’est pas lui.
(‫ )والصالة والسالم‬Le terme « Al Salah » signifie la Rahma, lorsqu’on demande la Salah, c’est la
Miséricorde que l’on recherche, tandis qu’Al Salam signifie le Salut.
Il est important de rappeler les Statuts juridiques de la prière sur le Messager  ‫صلى هللا عليه و‬
‫سلم‬:
- Obligatoire : Une fois dans sa vie
- Recommandé : toutes les autres fois et avant les Duua14
- Détestable : Abatage Rituel, lors d’une vente/achat, lors de l’acte sexuel, lors d’un
étonnement, éternuement, avant de manger, sans le Salam
On peut notamment faire la Salah sur les autres nabi néanmoins à la condition de
mentionner le bien aimé Muhammad ‫ صلى هللا عليه و سلم‬c’est l’avis prépondérant (Rajih)
(‫ )سيدنا‬Cette appellation signifie « Maitre », quant au jugement d’utiliser cette appellation, il y
a un avis disant que mettre le Alif Lam avant « Sayidi » a pour visé Allah tandis que lorsqu’il
n’y a pas de Alif Lam, cela peut être utilisé pour le Prophète ‫ صلى هللا عليه و سلم‬qu’on peut
retrouver dans Sourate Ali Imran au verset 39 :

‫وسيدا وحصورا‬
(‫ )محمد‬Muhammad est le nom du Prophète ‫ صلى هللا عليه و سلم‬à savoir qu’avant lui personne
s’appelait par ce nom, c’est un des miracles de notre Prophète ‫صلى هللا عليه و سلم‬, ce nom à été
insufflé à Sayyida Amina15, par ailleurs même après sa venue, personne n’a osé s’appeler
pareil jusque l’instauration du Mawlid dans la Oumma qui a poussé les gens commémorer le

13
C’est un avis parmi tant d’autres
14
« Toutes duua sans la prière sur le Prophète ‫سلم‬ ‫ صلى هللا عليه و‬est voilée »
15
Mère du Prophète ‫صلى هللا عليه و سلم‬
Prophète ‫ صلى هللا عليه و سلم‬et appeler ses enfants par ce nom. Le nom céleste du Prophète
‫ صلى هللا عليه و سلم‬est « Ahmed ».

(‫« )خاتم‬ al Khatim » veut signifier le sceau, le dernier et quiconque renie ou a un doute que le
Messager d’Allah ‫ صلى هللا عليه و سلم‬est le dernier des Messagers, est un Kafir [mécréant].
= (‫ )النبيين‬Selon l’avis majoritaire il y a 124 000 Nabi et 313/314/315 Prophètes, tout rassul est
nabi mais pas tous les nabiyins sont rassul, un rassul vient avec un nouveau Char3 tandis que
le Nabi fait « seulement » l’appel à Allah. Un autre avis dit qu’il y a 8000 Nabiyin dont 4000
de banu israil.
(‫ )إمام المرسلين‬Il est l’Imam des Prophètes dans les deux sens, le premier sens est parce qu’il
est le Meilleur des prophètes, celui mis en avant et notamment car il a été leurs Imam au
sens premier lors d’Al Isra Wal Mi3raj. Il est aussi l’Imam dans le sens d’exemple à suivre.
(‫ )أول م ا يجب على المكلف‬La première obligation qui incombe au Mukallaf, le Mukallaf est
l’homme qui subit le « Taklif » c’est-à-dire la responsabilité, les conditions du Taklif 16 sont du
nombre de trois :
- Al-Bûlugh (la puberté)
- Al-‘Aql (La raison)
- Da’wa Al Islam (Avoir reçu le message de l’Islam)
L’Imam As Subki rajoute des conditions à ce Taklif :
- Etre sain de ses sens
- Homme ou Femme
- Libre ou esclave
- Jinn ou Homme
Il y a aussi deux Types de Mukallaf, le Mukallaf qui l’a été sans début, c’est-à-dire sans avoir
eu une période non-mukallaf, c’est le cas de Sayyiduna Adam et Sayyida Awa ainsi que les
anges (divergence sur les gens du Paradis), le second type de Mukallaf est celui qui a un
début et c’est le cas des Bani Adam et Jinn.

16
Pour être Mukallaf
« Al Bulugh » selon l’Imam Al Maziri : C’est une force qui se produit chez l’enfant pour aller
vers le stade adulte. Cette puberté a plusieurs signes :
- Al Ihlam : la production du liquide sexuel (Femme et homme)
- Menstrue
- Grossesse
- Poil Pubien
- L’âge : 18 ans selon le Madhab maliki
- L’Odeur de la transpiration : signe ajouté par l’Imam Al Qarafi
Celui qui meurt sans être pubère est sauvé, il finira au Paradis.
= « Al Aql » traduit comme étant la raison, c’est aussi une lumière spirituelle qui permet la
connaissance immédiate. Il y a divergence sur le fait que le Aql se situe au Cœur ou dans la
Tête. Celui qui n’est pas doté de Aql en étant pubère est qualifié de Majnun (fou), c’est
notamment le cas de l’homme ivre.
« Da’wa Al Islam » avoir reçu le message, selon certains avis c’est avoir reçu un message
définissant bien l’Islam. Ceux qui n’ont pas reçu le message seront éprouvé et testé on les
appelle Ahl Al Fatra, Allah a dit : « Tant que nous n’avons envoyé de Messager nous ne
châtierons pas » dans Sourate Al Isra, Verset 15
« Être sain de ses sens » cet ajout de Cheikh Al Islam Subki, signifie que l’homme n’ayant ni
la vue et ni l’ouïe ne peut être Mukallaf puisqu’il n’a aucun moyen de lire ou voir la preuve
de l’islam mais aussi de l’entendre.
(‫ )تصحيح إيمانه‬L’auteur dit que la première obligation qui incombe au Mukallaf, est de corriger
sa foi. La foi dans son sens linguistique signifie « ‫التصديق‬ » c’est-à-dire ; la sincérité, croire en
Allah et en son Messager ‫صلى هللا عليه و سلم‬, ce qui revient à l’Attestation de la foi « Al
Shahadat ». L’attestation de la foi selon le Qadi Iyad est que si l’homme croit dans son cœur
et dit l’attestation, il est Musulman, celui qui ne croit pas et ne dit pas l’attestation n’est pas
musulman, celui qui a la foi mais ne dit pas l’attestation devra la dire au moins une fois dans
sa vie sauf si on l’en empêche et il est Musulman, celui qui ne croit pas dans cœur et qui ne
dit l’attestation est un Zindiq, un hypocrite.
Corriger sa foi signifie corriger sa croyance pour effacer tout doute et ainsi atteindre la
certitude, croire en l’invisible, Allah et son messager ‫ صلى هللا عليه و سلم‬car lors de notre
passage dans la tombe, les premières questions qui nous seront posées vont être : « Qui est
ton Seigneur ? Quel est ta religion ? et quand est-il de cet homme qui vous a été envoyé ? »17

17
Rapporté par Abu Daud, Nassaie, Tirmidhi, Hassan Sahih
il faut aussi croire aux anges, les livres, les envoyés, le jour dernier et le destin qu’il soit bon
ou mauvais comme il nous est parvenu dans le Hadith de Jibril.

Ainsi la première chose que doit faire le Mukallaf c’est d’appliquer « ‫النظر‬ » c’est-à-dire la
réflexion sur l’existence du tout puissant pour sortir du Taqlid, selon l’Imam Al Juwayni cette
réflexion est l’intention, orienter son cœur vers Allah, savoir aussi ce qui est possible,
impossible et obligatoire à Allah selon le référentiel rationnel.
Lorsqu’on dit que tel chose est possible ou impossible à Allah cela signifie dans son
attribution par exemple, rationnellement il est impossible qu’Allah n’existe pas comme il est
obligatoire qu’il existe, voila ce que signifie ces possibilité, impossibilité et obligation.
Dans cette vie il y a trois types de jugements, le jugement selon la Charia c’est-à-dire
l’obligation de faire les 5 prières qu’on aurait jamais pu savoir par la simple raison ou par
l’habitude, ensuite il y a le jugement rationnel qu’on a vu plus tôt et enfin le jugement par
habitude par exemple par habitude il est obligatoire qu’une pomme si on la lâche elle tombe
tandis que selon le rationnel il est possible qu’Allah suspend la règle de la gravité pour laisser
la pomme léviter dans les airs.
Il est donc obligatoire au serviteur de connaitre les attributs d’Allah, ses noms sacrés, savoir
qu’il est le seul et l’unique, rien ne lui ressemble parmi sa création (donc tout sauf lui) qu’il
est le seigneur des cieux et de la terre, qu’il est le savant et clairvoyant comme il le dit lui-
même dans son livre sacré :

‫ليس كمثله شيء وهو السميع البصير‬18


Il est obligatoire au musulman d’affirmer ce qu’Allah s’est affirmer dans le Coran, cette partie
concernant Allah dans la Aqida se nomme ‘al Ilahiyat.
Ensuite il faut faire de même avec les Messagers, savoir ce qui est possible, obligatoire et
impossible pour eux, ce qu’on appelle Al Nabawiyat, puis connaitre les choses entendues
comme le Paradis, l’Enfer, le pont Sirat, le Retour de Issa ‫ عليه سالم‬ou par exemple le Dajjal,
cette partie se nomme « Al Sam3iyat »
( ‫ )ثم معرفة ما يصلح به فرض عينه‬Ensuite il incombe au Mukallaf de rendre valide ses obligations
individuelles.
« Al Ma3rifa » veut dire dans son sens linguistique ; connaitre la réalité d’une chose.
« Al Fard » veut dire l’Obligation sans équivoque. Le Fard Al Ayn (Obligation individuelle)
quant à lui est le contraire du Fard Kifaya (Obligation communautaire), l’obligation
individuelle concerne toute chose qui nous est personnellement obligatoire selon le
référentiel de la charia, tel que le jeune, la prière, le Ramadan etc. et si on ne l’acquitte pas
on est puni, tandis que l’obligation communautaire concerne au minimum un certains

18
Sourate Shuara Verset 11
nombre de personne, tel que la Prière mortuaire ou la mémorisation du coran, si personne le
fait tout le monde est puni mais si une personne le fait personne est puni.

(‫ )كأحكام الصالة والطهارة والصيام‬Comme les jugements de la prière, de la purification et du jeûne,


les jugements nommées ici sont les jugements juridique, tel que l’Obligatoire, le
recommandé, le licite, le détestable et l’interdit. Ici l’auteur précise la purification car la
purification est aussi une adoration qui est d’une importance capitale, puisque si on ne se
purifie pas on ne peut prier, faire le Tawaf.
D’autant plus on remarque que l’auteur place la connaissance des jugements concernant les
adorations seulement après le fait qu’on est corrigé sa croyance, ceci a un sens, ce sens est
que sans la bonne croyance les actions sont vaines, à quoi bon prier si on prie autre qu’Allah
ou un substitut d’Allah.
Il est donc obligatoire à tout musulman d’apprendre les jugements concernant sa religion.
Selon l’Imam Ahmed Ibn Hanbal celui qui est concerner par l’obligation de la quête de la
science c’est celui qui est touché par l’ordre de prier, jeuner, donner la Zakat, le Musulman. 19
Al Hafidh Ibn Rajab quant à lui a dit : « Quant à la connaissance de ce qu’Allah a ordonner et
nier, ce qu’il aime et agrée, ce qu’il déteste et interdit c’est une obligation a tout ceux qui
s’approchent de ces choses de le savoir »20 l’Imam Ibn Abd Al Barr est du même avis.
C’est aussi un commandement d’Allah de se renseigner sur ces choses : 21

‫فسئلوا اهل الذكر إن كنتم ال تعلمون‬

19
Al Khatib Al Baghdadi dans son Fiqh Wa Al Mutafaqih Volume 1 page 173 par une chaine de transmission
authentique.
20
Sharh Al Hadith Abi Darda
21
Sourate Al Anbiya verset 7

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