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Enseignement moral et civique 3ème L’ENGAGEMENT

Objectif de formation : prendre en charge des aspects de la vie collective et de l’environnement, et développer une
conscience citoyenne, sociale et écologique
Connaissances/compétence/attitude : expliquer le sens et l’importance de l’engagement individuel ou collectif des
citoyens dans une démocratie
Objet d’enseignement : l’engagement politique, syndical, associatif, humanitaire : ses motivations, ses modalités, ses
problèmes

1) AGIR, REAGIR, S’ENGAGER


Activité 1 : être sympathisant, adhérent ou militant au sein d’un parti politique
1. Donnez une définition des termes suivants :
Adhérent =

Militant =

Sympathisant =

2. Connaissez-vous d’autres formes d’actions citoyennes ?

3. Un citoyen ne peut-il agir que dans le domaine politique ?

Activité 2 : s’engager au sein d’une association


Sarah Cougny est une jeune fille comme les autres. Ou presque… L’été de ses 16 ans, elle a participé à une
mission humanitaire au Sénégal : « ç’a été un déclencheur… Là-bas, beaucoup d’enfants sont livrés à eux-
mêmes. J’ai participé à la rénovation d’écoles, donné des cours de français et d’anglais et j’ai assuré les
premiers soins à des enfants qui souffraient de nombreuses plaies… C’est cette expérience qui m’a donné
envie d’étudier à Sciences po. Pour essayer de faire changer les choses… » Passionnée par ses études, Sarah
effectuera sa troisième année de licence au Canada et aimerait ensuite intégrer le master “conflits et
développements”. Son objectif : travailler dans l’humanitaire, les relations internationales, dans une ONG ou
dans l’entreprenariat social pour « combiner efficacité économique et enjeux sociaux à l’échelle locale. » Les
études, c’est bien, mais c’est limité… « En cours, on est tout le temps passif. On écoute, on note toute la
journée sans réfléchir. On est tellement formaté que quand on rédige une dissertation, 80% des élèves ont le
même plan ! Faire du bénévolat c’est aussi rencontrer d’autres gens, souvent plus âgés et plus expérimentés
qui ont d’autres visions des choses. »
DU TEMPS POUR LES AUTRES
Depuis avril 2014, Sarah est bénévole aux Restos du cœur. Une fois par semaine elle donne de son temps :
« Je viens d’un milieu privilégié, j’ai beaucoup de chance et je le sais. Mais je veux être consciente de ce que
vivent les autres, et je veux me rendre utile. » Chaque soir, les bénévoles des Restos distribuent des repas
chauds et nourrissants à des personnes qui n’ont plus de “chez-eux”. C’est souvent le seul repas de la
journée. Ce sont des situations difficiles. « Parmi les personnes qu’on accueille, on reconnaît ceux qui ont
encore l’espoir de s’en sortir et ceux qui ont abandonné… certains sont tombés dans l’alcoolisme ou ne sont
plus dans leur état normal, ils sont complètement marginalisés. » La jeune fille prend donc son engagement
très au sérieux : « Ceux qui franchissent le pas en ont vraiment besoin. Ici, au local Saint Sauveur, ils sont
environ 150 dont une vingtaine de femmes. Alors, même si j’ai parfois peu de temps, je fais ça consciencieu-
sement, on ne peut pas le faire en dilettante. Et en même temps, il ne faut surtout pas se mettre en position
d’être celui qui aide personnellement : les personnes qu’on accueille ne nous sont pas redevables ! » D’une
modestie à toute épreuve, Sarah admire ceux qui consacrent une grande partie de leur temps aux autres. « On
me dit "c’est normal à ton âge d’être de gauche, mais tu verras dans 20 ans !" Alors, ceux qui ont l’expérience
de la vie et qui continuent à donner autant de leur temps ont bien plus de mérite ! Moi, c’est deux heures dans
ma semaine, et c’est très gratifiant. À côté je fais plein de choses pour moi, j’ai aussi ma part d’égoïsme, je ne
suis pas Mère Teresa ! »
Éléonore Papeghin > www.restosducoeur.org S
1. Quelle forme d’engagement Sarah a-t-elle choisie ?

2. Pourquoi peut-on dire que Sarah est véritablement une personne engagée dans le cadre associatif ?

3. Quelle association rejoint-elle ? Quelle est son statut ?

4. Quelles satisfactions Sarah éprouve-t-elle à s’engager ainsi, d’après vous ?

5. Connaissez-vous d’autres associations caritatives qui poursuivent le même but ?

Activité 3 : s’engager en politique

Face au manque d’intérêt supposé des jeunes pour la cause politique, une étude sur leur engagement politique
a été réalisée du 16 décembre au 20 décembre 2013, par téléphone, auprès d’un échantillon national de 500
jeunes Français, âgés de 15 à 30 ans.

80% 75% 49% 28%


Suivent les Ont déjà voté Ont déjà signé une Ont participé à une
actualités pétition manifestation
De la vie politique

20% 20% 15% 7%


Ont utilisé les Ont fait grève Ont déjà contacté Se sont investis
réseaux sociaux un élu dans un parti et
pour relayer des
campagnes
5% dans un
militantes syndicat

1. Si vous deviez répondre à ce sondage, quelles seraient vos réponses ?

2. Ces modes de participation à la vie politique sont possibles parce que les citoyens ont des droits et des
libertés. Lesquels ?

3. Peut-on réellement considérer que les jeunes ne s’engagent pas dans la vie politique de leur pays ?
Objectif de formation : prendre en charge des aspects de la vie collective et de l’environnement, et développer une
conscience citoyenne, sociale et écologique
Connaissances/compétence/attitude : expliquer le sens et l’importance de l’engagement individuel ou collectif des
citoyens dans une démocratie
Objet d’enseignement : l’exercice de la citoyenneté dans une démocratie (conquête progressive, droits et devoirs des
citoyens, rôle du vote, évolution du droit des femmes dans l’histoire et dans le monde

2) ETRE CITOYEN DANS UNE DEMOCRATIE


Activité 1 : le droit de vote : une longue histoire
1789 : Déclaration des droits de l’homme et du citoyen
1791 : suffrage censitaire pour élire l’Assemblée nationale
1848 : suffrage universel masculin (hommes de plus de 21 ans)
1913 : usage obligatoire de l’enveloppe et de l’isoloir
1944 : droit de vote des femmes
1962 : référendum adoptant l’élection au suffrage universel direct du président de la République
1974 : majorité à 18 ans
1992 : droit de vote à certaines élections accordé aux citoyens européens

1. Quel grand texte fonde le droit de s’exprimer par le vote ?

2. En quoi l’usage de l’enveloppe et de l’isoloir est-il un progrès démocratique ?

3. Qui détient la souveraineté nationale ?

4. Quel est la différence entre le suffrage universel et le suffrage censitaire ?

5. Quelles sont, au dix-neuvième siècle, les catégories de personnes écartées du droit de vote ?

6. D’après vos connaissances, quel système politique fait progresser le droit de vote en France ?

Activité 2 : voter, un droit essentiel


1. A qui s’adresse cette affiche ?

2. Quel message souhaite-t-elle véhiculer ?

3. Contre quoi veut-elle lutter ?

4. Pourquoi, selon vous, une trop forte


abstention aux élections met-elle en danger la
démocratie ?
Activité 3 : être citoyen : être conscient de ses droits et de ses devoirs
Entre le citoyen et l’Etat : des droits et des obligations réciproques
Le citoyen a l’obligation de respecter les lois, de participer aux dépenses collectives en fonction de
ses ressources et de défendre la société dont il est membre si elle se trouve menacée. La citoyenneté
définit un ensemble de droits et de devoirs réciproques. Le citoyen réclame légitimement de la part de
l’Etat le respect de ses droits parce que l’Etat réclame légitimement du citoyen l’accomplissement de
certains devoirs.
Dominique Schnapper, Guide républicain, Delagrave/SCENREN, 2004

1. Comment la citoyenneté s’exerce-t-elle dans un Etat démocratique comme la France ?

2. Quelles sont les obligations du citoyen ?

3. Que peut-il arriver si le citoyen ne respecte pas ses obligations ?

JE RETIENS :
Depuis la Révolution de 1789, les Français sont devenus des citoyens, ce qui leur a permis d’acquérir
un certain nombre de droits civils liés aux libertés fondamentales, tels que la liberté et l’égalité en
droit.
Le droit de vote a été acquis en France au terme d’un long combat. Il donne aux citoyens le pouvoir
de désigner leurs représentants par l’élection au suffrage universel : c’est le principe de la
souveraineté nationale.
Les citoyens bénéficient également de droits économiques, liés au monde du travail, et de droits
sociaux qui garantissent à chacun des conditions de vie décentes.
En contrepartie, le citoyen a des devoirs, qui sont essentiels pour le fonctionnement de la démocratie.
Il doit ainsi payer ses impôts, participer à la vie politique du pays, faire preuve de civisme, favoriser
l’intérêt général avant l’intérêt personnel, etc….
Depuis 1992, les citoyens français sont aussi citoyens européens, ce qui leur offre de nouveaux
droits.
Objectif de formation : prendre en charge des aspects de la vie collective et de l’environnement, et développer une
conscience citoyenne, sociale et écologique
Connaissances/compétence/attitude : expliquer le sens et l’importance de l’engagement individuel ou collectif des
citoyens dans une démocratie
Objet d’enseignement : l’engagement politique, syndical, associatif, humanitaire : ses motivations, ses modalités, ses
problèmes

3) LE SERVICE CIVIQUE : L’ENGAGEMENT


Activité 1 : comprendre ce qu’est le service civique

Le service civique : un engagement


multiforme
Le service civique est un engagement
volontaire au service de l’intérêt général ouvert
à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans
conditions de diplôme ; seuls comptent les
savoir-être et la motivation. Le service civique,
indemnisé 573 euros net par mois, peut être
effectué auprès d’associations, de collectivités
territoriales (mairies, départements ou régions)
ou d’établissements publics (musées, collèges,
lycées…), sur une période de six à douze mois
en France ou à l’étranger, pour une mission
d’au moins vingt-quatre heures par semaine. Un
engagement de service civique n’est pas
incompatible avec une poursuite d’études ou un
emploi à temps partiel. Il peut être effectué dans
9 grands domaines : culture et loisirs,
développement international et action
humanitaire, éducation pour tous,
environnement, intervention d’urgence en cas
de crise, mémoire et citoyenneté, santé,
solidarité, sport.
http://www.service-civique.gouv.fr.

1. Qui est concerné par le service civique ?

2. Quel est le plus important pour faire son service civique ?

3. Le service civique est-il obligatoire ?

4. Quels sont les différents organismes qui peuvent recevoir un jeune volontaire pour le service civique ?

5. Est-ce une activité à plein-temps ?


Activité 2 : j’identifie des missions de service civique

Mission :
Mission :

Mission : Mission :

JE RETIENS :
Créé en 2010, le service civique est un dispositif soutenu par les pouvoirs publics qui permet
d’encourager l’engagement citoyen. Durant 6 à 12 mois, des jeunes de 16 à 25 ans s’engagent au
service des autres dans des missions très diverses, dans des associations, des collectivités
territoriales ou des établissements publics.
Ces quelques mois au service des autres peuvent être complétés par le « volontariat de service
civique » qui s’adresse aux plus de 26 ans, pour une durée pouvant atteindre deux ans.
Objectif de formation : prendre en charge des aspects de la vie collective et de l’environnement, et développer une
conscience citoyenne, sociale et écologique
Connaissances/compétence/attitude : comprendre la relation entre l’engagement des citoyens dans la cité et
l’engagement des élèves dans l’établissement
Objet d’enseignement : le rôle de l’opinion dans le débat démocratique

4) LE RÔLE DE L’OPINION PUBLIQUE DANS LE DEBAT DEMOCRATIQUE


Activité 1 : définir l’opinion publique et l’influence des médias

Le rôle des médias dans la formation de


l’opinion publique
L'état d'esprit majoritaire dans une population
est appelée opinion publique. L'opinion
publique est ainsi constituée par les jugements
que portent les citoyens sur les questions
d'actualité. […]
Les médias et la formation de l'opinion
publique.
Informer, c’est choisir : les médias disposent
d’une grande autonomie dans le choix des
sujets à traiter. Ils accordent souvent la priorité
à un événement plutôt qu’à un autre, des sujets
importants peuvent rester ignorés du public
faute de couverture médiatique.
Orienter l’information, c’est parfois manipuler le public (développer telle ou telle information lui donne
une importance qu’elle n’a pas forcément).
La valeur du jugement va dépendre du niveau de connaissance dont dispose le citoyen sur un sujet donné.
Le rôle des médias devrait donc être de fournir aux citoyens des informations fiables et diversifiées pour
que les citoyens puissent formuler un jugement raisonné et argumenté. Dans le cas contraire, en l'absence
d'informations, l'opinion sera déterminée par l'émotion, la rumeur, et pourra être facilement manipulée.
Les médias influent sur notre façon de penser en présentant les informations selon une orientation qui vise
à souvent démontrer quelque chose (on peut faire dire des tas de choses différentes à une même image ou
à un même événement). Les journalistes ont donc un pouvoir important. […]
On peut affirmer que les médias détiennent une formidable influence sur l’opinion publique, même si elle
est dispersée en une pluralité d’organes de presse, de radio, et de TV. Les médias sont donc un acteur
essentiel de la régulation politique et sociale.
http://media-et-democratie.blogspot.fr/2011/05/3-linfluence-des-medias-de-masse-sur.html.

1. Comment peut-on définir l’opinion publique ? Comment se forme-t-elle ?

2. Quel doit être le rôle des médias, d’après ce document ? Dans quel but ?

3. Comment l’opinion publique peut-elle être manipulée, d’après ce document ?

4. Comment le citoyen peut-il veiller à ne pas se laisser manipuler ?

5. Qu’est-ce qui peut également, selon vous, influencer l’opinion publique ?


Activité 2 : quand l’opinion publique s’invite dans le débat démocratique
L’opinion publique s’étant alarmée de la construction d’un centre industriel de stockage de déchets à haute
radioactivité à Bure (Meuse), l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) a finalement proposé un
débat public, qui s’est achevé le 15 décembre 20113.

1. Le stade du pilote industriel


Beaucoup d’intervenants s’étaient inquiétés que les ingénieurs n’aient pas prévu une étape transitoire entre le stade de
traitement des déchets en laboratoire, à petite échelle, et la création d’une unité industrielle recevant des colis
dangereux pour des centaines de milliers d’années. La demande – légitime - des citoyens a été d’exiger une phase
« pilote » qui permette d’évaluer les risques à l’échelle industrielle.

2. La réversibilité
Le débat a été l’occasion de faire également remarquer que ce projet concernait aussi des personnes qui n’étaient pas
encore nées : les Français de la première moitié du XXIè siècle. Il était donc légitime de leur laisser la possibilité de
faire un choix différent de celui exprimé alors et de modifier le projet. C’est cette « réversibilité » qui a été demandée.

3. Les transports
Une autre question préoccupait les citoyens : comment ces déchets radioactifs seraient-ils acheminés ? Le seraient-ils
par route ou par rail ? La question était essentielle pour les citoyens qui craignaient pour leur sécurité et pour
l’environnement. Sous leur pression, l’Andra et les producteurs (EDF, Areva, CEA) choisirent le rail. Une voie de
chemin de fer neuve serait donc construite entre la gare la plus proche et le centre.

Ces trois demandes essentielles des citoyens ont ainsi pu être prises en compte.
Bordas, 2015

1. Quel sujet préoccupe l’opinion publique ?

2. Pourquoi peut-on dire que l’opinion publique a influencé le débat démocratique ?

3. Quelles décisions prouvent que l’opinion publique a eu un impact dans le processus de construction de
ce centre de stockage des déchets nucléaires ?

4. Que pouvez-vous conclure sur le rôle de l’opinion publique par rapport aux projets d’intérêt commun ?

JE RETIENS :
Dans une démocratie, la diffusion de l’information étant libre, l’opinion publique se forme, entre
autres, au travers des informations véhiculées par les médias. Les médias doivent donc s’assurer que
les informations qu’ils diffusent ont été vérifiées et sont fiables. Ils peuvent influencer l’opinion
publique, voire la manipuler.
Quand les citoyens font connaître leur opinion et participent au débat dans la cité, ils peuvent se faire
l’écho de la préoccupation de tous : cette « opinion publique » peut alors non seulement enrichir le
débat démocratique mais aussi influer sur les décisions à prendre.
Objectif de formation : prendre en charge des aspects de la vie collective et de l’environnement, et développer une
conscience citoyenne, sociale et écologique
Connaissances/compétence/attitude : connaître les grands principes qui régissent la Défense nationale
Objet d’enseignement : la Journée défense et citoyenneté

5) LA JOURNEE DEFENSE ET CITOYENNETE


Activité 1 : je comprends ce qu’est la Journée défense et citoyenneté (JDC)
Extraits de la loi du 28 décembre 1997 portant sur
la réforme du service national
Art. L. 111-1. – Les citoyens concourent à la défense
de la Nation. Ce devoir s’exerce notamment par
l’accomplissement du service national universel.
Art. L. 111-2. –Le service national universel comprend
des obligations : le recensement, l’appel de préparation
à la défense et l’appel sous les drapeaux.
Il comporte aussi des volontariats.
L’appel de préparation à la défense a pour objet de
conforter l’esprit de défense et de concourir à
l’affirmation du sentiment d’appartenance à la
communauté nationale, ainsi qu’au maintien du lien
entre l’armée et la jeunesse. […]
Art. L. 113-1. –Tout Français âgé de seize ans est tenu
de se faire recenser. […]
Cet enseignement a pour objet de renforcer le lien
armée-Nation tout en sensibilisant la jeunesse à son
devoir de défense.
Art. L. 114-2. –En complément de cet enseignement,
est organisé pour tous les Français l’appel de
préparation à la défense auquel ils sont tenus de
participer. L’appel de préparation à la défense a lieu
entre la date du recensement des Français et leur dix-
huitième anniversaire. Il dure une journée.
Témoignage de Manon à l’issue de la JDC
« Avant de participer à la JDC, je ne comprenais pas vraiment les enjeux de la défense. Nous avions bien eu une présentation
des principes et de l’organisation de la défense nationale et de la défense européenne, en classe de troisième, mais je ne
voyais pas l’utilité d’une journée spéciale sur ce thème. Cette journée nous a mis en face de nos responsabilités de citoyen en
cas de danger. Elle nous a présenté les métiers de la défense. D’ailleurs plusieurs jeunes ont demandé des renseignements
sur les carrières militaires. Enfin à l’issue de la journée on nous a délivré un certificat de participation qui est obligatoire, nous a-
t-on dit, pour pouvoir participer à tous les examens et les concours (y compris le permis de conduire) ! »

1. Retrouvez les 4 différentes étapes du parcours de citoyenneté.

2. Le service national universel comprend trois obligations. Lesquelles ?

3. Dans quelles circonstances doit-on remplir la troisième obligation ?


Activité 2 : je regarde une vidéo sur la JDC renouvelée
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/video-tous-les-jeunes-egaux-pour-la-defense

1. Quelle est la nouvelle priorité de cette JDC renouvelée ?

2. Donnez un exemple de missions actuelles de la défense.

3. A l’issue de cette journée, que reçoivent les jeunes ? Quelle en est l’utilité ?

4. Après une journée comme celle-ci, l’esprit de défense est-il plus développé, selon vous, parmi les
jeunes ? Justifiez votre réponse.

Activité 3 : je vérifie mes connaissances grâce à un texte de synthèse

Troisième étape du "parcours de citoyenneté", la JDC s’impose à tous les citoyens, femmes et
hommes, avant l’âge de 18 ans. Ils ont la possibilité de régulariser jusqu’à l’âge de 25 ans. Les pouvoirs
publics et les forces armées agissent chaque jour pour que la liberté puisse exister, sur notre territoire,
mais également en Europe et sur d'autres continents.

La JDC est une journée qui permet de rappeler à chacun que cette liberté a un prix. C'est aussi une
occasion unique de contact direct avec la communauté militaire, et de découverte des multiples métiers et
spécialités, civiles et militaires qu'offre aujourd'hui aux jeunes, la Défense.

Opportunités professionnelles mais également opportunité d'aide spécifique pour les jeunes en difficulté,
qui pourront - s'ils le souhaitent - obtenir lors de cette journée des conseils d'orientation vers des structures
d'aide adaptée.

Le programme de la journée comprend :

 un petit-déjeuner d'accueil,

 des modules d'informations sur les responsabilités du citoyen et les enjeux de la défense,

 une information sur le service civique et les autres formes de volontariat, les périodes militaires
d’initiation ou de perfectionnement à la défense nationale, les possibilités d’engagement dans les
forces armées et les forces de réserve,

 des tests d’évaluation des apprentissages fondamentaux de la langue française, établis par
l’éducation nationale,

 un déjeuner commun,

 une information « jeunesse citoyenne »consacrée, d’une part, à la sensibilisation à la sécurité


routière, et d’autre part, au droit à l’information dont celle relative aux différents dons,

 éventuellement une visite des installations militaires.

En fin de journée, un certificat de participation est remis. Il est obligatoire pour l'inscription
aux examens et concours soumis au contrôle de l'autorité publique.

http://www.defense.gouv.fr/jdc/parcours-citoyennete/jdc
SITUATIONS VRAI FAUX
45 jours avant la date proposée pour ma JDC, je recevrai l’ordre de convocation
Je suis obligé(e) de me rendre à cette convocation, même si je suis malade
A l’issue de cette journée, un certificat de participation me sera remis
Ce certificat est obligatoire pour passer des examens et des concours (permis de
conduire, baccalauréat, brevet…)
Mon parcours de citoyenneté commence dès la classe de 3ème
Le recensement ne concerne que les garçons car la défense est une activité
essentiellement réservée aux hommes
Je dois me faire recenser dans les 3 mois qui suivent mon 16ème anniversaire
Le recensement se fait dans la caserne ou la gendarmerie la plus proche de mon
domicile
Mon recensement me permet d’être inscrit sur les listes électorales
Dans certaines communes je peux même m’inscrire en ligne sur Internet
Mon parcours citoyen aura lieu entre 16 et 18 ans
Lors de la JDC, je peux demander une information sur les métiers de la défense et
m’engager

JE RETIENS :
Depuis 1997, le service national classique a été réformé. Le service national universel s’adresse
désormais à tous les jeunes Français, filles ou garçons.
Il comprend un parcours citoyen en trois étapes : l’information en matière de défense en classes de
3 et de 1ère, le recensement à 16 ans et une Journée défense et citoyenneté.
ème

Ce dernier rendez-vous a pour objectif principal de développer l’esprit de défense parmi les jeunes.
Lors de cette journée, les jeunes Français apprennent quelles sont les responsabilités du citoyen et les
enjeux de la défense. C’est également le moment où chaque Français peut comprendre la place de
notre pays dans le dispositif international de sécurité et mesurer le rôle de la France dans les
différentes opérations militaires à travers le monde.
Certains jeunes Français profitent de cette journée pour s’informer sur les métiers de la défense.
Objectif de formation : prendre en charge des aspects de la vie collective et de l’environnement, et développer une
conscience citoyenne, sociale et écologique
Connaissances/compétence/attitude : connaître les grands principes qui régissent la Défense nationale
Objet d’enseignement : les citoyens et la Défense nationale, les menaces sur la liberté des peuples et la démocratie,
les engagements européens et internationaux de la France

6) ORGANISER LA DEFENSE ET LA SECURITE NATIONALES


Activité 1 : 3 missions et 5 fonctions pour la défense nationale
Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (2013)
Le Livre Blanc sur la défense et de sécurité nationale, publié en 2013, définit une stratégie globale de défense et de
sécurité pour la France pour les quinze années à venir. Elaboré par une commission composée de militaires, de civils
et de parlementaires, il sert de base aux projets de lois de programmation militaire, qui seront ensuite votées par le
Parlement français.
Il définit 3 missions globales : la protection, la dissuasion et l’intervention, et précise plus particulièrement 5 fonctions :
- La prévention des crises : elle concerne des « actions diverses, allant de l’élaboration de normes nationales et
internationales à la lutte contre les trafics, au désarmement, à la consolidation de la paix, ainsi qu’à la
présence et au positionnement des forces armées dans les pays avec lesquels la France entretient des liens
privilégiés » ;
- La connaissance et l’anticipation des risques et des menaces : elles visent, « notamment à travers le
renseignement et la prospective, à doter la France d’une capacité d’appréciation autonome des situations,
indispensable à une prise de décision libre et souveraine » ;
- La protection du territoire et des hommes : elle a pour objectifs de « garantir l’intégrité du territoire, assurer aux
Français une protection efficace contre l’ensemble des risques et des menaces, en particulier le terrorisme et
les cyberattaques, préserver la continuité des grandes fonctions vitales de la Nation et de garantir la capacité
du pays à surmonter des attaques si elles survenaient » ;
- La dissuasion nucléaire : elle vise à « protéger la France de toute agression d’origine étatique contre ses
intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne et quelle qu’en soit la forme […]. Elle reste le rempart ultime de la sécurité
du pays en décourageant toute agression par crainte que le coût des représailles n’excède les bénéfices
escomptés » ;
- L’intervention des forces à l’extérieur du territoire national : elle a pour objectif d’assurer la protection des
ressortissants français à l’étranger, de défendre les intérêts stratégiques et de sécurité de la France et de ses
alliés, de permettre d’exercer ses responsabilités internationales, notamment dans le cadre de ses alliances.
D’après www.defense.gouv.fr/jeunes/missions/la-defense-en-quelques-mots.

1. Qu’est-ce que le « livre blanc de la défense » ? Recherchez pourquoi la préface a été rédigée par le
président de la République.

2. Comment le ministère de la Défense protège-t-il le territoire français des risques et des menaces ?

3. Qu’est-ce que la dissuasion nucléaire ? Quel est son principal objectif ?

4. Recherchez depuis quand la France possède ce type d’arme.

5. Quel dispositif le ministère de la Défense a-t-il adopté pour protéger les Français contre le terrorisme
dans la vie de tous les jours ?

6. Expliquez la fonction du ministère de la Défense dans la phrase soulignée.


Activité 2 : les multiples fonctions de la défense nationale

Associez chacune des photographies ci-dessous à la fonction de défense qui lui correspond : dissuasion –
intervention – protection – prévention des crises – connaissance et anticipation des risques et des menaces

Le navire collecteur de renseignements français Laboratoire biologique de la Défense


……………………………………………… ………………………………………………..

Sous-marin nucléaire lanceur d’engins « Le Terrible » Soldat français lors d’une mission Vigipirate sous la tour Eiffel
……………………………………………………. ………………………………………………

Retour de mission de lutte contre le trafic de stupéfiants Evacuation de ressortissants français au Yémen, avril 2015
…………………………………………………… ………………………………………………….
Activité 3 : de nouvelles formes de menaces : les cyberattaques

Le ministère de la Défense, cible de cyberattaque


Depuis le 10 janvier 2015, 19 000 sites Internet français ont été la cible de cyberattaques, majoritairement pro-
islamistes […]. L’Etat-major des armées a confirmé, lors d’une conférence de presse, que les attentats meurtriers de
Paris ont ravivé la cyber-contestation, jusqu’ici latente. Le vice-amiral Arnaud Coustillière, officier général de la
cyberdéfense, a souligné que l’ampleur des attaques était sans précédent : »C’est la première fois qu’un pays est
confronté à une vague aussi importante de cybercontestation. »
Une dizaine d’attaques ont visé des sites en lien avec le ministère de la Défense. Seules deux ont réussi : les 9 et 12
janvier, deux sites de régiments de l’armée étaient indisponibles. Ces « faits d’armes » sont menés par des pirates aux
compétences pointues mais demeurent rares. La plupart des attaques ont visé les pages web d’associations locales ou
de très petites entreprises […].
Géraldine Russel, Le Figaro.fr, 15 janvier 2015
Le ministère de la Défense contre les menaces cybernétiques
Devenue l’une des priorités du ministère, la cyberdéfense est présente en bonne place dans le Livre blanc sur la
sécurité et la défense nationale de 2013.
Fort des enseignements acquis l’an passé, l’exercice DEFNET (exercice d’entraînement du ministère de la Défense
face aux cyberattaques) 2015 associe les spécialistes de cyberdéfense des trois armées. Fondé sur un scénario de
menaces cyber-réalistes, dans un contexte international fictif, il permet aux armées de s’entraîner simultanément sur
sept sites différents (Paris, Rennes, Douai, Toulon, Mont-de-Marsan et en mer, sur deux bâtiments de la marine
nationale).
D’après www.defense.gouv.fr/.

1. A la suite de quels évènements a-t-on constaté une recrudescence des cyberattaques ?

2. Qui est à l’origine de ces cyberattaques ?

3. Quelles sont les principales victimes de ces nouveaux pirates ? Pourquoi ?

4. Comment le ministère de la Défense réagit-il pour faire face à ce type de menaces ?

JE RETIENS :
Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale définit les stratégies à mener en matière de
défense et de sécurité de notre pays. Pour cela, il distingue 3 missions essentielles en France et à
l’étranger : la protection, la dissuasion et l’intervention. Au sein de ces 3 grandes missions, il définit 5
fonctions plus particulières : la prévention des crises, la connaissance et l’anticipation des risques et
des menaces, la protection du territoire et des hommes, la dissuasion nucléaire et l’intervention à
l’étranger.
Les nouvelles menaces (cyberattaques, terrorisme) et les risques toujours plus nombreux
(inondations, avalanches, tremblements de terre) obligent la France à raisonner en termes de défense
globale, ce qui devient non plus le domaine exclusif des militaires mais l’affaire de tous.
Objectif de formation : prendre en charge des aspects de la vie collective et de l’environnement, et développer une
conscience citoyenne, sociale et écologique
Connaissances/compétence/attitude : connaître les grands principes qui régissent la Défense nationale
Objet d’enseignement : les citoyens et la Défense nationale, les menaces sur la liberté des peuples et la démocratie,
les engagements européens et internationaux de la France

7) AGIR POUR LA SECURITE INTERNATIONALE


Activité 1 : le rôle de la France au sein de l’ONU dans la sécurité internationale

L’organisation
Des
Nations unies

Réunion du Conseil de sécurité de l’ONU


Suggérée par le Président des États-Unis, Franklin D. Roosevelt, l'expression « Nations Unies » est apparue au cours de la
Seconde Guerre mondiale. Elle fut utilisée pour la première fois dans la Déclaration des Nations Unies du 1er janvier 1942,
texte par lequel les représentants de 26 pays se sont engagés à poursuivre ensemble la guerre contre les puissances de
l'Axe. Au printemps 1945, les représentants de 50 pays se sont rencontrés lors de la Conférence de San Francisco afin
d'élaborer la Charte des Nations Unies. La Charte fut finalement signée le 26 juin 1945 par les représentants des 50
futurs États Membres.

Les buts de l’ONU énoncés dans l’article 1 de la Charte sont au nombre de quatre :
1. Maintenir la paix et la sécurité […].
2. Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droits des
peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du
monde.
3. Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social,
intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés
fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion.
4. Être un centre où s'harmonisent les efforts des nations vers ces fins communes.

L’ONU compte cinq organes principaux


- L’Assemblée générale, organe représentatif de l’ONU
- Le Conseil de sécurité, responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
- Le Conseil économique et social, où sont discutés les défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels
le monde est confronté.
- La Cour internationale de justice, qui exerce la fonction de tribunal mondial.
- Et le secrétariat général, au service des autres organes de l’ONU, dont il administre les politiques et les
programmes.
Seule la Cour internationale de justice a son siège à La Haye (Pays-Bas). Les autres sont regroupés au siège de l’ONU, à
New York.

Le Conseil de sécurité peut se réunir à tout moment, chaque fois que la paix est menacée. Il dispose d’une force de
maintien de la paix : les casques bleus. Selon la Charte, tous les Etats membres sont tenus d’exécuter ses décisions.
Il se compose de 15 membres. Cinq d’entre eux –la Chine, les Etats-Unis, la Russie, la France et le Royaume-Uni- sont
membres permanents et disposent d’un droit de veto. Les 10 autres sont élus par l’Assemblée générale pour deux ans.
www.franceonu.org
1. Quelle organisation est en charge de la sécurité internationale ? Depuis quand ?

2. En quoi la France joue-t-elle un rôle majeur dans cette institution ?

3. Sur quelle force d’intervention l’ONU peut-elle s’appuyer pour maintenir la paix à travers le monde ?

Activité 2 : la place de la France dans la politique de défense de l’Union européenne

Une défense commune


difficile
à mettre en oeuvre

Cérémonie de fin de mission de l’OTAN. Aéroport de Kaboul. Afghanistan, 31 décembre 2014


Il n’y a pas d’action efficace et crédible en matière internationale sans des forces militaires suffisamment importantes
pour parer une menace ou intervenir dans une zone de conflit afin de restaurer la paix et la sécurité de ses habitants.
C’est la leçon qu’ont tirée les Européens des évènements dans l’ex-Yougoslavie dans les années 1990, puisque seule
une intervention militaire de l’OTAN a pu, en Bosnie puis au Kosovo, arrêter les exactions et l’épuration. […] La
« définition progressive » d’une politique de défense, commune aux pays membres de l’Union […], a été introduite par
le traité sur l’Union européenne (art.17) signé à Maastricht en 1992. […]
Pourtant, l’Union européenne ne dispose toujours pas d’une armée commune. […] En outre, elle ne se pense pas
comme une puissance militaire et n’a pas vocation à le devenir. […] L’UE se conçoit elle-même, depuis ses origines,
comme une entreprise de pacification et comme un antidote à une expression violente de la puissance. En tout état de
cause, l’Europe de la défense ne vise pas, aujourd’hui, à constituer une armée européenne qui se substituerait aux
armées nationales. Dès lors, au sens premier du terme, la défense de l’Europe passe par les Etats et par l’OTAN : la
protection d’un pays relève d’abord de l’échelon national puis de l’Alliance atlantique.
Cependant, cela n’a pas empêché l’Union de développer, depuis la fin des années 1990, un certain nombre de moyens
d’action et de structures pour donner un contenu à sa politique de défense.
http://www.vie-publique.fr

1. Quels évènements ont permis de prendre conscience de la nécessité de créer une armée commune au
sein de l’UE ?
2. A partir de quand l’Union européenne a-t-elle commencé à élaborer un projet de défense commune ?

3. Peut-on parler aujourd’hui d’une armée européenne ?

4. Comment l’UE conçoit-elle sa défense ?

JE RETIENS :
La France contribue activement à la sécurité internationale par son engagement dans des missions
humanitaires et de maintien de la paix. Elle intervient sous mandat de l’ONU, comme au Liban, où sont
déployés des casques bleus. Elle agit aussi dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense
commune (PSDC) mise en place par l’Union européenne. Elle intervient enfin aux côtés des forces
alliées de l’OTAN pour les mêmes objectifs.

VOCABULAIRE
OTAN = signifie Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Alliance politique et militaire créée en
1949, rassemblant de nombreux pays occidentaux dont la France. Elle assure aujourd’hui la défense
de l’Europe et de l’Amérique du Nord.
PSDC = signifie Politique de sécurité et de défense commune. Depuis 2003, elle est dotée d’une force
militaire, l’EUROFOR, qui est déployée pour des missions humanitaires et de maintien de la paix. La
PSDC contribue aussi à la lutte contre le terrorisme. La PSDC est l’instrument opérationnel de la
PESC (Politique étrangère de sécurité commune).

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