 AGIR AU NIVEAU POLITIQUE

 NégaWatt : une transition énergétique possible

La bonne nouvelle en termes de pollution numérique est que des solutions pour la réduire sont
possibles et que certaines commencent à se mettre en place.
Afin de se situer dans une approche plus globale, voici, le scénario 2017-2050 de l’Association
NégaWatt, qui montre ce qui peut être fait en faveur de la transition écologique en se focalisant sur
la question énergétique. S’il semblerait que nous soyons sortis de « l’ébriété énergétique », une
politique forte est nécessaire selon eux pour parvenir au 100% énergies renouvelables en 2010.

https://www.youtube.com/watch?time_continue=143&v=jXIaQLCVB2M&feature=emb_logo

Selon ce scénario, la transition écologique irait de pair avec le développement d’une société de plus
en plus connectée, ne coûterait pas plus cher sur le long terme et créerait environ un demi-million
d’emplois, comparée à une prolongation de l’usage des énergies actuelles.
Elle permettrait
- Une diminution drastique des émissions des gaz à effet de serre
- La suppression du risque nucléaire
- Une limitation des particules fines
- Une réduction de la précarité énergétique
- L’amélioration de la qualité de l’air, de l’eau et des sols
- Une France plus solidaire et responsable.

Points clés du scénario NégaWatt

- La courbe de la consommation s’est inversée et est orientée à la baisse depuis quelques années
dans tous les pays de l’OCDE
- La sobriété et l’efficacité (incluant moins de gaspillage) sont les clés de l’inflexion de la
demande.
- Le « 100 % renouvelables » est possible dès 2050
- La France peut devenir neutre en carbone en 2050 (les puits de carbone agricoles et forestiers
compensent les émissions résiduelles de gaz carboniques)
- Gaz et électricité augmentent leurs parts énergétiques et se complètent, au détriment des
carburants liquides De nouvelles technologies de stockage des excédents d’électricité
renouvelable est l’une des clés de voûte du système énergétique de 2050
- L’agriculture et la forêt jouent un rôle majeur sur le climLat en fournissant des ress
- L’économie circulaire est convoquée comme moteur du renouveau industriel. L’industrie
réoriente ses productions vers des biens et équipements plus durables

 Les initiatives politiques

De nombreux textes et rapports ont été produits récemment, dont voici les principaux :

• La Commission européenne a lancé le 11 décembre 2019, son Pacte vert pour l’Europe,
avec l’objectif de rendre le continent neutre en carbone d’ici 2050.

• Le gouvernement français a présenté le 23 février 2020 sa feuille de route “Numérique

et environnement”, dont l’un des trois axes principaux est de “soutenir un numérique
plus sobre”. Le numérique y est considéré à deux niveaux : pour réduire son empreinte
sur l’environnement mais aussi pour le mettre à profit de la transition écologique. Nous y
reviendrons.

• En parallèle, un rapport du Sénat sur l’empreinte environnementale du numérique a été

publié le 24 juin 2020

• En décembre 2020, l’Autorité de régulation des communications électroniques, des

postes et de la distribution de la presse (ARCEP) a publié le rapport « Pour un numérique
soutenable »

• Toujours en Décembre 2020, le Haut Conseil pour le Climat a publié un rapport sur
l’empreinte carbone, qui se penche sur la question de la 5G

 Les travaux de la convention citoyenne

Les membres de la Convention Citoyenne pour le climat ont inscrit la thématique dans
l’Objectif 12 : « ACCOMPAGNER L'ÉVOLUTION DU NUMÉRIQUE POUR RÉDUIRE SES IMPACTS
ENVIRONNEMENTAUX « (Vote en faveur de ces recommandations 98%)
Extrait du rapport final :

Il est donc urgent d’agir et nos propositions couvrent les axes suivants :
→ Systématiser les écolabels sur tous les équipements numériques
→ Promouvoir l’information et l’éducation sur les pratiques de sobriété numérique
→ Rendre accessibles au consommateur les engagements de neutralité carbone des acteurs
du numérique
→ Réduire les besoins des services numériques via leur écoconception allant dans plusieurs
sens : composants, logiciels, consommation d’énergie, utilisation de la chaleur produite,
conception des services et offres ; et rendre obligatoire par une réglementation
l’écoconception des sites web et services en ligne publics des entreprises
→ Rendre les data centers plus vertueux en imposant la récupération de la chaleur qu’ils
produisent pour la redistribution et réduire leur consommation en relocalisant les data
centers (peut-être par ville/quartier/arrondissement) et en s’assurant d’une consommation
d’énergie décarbonée par les data centers. Dans ce sens, il est important d’encourager une
conception des data centers qui s’inscrit dans la logique de réduction du carbone
 → Développer progressivement la mutualisation de services du numérique lorsque c’est
pertinent pour une sobriété efficace du numérique et ainsi limiter la prolifération des
appareils connectés et d’un stockage exponentiel de données.

Plus largement, nous devons retrouver une capacité à s’interroger individuellement et

collectivement sur nos besoins : avons-nous besoin d’autant d’équipements électroniques et
d’en changer si souvent ? Avons-nous besoin de la 5 G ?

 Feuilles de route ayant servies de base pour celle du gouvernement

Cette feuille de route a été nourrie par
1) Le livre blanc Numérique et Environnement de mars 2018
Réalisé par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), la
Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing), GreenIT.fr et le WWF France, ce livre blanc
propose une feuille de route pour faire de la transition numérique un levier de la transition
écologique, dont voici les grands axes

2) La feuille de route du CNNUM de juillet 2020

 La feuille de route « Numérique et Environnement » du gouvernement – Fév. 2021

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Feuille_de_route_Numerique_Environnement.pdf

 Et les écolabels ?
Réclamés par les associations et les consommateurs, les écolabels qui se sont bien installés dans
notre paysage, sont encore rares pour les équipements et services numériques
Voici les principaux