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Réf. DDE 37
décembre 2003
par
Jacques BRESSON
© CERIB – 28 Épernon
DDE 37 – décembre 2003 - ISSN 0249-6224 - ISBN 2-85755-139-8
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous
procédés réservés pour tous pays
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41,
d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé
du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les
analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute
représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement
de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de
l’article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit,
constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du
Code pénal.
SOMMAIRE
Résumé.................................................................................................................. 5
6. Conclusion ........................................................................................................ 31
7. Bibliographie..................................................................................................... 34
8. Annexes............................................................................................................. 37
Summary
The release agents offer from specialist suppliers nowadays includes « bio » oils
made from vegetable oils or synthetic esters bases. The use of these « bio » release
agents brings on major technical and ecological benefits.
This reports provides a synthesis of the available information on the subject. It will
enable industrialists user’s of release agents to make a sensible choice taking
account of both their technical characteristics and their ultimate biodegradability for
the environmental and health benefits.
-5-
1. Synthèse de l’étude
-7-
guide pour le choix des huiles « bio » pour le démoulage des
bétons.
1.3 Intérêt pour Les meilleures connaissances apportées par la présente étude sur
l’industrie du béton les huiles utilisées pour le démoulage des bétons, en particulier
sur leur constitution et leurs propriétés essentielles (dont la
biodégradabilité), permettent de définir des bases de choix
objectives dépassant les argumentaires commerciaux. Les
conclusions et le guide proposé pour le choix des huiles « bio »
facilitent la bonne prise en compte de tous les paramètres
concernés, évitant ainsi de nombreux essais préalables ou des
choix inadaptés.
-8-
2. Les démoulants
2.1 Effets et Les démoulants sont des produits destinés à être appliqués sur les
fonctions surfaces des moules pour aider le démoulage des éléments en
réduisant fortement l’adhérence entre le moule et le béton.
recherchés Cette fonction principale des démoulants est nécessaire aussi bien
en démoulage immédiat qu’en démoulage différé et pour tous les
types de moules (acier, bois, plastique…).
Les démoulants ont aussi toujours un effet sur les surfaces des
moules en particulier sur leur :
- aptitude ou facilité de nettoyage, qui est fortement dépendante
de l’adhérence du béton (frais ou durci) et des phénomènes
d’encrassement par le béton lors des démoulages successifs ;
- durabilité, qui peut être affectée par les phénomènes de
corrosion (moule en acier), de ramollissement (moule
élastomère), de pourriture (moule en bois) ou d’abrasion (en
particulier dans le cas du démoulage immédiat).
-9-
Cela explique la diversité des démoulants proposés par les
fournisseurs qui peuvent modifier certains de leurs produits pour
les adapter aux fonctions principales demandées.
- 10 -
- 11 -
3. Les huiles et lubrifiants
Les huiles, les graisses, les cires ou les paraffines ont été utilisées
depuis très longtemps comme agents démoulants en raison de
leurs propriétés lubrifiantes et de protection des surfaces de
moules (contre l’encrassement et la corrosion des moules
métalliques).
1 Huiles de base
- huiles d’origine végétale (triglycérides naturels), colza,
soja, tournesol…
- huiles minérales (paraffiniques, naphténiques, naphténo-
aromatiques…)
- huiles hydroraffinées ou hydrocraquées (semi-
synthétiques)
- huiles blanches traitées à l’hydrogène (vaseline)
- huiles usagées reraffinées
- huiles synthétiques
- hydrocarbures synthétiques (polyalphaoléfines hydrogénées
PAO)
(polyoléfines internes PIO)
(polybutènes et polyisobutène
PIB)
- esters organiques issus de la pétrochimie
(diesters) issus des huiles végétales
- polyglycols (oxydes d’éthylène)
- huile silicones
2. Solvants
- hydrocarbures volatils (white spirit, naphta, glycérine)
- eau
- alcools et glycols
3. Additifs
- antioxydants, antirouille, tensio actifs…
- 12 -
3.1 Les huiles de Elles peuvent être d’origine naturelle végétale, minérales extraites
base du pétrole ou synthétiques.
3.1.1 Les huiles Les huiles et graisses végétales ont été largement utilisées au
végétales 19e siècle pour l'éclairage et la lubrification. Cependant
l'avènement des huiles minérales au 20e siècle a réduit leur rôle à
celui d'additif. Depuis quelques années les huiles et graisses
végétales font un « retour » important poussé par l'intérêt
grandissant pour les aspects environnementaux et par la
recherche de l'efficacité.
- 13 -
Les huiles usagées nécessitent des traitements de re-raffinage
poussés pour éliminer les impuretés et additifs présents dans les
huiles récupérées.
3.1.3 Les huiles à base Les huiles à base synthétique sont obtenues par synthèse
synthétique chimique (addition, polymérisation, estérification) de composants
provenant de la pétrochimie, de la carbochimie, de la lipochimie et
de la chimie organique.
- 14 -
aptitude à se fixer sur certaines surfaces métalliques améliorant
aussi l’efficacité de leur pouvoir lubrifiant.
3.2 Les solvants Les solvants ajoutés, en particulier aux huiles de démoulage, sont
destinés à les rendre plus fluides lors de leur application en
formant une dispersion du lubrifiant dans le fluide solvant. Ce
fluide solvant est constitué, le plus souvent, par des hydrocarbures
très volatils (white spirit, naphta, glycérine…), de l'eau, des alcools
et glycols (isopropyliques…), des acétates d'éthyle…
3.3 Les additifs Les additifs sont largement utilisés dans de nombreuses huiles de
démoulage. On retrouve certains additifs traditionnels des huiles
de moteurs ou de transmission, tels que par exemple :
- des agents antioxydants ;
- des additifs antirouille ;
- des agents d'adhérence ;
- des agents abaisseurs du point d'écoulement ;
- des épaississants.
- 15 -
4. Les démoulants et huiles bio
- 16 -
Propriétés
Propriétés Grandeurs caractéristiques
génériques
- volatilité (aptitude à l’évaporation) - constante de henry
en milieu aqueux - pression de vapeur P
ou à partir du sol si P ≥ 100 pa le produit est volatil à
partir du sol
- adsorption/désorption - coefficient de partage n-octanol/eau
Mobilité échanges - coefficient d’adsorption du carbone
possibles entre eau, organique
air, sol solubilité dans l’eau
- précipitation - densité par rapport à l’eau
- tensioactivité - tension superficielle (T)
si T < 50 mn/m à la concentration de 1 g/l
le produit est considéré comme
tensioactif
- « comportement cible » : milieu ultime
Affinité vers lequel le produit à tendance à
migrer
- hydrolyse (aptitude à réagir avec l’eau)
(dépend du pH)
- photolyse (dégradation sous l’action de demi-vie (en j) = durée nécessaire à la
Dégradabilité la lumière en milieu aérien ou aqueux) dégradation de la moitié du produit
- oxydoréduction
- neutralisation (par le gaz carbonique)
- biodégradabilité aérobie primaire
(disparition de la molécule de départ
par des microorganismes utilisant de
l’oxygène)
- biodégradabilité aérobie ultime
Biodégradabilité (biodégradation en CO2 et H2O) % de biodégradation après x jours
- biodégradabilité anaérobie
(transformation par organismes
n’utilisant pas d’oxygène)
- persistance (existence d’un produit
dans le temps)
- bioaccumulation de substances - coefficient de partage n-octanol/eau
chimiques non ionisables Poe
Bioaccumulation - rapport de concentration dans le si Log Poe ≥ 3 produit potentiellement
(accumulation dans les poisson bioaccumulable
organismes vivants) - bioamplification (aptitude à
s’accumuler dans les chaînes - facteur de bioconcentration : BCF
alimentaires) si BCF ≥ 100 produit considéré comme
bioaccumulable
- effets sur les organismes aquatiques toxicité aiguë sur daphnies, poissons ou
- effets sur les organismes du sol (par algues
Écotoxicité ex. : vers de terre) concentration létale CL50
- effets sur la flore terrestre concentration efficace CE50
- effets sur la faune terrestre concentration létale CL50/j en mg/kg
- potentiel d’appauvrissement de la - activité bactériostatique
couche d’ozone - activité bactéricide g/l
- potentiel de formation d’ozone - demande biochimique en oxygène
Effets nocifs divers photochimique (DBO)
- potentiel de réchauffement global - demande chimique en oxygène (DCO)
- effets sur les installations de traitement
des eaux résiduaires
- 17 -
4.2 Les Les caractéristiques toxicologiques d’un produit permettent
caractéristiques d’obtenir une description complète des différents effets d’un
produit (pour la santé des utilisateurs).
toxicologiques
Ces effets néfastes observables lorsque l’utilisateur entre en
contact avec un produit chimique comprennent :
- la toxicité aiguë ;
- les effets locaux ;
- la sensibilisation ;
- la toxicité chronique ;
- les effets spécifiques (cancérogènes, mutagènes…).
4.3 Les fiches de Ces caractéristiques écologiques et toxicologiques font partie des
données de sécurité informations accessibles dans les fiches de données de sécurité
qui comprennent également des données physico-chimiques et
(FDS) réglementaires applicables à un produit chimique. Obligatoire en
France depuis le 1er avril 1988 pour les produits chimiques classés
dangereux, la fourniture d’une fiche de donné sécurité est
maintenant intégrée dans le processus commercial de nombreux
produits et en particulier les produits de démoulage.
- 18 -
L'étiquetage doit nécessairement comprendre les indications de
danger, les phrases de risques (R) et les conseils de prudence (S)
définis par l'arrêté du 20 avril 1994 (voir annexe 1). Le contenu des
fiches de données sécurité doit être conforme à la norme
homologuée NF ISO 11014-1 (voir en annexe 2 un exemple de
FDS d'un démoulant pour béton).
- 19 -
puisse y avoir des sous-produits persistants. Les résultats sont
indiqués en % de biodégradation pour une durée exprimée en jours.
- 20 -
Les essais utilisés pour déterminer la biodégradabilité ultime
peuvent, selon le cas, être réalisés :
- dans des conditions (milieu aérobie) de faible biodégradation
(ensemencement microbien à faible concentration), on parle
alors de biodégradation facile (ready biodégradation) ;
- dans des conditions plus favorables (boues activées comme
source de micro-organismes), la biodégradation est alors
qualifiée d’intrinsèque (inhérent biodégradation).
- 21 -
4.4.2 Classification Les produits peuvent être qualifiés de facilement, intrinsèquement,
des substances partiellement ou non biodégradables.
biodégradables
Les critères de classement de base pour la biodégradabilité sont
ceux définis par les directives de la CEE et repris en droit français
par les textes réglementaires relatifs à la classification et à
l’étiquetage de substances (arrêté du 20 avril 1994). Ils sont
définis dans le tableau 5 ci-après.
- 22 -
dangereux et le niveau de biodégradabilité ainsi que celui de
leur point éclair (pour ce qui concerne le critère sécurité feu).
- 23 -
Le tableau 7 ci-après précise les principales exigences de ce label.
4.5 Les démoulants De nombreux démoulants bio élaborés à partir d'huiles végétales
bio proposés sur le ou d'esters synthétiques (issus ou non d'huiles végétales) sont
proposés sur le marché par les fournisseurs habituels de ces
marché produits (voir liste des fournisseurs avec adresses et sites web en
annexe 8.5). Des produits de protection bio sont aussi proposés
par certains de ces fournisseurs. Ces produits facilement
repérables par leur appellation comportant le terme « BIO » ou
« ECO » sont proposés pour la plupart des applications
courantes : démoulage différé avec ou sans étuvage, démoulage
immédiat, protection des matériels (malaxeurs, bennes, planches).
- 24 -
Les huiles de synthèse autres que les esters végétaux sont
essentiellement utilisées comme complément pour les huiles à
base végétale.
Il faut noter que les données sur la biodégradabilité ne sont pas
toujours fournies et qu'elles font référence à des méthodes
d'essais difficilement comparables (en particulier l'essai de
biodégradabilité primaire selon CEC L 33 et les essais de
biodégradabilité ultime selon norme NF EN ISO 9439 et 9408) et
que certains essais ne sont effectués que sur l’huile de base (sans
solvants ou addififs). Cela entraîne un fort risque de rencontrer des
différences importantes de biodégradabilité selon l'origine des
huiles de synthèse (hydrocarbures et esters de synthèse) ainsi
que des résultats différents selon les méthodes d'essais.
5.1 Préparation des Dans tous les cas les moules doivent être propres, exempts en
moules particulier de poussières ou de restes de bétons (qui contribuent à
augmenter les consommations, à créer des hétérogénéités
d'application et à favoriser l'encrassement). Certaines huiles pures
végétales ont tendance à amplifier les phénomènes
d'encrassement, en particulier si les nettoyages ne sont pas bien
réalisés. Sur des moules neufs, il est utile de réaliser une première
application généreuse (pulvérisation poussée, suivie d'un
étalement avec chiffons imbibés) plusieurs jours avant l'utilisation.
- 25 -
Après démoulage différé, un nettoyage du moule sans délai et une
application d'huile pure végétale assurent une très bonne
protection contre la corrosion des moules métalliques.
5.2 Application des L'objectif principal de l'application des huiles bio est de
huiles bio former sur le moule un film d'huile le plus uniforme et le plus
mince possible afin de pouvoir profiter de la bonne efficacité
de ces démoulants et de compenser leur coût relativement
élevé.
- 26 -
tout choc sur la buse. Les buses en acier inoxydable sont
préférables aux buses en laiton, parce que plus résistantes aux
chocs, à l'usure et aux opérations de décrassement ou de
débouchage. Les buses en plastique sont à exclure. Un système
de montage-démontage rapide de la buse ou de la canne est
intéressant pour permettre un changement rapide en cas
d'encrassement ou d'obturation.
- 27 -
pompes à diaphragme et électrovannes pilotées, asservies au
déplacement des moules (photo 3). Un nouveau système de
pulvérisation sans pression utilisant un principe de projection de
gouttelettes par une tête rotative permet une application manuelle
très fine excluant toute formation de brouillard (photo 4).
Photo 3
Photo 4
- 28 -
avec une consommation minimale. Il est important de faire réaliser
ces essais préalables par un opérateur expérimenté, puis ensuite
de former les autres opérateurs à une application méthodique en
respectant les réglages et conditions d'utilisation des matériels.
5.3 Conditions Les règles de prévention habituelles doivent être appliquées lors
d’hygiène sécurité de l'utilisation des huiles réellement bio car malgré leur faible
toxicité et leur bonne biodégradabilité, une utilisation excessive et
et de protection de sans le respect des précautions de base peut entraîner des
l’environnement risques pour la santé des opérateurs (allergies, irritations, en
particulier en hiver) ainsi que pour l'environnement (pollution des
sols).
Il faut :
- éviter tout contact direct et répété de l'opérateur avec l'huile par
le port des protections adaptées, par exemple : gants,
vêtements protecteurs, lunettes, chaussures de sécurité
antidérapantes ;
- respecter les règles habituelles d'hygiène concernant les
interdictions de boire ou de manger sur les lieux de travail, afin
d'éviter en particulier tout risque d'ingestion par inadvertance ;
- respecter les règles de sécurité interdisant toute flamme ou
soudure dans les zones exposées à la pulvérisation ou sur les
récipients de stockage ainsi que l'interdiction de fumer ;
- assurer une bonne ventilation par aspiration dans les zones
confinées où se pratique la pulvérisation ; les courants d'air
incontrôlés rabattant les brouillards d'huile vers les opérateurs
doivent absolument être évités ;
- respecter les règles concernant la protection de
l'environnement en particulier équiper les zones de stockage et
de transvasement de « cuvettes de rétention » étanches ; les
eaux de lavage et les excédents d'huile issus des zones
d'application doivent pouvoir être récupérés ou traités (dans un
séparateur à hydrocarbure).
- 29 -
Une fiche de poste élaborée à partir des informations issues de la
fiche de données sécurité (FDS) du produit doit rappeler à
l'opérateur les risques éventuels et les principales règles à
respecter pour l'application, la sécurité et la protection de
l'environnement.
5.4 Synthèse des L'utilisation de démoulants à base d'huile bio est de plus en plus
remarques et fréquente dans la plupart des applications de l'industrie du béton.
expériences Les observations et remarques recueillies auprès des utilisateurs,
complétées par les synthèses d'expériences issues de la
bibliographie permettent de dresser le bilan suivant :
Concernant les moules On peut noter une bonne aptitude de la plupart des huiles bio à la
protection contre la corrosion des moules en acier et la bonne
compatibilité avec les moules, matrices et joints en élastomères.
Une tendance à l'encrassement des moules et des aires de travail
(accumulation d'huile visqueuse et de poussières) est signalée
avec en particulier certaines huiles pures végétales ou émulsions
assez visqueuses.
Concernant la mise en Dans la plupart des cas la mise en œuvre des huiles bio ne
présente pas de difficultés particulières. La réduction des
œuvre consommations ne semble pas systématique, mais apparaît très
sensible avec certaines huiles ou esters à base végétale très
fluides. Seules les mises en œuvre par temps froid sont à l'origine
de remarques concernant des difficultés de pulvérisation liées à
l'augmentation notable de la viscosité de certaines huiles
végétales. Les conséquences de ces défauts sont une
consommation sensiblement plus forte que celle indiquée par le
fournisseur et la formation de « flaques » en fond de moules.
Concernant les conditions C'est dans ce domaine que les commentaires sont les plus
favorables en faveur des huiles bio. L'absence d'odeur marquée et
de travail et d'irritations cutanées est bien entendu notée par les opérateurs. La
l’environnement bonne biodégradabilité des huiles bio rassure et élimine le plus
souvent toute objection sur le devenir des huiles à la surface des
bétons et dans les déchets (eaux, boues) issus de la production.
L'emploi d'huiles bio est un atout indispensable lors de la
réalisation d'éléments pour les opérations de construction sous le
label HQE (Haute Qualité Environnementale).
- 30 -
6. Conclusion
- 31 -
d'huiles raffinées ou d'esters de synthèse obtenus à partir de
ces mêmes huiles. La combinaison de ces huiles à base
végétale avec des esters issus de la pétrochimie complique
encore l'identification de l'origine des huiles bio.
- Les informations apportées par les fournisseurs sur les
caractéristiques écologiques et toxicologiques des huiles bio
devraient être intégrées dans les fiches de données sécurité
(FDS) dont la réglementation européenne définit le contenu.
Cependant peu de FDS de démoulants bio apportent une
information suffisante dans ce domaine. Les informations
contenues dans les fiches techniques de ces produits sont
souvent plus complètes sur l'aspect biodégradabilité.
- La caractérisation de la biodégradabilité des huiles bio est le
plus souvent effectuée à partir de trois essais aux conditions
très différentes : l'essai de biodégradabilité primaire selon
CECL-33-A-93 ou l’un des essais de biodégradabilité ultime
selon NF ISO 9439 OCDE 301 B ou NF ISO 9408 OCDE 301 F.
Seul ce dernier répond aux objectifs d'une sélectivité suffisante
et d'une application suffisamment répandue pour comparer les
différentes huiles.
- La classification des huiles bio proposée par le SYNAD, basée
à la fois sur des informations de constitution des huiles, sur
certaines de leurs caractéristiques techniques (point éclair en
particulier), sur leur biodégradabilité ultime et sur l’absence
d’étiquetage de risques, apparaît la plus apte à permettre une
bonne appréciation de leurs avantages.
Dans le cas d’huiles « bio » se référant à d’autres
classifications ou labels par exemple le label « ange bleu »
allemand, une attention particulière doit être portée aux essais
de biodégradabilité utilisés pour s’assurer du réel caractère
biodégradable de l’huile de démoulage.
- Les données techniques obtenues auprès des fournisseurs de
démoulants, réunies sous la forme des tableaux de l'annexe 8.6,
constituent une base de données comparatives utile pour le choix
d'une huile bio parmi la quasi-totalité des huiles bio disponibles
sur le marché français en 2002. Ces tableaux reprennent les
informations techniques importantes et nécessaires au choix
d'une huile bio pour le démoulage des bétons.
- Les conditions d'utilisation des démoulants bio jouent toujours
un rôle considérable sur leur efficacité technique ainsi que sur
leur impact sur la santé et l'environnement. Les règles
d'application usuelles sur lesquelles les opérateurs doivent être
informés et formés doivent répondre à l'objectif suivant :
obtenir un film d'huile le plus uniforme et le plus mince
possible. Cela s'avère indispensable pour pouvoir compenser
le coût sensiblement plus élevé des démoulants bio. Cela
apparaît possible pour certaines huiles bio, compte tenu de leur
efficacité supérieure vis-à-vis de la réduction de l'adhérence et
de la protection des moules. De plus, dans de nombreux cas,
cela contribue à éviter certains défauts souvent attribués aux
huiles bio comme le farinage des surfaces de béton et
l'encrassement des moules.
- Globalement une huile bio utilisée dans de bonnes conditions
apporte des avantages notables en particulier pour ce qui
concerne la qualité des surfaces de béton obtenues en
- 32 -
démoulage différé et pour l’amélioration des conditions de
travail.
- Le choix d'une huile bio pour le démoulage de produits en
béton nécessite donc une bonne connaissance des conditions
de production, des objectifs et caractéristiques visés ainsi que
des données techniques précises des fournisseurs. Il peut être
facilité en suivant les étapes proposées dans le guide ci-après.
Guide pour le choix des 1re étape : Définir les paramètres de la production concernée
huiles bio pour le démoulage : type (immédiat, différé)
démoulage des bétons fréquence (n/jour)
délai (x heures)
moule : type de paroi (acier (calaminé, décapé,
embouti), bois, plastique…)
orientation des parois (horizontales
majoritaires, verticales, surplombs)
températures (au coulage, au
démoulage)
béton : type (produits fabriqués, béton apparent,
béton blanc…)
aspect (ordinaire, courant, soigné…)
traitement, revêtement ultérieur (lavé,
sablé, peinture, enduit…)
2e étape : Définir les caractéristiques essentielles demandées
au démoulant
dans le tableau 1 page 11 cocher et classer avec un n°
d'ordre les caractéristiques essentielles
3e étape : Sélectionner dans la panoplie des huiles bio
disponibles celles correspondant aux conditions
de production et aux caractéristiques essentielles
(à faire à partir des tableaux de l'annexe 8.6)
4e étape : Recueillir auprès des fournisseurs les dernières
fiches techniques et fiches de données sécurité
des produits sélectionnés ainsi que le classement de
ceux-ci par rapport à la classification du SYNAD (voir
annexe 8.3 page 45), s'assurer que l'essai de
biodégradabilité utilisé correspond bien à
NF EN ISO 9408 - OCDE 301 F.
5e étape : Affiner la sélection sur la base des données
précédentes et des coûts communiqués par les
fournisseurs.
6e étape : Réaliser des essais en production à partir
d'échantillons fournis, en prenant soin d'examiner les
conditions d'application et de les adapter en fonction
des informations du chapitre 5 ainsi que des données
des fournisseurs.
Recueillir les appréciations des opérateurs sur les
aspects techniques et les conditions de travail, relever
les consommations réelles nécessaires ainsi que les
résultats observés sur les bétons et les moules.
7e étape : Établir une fiche de synthèse réunissant les
données techniques et les éléments déterminants
pour la décision.
- 33 -
7. Bibliographie
A. DE RYCKE
« Concrete demoulding oils and the environnement »
Concrete for the Environnement Entrancement and Protection
1996 E & FN SPON London
AFB
« Recommandations professionnelles relatives à l'utilisation des
démoulants »
Cahier n° 99 de l'AFB, Annales de l'ITBTP n° 52 oct.1977
BM ANLAGENBAU
« spraying system within the concrete industry »
CPI Concrete plant international n° IX1998
CERIB
« Recommandations pour obtenir un bel aspect en démoulage en
démoulage différé »
CERIB Mémento Production fiche n° 78 - février 1995
CETIM
« L'intérêt des lubrifiants biodégradables utilisés dans les petites
centrales hydrauliques ».
CETIM informations n° 163 avril 1999
CIB
« Manuel de technologie coffrage - chap. 4-2 démoulants »
Rapport du CIB W29 publication n° 85 1983
CONCAWE
« À test method to assess the inhérent biodegradability of oil
products »
Concawe Brussels octobre 1999
DEUTSCHE BAUCHEMIE
« State of the art report-concrete release agents and the
environment »
BFT n° 11 - 2001
« Concrete release agents and the environment »
BFT-concrete precasting plant and technology n° 4 1997
G. BATY, R. REYNOLDS
« Release agents how they work »
Concrete international October 1997
H. HERIBERT
« Requirement on concrete release agents »
BFT concrete precasting plant and technology n° 11 1991
- 34 -
J. BRESSON
« Étude du processus d'adhérence entre béton frais et parois du
moule lors du démoulage immédiat par retournement »
CERIB rapport technique RT 80/12 août 1980
P. DE CARO
« Utilisation de bases végétales pour le démoulage des
matériaux »
Journée technique ADEME 10 mai 2001 Paris.
« Réalisation d'une campagne d'essais d'huiles de décoffrage
biodégradables d'origine naturelle, destinées au démoulage des
matériaux de construction »
Programme AGRICE convention n° 9801063 ENSCT Toulouse
RSG
« New barrier medium spraying equipment »
CPI concrete plant international n° 3 june 2001
SUMOVERA
« Application of vegetable-oil based concrete mould release
agents » state of the art document
« Vegetable oil based concrete release agents in concrete prefab
firms » a pratical guide
www.chem.uva.nl/cw
SYNAD
Projet de norme produits de démoulage
Novembre 1973
Classification des produits de démoulage
Décembre 2004
TBF
« L'adhérence du béton au coffrage »
Bulletin du ciment suisse n° 8 août 1970
- 35 -
8. Annexes
Phrases de risques R
- 37 -
R 17 Spontanément inflammable à l'air.
R 18 Lors de l'utilisation, formation possible de mélange vapeur-
air inflammable/explosif.
R 19 Peut former des peroxydes explosifs.
R 20 Nocif par inhalation.
R 21 Nocif par contact avec la peau.
R 22 Nocif en cas d'ingestion.
R 23 Toxique par inhalation.
R 24 Toxique par contact avec la peau.
R 25 Toxique en cas d'ingestion.
R 26 Très toxique par inhalation.
R 27 Très toxique par contact avec la peau.
R 28 Très toxique en cas d'ingestion.
R 29 Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques.
R 30 Peut devenir facilement inflammable pendant l'utilisation.
R 31 Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique.
R 32 Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique.
R 33 Danger d'effets cumulatifs.
R 34 Provoque des brûlures.
R 35 Provoque de graves brûlures.
R 36 Irritant pour les yeux.
R 37 Irritant pour les voies respiratoires.
R 38 Irritant pour la peau.
R 39 Danger d'effets irréversibles très graves.
R 40 Possibilité d'effets irréversibles.
R 41 Risque de lésions oculaires graves.
R 42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
R 43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
R 44 Risque d'explosion si chauffé en ambiance confinée.
R 45 Peut causer le cancer.
R 46 Peut causer des altérations génétiques héréditaires.
R 48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition
prolongée.
R 49 Peut causer le cancer par inhalation.
R 50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
R 51 Toxique pour les organismes aquatiques.
R 52 Nocif pour les organismes aquatiques.
R 53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour
l'environnement aquatique.
R 54 Toxique pour la flore.
R 55 Toxique pour la faune.
R 56 Toxique pour les organismes du sol.
R 57 Toxique pour les abeilles.
R 58 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour
l'environnement.
R 59 Dangereux pour la couche d'ozone.
R 60 Peut altérer la fertilité.
R 61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R 62 Risque possible d'altération de la fertilité.
R 63 Risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour
l'enfant.
R 64 Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.
R 65 (Arr. du 8 juin 1998, art. 6) Nocif : peut provoquer une
atteinte des poumons en cas d'ingestion.
R 66 (Arr. 27 juin 2000, art. 3) L'exposition répétée peut
provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
R 67 L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolences et
vertiges.
- 38 -
Phrases de conseils de prudence S
- 39 -
S 46 En cas d'ingestion consulter immédiatement un médecin et
lui montrer l'emballage ou l'étiquette.
S 47 Conserver à une température ne dépassant pas… °C (à
préciser par le fabricant).
S 48 Maintenir humide avec… (moyen approprié à préciser par le
fabricant).
S 49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine.
S 50 Ne pas mélanger avec… (à spécifier par le fabricant).
S 51 Utiliser seulement dans les zones bien ventilées.
S 52 Ne pas utiliser sur de grandes surfaces dans les locaux
habités.
S 53 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales
avant l'utilisation.
S 56 Éliminer ce produit et son récipient dans un centre de
collecte des déchets dangereux ou spéciaux.
S 57 Utiliser un récipient approprié pour éviter toute
contamination du milieu ambiant.
S 59 Consulter le fabricant ou le fournisseur pour des
informations relatives à la récupération ou au recyclage.
S 60 Éliminer le produit et son récipient comme un déchet
dangereux.
S 61 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les
instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
S 62 En cas d'ingestion, ne pas faire vomir : consulter
immédiatement un médecin et lui montrer l'emballage ou
l'étiquette.
S 63 En cas d'accident par inhalation, transporter la victime hors
de la zone contaminée et la garder au repos.
S 64 En cas d'ingestion, rincer la bouche avec de l'eau
(seulement si la personne est consciente).
- 40 -
8.2 Exemple de
fiche de données
sécurité
- 41 -
- 42 -
- 43 -
- 44 -
8.3 Classification
SYNAD des agents
de démoulage
- 45 -
8.4 RAL UZ 64
« Ange bleu »
1 Preliminary Remarks :
1.1.
In cooperation with the Federal Minister for the Environment, Nature Conservation and Nuclear
Safety, the Federal Environmental Agency and considering the results of the expert hearings
conducted by RAL, the Environmental Label Jury has set up these Basic Criteria for the Award of the
Environmental Label.
RAL, reg. assoc., has been entrusted with the award of the Environmental Label.
Upon application to RAL and on the basis of a Contract on the Use of the Environmental Label to be
concluded with RAL the permission to use the Environmental Label may be granted for all products,
provided that they comply with the requirements as specified hereinafter.
1.2
Considerable amounts of lubricants or forming oils, usually on the basis of mineral oil, are used for the
lubrication of tracks, switches, block trains and in similar fields of application in which lubricant losses
(total-loss lubrication) may occur as well as for formwork.
This may cause serious pollution of water and soil, mainly due to a relatively poor biodegradability and
the water-endangering effect of certain ingredients.
Awarding the Environmental Label to environmentally acceptable alternative pro-ducts in the fields of
lubricants (oils and greases) as well as forming oils is to prevent or at least considerably reduce such
environmental burden.
2 Scope
These Basic Criteria apply to
2.1 Lubricants
2.1.1
Lubricating oils
2.1.2
Lubricating greases
For such fields of application in which lubricant losses (total-loss lubrication) may occur. Included are
only those lubricants which under normal usage enter into the environment for the most part, e.g.
switch and track lubricants as well as lubricants for open bearings, guidances and for insulation.
- 46 -
Excluded are hydraulic fluids and two-stroke engine oils.
2.2
Lubricants for the glass industry.
2.3
Forming oils for use during formwork.
3.1
The products must not contain any substances 1) which
3.1.1
which are classified according to Section 4a of the German “Gefahrstoffverordnung” (Ordinance on
Hazardous Substances)2) in connection with Annex I to Directive 67/548/EEC – (List of hazardous
substances and preparations)3) and which according to Annex II to Directive 67/548/EEC require
labelling with the danger symbols and designations very toxic (T +), toxic (T) and which – under Annex
III to the Directive – require labelling with the following R Phrases :
R 40 – (possible risk of irreversible effects),
R 45 – (may cause cancer),
R 46 – (may cause heritable genetic damage),
or
R 61 – (may cause harm to the unborn child)
R 63 – (possible risk of harm to the unborn child)
3.1.2
Which according to the “Verwaltungsvorschrift wassergefährdender Stoffe”4) (Regulation on water-
endangering substances – water-hazard classification), as amended, are assigned to Water Hazard
Class WGK 2 or WGK 3,
3.1.3
Which are classified in TRGS 9056) or in the MAK-value List7), each as amended, as being as
carcinogenic working materials,
3.1.4
or which according to scientific findings b must be classified as carcinogenic, teratogenic or mutagenic
or which as such or as impurities or decomposition products thereof are apt to bring about
considerable hazards or considerable disadvantage for the pulic.
- 47 -
3.1.5 Exception :
Production-induced impurities of substances under paras. 3.1.1 and 3.1.3 must not exceed 0.01
weight per cent in the product. Yet, regardless of this, carcinogenic, mutagenic and teratogenic
substances shall be minimized in keeping with the state of the art.
3.2
In addition to this and in deviation from the concentration limits set out in Directive 88/379/EEC6),
substances classified according to Section 4a, Ordinance on Hazardous Substances, in connection
with Annex I to Directive 67/548/EEC shall not exceed the following concentration limits in the final
product :
3.2.1
Substances classified or considered as « health-endangering » may only be contained in the final
product in a single concentration not exceeding 50 %
- of the single concentrations as stipulated in Annex I to Directive 67/548/EEC relating to the
substance(s) concerned, or
- of the single concentrations as stipulated by Nos. 1, 2, 3 or 5 of Annex I (Tables I, II, III or V) to
Directive 88/379/EEC.
3.2.2
Substances classified or considered as “burning” which are assigned to the standard label R 34 may
only be contained in the final product in a single concentration not exceeding 50 %
- of the single concentrations as stipulated in Annex I to Directive 67/548/EEC relating to the
substance(s) concerned, or
- of the single concentrations as stipulated in No. 4 of Annex (Table IV) to Directive 88/379/EEC.
3.2.3
Substances classified or considered as « irritating to skin, eyes or respiratory tract » may only be
contained in the product up single concentrations which would not require product classification
according to Article 3, para. 4, subparas. g) h) and i).
Exemption :
The R-phrase R 65 (Harmful : may cause lung damage if swallowed) shall be admissible.
3.3
The products must not contain any organic halogen compounds or nitrite compounds.
Compliance Verification
Applicant shall present the following documents :
- The recipe of the product applying for the Environmental Label according to Annex 2 for composition
testing according to paras. 3.1 to 3.3.
- 48 -
- Actual Safety Data Sheets according to 91/155/EEC9) or TRGS 220 for all ingredients :
- 49 -
Compliance with the above requirement is to be verified by means of one of the tests under para.
3.4.1.1.
The immobility of non-biodegradable organically modified thickeners is to be proven as follows :
- water solubility according to OECD Guideline 105 or 84/449/EEC A6.
3.4.2 Additives
Provided that the degradation behaviour of additives is identical to the degradation behaviour of basic
substances according to paras. 3.4.1.1 and 3.4.1.2 the following requirements shall not apply.
The portion of potentially degradable ingredients in lubricants and forming oils must not exceed 5
weight per cent. These ingredients must be at least potentially degradable.
Apart from that, there shall be no ecotoxicological doubts about these potentially degradable
ingredients. Ecotoxicological doubts exist if the ingredients
- have a highly toxic effect on aquatic organisms, i.e. EC50/LC50 value in the acute test ≤ 1 mg/l or
NOEC in the long-term test < 0,01 mg/l),
or
- have a toxic effect on aquatic organisms, i.e. EC50/LC50 value in the acute test ≤ 100 mg/l or NOEC
in the long-term test ≤ 1 mg/l) and have a bioaccumulative potential.
Such bioaccumulative potential can be assumed if log Pow is Ž 3.0 (Pow : distribution coefficient
octanol/water) or BCF > 100 and/or the substance is surface-active, unless it can be proven that there
are no long-term ecotoxicological effects.
Substances are classified as surface-active if the surface tension of the aqueous solution in the
measuring range is of up to 1 g/l is < 50 mN/m.
Excluded are substances the log Pow of which is
≥ 6.0 and the medium molecular weight of which is
≥ 700 g/mol ;
and which
- have a toxic effect on higher plants, i.e. EC50 < 100 mg/kg
and
- after a 3-hour bacteria inhibition test show a 50 % inhibitory concentration IC50 < 100 mg/l.
If because of the physico-chemical properties of the substances the potential degradability cannot be
proven by means of the Zahn-Wellens/EMPA Test, said Zahn-Wellems/EMPA Test may be used, by
way of alternative, for the adaptation of the microorganisms and the degradability may be proven by
one of the respirometric tests (C-F) listed in para. 3.4.1.1 by use of the adapted inoculum.
- 50 -
A) Daphnia-Test for acute toxicity (OECD 202 Part I, EC C. 2)
B) Fish Test for acute toxicity (OECD 203, EC C.1)
C) Algae Test (OECD 201, EC C.3)
D) 21-day Daphnia Test (OECD 202, Part II)
E) Long-term Fish Test (OECD 204 or 210)
F) Growth Test on Higher Plants (OECD 208)
Proof of a bacteriotoxical effect of the ingredients, which may also be tested together, is to be
furnished by one of the following tests :
- Activated Sludge Respiration Inhibition Test (OECD Guideline 209)
- Inhibition Control by one of the tests listed in para. 3.2.1, preferably by the Closed-Bottle Test
(OECD Guideline 301 D or EC C. 4 - E).
The evaluation of the bioaccumulative potential shall be done on the basis of
- log Pow-determination (OECD Guidelines 107 and 117 or EC A. 8) or
- experimental determination of bioaccumulation in fish (OECD Guideline 305 E Draft 1994).
If the log Pow cannot be determined by way of experiment it may be calculated by means of the
calculation method according to Hansch and Leo (1979).
The surface tension shall be determined in accordance with OECD Guideline 115 or EC A.5.
3.4.3 Polymers
If these additives (according to para. 3.4.2) are non-biodegradable polymers, proof of their immobility
is to be furnished ; polymer solutions are to be tested for the immobility of their undissolved active
substance.
Immobility shall be considered proven if
- the water solubility is < 1 mg/l
and
- components with a molecular weight of ≤ 1 000 g/mol account for less than 1 %.
and
- it can be proven that there are no ecotoxicological doubts according to para. 3.4.2.
The ecotoxicological compatibility shall be proven by at least one toxicity test on aquatic organisms
(e.g. limit test according to the criteria of the EU Testing Directives) and one toxicity test on higher
plants according to para. 3.4.2.
- 51 -
Compliance Verification
Compliance shall be verified by :
- a certificate pursuant to Section 19b, Chemicals Act (applies only to tests carried out after the entry
into force of Sec. 19b, Chemicals Act, taking the exemption in Sec. 19a, para. 5, Chemicals Act, into
consideration)
and
- a written statement of the testing institute confirming that the test has been carried out in line with the
principles of good laboratory practice. If the test certificate is presented before the entry into force of
Sec. 19, Chemicals Act, the testing institute shall certify that the requirements of good labaratory
practice have been complied with
or
- presentation of the accreditation of the Deutsche Akkreditierungsrat (DAR) (German Accreditation
Council) or another national licensing system adopted into the multinational agreement (MLA).
Compliance Verification
Applicant shall indicate the main field of application for the product and declare compliance with the
requirement in Annex 1 to the contract.
3.6 Disposal
The following notice is to be included in the Instructions for Use and the text appearing on the
container :
« Do not let residues of this lubricant/forming oil escape into waste water or ground.
Do not dispose off together with mineral-oil-containing lubricants/forming oils in order to avoid
disturbances of waste-oil processing.
Please bring residual lubricants/forming oil to a municipal collecting point or waste-incineration plant
for separate disposal ».
Compliance Verification
The applicant declares compliance with the requirement in Annex 1 to the contract.
4.1
Manufacturers of products according to para.2 shall be eligible for application.
4.2
The following parties are involved in the award procedure :
RAL, Umweltbundesamt [Federal Environmental Agency] and the Federal State where the production
plant is located that manufactures the products to be marked with the label.
- 52 -
5 Use of the Environmental Label
5.1
The terms governing applicant's use of the Environmental Label shown on page 1 are stipulated by a
Contract on the Use of the Environmental Label to be concluded with RAL.
5.2
Within the scope of such contract applicant undertakes to comply with the requirements under para.3
as long as he makes use of the Environmental Label.
5.3
Contracts on the Use of the Environmental Label are concluded for the marking of products according
to para. 2. These contracts shall run until December 31, 2003
They shall be extended by periods of one year each, unless the contract is terminated in writing by
March 31, 2003 or by March 31 of the respective year of extension.
After the expiry of the contract the Environmental Label may neither be used for labelling nor for
advertising purposes. This regulation shall not affect products being still in the market.
5.4
Applicant (manufacturer) shall be entitled to apply to RAL for an extension of the right to use the label
to the product entitled to the label if it is to be marketed under another brand/trade name and/or under
other marketing organizations.
5.5
The Contract on the Use of the Environmental Label shall give the following particulars :
5.5.1
Applicant (manufacturer)
5.5.2
Brand/trade name, product designation
5.5.3
Distributor (label user) i.e. the marketing organization according to para. 5.4.
_________________________
1) Terms as defined in Section 3, No. 1 or No. 4 of the publication of the revised version of the
Chemicals Act, dated July 25, 1994.
2) Ordinance on Hazardous Substances, dated October 18, 1999 (Federal Law Gazette I, page 2059).
3) Council Directive 67/548/EEC, dated June 27, 1967 (Official Journal of the European Communities
L 196, page 1) : Published in the series of documents of the Federal Institute for Occupational Safety
- 53 -
and Health – Regulations – RW 23, List of Hazardous Substances and Preparations under Annex 1 to
Directive 67/548/EEC.
4) Regulation under the water Management Act relating to the Classification of Water-Endangering
Substances into Water-Hazard Classes, dated May 17, 1999 (Federal Law Gazette of May 29, 1999,
No. 98a).
6) TRGS 905, list of carcinogenic, mutagenic or teratogenic substances (Edition : June 1997).
7) Maximum concentration in the workplace and biological tolerance values for working materials.
German Society for the Advancement of Scientific Research, Senate Commission for the Testing of
Hazardous Working Materials, Wiley-VCH, Weinheim – 37 th Communication (2001) or as amended.
9) Commission Directive 91/155/EEC, dated March 5, 1991, on the fixing of details of a special
Information System for Hazardous Preparations according to Article 10 of Council Directive
88/379/EEC.
10) The completeness of data required for an evaluation of validity and plausibility of test results must
be guaranteed. This particularly applies to data relating to
- method
- identity of the test substance or mixture of substances, respectively
- all measurement data, including parallel measurements
- graphic evaluations, if provided for in directives.
11) Ecological test methods with aquatic organisms, Chemicals Act, No. 11, Editor :
Umweltbundesamt (Fede-ral Environmental Agency) Berlin, 1994 To be obtaines from : Werbung und
Vertrieb, Ahornstraße 1-2, 10787, Berlin.
12) As regards A-C and F and bacteria toxicity : If no inhibitory, lethal or immobility effects occur up to
a concentration of 100 mg/l or up to a the saturation concentration the test will be accepted as limit
test. If so, there is no ecotoxicological doubt about the substance or mixture of substances.
- 54 -
8.5 Liste de
fournisseurs de
démoulants (liste
non exhaustive)
SYNAD AXIM
3, rue Alfred Roll Usine Ciments Calcia
75849 Paris Cedex 17 78931 Guerville Cedex
Tel. : 01 44 01 47 01 Fax : 01 44 01 47 47 Tel. : 01 30 98 36 36 Fax : 01 34 77 13 51
www.synad.fr www.axim.fr
SA PIERI SIKA
71580 Saillenard 84, rue Édouard Vaillant
BP 104
93350 Le Bourget
Tel. : 03 85 76 45 00 Fax : 03 85 74 10 84 Tel. : 01 49 92 80 00 Fax : 01 49 92 80 21
www.pieri.com www.sika.fr sikainfo@sika.fr
- 55 -
8.6 Tableaux des
caractéristiques des
huiles bio
- 56 -
- 57 -
- 58 -
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- 60 -