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OBJECTIFS DU COURS
1. Objectifs généraux
1
Il développe les principales missions relatives à l’activité managériale, c’est-à-
dire mettre en place les fonctions et les outils pour exploiter les activités et
développer, organiser les fonctions entre elles, mieux comprendre les comportements
humains, gérer les personnes et conduire les changements.
Prémunir les futurs cadres des connaissances suffisantes sur la gestion des
entreprises
Aiguiser l’attention des futurs cadres sur les syndromes éventuels ruinant les
entreprises ou les rendant moins efficientes.
2. Objectifs spécifiques
Et à la fin du cours les étudiants seront capables de :
- Dégager les principes d’organisation et de gestion utilisés dans les entreprises
compétitives aujourd’hui ;
- Se rendre compte de la bonne ou mauvaise utilisation des dits principes dans
les entreprises ;
- Gérer avec succès les entreprises par le choix judicieux et la combinaison des
principes d’organisation et de gestion des entreprises ;
- Adapter les différents principes aux réalités sur le terrain en vue d’un
rendement efficace et efficient des entreprises qu’ils pourront gérer.
Pour faciliter la communication et la maitrise, ce cours est subdivisé en quatre
chapitres à savoir :
1. La définition des concepts et les connaissances préalables autour de
l’organisation et gestion des entreprises ;
2. L’environnement externe de l’entreprise et ses contraintes ;
2
CHAP.1 DEFINITION DES CONCEPTS ET LES CONNAISSANCES PREALABLES AUTOUR DE
L’ORGANISATION ET GESTION DES ENTREPRISES
1. 1 NOTION D’ORGANISATION
1.1.1 DEFINITION
Le terme » « organisation » vient du substantif latin « organon » qui désigne au
XIIe siècle un instrument de musique, la voix, un organe du corps.
Au XVIe siècle, outre un sens musical, organiser signifie : « disposer de manière
à rendre apte à la vie »
Qu'est-ce qu’alors l’organisation ?
De manière immédiate et appliquée à la gestion, trois sens peuvent être
attribués au mot organisation. :
1 : Une activité d’organiser : qui consiste notamment à élaborer une structure, des
procédures, un ordre propre au système.
Il s’agit ici de structurer, de réorganiser, se comporter de telle manière qu’on
réalise un ordre. C’est-à-dire : Créer des règles, formaliser des relations entre
humains, mais aussi entre humains et machines. Définir des valeurs, les
comportements souhaités, les objectifs.
Conduire le personnel en :
1. Groupant les tâches
2. Créant des unités
3. Structurant les relations
4. Guidant le comportement des collaborateurs - etc.
1
MBIDA R. R Gestion des organisations, Dunod, Paris 2003, p.11
4
• retenir la nature des bénéficiaires principaux de ces outputs.
L’approche est fonctionnaliste. La nature de toute organisation trouve son
explication dans la contribution qu’elle apporte au fonctionnement de la société ; les
organisations sont conçues comme des systèmes ouverts recevant des ressources et
réagissant à des problèmes provenant d’autres systèmes. Cette typologie distingue
quatre types d’organisation selon la fonction remplie au bénéfice de la société :
1. Organisations de maintien des modèles culturels : elles contribuent par les
systèmes de valeurs à la pérennité de la société ; ce sont les organismes de formation,
d’éducation, de recherche, les organisations culturelles, artistiques, religieuses…
2. Organisations d’intégration : leur fonction principale consiste à définir les
obligations de loyalisme envers la collectivité et à éliminer ou réduire les sources de
perturbations ; ce sont les organisations qui assurent le contrôle social : police, justice
; elles visent à travers le respect des normes, traduites en règles et lois, l’inclusion des
individus dans collectivité.
3. Organisations politiques : leur fonction consiste à augmenter la capacité de la
société, ou de certains membres, en assurant l’allocation des ressources ; ce sont ainsi
les organisations étatiques qui permettent par exemple de doter une société d’un
système de défense, de financer des services publics.
4. Organisations de production : ce sont essentiellement des entreprises qui
assument une tâche de fabrication et de distribution de biens ou de services ; il s’agit
du sous-système économique d’une société qui s’attache à la gestion efficace des
ressources ; leur fonction d’amélioration est adaptative dans la mesure où elles
doivent sans cesse s’adapter à leur environnement.
Cette catégorisation n’est pas dénuée d’ambiguïté : la multiplicité possible des
fonctions remplies par une organisation concrète peut conduire à la classer
simultanément dans plusieurs catégories par exemple une école et un laboratoire de
recherche privés seront en catégories 4 et 1.
Par ailleurs ces fonctions exigées de la société sont latentes et reviennent à
dénier qu’une organisation puisse avoir des buts propres.
Deux façons complémentaires permettent de différencier les bénéficiaires
d’une organisation :
• le mode de propriété de l’organisation : il peut être précis lorsque les
propriétaires sont identifiables, ou bien la propriété peut être diffuse, éloignée ou
indirecte comme c’est le cas pour un service public de police
• le mode d’obtention des avantages retirés de la relation à l’organisation : il
peut être intrinsèque, lorsqu’il est lié au travail de l’organisation comme par exemple
le cas d’un malade vis-à-vis d’un hôpital, ou extrinsèque comme par exemple
l’actionnaire d’une entreprise qui reçoit un profit résultant du fonctionnement
efficace d’une activité industrielle ou commerciale.
5
c) Quatre types d’organisation peuvent être définis par le croisement de ces
deux dimensions.
1. Les associations de bénéfice mutuel : les bénéficiaires principaux sont les
membres de l’organisation eux-mêmes ; cette catégorie regroupe les organisations
dont la propriété est bien spécifiée et qui profitent à leurs membres ; c’est le cas des
clubs, des as Le principal problème que rencontre ce type d’organisation est la
pérennisation du contrôle des activités par les principaux bénéficiaires; il arrive
souvent qu’ils soient écartés du contrôle de l’organisation au bénéfice de quelques-
uns seulement ; cela arrive lorsque se développe l’apathie des membres de
l’organisation ou la volonté de la rendre plus efficiente.
2. Les entreprises commerciales : les bénéficiaires principaux sont leurs
propriétaires qui tirent avantage du profit réalisé. Il faut néanmoins, pour que la
pérennité de l’entreprise soit assurée, veiller à composer avec d’autres participants :
les salariés et les clients notamment.
3. Les organisations de service : les principaux bénéficiaires sont les « clients »
de l’organisation qui n’en sont ni propriétaires ni gestionnaires ; ce sont ses
organisations comme les hôpitaux, les écoles et les prisons ; dans la mesure où les
intérêts véritables des bénéficiaires peuvent ne pas coïncider avec leurs désirs
immédiats, ou que les moyens requis pour les satisfaire peuvent s’avérer peu
plaisants, les relations entre les bénéficiaires et les gestionnaires de l’organisation
peuvent être conflictuelles.
4. Les organisations d’intérêt public : le principal bénéficiaire est le public en
général e les avantages sont extrinsèques ; il s’agit d’organisation comme les services
de lutte contre les incendies, l’armée, la police ;
1.1.2.1 LA STRUCTURE
A Définition et composantes :
1 Définition
Selon Mintzberg, la structure est la somme totale des moyens utilisés pour
diviser le travail en tâches distinctes et pour assurer la coordination nécessaire entre
ces tâches.
Toute structure résulte de 2 mouvements, un mouvement de division du travail
et un mouvement de coordination.
2 Les composantes d'une structure et sa représentation
• •• • Une structure est l'agencement des divers services de l'entreprise les uns
par rapport aux autres.
6
Définir une structure suppose de :
• définir les services à constituer ;
• définir les attributions de chacun ;
• fixer les moyens qui sont affectés aux différents services ;
• préciser les relations entre les différents services (relation hiérarchique,
fonctionnelle, de conseil et de prestations de service). Dans toutes les entreprises il y a
des liaisons hiérarchiques.
• L'organigramme de structure : c'est une représentation schématique d'une
structure d'organisation. Il fait apparaître les organes entre lesquels sont répartis les
diverses tâches et les relations entre ses organes.
L'organigramme est un outil d'analyse ; il peut faire apparaître des insuffisances
ou des anomalies dans une structure.
L'organigramme fait apparaître aussi le nombre d'effectif dans chaque service.
8
• les difficultés de remonté des informations (difficulté de communication, d'où
l'idée d'inverser la pyramide afin de favoriser la remonté des informations) ;
• une centralisation excessive qui génère :
- un manque de souplesse, de réactivité,
- un manque de motivation du personnel, de dynamisme car pas
d'autonomie,
9
• organes hiérarchiques qui disposent seuls de l'autorité dans tous les domaines
;
• organes d'état-major (petites équipes) placés auprès de certains organes
hiérarchiques et qui ont une fonction de conseil, d'étude de préparation et de
contrôle des décisions. Ils n'ont pas de pouvoir de décision et n'ont aucune autorité y
compris dans leurs domaines.
L'avantage de cette structure est la relation entre les spécialistes et la
hiérarchie.
4 - Les structures mixtes
Ce sont les plus fréquentes. Elles font appel à des compétences fonctionnelles
et à des organes de conseil (coexistence de services hiérarchiques et de services
fonctionnels). Pour certains établissements, s'y rajoute un service d'état-major.
Parfois un même organe peut avoir une pluralité de rôle (hiérarchique,
fonctionnel ou de conseil).
Ex. : Une direction des ressources humaines peut être en position fonctionnelle
vis à vis d'un service et être en position de conseil par rapport à un autre service…
5 - Les structures par projet
Ce sont des structures dans lesquelles des organes sont mis en place pour
réaliser un ou plusieurs projets particuliers. La structure par projet se superpose à la
structure hiérarchique dans les entreprises innovatrices.
Lorsque le projet est réalisé, l'organe spécifique créé au départ disparaît et les
activités créées sont prises en charge
11
L'entreprise n'est pas face à un seul environnement mais à une pluralité
d'environnement car elle intervient sur plusieurs marchés. Dans ce cas, il faut que les
différents organes de l'entreprise soient adaptés aux différents environnements.
1.1.2.2 D. LA DIVISION DE TRAVAIL
1-L'organisation est un espace où existe une certaine division du travail : il ne
s'agit pas d'une foule indifférenciée ; des activités sont menées, des rôles attribués,
même si les formes de cette division sont diverses et sont plus ou moins précises.
Une vision plus récente insiste aussi beaucoup sur le fait que l'organisation,
pour être un lieu d'action, est aussi porteuse d'un ensemble de représentations, de
connaissances accumulées. Elle comporte des dispositifs cognitifs collectifs qui
supportent l'action de ses membres et lui permettent d'apprendre en permanence.
C'est le phénomène «de » l’apprentissage organisationnel".
Il y a organisation quand les tâches sont :
-identifiées
-regroupées selon leurs affinités et hiérarchisées
-puis reparties dans les principales sous structures pour leur accomplissement.
Cette répartition des tâches entre les principales entités organisationnelles
(Départements, services, divisions, etc.) est appelée « division du travail »
La division du travail peut se faire selon les unités opérationnelles ou selon les
unités fonctionnelles :
1. Selon les unités opérationnelles :
Les unités opérationnelles sont chargées du travail qui est la raison d’être de
l’organisation.
A titre exemplatif, l’approvisionnement en matières premières, la fabrication
des matières premières, la transformation des matières premières en produits finis, la
distribution des produits et services (ventes)
Les agents de l’organisation commis à telles opérations liées directement à la
production des biens et des services sont appelés les « opérateurs » ou les «
opérationnels » (ouvriers, employés)
12
2. Selon les unités fonctionnelles :
Les unités fonctionnelles sont celles qui s’occupent des tâches de soutien, d’aide et
d’entretien dans une organisation.
Par exemple :
- le conseil juridique qui doit donner son accord avant la signature de tout contrat ;
- Le service d’entretien qui a tout pouvoir sur la maintenance d’unités
opérationnelles ;
- Les relations publiques ;
- Les services sociaux ;
- Le restaurant d’entreprise ;
- Le service de réception du courrier
- Le service de paie, etc.
Les unités fonctionnelles sont des services d’appui par rapport aux unités
opérationnelles qui sont des services répondant directement à l’objet social d’une
entreprise.
La division du travail telle qu’elle est décrite implique la délégation des
responsabilités et la décentralisation.
• La délégation des responsabilités
Elle existe lorsque les hommes responsables de la mise en œuvre des décisions
ou des réalisations des tâches d’importance particulière, permettent à leurs
collaborateurs ou aux services de leurs ressorts d’agir directement au lieu et place de
ces responsables hiérarchiques.
Cependant, la délégation ne signifie pas abandon par les dirigeants de leurs
prérogatives. C’est pourquoi, la délégation s’accompagne toujours d’une autorité
suffisante et d’une obligation de rendre compte aux supérieurs des résultats obtenus.
Dans le cas d’une délégation, il est recommandé de procéder régulièrement au
contrôle des performances réalisées.
• La décentralisation
La décentralisation est un système dans lequel chacun jusqu'au plus bas niveau
de l’organisation est investi d’un pouvoir et de liberté d’agir dans la réalisation des
tâches lui confiées.
Les services qui jouissent de l’autorité décentralisée disposent de plus de liberté
d’action et possèdent généralement à cet effet des moyens et des ressources qui leur
sont propres et qu’ils utilisent dans les limites des objectifs qui leur sont assignés.
13
En définitive, par la spécialisation des tâches qu’elle entraine, la division du travail
tend à augmenter l’expertise, l’habileté et le savoir-faire de ceux qui exécutent ces
tâches.
La division du travail implique encore les avantages suivants :
- L’utilisation de l’outil adapté à chaque phase de fabrication ;
- Une économie de temps parce que le travailleur ne passe pas d’une tâche
à l’autre.2
2
KAHENGA N. Cours inédits de Principes d’Administration et d’Organisation L2 sociologie industrielle
ISES/L’SHI 2001-2002
14
• Le niveau de responsabilité des agents par les différentes méthodes de
classification des emplois.
2). Dresser l’organigramme de l’entreprise
Il s’agit de représenter schématiquement la manière dont les opérations sont
agencées et les compétences inhérentes
3). Déterminer les tâches de chaque agent
Chaque agent doit savoir ce qui est attendu de lui et la manière dont il doit le
faire et même les moyens à utiliser lui seront indiqués clairement.
4). S’organiser soi-même (ordre et classement)
Quand on parle de l’organisation comme l’attribut du chef, ce qu’il doit savoir :
• Organiser le travail des collaborateurs ;
• Organiser son propre travail.
1. L’organigramme en pyramide
Le plus communément utilisé en entreprise. Les lignes verticales déterminent le
rapport de subordination (le plus haut niveau de hiérarchie étant au sommet du
16
schéma). Les lignes horizontales présentent les métiers de même niveau hiérarchique,
connaissant un rapport d’égal à égal.
En voici un exemple
2. L’organigramme en arbre
18
Un mélange entre la pyramide et l’arbre. Sa lecture se fait donc de haut en bas et de
gauche à droite simultanément.3
1. 2 NOTION DE GESTION
3
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19
1.2.1 DEFINITION
La notion de gestion d’entreprise est plus complexe qu’il n’y parait à première
vue. En effet, la gestion d’entreprise est un concept qui renferme tout un ensemble
d’éléments qui tendent à définir le mécanisme de mise en marche du projet, devenu
entreprise.
De façon générale, la gestion d’entreprise signifie l’action de mettre en
application la stratégie commerciale que l’on s’est fixée, lors de l’élaboration du plan
d’action de l’entreprise, en s’appuyant sur tous les moyens dont celle-ci dispose, afin
de réaliser les objectifs préalablement établis.
Gérer, c’est faire fonctionner les structures d’une organisation, en l’occurrence
l’entreprise.
Ainsi définie, la gestion est très différente de l’organisation avec laquelle on la
confond. Une abondante littérature a été publiée autour de concepts de gestion et
d’organisation et font état de leur pénétration et parfois de leur similarité au point
que le commun de mortel pense et parle de deux indistinctement. Cependant, il faut
savoir que l’organisation et la gestion sont deux concepts tout à fait clairs et cela par
leur différence même.
Sur le plan scientifique, il faut retenir que la gestion est une branche de
l’organisation. Et cette dernière est une vraie discipline avec des méthodes très
diversifiées et très développées que l’on ne peut aborder que par étape et qui a un à
un champ d’application très large.
20
les ouvriers. Il a ainsi énoncé quatre grands principes de management scientifique à
savoir :
- Le premier est l’étude scientifique du travail qui doit être faite par une équipe
de spécialistes car elle est trop compliquée et très longue pour être faite, par le
personnel de production ; elle donnera lieu à la création dans de nombreuses
entreprises, d’un bureau ou service des méthodes de travail ; cette étude définit les
processus opératoires les plus économiques et donne la qualité de travail que doit
fournir un ouvrier placé dans les conditions optimales ; si l’ouvrier obtient cette
quantité, il doit recevoir un très haut salaire (entre 30% et 100% de plus que le salaire
moyen du marché)
1. LE SERVICE DE COMPTABILITE
Qu’est-ce que la comptabilité ?
La comptabilité est un ensemble de techniques servant à déterminer et à
contrôler les résultats d’une entreprise ou d’un ménage, à guider ses actes (décisions)
en fonction de son environnement et de ses objectifs fixés.
Nous pouvons dire brièvement que la comptabilité est un art et une technique
d’une bonne gestion de l’entreprise à travers la tenue des outils de gestion. Elle est à
la fois un outil et un enjeu
Elle a pour tâche d’enregistrer et de classer les informations chiffrées en
fonction de décisions prises et des opérations effectuées. De ce fait, le comptable est
tenu à un formalisme rigoureux face au plan comptable et à l’indispensable précision
des chiffres.4
4
KAHENGA N. Op.cit.
22
Les investissements doivent faire l’objet d’un choix judicieux en fonction de
toutes les réalités, qui entourent notamment leur finalité et le financement qui
soulève beaucoup de problèmes.
3. LE SERVICE DE TRESORERIE
23
Exemple : Dans une entreprise d'achat et de vente de matériel informatique, les
ordinateurs sont des éléments de stock sauf ceux qui sont mis en service pour ses
propres besoins qui sont des immobilisations.
Ainsi les stocks se différent selon leurs origines.
Le stock acheté :
- « Matières premières » : Objet, matière ou fournitures acquis par l'entreprise est
destinés à être revendus ou utilisés en l'état.
- « Matières consommables » : Tous produits, matières ou fournitures acquis par
l'entreprise, qui concurrent par leur consommation d'une manière indirecte à la
fabrication ou à l'exploitation.
Ce compte peut comprendre les pièces de recharge, le petit outillage et, le cas
échéant, le matériel mobile dont la destination définitive (immobilisation entretien
n'est pas exactement connu.
Le stock représente les quantités de matières ou marchandises qui sont
maintenu en magasin en vue de satisfaire les besoins des utilisateurs
Les entrées en stock supposent les commandes passées aux fournisseurs.
Généralement, l'entreprise est maîtresse de sa périodicité et du nombre de
commande à passer dans l'année.
L'entreprise pour s'approvisionner doit tenir compte d'un certain nombre de
critères tel que :
Les besoins en consommation ; la capacité de stockage ; etc. C'est autant dire
que l'entreprise pour atteindre ses objectifs doit pratiquer un système de gestion
rationnelle en :
- Analysant et en connaissant les différents niveaux de stock ;
- Connaissant pour chaque service des besoins dès qu'ils se sont manifestés en
vue de les satisfaire.
Afin, la direction générale doit pratiquer une politique d'achat qui répond aux
questions :
1. Quand commander ?
2. Comment commander ?
3. Combien commander ?
La gestion de stocks est plus spécifique alors que la gestion matérielle est plus
générale dans la mesure où son action s’étend au-delà de la gestion de stocks.
Dans la gestion matérielle, on est affairé à veiller sur les qualités et les quantités
de tout matériel qu’on utilise ou qu’on voudra utiliser. Des études doivent être
menées minutieusement pour déterminer la validité, la longévité, la performance,
24
l’entretien le recrutement, l’affectation et la formation du personnel employé pour
manipuler le matériel en stock.
Quand on parle de la gestion technique, on n’envisage pas seulement les
différentes technologies auxquelles on peut recourir, mais aussi le personnel qui
l’utilisera. Il faut même noter qu’il y a un changement rapide d’outils.
La gestion de stocks quant à elle comprend deux aspects selon qu’il s’agisse de
stocks de matières et du matériel dont on a besoin pour le fonctionnement d’une
entreprise et de matières que l’entreprise produit comme résultat de son action.
Dans tous les cas, il y a un principe d’organisation très cher aujourd’hui aux
managers c’est « le juste-à-temps », (Just in time) pour les anglo-saxons.
Ce principe a été découvert depuis le début des années quatre-vingt. Il
signifierait qu’il faut acheter ou produire seulement ce dont on a besoin, quand on en
a besoin.
25
- avoir de délais de fabrication très courts et une grande souplesse pour
pouvoir répondre aux souhaits ;
- savoir fabriquer lorsque c’est nécessaire ;
- ne produire ou acheter strictement que les quantités immédiatement
nécessaires ;
- éviter les attentes ou les pertes de temps, ceci impose, en particulier, de
renoncer à un stockage centralisé ainsi qu’à l’utilisation de moyens de mutation qui
seraient communs à plusieurs postes de travail et donc pourraient être indispensables
lorsqu’un ouvrier en a besoin ;
• Apporter les matières, les pièces, les produits à l’endroit où ils sont nécessaires,
au lieu de leur stockage (dans les entrepôts où ils ne servent à personnes et ou
on ne peut leur utiliser.
• Avoir une bonne fiabilité des équipements. Pour qu’une machine puisse ne
produire une pièce que lorsque celle-ci-devient nécessaire à l’étape ultérieure
du processus de fabrication, il faut que la machine tombe en panne à cet instant
précis.
• Maitriser la qualité de la production. Si les pièces arrivent juste à temps et dans
le nombre voulu, mais si elles ne sont pas bonnes, on ne peut que les rejeter et
arrêter la production des étapes suivantes du processus.
• Acheter seulement des produits ou des matières de qualité garantie pour qu’ils
n’arrêtent pas la production ;
• Avoir un personnel polyvalent, capable de s’adapter rapidement et compter les
nouveaux objectifs de l’entreprise.
En définitive, il faut retenir que le juste-à-temps est beaucoup plus une
philosophie qu’une simple technique de réduction des niveaux de stocks. Son fil
directeur est la réduction des coûts pour l’élimination de tous gaspillages. Or ces
derniers sont nombreux. Les entreprises gaspillent beaucoup de choses comme par
exemple :
• Le temps, lorsque des pièces ou des produits attendent pendant des journées
ou des semaines entre deux opérations ;
• Les matières, avec les rebuts, les stocks, excessifs et leur risque d’obsolescence,
• Les déplacements, avec les trajets excessifs, des pièces dans les aller et retours
vers les stocks venant des fournisseurs ;
26
• Le travail, lorsque l’on fabrique des pièces pour les stocker, lorsque l’on travaille
pour des produits défectueux, ainsi qu’à l’occasion de nombreux travaux qui ne
concourent pas à créer de la valeur ajoutée ; tâches d’inspection des produits
reçus, de manutention, de stockage, de contrôle, de tri des pièces
défectueuses, de correction de défauts,
27
• En même temps, se mettre à leur place, les comprendre, connaitre leurs
réactions et les anticiper si possible, être intellectuellement honnête avec eux,
• Les préparer à occuper les postes vitaux de l’industrie de demain,
• Les utiliser aux mieux de leurs intérêts et de ceux de la société qui les emploie,
l’entreprise. Ce sont les hommes parce que l’entreprise existe par les hommes
et pour les hommes.
Le développement de l’entreprise passe par celui des hommes qui y travaillent.
Donc toute action de l’entreprise doit tenir compte des aspects humains à l’intérieur
comme à l’extérieur d’où la gestion de ressources humaines. Celle-ci doit tabler sur les
problèmes suivants parmi les plus essentiels :
• Le problème de recrutement et de sélection ;
• Le problème d’orientation et d’affectation ;
• Le problème d’adaptation et de formation ainsi que de
perfectionnement ;
• Le problème de promotion et de permutation ;
• Le problème de commandement et de motivation ;
• Le problème de leadership et des relations humaines.
Si l’analyse financière est préalable à toute gestion, celle-ci ne saurait se contenter
de cette seule analyse.
5
Ibdem
28
unique. Autrefois réservés aux grandes sociétés, ces outils sont de plus en plus
répandus dans les PME et PMI.6
1. 3. LE CONCEPT ENTREPRISE
1.3.1 DEFINITION
Il n’existe pas de définition universelle de l’entreprise. Elle dépend de l’approche que
l’on choisit. Il existe trois types d’approches à savoir :
• L’approche économique
• L’approche sociologique
• L’approche systémique
29
En ce qui concerne les salariés, leur logique est l’épanouissement et la sécurité
de l’emploi. Ils pour but de garantir leur emploi, si possible en réalisant un travail
intéressant dans de bonnes conditions matérielles et psychologiques. La source de
leur pouvoir est le savoir-faire. Leur stratégie est celle de l’adhésion, c’est-à-dire de
l’attrait de la carrière.
Pour que l’entreprise puisse fonctionner, compte tenu des stratégies individuelles
élaborées par les 3 acteurs identifiées, il faut donc un consensus ou compromis
organisationnel.
7
Www dasko.org, Cours organisation d’entreprise.
30
Dans le cadre de notre cours, l’entreprise est une unité économique qui
regroupe les moyens techniques, financiers et humains dans une activité organisée et
dirigée par un centre de décisions ayant pour objectif la production des biens et/ou
des services afin de réaliser un gain ou un profit.
Les entreprises sont classifiées selon la taille, l’impact économique, les branches
et les secteurs d’activité et selon le statut juridique
32
À la différence du secteur, qui rassemble des activités variées, la branche ne
regroupe que les entreprises fabriquant, à titre principal, la même catégorie de
biens, entreprises de l’industrie pharmaceutique, industrie…
Les entreprises d’une même branche ont pour points communs :
- l’usage d’une même technique ;
- l’utilisation des mêmes matières premières ;
- des intérêts communs dans certains domaines : ce qui leur permet de
regrouper certaines de leurs activités et de créer des services communs, notamment
de recherche, d’achat ou de vente, filiales communes.
33
Cette classification permet de distinguer entre entreprise du secteur public et celles
du secteur privé :
A. Les entreprises du secteur public
1- Les entreprises publiques : ce sont des entreprises qui appartiennent en totalité à
l’Etat ; ce dernier détient l’intégralité du capital, le pouvoir de gestion et de décision.
2- Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs
publics : choix des investissements, niveau des prix, politique de l’emploi…etc., mais
où des personnes privées participent au financement et/ou à la gestion.
B. Les entreprises privées L’entreprise individuelle qui appartient en totalité à
une seule personne qui assure la gestion et la direction.8
8
Idem
34
donnant satisfaction à un client. Ce but technique peut lui-même être extrêmement
varié, on citera notamment :
• Les activités qui ne sont pas, pour l’entrepreneur, l’enjeu principal, mais
un moyen au service d’une autre activité : par exemple la possession d’un
groupe de presse, de production de ressources stratégiques ou
d’entreprises vecteurs d’images (à l’exemple de la présence des
cigarettes dans l’industrie du prêt-à-porter)
• Les coopératives agricoles qui sont des entreprises qui visent à dégager
un bénéfice non pour elles-mêmes, mais pour les coopérateurs
adhérents.
3.4 L’ENTREPRENEUR
3.4.1. DEFINITION
Le Petit Robert donne 3 définitions du mot « entrepreneur » :
• La première définition fait référence à l’acte d’entreprendre : « est
entrepreneur » celui qui entreprend quelque chose.
• La seconde voit dans l’entrepreneur « une personne qui se charge de
l’exécution d’un travail ».
• La troisième, dans une perspective économique, est entrepreneur toute
personne qui dirige une entreprise pour son propre compte, et qui met en
œuvre les divers facteurs de production (agents naturels, capital, travail), en
vue de vendre des produits ou des services.
9
ZAMMAR R. Cours d’entreprenariat, Université Mohammed V. Agdal, Faculté des sciences Rabat, Année
Univ. 2011-2012
35
• Persévérance malgré les obstacles
• Tolérance au stress
• Capable de faire face à la concurrence
• Personne orientée vers l’action
• Innovateur
• Capacité de concevoir des projets, de conceptualiser et de se projeter dans
l’avenir
36
CHAP.2 L’ENVIRONEMENT EXTERENE DE L’ENTREPRISE ET SES CONTRAINTES
On distingue :
- le macro-environnement : environnement général de l’entreprise qui
intègre les aspects sociologiques, économiques, juridiques, techniques tant
nationaux qu’internationaux.
- le microenvironnement : environnement spécifique de l’entreprise
constitué de ses clients, de ses fournisseurs, de ses sous-traitants, de ses
concurrents…
10
Créer votre entreprise (CREE), Bureau International du Travail (BIT), Asdi
38
2.3 LE MARKETING
Qu’est-ce que le marketing ?
Le marketing c’est tout ce qu’on fait pour identifier qui sont les clients de l’entreprise,
quels sont leurs besoins et ce qu’ils veulent. C’est aussi tout ce qu’on fait pour
satisfaire leurs besoins tout en réalisant un bénéfice. Et on y arrive en :
• Offrant les produits ou les services dont ils ont besoin ;
• Fixant des prix qu’ils acceptent de payer ;
• Mettant effectivement à leur disposition les produits ou services ;
• Les informant et les amenant à acheter ces produits et services.11
11
GILLESPIE A., Gestion : Marketing-Finance-Production-Management-Communication-GRH, DUNOD, Paris,
2009
39
Pour Bernard BLANCHARD, la publicité est une communication de masses qui
est partisane, elle vise à influencer un certain public en lui communiquant un message
de nature à influencer son comportement.
La publicité poursuit les objectifs suivants :
• Favoriser le développement de la vente d’un produit ou d’un service ;
• Renforcer l’efficacité de l’action commerciale dans l’ensemble en faisant
préférer le produit ou le service
• Informer le public de l’existence et des caractéristiques d’un produit ou d’un
service ;
• Soutenir et même stimuler les ventes et le chiffre d’affaires au sein d’une
entreprise.
La théorie du comportement du consommateur permet la fixation des rôles et de
fonctions de la publicité.
2.3.2 Les rôles de la publicité
Exemple : une publicité faite après-vente sur la pertinence du choix effectue par
les acheteurs.
Un message publicitaire doit être informatif, dire bien ce qu’il doit dire et au
moment opportun. La typographie même du message doit être agréable à l’œil, un
son agréable aux oreilles ; ainsi tous les organes de sens sont des facteurs de
perception de message publicitaires. En général le message publicitaire ne doit pas
constituer des attaques, il doit être loyal, simple, aéré, homogène même dans son
caractère.
12
GILLESPIE A., Gestion : Marketing-Finance-Production-Management-Communication-GRH, DUNOD, Paris,
2009
42
Le sous-traitant est différé du simple fournisseur car il fabrique un produit
conçu par le commanditaire ou souvent, en commun avec lui. Le produit est fabriqué
par le sous-traitant pour le compte exclusif du commanditaire et ne porte pas son
nom.
ALGAVA et S. AMIRA, "Sous-traitance : des conditions de travail plus difficile chez les preneurs d’ordre",
13
43
• L'entreprise commanditaire ne supporte que des charges variables. Elle évite
ainsi d'élever son seuil de rentabilité. Elle n'a ni personnel à embaucher, ni
matériel à acheter. Elle peut faire jouer la concurrence et baisser les prix.
• La souplesse est améliorée ; la sous-traitance permet de faire face aux pointes
d'activité.
• La complexité organisationnelle est réduite.
• La sous-traitance de spécialité donne accès à des technologies ou à des
procédés qu'il serait difficile à l'entreprise de se procurer (il faudrait embaucher
des spécialistes, assumer des charges de formation, etc.). Construire des
automobiles et fabriquer des phares relève de savoir-faire différents, le
constructeur d'automobiles s'adressera donc à un sous-traitant qui fabriquera
les phares dont il a besoin selon les spécifications de son bureau d'études. Il
devient possible de trouver des synergies, des complémentarités.
• Dans le domaine des services l'externalisation permet de faire réaliser des
tâches qui ne font pas partie du « métier » de l'entreprise (accueil, restauration,
nettoyage, etc.) par des entreprises spécialisées.
• Dans certains cas la sous-traitance est utilisée pour contourner les rigidités du
Droit du travail, et faire pression sur les prestataires, placés dans des situations
plus précaires que s'ils étaient salariés de l'entreprise commanditaire.
Dans le domaine informatique, les entreprises de sous-traitance sont appelées
des SSII (société de services en ingénierie informatique).
Le sous-traitant possède une capacité de production disponible et/ou un savoir-
faire particulier.
2.4.3.2 Avantages de la sous-traitance du point de vue du sous-traitant
• Avoir un niveau de commandes assuré. Il y a une nette évolution dans ce
domaine : les relations entre les commanditaires et les sous-traitants évoluent
vers des rapports de partenariat fondés sur la confiance mutuelle. Le sous-
traitant obtient des garanties et des contrats à plus long terme ;
• Avoir des services mercatiques limités : pas de marque à promouvoir, peu de
frais de publicité, pas besoin d'un service commercial étoffé, etc. ;
• Les services de conception peuvent souvent être limités car les produits sont
conçus par le donneur d'ordres ou en collaboration avec lui. Souvent il bénéficie
d'appuis techniques de la part de son commanditaire, et parfois même d'appuis
financiers (auprès des banquiers) ;
• Au total, les services du sous-traitant étant moins diversifiés ses frais généraux
sont moins élevés ;
44
• Enfin, sa croissance est adossée à celle de grandes entreprises dynamiques, elle
permet enfin de fidéliser la clientèle
2.4.3.3 Inconvénients de la sous-traitance
- Les commanditaires choisissent leurs sous-traitants selon des
considérations de prix, de qualité et de délais. S'il est assez facile d'obtenir le
respect des prix, il n'en est pas toujours de même en ce qui concerne la qualité
et les délais. Pour éviter les risques, les commanditaires imposent souvent des
inspections aux sous-traitants ou des certifications.
Le coût est parfois plus élevé que la production interne.
Une forme de dépendance se crée. Le donneur d'ordres est obligé de
livrer certaines données (des « secrets de fabrication », etc.) au sous-traitant qui
pourra alors les utiliser avec d'autres partenaires ou à son propre profit. C'est
ainsi que certains produits dont la fabrication avait été localisée, notamment en
Asie, sont aujourd'hui concurrencés par ceux des anciens sous-traitants qui sont
parfois devenus les leaders du marché.14
L
14
ALGAVA et S. AMIRA, Op.cit.
45
L'usage actuel en français du terme « management » provient pour beaucoup
d'un emprunt direct au terme anglo-saxon « management ».
Cependant, selon l’Oxford English Dictionary le verbe anglais « to manage » et le
substantif « management » découlent eux-mêmes d'un terme français du XVe siècle,
« mesnager », signifiant en équitation « tenir en main les rênes d'un cheval »,
provenant lui-même de l'italien « maneggiare » (et du latin « manus » : la main). Il a
subsisté en français en équitation au travers du mot « manège ».
Pour Maurice Obadia « la plupart des gens pensent à tort, aidée en cela par une
prononciation à l’américaine, que le terme de management contient le radical man
(l’homme), lequel serait donc au centre du management. Mais c’est plutôt du côté du
radical latin manus (la main), qu’il faut regarder.
« Manus – agere (agir), c’est indissociablement la main et l’action. Le mot comporte
donc la même racine que « manège » (qui était conduit à la main).
« En observant la réalité vécue du management avec ce cadre étymologique on relève
alors au moins six types de management pratiqués :
46
C’est une manière de régir une organisation, elle est de la responsabilité de
tous ses membres mais essentiellement de la direction.
Le management doit proposer des réponses appropriées aux différentes
turbulences que peut rencontrer une organisation.
De nombreuses questions se sont posées dans la manière de diriger les
entreprises et les services publics.
Comment diriger les entreprises ? Comment administrer des services publics ?
Dès la fin du XVIIIe siècle, la question s’est posée aux premiers dirigeants
d’entreprises. Dès l’origine, nous dit Bernard Girard, « le management n’est pas un art
d’invention, mais d’exécution » (Girard, p. 3) car il s’agit de reprendre les méthodes
ayant fait leurs preuves, nées grâce à l’observation à et l’interrogation des
entrepreneurs expérimentés. Les méthodes elles-mêmes ont fait l’objet de véritables
théories, lesquelles, tout en ayant pour objectif d’améliorer la productivité et
l’efficacité, ont peu à peu intégré les conditions de travail et la prise en compte de la
satisfaction des salariés en s’adaptant aux évolutions économiques, sociales et
culturelles : « Le management a sans doute été d’abord une réponse à des contraintes
de production, pour s’intéresser ensuite à l’impact du marché et à l’essor des facteurs
concurrentiels, jusqu’à la dérégulation progressive des échanges économiques et au
passage progressif du pilotage par l’offre au pilotage par la demande » (Lefèvre, 2002,
p. 29).15
Parfois nommé management autoritaire, il est basé sur une structure et des
consignes stricts, limite l’autonomie et vise à l’efficacité brute des collaborateurs qui
n’ont aucun regard sur les décisions centralisées sur la personne du manager. Celui-ci
exige de la précision sur la méthode et sur les résultats. Ce style de management
^<
47
repose sur de nombreuses procédures mais aussi sur la sanction et la récompense. La
confiance du manager en ses collaborateurs est limitée. C’est probablement, le type
de management qui génère le plus de comportements hostiles de la part des
collaborateurs mais aussi des problèmes relationnels et un mal être au travail. Le
management directif est typique du taylorisme.
Ce management a des avantages et des inconvénients :
• Avantages majeurs : obtention de résultats rapides, efficacité.
• Inconvénient majeur : motivation moindre des collaborateurs.
48
Management d’ouverture, il repose sur la construction d’une relation de
confiance entre le manager et ses collaborateurs. Ceux-ci sont fortement impliqués
dans la prise de décisions, disposent d’une grande latitude dans leur méthode de
travail et peuvent laisser s’exprimer leur créativité et leurs idées. Le manager s’intègre
à l’équipe, la responsabilise et l’encadre plus qu’il ne la dirige.16
Ce management a des avantages et des inconvénients
• Avantages majeurs : motivation et participation des collaborateurs.
• Inconvénient majeur : nécessite un réel engagement, une grande capacité
d’autonomie et une forte dose de créativité de chaque collaborateur.
Le Taylorisme, basé sur la division scientifique du Travail qui organise les tâches
de l’employé, n’est pas encore en voie de disparition partout. Cependant, depuis
plusieurs décennies déjà, les différentes théories en gestion des organisations ont
accompagné les entreprises dans leur recherche de compétitivité, en misant sur
l’autonomie du collaborateur. On peut citer l’école des relations humaines avec
Douglas McGregor, qui met en avant l’influence des relations sociales et de
l’encadrement sur la motivation et la responsabilisation du salarié, ou encore l’école
des professionnels représentée par Peter Drucker et Octave Gélinier qui ont jeté les
premiers principes de management participatif, ou enfin l’école sociologique qui, à
travers la thèse de Michel Crozier, repositionne l’individu au cœur de l’entreprise,
acteur principal au sein de l’organisation avec son pouvoir et son autonomie.
Il est évident que les différents modèles de management ont évolué dans le
temps, en recherchant le bien-être au travail, condition permettant l’éclosion des
16
LEFEVRE P., 2002, « Théories et stratégies du management », Les Cahiers de l’Actif, n° 314-317,
49
énergies et de l’agilité, qui, associées à la souplesse des organisations, leur permettent
de faire face à la complexité des environnements économiques actuels. Il est non
moins évident que dans la plupart des cas, l’esprit collaboratif des employés, leur
savoir-faire, leur ingéniosité ne suffiront pas pour gérer les difficultés, administrer les
procédures, réagir aux imprévus, et tout simplement prendre les bonnes décisions en
assumant la notion et le rôle de « responsable ». C’est ce qui fait la richesse du terme
« manager » emprunté à la langue anglaise.
50
Leadership dérive du terme leader à l'aide du suffixe « ship » qui signifie état,
condition, fonction de…. C’est un terme emprunté à l'anglais, et il est défini comme
étant la capacité d'un individu à mener ou conduire d'autres individus ou des
organisations dans le but d’atteindre certains objectifs.
D'une manière générale, il peut être défini comme « la capacité d'un individu à
influencer, à motiver, et à rendre les autres capables de contribuer à l'efficacité et au
succès des organisations dont ils sont membres ». Il désigne les comportements que
l'on peut reconnaître à celui qui assure la « fonction du leader ».
Selon Le Nouveau Petit Robert (2005), le leadership est une fonction liée au
commandement ou à la direction. Il est relativement complexe à définir en raison de
la multitude d'auteurs (plus de10 000 études sur le sujet) qui se sont intéressée au
concept.
Toutefois, malgré l'étendue de ses représentations, trois points centraux le
caractérisent
- Le leadership est une compétence qui se développe au fil du temps,
- Un processus d'interaction entre le leader et ses collaborateurs
- Un processus d'influence vers la réalisation d'objectifs communs.
Il ressort ainsi de ces principales composantes que le leadership est un
processus par lequel un individu influence un groupe pour réaliser un but commun.
On peut dire également que le mot leadership désigne le processus de
l’influence portée sur les autres personnes tout en les encourageant pour qu’elles
travaillent avec enthousiasme dans le même sens (ayant le même but)
Aujourd’hui, on peut également définir le leadership comme étant un art et une
faculté pour ménager d’entrainer, de diriger les hommes en leur donnant des ordres
(commander) de manière rationnelle en vue de la réalisation des objectifs de
l’entreprise ou d’une organisation donnée.
51
Chacun de nous a des valeurs innées qui sont façonnées à la fois par des attributs
innés appelés tempéraments et par l’dans lequel nous évoluons.
2) - La performance : La performance est le résultat remarquable obtenu dans
une épreuve ou dans l’exécution d’une tache. Ce qu’on cherche chez un leader,
c’est le résultat remarquable, la performance et les qualités qui caractérisent
cette performance sont : - la compétence, la gestion, la vision, l’intendance, le
travail d’équipe
3)- Le produit : Collin POWELL définit le leadership comme étant l’art de
réaliser, plus que la science de la gestion considère comme étant possible. Et le
professeur Daniel SHU d’ajouter en disant : « seul le produit peut réellement nous dire
ce dont on est capable »
Le produit varie selon le domaine de leadership, les aspirations de la personne,
la vision et l’environnement.
Le produit d’un médecin dépendant de sa vision pourrait être la découverte du
remède pour soigner par exemple une maladie mortelle, établir un centre de santé
dans un environnement, ou alors, travailler simplement et soigner ses patients. Un
politicien pourrait avoir l’ambition un bout de la nation et y rester ou gagner les
élections pour devenir député ou président de la république pour améliorer le style de
vie de la population ou de bâtir une nation avec un avenir glorieux. Dans tous les
domaines du leadership, les paroles et les explications des capacités et des
compétences d’un individu peuvent s’avérer utiles, mais seul son produit peut nous
dire ce dont il est capable. Considérant toutes ces variations, nous avons décidé de
classifier les produits du leader en trois aspects à savoir :
- L’impact personnel,
- Les résultats palpables en quantité et en qualité
- Les relations bâties.
Un leader sans résultat est semblable à un agriculteur sans moisson. Les bons
leaders orchestrent toujours des choses.
52
- pionniers, bâtisseurs, mainteneurs, fidèles, disponibles, enseignables,
enthousiastes, visionnaires, endurants, productifs.17
17
DANIEL SHU, Le leadership efficace « un défi en Afrique », Gospel presse, BAMENDA–CAMEROUN, 2004, p.8-24
18
DANIEL SHU, Op.cit.
53
4.4.2.1 Les facteurs environnementaux
a) le foyer
c) La société
d) L’environnement spécifique.
Tous ces facteurs engendrent également différents types de leaderships.
54
accomplir des actes ou adopter des attitudes qui orientent soit directement, soit
indirectement la conduite des autres dans une direction donnée.
4.5.1.1 Les qualités du leadership influent
C’est un leadership fondé sur les hommes. Ce sont des personnes émotionnelles
et qui sont facilement émues de compensions.
Contrairement aux dominateurs qui sont opiniâtres et pensent qu’à ce qu’ils ont à
faire, les influents recherchent l’intérêt et le bien être de ceux qu’ils dirigent. Ils se
conforment aisément aux paroles de la Bible contenues en Rom. 12 : 15 : « réjouissez-
vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent ».
Les leaders influents sortent souvent des règles et des normes prescrites, mais
tendent des concessions morales et sentimentales. Nous pouvons ainsi à titre
d’exemple citer le cas de Jésus CHRIST, du roi DAVID et de l’ex président américain Bill
CLINTON.
Ce sont de bons orateurs et charismatiques de nature. Ils ont un esprit d’initiative
doublé de la personnalité et les capacités oratoires les rendent brillants, captivants et
inspirateurs. S’ils ont une bonne équipe de collaborateurs, ils deviennent très
efficaces. Ils sont démocrates, facteur digne de leur charisme. Ils développent
facilement des liens solides avec les coéquipiers et les édifient. La durabilité de leur
groupe en leur absence est certaine. C’est bien le cas de JESUS.
A cause de leur langage, doublé d’une pression émotionnelle, ils peuvent amener
une foule à faire vœu de subordination.
Ils sont de bons évangélistes, enseignants, journalistes, etc.
Ils aiment à être aux centres de la fête, soit pour amuser la galerie, soit pour
influencer positivement les invités par leurs idées.
Ce sont des visionnaires. Pour eux, avoir une vision c’est un jeu d’enfant.
Ce sont des leaders qui délèguent facilement leur autorité et responsabilité. Ce qui
est une grande force pour eux. Ils se donnent entièrement pour former et encourager
les autres.
Ils amènent tous les membres de l’équipe à se sentir aimés, acceptés et
importants. Ils sont vraiment leaders du peuple.
Ils suivent souvent le courant. Ils ne prennent pas le temps d’analyser les pours et les
contre d’un projet avant de s’y embarquer. Poussés par un esprit optimiste, ils
considèrent généralement que le bon cote des choses et plongent pieds et mains lies
pour découvrir à mi-chemin et avec surprise toutes les difficultés liées au projet.
55
Les leaders influents sont efficaces sous pression. A cause de leurs faiblesses dans
l’organisation, ils sont plus efficaces. Leur programme n’étant pas détaillé et très sage,
ils se retrouvent à la fin avec du travail accumule. C’est le cas de certains étudiants qui
accumulent les notes attendant les dernières semaines avant les examens pour
commencer la révision. Ils sont efficaces quand il y a une main puissante qui les
pousse, que ce soit pour rendre des comptes réguliers, pour le contrôle.
En conclusion, les leaders influents sont prévoyants, enthousiastes dans leur
charge de leader. Ils sont capables, optimistes, enjoues, motivateurs et mobilisateurs.
Ils sont efficaces dans un contexte du groupe ou il y a des encouragements
4.5.1.2 Faiblesses du leadership influent.
Les leaders influents prennent les décisions sous le coup de l’émotion (sous
l’impulsion du moment). La plupart de leurs décisions sont par conséquent
spontanées, légères, superficielles et généralement inappropriées.
Ils ont de nombreuses visions lorsqu’ils se retrouvent devant l’obstacle, la solution
la plus facile est d’abandonner le projet pour une autre opportunité plus prometteuse.
C’est ce qui fait qu’on trouve au monde beaucoup de projets abandonnés.
Ce sont des personnes épuisées par de nombreuses activités infructueuses.
56
Ils aiment le culte de personnalité, ils traumatisent les disciples, ils manquent de
vigilance et ils s’épuisent vite.
Ce sont des usurpateurs, ils n’aiment pas être le second. Ils veulent toujours être à
la tête
.
4.5.3 LE LEADERSHIP CONSCIENCIEUX
Si le monde aujourd’hui est rempli de nouvelles découvertes, de révolutions
scientifiques, de nouveautés artistiques, de belles symphonies et un accroissement
contenu de la connaissance de la création de Dieu, ceci est dû principalement à la
personnalité de mélancoliques et des consciencieux. Bien qu’ils voient très
allègrement des difficultés dans chaque porte ouverte, ils sont capables de
transformer chaque opportunité dans laquelle ils s’engagent en un joyau immaculé.
On s’imagine qu’il n’est pas utile de vous repréciser pourquoi le leadership doit
être développé au sein des entreprises ? Parce qu’un manager, un dirigeant qui n’a
pas acquis cette compétence sera clairement moins efficace pour guider ses
collaborateurs et s’imposer à eux comme une personne référente pour ainsi dire
atteindre les objectifs de l’entreprise.
Evidemment, il existe des formations complètes pour développer ses capacités
de leader, mais nous avons quand même voulu vous donner trois suggestions très
importantes ci-après :
1. Soyez au clair sur la vision d’entreprise et les actions à mettre en place pour y
arriver
Nous l’avons évoqué en introduction : pas de leadership sans objectif précis.
Vous pouvez avoir une personne naturellement charismatique mais cela n’aura pas de
sens si elle ne sait pas du tout où elle va.
Il faut absolument que les dirigeants, les managers et les collaborateurs aient
une bonne idée et une bonne vision à moyen et long terme de ce que sont les
objectifs de l’entreprise. Quels sont ses marchés ? Quelles en sont les tendances ? A
19
Ibdem
58
quelles évolutions va-t-elle devoir faire face dans les prochains mois et les prochaines
années ? Etc.
A partir de là, la deuxième étape est d’être au clair sur les actions à mener pour
répondre à ces questions. L’idée est de transformer la vision collective en actions
concrètes, comprises, portées par le management mais comprises et acceptées par
l’ensemble des salariés.
2. Montrez l’exemple
Les bons leaders font ce qu’ils disent et leurs conseils s’appliquent d’abord à
eux-mêmes. Comment par exemple demander à vos collaborateurs de faire un effort
supplémentaire sur un projet en termes d’horaire quand vous partez tous les jours à
17h ? Impossible ! Si vous montrez l’exemple en vous investissant auprès d’eux, ils
seront beaucoup plus enclins à vous suivre.
Autre conseil : quand vous montrez la voie, ne le faites pas dans l’ombre. Rien
ne sert d’être exemplaire si personne ne le remarque. Trouvez un moyen de
communiquer avec vos salariés sur ce que vous faites, la communication doit aller
dans les deux sens.
3. Ecoutez et parlez
Dernière chose, on dit souvent qu’un bon leader doit savoir écouter. C’est
complètement vrai. Mais il doit aussi savoir prendre la parole. La difficulté est là, dans
cette balance entre écoute et feedback.
L’avis des uns et des autres doit donc être entend+-du car ils enrichissent
l’entreprise et sont souvent porteurs d’idées nouvelles. L’écoute active est donc une
qualité importante chez un manager. En revanche, il doit aussi donner son avis en
toute honnêteté sur les choses négatives mais aussi sur les choses positives. Une
balance parfois difficile à trouver pour certaines personnes mais que l’on acquiert
aussi par l’expérience.20
Deux qualités qui permettent selon les auteurs de responsabiliser les effectifs
et d'obtenir davantage de performance et de productivité, tout en créant les
20
https://revolution – rh.com /développe- leadership-entreprise
59
conditions de l'alignement des objectifs à l'échelle de l'entreprise, de la fidélisation
des équipes et, au final, d'une implication durable : *
Nous pouvons également à ces objectifs d’autres qualités telles que l’ouverture,
la collaboration et la gestion de performance : Non contents de devoir inspirer leurs
collaborateurs, les leaders de demain devront aussi être ouverts à la collaboration,
dans un contexte où le travail en équipe sera davantage valorisé que la performance
individuelle. Pour ce faire, les entreprises devront former des leaders capables
d'encourager et de gérer des environnements de travail collaboratifs, que ce soit au
bureau ou dans la sphère virtuelle. Ajoutez à cela de réelles capacités à encadrer une
main-d'œuvre mondialisée, et une forte appétence aux nouvelles technologies, et
vous obtenez le portrait-robot du leader de demain.
Pour préparer leurs managers à toutes ces évolutions, les auteurs du livre blanc
conseillent aux entreprises d'établir des processus et outils de gestion des talents. «
Les entreprises qui omettent la gestion des talents dans leur programme de formation
des leaders ne parviendront pas à produire les leaders dont elles auront besoin pour
tenir les futurs objectifs stratégiques et gagner en stabilité organisationnelle »,
préviennent les auteurs du livre blanc. Pour réussir cette mutation, qui suppose des
procédures longues et continues d'identification, d'évaluation, de formation,
d'implication et de mobilisation des futurs leaders, les entreprises devront élaborer de
véritables plans de carrière, avec des processus d'identification des hauts potentiels
qui démarrent dès l'intégration au sein de l'entreprise.
60
BIBLIOGRAHIE
ALGAVA et S. AMIRA, "Sous-traitance : des conditions de travail plus difficile chez les preneurs
d’ordre", DARES analyse, février 2011, no 11
CHOMIENNE H., 2010, « L’évolution du management public dans le contexte de la Modernisation de
l’État ?», ESEN, 19 novembre 2010. Disponible sur http://www.esen.education.fr
DANIEL SHU, Le leadership efficace « un défi en Afrique », Gospel presse, BAMENDA – CAMEROUN,
2004
Dictionnaire général de la politique Sv. Leader ds HOFLER Anglic, NANCY CEDEX- France, 2012
61
GIRARD B., Histoire des théories du management en France du début de la révolution industrielle au
lendemain de la Première Guerre mondiale, ouvrage non publié et disponible sur
http://www.bernardgirard.com ; 2010, « La crise du management & Google », intervention à la
journée mondiale de philosophie, 18 novembre 2010. Disponible sur http://www.bernardgirard.com
LEFEVRE P., 2002, « Théories et stratégies du management », Les Cahiers de l’Actif, n° 314-317,
MBIDA
Ù
R. R
Gestion
des organisations, Dunod, Paris 2003
ZAMMAR R. Cours d’entreprenariat, Université Mohammed V. Agdal, Faculté des sciences Rabat,
Année Univ. 2011-2012
62