RESPONSABLE EN LOGISTIQUE
GUIDE DE SOUTIEN
Comme dernier maillon de la chaîne logistique interne à l’entrepôt, le site de fabrication, il participe à
l'image de marque de l’entreprise vers ses clients quels qu’ils soient.
Avant d'expédier les marchandises le service expédition est en possession de toutes les informations
relatives :
- aux marchandises
- au client
- au mode de livraison
- aux documents de contrôle.
Processus logistique
l'aspect contractuel,
l'aspect économique,
l'aspect commercial.
L'aspect contractuel
Il doit assurer des livraisons conformes aux commandes et en état, ce qui signifie :
pour le client que les marchandises soient livrées en bon état et qu'elles correspondent en qualité
et en quantité à son attente, pour l'entreprise que les mouvements de marchandises
soient conformes aux documents établis, ce qui permet de connaître avec exactitude le niveau
d'activité du service et de l'entreprise par les inventaires statistiques, etc.
L’'aspect économique
Comme tout autre service, le service expéditions est responsable de sa rentabilité, c'est un élément
important de réussite commerciale.
La recherche de minimisation des charges d'expédition doit-être permanente pour ne pas influer de façon
trop importante sur le prix de revient des produits.
L’aspect commercial
Le service expédition représente l’image de marque de la société. Son action est souvent déterminante
auprès de la clientèle :
Un plan de chargement bien pensé fera également gagner de précieuses minutes au déchargement
aux quais de réception. La correction, la présentation t l’ordre d’un bon chauffeur seront encore des
éléments déterminants.
est extrêmement profitable sur le plan économique pour le client de pouvoir programmer ses
réceptions de marchandises avec certitude tant a point de vue de l’organisation de son travail que la
a) Frais de transport
b) Frais d'exploitation, de fonctionnement
- Il est très fréquent que le transport soit sous-traité. Dans ce cas, les frais sont représentés par les tarifs
retenus dans les contrats liant l’entreprise avec ces prestataires de transport.
- Dans le cas d’un transport assuré pour compte-propre, les frais engendrés sont directement placés sous
la responsabilité du responsable transport.
Il sera nécessaire de vérifier la conformité de la marchandise prise en charge par l’activité expédition,
particulièrement :
- la qualité du support de manutention, particulièrement les palettes
- La qualité de l’emballage : film, ruban adhésifs
- la qualité du marquage : étiquette destinataires
- la nature de la marchandise
- la quantité d’unités de manutention reçue
….
La préparation du chargement :
Cas de véhicules de transport : Il est parfois utile ou nécessaire de préparer le chargement des unités de
manutention afin de pouvoir réaliser ce chargement dans les meilleures conditions de :
- productivité
- sécurité
Cas de conteneurs : l’ordre et l’identification des colis chargés en vrac sont déterminants et doivent être
préparés par avance
L’accueil du chauffeur
- chargement planifié : un quai est attribué et le véhicule effectue la manœuvre de mise à quai.
- chargement non-planifié : l’employé vérifie la possibilité de le prendre en charge. En cas contraire il met
en attente le chauffeur en vérifiant que son véhicule ne gêne pas les opérations en cours ou à venir.
- l’état général des unités de manutention : présence des étiquettes, état des colis, emballage correct, ….
- le nombre d’unités de manutention à charger
Le chargement du véhicule
Le chargement sera inverse au circuit de livraison : « le dernier client est à charger en premier »
Règles de sécurité :
- Répartir au maximum le chargement sur la surface du plancher afin de ne pas élever le centre de
gravité.
- Disposer les charges lourdes au centre du plancher afin d’éviter un déséquilibre avant-arrière ou
droite-gauche.
- En cas de gerbage, s’assurer de la résistance à l’écrasement des emballages.
- Respecter les pictogrammes de manutention.
- Veiller à la compatibilité de voisinage des marchandises.
- Disposer les colis sous température dirigée de façon à ce que la circulation de l’air soit possible entre
les colis.
- Le chargement ne doit jamais dépasser l’avant du véhicule.
- Les pièces de grande longueur peuvent dépasser de 3 m au maximum à l’arrière (au-delà d’un mètre
prévoir un dispositif réfléchissant).
L'ordre d'expédition (appelé aussi déclaration d'expédition) est établi par l'expéditeur.
Ce document régit les rapports entre l'expéditeur et le transporteur.
L'ordre d'expédition fait obligatoirement apparaître le nombre total de colis et le poids total du chargement
(poids brut).
L'ordre d'expédition sert de décharge pour l'expéditeur vis-à-vis du transporteur.
Le récépissé d'expédition sert de décharge pour l'expéditeur, le transporteur et le destinataire.
Le récépissé est établi par le transporteur ou en cas d'accord par l'expéditeur. Cela arrive dans le cadre
de partenariat, de client « filiale » avec lesquels des procédures simplifiées peuvent se mettre en place
Fermer le véhicule.
Dans le cas de conteneur, les portes de celui-ci sont scellées par un plomb.
Dans le cas d’un véhicule, les portes peuvent être tenues par un câble scellé par un plomb
Libérer le véhicule.
Le chargement effectué et les documents de transport remis au chauffeur, l’opérateur de quai assiste aux
manœuvres de départ du véhicule
… …
SECTEUR LOGISTIQUE
RESPONSABLE EN LOGISTIQUE
GUIDE DE SOUTIEN
B – PLANIFIER L'ACTIVITE
B.1 Reconnaitre les moyens affectés aux expéditions
Moyens matériels :
La surface de l’activité
La surface doit être suffisante afin que puissent se réaliser correctement les opérations de :
reconnaissance des produits,
étiquetage, filmage
mise en zone d’attente
chargement des véhicules,
croisement des engins
stockage de la marchandise en attente de chargement
…..
Principalement, la surface est occupée par le stockage de la marchandise et par les allées de circulation
Le système informatique et les matériels associés
Le module expédition du WMS est employé ainsi que les périphériques nécessaires :
- imprimante à étiquettes code-barres
- imprimante (édition des bons de livraisons, lettres de voiture)
- moyens de lecture (scan code-barres)
L’activité expédition utilise des engins adaptés à son activité en rapport avec les fréquences des
chargements, les caractéristiques des charges ainsi que de leurs supports.
La conduite d’un engins électrique à conducteur accompagnant ou porté nécessite la délivrance d’une
autorisation de conduite pour le type de l’appareil, d’un certificat médicale par la médecine du travail
notifié apte à conduire un engin de manutention et d’une formation adaptée.
Quais de chargement
Les équipements provoquent des valeurs d’amortissement annuel du matériel appartenant au service,
les frais d’entretien et de réparation du matériel, les consommations d’énergie…
Le choix de ces équipements doit se faire en fonction des installations existantes de l’entreprise et des
moyens de transports retenus pour évacuer les marchandises.
L’engagement des matériels de manutention doit être optimum car en-deçà et au-delà d’un engagement
normal des engins, les coûts augmenteraient exagérément.
Moyens humains
Le chef d’équipe
Les manutentionnaires
Différentes tâches peuvent être réalisées par un même opérateur. Il convient de constituer une équipe
avec un certain degré de polyvalence qui apportera de la souplesse au chef d’équipe lors de la
planification-affectation des tâches de l’activité.
Le personnel administratif
- agent de planning
- rédacteur des documents d’expédition et de transport
La polyvalence :
Les opérateurs de quai sont généralement très polyvalents, accroissant la capacité de l’activité
Dans la pratique, les opérateurs sont missionnés sur un groupe d’opération défini par le chef d’équipe.
Exemples :
. Accueil chauffeur, mise à quai et vérification du chargement
. Chargement et remise des documents
- c’est la productivité constatée pour les opérations réalisées dans cette activité : chargement de
véhicules, d’unités de manutention
- l’utilisation de remorques positionnées à quai, laissées par le transporteur, permet un chargement au fil
de l’eau et diminue le besoin en surface de stockage.
Il est important ici de savoir si des unités de manutention peuvent être gerbées ou non.
1. connaissance des flux de marchandises à expédiées pris en charge par l’activité d’expédition
- ici, il est nécessaire de connaître le flux horaire moyen par type d’unité de manutention
2. détermination de la capacité à expédier
- ici il est nécessaire de connaître la productivité
3. Appréciation du besoin
Exemple :
Résultat : Nous observons que le besoin maximum est de 80 palettes dans la tranche horaire 10h-12h
On considère qu’un quai peut traiter une charge moyenne de 6 véhicules /jour (8 heures)..
- la productivité. Elle doit être déterminée de façon fiable en utilisant : une analyse des temps (SMB),
par chronométrage (à éviter), par analyse historique afin d’en dégager des valeurs statistiques
(technique ok si validation opérationnelle).
- les ressources affectées à l’activité : la polyvalence des ressources humaines et matérielles
influencent directement la capacité de l’activité. Il est nécessaire de pouvoir lister précisément ces
ressources affectées à l’activité.
- La qualité des ressources est également essentielle car elle peut être à l’origine d’une productivité
en deçà des prévisions et ainsi rendra difficile l’organisation correcte de l’activité.
Remarque importante : au-delà de ces groupes de données, le facteur « environnement de travail » est
essentiel. Les productivités intègrent cet environnement et ainsi la qualité de cet environnement est
directement répercutée sur les résultats obtenus. Cependant les phénomènes aléatoires de toutes
activités logistiques ne peuvent (par définition) être prévus. Certains d’entre-eux auront des répercussions
directes et significatives sur la capacité de l’activité. A titre d’exemple, nous pouvons citer :
- les pannes rendant inopérants un engin de manutention
- l’absentéisme des collaborateurs.
- Les fluctuations de la charge de travail qui peut être importante. En effet l’activité expédition est
directement liée à l’activité commerciale de l’entreprise et soumis aux variations de la demande des
clients (cas des produits saisonniers, de la grande-distribution)
Ainsi, la capacité réelle de l’activité est déterminée également par son pilotage (chef-équipe) qui se doit
d’être attentif, réactif et priorisé dans ces affectations des missions à réaliser.
La capacité réelle de l’activité expédition s’évalue à partir des unités d’œuvre qui concernent cette
activité.
Le formateur présente aux stagiaires les productivités devant être déterminées dans le cadre de cette
activité et en rappelant différentes interprétations possibles :
Exemple :
- productivité horaire d’un cariste en fonction d’un type de véhicule à charger.
Mais 30 palettes chargées en 1 véhicule ou en 4 véhicules ; le temps sera bien différent en considérant
les temps de vérifications et de mise à quai, de remise des documents, …
Le formateur indique que l’analyse SMB sera employée dans ce module afin de déterminer ces
productivité et demande aux stagiaires de lister les unités d’œuvre couramment repérées dans l’activité
expédition et qui seraient utilisées Voir guide module 8 et 10
Le budget transport :
Il est du ressort du responsable transport, généralement il est déterminé par un % du chiffre d’affaire
réalisé.
Elle constitue des temps fixes qu’il convient de limiter, voire de supprimer.
Exemples de temps fixes :
- vérification d’une palette
- remise de document
- accueil d’un chauffeur,
…
Ceci permet la mise en place d’un planning des expéditions qui détermine la charge de travail.
Comme toute activité, il existe des goulet d’étranglement tels que le nombre de quais disponibles, la
capacité de la préparation de commandes à livrer à temps les commandes devant être chargées, retard
d’un véhicule devant être chargé, ….
Aussi la charge de travail pourra être très fluctuante dans une même journée.
Le plan transport
Défini par le responsable transport, il identifie en avance :
Ces départs ordonnanceront la préparation des commandes et l’expédition qui devront respecter ces
heures de départ pour assurer les livraisons à temps.
Le plan transport est nécessaire pour que le service expédition puisse envisager de minimiser le coût
global de transport tout en fluidifiant au mieux les opérations d’expédition en évitant la création de goulet
d’étranglement dans cette activité.
Généralités :
La qualité du service rendu : la clientèle sera sensible à la présentation des documents d’expédition et
de transport. Un plan de chargement bien pensé fera également gagner de précieuses minutes lors du
déchargement aux quais de réception.
La ponctualité des livraisons : il est profitable pour le client de pouvoir programmer ses réceptions de
marchandises avec certitude tant au point de vue de l’organisation de son travail que de la gestion de ses
stocks et de sa trésorerie.
Pour des marchandises disponibles, les priorités de chargement sont les suivantes :
- priorité 1 : chargement des véhicules avec rdv et à l’heure, avec la marchandise prête.
- priorité 2 : chargement des véhicules sans rdv, avec la marchandise prête
- priorité 3 : chargement des véhicules avec rdv, n’ayant pas respectés l’horaire de rdv, avec la
marchandise prête.
Comme vu dans la partie présentant les opérations, la préparation est essentielle afin de n’occuper les
quais que pendant un temps limité qui est celui nécessaire au chargement
Ainsi, les opérations d’étiquetage, de contrôle, de comptage, de préparation du chargement, devront être
anticipées en rapport aux opérations de chargement.
De la même façon, les bons de livraison devront être prêts pour leur remise au chauffeur, une fois le
chargement terminé.
éviter les attentes prolongées des véhicules devant effectuer le transport des marchandises,
respecter les délais fixés par le service commercial avec le client,
évacuer le plus rapidement possible les marchandises en attente de départ (pour éviter la perte
de place),
minimiser les coûts d’exploitation du service,
assurer un maximum de sécurité au personnel circulant sur les quais ou aires d’expédition,
utiliser au mieux les engins de manutention.
Un service expédition présente généralement une charge de travail connue : nombres de véhicules, de
palettes, à charger par jour. Exemple :
1- Chaque jour, le lancement d’une vague de commandes va générer des envois de faible volume
(quelques colis, une palette, …) expédiées en mode « messagerie ». Le volume global est faiblement
fluctuant.
Cette charge est prévisible car quotidienne et de plus, à des heures très similaires car rythmée par le
respect du plan transport.
Cette charge est prévisible également « du jour au lendemain ». Effectivement les activités
communiquent entre-elles et l’activité préparation de commandes ne manque pas de prévenir son client,
(=l’expédition) en cas d’hausse significative de l’activité prévue.
- Les capacités restantes (caristes + engins disponibles) interviennent en priorité afin de préparer les
chargements qui seront effectués. Ces capacités résiduelles viennent également en appoint aux
premières, lorsque celles-ci ne suffisent plus. Exemple : un véhicule en retard qui doit être chargé en
urgence, une vérification urgente de marchandise attendue pour clôturer un chargement, …
Elles se réalisent à l’aide des productivités connues pour les opérations concernées et des moyens
disponibles.
Il est indispensable que le chef d’équipe par avance connaisse les niveaux de disponibilités de ses
ressources humaines et matérielles afin de pouvoir réaliser une planification et une affectation cohérente.
Attention particulièrement aux absences programmées des collaborateurs : congés, maladie, …
Il convient d’être particulièrement vigilant aux conditions de travail qui doivent permettre l’obtention des
productivités attendues.
La planification doit être accompagnée d’une surveillance de l’ensemble des moyens d’exploitation de
cette activité.