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DE GESTION FINANCIERE
Classe : Licence 3 COMPTABILITE et LOGISTIQUE
Par :
Les pré-requis
Le contenu
Chapitre 1 : Introduction et généralités sur la gestion financière
Chapitre 2 : La gestion du BFR normatif
Chapitre 3 : Les critères de choix des investissements en avenir certain
Chapitre 4 : Les critères de choix des investissements en avenir incertain
Chapitre 5 : Le choix des modes de financement
Chapitre 6: Le plan de financement
Et
En partant du fait que l’entreprise est une entité économique combinant les facteurs de
production (capital, travail, matières premières) dans le but de produire des biens et services destinés
à être vendus sur un marché solvable, le financement peut être défini comme lui permettant de
disposer des ressources qui lui sont nécessaires sur le plan pécuniaire. Ce financement conditionne
la survie de l’entreprise.
Le financement de l’entreprise dépend à la base de sa forme, car il existe plus de 500
milles d’entreprises en Côte d’ivoire, de sa taille car l’entreprise regroupe un individu
(entreprise artisanale) jusqu’à plusieurs milliers d’individus (entreprise multinationale).
Nous avons fait le choix d’étudier en quoi le financement de l’entreprise permet-il d’assurer
la pérennité de l’entreprise ?
Pour traiter ce thème, nous nous limiterons aux entreprises ivoiriennes en ne nous arrêtant
pas sur une forme d’entreprise en particulier mais en balayant toutes les possibilités offertes aux
entreprises quant à leurs modes de financement.
Ainsi dans une première partie nous aborderons les différents financements possibles
pour une entreprise puis, dans un deuxième temps , nous évoquerons les limites de ces
financements.
-Investissements incorporels
-Investissements financiers
L’entreprise peut financer ses investissements par ses propres ressources (fonds propres)
ou par des ressources extérieures (ressources étrangères).
L’autofinancement
C’est la forme préférée de financement des entreprises, en effet, c’est la plus facile à
mettre en œuvre car il n’y a pas à obtenir l’accord des personnes extérieures à l’entreprise et
qu’elle n’entraîne pas de frais. Toutes les entreprises l’utilisent y compris les plus grandes.
L’autofinancement est le financement des investissements par les moyens propres de
l’entreprise, c’est la ressource qui provient de l’activité de l’entreprise et conservée par elle.
L’autofinancement a pour avantage d’assurer à l’entreprise son indépendance.
Autofinancement= CAF - dividendes.
Ressource interne disponible après rémunération des associés.
L’augmentation de capital
Ce mode de financement est plus rare car il est plus difficile de trouver de nouveaux
apporteurs de fonds que de puiser dans ses propres ressources.(capital risque : pour des PME
en forte croissance grâce à des innovations technologiques).
Elle permet de financer le développement de l’entreprise (investissements nouveaux) ou
en cas de perte, rétablir une situation financière saine (émission de titres, introduction en bourse),
capital risque (organisme financier).
Les fonds propres sont le plus souvent, insuffisants pour financer la totalité des
investissements. L’entreprise doit donc recourir à des sources de financement externe.
Le crédit bail
Le Besoin en Fonds de Roulement finance les besoins liés au cycle d’exploitation. Il est
issu des décalages provenant des opérations d’exploitation (achats de marchandises/ventes de
marchandises stock, vente/ paiement reçus créances
-La trésorerie
L’exploitation engendre des besoins temporaires de trésorerie. Faire face aux échéances
des règlements exige des liquidités qui ne sont pas toujours disponibles. En cas d’insuffisance,
l’entreprise doit s’en procurer à l’extérieur et des ajustements de court terme sont nécessaires.
-Le financement des besoins liés aux délais de règlements des clients
Excédent des ressources stables sur les immobilisations, il résulte de la politique financière
de l’entreprise et est destiné à couvrir le besoin de financement permanent qu’exige l’exploitation.
Il s’agit de l’octroi de délais de paiement. Les délais de règlement accordés par les fournisseurs
constituent une forme de crédit inter-entreprises qui permet le financement des stocks immobilisés
et d’une partie des délais de paiement accordés aux clients.
-Mobilisation de créances
Pour se procurer des liquidités l’entreprise qui a accordé des délais de paiements peut
mobiliser ses créances sans attendre leur échéance. Deux possibilités :
• Escompte d’effets de commerce
• L’affacturage
-Crédits de trésorerie
C’est une avance d’argent consentie par la banque pour financer des déficits de trésorerie.
Ils sont destinés à faire face aux difficultés temporaires de trésorerie :
• découvert bancaire,
• facilité de caisse
• crédits relais
• crédit de campagne
Nous savons que l’entreprise pour faire face à ses besoins de financement dispose de
multiples sources de financement néanmoins l’entreprise voit son champ de possibilités
limité par des contraintes qu’elle doit respecter pour pouvoir enfin choisir le mode de
financement le plus adéquat.
Nous verrons donc les contraintes à respecter puis les critères de choix du mode de
financement.
L’entreprise gère ses activités avec pour objectif d’assurer son équilibre financier, contrainte
permanente et impérative.
1/ La rentabilité, la solvabilité
La liquidité
L’entreprise est liquide quand les ressources dégagées par ses opérations courantes lui
fournissent les disponibilités suffisantes pour faire face à ses échéances à court terme. Avec le capital,
la trésorerie est le 2e aspect de la dimension financière de l’entreprise. C’est une contrainte dans
le sens où si l’entreprise se retrouve en situation d’incapacité de payer à l’échéance (en état de
cessation de paiement), elle risque le dépôt du bilan.
La rentabilité et la solvabilité
La solvabilité est la capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements à leur échéance.
L’entreprise est contrainte à rester solvable à contrario son image se dégradera et de plus certains
partenaires (banque fournisseurs) risquent de refuser de poursuivre leurs relations. Cela peut
conduire à réduire son activité ou pire à déposer le bilan.
Les emplois stables doivent être financés par des ressources durables (il est apprécié à partir
du bilan fonctionnel) le fonds de roulement net global est la marge de sécurité qui permet de
financer les besoins en liquidité nécessaires à la vie de l’entreprise
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La règle de l’autonomie financière
Pour faire appel aux emprunts bancaires, l’entreprise ne doit pas avoir ces dettes financières
déjà trop importantes (càd si capitaux propres / dettes financières < 1). De plus la dette financière ne
doit pas représenter plus de 3 ou 4 fois la caf (dettes fi / caf < 4).
L’entreprise doit autofinancer une partie (en général 30%) des investissements pour lesquels
elle sollicite des crédits.
Le statut juridique : par exemple seules les entreprises publiques ont accès aux titres
participatifs, seules les sociétés de capitaux peuvent émettre des obligations, des actions…
La taille : les grandes entreprises ont, évidemment, un éventail de choix beaucoup plus grand
que les petites, lesquelles par exemple ne peuvent faire appel public à l’épargne.
L’état du marché financier : D’une manière générale, si le marché financier est déprimé,
il ne favorise pas les émissions de titres et les entreprises doivent trouver des financements de
substitution.
Rappelons que l’entreprise est d’autant plus vulnérable qu’elle est soumise à une forte
dépendance ou à une forte concurrence notamment quand les marchés financiers connaissent eux-
mêmes des difficultés ce qui va produire des répercutions sur l’entreprise, qui se traduira pour elle
en difficultés pouvant être par ex, la faillite. Autre cause de difficultés, quand l’entreprise se trouve
dans la situation où elle accède difficilement aux systèmes de financement.
Au terme de ce chapitre, nous rappelons que pour se financer, quel que soit sa forme, son
importance, une entreprise a à sa disposition plusieurs moyens de financement. Reste pour elle,
de savoir, quel investissement réaliser (choisir le plus rentable selon plusieurs critères : actualisation,
délai de récupération et le TRI) et comment le financer (en comparant les coûts respectifs,
recherchant l’efficacité économique et la sécurité). C’est ce que nous avons vu en deuxième
partie, en exposant un ensemble de contraintes. Il s’agira de faire appel à l’analyse financière (le
tableau de financement, bilan fonctionnel, liquidité, solvabilité, la trésorerie nette, budget de
trésorerie). Le but étant de limiter les risques. Bien sûr que la décision d’investissement est une
décision risquée mais elle est indispensable «ne pas investir, c’est la mort lente, mal investir, c’est
la mort rapide» selon O Gelinier. De même pour limiter les effets pervers du financement, il est
nécessaire que l’entreprise ait recours à l’analyse stratégique qui permet principalement d’anticiper
et de prévoir la défaillance de l’entreprise.
En résumé :
- Une entreprise rentable peut être liquide, mais l’inverse n’est pas souvent
assuré ;
- une entreprise solvable est aussi rentable, mais l’inverse n’est pas assuré.
1- Definition
Le BFRE correspond à la part des emplois rendus nécessaires par le cycle d’exploitation
(Approvisionnement, Fabrication, distribution) qui, n’étant pas financée par des ressources
apportées par des tiers intervenant dans ce cycle, doit être couverte par des ressources extérieures
à dégager par les dirigeants.
ACTIF PASSIF
Actif circulant d’exploitation
(ACE) BFRE = ACE - PCE
Le BFRE est la différence entre l’actif circulant et le passif circulant c'est-à-dire les crédits induits
par le cycle d’exploitation.
BFRE = Actif circulant AO - Passif circulant AO
2- La variation du BFRE
Le BFRE dépend du niveau d’activité. Les postes d’actif et du passif circulant varient en fonction
du niveau d’activité c'est-à-dire du chiffre d’affaires hors taxes (CAHT).
En effet, pour accroître son activité l’entreprise va être amenée à produire plus :
- à acheter plus (incidence sur le poste fournisseur) ;
- à constituer plus de stocks (augmentation du poste stock) ;
- à vendre plus (augmentation du poste client)
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NB : Les autres éléments relatifs à l’exploitation comme la TVA, les salaires, les charges
sociales… vont être aussi influencées par l’évolution de l’activité.
1- Le champ d’application
La prévision s’applique aux entreprises dont les activités se déroulent régulièrement tout au long
de l’année : on raisonne sur 12 mois de 30 jours chacun (soit sur 360 jours).
Seuls les postes liés à l’exploitation sont pris en considération.
On admet que le montant moyen de chaque poste du BFRE est directement proportionnel au
CAHT.
Il est indispensable de fixer le niveau des besoins en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)
pour l’entreprise car il sera nécessaire de prévoir des financements pour le couvrir. Le BFRE
correspond au solde entre les actifs et les passifs circulants. Or, ce solde se modifie chaque jour.
La solution consiste à fixer un niveau structurel qui sera financé de manière stable : ce niveau sera
obtenu de manière normative.
Deux méthodes permettent d’obtenir le résultat :
- la méthode des bilans prévisionnels pour les entreprises dont l’activité est saisonnière ou
- la méthode des experts-comptables pour les entreprises dont l’activité est régulière.
Elle consiste à exprimer les postes de l’actif et du passif circulant (Activité Ordinaire) en nombre
de jours de vente hors taxe c'est-à-dire en jours de CAHT. Dès lors, les BFRE peuvent, eux même,
être évalués en jours de vente HT. C’est donc une manière de relier les BFRE au CAHT, ce qui
permet de prévoir les premiers en fonction du second.
B F R E = f(CAHT)
Pour exprimer un poste quelconque P en nombre de jours de CAHT, il suffit de diviser le montant
(W) de ce poste par le CAHT journalier.
W. 360
L’expression du poste P = jours de CAHT
CAHT
= TE . RS
Dans la méthode dite des experts comptables, l’expression d’un poste en nombre de jours de
CAHT fait intervenir deux éléments :
- Le temps d’écoulement (TE)
- Le ratio de structure (RS) ou coefficient de proportionnalité
a- Les stocks
Le TE est la durée pendant laquelle un article, une matière, un produit reste en magasin en moyenne
avant d’être utilisé ou vendu.
NB : la valeur d’un poste variant constamment, on raisonne (comme pour les autres postes en
principe) sur la base de sa valeur moyenne : (stock initial + stock final)/2
➢ Stock de marchandises
Solution:
➢ Stock d’en-cours
Coût de production des en-cours = coût d’acquisition des matières premières et fournitures liées
+ charges de production (coût de fabrication) ± variation de stock des en-cours.
Un TE de stock des en-cours égal à 15 signifie qu’il faut 15 jours au stock des en-cours pour être
transformé.
Coût de production des produits fabriqués vendus = coût d’acquisition des matières premières et
fournitures liées + charges de production ± variation de stock de produits fabriqués.
Exercice d’application 2:
Calculer les temps d’écoulement relatif aux postes de stock des matières premières et de stock de
produits fabriqués :
a- Stock de matières premières
Solution:
TE = matières premières
SM = (SI + SF)/2 = (42 500 + 33 750)/2 = 38 125
TE = (SM/CAMU) x 360 = (38 125/(159 125 + 35 000 – (33 750 – 42 500))) x 360 = 68
TE = produits fabriqués
SM = (SI + SF)/2 = (61 250 + 46 250)/2 = 53 750
TE = (SM/CPPFV) x 360 avec CPPFV = CAMU + FRAIS DE PROD – (SF – SI)
TE = (SM/CPPFV) x 360 = (53 750 / (202 875 + 577 500 – (46 250 – 61 250))) x 360 = 24,32
b- Les clients
Le TE représente le nombre de jours qu’il faut aux créances clients pour se transformer en
liquidités.
Le calcul du TE dépend des informations dont on dispose :
- Soit la durée du crédit est donnée et égale à n jours. Dans ce cas TE= n ;
- Soit la durée du crédit est donnée et est égale à n jours fin de mois. Il faut donc calculer
la durée moyenne du crédit accordé ;
- Soit la durée du crédit est à déterminer lorsqu’elle n’est pas donnée :
Exercice d’application 3 :
Calculer les temps d’écoulement relatif aux clients suivants :
Client A : règlement à 30 jours
Client B : règlement 20 jours fin du mois
Client C : règlement 10% au comptant, 40% à 30 jours et le reste à 45 jours
Client D : règlement 20% à 30 jours, 45% à 40 jours et le reste à 60 jours
Client A TE = 30 jours
Client B TE = (30 /2) + 20 = 35J ie: 15 jours pour respect de principe fiscal + 20 Jours fin du
mois. Les entreprises font les déclarations fiscales le 15 du mois au plus tard.
c- Les fournisseurs
Un TE est égale à n signifie que les dettes à court terme fournisseurs sont réglées en moyenne n
jours après leur naissance.
Le calcul du TE dépend des informations dont on dispose :
- Soit la durée du crédit est donnée et égale à n jours. Dans ce cas TE= n ;
- Soit la durée du crédit est donnée et est égale à n jours fin de mois. Il faut donc calculer
la durée moyenne du crédit accordé ;
- Soit la durée du crédit est à déterminer lorsqu’elle n’est pas donnée :
d- La TVA
- TVA sur vente (collectée ou facturée)
e- Les salaires
Le calcul du ratio de structure des différents postes de l’actif et du passif circulant (Activité
Ordinaire) se fait :
b- Les stocks
➢ Stock de marchandises
➢ Stock d’en-cours
c- Les clients
CATTC
RS = (si TVA recuperable)
CAHT
d- Les fournisseurs
e- La TVA
f- Les salaires
Salaires annuels
RS =
CAHT
POSTES TE RS
1- Stock
Stock moyen Coût d’achat de m/ses
• Marchandises x 360 vendues
Valeur d’achat de m/ses vendues
CAHT
• Matières
premières Stock moyen coût d’achat des matières 1ères
x 360 utilisées
coût d’achat des matières 1ères utilisées
• En-cours CAHT
L’entreprise peut éprouver des difficultés pour financer son BFRE. Elle va donc essayer de le
réduire en agissant sur ses composantes :
- Réduction des termes de l’actif ;
- Augmentation des termes du passif.
La SA NAKURMAN prévoit pour l’an 2018 une activité normale qui peut être résumée comme suit :
1- Durée
- Stock de marchandises : 30 jours
- Crédit accordé aux clients : 40 jours
- Crédit obtenu des fournisseurs de marchandises : 60 jours
- Crédit obtenu des fournisseurs de services : 35 jours
2- Echéance de certains règlements
- TVA : le 10 du mois
- Le salaire est réglé à la fin du mois
- Cotisation sociale : 15 du mois
3- Autres données prévisionnelles
- Achats de marchandises HT : 75 000 000
- Cotisations sociales : 10 800 000
- Autres frais (services) HT : 4 500 000
- CA HT (dont 20% réalisé à l’exportation): 150 000 000
- Salaire : 17 000 000
Travail à faire :
Introduction
Les différents types d’investissement de l’entreprise ont été présentés au chapitre premier. Nous
voulons évaluer lesdits investissements aux regards des possibilités financières de l’entreprise et
surtout de la capacité de l’investissement à produire du profit à terme.
1. Catégories d'investissements.
Selon leur impact dans la stratégie d’une entreprise, il est possible de distinguer plusieurs
catégories d’investissements :
- de remplacement, de renouvellement, de maintien du niveau d’équipement ou d’infrastructure,
- de capacité (augmenter la production), de modernisation, de productivité (réduire les coûts),
- de croissance interne (acquisitions d’immobilisations) ou externe (prises de participation),
De la même façon, selon leur nature spécifique, les investissements peuvent être :
- immatériels (recherche appliquée, recherche développement, études, formation, qualité, ...),
- matériels (équipements en machines, infrastructure, terrains, constructions, …),
- financiers (acquisitions de titres immobilisés, placements, prises de participation, …).
La capacité d’autofinancement d’exploitation est égale aux recettes nettes d’exploitation après
impôt. Elle est évaluée chaque année à partir de l’année 1 et pendant la durée de vie de
l’investissement, selon deux méthodes possibles :
Exercice d’application.
Annexe 2
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT - METHODE
SOUSTRACTIVE
Annexe 3
TABLEAU DES FLUX NETS DE TRESORERIE
a°) Principe :
le D.R.C.I. est la durée au bout de laquelle le cumul des recettes nettes d’exploitation ou flux
nets de trésorerie est égal au montant des capitaux investis. L’objectif de ce calcul est de
préserver l’équilibre financier de l’entreprise.
b°) Méthode de calcul :
• 1 ère étape : cumuler les flux de trésorerie
• 2 ème étape : rapprocher le montant de l’investissement avec le cumul des flux
• 3 ème étape : déduire la durée nécessaire pour effectuer « le retour sur
investissement »
Exemple d’application:
Soit un investissement d'un montant de 15 000 €, d'une durée de 5 ans, générant une recette nette
annuelle de 4 000 €.
Combien de temps faut-il pour réaliser le « retour sur investissement » ?
a°) Principe :
Il exprime sous la forme d’un % la part de bénéfice annuel moyen par rapport au montant de
l’investissement initial
b°) Méthode de calcul :
T.R.C. = Bénéfice annuel moyen / Montant de l’investissement
Exemple d’application :
Soit un investissement de 40 000 € sur 6 ans.
Bénéfices comptables annuels en Euros : 4 800, 4 500, 4 000, 6 500, 5 000, 4 200.
Quels sont :
• le bénéfice annuel moyen ?
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Bénéfice moyen = (4 800 + 4 500 + 4 000 + 6 500 + 5 000 + 4 200) / 6 = 4 833,33 €
• le taux de rendement comptable ?
T.R.C. = Bénéfice moyen / Montant de l'investissement = 4 833,33 / 40 000,00 =
12 % Remarque : Cette méthode simple est utilisée par les P.M.E.
1°) Principe :
Un investissement est rentable si la valeur actuelle nette des flux nets ou recettes nettes
d’exploitation est positive
a°) Méthode de calcul :
Exemple d’application:
Les flux nets de trésorerie générés par un investissement sont les suivants :
Quelle est la valeur actuelle nette de ces flux nets de trésorerie au taux d'actualisation
de 10 % ?
a°) Principe :
Il exprime le rapport entre les flux nets de trésorerie actualisés et le montant de l’investissement.
b°) Méthode de calcul :
I.P. = Flux Nets de Trésorerie actualisés / Investissement
Exemple d’application :
Soit un investissement de 1 200 K€ qui permet de dégager des flux nets de trésorerie d'un
montant de 1 648,19 K€.
Quel est l'indice de profitabilité de cet investissement ?
=> Solution : I.P. = 1 648,19 / 1 200,00 = 1,37
=> Conclusion : I.P. > 1 donc l'investissement est rentable.
1°) Principe :
Le TIR est le taux d’actualisation pour lequel :
• la somme des flux nets de trésorerie est égale au montant de l’investissement
• la valeur actuelle nette est égale à zéro (VAN
1°) Principe :
Il est analogue à celui de la méthode comptable avec en plus l’actualisation des flux nets de
trésorerie d’où plus de précision.
2°) Méthode de calcul :
• 1
ère étape : cumuler les flux de trésorerie actualisés ;
• 2
ème étape : rapprocher le montant de l’investissement avec le cumul des flux ;
• 3
ème étape : déduire la durée nécessaire pour effectuer le « retour sur investissement».
Il est parfois délicat de comparer la rentabilité économique de plusieurs projets possibles lorsque
les montants des investissements ou les durées sont différents.
TRAVAIL A FAIRE :
1°) Etudier la rentabilité respective de chaque investissement (VAN et TIR).
2°) Examiner la rentabilité d'un 3ème projet théorique I3 dont le montant C est égal au montant
de B moins l’investissement A.
3°) Conclusion.
Correction.
2°) Rentabilité d'un 3ème projet théorique I3 dont le montant C est égal au montant de B moins
l’investissement A.
3°) Conclusion :
Les trois projets d'investissement ont une VAN supérieure à 0 et un TIR supérieur au taux
d'actualisation.
On retiendra donc le projet B dont la VAN est la plus importante.
Correction.
Projet I1 (A)
VAN = -150 000 + Somme des CFa = 17 607,75 EUR
TIR =
2°) Renouvellement au cours de la 3ème année du projet I2 :
3°) Conclusion :
On retient le projet I2 sur 3 ans renouvelable car c'est celui qui procure la VAN la plus élevée.
CAS PRATIQUE.
Ces contrôles portent sur les différents budgets mis en œuvre pour les investissements en mettant
en évidence des écarts sur les délais de réalisation et sur les montants.
Tout écart sur les montants dû à des imprévus entraîne une répercussion sur le financement qui
doit être ajusté par un complément de ressource.
La rentabilité de l’investissement devra aussi être examinée après la mise en service de
l’investissement et pendant toute la période de réalisation.
La rentabilité effective sera mesurée à posteriori à l’aide des mêmes instruments que ceux utilisés
à priori lors de l’élaboration des projets d’investissement.
Une société envisage de réaliser en année 0, un investissement de 100 000 € dont 20 000 € pour
un bien n°1 non amortissable et 80 000 € pour un bien n°2.
- Durée du projet : 4 ans ;
- Amortissement linéaire sur 4 ans du bien n°2 ;
- Augmentation du B.F.R. de 9 000 € et récupération du même montant à la fin de l’année 4 ;
Annexe 1.
Annexe 2.
SOUSTRACTIVE
Annexe 3.
PROJETS A B C
60 000 -3 755 050 -50 473 150 -97 061 250
120 000 92 262 300 45 286 600 -1 043 900
160 000 156 273 650 109 539 950 62 967 450
Marché pi
60 000 0,5
120 000 0,4
160 000 0,1
Total 1
Travail
Déterminer le projet le plus intéressant en utilisant le critère de Laplace bayes
Solution
✓ Critère Laplace
Il y a trois états possibles, l’équiprobabilite est 1/3 pour tous les évènements les moyenne
donnent :
Selon le critère de Laplace-bayes le projet A est le plus intéressant
✓ Critère de rentabilité espérée
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A B C pi
60000 -3 755 050 -50 473 150 -97 061 250 0,5
120000 92 262 300 45 286 600 -1 043 900 0,4
160000 156 273 650 109 539 950 62 967 450 0,1
E(VAN) 50 654 760 3 928 860 -42 651 440
Solution
MAXIMUM VAN (A) =
MAXIMUM VAN (B) =
MAXIIMUM VAN (C) =
C’est le projet A qui est retenu
Ce critère consiste à calculer pour chaque projet une moyenne arithmétique pondérée (H) du
résultat le meilleur (M) et du résultat le moins bon (m). Les coefficients de pondération sont en α
et 1-α pour m ils sont compris entre zéro et un. On donne au coefficient α une valeur proche de
un quand le décideur est audacieux et une valeur proche de zéro quand il est prudent. Le projet
retenu est celui pour lequel H est maximal.
FORMILE ; H = aM + (1-A) m
Application
Appliquer ce critère au cas précédent
Solution
H(A) =
H(B) = H(C) =
C’est encore le projet A qui est retenu
IV. critères de Minimax regret
Application
Appliquer ce critère à l’application
Solution
Construisons la matrice des regrets
Marché 60 000
Marché 120 000
Marché 160 000
Pour ce critère c’est encore le projet A dont le regret est minimum (0) qui est retenu
Conclusion : tous les critères de décision en avenir incertain considère qu’il est souhaitable de
retenir le projet ….
En matière d’investissement l’avenir n’est pas connu mais probabilisable. L’avenir probabilisable est une
situation dans laquelle il est possible de déterminer toutes les valeurs que peut prendre le cash-flow
relatif à un exercice donné et d’affecter une probabilité déterminée à chacune de ces valeurs.
En d’autres termes, en avenir probabilisable chaque cash-flow d’un projet d’investissement est une
variable aléatoire dont on connait la loi de probabilité.
V. Le critère Esp-Variance
En avenir probabilisable il est possible de calculer l’espérance mathématique de la VAN E(VAN), ainsi
que sa variance V(VAN) ou son écart-type (VAN). Chaque cash-flow (CFi) d’un projet d’investissement
est une variable aléatoire dont on connait la loi de probabilité. Cette méthode est principalement utilisée
lorsqu’il s’agit de comparer deux projets concurrents.
1-1 – L’espérance mathématique de la VAN
Dans la réalité on simplifie le problème en ramenant tous les évènements possibles à trois hypothèses :
- Une hypothèse optimiste (demande forte)
- Une hypothèse moyenne (demande moyenne ou stable)
- Une hypothèse pessimiste (demande faible)
De façon général on a
𝑉𝐴𝑁 = ∑𝑛𝑖=1 𝐶𝐹𝑖 (1 + 𝑡)−𝑖 − 𝐼0
𝐸(𝑉𝐴𝑁) = ∑𝑛𝑖=1 𝐸(𝐶𝐹𝑖 )(1 + 𝑡)−𝑖
E (VAN) = E(CF1)(1+t)-1 + E(CF2)(1+t)-2 + E(CF3)(1+t)-3 +… + E(CFn)(1+t)-n
On démontre que :
E(CF) = ∑ 𝐶𝐹𝑖𝑗 ∗ 𝑃𝑖𝑗
i: représente le rang de l’année
j : représente le nombre d’hypothèses
HYPOTHESES ANNEE 1
RANG CFi.j Pi.j CFi.j x Pi.j
Pessimiste H1 CF1.1 P1.1 CF1.1 x P1.1
Moyenne H2 CF1.2 P1.2 CF1.2 x P1.2
Optimiste H3 CF1.3 P1.3 CF1.3 x P1.3
E (CF1)
HYPOTHESES ANNEE 1
RANG CFij2 Pij CFij2 x Pij
Pessimiste H1 CF1.12 P1.1 CF1.12x P1.1
Moyenne H2 CF1.22 P1.2 CF1.22 x P1.2
Optimiste H3 CF1.32 P1.3 CF1.32 x P1.3
V (CFi)
Propriétés
Si X et Y sont des variables aléatoires (R=0) alors V(X+Y)= V(X) + V(Y)
Si X et Y sont des variables corrélées (R=1) alors V(X+Y)= V(X) + V(Y) + 2 cov(X;Y) avec
cov(X ; Y)= E[(X-E(X)] x (Y-E(Y)]
• Methode 2
NB : On suppose que les cash-flow sont indépendants les uns des autres et que le coût du capital de 12%.
TAF : Pour chacun des projets, calculer E(VAN) et 𝜎(𝑉𝐴𝑁) . Conclure.
SOLUTION
Calcul de E(VAN) et de ꝺ(VAN)
✓ Projet A
HYPOTHESES ANNEE 1
70
Moyenne 0,4 28
85
Optimiste 0,3 25,5
E(CF1) - - 70
HYPOTHESES ANNEE 1
TOTAL 5 035
HYPOTHESES ANNEE 2
TOTAL 3 217,5
HYPOTHESES ANNEE 3
TOTAL 4 157,5
Lorsque la rentabilité d’un projet d’investissement est vérifiée, il faut définir la source de
financement la mieux appropriée.
Cette étude va permettre à l’entreprise de sélectionner le mode de financement le moins coûteux
ou le plus rentable.
L’auto financement représente le surplus monétaire dégagé par l’entreprise pendant l’exercice
donné.
AF = CAFG – Dividende
B- LE FINANCEMENT EXTERNE
1- Augmentation du capital
Pour accroitre ses fonds propres, l’entreprise peut faire appel à ses actionnaires ou à des
actionnaires nouveaux en réalisant une augmentation de capital.
2- Le crédit – bail
C’est la technique de financement d’une immobilisation par laquelle une banque ou une société
financière acquiert un bien meuble ou immeuble pour le louer à une entreprise. Cette dernière
ayant la possibilité de racheter le bien (levée d’option) pour une valeur résiduelle généralement
faible en fin de contrat.
Le traitement comptable du bien acquis en crédit-bail dépend de sa valeur.
- Lorsque le bien a une valeur importante c’est-à-dire supérieure à 5% du montant
brut total des immobilisations du preneur, il est traité comme une propriété de
l’entreprise preneur et fait l’objet d’amortissement (traitement préconisé par le
SYSCOHA).
On considère ainsi que l’acquisition est faite à partir d’un emprunt et on calcule le taux de
l’emprunt équivalent au crédit-bail à partir de l’équation suivante
Le bien ne sera pas amorti au cours du contrat chez le preneur. Seul le prix de rachat sera amorti
si l’option est levée en fin de contrat.
NB :
Une caution (dépôt de garantie) peut être exigée par le bailleur au début du contrat et remboursée
à la fin avec ou sans intérêts.
Selon les clauses du contrat, les loyers peuvent être versés en début ou en fin de période.
C’est un emprunt à long terme (5 à 20 ans) contracté par une société par action, un organisme
financier, une collectivité publique (état) et le montant est divisé par fraction égale représentée
par des titres appelés obligations souscrit par des prêteurs différents.
Ce sont des ressources financières contractées auprès des banques afin de couvrir les besoins de
financement durables de l’entreprise. Il peut être remboursé par amortissements constants, par
annuités constantes ou in fine
C’est-à-dire, en bloc à la fin du contrat.
Le remboursement peut se faire aussi avec différé. Dans ce cas seuls les intérêts sont payés avant
le début du remboursement. Il est possible aussi que les intérêts et le remboursement soient
différés.
C’est un capital mis à la disposition de l’entreprise par la banque pour financer un investissement.
Il se caractérise par :
- son montant (de l’ordre de 70% du projet)
- sa durée (correspond à la durée de vie de l’investissement).
- Son taux (variable ou fixe).
- Les garanties exigées.
Le choix des modes se fera en tenant compte des coûts et des économies d’impôt lié à chaque
source de financement. Les différents flux seront actualisés au taux de rentabilité des capitaux
propres. Ensuite l’entreprise va sélectionner le mode de financement qui entraîne les
décaissements réels les plus faibles.
Application
La SA LE BONHEUR veut financer un investissement de 4.000.000 amortissable
Sur 5 ans en linéaire. Dans les conditions suivantes :
1°/ 4.000.000 sur fonds propres
2°/ 1.000.000 sur fonds propres et 3.000.000 par emprunt à 14% l’an
remboursable en 5 annuités constantes.
3°/ crédit-bail : versement de 5 loyers de 1.400.000 chacun à terme échu
Travail à faire :
Sélectionner le meilleur mode de financement proposé sachant que le taux de rentabilité des
capitaux est de 15%.
Résolution
Résolution 1 : fond propres = 4 000 000 ( 4 000 000 / 5 = 800 000); impôt = 25% des
encaissements; soit le montant 800 000 x 25% = 200 000
ELEMENT 0 1 2 3 4 5
Encaissements (800 000) (800 000) (800 000) (800 000) (800 000)
Eco d’impôt sur amort. = 200 000 = 200 000 = 200 000 = 200 000 = 200 000
Décaissements
Fond propres 4 000 000
CFN -4 000 000 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000
Décaissement reel = -4 000 000 – (5x200 000) = -3 000 000. Nous avons décaissé 3 000 000
𝑡
Annuités (a) = 𝑎 = 𝑣0 × 1−(1+𝑡)−𝑛 avec n = 5 (5 annuités constantes)
Amortissement = annuités - intérêts
CAPITAL CAPITAL
ANNEE INTERET AMORTISSEMENTS ANNUITES
DEBUT FIN
1 3 000 000 420 000 453 850,64 873 850, 64
2 873 850, 64
3 873 850, 64
4 873 850, 64
5 873 850, 64
25%
Année Capital début Intérêts Eco d'impôt Amortissements Annuités Capital Fin
1 3 000 000 420 000 105 000 453 851 873850,64 2 546 149,36
2 2 546 149,36 356 461 89 115 517 390 873850,64 2 028 759,63
3 2 028 759,63 284 026 71 007 589 824 873850,64 1 438 935,34
4 1 438 935,34 201 451 50 363 672 400 873850,64 766 535,65
5 766 535,65 107 315 26 829 766 536 873850,64 0,00
Financement par fonds propres = 1 000 000 (1 000 000 / 5 = 200 000)
impôt 25% sur 200 000 = 50 000
Emprunts = 3 000 000
ELEMENT 0 1 2 3 4 5
Encaissements
• Eco impôt / DAA 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000
• Eco impôt / CF 105 000 89 115 71 007 50 363 26 829
• Emprunt 3 000 000
TOTAL 3 000 000 155 000 139 115 121 007 100 363 76 829
Décaissements
• Coût d’acquisition du bien 4 000 000
• Annuité 873850,64 873850,64 873850,64 873850,64 873850,64
Total encaissement = 592 314 (155 000 + 139 115 + 121 007 + 100 363 + 76 829)
Total décaissement = 4 369 253,2 (= Somme de 873850,64x5)
ELEMENT 0 1 2 3 4 5
Encaissements
Eco / loyers 350 000 350 000 350 000 350 000 350 000
Décaissements
Loyers 1 400 000 1 400 000 1 400 000 1 400 000 1 400 000
CFN -1 050 000 -1 050 000 -1 050 000 -1 050 000 -1 050 000
Décaissement Réel = somme des 1 050 000 sur 5 ans = 5 250 000
ELEMENT 1 2 3
Mode Fonds propres Emprunt + fonds Crédit-bail
DR 3 000 000 3 776 939,2 5 250 000
Rang 1 2 3
Dans un premier temps, l’entreprise va actualiser les flux de liquidité supplémentaires généré par
le projet. Dans un deuxième temps, elle choisira le mode de financement le plus rentable c'est-à-
dire celui qui génère les ressources les plus grandes.
Travail à faire :
Sélectionner le meilleur mode de financement par le raisonnement global.
Eléments 0 1 2 3 4 5
Recettes
Charges décaissables
Amortissement
RAI
IBIC
Résultat net
Amortissement
Cash flow
Investissement
CF net.
Eléments 0 1 2 3 4 5
Recettes
Charges décaissable
Amortissement
Intérêt
RAI
IBIC
Résultat net
Amortissement
CAFG
Emprunt
Décaissable
Amortissement
Investissement
CFN
t actualisé
CF actualize
Σ CF actualisé
VAN =
Solution 3 : Crédit-bail
ELEMENTS 0 1 2 3 4 5
Recettes
Charges
Loyer
RAI
IBIC
Résultat Net
Décaissement
CFN
VAN =
ELEMENTS 1 2 4
Mode Auto financement Fonds propres+emprunt Crédit bail
VAN
Rang
I- DEFINITION
Une fois l’investissement jugé rentable, le mode de financement jugé approprié, le plan de
financement est conçu pour apprécier si les ressources de financement (fond propres, emprunt
crédit-bail etc…) sont suffisantes pour réaliser le profit.
Un plan de financement est un document prévisionnel, pluriannuel établis sur 3 à 5 ans et qui
permet de faire ressortir :
Les ressources durables dont dispose l’entreprise et les emplois stables auxquels elle doit faire
face.
II permet de chercher l’égalité entre les emplois et les ressources. En cas d’inégalité, il est souvent
nécessaire :
- D’abandonner un projet peu important et trop coûteux,
- De rechercher des sources de financement supplémentaires,
- De rechercher des emplois aux ressources excédentaires.
Le plan de financement est aussi un document nécessaire pour l’obtention d’un crédit.
Pour les entreprises concernées, le plan de financement prévisionnel est établi annuellement, au
plus tard quatre mois après le début de l'exercice, en même temps que le compte de résultat
prévisionnel. A ce document doit être joint un rapport écrit
Selon l’O.E.C., le plan de financement permet une réflexion sur la rentabilité optimale et
l'équilibre financier d'une entreprise, en particulier en ce qui concerne :
• la définition des moyens d'exploitation à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs de
production et qui sont retenus au moindre coût, c'est à dire nécessitant le moins de capitaux
possibles ;
• les moyens de financement nécessaires qui soient à la fois les plus adaptés et les moins coûteux
pour dégager le meilleur taux de rentabilité.
2. Fournir des bases de négociation avec les partenaires financiers. C'est un élément de
justification de l'utilisation des fonds demandés. Mais surtout, l'élaboration d'un plan de
financement est une condition préalable imposée par les établissements de crédit.
3. Prévenir les difficultés financières. Ce rôle a notamment été officialisé par la loi relative à la
prévention et au redressement des entreprises en difficulté.
TOURE ABOUBAKAR « Cours de Gestion Financière », IUA 2019-2020 Page 50
IV- La construction du plan de financement
III- STRICTURE
Le plan de financement se présente de façon suivante :
ELEMENTS 1 2 …12
Ressources
Capacité auto financement global
(C.A.F.G)
Cession d’Elément d’actif
(prix de cession)
Augmentation de capital et subvention
Nouvelles dettes financières
Diminution du BFE.
Σ Ressource (A)
Emplois
Distribution de dividendes
Acquisition d’immobilisation
- Incorporelles
- Corporelles
- Financières
Réduction de capital
Remboursement de dettes financières
Augmentation du BFE
Charges à répartir sur plusieurs exercices
Σ Emplois (B)
1° Ecart (trésorerie de la période) A-B
2) Trésorerie initial
Ecart cumulé
1) = 1 + 2
Ce tableau conçu est une ébauche de plan de financement car provisoire.
Un plan de financement définitif sera ensuite établit et dans lequel tous les problèmes de déficit
de trésorerie seront résolus. Toutefois rappelons qu’il n’existe pas de présentation officielle du
plan de financement.
Stagiaire à la SA DAF, votre directeur financier vous soumet un dossier, en vue de l’établissement
d’un plan de financement.
Acquisition d’un matériel à haute technologie pour un montant de 42.000.000 payable par 50%
au comptant, le reste en deux fois à partir de N+1.
Le matériel permettra d’augmenter le besoin en fond de roulement de 5 200.000 en N
2.000.000 en N+1 et 2 500.000 en N+2 et ne serait pas récupéré à la fin du plan.
Le matériel serait financé par un emprunt de 15.000.000 au taux de 5,5% remboursable sur 4ans
par annuité constantes. La première annuité étant remboursée après un an.
La capacité d’auto financement serait de 11.000.000 en N et augmenterait de 10% chaque année.
Le relevé reçu de la banque affiche un solde créditeur de 5.000.000.
Une augmentation de capital pourrait être envisagée après élaboration du plan de financement.
Travail à faire :
1- Présenter le plan de financement de N à N+3.
2- Déterminer le montant de l’augmentation du capital à envisager (montant à arrondir aux
millions de F le plus proche).
3- Déterminer l’incidence de cette mesure sur la trésorerie de l’entreprise sachant que capital
sera libéré de moitié à la première année et d’un quart les années suivantes.
1- Calcul des TE
- stock de marchandises TE = 30
- client TE = 40
- fournisseurs de marchandises TE = 60
- fournisseurs de services TE = 35
- TVA à payer TE = (30 + 10 + 10)/2 = 25
- Salaires TE = (30 + 0 + 0)/2 = 15
- Cotisations sociales TE = (30 + 15 + 15)/2 = 30
2- Ratios de structure
- client Rs = ((150 000 000 x 0,8 x 1,18) + (150 000 000 x 0,2)/150 000 000) = 1,144
- TVA à payer
TVA/vente = 150 00 000 x 0,8 x 0,18 = 21 600 000
TVA/achat = (75 000 000 + 4 500 000) x0,18 = 14 310 000
TVA à payer = TVA/vente - TVA/achat = 7 290 000
Rs = 7 290 000/150 000 000 = 0,0486
- Salaires
Rs = 17 000 000/150 000 000 = 0,113
- Cotisations sociales
Rs = 10 800 000/150 000 000 = 0,072
NB:
Frais de personnel = Salaire net + charges sociales salariales + charges sociales patronales
Salaire brut
TE = change = 60 Rs = 1,144
TE x Rs = 60 x 1,144 =68,64 BFRE de 68,64 – 45,76 = 22,88
• Fournisseurs de marchandises
TE = 0 Rs = 0 BFRE de 1,225
• TVA à payer
Rs = ((150 000 000 x 0,8 x 0,18) – ((80 000 000 + 5 000 000) x 0,18)/150 000 000 = 0,042
TE x Rs = 25 x 0,042 = 1,05 BFRE de 1,215 – 1,05 = 0,165
BFRE 2014 = BFRE 2013 + Δ = 19,065 + (8,85 + 22,88 - 2,34 + 1,225 + 0,165) = 49,845