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Plan

• Chap I: Généralités sur le Rayonnement solaire

• Chap II: Les capteurs solaires plan

• Chap III: Machines Trithermes – Absorption liquide


Adsorption solide – Gaz

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire
I.1 Introduction

I.1.1 Le contexte
- L’augmentation brutale du prix du pétrole survenue en 1973
- S’intéresser à des sources d’énergie renouvelables au premier rand
desquelles se trouve l’énergie solaire.
- Les principales caractéristiques de l’énergie solaire ayant suscité
l’intérêt qu’on lui a apporté à l’époque étaient :
- sa gratuité, sa disponibilité sur une grande partie du globe terrestre et
l’absence de risques d’épuisement connu par les sources d’énergie
fossile.
On s’est vite rendu compte que l’énergie solaire n’est pas tout à fait gratuite :
son utilisation nécessite un investissement de départ souvent plus lourd que
pour les sources d’énergie conventionnelles.

Toute fois, sans être totalement gratuite, l’énergie solaire présente des coûts
de fonctionnement réduits et offre dans certains cas une alternative
économiquement rentable par rapport aux sources d’énergie
conventionnelles.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire
I.1.2 Aperçu de la ressource
Le soleil: sphère gazeuse composée presque totalement d’hydrogène.
DS  1 391 000 km (100 fois celui de la terre),
M  2. 1027 tonnes.
S

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

À ~88km d’altitude (thermosphère)

• Les rayons  (gamma) et X sont en


grande partie éliminés du spectre solaire
• Les rayons uv sont aussi éliminés en
partie
• Vents solaires – rayons cosmiques aussi
absorbés
• Absorption à l’intérieur de l’ionosphère
– 80 à 400 km

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

L’ionosphère – processus
d’ionisation

• Absorption par les atomes et des


molécules d’oxygène (O, O2) et d’azote
(N, N2)
• Chaque atome qui absorbe les rayons 
(gamma), X, uv et vents solaires libère un
électron
– devient un ion de charge électrique
positive
– propagation de courants électriques
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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

L’ionosphère – suite

• Nabsorption de rayons solairesN+ + e-


• Oabsorption de rayons solairesO+ +
e-
• N2absorption de rayons solaires2N+ +
2e-
• O2absorption de rayons solaires2O+ +
2e-

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

La couche d’ozone (O3) : ~15 à 50km


(stratosphère)

• abondance d’O3 – oxygène triatomique


• absorption d’une bonne partie des rayons
uv (0.10 à 0.40 um)
– empêche les rayons uv dangereux (uv-C et
uv-B) à atteindre la surface

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

La couche d’ozone – Suite


Formation d’ozone (O3)
• Rayons uv de 0.12 à 0.20 um  O2  O + O
• O + O 2  O3
– absorption presque complète des rayons 0.12
à 0.20 um (uv-C)
– protection contre les rayons uv hasardeux
(uv-C)

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

La couche d’ozone – Suite


Destruction d’ozone (O3)

• Rayons uv de 0.20 à 0.32 um  O3  O2 + O


• Substances (chlore, brome…) en très faibles
concentrations aussi impliquées
– absorption presque complète de uv- C
(0.20 à 0.28 um)
– absorption partielle de uv-B (0.28 à 0.32
um)

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

La couche d’ozone – Suite

• Formation et destruction de O3
– processus simultanés
– élimination de rayons uv dommageables

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Formation et destruction naturelles de l’ozone
Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

L’amincissement de la couche d’ozone

–problème récent
–activités anthropiques
–émissions de CFC’s dans
l’atmosphère

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

- Fusion thermonucléaire
- Conversion de masse en énergie (E=mc2)
- Condition qui a déjà durée  5 milliards
d’années
- Réserve pour une autre 5 milliards d’années
- Température près de la surface  6000o K
Toute l’énergie provient de réactions thermo – nucléaires. Chaque seconde
564x106 tonnes d’H2 en 560x106 d’Hélium, la différence de 4 millions de
tonnes est dissipée sous forme d’énergie (E=mc2)
Énergie totale de 36x1022 kW.
La Terre étant à une distance de 150x106 km du soleil, elle reçoit une
énergie de 1.8x1017 W.
La valeur du flux de rayonnement solaire E reçu par unité de surface
perpendiculaire aux rayons solaires placée à la limite supérieure de
l’atmosphère terrestre (soit à environ 80 km d’altitude) varie au cours de
l’année avec la distance Terre/Soleil.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Sa valeur moyenne E0 est appelée la constante solaire.


elle vaut

E0=1353 W.m-2 a Ts = 5777 k


En première approximation, on peut calculer la valeur de E en fonction du
numéro du jour j de l’année par :

E  E0[1  0,033 cos(0,984 j )] (1)

On trouvera sur la figure 2.1 la répartition spectrale du rayonnement solaire


hors atmosphère et au sol.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Figure 2.1 :

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire
La partie du spectre électromagnétique solaire comprise entre 2x10-3 um
et 3x103 um couvre les principales longueurs d’onde qui influencent le
climat de la terre

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

98% du rayonnement solaire est émis dans  0,4 μm.

En première approximation, le rayonnement solaire peut être assimilé au


rayonnement d’un corps noir à T= 5777K.

2.2 Aspects géométriques


Nous allons nous intéresser ici aux aspects géométriques du
rayonnement solaire reçu par la terre dans le but ultérieur de calculer le
flux reçu par un plan incliné à la surface de la terre et orienté dans une
direction fixée.
Mouvement de la Terre, Mouvement apparent du Soleil, Heures et temps

La connaissance de ce flux est à la base du dimensionnement de tout


système solaire.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Mouvement de la Terre
La trajectoire de la Terre autour du Soleil est une ellipse dont le soleil est
l’un des foyers.

Le plan de cette ellipse est appelé l’écliptique.

L’excentricité de cette ellipse est faible ce qui fait que la distance Terre/
Soleil ne varie que de ± 1,7% par rapport à la distance moyenne qui est
de 149 675x106 km.

La Terre tourne également sur elle-même autour d’un axe appelé l’axe
des pôles.

Le plan perpendiculaire à l’axe des pôles et passant par le centre de la


Terre est appelé l’équateur. L’axe des pôles n’est pas perpendiculaire à
l’écliptique :
l’équateur et l’écliptique font entre eux un angle appelé inclinaison et qui
vaut 23°27’. Les mouvements de la Terre autour de son axe et autour du
Soleil sont schématisés sur la figure 2.2.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Figure 2.2 : Mouvements de la terre autour du soleil

On appelle déclinaison δ l’angle formé par la direction du Soleil et le plan


équatorial.
Elle varie entre -23°45’ et +23°45’. Elle est nulle aux équinoxes (21 Mars et
21 Septembre), maximale au solstice d’été (21 Juin) et minimale au solstice
d’hiver (21 décembre).

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

La valeur de la déclinaison peut être calculée par la relation :

  23,45 sin[ 0,980( j  284)] (2)

j est le numéro du jour de l’année

Mouvement apparent du Soleil


Le mouvement apparent du Soleil vu par un observateur fixe en un
point de latitude L au nord de l’équateur est représenté sur la figure 2.3

Au midi solaire, l’angle que fait la direction du Soleil avec la verticale du


lieu est égal à (L- δ)

Exemple : Calculer l’angle fait par la direction du Soleil avec la verticale au midi
solaire à Ouagadougou le 27 Mai. La latitude de Ouagadougou est L=12,45°N.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Le Soleil est repéré par de deux angles :


- l’azimut a : c’est l’angle que fait la direction de la projection du
Soleil sur le plan horizontal avec la direction Sud, cet angle étant orienté
positivement vers l’Ouest.

- La hauteur h : c’est l’angle fait que la direction du Soleil avec sa


projection sur un plan horizontal.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Expressions littérales des coordonnées du soleil

On définit le jour comme le temps mis par la Terre


pour effectuer un tour sur elle-même. Un jour a été divisé
en 24h et on a défini l’heure solaire TS en fixant TS=12h
lorsque la hauteur du Soleil est maximale (zénith).

On définit également l’angle horaire par :

  15(TS  12) (3)

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

La hauteur h du Soleil peut alors se déduire de la relation :

sin( h)  sin( L) sin(  )  cos( L) cos( ) cos( ) (4)

Et l’azimut a par la relation :

cos( ) sin(  )
sin( a)  (5)
cos( h)

Les diagrammes solaires seront utilisés pour la détermination


rapide en un lieu de latitude L donnée, des valeurs de a et h
pour chaque heure (solaire) de la journée et chaque mois de
l’année.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Heures et temps
Durée du jour
Le module de l’angle horaire au lever du Soleil s’obtient
en écrivant
sin(h)=0

dans la formule (4), ce qui conduit à :

cos(l )   tan( L) tan(  ) (6)

L’heure solaire au lever du Soleil a donc pour valeur :


l
( TS )l  12 
15 (7)

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Relation entre temps légal et temps solaire

TS: Temps instantané du soleil sur sa trajectoire


Les relations se rapportant au mouvement du Soleil utilisent TS

TL Temps légal : c’est l’heure des montres du lieu considéré.


Il est généralement différent de TS

Temps civil TCF : C’est le temps du fuseau horaire d’un pays


donné
La différence (fixée par chaque pays) entre l’heure légale TL
et l’heure civile TCF est :
C  TL  TCF (8)

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Temps universel TU : temps solaire du méridien de Greenwich


L’heure civile du fuseau horaire est égale au temps universel
TU augmenté de la valeur du décalage horaire que l’on
trouvera sur la figure suivante.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Exemple
L’heure civile à Rio Dijanero est (d’après la figure )
TCF= TU – 3heures

Équation de Temps:
La variation de la vitesse de la Terre sur sa trajectoire autour
du Soleil qui introduit un terme correctif appelé équation du
temps et noté ET (en mn)

0.000  0.4797 cos( ' j )  3.2265 cos( 2 ' j )  0.0903 cos(3 ' j )
ET   
  7 .3509 sin(  ' j )  9.3912 sin( 2 ' j )  0.3361sin( 3 ' j ) 

Avec : ' 0.984


La valeur maximale de ET est de l’ordre de 16mn
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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

On trouvera les variations annuelles de la déclinaison et de


l’équation du temps sur la figure suivante :

Figure 2.6 : Equation du temps et ET et déclinaison  en fonction du jour de l’année

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Finalement le temps solaire TS se calcule par :


(lref  l )
TS  TL  C  ET 
15

l - lref différence de longitude entre le lieu considéré et


le lieu servant de référence au temps légal (en général
le centre du fuseau)

Exemple :
Calculer la hauteur du Soleil et l’azimut lorsqu’il est 10h30 le 20
Février à Bordeaux. La latitude est L=44,5°N et la longitude est l=0,34°O
La différence (TL – TU) est égale à 1h en France en Février

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Durée et taux d’ensoleillement


Durée d’ensoleillement

Le ciel peut être plus au moins couvert de nuages au


cours d’une journée. Ceux – ci occultent le Soleil, totalement
ou partiellement, empêchant ainsi le rayonnement d’atteindre
directement le sol. On dit que la nébulosité est plus au moins
importante selon qu’il y a beaucoup ou peut de nuage.

On appelle durée effective d’ensoleillement ou insolation


SS le temps pendant lequel, au cours d’une journée, le
rayonnement solaire direct a atteint le sol du lieu considéré. On
appelle rayonnement direct le rayonnement qui atteint la
surface de la Terre sans avoir subit de déviation depuis son
émission par le Soleil.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Taux d’ensoleillement

 Soit SS0 la durée maximale d’ensoleillement

 On appelle taux d’ensoleillement ou taux d’insolation le


rapport entre la durée effective et la durée maximale
d’ensoleillement. Soit :
SS
 (12)
SS0

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S
Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Aspects énergétiques
L’atmosphère terrestre
Composition

L’atmosphère est constituée de plusieurs couches de


caractéristiques différentes, ce sont :

La troposphère, entre le sol et 15 km d’altitude.

La stratosphère, entre 15 et 80 km d’altitude.

 L’ionosphère entre 80 et 200 km d’altitude.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Les caractéristiques absorbantes de l’atmosphère sont


déterminées par la présence de :

 Le dioxyde CO2 (0,03%)

Vapeur d’eau : en quantité variable caractérisée par


l’épaisseur d’eau condensable qui est l’épaisseur
d’eau que l’on obtiendrait en condensant toute la
vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère

Ozone O3 situé entre 10 et 30 km d’altitude.

 Aérosols : grains de sable, poussière, fumée…

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Sur la figure suivante, on presente la répartition spectrale du


rayonnement solaire au niveau du sol terrestre avec indication des gaz
partiellement opaques qui filtrent ce rayonnement selon la longueur
d’onde

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire
Rayonnement du ciel et de l’atmosphère
Les gaz non transparents (CO2, O3, H2O) émettent vers la Terre un
rayonnement dans les principales bandes suivantes :
 vers 14.7µm pour le CO2
 entre 5 et 7µm et entre 14 et 20 pour la vapeur d’eau
 vers 9.6µm pour O3.
Ainsi que le montre la figure 2.8, il s’agit d’un rayonnement émis dans les
grandes longueurs d’onde (>3µm) contrairement au rayonnement solaire
émis dans des longueurs d’ondes inférieures à 3µm.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire
Le flux rayonné par le ciel et l’atmosphère vers la Terre peut être calculé par

W  Tciel
4
  aTa4 (13)

Où Tciel et  a sont donnés par des corrélations

Tciel  Ta  12 (14)

 a  1  0,261exp[ 7,77  104 (Ta  273) 2 ] (15)

 Tra 
 a  0,787  0,764 ln   (16)
 273 

Où : Tra température de rosé de l’air en k


Ta température de l’air en K

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

2.3.2 Rayonnement solaire au sol


2.3.2.1 Notations

 Le rayonnement direct est celui qui traverse l’atmosphère sans


subir des modifications.

 Le rayonnement diffus est la part du rayonnement solaire


diffusé par les particules solides ou liquides en suspension
dans l’atmosphère. Il n’a pas de direction privilégiée.

 Le rayonnement global est la somme du rayonnement direct et


diffus.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Les notations utilisées pour les composantes du rayonnement solaire


sur une surface horizontale sont données dans le tableau 2.1

Irradiation Solaire Directe S G=S+D


Energie reçue pendant une
Diffuse D
certaine durée W.m-2.s
(J/m2) Globale G
Eclairement solaire Direct S* G*=S*+D*
Flux instantané W.m-2
Diffus D*
Global G*

Tableau 2.1 : Rayonnement solaire sur un plan horizontal : notations utilisées

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Le rayonnement direct reçu par une surface orientée en


permanence vers le soleil sous incidence normale est désigné par :

I l’énergie reçue (irradiation) en W.m-2.s

I* le flux reçu (éclairement) en W.m-2

Nous avons la relation :


S*=I*sin(h) (17)

S*

)h
Surface horizontale

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

2.3.2.2 Rayonnement direct:

Flux atteignant directement une paroi exposée. Il dépend de

 L’angle d’incidence du rayonnement (angle d’exposition de la paroi)


Fonction de :
 Inclinaison et orientation de la paroi

Le rayonnement directe est la composante la plus importante par temps clair


(~75% du flux global)

Eclairement direct S*

L’éclairement solaire direct S* sur un plan horizontal peut être déterminé de


plusieurs manières en fonction des données disponibles :

 Par mesure de G* et D*, on en déduit S* = G* - D*.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

 A partir de la mesure des irradiations journalières globales G et


diffuse D sur un plan horizontal, on en déduit S = G – D et S* par la
fonction de répartition suivante :

 cos(  )  cos(  l )
a  b cos(  )
(18)
S*  S
24 l
sin(  l )  cos(  l )
180
a  0 ,409  0 ,502 sin(  l  60 )
b  0 ,661  0 ,477 sin(  l  60 )

 A partir de la mesure de l’irradiation journalière globale G, on


évalue l’irradiation journalière diffuse par la corrélation de Pereira et
Rabl :

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

D  0 ,99G K T  0 ,17
D  ( 1,188  2 ,272 K T  9 ,473 K T2  21,865 K T3  14 ,648 K T4 )G 0 ,17  K T  0 ,75
D  ( 0 ,54 K T  0 ,632 )G 0 ,75  K T  0 ,80
D  0 ,2G K T  0 ,80
(19), (20)
G
Où KT 
G0

G0 étant l’irradiation journalière sur un plan horizontal placé au-dessus de


l’atmosphère calculable par :

 l
G0  3 ,79  10 cos( L ) cos(  )[sin(  l ) 
4
cos(  l )] (21)
180
Où ωl est en dégré et G0 en kJ.m-2

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

On calcule ensuite S = G – D et on est ramené au cas précédent

 A partir de la connaissance de la moyenne mensuelle de


l’irradiation globale journalière G , on calcule l’irradiation diffuse
journalière moyenne D par la corrélation de
 Pereira et Rabl :
D  0 ,775  0 ,00606 (  l  90  )  [ 0 ,505  0 ,00455(  l  90  )] cos( 115 K T  103 ) G (22)

Et on est ramené au cas précèdent

 On ne dispose d’aucune mesure : on peut évaluer le rayonnement


direct sur un plan perpendiculaire au rayonnement solaire par la
relation :
 TL 
I*  1370 exp   (23)
 0 ,9  9 ,4 sin( h ) 

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Où TL est le facteur de trouble de Linke calculable par :

TL  2 ,4  14 ,6   0 ,4 ( 1  2  ) ln( pV ) (24)

β est le coefficient de trouble atmosphérique que l’on peut prendre égal


à:
β = 0,05 en zone rurale
β = 0,1 en zone urbaine
β = 0,2 en zone industrielle ou polluée

Pv est la pression partielle de vapeur d’eau exprimée en mmHg.


On en déduit
S* = I* sin(h)

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

2.3.2.3 Rayonnement diffus

Absorption puis réémission par la voûte céleste et les nuages. Il est


identique dans toutes les directions

Eclairement D* (W/m2)

L’éclairement solaire diffus D* sur


un plan horizontal peut être
déterminé de plusieurs manières Diffus Diffus
en fonction des données
disponibles : Direct
a. Par mesure directe. Direct
b. A partir de la mesure de
l’irradiation journalière diffuse D Réfléchi
sur un plan horizontal,
on déduit :

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

 cos(  )  cos( l )
D*  a  b cos(  ) l
D (25)
24 sin( l )  cos( l )
180

a) A partir de la mesure de l’irradiation globale G sur un plan horizontal :


on évalue D par la formule (2.22) et on est ramené au cas précédent.

b) A partir de la mesure du taux d’ensoleillement σ, on évalue G par la


formule (2.23) et on est ramené au cas précédent.

c) Par utilisation de la corrélation suivante en l’absence de toute mesure :


D*  54 ,8 sin( h ) TL  0 ,5  sin( h )  (26)

Où TL est le facteur de trouble de Linke calculable par la formule (2.24).

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Irradiation D (J/m2)

L’irradiation diffuse journalière D sur un plan horizontal peut être


déterminé de plusieurs manières en fonction des données disponibles :

α. Par mesure directe.

β. A partir de la mesure de l’irradiation globale G sur un plan horizontal :


on évalue D par la formule (2.22).

χ. A partir de la mesure du taux d’ensoleillementσ, on évalue G par la


formule (2.23) et on est ramené au cas précédent.

δ. Par intégration des valeurs de D* données par la corrélation (2.26) en


l’absence de toute donnée.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire
2.3.2.3 Rayonnement réfléchi :

Les rayonnements directs et diffus sont, en partie, réfléchis par le sol.


• La réflexion dépend de l’albédo des
nuages, aérosols…
• Albédo – capacité d’une surface (nuage,
sol) à réfléchir le rayonnement solaire
– fraction du rayonnement solaire
envoyée vers l’espace, (ciel) ou
l’atmosphère (sol)
Réflexion

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Albédo () : dépend de


• Longueur d’onde du rayonnement solaire
• Propriétés physico-chimiques de la surface
• L’angle d’incidence des rayons solaires

Il représente le
pouvoir réflecteur
Albédo – longueur d’onde
d’une surface (sol,
vitre …)
Égal à 0 pour une •  neige (n)
absorption à 100%. Égal – courtes longueurs d’onde (< 0.7 m) :
à 1 pour une réflexion à - n  0.8 à 0.9
100% – longues longueurs d’onde (>0.7 m) :
Sa valeur moyenne est – n  0.1
d’environ 0,2 pour
environnement urbain

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Albédo – angle d’incidence

• Angle de réflexion égale angle d’incidence


 Angle directe ( 90o), surface captant et réfléchissant
petite : moins de réflexion (albédo faible)
 Angle d’incidence oblique (30o), surface captant et
réfléchissant le rayonnement solaire est relativement
grande : plus de réflexion (albédo fort)
 Exemple : l’eau (  0.10 près de 90o et  0.90 près de
10o)

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Calcul de la quantité du rayonnement interceptée par


des surfaces inclinées en fonction de l’angle
d’incidence

Rayonnement direct
La quantité de rayonnement direct intercepté par une surface dépend de
l'angle d'incidence. L'angle d'incidence i est défini comme l'angle entre la
normale à une surface et une ligne colinéaires avec les rayons du soleil.
Figure 2.14 montre l'angle d'incidence pour une surface inclinée à
l'horizontale.

La composante du faisceau de rayonnement intercepté par la surface d'un


collecteur est donné par:

S*= I* cos (i) (2.11)

Lorsque I* est le faisceau de rayonnement à la surface dans la direction du


soleil : le rayonnement direct normal.

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

S, S*

W Surface inclinée

E

h
i

a
Normale à la
surface aw Plan horizontal

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Angles d'incidence de surfaces fixes

L'angle d'incidence varie selon les trois angles de base solaire, , , L,


ainsi que les deux angles qui caractérisent l'orientation de la surface 
et aw. L’angle azimut de la surface aw est défini de la même manière
que celui du soleil. solaire. Les équations les plus utiles sont résumées
ci-dessous.

Surfaces horizontales et verticales Exposées plein sud (fixe)


Pour les surfaces verticales,  = 90 °, exposée sud, aw=0 , l'angle
d'incidence est donnée par :

cos(i) = – sin()cos(L)+cos()sin(L)cos() (2.12a)

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Pour une surface horizontale, c'est-à-dire =0, l'angle d'incidence est


donnée par:

cos(i) =sin()sin(L)+cos()cos(L)cos( )(=sin h) (2.12b)

Surfaces inclinées exposées plein sud

L'angle d'incidence pour une surface inclinée face au sud est :

cos(i) =sin()sin(L-)+cos()cos(L-))cos() (2.13)

où  est l'angle d'inclinaison

Surfaces inclinées non-orientée-sud

Si on a une surface inclinée face à une direction autre que plein sud, Eq.
(2.14) suivante est utilisée pour calculer l'angle d'incidence i:

cos(i) = cos(a-aw) cos h sin +sin h cos (2.14)

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Chap I Généralités sur le Rayonnement solaire

Équation généralisée pour les surfaces planes fixes

Il est possible de trouver une équation généralisée pour couvrir tous les cas ci-dessus.
En général, l'angle d'incidence sur une surface plane fixée, on a:

cos i = sin  (sin L cos  - cos L sin  cos aw)


+ cos  cos  (cos L cos  + sin L sin  cos aw)
(15) +cos  sin  sin aw sin 

Surfaces cylindriques inclinées fixes


Dans le cas de collecteurs solaires tubulaires qui seront traités plus tard, l'expression
de l'angle d'incidence sur une surface inclinée cylindrique est d’une grande utilité.
Elle est donné par:

cos i  1  sin(   L ) cos  s coshs  cos(   L ) 1 / 2


2
(2,16)

L'axe du tube est supposé être situé dans un plan nord-sud.

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Angle d'incidence pour les surfaces mobiles

La plus part des capteurs solaires doivent se déplacer afin de maintenir au


maximum les rayons du soleil. Divers régimes de mouvement de ces
collecteurs sont utilisés.

Par exemple des collecteurs peuvent être orientés selon leurs axes est-
ouest et se déplacent dans le sens nord-sud.
En outre, certains collecteurs se déplacent en continu et d'autres se
déplacent périodiquement. Les équations d’angle d'incidence pour la
plupart de ces cas sont données ci-dessous.

Surface tournant autour d'un axe Est-Ouest


Si un collecteur suit le soleil en permanence et est monté sur un axe est-
ouest horizontal, l'angle d'incidence minimale est:

cos i = (1 – cos2 sin2)/2 (2.17)

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2.3.2.4 Calcul de la moyenne mensuelle de l’irradiation globale

La moyenne mensuelle de l’irradiation globale journalièreGg sur une


surface horizontale au sol peut être estimée à partir de la relation :

Gg SS
 ab  a  b (27)
G0 SS 0

G0 est la moyenne mensuelle de l’irradiation hors atmosphère

 est la moyenne mensuelle de la fraction d’insolation

Pour un site donné, le traitement statistique des mesures de G g et de S S


sur plusieurs années permet d’estimer les constantes a et b. Des valeurs de
a et b trouvées dans littérature sont groupés dans le tableau ci-dessous :

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Site a b

Marrakech 0.295 0.397

Casablanca 0.220 0.550

Rabat 0.170 0.660

Nice (France) 0.170 0.630

El Paso (Texax, USA) 0.540 0.200

2.3.2.5 Calcul des éclairements par ciel clair


Une méthode qui permet l’estimation l’éclairement direct transmis
par l’atmosphère a été élaborée par Hottel en 1976. Cette méthode
tient compte de la hauteur du soleil et de l’altitude du site pour une
atmosphère standard et pour différents types de climat. Le
coefficient de transmission de l’atmosphère pour le rayonnement
direct est donné par:
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I G  k 
b    a0  a1 exp  (28)
I 0 G0  sin( h ) 
a0 = 0.4237-0.008221(6-A)2 Pour une visibilité de grande
a1 = 0.5055+0.00595(6.5-A)2 portée (23km) et A étant l’altitude
du site en km
k = 0.2711+0.01858(2.5-A)2

D’autres relations sont données pour des visibilités de courtes portées


(5km)

L’éclairement direct d’une surface horizontale est donc :

S *   b I 0 sin( h ) (29)

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Pour estimer l’éclairement diffus par ciel clair d’une surface


horizontale, on peut utiliser la relation empirique de Liu et Jordan
(1960) qui donne :

D   d I 0 sin( h )
*
(30)

Avec
 d  0 .271  0 .294   b

Les calculs de S* et D* peuvent se faire pour chaque heure du


jour, en se basant sur le milieu de l’heure considérée, ce qui
permet d’obtenir les irradiations directes et diffuses horaires
d’une surface horizontale par ciel clair.

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2.3.2.5 Rayonnement solaire incident sur une surface


inclinée
Pour le calcul des performances thermiques d’un systèmes solaire, on
est souvent amené à déterminer le rayonnement solaire global incident
sur un plan incliné. Rayonnement est généralement calculé à partir des
valeurs mesurées ou estimées du rayonnement direct et diffus sur une
surface horizontale.

a) Éclairement d’un plan incliné


L’angle d’incidence  du rayonnement direct sur une surface inclinée
d’un angle  est donné précédemment. Le rapport Rb des éclairements
directs des surfaces inclinée et horizontale est un facteur purement
géométrique appelé aussi facteur d’inclinaison pour le rayonnement
direct :
S i* cos( ) cos(i )
Rb  *   (31)
S sin( h) sin( h)
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La surface inclinée reçoit un éclairement diffus qui n’â pas de direction privilégiée.
En supposant que cet éclairement est isotrope, le facteur de forme entre la surface
inclinée et le ciel est le facteur d’inclinaison pour le rayonnement diffus Rd. Il est
calculé par rapport à la surface horizontale de la façon suivante :

Di* 1  cos(  )
Rd  *  (32)
D 2
Où  est l’angle d’inclinaison et * est le flux du rayonnement
diffus sur la surface inclinée Di

En plus des éclairements direct et diffus, une surface inclinée reçoit une partie du
rayonnement solaire global réfléchi par le sol. En supposant que ce rayonnement
est lui aussi isotrope et en tenant compte du facteur de forme de la surface avec
le sol, on peut définir le facteur d’inclinaison pour le rayonnement réfléchi Rr par:

G r* 1  cos(  )
Rr  *   (33)
G 2

 est l’albédo du sol (facteur de réflexion)

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L’éclairement global incident sur une surface inclinée est donc:

Gi*  S i*  Di*  Gr
(34)
 Rb S *  Rd D *  Rr G *
b) Moyennes mensuelles des irradiations journalières d’une surface inclinée
Si les rayonnements diffus est réfléchi sont supposés isotropes, on peut définir
d’une manière analogue, les facteurs d’inclinaison moyen pour les trois
composantes du rayonnement incident sur une surface incliné, en utilisant les
moyennes sur les irradiations journalières

cos( L   ) cos( ) sin(  0 ,i )   0 ,i sin( L   ) sin(  )
S 180
Rb  i 
S 
cos( L ) cos( ) sin(  0 )   0 sin( L ) sin(  )
180

 0 ,i et 0 Sont respectivement les angles horaires du coucher du soleil sur


les plans incliné et horizontal

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Ces angles horaires sont calculés pour le jour moyen du mois. Par
exemple une surface orientée plein sud, Klein (1977) a développé
l’expression suivante :

 0 ,i  min  0 , ar cos  tg ( ).tg ( L   ) 

Les deux autres facteurs d’inclinaison gardent les mêmes expressions


grâce à l’isotropie des rayonnements diffus et réfléchi

Di 1  cos(  )
Rd  
D 2
Gr 1  cos(  )
Rr  
G 2

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