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Dr.-Ing R. Laouar
Département de Génie Mécanique
Université Larbi Tebessi Tébessa
SS 2017
Introduction
Cryogénie : (Kruos (grec) = Froid,
Genesis (grec) = Engendrer, produire)
La cryogénie se définit comme l‘ensemble
des techniques de production et d‘utilisation
des très basses températures (<120 K ) (-150°C)).
Energie Mécanique
masse Système de
masse m, de
volume V et
CHALEUR
Milieu d ’énergie
extérieur interne E
Un système thermodynamique est une portion d’espace limitée par une surface
fermée, encore appelé volume de contrôle, qui contient une certaine quantité de
Matière.
Cette surface fermée, encore appelée frontière du système peut être fixe
ou mobile. Tout ce qui est au-delà de la frontière est appelé milieu extérieur
Système isolé :
Paroi est rigide, imperméable et adiabatique: pas d’échange ni de chaleur
ni de travail avec le milieu extérieur
Système thermodynamique
Stator (fixe)
Energie thermique
Entrée Sortie
Rotor (mobile)
Energie mécanique
Système ouvert
Admission
Débit masse
(Pe, Te, re) Arbre :
production d’énergie mécanique
Echappement
Le stator Débit masse
(supposé adiabatique) (Ps < Pe, Ts < Te, rs> re)
Turbine à Gaz
Système ouvert
Fluide froid
Fluide chaud
Echangeur de chaleur
• Fonctions d’état
L'état thermodynamique d'un système est caractérisé par divers grandeurs nommées
fonction d'état.
• la pression P
• La température T
• Le volume V
• L’énergie interne U
• L’enthalpie H
• L’entropie S
variable extensive: une grandeur qui est proportionnelle à la taille du système que
cette grandeur caractérise.(exemples : énergie, volume, masse, nombre de molécules) ;
variable intensive: est une grandeur qui ne dépend pas de la quantité de matière en
présence dans le système considéré (exemples : pression, température, masse
volumique, viscosité)
• Transformation thermodynamique
Une transformation thermodynamique est l’opération au cours de laquelle l‘état
thermodynamique d‘un système se modifie en passant d‘un état initial à un état final.
Un système peut subir une seule transformation [de (1) à (2)] ou parcourir une suite
de transformations [(1) ----(2); (2) ----(3); (3) --- (4)…]
1 → 2: décompression isothermique
ΔW = W12 et ΔQ = Q12
Si n = cte. (enceinte étanche) et considérons que
le gaz est parfait, donc obéit à
pV = nRT = cte, T = cte ⇒ dT = 0 ⇒ dU = 0.
La 1ière loi donne alors δQ = −δW , donc W12 = −Q12
Dans une décompression, V2 > V1, donc Q12 est positif, donc W12 est négatif
Cette transformation permet au gaz de faire un travail sur son environnement
tout en absorbant ( à T = cte) de la chaleur en même quantité. Ici
évidemment, U2 = U1, aucun changement de l’énergie interne.
Transformation adiabatique : ΔQ = 0
Une transformation adiabatique se fait sans échange de chaleur. Le gaz est
thermiquement isolé.
Pour un gaz parfait (n=cte), La première loi peut s’écrire:
On obtient: avec :
qui est l’équation de la courbe décrivant une transformation adiabatique dans
le plan pV:
V
T
Q
n
p
Vi V f
Ti T f
• Transformations à volume constant: isochore: V = constant
Puisque V = cte, dV = 0 et alors ΔW = W12 = 0. La 1ière loi s’écrira, toujours avec
n = cte,
• On obtient alors,
Liquéfaction
Un exemple de condensation est celui de vapeurs de diiode qui se condensent
sous forme de cristaux sur des parois froides, sans passage par l'état liquide
• ΔT est proportionnelle à Q :
• T=constante
• Changement d’état de l’eau
De A à B :La température de la glace
augmente régulièrement pour
atteindre 0°C. La chaleur nécessaire
est 41,8 kJ (chaleur sensible)
En B: on a un bloc de glace de
1 kg a 0°C.
De B a C: A 0°C, la glace commence à
fondre. Le mélange liquide/solide
aura une température
rigoureusement égale à 0°C. La
chaleur apportée est de 335 kJ, c'est
de la chaleur latente (la température
reste constante).
En C :
On a 1kg d'eau entièrement liquide à
0°C.
De C à D :
La température de l'eau s'élève progressivement jusqu'à atteindre 100°C. Pour réaliser
cette augmentation de température, nous devons apporter 419 kJ. C'est de la chaleur
sensible.
En D : On a 1kg d'eau entièrement liquide à 100°C, c'est du liquide saturé.
De D à E :
A 100°C, comme nous continuons à apporter de la chaleur, l'eau se met à bouillir et la
première molécule de vapeur apparaît. C'est le début de l'évaporation. La
température reste constante pendant tout le changement d'état. Quand la dernière
goutte de liquide s'évapore, le changement d'état sera terminé, nous aurons apporté
2257 kJ de chaleur latente.
En E : Nous avons 1kg de vapeur à 100°C, c'est de la vapeur saturée.
Après E : Si on continue à chauffer la vapeur, la température continue d'augmenter
nécessitant 1,9 kJ/kg.K.
gaz parfait/gaz réel
• C’est quoi un gaz parfait (idéal)?
• PV = nRT
• Par définition il n’existe pas …
• Les molécules qui constituent un gaz parfait:
• Sont des points dans l’espace : le volume occupé par les
molécules est nul.
• N’interagissent pas, sauf par collision élastique (sans
perte d’énergie).
• Les molécules se déplacent aléatoirement.
Le gaz parfait est un bon modèle du comportement des
gaz uniquement lorsqu’ils se trouvent à des pressions de
l’ordre d’une atmosphère et à des températures plus
élevées que celle de leur point de condensation
Interaction entre les molécules
À des températures T > Tc le système est formé par une seule phase à n’importe
quelle pression.
Il est impossible de condenser un gaz à des températures supérieures à la
température critique du gaz.
Exemples de températures critiques
La température critique est parfois utilisée pour faire la distinction entre
«gaz» et «vapeur».
Une vapeur est la phase gazeuse d’une substance à une température
inférieure à sa température critique, c’est-à-dire que la vapeur peut se
transformer en liquide par compression sans changement de la
température.
Un gaz est la phase gazeuse d’une substance dont la température est
supérieure à sa température critique.
Dans notre environnement, l’oxygène est un gaz et la phase gazeuse de
l’eau c’est de la vapeur d’eau.
• Détermination de l’équation d’état
• Les coefficients thermoélastiques
• L’étude expérimentale permettant d’accéder à l’équation d’état d’un fluide
réel consiste à fixer un des paramètres p, V ou T et à étudier les variations
simultanées des deux autres. Ces mesures permettent en premier lieu de
déterminer les coefficients thermoélastiques du fluide.
coefficient de dilatation thermique à pression constante (dilatation
isobare)
• Principe de réfrigérateur
La réfrigération consiste à abaisser la température d’un objet que l’on
souhaite refroidir.
Le principe général d’un réfrigérateur est d’extraire la chaleur à basse
température (dans l’enceinte de réfrigérateur) pour la rejeter à haute
température (à l’extérieur). Plus simplement, faire du froid consiste en fait
à retirer du chaud
Pour transporter la chaleur du partie froide vers la partie chaude, on
utilise généralement un fluide (fluide coloporteur ou fluide réfrigérant).
Dans le cas des très basses tempérautres en cryogénie, ce fluide peut etre
appellé fluide cryogénique.
Pour produire du froid; il existe différentes possibilités:
Dans le cas d’un Gaz Parfait, l’énergie interne ne dépendant que de la température,
on en déduit que la détente de Joule-Gay Lussac d’un gaz parfait est une détente «
isotherme » :
Expérimentalement, on mesure une légère diminution de la température
pour la quasi-totalité des gaz dans le domaine des températures
accessibles. Il en existe des exceptions : c’est le cas de l’hélium pour lequel
une DJGL se traduit par une légère augmentation de température dès lors
que TI > 200 K.
• Application au modèle de Van der Waals
• Equation d’état des gaz parfaits
• Equation d’état des gaz de Van der Waals
• la variation d’énergie interne d’un tel gaz entre un état initial (EI) et un état final (EF)
pour une transformation quelconque:
TF < TI
• Comme le coefficient a est positif et que VF > VI (détente), la température baisse au
cours de la détente de Joule-Gay Lussac d’un gaz de Van der Waals
Une DJGL permet de déterminer expérimentalement la valeur du
coefficient a du modèle de VdW pour la quasi-totalité des gaz :
Détente adiabatique
Voir le cours
Lorsque les gaz sont expansés à enthalpie constante, comme dans une
expansion J-T, on parle de détente isenthalpique.
Lorsque les gaz à haute pression sont expansés à entropie constante, on
parle de détente isentropique ou de détente adiabatique réversible.
La liquéfaction des gaz
• La liquéfaction des gaz
Historique : Joule tentait, avec la détente de Joule-
Gay Lussac, de refroidir les gaz, avec pour but ultime
de les liquéfier. La méthode s’avéra peut efficace :
l’effet était trop faible. William Thomson (lord Kelvin)
proposa à Joule de modifier son système de détente
pour lui permettre de fonctionner en régime
permanent ; il devenait possible de réinjecter en
amont de l’appareil le gaz issu de l’une des détentes,
pour lui en faire subir une autre et cumuler ainsi les
effets. Appareil de Cailletet pour liquéfaction des gazes
La liquéfaction des gaz
• Systèmes de liquéfaction des gaz
Paramètres de performance d‘un système de liquéfaction
• Il existe trois parametres pour indiquer la performance d‘un systeme de
liquefaction:
a. Le travail nécessaire par unité de masse de gaz comprime: 𝑾/ ሶ 𝒎ሶ
b. Le travail nécessaire par unité de masse de gaz liquéfié: 𝑾/ ሶ 𝒎ሶ 𝒇
c. La fraction de gaz liquéfié (coefficient de liquéfaction): 𝒚 = 𝒎ሶ 𝒇 /𝒎ሶ
ሶ 𝑾ሶ
• ሶ
(𝑾/𝒎) = (𝒎ሶ ) ∙ 𝐲
𝒇
Dans tout système de liquéfaction, l‘objectif est de minimiser le travail
nécessaire et maximaliser la fraction de gaz liquéfié.
Ces paramètres étant différents pour différents gaz; la nécessité d‘un autre
paramètre de performance permettant la comparaison d‘un même système
utilisant différents fluides, s‘impose.
La liquéfaction des gaz
• Systèmes de liquéfaction des gaz
Paramètres de performance d‘un système de liquéfaction
Un tel paramètre est le FOM (figure of merit)
𝑊ሶ 𝑖 𝑊ሶ 𝑖 /𝑚ሶ 𝑓
𝐹𝑂𝑀 = = ; 0<FOM<1
𝑊ሶ 𝑊/ ሶ 𝑚ሶ 𝑓
• En appliquant le 2e principe:
La liquéfaction des gaz
• Systeme de Claude
• L’énergie est soustraite de l’écoulement du gaz en
permettant a ce dernier de fournir du travail dans
une turbine.
• La détente dans la turbine est isentropique (on
atteindrait des températures plus basses que lors
d‘une détente isenthalpique.
• Le gaz est comprimé à une pression de l‘ordre de
4MPa (40 atm) puis traverse un premier échangeur
de chaleur. Entre 60 et 80% du gaz est dévié de
l‘écoulement principal, détendu dans une turbine
puis mélangé avec le gaz retournant, à l’ entrée du
2e échangeur.
• Le gaz à liquéfié traverse les 2e et 3e échangeurs et
est finalement détendu dans une valve d‘expansion,
vers le réservoir de liquide (séparateur).
La liquéfaction des gaz
Systeme de Claude
• La vapeur froide dans le séparateur retourne vers les échangeurs pour
refroidir le gaz rentrant.
• Une valve d‘expansion reste indispensable dans le système de CLAUDE, car
la présence de beaucoup de liquide ne peut être tolérée dans la turbine,
dans un système réel.
• Dans certaines variantes du système de CLAUDE, le travail fourni par la
détente du gaz dans la turbine est utilisé pour comprimer le gaz dans le
compresseur.
• En appliquant le 1er principe à l‘ensemble (échangeurs - valve d‘expansion
- réservoir):
• 𝑚ሶ − 𝑚ሶ 𝑓 ℎ1 + 𝑚ሶ 𝑓 ℎ𝑓 + 𝑚ሶ 𝑒 ℎ3 − 𝑚ℎ
ሶ 2 + 𝑚ሶ 𝑒 ℎ𝑒 = 0
• Si on défini x comme étant la fraction de l‘écoulement total qui traverse la
𝑚ሶ 𝑒
turbine: 𝑥 = alors la fraction liquéfiée serait:
𝑚ሶ
INSTALLATIONS DE LIQUEFACTION DES GAZ INDUSTRIELS