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PROFIL BACTERIOLOGIQUE DES INFECTIONS URINAIRES CHEZ LES PATIENTS CONSULTES

A L’HOPITAL LAQUINTINIE DE DOUALA

L‘infection est la pénétration ou la contamination de l’organisme par un microorganisme


(bactérie, virus, champignon, parasite). L’infection urinaire (IU) est une infection desvoies
urinaires par un agent bactérien, viral ou parasitaire (vessie, reins). Les infections urinaires
représentent des risques pour tout âge, mais tout particulièrement chez le nourrisson, le petit
enfant, et les personnes âgées, une source fréquente des infections. Les IU revêtent une
importance particulière parce qu’elles sont responsables d’une morbidité considérable pendant
la phase aiguë de la maladie (Cohen R et al ; 2007). Une IU doit être recherchée devant une
fièvre inexpliquée. La colonisation suit le chemin inverse d’écoulement normal de l’urine, à
savoir périnée-urètre-vessie-uretère-bassinet-rein. Les trois premières étapes donnent lieu à
une IUB ou cystite, les trois dernières à une IUH ou pyélonéphrite (Bourillon A et al ; 2002).
Les IUB récidivantes concernent exclusivement les filles, ceci est dû à des raisons
anatomiques. Chez les enfants, les IU concernent surtout la cystite(IUB) et la pyélonéphrite
(IUH). L'infection du tractus urinaire est l'une des affections les plus rencontrées dans la
pratique médicale (Gobernado ; 2007). Les bactéries de nature diverses sont à l'origine de la
plupart des IU. L’IU est l’infection bactérienne qui représente la deuxième infection en
importance après les infections pulmonaires. Le sexe et l’âge sont des facteurs de risque
importants pour contracter une infection urinaire. De façon générale, toutes catégories d’âges
confondues sont vulnérables, cependant, les femmes ont plus de risque de développer une
infection urinaire et plus particulièrement les jeunes femmes sexuellement actives. L’infection
urinaire est un danger important au cours de la grossesse, ou du diabète (Kenkouop Guy,
2008). L'Examen Cytobactériologique des Urines (ECBU) est l'examen qui permet de mettre
en évidence les IU causées par les bactéries. Lorsque l'ECBU met en évidence la présence
d'une bactérie pathogène, il s'accompagne d'un antibiogramme qui permet de déterminer la
sensibilité aux antibiotiques du germe identifié.
L’infection du tractus urinaire reste un problème majeur en santé publique au Cameroun.
Tout ceci nous a poussés à nous poser la question de recherche suivante:

 QUESTION DE RECHERCHE
Quelles seraient les bactéries pathogènes responsables des infections urinaires chez les
patients consultés à l’hôpital Laquintinie de Douala ?

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 HYPOTHESE DE RECHERCHE
Les entérobactéries seraient la famille bactérienne la plus représentative dans les infections
urinaires chez les patients consultés àl’hôpital Laquintinie de Douala.

 BUT DE L’ETUDE
Contribuer à l’amélioration de la prise en charge thérapeutique des patients
souffrants d’une infection urinaire.

 OBJECTIF DE LA RECHERCHE
 Objectif général
 Etudier le profil bactériologique des infections urinaires chez les patients
consultés à l’hôpital Laquintinie de Douala
 Objectifs spécifiques
 Déterminer les facteurs favorisants ou de risques des infections urinaires
 Identifier les germes responsables des infections urinaires
 Etudier la sensibilité à certains antibiotiques des principaux familles des germes
responsables des infections urinaires.

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I. GENERALITES
1. Epidémiologie
Selon l’OMS, les IU figurent au second plan des infections bactériennes après celles des
voies respiratoires.
Dans les pays développés, la fréquence des IU varie entre 0,2 et 6%.
Aux Etats Unis, sur 55000 consultations réalisées en 4ans à la Mayoclinic, la fréquence de
l’IU dument authentifiée était de 0,2% ; alors qu’elle était de 0,3 à 5,8% chez les enfants
hospitalisés.
En France, dans une étude menée en 2007, les IU sont les causes les plus fréquentes des
infections bactériennes ou E.coli y est impliqué à 90%. La prévalence de la maladie dépend
de multiples facteurs notamment l’âge et le sexe.
Dans les pays en développement, cette fréquence varie entre 4 et 12%.
Au Maroc, dans la ville de Marrakech, une étude menée entre 2009 et 2014 montre que les
germes en causes en cas d’IU sont E.coli dans 72% des cas, suivis de Klebsiella 14% et de
Proteus mirabilis 5,8% (Abdourazak S et al ; 2010).
En RDC, les infections d’une manière générale occupent la première place dans la
mortalité avec 31,1% des cas et parmi elles, l’IU occupe la deuxième place avec une
prévalence de 6% après le paludisme 8% (Sengeyi D ; 2009).
Au Cameroun, les IU touchent environ 40 à 50% des femmes dans le décours de leur vie
et qu'un tiers des femmes fera une infection urinaire avant 24 ans. Les bactéries Escherichia
coli, Klebsiella, Pneumoniae, Proteus mirabilis) sont à l'origine de la plupart des infections
urinaires.
2. ANATOMIE DE L’APPAREIL URINAIRE
2.1. Définition de l'appareil urinaire
C'est un ensemble des organes assurant l'épuration du sang ainsi que la production et
l'élimination de l'urine, liquide contenant les déchets produits par l'organisme. L’urine
provient de la filtration du sang (Nevers ; 2018).
L’urine
L’urine est un liquide sécrétée de façon continue, élaborée par les néphrons passe
successivement du tube collecteur de Bellini (au sommet de la papille rénale) aux petits puits
aux grands calices, ensuite dans le bassinet et les uretères. Au niveau des uretères, des ondes
péristaltiques favorisent l’écoulement des urines qui descendent vers la vessie (Ramé et
Thérond ; 2007). L’urine se forme par un processus complexe comportant 3 étapes

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essentielles : - La filtration : il s’agit d’un processus passif et non sélectif au cours duquel les
liquides et les solutés sont poussés à travers une membrane par la pression hydrostatique, on
parle d’urine glomérulaire ou d’urine initiale (Ramé et Thérond ; 2007) ;
- La réabsorption tubulaire : l’eau, le glucose, les acides aminés et les ions nécessaires sont
retirés du filtrat ; ils traversent les cellules tubulaires puis entrent dans le sang capillaire
(Marieb ; 2008) ;
- La sécrétion tubulaire : les ions H + et K+, la créatinine et les médicaments sont retirés du
sang péritubulaire et sécrétés par les cellules tubulaires dans le filtrat (Marieb ; 2008).
L’urine est constituée en grande partie d’eau (95%), des matières inorganiques ( les sels
minéraux = sodium, potassium, calcium, chlore, sulfates, magnésium, phosphates sont
mesurés par l'ionogramme urinaire) et les matières organiques ( urée, acide urique, créatinine)

Tableau 01 : Les constituants anormaux de l’urine(Marieb, 2008)


Constituants Etats Causes possibles
Glucose Glucoserie Diabete sucré
Protéines (albumines) Protéinurie Hypertension artérielle,
glomérulonéphrite
Pus (globules blancs et Pyurie Infections des voies urinaires
rouges)
Erythrocytes Hématurie Saignement des voies
urinaires
Hémoglobine hémoglobinurie Anémie hémolytique
Pigments biliaires bilirubinurie Maladie du foie (hépatite)

Le système urinaire se compose de deux reins, deux voies excrétrices ou les uretères, une
vessie et un urètre. (Affane R et al, 2005).

2.2. Haut appareil urinaire


2.2.1. Les reins
Ils sont deux organes situés dans les fosses lombaires, mesurant environ 12 cm de
hauteur et 6 cm de largeur et 3 cm d’épaisseur, pour un poids d'environ 140g chez l'homme et
125g chez la femme. Les reins ont une forme d'haricot, avec un bord externe convexe et un
bord interne concave. Les deux reins sont composés d'une partie externe, c'est la corticale et
d'une partie interne, c'est la médullaire. Les reins sont chargés de l’élimination des déchets
provenant des différents métabolismes comme la créatinine, la bilirubine, l’urée, les
médicaments (Chalopin et al, 2008). C’est la filtration glomérulaire, la réabsorption et la

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sécrétion tubulaire qui assurent ce rôle et concourent à la production des urines. Les reins
produisent 800 à 2000 ml d’urine par jour chez l’adulte ; chez l’enfant un peu moins selon
l’âge.
2.2.2. Les uretères
Les deux uretères, l'un à droite et l'autre à gauche, sont les canaux qui permettent
d'évacuer vers la vessie l'urine fabriquée par les reins. L'uretère crée un lien entre les bassinets
à la sortie du rein et la vessie, sa longueur n'excède pas 30 cm et son calibre peut varier de 5 à
10 mm (Nevers, 2018).

2.3. Bas appareil urinaire


2.3.1. La vessie
C'est un réservoir qui accumule l'urine entre deux mictions, elle est constituée de trois
couches, une membrane muqueuse appelée épithélium, une tunique intermédiaire de muscles
lisses et une couche externe de tissu conjonctif (Bourouina, 2008). Sa capacité est
approximativement de 200 à 500 ml, au-delà de ça, le besoin d'uriner se ressent. Le contrôle
de la miction est réalisé par un sphincter lisse à commande involontaire et par un sphincter
strié volontaire utilisé en cas de retenue forcée. (Kouta K, 2009))
2.3.2. L'urètre
Il est le canal qui permet à la vessie d'évacuer l'urine vers l'extérieur du corps lors de la
miction, et se termine par le méat urinaire. L'ouverture et la fermeture de l’urètre sont
contrôlées par un sphincter situé sur son trajet. Son diamètre mesure environ 6mm, il a une de
largeur de 3,8 cm chez la femme, et de 20 cm chez l'homme (Affane R et al, 2003). Chez
l’homme, l’urètre traverse la prostate, situé juste au-dessous du col de la vessie, puis la verge ;
permet de transporter soit l’urine, soit le sperme ; et chez la femme, l’urètre aboutit en avant
du vagin, permet d’acheminer l’urine hors d’organe (Brunner et al, 2011)

2.4. Principales fonctions de l'appareil urinaire


Sa fonction principale est la fabrication et l'élimination de l'urine afin de permettre
l'évacuation des déchets de l'organisme, tel que l'urée et la créatinine. Il maintient l'équilibre
hydrique, électrolytique et acido-basique du corps. Comme il possède également des fonctions
endocrines qui participent à la régulation de la pression artérielle par la sécrétion d'une
hormone appelée la rénine angiotensine.

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Figure 01 : Appareil urinaire

3. L’INFECTION URINAIRE
3.1. Définition, personnes et facteurs de risques
3.1.1. Définition

L’infection urinaire : est la colonisation de l’appareil urinaire par des germes qui
envahissent la vessie (IUB) ou l’urètre et le rein (IUH). L’infection du système urinaire peut
être divisée selon leur localisation et selon leur complication (Banacorsi S ; 2007).

3.2. Classifications de l'infection urinaire


3.2.1. Selon la localisation
Selon le niveau d'atteinte de l'appareil urinaire, on distingue les formes suivantes :
3.2.1.1. Infections basses
 Cystite : est une inflammation de la vessie (Degouvello A, 2004).
 Urétrite : C'est l'infection qui touche uniquement l'urètre, il s'agit d'une infection
sexuellement transmissible, elle est courante chez les hommes, mais les femmes
peuvent aussi en souffrir.

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 Prostatite : est une inflammation du tissu prostatique, c'est une infection survenant
en particulier chez l'homme (Cothelineau X et al ; 2000).
3.2.1.2. Infection haute
 Pyélonéphrite : désigne l'inflammation du bassinet et du parenchyme rénal. Elle
survient surtout chez les femmes (Audenet et Bruyere ; 2014).

Figure 02 : Forme topographique de types d’infection urinaire (Boutoille; 2011)

3.2.2. Selon la complication.


On distingue deux types d’IU selon leur complexité.
3.2.2.1. Infection urinaire non compliquée
C'est l'infection qui survient en présence d'un appareil urinaire anatomiquement et
fonctionnellement normal chez un hôte par ailleurs, en bonne santé. Cette catégorie comprend
la majorité des cas de cystites, de même que la plupart des pyélonéphrites aigue chez la
femme. (Querin S et al ; 2000).
3.2.2.2. Infection urinaire compliquée
Les infections urinaires compliquées survient chez des hôtes débilités, instrumentés,
ou dont l'appareil urinaire fonctionne de façon anormale, ces conditions réduisent l'efficacité
des antibiotiques, augmentent le risque de récidive et même le risque de mortalité (Querin S
et ; 2000).

3.3. Transmission de l’IU

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La transmission de l’agent infectieux à l’organisme hôte constitue toujours la première étape


de l’infection, car l’agent pathogène doit entrer au contact physique avec son hôte potentiel.
La transmission peut être directe ou indirecte :
3.3.1. Contact direct
Le contact du corps contaminé au corps sain peut se faire de plusieurs façons comme à travers
des lésions ou des muqueuses, les mains du personnel soignant porteur de germes provenant
d'autres malades. Les bactéries étant introduites dans la vessie à l'occasion de différentes
mauvaises manipulations : lavages vésicaux, lors de la mise en place de la sonde.
3.3.1.1. Transmission interhumaine (interpersonnelle)
La transmission interhumaine est la propagation d’un microorganisme pathogène par contact
physique entre une personne abritant le pathogène et un hôte réceptif, sans qu’un objet agisse
comme intermédiaire. Les relations sexuelles sont des exemples courants de contacts directs
par lesquels des infections peuvent être transmises. La transmission interhumaine peut aussi
se faire par l'exposition directe à des excréments ou à des liquides biologiques provenant
d'une personne souffrant d'une infection (Ben-Hedid S et al ; 2006).
3.3.1.2. Auto-infection
Certaines infections sont de type endogène, c'est-à-dire qu'elles sont causées par des
microorganismes qui font partie de la flore normale, mais qui peuvent devenir des pathogènes
opportunistes. Lorsque les circonstances leurs sont favorables, ces espèces parviennent à se
multiplier et à perturber l'homéostasie de la personne qui les héberge (Ben-Hedid S; 2006)
3.3.2. Contact indirect
Les objets contaminés, les aliments, les liquides de perfusions et les solutions d’antiseptiques
contaminés peuvent êtres une grande source de contamination (Kouta ; 2009).
3.4. Symptôme de l'infection urinaire
3.4.1. Cystite
Se caractérise par des brûlures mictionnelles associées de façon inconstante à une dysurie
d'intensité variable et une sensation de pesanteur pelvienne, pollakiurie et des impériosités
mictionnelles responsables parfois d'incontinence, urines troubles parfois nauséabondes, une
hématurie macroscopique fréquemment associée et parfois pyurie. (Cothelineau X et al ;
2000).

3.4.2. Urétrite

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On distingue une urétrite avec écoulement ou sans écoulement associé à une pollakiurie, un
prurit canalaire et une méatite.
3.4.3. Prostatite
Elle est caractérisée par la fièvre à 39-40 C°, frissons, asthénie et myalgies.
Des signes fonctionnels urinaires, brûlures mictionnelles, impériosités, pollakiurie,dysurie,
voire rétention aigue d'urine et des douleurs périnéales ou pelvienne.
3.4.4. Pyélonéphrite
Le début de cette infection est brutal et associé à un syndrome infectieux sévère (fièvre à 39
– 40°c, frisson), une douleur lombaire unilatérale, brûlures mictionnelle, une pollakiurie, des
urines troubles. (Cothelineau X et al ; 2000).
3.5. Physiopathologie
L’urine, normalement stérile dans les organes urinaires, est souillée au cours de la miction.
Chez l’homme, les derniers centimètres de l’urètre pénien sont le siège d’une flore
saprophyte. Chez la femme, l’extrémité de l’urètre est également le siège d’une flore
saprophyte et sa brièveté rend beaucoup plus fréquents les infections urinaires par les germes
situés dans le vagin. Pour causer une infection, les microorganismes doivent parvenir au
niveau de la vessie ou du tissu rénal en échappant aux mécanismes de défense de l’hôte et
débuter leur croissance (Thirion et Williamson ; 2003). Dans la majorité des cas, les
microorganismes vont coloniser la région péri urétrale pour ensuite accéder à la vessie.
3.5.1. Voies de contamination
La contamination des urines peut se faire par voie ascendante (le plus fréquent), et par voie
hématogène.
3.5.1.1. Voie ascendante
La plupart des bactéries pénètrent dans le tractus urinaire par l'urètre à partir du réservoir
rectal, la plupart des épisodes de pyélonéphrite est dû à une infection rétrograde ascendante
de bactéries colonisant d'abord la vessie puis l'urètre, et enfin le parenchyme rénal. La
survenue d'une infection par voie ascendante dépend, en partie de la virulence bactérienne
mais surtout de l'inefficacité des mécanismes de défense de l'hôte (Alain M ; 2000).
3.5.1.2. Voie hématogène
Cette voie est également rare et concerne principalement les cas où une bactériémie non
urinaire se complique d’un ensemencement à distance du tractus urinaire (Karhate
Andaloussi ; 2011)
3.5.2. Défense naturelles des voies urinaires

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Le système urinaire possède de nombreuses défenses contre les infections :


Le flux urinaire expulse les bactéries et rend plus difficile leur ascension vers la vessie et les
reins ; l’acidité de l’urine (PH <5,5) inhibe la croissance des bactéries ; la forme des uretères
et de la vessie prévient le retour de l’urine vers les reins; le système immunitaire en général
lutte contre les infections ; la paroi de la vessie contient des cellules immunitaires ainsi que
des substances antibactériennes ;Chez les hommes, les sécrétions de la prostate contiennent
des substances qui ralentissent la multiplication des bactéries dans l’urètre. (Alain M ; 2000)
3.6. Facteurs favorisants l’apparition de l’IU
On distingue deux types de facteurs, soit liés aux bactéries ou soit liés à l’hôte.
3.6.1. Facteurs liés aux bactéries
a. Virulence bactérienne
Toutes les espèces des bactéries ne sont pas identiques sur leur capacité d’induire une
infection. Cette capacité dépend des facteurs liés à l’hôte et à la bactérie (virulence) : quand
les défenses naturelles de l’organisme sont diminuées, il n’est pas nécessaire que la souche de
microbes soit virulente pour déclencher l’infection. Certaines souches de bactérie possèdent
de facteurs virulents permettant leur ascension.
b. Adhérences bactériennes et colonisation
Les souches de E-coli adhèrent aux cellules de l’épithélium du bas appareil urinaire par
l’intermédiaire de pili, il existe deux types depili (Pili de type 1 et pili de type P), les cellules
épithéliales urinaires de l’hôte possèdent un nombre accru de récepteurs qui facilitent
l’adhérence des germes. (Djaballah M et al ; 2013)
3.6.2. Facteurs liés à l’hôte
- Les femmes, surtout celles qui sont actives sexuellement
- Les hommes atteints d’une hypertrophie de la prostate
- La grossesse dont 5 à 6% des femmes enceintes font une infection urinaire.
- Les personnes diabétiques, en raison du taux élevé de glucose dans leur urine,
- Les personnes qui ont une anomalie structurale des voies urinaires. (Lobel B et Soussy ;
2007)
- Manœuvres instrumentales : Sondage ; montée de sonde urétrale.
3.7. Les bactéries responsables des infections urinaires
La plupart des germes responsables d’infections de l’appareil urinaire sont des
entérobactéries, des bactéries appartenant à la flore commensale habituelle du tube digestif,
les non entérobactérie et les cocci.

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3.7.1. Les bactéries à Gram négatif

 Caractères communs des entérobactéries


• Bacille gram négatif,
• aéro-anaérobie facultatif,
• Immobile ou mobile (ciliature, péritriche)
• facilement cultivable (sur gélose ordinaire)
• dépourvus d’oxydase (oxydase négative)
• fermente le glucose avec ou sans production du gaz
• réduisant les nitrates en nitrites.

Escherichia Coli

Le colibacille à Gram- appartenant à la famille des Enterobactériaceae d’une taille


moyenne de 4,2µ peu ou pas mobile. E. coli représente plus de 90% de la flore aérobie
commensale du tube digestif de l’homme et des animaux (Clave ; 2012).

Klebsiella

Les Klebsiella sont des gros bacilles à Gram- de taille de 2 à 6µ de longueur sur 1µ de
largeur, immobiles, entourés d’une capsule, qui appartiennent à la famille des
Enterobactériaceae. Elles sont très répandues dans la nature. On les trouve dans l’eau, le sol
et la poussière. Ce sont des bactéries commensales du tube digestif de l’homme et des
animaux (Sekhri ; 2011).

Proteus

Appartenant à la famille des Enterobactériaceae, sont des bacilles Gram- fins (0,5µ) et
protéiformes d’où leur nom Proteus. Sont des bactéries saprophytes du tube digestif (5% de la
flore aérobie), les proteus sont extrêmement mobiles.

Enterobacter

Sont des bacilles à Gram- appartenant à la famille des Enterobactériaceae, sont


généralement mobiles, sont des hôtes habituels du tube digestif, sont responsables des
septicémies ; méningites et en particulier les IU (Djaballah M et al ; 2013). Elle se distingue
par leur mobilité, par la présence d’une ODC, parfois d’une ADH, et par l’absence d’une
uréase.

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Serratia

Bacilles à Gram- appartenant à la famille des Enterobactériaceae. Sont mobiles, sont


très protéolytique ; ont la capacité de produire des pigments rouges. Sont des bactéries
ubiquitaires qui se trouvent dans le sol, l’eau, le tube digestif de l’homme et des animaux. Ce
sont parmi les Entérobactéries les plus résistantes aux agents physiques et chimiques (El
Yaagoubi et al ; 2011).

Pseudomonas aeroginosa

Est constitué de bacilles à Gram-, oxydase+; mobiles grâce à une ciliature polaire ; aérobie
stricts, peu exigeante, indole-, non sporulé est caractérisée par la production d’un pigment
bleu ou pyocianine. Est un germe répondu dansla nature, il vit dans l’eau, et sur le sol. On le
trouve aussi dans l’environnement hospitalier, surtout dans les endroits humides. Il fait partie
de la flore commensale de l’homme, on le trouve dans le tube digestif et plus rare dans la
salive (El Yaagoubi et al ;2011).

Citrobacter

Sont des bacilles à Gram- appartennant à la famille des Entérobactéries, possèdant une B-
galactosidase, utilisent le citrate de Simmons comme seule source du carbone. Sont des
bactéries ubiquitaires trouvées dans l’eau, le sol et l’alimentation. Ce sont des bactéries
commensales du tube digestif de l’homme et des animaux

3.7.2. Les bactéries à Gram positif


Staphylocoques

Les genres staphylocoques appartiennent à la famille des Micrococcaceae, sont des cocci
Gram+, immobiles, non capsulés, disposés en amas, à la façon d’une grappe de raisin. Les
staphylocoques sont des germes retrouvés dans le sol, l’air et l’eau. Ce sont des commensaux
de la peau et des muqueuses de l’homme. Les manifestations pathologiques dues à
staphylocoques aureus sont très nombreux. (El Yaagoub ; et al, 2011).

Streptocoques D

Ce sont des pétitscocci Gram+, immobiles d’environ 0,6µ de diamètre légèrement ovoïdes et
disposés en très courtes chainettes. Les streptocoques du groupe D sont des hôtes normaux du

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tube digestif de l’homme et des animaux. On peut trouver comme saprophytes de la peau et
des muqueuses (Toumi A et al ; 2014).

 Autres bactéries impliquées

Une IU peut parfois être causée par :

Mycobactéries

La tuberculose des voies urinaires doit être envisagée chez un patient ayant des
antécédents de tuberculose ou de contacts tuberculeux et certainement chez un patient qui
présente une tuberculose active à un autre niveau. Elle atteint l’appareil urinaire par voie
hématogène à tous les niveaux. Le germe habituellement en cause est le Mycobactérium
tuberculosis (Zerari Z et al ; 2014).

3.8. Diagnostics
3.8.1. Diagnostic clinique

Il repose sur un tableau clinique, évocateur, associe :des signes généraux infectieux


(fièvre mal expliquée, frissons, asthénie), des signes fonctionnels urinaires (brulures
mictionnelles, impériosités, pollakiurie, dysurie), des douleurs périnéales ou pelviennes, des
signes biologiques (hyperleucocytoses). (Lobel B et Soussy C, 2007)

3.8.2. Diagnostic biologique


3.8.2.1. Bandelette urinaire
Ce sont des bandelettes qui renseignent sur divers composants de l'urine. La technique
consiste à faire plonger la bandelette directement dans l'urine et à comparer après quelques
secondes son virage à une grille témoin. L’utilisation des bandelettes permettant la détection
immédiate, et doit être largement utilisées devant des signes fonctionnels urinaires. La
présence d’une leucocyturie et/ ou nitrites signe l’existence très probable d’une infection
urinaire qui sera obligatoirement confirmée par un (ECBU).Une bandelette urinaire négative
(absence de leucocyturie et de nitrites) rend par probable le diagnostic d’infection et l’appareil
urinaire. (Degouvello A et al, 2004).

Tableau 02 : Récapitulatif des paramètres de BU ( Borghini et al ; 2002)

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PARAMETRE PRINCIPE DE LA METHODE VALEUR SEUIL PATHOLOGIE

Leucocytes Mise en évidence de l’activité des estérases dans 10 leucocytes / µL Infections


les leucocytes granulaires

Nitrites Mise en évidence des nitrites obtenus par 0,3 mg/L (7 µmol/L) Infections à Entérobactéries
l’activité des nitrate-réductases de certains
germes

Ph Mise en évidence du pH par la présence de 5, Calculs rénaux


plusieurs indicateurs chromogènes

Protéines Mise en évidence de l’albumine grâce au virage 60 mg/L (albumine) Dysfonctionnement rénal
de couleur d’un indicateur de Ph

Glucose Mise en évidence du glucose par la méthode 0,4 g/L (2,2 mmol/L) Diabète
glucose-oxydase / peroxydase

Corps cétoniques Mise en évidence des corps 0,05 g/L (0,5 mmol/L) Diabète
cétoniquesacideacétylacétique et acétone) par le
principe de la réaction colorimétrique de Légal

Urobilinogène Mise en évidence de l’urobilinogène grâce à un 4 mg/L (7 µmol/L) Maladies du foie et des voies
sel de diazonium qui forme un dérivé azoïque biliaires
rouge

Bilirubine Mise en évidence de la bilirubine grâce à un sel 84 mg/L (14 µmol/L) Maladies du foie et des voies
de diazonium qui forme un dérivé azoïque coloré biliaires

Sang Mise en évidence de l’hémoglobine et de la érythrocytes > 5 Ery/µL Calculs rénaux, tumeurs
(2 échelles : 1 pour myoglobine par l’activité de la peroxydase et le
hémoglobine, > 10 Ery/µL
érythrocytes, 1 pour virage d’un indicateur
érythrocytes lysés, myoglobine
hémoglobine)

3.8.2.2. Examen cytobactériologique des urines


L’examen cytobactériologique des urines (ECBU) permet d’affirmer le diagnostic de
l’infection urinaire qui signifie la présence de germes dans les urines, qui sont normalement
stérile.

3.8.2.2.1. Premier jour

3.8.2.2.1.1. Prélèvement

 Conditions de prélèvement
 Recueillir les urines de manière correcte dans une boite stérile convenable

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 Pour les femmes, faire une toilette locale avant le recueil de l’urine
 Ne pas recueillir les urines pendant les menstruations
 Chez les hommes, une toilette du méat est conseillée
 Recueillir les urines du milieu du rejet
 Ne pas être sur antibiotique
 Prélèvement proprement dit :

C’est une étape primordiale qui conditionne la qualité des résultats. Il peut se dérouler au
laboratoire ou à domicile, l’essentiel étant de bien expliquer aux patients les conditions à
respecter. Il doit se faire dans les conditions d’asepsie rigoureuse Il existe différents cas de
prélèvement d’urines :
 Chez l’adulte

Après nettoyage soigneux du périnée et du méat urétral à l’aide d’une compresse stérile
imprégnée d’un soluté de dakin ou du savon antiseptique, on recueille les urines (avant toute
antibiothérapie) du milieu du jet dans un tube stérile,

 Chez le nourrisson

Après désinfection du méat urinaire, on place autour de l’orifice urinaire une poche
collectrice adaptée au sexe qui ne doit pas rester en place plus de 30 minutes.
 Chez un porteur de sonde urinaire
Après désinfection de la sonde, l’urine est prélevée au niveau de la sonde à l'aide d'une
seringue montée d’une aiguille fine. Il n’est pas conseillé de recueillir les urines dans le sac
collecteur ou les germes prolifèrent (Ben-Hedid s et al ; 2006)
 Ponction sus-pubienne
Elle consiste à prélever l’urine de manière stérile directement dans la vessie à l’aide d’un
trocart pour ponction sus-pubienne
 La sonde vésicale
Chez les patients grabataires, comateux ou en rétention urinaire, l’urine est recueillie dans un
flacon stérile par la mise en place d’une sonde urinaire.

 Patient sur sonde à demeure


Si possible réaliser le prélèvement lors d’un changement de sonde. Recueillir l’urine à partir
de la nouvelle sonde après désinfection soigneuse du bout distal, pour avoir un prélèvement
plus représentatif des microorganismes réellement présent dans la vessie. Ne jamais prélever

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du sac collecteur. Clamper les tuyaux d’excrétion pendant 15-20min pour que l’urine
s’accumule en amont. Le recueil se fera par ponction avec une aiguille stérile montée sur une
seringue stérile sur le site spécifique du dispositif de sonde après désinfection minutieuse,
ensuite transvaser dans le pot à urine stérile.
3.8.2.2.1.2. Conservation et transport d’urine
Les conditions de transport et de conservation de l’urine doivent être adaptées pour éviter la
multiplication des bactéries faussant l’interprétation de l’analyse. Les urines ne doivent pas
être conservées avant analyse plus de 2 heures à température ambiante, mais elles peuvent être
conservées jusqu’à 24 heures à +4°C sans modification de la bactériurie.
3.8.2.2.1.3. Examen macroscopique
A été réalisé afin de déterminer l’aspect des urines, la couleur.
 L'aspect
Habituellement trouble, il peut être limpide, clair, jaune, sanglant, franchement purulent ou
hématique.
 La couleur
L'urine peut prendre différentes couleurs à l'état normal et à l'état pathologique.

Figure 0 3 : Différentes couleurs de l’urine (Kouta K, 2009)

3.8.2.2.1.4. Centrifugation
On centrifuge l’urine à 3000tr pendant 5min
3.8.2.2.1.5. Mise en culture (ensemencement)
A proximité du bec bunsen et à l'aide d'une anse de platine stérile, on prélève
l'échantillon d'urine, ensuite on ensemence en strie, l'ensemencement se fait sur plusieurs
boites à Pétri, on incube à 37C° pendant 24 heures.
Elle peut se faire sur plusieurs milieux à savoir : CLED, EMB, Sabouraud, Chapman…

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Figure 04 : Technique d’ensemencement en strie Z et le milieu CLED (Tony et al, 2003)

3.8.2.2.1.6. L'état frais


Après les centrifugations, l'urine présente un dépôt ou culot, à l'aide d'une pipette pasteur,
on prélève une goutte du culot de l'échantillon d'urine, qu'on dépose sur une lame stérile puis
on place une lamelle, l'observation se fait au microscope à l'objectif (10x, 40x).Cet examen
permet de rechercher :
Les cellules (leucocytes, hématies, cellules rénales, cellules vésicales, cellules épithéliales),
les sédiments (cristaux, cylindres), les germes (bactérie, parasite, champignon….)

3.8.2.2.1.7. Etat coloré (Coloration de Gram)


La coloration de Gram est la coloration de base de la bactériologie. C'est une coloration
double qui permet de différencier les bactéries non seulement d'après leur forme, mais surtout
d'après leur affinité pour les colorants liées à la structure générale de la paroi.
Technique :
- Réaliser un frottis et le fixer ;
- Recouvrir la lame de violet de Gentiane durant une minute ;
- Laver à l'eau;
- Recouvrir la lame d'une solution de Lugol durant 30 secondes ;
- Laver à l'eau;
- Recouvrir la lame d'alcool (90%) durant 10 secondes ;
- Laver rapidement et recouvrir la lame de Fuchsine basique durant 15 à 30 secondes;
- Observer après séchage à l'immersion (objectif x 100) et à pleine lumière.
Résultats :
- Les bactéries à Gram positif apparaissent violettes ;
- Les bactéries à Gram négatif sont roses.

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3.8.2.2.1.8. Dénombrement
Consiste à quantifier les leucocytes, les hématies et les bactéries. On refaire le même
examen, en déposant une goutte de l'urine à analyser sur la cellule de malassez. Suivant le
nombre retenu des leucocytes, des hématies et des bactéries.

3.8.2.2.2. Deuxième jour


3.8.2.2.2.1. Interprétation de l’ECBU
Après avoir retiré les milieux de culture dans l’étuve, on fait la macroscopie des différents
milieux ensemencés. (voir annexe 1)

Figure 05 : Dénombrement bactérienne (Tony et al; 2003)


▪ Gram de contrôle
Cette étape devra être faite avec une et une seule colonie bien isolé, elle permettra de
vérifier nos soupçons et nous guide dans le choix des tests d’orientation et la galerie à
utiliser.Après la numération des bactéries, il convient de vérifiernos soupçons avant de nous
jeter à tout test. Il oriente vers une famille et/ou dans le choix de la galerie d’identification
(cocci, bacille, incurvé, G+/-…).
3.8.2.2.2.2 Test d’identification
L'aspect microscopique, les conditions d'isolement et l'aspect des colonies, ne suffisent pas
pour identifier de façon précise une bactérie. Il faut rechercher d'autres caractères, dont les
principaux sont des caractères biochimiques. Pour ce faire, lorsque le germe a été obtenu en
culture pure, on le réensemence sur divers milieux qui permettent d'étudier l'équipement
enzymatique du germe. L'utilisation des milieux sélectifs, nous oriente rapidement vers un
type précis de bactérie (Ben-Heddid et al, 2012).Ces tests permettent une première
orientation dans les principales familles de bactérie d’intérêt médicales. En effet elle fournisse
des informations sur : la structure de la paroi, les enzymes respiratoires. (voir annexe 2)
Tests biochimiques
a) Galerie classique

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 Test de la catalase
La recherche de cette enzyme est utilisée pour l’identification des bactéries à Gram
positif et pour le staphylocoque.
Principe :
Cette enzyme catalyse la décomposition de peroxyde d'hydrogène (H 2O2) qui est
produit par certaines réactions cellulaires et doit être éliminée.
Technique :
A partir d'un milieu solide et aérobie, prélever à l'aide d'une pipette Pasteur, une
quantité suffisante de culture et la mettre en suspension dans une goutte d'eau oxygénée
déposée sur une lame.
Résultat:
Bulle d'oxygène: Catalase positive.
Pas de bulles : Catalase négative.

Figure 06: résultat de la catalase (Kouta K, 2009)

 Test d'oxydase
Le test de la coagulase est utilisé pour différencier Staphylococcus aureus (positif) du
staphylocoque négatif à la coagulase. La coagulase est une enzyme produite par
Staphylococcus aureus qui convertit le fibrinogène (soluble) dans le plasma en fibrine
(insoluble).
Principe :
L'oxydase est une enzyme intervenant dans divers couples d'oxydo-réductions. Ce test révèle
l'oxydation d'un substrat par la phénélène diamine oxydase.

Technique :
A partir d'un milieu solide aérobie, prélever par pipette Pasteur une quantité suffisante de
culture, et la déposer sur un disque imprégné du réactif (dérivé de N. néthylés du
paraphynélène diamine).
Résultat :
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Tache violette : Oxydase positive


Pas de tache violette : Oxydase négative.

Figure 07: résultat de l’oxydase (Kouta K ; 2009)

b) Système API 20 E
Dans certains cas la difficulté d'identifier le germe par la galerie classique, nous obliges à
utiliser le système d'identification par microtube API 20 E des biomèrieux..
· Description de l'Api 20 E
Mode opératoire
Pour préparer l’inoculum, on utilise un tube contenant 5ml d’eau physiologique stérile ou
d’eau distillée stérile sans additif. À l’aide d’une pipette, on prélève une seule colonie bien
isolée sur milieu gélosé en utilisant préférentiellement des cultures jeunes (18 à 24 heures) et
on réalise une suspension bactérienne en homogénéisant soigneusement les bactéries dans le
milieu (opacité 0.5 sur l’échelle de Mc Farland), cette suspension doit être utilisée
extemporanément.
Afin d’inoculer la galerie, le fond et le couvercle de la boite d’incubation sont réunis.
Quelques millilitres d’eau distillée sont répartis dans les alvéoles pour créer une atmosphère
humide, la galerie est placée ensuite dans la boite d’incubation.
On introduit la suspension bactérienne dans les tubes de la galerie à l’aide de la même pipette
(pour éviter la formation de bulle au fond des tubes, on fait poser la pointe de la pipette sur le
côté de la cupule, et en inclinant légèrement la boite d’incubation vers l’avant).
Selon les tests, certaines cupules sont ensemencées entièrement, d’autres sont seulement
ensemencées dans la partie anaérobie ; de la vaseline stérile peut permettre de réaliser le test
en anaérobiose :
- Pour les caractères encadrés, les tests GEL, VP et CIT on remplit tube et cupule ;
- Pour les autres tests, les remplissages se font uniquement dans les tubes (non les cupules) ;
- Pour les caractères soulignes, les tests ADH, LDC, ODC, H2S, URE, l’anaérobiose est crée
en remplissantles cupules par l’huile de vaseline. Enfin on referme la boite d’incubation et on

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incube à 37°C pendant 18 à 24 heures. La lecture de la galerie doit se faire en se référant au


tableau de lecture (voir Annexe 2).
La lecture de quelques tests nécessite l’addition des réactifs :
- Pour le test TDA, l’ajout d’une goutte du réactif TDA.
- Pour le test indole, l’ajout d’une goutte de réactif de kovacs.
- Pour le test VP, l’ajout d’une goutte des réactifs VP1 et VP2. Pour le test GLU et après la
lecture du résultat on peut déduire la présence du nitrate réductase en ajoutant une goutte des
réactifs NR1 et NR2. S

Figure 08: Remplissage de galerie API20E (Kouta K ; 2009)

Fiche des résultats


Sur la fiche de résultats, les tests sont séparés par groupes de trois de gauche à droite. Si le test
est positif, la valeur indiquée est attribuée dans la case (1, 2 ou 4), mais si le test est négatif, la
valeur "0" est attribuée. Il faut ensuite additionner les trois valeurs obtenues pour obtenir le
code du triplet. Un code à sept chiffres est obtenu par lecture des codes des triplets de gauche
à droite. Ce code, comparé à ceux référencés dans la base de données gérée par le fabricant,
permet l’identification de la bactérie. L'identification est obtenue soit par une approche
dichotomique, soit par utilisation du codage API (profil numérique) ou par approche
probabiliste utilisant un logiciel d’identification Apiweb, en entrant manuellement au clavier
le profil numérique à 7 chiffres.

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Figure 09 : Remplissage de la fiche de la galerie (Kouta k ; 2009)


Antibiogramme
C’est une technique d’étude de la sensibilité d’une souche bactérienne aux
antibiotiques. En bactériologie, il existe deux techniques, méthode par diffusion et par dilution
(Becis A et al ; 2005). La méthode la plus utilisée est la méthode par diffusion sur gélose.
Technique
- A proximité du bec Bensen et à l'aide d'une anse de platine stérilisée au préalable

- prélever un ou deux colonies isolées sur milieu de culture ;

- Les déposer dans un tube à hémolyse contenant 10 ml d'eau physiologique, bien


mélanger la préparation jusqu’à obtenir une turbidité égale à celle de l’étalon de Mc
Farland;

- Inonder la boite contenant milieu de Muller- Hinton ou choc p (bactéries exigentes)


par la préparation ;

- Réaspirer soigneusement à la pipette Pasteur l'excès de suspension ou rejeter dans un


Becher d’eau de Javel.

- Sécher le milieu ensemencé pendant 15 minutes à 37C° ; (Kenkouop Guy ; 2008)

- Appliquer des disques d'antibiotiques à l'aide d'une pince flambée ou distributeur ; -

- Incuber les boites dans l'étuve à 37C° pendant 18 heures.

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Figure 10 : Montage d’un antibiogramme (Kouta K ; 2009)


3.8.2.2.3. Troisième jour :
3.8.2.2.3.1. Lecture de la galerie d’identification de l’espèce
bactérienne responsable d'infection urinaire.
Il impose la connaissance des différents caractères biochimiques des bactéries, leur principe
et surtout la coloration indiquant le test positif et/ou négatif. Les galeries commercialisées
minimise la complexité de cette étape, d’autant qu’elles offrent à son utilisateur les outils de
lecture et d’interprétation (réactifs de révélation, Catalogue, appareils avec base de donnés…).
Toutefois, il convient de pouvoir le faire sans ces moyens de bord. Cette étape, une fois la
bactérie identifiée (voir annexe 3).
3.8.2.2.3.2. Lecture de l’antibiogramme
Après l'incubation, des zones d'inhibition de diamètres variables apparaissent autour
de quelques disques:
- Vérifier la pureté de la souche ;
- Mesurer à l'aide d'une règle graduée ou d’un pied de caulisse les diamètres des zones
d'inhibitions et comparer les résultats aux valeurs critiques des tableaux du comité
d’antibiogramme de la société française.
- Interprétation :
Sensible (S) : si le diamètre d'inhibition est inférieur au diamètre de la concentration
critique c.
Intermédiaire (I) : le diamètre d'inhibition (correspondant à la CMI) supérieure au
diamètre de la concentration critique C.
Résistante (R) : si le diamètre d'inhibition est compris entre les diamètres de
concentrations critique C et c.

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Figure 11: Résultat d’un antibiogramme (Kouta K ; 2009)


3.9. Traitement
Le traitement de l'infection urinaire a pour objectif principal de stériliser le plus rapidement
les voies urinaires et le parenchyme rénal afin d'éviter la constitution de lésions cicatricielles..
Il dépend du site prouvé de l’infection (haute ou basse), des complications éventuelles et de la
nature du germe ( Cothelineau et Vollincien ; 2000)
Le choix d'un traitement dépend de l’antibiogramme de chaque patient.

Antibiothérapie

L’antibiotique peut éradiquer une bactérie, mais il ne peut pas réparer les lésions anatomiques
sous-jacentes et dans certains cas une intervention chirurgicale s’impose. Plusieurs molécules
existent et peuvent être proposées dans le traitement, on distingue :

 Les antibiotiques de première intention : souvent prescrit avant tout antibiogramme


et qui sont actifs sur les germes (entérobactéries)
 Les antibiotiques de seconde et troisième intention : sont utilisés dans les situations
particulières (germe résistant) (Degouvello A ; 2004) (voir annexe 4)
3.10. Prévention
Des mesures simples de prévention peuvent être réalisées au quotidien afin de diminuer le
risque d'IU. Un traitement préventif est par ailleurs envisagé en cas d'IU (Barrier Letertre ;
2014).
 Mesures préventives non médicamenteuses
Certaines mesures non médicamenteuses sont recommandées, d'autres n'ont pas fait leurs
preuves mais sont classiquement admises :
▪ Boire suffisamment (> 1,5 l /j),
▪ Eviter de retenir un besoin d'uriner : avoir des mictions régulières et complètes,

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▪ Avoir une miction post-coïtale


▪ Réguler le transit intestinal : lutter contre la diarrhée ou la constipation,
▪ Avoir une bonne hygiène intime quotidienne avec un savon adapté,
▪ Préférer des sous-vêtements en coton, pas trop serrés,
▪ Eviter les spermicides et l'utilisation d'un diaphragme en cas d'IU récidivante

2.1 Lieu de l’étude


 Critère de choix

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Hôpital de deuxième catégorie et de troisième référence suivant la classification des


formations sanitaires du Cameroun. Nous l’avons choisi comme lieu d’étude pour les raisons
suivantes : la multiplicité des services, la haute fréquentation, le plateau technique et
l’accessibilité facile.
 Présentation du lieu d’étude
 Historique de l’ HLD
L’HLD a vu le jour vers 1920 à Bonaminkengue-Akwa et c’est vers 1930 que le
chef supérieur d’Akwa, BETOTE AKWA cède ses exploitations agricoles au bénéfice de
l’implantation du nouvel hôpital indigène. Les premiers bâtiments sur le site actuel furent
construits entre 1931 et 1934 et c’est à la fin de l’année 1941 que l’hôpital indigène de
Douala fut baptisé HLD, en mémoire du médecin capitaine français JEAN AUGUST
LAQUINTINIE, chirurgien des hôpitaux des armées décédé le 05 Mars 1941.
 Situation géographique de l’ HLD
HLD est un établissement public situé au centre de la ville de Douala, chef-lieu de la
région du Littoral et capital économique du Cameroun. En effet, dans le département du
Wouri, Arrondissement de Douala 1er, il est situé au cœur du quartier Akwa sur une superficie
de 09 hectares et limité :
 Au Nord par la salle des fêtes d’Akwa,
 Au Sud par le collège INTEG
 A l’Est par le camp des sapeurs-pompiers
 A l’Ouest par le boulevard de la république
L’annexe de l’HLD autrefois appelée Polyclinique d’Akwa est aujourd’hui le Centre
de Pneumo-phtisiologie situé à 50m du Nord-Est.
 Structures de l’ HLD
L’organigramme de l’HLD est composé de : Direction, Service financier, Service
des ressources humaines, Services médicaux.
Ce dernier regroupe plusieurs services et nous allons nous attarder sur le laboratoire d’analyse
 Description du laboratoire
Le laboratoire de l’HOPITAL LAQUINTINIE DE DOUALA est un service divisé en
plusieurs sous unités quis’occupe de toutes les analyses des différents échantillons
biologiques. Il comprend :

- Les bureaux des médecins biologistes


- Le bureau major

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- Le service pré analytique qui est constitué du renseignement, de l’enregistrement, du


prélèvement des liquides biologiques (sang, urines, selles,…)
Le service analytique qui est constitué de :
- L’unité de sérologie ou sont réalisés les différents examens sérologiques à savoir :
dépistage du VIH, Chlamydia, TPHA/VDRL, hépatites virales, toxoplasmose, rubéole,
le sérodiagnostic de WINDAL et FEXIL, etc.
- L’unité de parasitologie qui s’occupe de la coprologie ;
- L’unité de biochimie ou s’effectuent les dosages biochimiques (glycémie, créatinine,
urée, acide urique les protéines) et la mesure des activités enzymatiques (PAL, ASAT,
ALAT, Gamma GT, etc…)
- la banque de sang : ici on prélève les donneurs de sang (bénévoles ou familiaux), n
réalise les textes sur les poches de sang et on les conserve pour un éventuel cas
d’urgence.
- L’unité d’hématologie qui prend en charge l’analyse du sang tel que : la numération
formule sanguine, le groupage sanguin Rhésus, la vitesse de sédimentation, les tests de
coagulation, etc…

- L’unité de bactériologie (qui retiendra notre attention) qui s’occupe de l’ECBU,


coproculture, PCV, PU, spermogramme, spermoculture……
2.2 . Type de l’étude
Notre étude est descriptive transversale à visée rétrospective
2.3 . Durée de l’étude
Notre étude a été menée sur une période de 06 mois allant d’Octobre 2019 à Mars 2020.
La collecte des données a duré 3 jours (03 au 05 Janvier).
2.4 . Echantillonnage
2.4.1. Population cible
Notre étude a été effectuée sur les résultats des patients consultés à l’HLD
figurant dans le registre de bactériologie.
2.4.2 Critères de sélection
 Critère d’inclusion
Ont été inclus dans notre étude : tous les résultats des patients consultés à l’ HLD figurant
dans le registre de bactériologie qui présentaient un ECBU.

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 Critère d’exclusion
Ne faisant pas partir de notre de notre étude : tous les résultats incomplets des patients
consultés à l’HLD qui présentaient un ECBU.

2.4.3 Type / Méthode d’échantillonnage


Il s’agit d’une méthode d’échantillonnage non probabiliste accidentel qui a consisté
à inclure les résultats des patients au fur et a mesure qu’ils se présentent dans le registre
jusqu'à ce que la taille de l’échantillon soit atteint
2.4.4 Taille de l’échantillon
Nous avons utilisé la formule de LORENTZ pour calculer la taille de notre échantillon

N= t2p (1-p)/m2
N=(1,96)2 ×0,0895(1-0,0895)/(0,05)2
= 125
N= nombre d’échantillon
t= marge de sécurité 1,96 à 95%
p= prévalence des IU récente (8,95%)
m= marge d’erreur 5%=0,05

2.5. Collecte de données


2.5.1. Outils de collecte des données

Pour bien mener notre collecte, nous avons eu besoin de :

 Le registre de bactériologie
 Une fiche de collecte de données
 Les stylos
2.5.2. Validation des outils de collecte de données et prétest

Notre fiche de collecte de données a été lue et valider par notre encadreur. Pour de raisons
de clarté de ses instruments de collecte de donnée un prétest a été effectué à l’HLD. Le prétest
avait pour finalité l’ajustement ; la reformulation, voire la suspension de certaines de la
procédure de collecte de données seront difficile ou compliqués pour la mise en pratique

2.5.1. Méthodologie de collecte des données

La méthodologie de collecte s’est fait selon plusieurs procédures :

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 Procédure administrative: notre étude a débutée par la rédaction du protocole qui a


été validé par notre encadreur puis par le Directeur de l’Institut Universitaire du Golfe
de Guinée (IUG). Ensuite, nous avons obtenu une clairance éthique auprès du comité
d’éthique institutionnel de l’université de Douala, puis à Monsieur le directeur de l’
HLD.
 Procédure de collectes de donnée : une revue du registre de l’examen
cytobactériologique des urines
 Procédure technique : la collecte des données s’est faite à l’aide d’une fiche
d’enquête prévu à cet effet. Cette fiche d’enquête devrait comporter les données
suivantes :
- Code
- Age & sexe
- Lieu de résidence
- Profession
- Service
- Résultat de l’ECBU (aspect de l’urine, couleur, présence de germes)
- Résultat des BU
2.6. Traitement et analyse de données
2.6.1. Traitement de données
En ce qui concerne le traitement de données recueillies, nous avons procédé à une
analyse détaillée et globale de ces données.
2.6.2. Analyse statistique des données

L’analyse des données a été effectuée sur le logiciel Excel version 2018 et saisie sur le
logiciel Word. Nous avons utilisé e test de khi carré avec un seuil de 0,05 et 0,95 pour
comparer nos résultats.
2.7. Résultat attendu
Nous espérons que de part de notre étude menée , dans les jours et années à venir , le profil
bactériologique des infections urinaires chez les patients, soit réduit considérablement.
2.8. Considérations éthiques et déontologiques
Dans le souci du respect des règles d’éthique médicale au cours de notre
recherche, nous avons obtenu l’autorisation de collecte de données du Délégué régionale de
la santé publique et du Directeur de l’HLD. Nous avons gardé l’anonymat des informations
recueillies sur nos sujets dans le strict respect de leur confidentialité.

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2.9. Communication des résultats


Après la soutenance du travail devant un jury, la correction faite suite aux remarques et
critiques du jury, les exemplaires seront remis :

 Aux membres du jury,


 A la bibliothèque de l’IUG,
 Au laboratoire de l’HLD
2.10. Limite de l’étude
Lors de notre étude, nous avons eu comme limite :
 La durée de collecte insuffisante ;
 Les informations incomplètes : service, signes et symptômes certains paramètres
de la BU, profession…

I. TAUX D’INCIDENCE DE L’INFECTION URINAIRE


L’examen cytobactériologique des urines est l’un des examens les plus pratiqué au
laboratoire (bactériologie) à l’HLD.

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80%
70% 68%

60%
50%
Fréquence

40% 32%
30%
20%
10%
0%
ECBU POSITIFS ECBU NEGATIFS
ECBU

Figure12: Répartition des ECBU durant la période de l’étude

Sur 125 ECBU destinés au laboratoire de bactériologie durant la période d’étude,


85 répondaient aux critères d’une IU, le taux d’incidence des IU est de 68%.

II. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ETUDIEE


1. Etude de l’IU selon le sexe

44%

56%

FEMININ MASCULIN

Figure 13 : Répartition de l’IU selon le sexe

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Sur 125 ECBU de patients reçus au laboratoire, 48 ECBU ont été de patients de sexe
féminin (56,47%), 37 ECBU ont été de patients de sexe masculin (48,53%). Le sexe ratio est
de 1.2.

2. Etude de l’IU selon les tranches d’âge


45%
40%
35%
30%
Fréquence

25%
20% 40%
15%
10% 20% 22%
5%
14%
0% 4%
[0-20[ [20-40[ [40-60[ [60-80[ [80-100[
Tranche d'age

Figure 14: Répartition de l’infection urinaire selon les tranches d’âges

40% des patients ont eu une tranche d’âge comprise entre [0-20[ ; l’âge moyen a été
de 10 ans.
III. ETUDE DE L’ECOLOGIE BACTERIENNE DE L’INFECTION
URINAIRE

1. Etude selon le GRAM

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6%

94%

Bactérie Gram+ Bactérie Gram-

Figure 15 : Répartition des germes selon le type de GRAM

Les bactéries à Gram négatif ont dominé le profil des germes responsables de
l’infection urinaire avec un pourcentage de 94,12, les Bactéries à Gram positif ont également
été retrouvées avec un pourcentage de 5,58%.

2. Etude selon l’espèce bactérienne :


Dans notre série plusieurs espèces bactériennes ont été impliquées dans l’IU.

Les espèces bactériennes identifiées dans les prélèvements appartiennent à trois


groupes bactériens.

9% 6%

85%

Enterobactéries Non enterobactéries Cocci

Figure 16 : Répartition des germes responsables de l'IU selon les familles.

Les entérobactéries ont été la famille la plus représentative avec un pourcentage de


84,70%.

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50.00%
40.00%
30.00%
20.00% 47.06%
10.00% 23.52%
Fréquence

0.00% 3.53% 7.01% 5.87% 5.87% 4.80% 1.17% 1.17%


er li p ae lis a us pp p
ct co sp i bi os re ss sp
a E. er on ri a in u a
ob ct um ru
g
S.
a cu ti
et ba
ne sm ae oc rra
i n ro eu oc Se
Ac te K.
p
ot nas pt
En Pr
m
o S tre
udo
e
Ps

Germes

Figure 17: Répartition des germes selon l’espèce bactérienne

Les Entérobactéries forment 84,70% de l’ensemble des bactéries isolées. Elles sont
représentées essentiellement par Escherichia coli (47,06%), Klebsiellapneumoniae (23,52%),
Enterobactersp (7,01%) et par Proteus mirabilis (5,87%) alors que le pourcentage n’excède
pas 2% pour chacune des espèces restantes.

Les BGN non fermentaires constituent 9,41% des bactéries isolées. Elles sont
représentées par le Pseudomonas aeruginosa et l’Acinetobacter.

Les cocci représentent 5,89% des bactéries isolées et sont répartis comme suit :
Streptococcus spp (1,17%) et (4,80%) des Staphylococcus aureus.

3. Corrélation entre le germe et le sexe


Tableau 03 : Corrélation entre les germes et le sexe
E.coli K.p E.spp P.mir S.spp P.aeru Aci S.aureus S.sapro Total

Masculin 15 8 2 3 1 2 3 3 0 37

Féminin 25 12 4 2 0 3 0 1 1 48

Total 40 20 6 5 1 5 3 4 1 85

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Les données observées montrent qu’au sein de notre population cible que le sexe est la cause
des infections urinaires. En effet, les études statistiques de Chi-deux X 2 lu= 2,7326 ;
X2calculé=9,11 ; ddl=8 ; α=0,95.

X2lu=2,7326 inférieur à X2calculé=9,11 montre qu’il existe une relation significative entre le
sexe et les germes isolés, car la différence observée au tableau N°3 est statistiquement
significative.

4. Etude selon le sexe et l’espèce bactérienne


La figure illustre la distribution des germes responsables de l’infection urinaire selon
le sexe en prenant en compte les espèces bactériennes.

60.00%
40.00%
20.00%
Fréquence

0.00%
li e p lis p a er us p
co ia sp bi sp os ct re sp
E. on e r
ira a i n a u s
m ct ati ug ob S.
a cc
u
n eu ba s m Serr a er net co
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p
te
r
ot
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m
eb do
Kl s eu
P
Germes

Masculin Feminin

Figure 18 : Profil bactériologique selon le sexe

L’analyse des données montre la prédominance d’Escherichia coli et de Klebsiella


pneumoniae chez les deux sexes. L’Escherichia coli reste plus fréquent chez les femmes
que chez les hommes. Acinetobacter est plus fréquent chez l’homme que chez la femme
dans notre série. Le Staphylococcus aureus est plus présent chez l’homme que chez la
femme.

IV.ÉTUDE DE LA RESISTANCE ANTIBIOTIQUE DES GERMES


Pour apprécier le degré de résistance aux principaux antibiotiques traitant les
infections urinaires, nous avons réalisé un antibiogramme pour certaines des espèces

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bactériennes identifiées: Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae , Proteus mirabilis et


Pseudomonas aeruginosa, staphylococcus aureus….

1. Profil de résistance antibiotique des Entérobactéries :

Figure 19 : Profil de sensibilité aux principaux antibiotiques des entérobactéries

L’analyse du spectre de sensibilité et de résistance de cette souche de bactéries aux


antibiotiques testés montre : la résistance des souches d’entérobactéries aux amoxicillines à
94%; amoxilline + acide clavulanique à 65% et la sensibilité à la vancomycine de 100%, à
l’amikacine de 97% et à l’imipenem de 93%.

2. Sensibilité de Staphylocoques et Pseudomonacceae vis à vis des classes


antibiotiques testés
Tableau 04 : Sensibilité des Staphylocoques et Pseudomonacceae vis-à-vis des classes
d’ATB testés

Staphylocoques Pseudomonacea
e
Classes Sensible Résistance Sensibl Résistant
e

Aminosides 1(25%) 3(75%) 4(33,33%) 8(66,66%)


Betalactamines 6(60%) 4(40%) 1(20%) 4(80%)

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Macrolides 1(33,33%) 5(71,43%) 2(28,57%)


2(66,67%)

Des tests de sensibilité des différents germes isolés ont été réalisés. Différentes classes
d’antibiotiques ont pour cela été utilisées. Les résultats ont montrés que pour un même germe
le profil de sensibilité pouvait être différent. Pour les Staphylocoques, les Bétalactamines
(amoxicilline, penicilline, cefixime…) ont été sensibles à 60% de cas alors qu’on avait
observé une résistance aux Bétalactamines de 40%. Par rapport aux Pseudomonaceae, les
Macrolides ( azythromycine, erythromycine, lincomycine) ont été sensible à 71,43% et
résistant à 28 ,57%.
3. Sensibilité des Streptocoques vis-à-vis des antibiotiques testés
Tableau 05 : Sensibilité des Streptocoques vis-à-vis des antibiotiques testés

Streptocoques
Classes Sensible
Résistance
Aminosides 1(50%)
1(50%)
Betalactamines 3(50%) 3(50%)
Macrolides 0
1(100%)

Des tests de sensibilité des


différents germes isolés avaient été réalisés. Différentes classes d’antibiotiques avaient pour
cela été utilisées. Les résultats montraient que pour un même germe le profil de sensibilité
pouvait être différent. Les Streptocoques étaient résistants aux Macrolides à 100% et la
sensibilité était nulle.

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1. Epidémiologie des infections urinaires

La fréquence des IU varie selon les pays, les hôpitaux et les services, et reste
influencée par différents facteurs de risque. La présente étude porte sur l’ensemble des
bactéries isolées des prélèvements d’urines reçus au niveau du laboratoire de Bactériologie
de l’HLD. Parmi les ECBU qui sont parvenus dans notre laboratoire durant la période
concernée, le taux de positivité des ECBU examinés, était de 68%. Ce taux est identique à
celui retrouvé au CHU Hassan II de Fès (68%) en 2015 par Imane Benbella, un taux plus
élevé a été rapporté par une étude menée au Maroc à l’hôpital des spécialités de rabat (70%)
en 2016 par Ait Miloud. Dans notre étude, nous avons recensé 56,47% de patients de sexe
féminin et 43,53% de sexe masculin soit un Sex-ratio F/H= 1,2, ce qui concorde
parfaitement avec les données de la littérature aussi bien nationales qu’internationales : un
sexe ratio F/H d’environ 2 dans une étude américaine en 2015 par Foxman, 1,48 en Algérie
en 2016 par Lacheheud Lyna,en Mauritanie en 2016 par Hailaji et al et 1,3 pour
l’HMIMV de rabat pour l’étude de 2014 parNezcha Rachide. Une prédominance féminine
est classiquement décrite dans les infections du tractus urinaire cela étant surtout dû à
l’anatomie de l’appareil urinaire féminin (urètre féminin court à proximité du méat urétral,
du vagin et de l’anus). Cette prédominance féminine est confirmée par d’autre étude comme
celle réalisée en France en 2014 sur 1223 ECBU, et qui a retrouvé une fréquence d’IU de
81% chez les femmes par Alexandre Malmartel.

2. Fréquence globale des germes urinaires isolés

Le profil épidémiologique des germes isolés dans notre étude montre une nette
prédominance des entérobactéries qui ont représentées 84,70% . En tête de fil, on retrouve
Escherichia coli avec une fréquence de 47,06% suivie de Klebsiella pneumoniae avec une
fréquence à 23,52%, l’Enterobacterspp avec un taux de 5,87%.Les Cocci à Gram positif ont
représenté 5,89%, dont 1,17% étaient des Streptocoques 4,80% de staphylocoques aureus.
Les bacilles à Gram négatif non fermentant représentaient 9,41% du total dont 5,87% de
Pseudomonas aeruginosa et 3,53% d’Acinetobacter. La fréquence des espèces bactériennes
isolées lors des examens cytobactériologiques des urines émanant des patients hospitalisés

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et externes est variable d’une étude à l’autre ; néanmoins les infections les plus courantes
sont soit à prédominance d’Escherichia coli ou parfois à Klebssiella pneumoniae.

Nos résultats concordent parfaitement avec ceux retrouvés à l’HMIMV de Rabat en


2014 par Nezcha Rachide et au CHU de Fès en 2016 par Imane Benbella où l’Escherichia
coli était majoritaire avec des taux respectifs de 56% et 63%, suivie du Klebsiella
pneumoniae avec des taux de 16% et 17%, les autres espèces d’entérobactéries ne
présentaient qu’un faible pourcentage dans les deux études.Ces données sont également
comparables à ceux de l’enquête de prévalence des infections au laboratoire d’hygiène de
Constantine en Algérie et l’étude prospective réalisée au niveau de 3 laboratoires d’analyses
médicales dans la ville de Nouakchott en Mauritanie; selon lesquels les germes les plus
fréquemment identifiés de façon respectifs sont: l’Escherichia coli en tête de liste avec un
taux de 64% dans les deux études, suivie du Klebsiellapneumoniae (15% et 24%), Proteus
mirabilis (5,1.9%) et du Staphylococus aureus (1,5%) en 2016 par LacheheudLyna. Nos
résultats viennent rejoindre ceux de plusieurs études européennes notamment celles de
Mathai et al, et Grude et al qui ont également retrouvé une prédominance d’Escherichia
coli avec des taux respectifs de 46.9% et 56.7% en 2003 parP.Riegel. Une étude française de
2016 sur 1119 ECBU a montré également que les Escherichia coli étaient majoritaire avec
une fréquence de 73%, suivis des entérocoques à 7%, et des Klebsiellapneumoniae à 6%. De
façon plus rare, les germes retrouvés été les Proteus à 3,5%, les Staphylocoques à 1%, les
Streptocoques B à 2% et les infections à Pseudomonas représentaient 2% des isolats, Enfin,
diverses entérobactéries (Citrobacterspp, Enterobacterspp, ProvidenciaRettgeri, et Shigella)
représentaient 4,5% des infections en 2014 par Delphine Chervet. En comparant nos résultats
avec les données de littérature, on constate que Le profil des bactéries uropathogènes est
dominé par les entérobactéries principalement l’Escherichia coli qui reste de loin l’agent
pathogène responsable des infections urinaires, avec une prévalence aux alentours de 40%
dans les pays industrialisés et développés (PID), et peut atteindre jusqu’à 71% dans les pays
en voie de développement comme c’est le cas en Amérique latine.

3. Profil de résistance aux antibiotiques


 Les entérobactéries

Les entérobactéries sont sensibles à de nombreux antibiotiques. On constate un fort taux de


résistance vis-à-vis au Bétalactamines qui varie entre 57,7% et 89,8% en fonction des études,
dans notre étude nous avons trouvé 63,43% de souches résistantes. Pour l’association

Rédigé par : GANYOU WEKAM FrancescaPage 39


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amoxicilline + acide clavulanique le taux de résistance retrouvé dans notre étude est de
51%, un niveau de résistance élevé, par rapport à celui retrouvé en France en 2016 qui est
de 10%, tandis qu’au Maroc plusieurs études ont montré une forte résistance aux
aminopénicillines + acide clavulanique notamment celle de l’HMIMV (32%) en 2014 par
Nezcha, l’hôpital des spécialités de Rabat (HSR) en 2013 par Ait Miloud (65%) et le CHU
Hassan II de Fès (50%) en 2015 par Imane.Ce taux de résistance élevé peut être expliqué par
l’utilisation abusive de cet antibiotique dans nos structures sanitaires mais aussi par
l’automédication. Quant à la résistance de ces espèces bactériennes aux céphalosporines ,
le taux de résistance à la céfotaxime retrouvé dans notre étude est de 10% , Ce taux est très
proche de celui rapportés par l’étude réalisée à l’HMIMV (12%) en 2014 parNezcha et
l’HSR (18%) en 2013 par Ait Miloud , ainsi que ceux de certains centres hospitaliers
étrangers tels que ceux d’Algérie (9%) et de Mauritanie (18%) . En revanche un taux de
résistance plus bas a était rapportés par une étude française réalisée en 2016 (4.5%).

 Les pseudomonaceae

L’analyse du profil de résistance de ces souches aux différents antibiotiques testés


montre des degrés de résistance variables vis-à-vis des betalactamines testés. Pour ce dernier,
sa résistance est probablement due à la présence d’une céphalosporinase chromosomique de
haut niveau (Philipon A ; 2008).Quant aux Quinolones qui montrent un taux de résistance le
plus faible de l’ordre de 28,57%. Ces taux retrouvés viennent rejoindre ceux rapporté par
l’HMIMV avec un pourcentage de résistance à 14% en 2014 par Nezcha, néanmoins l’étude
faite au CHU de Fès rapporte un taux de résistance faible de l’ordre de 3,3% en 2015 par
Imane.

 Les Staphylocoques aureus

Dans notre étude (4,80%) de prélèvements bactériologiques positifs correspondent à


des souches de staphylocoque aureus. Les données de notre étude montrent que les souches
de Staphylococcus aureus sont résistantes au Macrolides (66 ,67%) alors que le taux de
résistance est relativement plus élevé à l’HMIMV (75%)en 2014 par Nezcha et l’HSR
(87%) en 2013 par Ait Miloud. La résistance aux Bétalactamines est de l’ordre de 40%. Ce
taux ce rapproche de celui rapporté par l’HSR (15%) en 2013 par Ait Miloud, le CHU IBN
ROCHD (10%) en 2015 par Maurin M et al et par le Resaux Medqual (15%), néanmoins,
ces taux restent faibles par rapport à celui observé par l’HMIMV en 2014 par Nezcha ou le
taux était de 23%. Ce résultat s’explique par le fait qu’actuellement plus de 90% des souches

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de S.aureus sont résistantes à la pénicilline G (Bétalactamine) par production de


pénicillinase.

CONCLUSION

L’objectif de cette étude a été, d’identifier les germes responsables des infections urinaires
les plus rencontrés à l’HLD, leur sensibilité vis-à-vis aux antibiotiques et les facteurs de
risques associés. A la lumière des résultats obtenus, il en ressort que sur 125 données
recueillies, 85 se sont révélés positifs, la prévalence de ces germes a été de 68%. Les résultats
obtenus ont montré que les bacilles à Gram négatifs occupent la première place dans les
infections urinaires, où nous avons révélé une prédominance des entérobactéries (84,70%),
dans la majorité des cas, E. coli (44,73%) a été le germe le plus isolé, suivi de Klebsiella
pneumoniae (23,52%) et Enterobacter Spp.Pseudomonas aerugenosa, Proteus mirabilis,
Staphylococcus aureus, Serrratia Spp, Streptococcus Spp ont été identifiés. Le sexe le plus
touché par les IU a été le sexe féminin avec un pourcentage de 56,47%.Les différents
antibiogrammes effectués ont révélé que les entérobactéries ont présenté une sensibilité à la
vancomycine (100%), à l’amikacine (97%), à l’imipenème, (93%). Les antibiotiques les plus
inefficaces (résistants) sont l’amoxicilline, amoxicilline + acide clavulanique. Au final, une
meilleure identification des facteurs favorisants l’infection urinaire et leur prévention pourrait
permettre de réduire d’une façon significative le taux de ces infections, car la prévention
demeure le meilleur moyen de lutte. Le reflet d'une politique générale d'hygiène, allant des
soins infirmiers lors de la pose de la sonde jusqu'à la gestion rigoureuse de l'écologie du
service, est aussi un paramètre fondamental à prendre en compte pour éviter les infections
urinaires hospitalières.

Les entérobactéries est la famille bactérienne la plus représentative des infections urinaires

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SUGGESTIONS

Pour améliorer la santé en général et palier au problème des IU en particulier, nous


suggérons ce qui suit à différents niveaux :

Au ministre de la santé publique


 D’organiser des campagnes d’information, d’éducation et de communication (IEC)
sur le danger de l’automédication qui favorise la multiplication des souches
bactériennes multi- résistantes.
 De mettre à la disposition des laborantins des bandelettes urinaires en vue de la
détection rapide des infections urinaires.
Aux personnels Soignants
 Respecter strictement les mesures d’hygiène (lavage des mains, ports des gants
stériles)
 Bien compléter les résultats (BU, ECBU…) des examens de laboratoires dans le
dossier du malade et le registre afin de permettre aux étudiants de mener des enquêtes
approfondies
 Poser une sonde urinaire à demeure avec une asepsie rigoureuse.
 Eviter la prescription systématique des antibiotiques qui favorise la sélection de
souches bactériennes multi-résistantes.
 Adapter l’antibiothérapie dans la mesure du possible à l’antibiogramme.
A la communauté
 Consulter devant tout trouble mictionnel.
 Abandonner l’automédication.
 Boire beaucoup d’eau en vue de permettre l’évacuation des germes
 Uriner après chaque rapport sexuel.
 Faire la toilette intime des organes génitaux vers l’anus (Pour les femmes

Rédigé par : GANYOU WEKAM FrancescaPage 42


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A L’HOPITAL LAQUINTINIE DE DOUALA

 Zerari Z et DJE Kouadio K. (2014). Mémoire du master, les infections nosocomiales :


cas de l’infection urinaire. Université de Constantine1, Constantine d’Ouargla

. TABLES DE MATIERES

DEDICACE........................................................................................................................i

REMERCIEMENTS.........................................................................................................ii

SOMMAIRE......................................................................................................................iv

LISTE DES ABREVIATIONS.........................................................................................v

LISTE DES FIGURES......................................................................................................vi

LISTE DES TABLEAUX.................................................................................................vii

RESUME............................................................................................................................viii

ABSTRACT.......................................................................................................................ix

INTRODUCTION.............................................................................................................1

CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE................................................................3

I. GENERALITES....................................................................................................3
1. Epidémiologie...............................................................................................................3
2. Anatomie de l'appareil urinaire.................................................................................3
2.1. Définition de l'appareil urinaire ...............................................................................3
2.2. Haut appareil urinaire...............................................................................................4
2.2.1. Les reins...................................................................................................................4
2.2.2. Les uretères.............................................................................................................5
2.3. Bas appareil urinaire..................................................................................................5
2.3.1.  La vessie...................................................................................................................5
2.3.2. L'urètre.....................................................................................................................5
2.4. Principales fonctions de l'appareil urinaire.............................................................5
3. L’infection urinaire.......................................................................................................6
3.1. Définition....................................................................................................................6

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3.2. Classifications de l'infection urinaire.......................................................................6


3.2.1. Selon la localisation................................................................................................6
3.2.1.1. Infection basse ......................................................................................................6
3.2.1.2. Infection haute.....................................................................................................7
3.2.2. Selon la complication...............................................................................................7
3.2.2.1. Infection urinaire non compliquée.....................................................................7
3.2.2 .2. Infection urinaire compliquée...........................................................................7
3.3. Transmission de l’infection urinaire.........................................................................7
3.3.1. Contact direct...........................................................................................................8
3.3.1.1. Transmission interhumaine (interpersonnelle)..................................................8
3.3.1.2. Auto infection........................................................................................................8
3.3.2. Contact indirect.......................................................................................................8
3.4. Symptômes de l'infection urinaire............................................................................8
3.4.1. Cystite.......................................................................................................................8
3.4.2. Urétrite....................................................................................................................8
3.4.3. Prostatite..................................................................................................................8
3.4.4. Pyélonéphrite..........................................................................................................9
3.5. Physiopathologie.........................................................................................................9
3.5.1. Voies de contamination...........................................................................................9
3.5.1.1. Voie ascendante.....................................................................................................9
3.5.1.2. Voie hématogène..................................................................................................9
3.5.2. Défense naturelles des voies urinaires .................................................................9
3.6. Facteurs favorisants l’apparition de l’I....................................................................10
3.6.1. Facteurs liés aux bactéries.....................................................................................10
3.6.1.1. Virulence bactérienne..........................................................................................10
3.6.1.2. Adhérences bactériennes et colonisation ..........................................................10
3.6.2. Facteurs liés à l’hôte...............................................................................................10
3.7. Les bactéries responsables des infections urinaires.................................................10
3.7.1. Les bactéries gram négatifs....................................................................................11
3.7.2. Les bactéries gram positifs......................................................................................12
3.8. Diagnostics...................................................................................................................13
3.8.1. Diagnostic clinique..................................................................................................13
3.8.2. Diagnostic biologique.............................................................................................13

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3.8.2.1. Bandelettes urinaires...........................................................................................13


3.8.2.2. Examen cytobactériologique des urines............................................................14
3.8.2.2.1. Premier jour......................................................................................................15
3.8.2.2.2. Deuxième jour....................................................................................................15
3.8.2.2.2. Tests d'identification.........................................................................................18

3.8.2.2.3. Troisième jour....................................................................................................18

3.8.2.2.3.1. Identification d’espèce bactérienne responsable d'infection urinaire……18

3.8.2.2.3.2. Lecture de l’antibiogramme..........................................................................23

3.9. Traitement...................................................................................................................24

3.10. Prévention..................................................................................................................24

CHAPITRE II : METHODOLOGIE..............................................................................25

2.1. Lieu de l’étude...........................................................................................................26

2.2. Type d’étude..............................................................................................................27

2.3. Durée de l’étude........................................................................................................27

2.4 Echantillonnage.........................................................................................................27

2.4.1. Population d’étude...............................................................................................27

2.4.2. Critères de sélection.............................................................................................27

2.4.3. Types/Méthode d’échantillonnage.....................................................................28

2.4.4. Taille de l’échantillon..........................................................................................28

2.5. Collecte des données................................................................................................28

2.5.1. Outils de collecte des données................................................................................28

2.5.2 Validation des outils de collecte des données et prétest.....................................28

2.5.3 Méthodologie de collecte des données.................................................................29

2.6. Traitement et analyse des données..........................................................................29

2.6.1. Traitement des données..........................................................................................29

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2.6.2. Analyse statistique des données............................................................................29

2.7. Résultat attendu........................................................................................................29

2.8. Considération éthiques et déontologique................................................................30

2.9. Communication des résultats..................................................................................30

2.10. Limites de l’étude....................................................................................................30

CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS. .30

I. Taux d’incidence de l’infection urinaire.............................................................31

II. Caractéristiques de la population........................................................................31

III. Etude de l’écologie bactérienne de l’infection urinaire......................................32

IV. Etude de résistance des antibiotiques des germes...............................................35

CHAPITRE IV : DISCUSSION.......................................................................................38

1. Epidémiologie des infections urinaires………………………………………….38


2. Fréquence globale des germes urinaires isolés ………………………………...38
3. Profil de résistance aux antibiotiques …………………………………………..39

CONCLUSION ET SUGGESTIONS..............................................................................41

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES........................................................................43

TABLE DE MATIERES...................................................................................................47

ANNEXES

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