QUESTION DE RECHERCHE
Quelles seraient les bactéries pathogènes responsables des infections urinaires chez les
patients consultés à l’hôpital Laquintinie de Douala ?
HYPOTHESE DE RECHERCHE
Les entérobactéries seraient la famille bactérienne la plus représentative dans les infections
urinaires chez les patients consultés àl’hôpital Laquintinie de Douala.
BUT DE L’ETUDE
Contribuer à l’amélioration de la prise en charge thérapeutique des patients
souffrants d’une infection urinaire.
OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Objectif général
Etudier le profil bactériologique des infections urinaires chez les patients
consultés à l’hôpital Laquintinie de Douala
Objectifs spécifiques
Déterminer les facteurs favorisants ou de risques des infections urinaires
Identifier les germes responsables des infections urinaires
Etudier la sensibilité à certains antibiotiques des principaux familles des germes
responsables des infections urinaires.
I. GENERALITES
1. Epidémiologie
Selon l’OMS, les IU figurent au second plan des infections bactériennes après celles des
voies respiratoires.
Dans les pays développés, la fréquence des IU varie entre 0,2 et 6%.
Aux Etats Unis, sur 55000 consultations réalisées en 4ans à la Mayoclinic, la fréquence de
l’IU dument authentifiée était de 0,2% ; alors qu’elle était de 0,3 à 5,8% chez les enfants
hospitalisés.
En France, dans une étude menée en 2007, les IU sont les causes les plus fréquentes des
infections bactériennes ou E.coli y est impliqué à 90%. La prévalence de la maladie dépend
de multiples facteurs notamment l’âge et le sexe.
Dans les pays en développement, cette fréquence varie entre 4 et 12%.
Au Maroc, dans la ville de Marrakech, une étude menée entre 2009 et 2014 montre que les
germes en causes en cas d’IU sont E.coli dans 72% des cas, suivis de Klebsiella 14% et de
Proteus mirabilis 5,8% (Abdourazak S et al ; 2010).
En RDC, les infections d’une manière générale occupent la première place dans la
mortalité avec 31,1% des cas et parmi elles, l’IU occupe la deuxième place avec une
prévalence de 6% après le paludisme 8% (Sengeyi D ; 2009).
Au Cameroun, les IU touchent environ 40 à 50% des femmes dans le décours de leur vie
et qu'un tiers des femmes fera une infection urinaire avant 24 ans. Les bactéries Escherichia
coli, Klebsiella, Pneumoniae, Proteus mirabilis) sont à l'origine de la plupart des infections
urinaires.
2. ANATOMIE DE L’APPAREIL URINAIRE
2.1. Définition de l'appareil urinaire
C'est un ensemble des organes assurant l'épuration du sang ainsi que la production et
l'élimination de l'urine, liquide contenant les déchets produits par l'organisme. L’urine
provient de la filtration du sang (Nevers ; 2018).
L’urine
L’urine est un liquide sécrétée de façon continue, élaborée par les néphrons passe
successivement du tube collecteur de Bellini (au sommet de la papille rénale) aux petits puits
aux grands calices, ensuite dans le bassinet et les uretères. Au niveau des uretères, des ondes
péristaltiques favorisent l’écoulement des urines qui descendent vers la vessie (Ramé et
Thérond ; 2007). L’urine se forme par un processus complexe comportant 3 étapes
essentielles : - La filtration : il s’agit d’un processus passif et non sélectif au cours duquel les
liquides et les solutés sont poussés à travers une membrane par la pression hydrostatique, on
parle d’urine glomérulaire ou d’urine initiale (Ramé et Thérond ; 2007) ;
- La réabsorption tubulaire : l’eau, le glucose, les acides aminés et les ions nécessaires sont
retirés du filtrat ; ils traversent les cellules tubulaires puis entrent dans le sang capillaire
(Marieb ; 2008) ;
- La sécrétion tubulaire : les ions H + et K+, la créatinine et les médicaments sont retirés du
sang péritubulaire et sécrétés par les cellules tubulaires dans le filtrat (Marieb ; 2008).
L’urine est constituée en grande partie d’eau (95%), des matières inorganiques ( les sels
minéraux = sodium, potassium, calcium, chlore, sulfates, magnésium, phosphates sont
mesurés par l'ionogramme urinaire) et les matières organiques ( urée, acide urique, créatinine)
Le système urinaire se compose de deux reins, deux voies excrétrices ou les uretères, une
vessie et un urètre. (Affane R et al, 2005).
sécrétion tubulaire qui assurent ce rôle et concourent à la production des urines. Les reins
produisent 800 à 2000 ml d’urine par jour chez l’adulte ; chez l’enfant un peu moins selon
l’âge.
2.2.2. Les uretères
Les deux uretères, l'un à droite et l'autre à gauche, sont les canaux qui permettent
d'évacuer vers la vessie l'urine fabriquée par les reins. L'uretère crée un lien entre les bassinets
à la sortie du rein et la vessie, sa longueur n'excède pas 30 cm et son calibre peut varier de 5 à
10 mm (Nevers, 2018).
3. L’INFECTION URINAIRE
3.1. Définition, personnes et facteurs de risques
3.1.1. Définition
L’infection urinaire : est la colonisation de l’appareil urinaire par des germes qui
envahissent la vessie (IUB) ou l’urètre et le rein (IUH). L’infection du système urinaire peut
être divisée selon leur localisation et selon leur complication (Banacorsi S ; 2007).
Prostatite : est une inflammation du tissu prostatique, c'est une infection survenant
en particulier chez l'homme (Cothelineau X et al ; 2000).
3.2.1.2. Infection haute
Pyélonéphrite : désigne l'inflammation du bassinet et du parenchyme rénal. Elle
survient surtout chez les femmes (Audenet et Bruyere ; 2014).
3.4.2. Urétrite
On distingue une urétrite avec écoulement ou sans écoulement associé à une pollakiurie, un
prurit canalaire et une méatite.
3.4.3. Prostatite
Elle est caractérisée par la fièvre à 39-40 C°, frissons, asthénie et myalgies.
Des signes fonctionnels urinaires, brûlures mictionnelles, impériosités, pollakiurie,dysurie,
voire rétention aigue d'urine et des douleurs périnéales ou pelvienne.
3.4.4. Pyélonéphrite
Le début de cette infection est brutal et associé à un syndrome infectieux sévère (fièvre à 39
– 40°c, frisson), une douleur lombaire unilatérale, brûlures mictionnelle, une pollakiurie, des
urines troubles. (Cothelineau X et al ; 2000).
3.5. Physiopathologie
L’urine, normalement stérile dans les organes urinaires, est souillée au cours de la miction.
Chez l’homme, les derniers centimètres de l’urètre pénien sont le siège d’une flore
saprophyte. Chez la femme, l’extrémité de l’urètre est également le siège d’une flore
saprophyte et sa brièveté rend beaucoup plus fréquents les infections urinaires par les germes
situés dans le vagin. Pour causer une infection, les microorganismes doivent parvenir au
niveau de la vessie ou du tissu rénal en échappant aux mécanismes de défense de l’hôte et
débuter leur croissance (Thirion et Williamson ; 2003). Dans la majorité des cas, les
microorganismes vont coloniser la région péri urétrale pour ensuite accéder à la vessie.
3.5.1. Voies de contamination
La contamination des urines peut se faire par voie ascendante (le plus fréquent), et par voie
hématogène.
3.5.1.1. Voie ascendante
La plupart des bactéries pénètrent dans le tractus urinaire par l'urètre à partir du réservoir
rectal, la plupart des épisodes de pyélonéphrite est dû à une infection rétrograde ascendante
de bactéries colonisant d'abord la vessie puis l'urètre, et enfin le parenchyme rénal. La
survenue d'une infection par voie ascendante dépend, en partie de la virulence bactérienne
mais surtout de l'inefficacité des mécanismes de défense de l'hôte (Alain M ; 2000).
3.5.1.2. Voie hématogène
Cette voie est également rare et concerne principalement les cas où une bactériémie non
urinaire se complique d’un ensemencement à distance du tractus urinaire (Karhate
Andaloussi ; 2011)
3.5.2. Défense naturelles des voies urinaires
Escherichia Coli
Klebsiella
Les Klebsiella sont des gros bacilles à Gram- de taille de 2 à 6µ de longueur sur 1µ de
largeur, immobiles, entourés d’une capsule, qui appartiennent à la famille des
Enterobactériaceae. Elles sont très répandues dans la nature. On les trouve dans l’eau, le sol
et la poussière. Ce sont des bactéries commensales du tube digestif de l’homme et des
animaux (Sekhri ; 2011).
Proteus
Appartenant à la famille des Enterobactériaceae, sont des bacilles Gram- fins (0,5µ) et
protéiformes d’où leur nom Proteus. Sont des bactéries saprophytes du tube digestif (5% de la
flore aérobie), les proteus sont extrêmement mobiles.
Enterobacter
Serratia
Pseudomonas aeroginosa
Est constitué de bacilles à Gram-, oxydase+; mobiles grâce à une ciliature polaire ; aérobie
stricts, peu exigeante, indole-, non sporulé est caractérisée par la production d’un pigment
bleu ou pyocianine. Est un germe répondu dansla nature, il vit dans l’eau, et sur le sol. On le
trouve aussi dans l’environnement hospitalier, surtout dans les endroits humides. Il fait partie
de la flore commensale de l’homme, on le trouve dans le tube digestif et plus rare dans la
salive (El Yaagoubi et al ;2011).
Citrobacter
Sont des bacilles à Gram- appartennant à la famille des Entérobactéries, possèdant une B-
galactosidase, utilisent le citrate de Simmons comme seule source du carbone. Sont des
bactéries ubiquitaires trouvées dans l’eau, le sol et l’alimentation. Ce sont des bactéries
commensales du tube digestif de l’homme et des animaux
Les genres staphylocoques appartiennent à la famille des Micrococcaceae, sont des cocci
Gram+, immobiles, non capsulés, disposés en amas, à la façon d’une grappe de raisin. Les
staphylocoques sont des germes retrouvés dans le sol, l’air et l’eau. Ce sont des commensaux
de la peau et des muqueuses de l’homme. Les manifestations pathologiques dues à
staphylocoques aureus sont très nombreux. (El Yaagoub ; et al, 2011).
Streptocoques D
Ce sont des pétitscocci Gram+, immobiles d’environ 0,6µ de diamètre légèrement ovoïdes et
disposés en très courtes chainettes. Les streptocoques du groupe D sont des hôtes normaux du
tube digestif de l’homme et des animaux. On peut trouver comme saprophytes de la peau et
des muqueuses (Toumi A et al ; 2014).
Mycobactéries
La tuberculose des voies urinaires doit être envisagée chez un patient ayant des
antécédents de tuberculose ou de contacts tuberculeux et certainement chez un patient qui
présente une tuberculose active à un autre niveau. Elle atteint l’appareil urinaire par voie
hématogène à tous les niveaux. Le germe habituellement en cause est le Mycobactérium
tuberculosis (Zerari Z et al ; 2014).
3.8. Diagnostics
3.8.1. Diagnostic clinique
Nitrites Mise en évidence des nitrites obtenus par 0,3 mg/L (7 µmol/L) Infections à Entérobactéries
l’activité des nitrate-réductases de certains
germes
Protéines Mise en évidence de l’albumine grâce au virage 60 mg/L (albumine) Dysfonctionnement rénal
de couleur d’un indicateur de Ph
Glucose Mise en évidence du glucose par la méthode 0,4 g/L (2,2 mmol/L) Diabète
glucose-oxydase / peroxydase
Corps cétoniques Mise en évidence des corps 0,05 g/L (0,5 mmol/L) Diabète
cétoniquesacideacétylacétique et acétone) par le
principe de la réaction colorimétrique de Légal
Urobilinogène Mise en évidence de l’urobilinogène grâce à un 4 mg/L (7 µmol/L) Maladies du foie et des voies
sel de diazonium qui forme un dérivé azoïque biliaires
rouge
Bilirubine Mise en évidence de la bilirubine grâce à un sel 84 mg/L (14 µmol/L) Maladies du foie et des voies
de diazonium qui forme un dérivé azoïque coloré biliaires
Sang Mise en évidence de l’hémoglobine et de la érythrocytes > 5 Ery/µL Calculs rénaux, tumeurs
(2 échelles : 1 pour myoglobine par l’activité de la peroxydase et le
hémoglobine, > 10 Ery/µL
érythrocytes, 1 pour virage d’un indicateur
érythrocytes lysés, myoglobine
hémoglobine)
3.8.2.2.1.1. Prélèvement
Conditions de prélèvement
Recueillir les urines de manière correcte dans une boite stérile convenable
Pour les femmes, faire une toilette locale avant le recueil de l’urine
Ne pas recueillir les urines pendant les menstruations
Chez les hommes, une toilette du méat est conseillée
Recueillir les urines du milieu du rejet
Ne pas être sur antibiotique
Prélèvement proprement dit :
C’est une étape primordiale qui conditionne la qualité des résultats. Il peut se dérouler au
laboratoire ou à domicile, l’essentiel étant de bien expliquer aux patients les conditions à
respecter. Il doit se faire dans les conditions d’asepsie rigoureuse Il existe différents cas de
prélèvement d’urines :
Chez l’adulte
Après nettoyage soigneux du périnée et du méat urétral à l’aide d’une compresse stérile
imprégnée d’un soluté de dakin ou du savon antiseptique, on recueille les urines (avant toute
antibiothérapie) du milieu du jet dans un tube stérile,
Chez le nourrisson
Après désinfection du méat urinaire, on place autour de l’orifice urinaire une poche
collectrice adaptée au sexe qui ne doit pas rester en place plus de 30 minutes.
Chez un porteur de sonde urinaire
Après désinfection de la sonde, l’urine est prélevée au niveau de la sonde à l'aide d'une
seringue montée d’une aiguille fine. Il n’est pas conseillé de recueillir les urines dans le sac
collecteur ou les germes prolifèrent (Ben-Hedid s et al ; 2006)
Ponction sus-pubienne
Elle consiste à prélever l’urine de manière stérile directement dans la vessie à l’aide d’un
trocart pour ponction sus-pubienne
La sonde vésicale
Chez les patients grabataires, comateux ou en rétention urinaire, l’urine est recueillie dans un
flacon stérile par la mise en place d’une sonde urinaire.
du sac collecteur. Clamper les tuyaux d’excrétion pendant 15-20min pour que l’urine
s’accumule en amont. Le recueil se fera par ponction avec une aiguille stérile montée sur une
seringue stérile sur le site spécifique du dispositif de sonde après désinfection minutieuse,
ensuite transvaser dans le pot à urine stérile.
3.8.2.2.1.2. Conservation et transport d’urine
Les conditions de transport et de conservation de l’urine doivent être adaptées pour éviter la
multiplication des bactéries faussant l’interprétation de l’analyse. Les urines ne doivent pas
être conservées avant analyse plus de 2 heures à température ambiante, mais elles peuvent être
conservées jusqu’à 24 heures à +4°C sans modification de la bactériurie.
3.8.2.2.1.3. Examen macroscopique
A été réalisé afin de déterminer l’aspect des urines, la couleur.
L'aspect
Habituellement trouble, il peut être limpide, clair, jaune, sanglant, franchement purulent ou
hématique.
La couleur
L'urine peut prendre différentes couleurs à l'état normal et à l'état pathologique.
3.8.2.2.1.4. Centrifugation
On centrifuge l’urine à 3000tr pendant 5min
3.8.2.2.1.5. Mise en culture (ensemencement)
A proximité du bec bunsen et à l'aide d'une anse de platine stérile, on prélève
l'échantillon d'urine, ensuite on ensemence en strie, l'ensemencement se fait sur plusieurs
boites à Pétri, on incube à 37C° pendant 24 heures.
Elle peut se faire sur plusieurs milieux à savoir : CLED, EMB, Sabouraud, Chapman…
Figure 04 : Technique d’ensemencement en strie Z et le milieu CLED (Tony et al, 2003)
3.8.2.2.1.8. Dénombrement
Consiste à quantifier les leucocytes, les hématies et les bactéries. On refaire le même
examen, en déposant une goutte de l'urine à analyser sur la cellule de malassez. Suivant le
nombre retenu des leucocytes, des hématies et des bactéries.
Test de la catalase
La recherche de cette enzyme est utilisée pour l’identification des bactéries à Gram
positif et pour le staphylocoque.
Principe :
Cette enzyme catalyse la décomposition de peroxyde d'hydrogène (H 2O2) qui est
produit par certaines réactions cellulaires et doit être éliminée.
Technique :
A partir d'un milieu solide et aérobie, prélever à l'aide d'une pipette Pasteur, une
quantité suffisante de culture et la mettre en suspension dans une goutte d'eau oxygénée
déposée sur une lame.
Résultat:
Bulle d'oxygène: Catalase positive.
Pas de bulles : Catalase négative.
Test d'oxydase
Le test de la coagulase est utilisé pour différencier Staphylococcus aureus (positif) du
staphylocoque négatif à la coagulase. La coagulase est une enzyme produite par
Staphylococcus aureus qui convertit le fibrinogène (soluble) dans le plasma en fibrine
(insoluble).
Principe :
L'oxydase est une enzyme intervenant dans divers couples d'oxydo-réductions. Ce test révèle
l'oxydation d'un substrat par la phénélène diamine oxydase.
Technique :
A partir d'un milieu solide aérobie, prélever par pipette Pasteur une quantité suffisante de
culture, et la déposer sur un disque imprégné du réactif (dérivé de N. néthylés du
paraphynélène diamine).
Résultat :
Rédigé par : GANYOU WEKAM FrancescaPage 19
PROFIL BACTERIOLOGIQUE DES INFECTIONS URINAIRES CHEZ LES PATIENTS CONSULTES
A L’HOPITAL LAQUINTINIE DE DOUALA
b) Système API 20 E
Dans certains cas la difficulté d'identifier le germe par la galerie classique, nous obliges à
utiliser le système d'identification par microtube API 20 E des biomèrieux..
· Description de l'Api 20 E
Mode opératoire
Pour préparer l’inoculum, on utilise un tube contenant 5ml d’eau physiologique stérile ou
d’eau distillée stérile sans additif. À l’aide d’une pipette, on prélève une seule colonie bien
isolée sur milieu gélosé en utilisant préférentiellement des cultures jeunes (18 à 24 heures) et
on réalise une suspension bactérienne en homogénéisant soigneusement les bactéries dans le
milieu (opacité 0.5 sur l’échelle de Mc Farland), cette suspension doit être utilisée
extemporanément.
Afin d’inoculer la galerie, le fond et le couvercle de la boite d’incubation sont réunis.
Quelques millilitres d’eau distillée sont répartis dans les alvéoles pour créer une atmosphère
humide, la galerie est placée ensuite dans la boite d’incubation.
On introduit la suspension bactérienne dans les tubes de la galerie à l’aide de la même pipette
(pour éviter la formation de bulle au fond des tubes, on fait poser la pointe de la pipette sur le
côté de la cupule, et en inclinant légèrement la boite d’incubation vers l’avant).
Selon les tests, certaines cupules sont ensemencées entièrement, d’autres sont seulement
ensemencées dans la partie anaérobie ; de la vaseline stérile peut permettre de réaliser le test
en anaérobiose :
- Pour les caractères encadrés, les tests GEL, VP et CIT on remplit tube et cupule ;
- Pour les autres tests, les remplissages se font uniquement dans les tubes (non les cupules) ;
- Pour les caractères soulignes, les tests ADH, LDC, ODC, H2S, URE, l’anaérobiose est crée
en remplissantles cupules par l’huile de vaseline. Enfin on referme la boite d’incubation et on
Antibiothérapie
L’antibiotique peut éradiquer une bactérie, mais il ne peut pas réparer les lésions anatomiques
sous-jacentes et dans certains cas une intervention chirurgicale s’impose. Plusieurs molécules
existent et peuvent être proposées dans le traitement, on distingue :
Critère d’exclusion
Ne faisant pas partir de notre de notre étude : tous les résultats incomplets des patients
consultés à l’HLD qui présentaient un ECBU.
N= t2p (1-p)/m2
N=(1,96)2 ×0,0895(1-0,0895)/(0,05)2
= 125
N= nombre d’échantillon
t= marge de sécurité 1,96 à 95%
p= prévalence des IU récente (8,95%)
m= marge d’erreur 5%=0,05
Le registre de bactériologie
Une fiche de collecte de données
Les stylos
2.5.2. Validation des outils de collecte de données et prétest
Notre fiche de collecte de données a été lue et valider par notre encadreur. Pour de raisons
de clarté de ses instruments de collecte de donnée un prétest a été effectué à l’HLD. Le prétest
avait pour finalité l’ajustement ; la reformulation, voire la suspension de certaines de la
procédure de collecte de données seront difficile ou compliqués pour la mise en pratique
L’analyse des données a été effectuée sur le logiciel Excel version 2018 et saisie sur le
logiciel Word. Nous avons utilisé e test de khi carré avec un seuil de 0,05 et 0,95 pour
comparer nos résultats.
2.7. Résultat attendu
Nous espérons que de part de notre étude menée , dans les jours et années à venir , le profil
bactériologique des infections urinaires chez les patients, soit réduit considérablement.
2.8. Considérations éthiques et déontologiques
Dans le souci du respect des règles d’éthique médicale au cours de notre
recherche, nous avons obtenu l’autorisation de collecte de données du Délégué régionale de
la santé publique et du Directeur de l’HLD. Nous avons gardé l’anonymat des informations
recueillies sur nos sujets dans le strict respect de leur confidentialité.
80%
70% 68%
60%
50%
Fréquence
40% 32%
30%
20%
10%
0%
ECBU POSITIFS ECBU NEGATIFS
ECBU
44%
56%
FEMININ MASCULIN
Sur 125 ECBU de patients reçus au laboratoire, 48 ECBU ont été de patients de sexe
féminin (56,47%), 37 ECBU ont été de patients de sexe masculin (48,53%). Le sexe ratio est
de 1.2.
25%
20% 40%
15%
10% 20% 22%
5%
14%
0% 4%
[0-20[ [20-40[ [40-60[ [60-80[ [80-100[
Tranche d'age
40% des patients ont eu une tranche d’âge comprise entre [0-20[ ; l’âge moyen a été
de 10 ans.
III. ETUDE DE L’ECOLOGIE BACTERIENNE DE L’INFECTION
URINAIRE
6%
94%
Les bactéries à Gram négatif ont dominé le profil des germes responsables de
l’infection urinaire avec un pourcentage de 94,12, les Bactéries à Gram positif ont également
été retrouvées avec un pourcentage de 5,58%.
9% 6%
85%
Figure 16 : Répartition des germes responsables de l'IU selon les familles.
50.00%
40.00%
30.00%
20.00% 47.06%
10.00% 23.52%
Fréquence
Germes
Les Entérobactéries forment 84,70% de l’ensemble des bactéries isolées. Elles sont
représentées essentiellement par Escherichia coli (47,06%), Klebsiellapneumoniae (23,52%),
Enterobactersp (7,01%) et par Proteus mirabilis (5,87%) alors que le pourcentage n’excède
pas 2% pour chacune des espèces restantes.
Les BGN non fermentaires constituent 9,41% des bactéries isolées. Elles sont
représentées par le Pseudomonas aeruginosa et l’Acinetobacter.
Les cocci représentent 5,89% des bactéries isolées et sont répartis comme suit :
Streptococcus spp (1,17%) et (4,80%) des Staphylococcus aureus.
Masculin 15 8 2 3 1 2 3 3 0 37
Féminin 25 12 4 2 0 3 0 1 1 48
Total 40 20 6 5 1 5 3 4 1 85
Les données observées montrent qu’au sein de notre population cible que le sexe est la cause
des infections urinaires. En effet, les études statistiques de Chi-deux X 2 lu= 2,7326 ;
X2calculé=9,11 ; ddl=8 ; α=0,95.
X2lu=2,7326 inférieur à X2calculé=9,11 montre qu’il existe une relation significative entre le
sexe et les germes isolés, car la différence observée au tableau N°3 est statistiquement
significative.
60.00%
40.00%
20.00%
Fréquence
0.00%
li e p lis p a er us p
co ia sp bi sp os ct re sp
E. on e r
ira a i n a u s
m ct ati ug ob S.
a cc
u
n eu ba s m Serr a er net co
o u i o
ll a
p
te
r
ot
e as Ac pt
is e En Pr on S t re
m
eb do
Kl s eu
P
Germes
Masculin Feminin
Staphylocoques Pseudomonacea
e
Classes Sensible Résistance Sensibl Résistant
e
Des tests de sensibilité des différents germes isolés ont été réalisés. Différentes classes
d’antibiotiques ont pour cela été utilisées. Les résultats ont montrés que pour un même germe
le profil de sensibilité pouvait être différent. Pour les Staphylocoques, les Bétalactamines
(amoxicilline, penicilline, cefixime…) ont été sensibles à 60% de cas alors qu’on avait
observé une résistance aux Bétalactamines de 40%. Par rapport aux Pseudomonaceae, les
Macrolides ( azythromycine, erythromycine, lincomycine) ont été sensible à 71,43% et
résistant à 28 ,57%.
3. Sensibilité des Streptocoques vis-à-vis des antibiotiques testés
Tableau 05 : Sensibilité des Streptocoques vis-à-vis des antibiotiques testés
Streptocoques
Classes Sensible
Résistance
Aminosides 1(50%)
1(50%)
Betalactamines 3(50%) 3(50%)
Macrolides 0
1(100%)
La fréquence des IU varie selon les pays, les hôpitaux et les services, et reste
influencée par différents facteurs de risque. La présente étude porte sur l’ensemble des
bactéries isolées des prélèvements d’urines reçus au niveau du laboratoire de Bactériologie
de l’HLD. Parmi les ECBU qui sont parvenus dans notre laboratoire durant la période
concernée, le taux de positivité des ECBU examinés, était de 68%. Ce taux est identique à
celui retrouvé au CHU Hassan II de Fès (68%) en 2015 par Imane Benbella, un taux plus
élevé a été rapporté par une étude menée au Maroc à l’hôpital des spécialités de rabat (70%)
en 2016 par Ait Miloud. Dans notre étude, nous avons recensé 56,47% de patients de sexe
féminin et 43,53% de sexe masculin soit un Sex-ratio F/H= 1,2, ce qui concorde
parfaitement avec les données de la littérature aussi bien nationales qu’internationales : un
sexe ratio F/H d’environ 2 dans une étude américaine en 2015 par Foxman, 1,48 en Algérie
en 2016 par Lacheheud Lyna,en Mauritanie en 2016 par Hailaji et al et 1,3 pour
l’HMIMV de rabat pour l’étude de 2014 parNezcha Rachide. Une prédominance féminine
est classiquement décrite dans les infections du tractus urinaire cela étant surtout dû à
l’anatomie de l’appareil urinaire féminin (urètre féminin court à proximité du méat urétral,
du vagin et de l’anus). Cette prédominance féminine est confirmée par d’autre étude comme
celle réalisée en France en 2014 sur 1223 ECBU, et qui a retrouvé une fréquence d’IU de
81% chez les femmes par Alexandre Malmartel.
Le profil épidémiologique des germes isolés dans notre étude montre une nette
prédominance des entérobactéries qui ont représentées 84,70% . En tête de fil, on retrouve
Escherichia coli avec une fréquence de 47,06% suivie de Klebsiella pneumoniae avec une
fréquence à 23,52%, l’Enterobacterspp avec un taux de 5,87%.Les Cocci à Gram positif ont
représenté 5,89%, dont 1,17% étaient des Streptocoques 4,80% de staphylocoques aureus.
Les bacilles à Gram négatif non fermentant représentaient 9,41% du total dont 5,87% de
Pseudomonas aeruginosa et 3,53% d’Acinetobacter. La fréquence des espèces bactériennes
isolées lors des examens cytobactériologiques des urines émanant des patients hospitalisés
et externes est variable d’une étude à l’autre ; néanmoins les infections les plus courantes
sont soit à prédominance d’Escherichia coli ou parfois à Klebssiella pneumoniae.
amoxicilline + acide clavulanique le taux de résistance retrouvé dans notre étude est de
51%, un niveau de résistance élevé, par rapport à celui retrouvé en France en 2016 qui est
de 10%, tandis qu’au Maroc plusieurs études ont montré une forte résistance aux
aminopénicillines + acide clavulanique notamment celle de l’HMIMV (32%) en 2014 par
Nezcha, l’hôpital des spécialités de Rabat (HSR) en 2013 par Ait Miloud (65%) et le CHU
Hassan II de Fès (50%) en 2015 par Imane.Ce taux de résistance élevé peut être expliqué par
l’utilisation abusive de cet antibiotique dans nos structures sanitaires mais aussi par
l’automédication. Quant à la résistance de ces espèces bactériennes aux céphalosporines ,
le taux de résistance à la céfotaxime retrouvé dans notre étude est de 10% , Ce taux est très
proche de celui rapportés par l’étude réalisée à l’HMIMV (12%) en 2014 parNezcha et
l’HSR (18%) en 2013 par Ait Miloud , ainsi que ceux de certains centres hospitaliers
étrangers tels que ceux d’Algérie (9%) et de Mauritanie (18%) . En revanche un taux de
résistance plus bas a était rapportés par une étude française réalisée en 2016 (4.5%).
Les pseudomonaceae
CONCLUSION
L’objectif de cette étude a été, d’identifier les germes responsables des infections urinaires
les plus rencontrés à l’HLD, leur sensibilité vis-à-vis aux antibiotiques et les facteurs de
risques associés. A la lumière des résultats obtenus, il en ressort que sur 125 données
recueillies, 85 se sont révélés positifs, la prévalence de ces germes a été de 68%. Les résultats
obtenus ont montré que les bacilles à Gram négatifs occupent la première place dans les
infections urinaires, où nous avons révélé une prédominance des entérobactéries (84,70%),
dans la majorité des cas, E. coli (44,73%) a été le germe le plus isolé, suivi de Klebsiella
pneumoniae (23,52%) et Enterobacter Spp.Pseudomonas aerugenosa, Proteus mirabilis,
Staphylococcus aureus, Serrratia Spp, Streptococcus Spp ont été identifiés. Le sexe le plus
touché par les IU a été le sexe féminin avec un pourcentage de 56,47%.Les différents
antibiogrammes effectués ont révélé que les entérobactéries ont présenté une sensibilité à la
vancomycine (100%), à l’amikacine (97%), à l’imipenème, (93%). Les antibiotiques les plus
inefficaces (résistants) sont l’amoxicilline, amoxicilline + acide clavulanique. Au final, une
meilleure identification des facteurs favorisants l’infection urinaire et leur prévention pourrait
permettre de réduire d’une façon significative le taux de ces infections, car la prévention
demeure le meilleur moyen de lutte. Le reflet d'une politique générale d'hygiène, allant des
soins infirmiers lors de la pose de la sonde jusqu'à la gestion rigoureuse de l'écologie du
service, est aussi un paramètre fondamental à prendre en compte pour éviter les infections
urinaires hospitalières.
Les entérobactéries est la famille bactérienne la plus représentative des infections urinaires
SUGGESTIONS
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Toumi A, Aouam A, Ben Brahim H, Marmouch H, LoussaieC,Chakroun
M(2014).Profil bactériologique des infections urinaires chez les sujets diabétiques
. TABLES DE MATIERES
DEDICACE........................................................................................................................i
REMERCIEMENTS.........................................................................................................ii
SOMMAIRE......................................................................................................................iv
RESUME............................................................................................................................viii
ABSTRACT.......................................................................................................................ix
INTRODUCTION.............................................................................................................1
I. GENERALITES....................................................................................................3
1. Epidémiologie...............................................................................................................3
2. Anatomie de l'appareil urinaire.................................................................................3
2.1. Définition de l'appareil urinaire ...............................................................................3
2.2. Haut appareil urinaire...............................................................................................4
2.2.1. Les reins...................................................................................................................4
2.2.2. Les uretères.............................................................................................................5
2.3. Bas appareil urinaire..................................................................................................5
2.3.1. La vessie...................................................................................................................5
2.3.2. L'urètre.....................................................................................................................5
2.4. Principales fonctions de l'appareil urinaire.............................................................5
3. L’infection urinaire.......................................................................................................6
3.1. Définition....................................................................................................................6
3.9. Traitement...................................................................................................................24
3.10. Prévention..................................................................................................................24
CHAPITRE II : METHODOLOGIE..............................................................................25
2.4 Echantillonnage.........................................................................................................27
CONCLUSION ET SUGGESTIONS..............................................................................41
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES........................................................................43
TABLE DE MATIERES...................................................................................................47
ANNEXES