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3.1. Introduction
L’écoulement de puissance est nécessaire pour faire l’évaluation de la réaction
d’un réseau vis-à-vis certaines contraintes ou conditions afin de voir comment les puissances
et les tensions changent dans un réseau. C’est pour cette raison que l’objectif de ce chapitre
est d’ajouter un outil de travail pouvant calculer l’écoulement de puissance d’un réseau
électrique triphasé. Cela permettra aux chercheurs/ ingénieurs de mieux déterminer comment
cette puissance est distribuée dans un réseau électrique à un moment donné. Pour ce faire, il
faut utiliser différents outils mathématiques permettant de calculer l’écoulement de puissance,
et ce, dans toutes les situations possibles.
Le calcul de l’écoulement de puissance est réalisé dans le but de :
- Définition de l’état du réseau : L'objectif du calcul d’écoulement de puissance dans
un réseau est de déterminer l'état du réseau selon les charges connectées et leur
répartition sur tous les accès du réseau. Le calcul fournit une image précise du flux de
puissance active et réactive dans chaque élément du réseau de transport, ainsi que les
niveaux de tension en chaque nœud. Ce calcul est basé sur l'hypothèse que le réseau
fonctionne à l'état d'équilibre et que les générateurs fournissent de l'énergie sous forme
de courant alternatif (CA) sinusoïdale et de tensions triphasées équilibrées.
- Calcul des flux de courant : La valeur du courant circulant à travers chaque élément
du réseau (ligne, un câble ou un transformateur) ne doit pas dépassé les valeurs
nominales de courant de ces composants. Le calcul du flux de courant ne doit pas
dépasser ces valeurs. Des valeurs excessives du courant peuvent conduire à une
surchauffe des composants et même à une rupture.
- Calcul des pertes en ligne : Le calcul d’écoulement de puissance permet à travers les
flux de courant une évaluation des pertes de puissance dans les lignes et les
transformateurs. Des Pertes excessives peuvent conduire à la reconfiguration du réseau
afin de minimiser ces dernières sur l'ensemble du réseau.
- Etablir une stratégie d'adaptation et de contrôle : La détermination des tensions aux
nœuds et de la puissance active et réactive que chaque générateur doit fournir pour
assurer la livraison de puissance à chaque charge, permet de définir les instructions de
a11 x1 + a12 x2 + ... +a x1n n
= b
1
où
ai j : représentent des coefficients
bi : constantes
xi : inconnue
Ce système d’équation (IV.16) peut être écrit sous une autre forme où on tire de chaque équation
l’expression de xi
x1 =
b1 − a12 x2 + a13 x3 + ... + a1n xn
a11
− + + ... + a 2 n xn
= b2 a12 x1 a 23 x3
x 2
a22 (3.2)
...
+ + ... + ann −1 xn −1
xn = a n1 x1 a n 2 x2
ann
Ecoulement de puissance Page 39
aii ≠ 0, i=1, 2, … n
k+1 k
Si on note par k le nombre d’itérations, cette méthode consiste à évaluer x à partir de x . Le système
d’équation précédent peut alors s’écrire.
k +1 −
k
+ a13 x3 + ... + a1n xn
k k
x1 = b1 a12 x 2
a11
k +1 b2 − a12 x1 + a 23 x3 + ... + a 2 n xn
k k k
x2 =
a22 (3.3)
...
k +1 = a n1 x1 + a n 2 x2 + ... + a nn −1 xn −1
k k k
xn ann
Qui peut aussi s’écrire :
bi − a x + a x + ... + ain xn
k k k
k +1
= , i = 1,2...n
i2 2 n3 3
x i
(3.4)
a ii
Ou aussi
k +1 1 n
k
x i
=
bi − ∑ aij x j , i = 1,2...n (3.5)
aii j = 1
La méthode de Gauss appelé aussi méthode de Jacobi nécessite un vecteur de valeurs initiales pour
commencer les itérations
0
x1
0
X = x2
0
(3.6)
...
0
xn
Le processus d’itération va s’arrêter une fois la condition de convergence est satisfaite :
ε : précision de calcul
La méthode de Gauss Seidel est une amélioration à la méthode de Jacobi qui consiste à
calculer l’inconnue à l’itération k+1 xk+1 en fonction des valeurs des inconnues xk et xk+1
respectivement aux itérations k et k+1 comme suit :
k +1 1 i −1 n
x = bi − ∑ aij xkj +1 − ∑ aij xkj , i = 1,2...n (3.8)
i
aii j =1 j =i +1
x
k +1
i
= xi + α
k
(x k +1
i
− xi
k
) (3.9)
I = ∑ Y ijV j
(3.10)
i
i =1
*
Pi + j Qi = V i . I i = V i . ∑ Y ij.V j (
i =1
n
)
*
(3.11)
i =1
*
(i =i +1
n −1
Pi − j Qi =V i . I i = V i .Y ii .V i = V i . ∑ Y ij.V j + V i . ∑ Y ij.V j ) (
*
* n
) (3.12)
Le processus d’itération de Gauss Seidel, peut être alors appliqué comme suit :
1 S i
( )( )
*
n −1 n
k +1
Vi = *k − ∑ Y ij.V kj +1 − ∑ Y ij.V kj (3.13)
Y ii V i i =1 i =i +1
Cette équation, ne concerne pas l’accès bilan où et ө sont données ; P et Q à déterminer. Pour les accès
( )
générateurs P, V , la puissance réactive est inconnue. Elle doit être calculée d’après l’équation
suivante :
k +1 *
k
n −1
i =1
k +1
n
( k
Qi = −imag V i .Y ii V i + ∑ Y ij.V j + ∑ Y ij.V j
i = i +1
)( ) (3.14)
k +1
Si la valeur de Qi calculée d’après l’équation précédente viole l’une des limites spécifiées, on fixe
d’accès, le module de la tension étant spécifiée, on doit garder seulement l’angle de phase θ calculé
k +1
en effectuant l’opération suivante : V i
k +1
= V ik +1 V i , specifié (3.15)
Vi
Pour accélérer la convergence de la méthode, les tensions durant les itérations successives, doivent
être modifiés comme suit
k +1 k +1
V i = V i + α V i −V i
k k
( ) (3.16)
Y 1 = f 1 (x1 , x2 , x3 ,..., xn )
Y 2 = f 2 (x1 , x2 , x3 ,..., xn )
(3.17)
...
Y = f ( , , ,..., )
n n x1 x 2 x3 xn
Si on suppose que les solutions initiales du système sont :
(x , x , x ,... x )
0
1
0
2
0
3
0
n
(3.18)
Les erreurs :
(∆x , ∆x , ∆x ,... ∆x )
0
1
0
2
0
3
0
n
(3.19)
Donc :
(x + ∆x , x + ∆x , x + ∆x ,... x + ∆x ), i = 1,: n
0
1
0
1
0
2
0
2
0
3
0
3
0
n
0
n
(3.20)
En appliquant le développement en série de Taylor d’ordre (1) aux points (x1, x2, x3,LL,xn )
on aura :
Yi = f i (x , x , x ,... x )+ ∆ x ∂∂ xf
0
1
0
2
0
3
0
n
0
1
i
+ ∆ x2
0 ∂ fi
∂ x2
0∂ f i
+ ∆ x3
∂ x3
0 ∂ f i
+ ... + ∆ x n
∂ xn
+ Ci (3.21)
1
En négligeant les termes d’ordre supérieur posant : C1, C2, C3, …Cn, on aura le système d’équations
suivant :
∂ f ∂ f ∂ f ∂ f
1 1 1
... 1
∂ ∂ ∂ ∂ xn
∆ Y 10 Y 1 − f 1 ∆ Y 10 x1 x2 x3 ∆ x1
0 0
0 0 ∂ f ∂ f ∂ f ∂ f ∆ 0
∆ Y 2 Y 2 − f 2 ∆ Y 2
0
2 x2
2 2 2
...
... = ... ⇒ ... = ∂ x1 ∂ x2 ∂ x3 ∂ xn . ... (3.22)
... ...
... ... ...
∆ Y 0n − f 0 ∆ Y 0n ... ∆ x0
Y n n n
∂ f n ∂ f n ∂ f n ∂ f n
...
∂ x1 ∂ x2 ∂ x3 ∂ xn
Ou sous forme matricielle :
[∆Y ] = [J ][. ∆X ] (3.23)
Ce vecteur servira pour le nouveau jacobien J afin de déterminer les nouvelles valeurs de xi en
résolvant le système d’équations par la méthode adéquate de résolution de système linéaires.
Ce processus de calcul est répété jusqu’à l’obtention de la précision désirée, et on arrête le processus
k +1
− xi ≤ ε , pour i=1,2…..n.
k
d’itération une fois que x i
Si = V i . (
∑nj=1Y ij.V j )
*
(3.25)
Pi = real{S i};
Qi = imag{S i}
La méthode de N.R a plusieurs variantes selon que l’on exprime les éléments de la matrice admittance
nodale et tensions aux accès en coordonnées cartésiennes, polaires ou hybrides.
Différentes formes
a) Forme cartésienne :
Dans la forme cartésienne, les grandeurs sont exprimées sous leurs formes rectangulaires (partie réelle
et partie imaginaire) :
V i = ei + j f i
(3.26)
Y ij = Gij + j Bij
On aura alors :
( ) ( )
n n
i i ∑ ij j
P = e . G e − B ij f j + f i ∑ B ij e j − G ij f j
.
j =1 j =1
(3.27)
( ) ( )
n n
Q = f . G e − B f − f . B e − G f
i ∑ i ∑
i j =1
ij j ij j
j =1
ij j ij j
b) Forme hybride :
On a :
jθi
Vi = Vi e
(3.28)
Y ij = G ij + B ij
En séparant les parties réelles et imaginaires, on obtient :
(3.29)
Qi = V i ∑ j =1 V j [G ij cos(θ i − θ j ) − Bij sin (θ i − θ j )]
n
c) Forme polaires :
jθi
Vi = Vi e
On à : (3.30)
ϕ
Y ij = Y ij e
j
ij
j =1
(
Pi = V i ∑n V j . Y ij cos θ i − θ i − ϕ
ij )
(3.31)
(
Qi = V i ∑ j =1 V j . Y ij sin θ i − θ i − ϕ ij
n
)
Ou bien :
( )
Pi = F θ V
( )
(3.32)
Qi = G θ V
inconnus θ et V
n ∂ Pi ∂ Pi
∆Pi = ∑ j =1 ∂ ∆ θ j + ∑ j =1 ∂
n
∆V j
θ j V j
(3.33)
∆Q = n ∂ Qi ∆ θ j + n ∂ Qi ∆
i ∑ j =1 ∂ θ j ∑ j =1 ∂ V j
Vj
Physiquement, les ∆Pi et ∆Qi représentent la différence entre les valeurs spécifiées et celles calculées
des puissances actives Pspéc et réactives Qspéc qui peuvent être calculées comme suit :
∂ P1 ∂ P1 ∂ P1 ∂ P1
∂ ... ... ...
∂θ n ∂ V 1
θ1 ∂V n
∆P1 ... ∆θ 1
... ∂ P n ∂ P n ∂ P1 ∂ P n ...
... ... ... ∆
∆Pn ∂ θ 1 ∂θ n ∂ V 1 ∂V n θ n
∆Q1 = ∂ Q ∂ Q1 ∂ Q1
.
∂ Q1 ∆ V 1
(3.34)
1 ... ... ...
... ∂θ1 ∂θ n ∂ V 1 ∂ V n ...
∆Q ...
n ... ... ∆ V n
∂ Q1 ∂ Qn ∂ Qn ∂ Qn
... ... ...
∂θ1 ∂θ n ∂ V 1 ∂V n
∂ P1 ∂ P1 ∂ Q1 ∂ Q1 ∂ Q1 ∂ Q1
∂ P1 ∂ P1
... ...
∂ θ ... ∂ θ ∂V1 ∂V n ∂
θ
...
∂θ n ∂V1 ∂V n
[J 1] = ...
... ; [J 2] = ... ... ; [J 3] = ... ... ; [J 4] = ...
1 n 1
...
∂ Pn ... ∂ Pn ∂ Pn ∂ Pn ∂ Qn ... ∂ Qn ∂ Qn ∂ Qn
... ∂θ1 ...
∂ θ 1 ∂ θ n ∂ V 1 ∂V n ∂ θ n ∂V1 ∂V n
(3.35)
[J ] .
{ }
k
=
{ }
(3.36)
∆ Q ∆ V
J 1 J 2
Avec [J ] = ;
J 3 J 4
{∆P}
k
−1( k ) k
{}
V
=
{} +
V J 3 J 4
.
{∆ Q}
(3.37)
k +1 k k
V i = Vi + ∆ Vi
, i = 1,2,...n (3.38)
k +1 = k + k
θ i θ i ∆θ i
∂ Pi
∂θ k
( )
= − V i .V k . Y ik .sin θ i − θ k − ϕ ij , les éléments hors le diagonal.
∂V i
∂ Pi
= .V i . Y ik cos(θ i − θ k − ϕ ik ) , les éléments hors le diagonal.
∂V k
L’Eléments de J3 :
∂ Qi
( )
= V i .∑ j =1, j ≠i V j . Y ij . cos θ i − θ j − ϕ ij , les éléments diagonaux.
n
∂θ i
∂ Qi
= − V i .V k . Y ii . cos(θ i − θ j − ϕ ik ) , les éléments hors le diagonal.
∂θ k
L’Eléments de J4 :
∂ Qi
( )
= ∑ j =1, j ≠i V j . Y ij . cos θ i − θ j − ϕ ij − 2 V i . Y ii . sin (ϕ ii ) , les éléments diagonaux.
n
∂V i
∂ Qi
= ∑ j =1, j ≠i V i . Y ik .sin (θ i − θ k − ϕ ik ) , les éléments hors le diagonal.
n
∂V k
= .
{∆Q} 0 J 4 ∆V { } (3.39)
(3.40)
{∆Q} = [ J ] .{∆ V }
k
4
k k
En fonctionnement normal du réseau, les modules des tensions en pu des accès sont tous voisins de
l’unité et les différences entre les angles de phase des tensions des accès interconnectés sont faibles et
peuvent être négligées devant θij.
θ i − θ j << ϕ ij (3.42)
On peut alors écrire
∂ Pi
∂θ j
(
= V i .V j . Y ij . sin − ϕ ij ) (3.43)
∂ Pi
∂θ j
( )
= − V i .V j . Y ij . sin ϕ ij = − V i .V j . Bij (3.44)
Vi ≈1
∂ Pi
= − V i .V j . Y ij . Bij ≈ − Bij (3.45)
∂θ j
De la même façon, on détermine les éléments de la sous matrice [J4]:
∂ Qi
= − V i .V j . Y ij . Bij ≈ − Bij (3.46)
∂V j
{∆P} = −[B].{∆θ}
k k
(3.47)
{∆Q} = −[B].{∆ V }
k k
1-2 0.02+0.04j
1-3 0.02+0.06j
2-3 0.02+0.04j
1. Gauss-Seidel
Solution tolerance is set to 0.1 MVA;
V3=1 ;
2. Newton-Raphson
• 3 buses:
• Bus1: Slack
• Bus 2: PV
• Bus 3: PQ
• Voltage magnitude at bus 3 initialized at 1.02.
• Angles intitialized to zero.