Pour toute réalisation d'un projet de construction sur un terrain quelconque, une étude
géotechnique bien précise s'impose. Et nous pouvons prendre comme exemple soit, la
réalisation d'un réservoir, l'implantation des barrages, la réalisation des réseaux
d'assainissement et la construction des bâtisses...etc.
La granulométrie est l’étude de la distribution de la taille des particules d'un échantillon de
sol. Parfois, elle est appelée analyse mécanique. C’est une caractéristique fondamentale d'un
produit pulvérulent. Elle est en relation directe avec toutes les opérations unitaires de broyage,
séparation, mélange et transfert mais aussi avec les phénomènes physico-mécaniques liés à la
qualité des sols.
Le sol est un matériau constitué de particules. Les dimensions de ces particules Peuvent être
uniformes ou variées, Lorsqu’on Regarde un sol de près, on s’aperçoit immédiatement qu’il
est formé de particules de dimensions très variées. En effet, un sol peut contenir des cailloux,
Comme des particules d’ultra-argile de dimensions inférieures au micron.
En analysant un sol bien déterminé à vue d’œil, on constate qu’il contient des particules de
différents diamètres. En effet ces particules peuvent être des cailloux de 10mm de diamètre,
comme elles peuvent atteindre l’ordre de quelques microns (ultra argile).
Dans les ouvrages, la majorité des matériaux utilisés sont des matériaux granulaires tel que
le sable et le gravier, ces matériaux dépendent essentiellement de leur grosseur, formes et
dimensions.
L’analyse granulométriques d’un matériau granulaire donné est de classer ses particules
suivant des familles ayant une même grosseur à l’aide d’une série de tamis de différents
diamètres.
Généralement, les résultats de l’analyse granulométrique se représentent sous forme d’un
graphe ainsi appelé COURBE GRANULOMETRIQUE.
II - Définitions :
Granulat : On appelle granulat un ensemble de grains minéraux, de dimensions
comprises entre 0 et 125 mm, de provenance naturelle ou artificielle, destinés à la
confection :
• des mortiers, des bétons,
• des couches de fondation, des couches de base et de roulement des chaussées,
• et des assises et des ballasts de voies ferrées.
Les granulats sont appelés fillers, sablons, sables, gravillons, graves ou ballast suivant leurs
dimensions.
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Dimension nominale d’ouverture d’un tamis: Dimension caractéristique le
la maille carrée du tamis
Refus sur un tamis : la quantité de matériau qui est retenue sur le tamis.
Facteur d’uniformité: c’est le rapport des dimensions des mailles de tamis pour
lesquels il y a respectivement 60% et 10% de passant :
Cu = D60 / D10
Facteur de courbure : c’est le rapport des dimensions des mailles de tamis défini
par :
Cc = (D30² / D10 ). D60
III-But de l’essai :
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IV -PrinciPe de l’essai :
L’essai consiste à classer les différents grains constituant l’échantillon en utilisant une
série des tamis, emboitées les uns sur les autres, dont les dimensions des ouvertures sont
décroissantes du haut vers le bas.
Le matériau étudié est placé en partie supérieur des tamis et le classement des grains s’obtient
par vibration de la colonne de tamis.
V-descriPtion de l’essai :
Le matériau séché, de masse M, est versé sur une série de tamis choisis de telle manière que la
progression des ouvertures soit croissante du bas de la colonne vers haut. En partie inférieur,
on dispose un tamis de 0.125mm sur montant un fond étanche afin de récupérer les éléments
fins qui passant à travers ces tamis.
Le refus du tamis ayant la plus grande maille est pesé. Soit R1 la masse de ce refus.
Le refus du tamis immédiatement inférieur est pesé. Soit R2 la masse du refus deuxième
refus.
La somme R1+R2 représente le refus cumulé sur le deuxième tamis.
Cette opération est poursuivie pour tous les tamis pris dans l’ordre des ouvertures
décroissantes. Ceci permet de connaître la masse des refus cumulés Rn aux différents niveaux
de la colonne de tamis.
Le tamisat présent sur le fond de la colonne de tamis est également pesé. Soit P sa masse.
La somme de refus cumulés mesurés sur les différents tamis et du tamisat sur le fond (fillers)
doit coïncider avec le poids de l’échantillon introduit en tête de colonne. La perte éventuelle
de matériaux pendant l’opération de tamisage ne doit pas excéder plus de 2%du poids total de
l’échantillon de départ.
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VI -Partie pratique :
VI-1-Matériel utilisé :
Afin de réaliser cette manipulation, un ensemble de matériel s'impose. Parmi ce dernier, nous
pouvons citer :
Balance électrique : c'est un appareil qui est utilisé pour contrôler les quantités de
granulat a verser dans les tamis, et cela en les pesant. Parmi les différentes balances
qui existent, on a la balance suivantes :
La pelle : c’est un accessoire utilisé pour prendre des quantités de l’échantillon pour
ensuite le peser.
Brosse et pinceau : Ce sont des accessoires utilisés pour le nettoyage des tamis après
chaque utilisation (tamisage), dans le but d'enlever les petits grains accrochés aux
ouvertures des tamis.
Une série de tamis : ce sont des tamis qui diffèrent par l’ordre de diamètre de ses
mailles.
TAMIS 1 2 3 4
Diamètre 4 2 1 0,5
(mm)
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V-2-Mode opératoire :
1/Commencer par dresser la colonne des tamis. Les ouvertures des tamis doivent être
croissantes de bas en haut. Les tamis à prendre en compte sont N’oubliez pas le fond.
2/ Prendre 02 kilogrammes de sol.
3/Verser le sol sur le tamis supérieur puis fermer la colonne par le couvercle.
4/ Placer la colonne des tamis sur le vibreur.
5/ Procéder à l’agitation pendant 5 min.
6/Procéder à la pesée cumulée des refus de en commençant par le tamis supérieur.
VII-Partie théorique :
Ouvertures Poids des Masse des refus Refus net (%) Masse des (%)
des tamis tamis cumulé De refus tamisâts Des
(mm) (kg) Partiel(Rp) cumulé cumulés tamisât
(Ptv) Cumulés
Total(Ptp) Net
Les calculs :
5
Avec :
M : la masse initiale de l’échantillon.
Et on a : M = 1Kg.
On a aussi à faire :
Le calcul des diamètres des particules qui restent sur un tamis. Le coefficient d'uniformité
(coefficient de HAZEN) Le coefficient de courbure.
C’est une courbe à échelle semi-logarithmique, pour poser les différents diamètres sur
l’axe horizontal, on utilise la formule suivante :
X= 𝑆5 (log(D)-log(𝐷𝑚𝑖𝑛 ))
Avec :
X : la distance qui sépare le 𝐷𝑚𝑖𝑛 et le diamétre d’ouverture des tamis donné.
𝐒𝟓 : Intervalle d’échelle logarithmique (dans notre cas S= 5cm)
Donc :
Pour D1=4 on a: 1<4 <10 ; Dmin=1 mm ; S =50mm
X(4)= 50*(log(4)-log(1))= 30mm =3cm (cette distance sera mesuré du point min)
Ainsi on calcule tous les x :
Ouverture des tamis (mm) X (mm)
4 30
2 15
1 00
0.5 35
NB :
Il suffit de porter les divers pourcentages des tamisât Cumulés sur une feuille semi-
logarithmique :
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Détermination des différentes diamètres D60 , D10 , D30:
D’après le graphe on a :
𝑋
X= 50 × (log(Dn) – log (𝐷𝑚𝑖𝑛 )) Log (Dn) = 50 + log ( 𝐷𝑚𝑖𝑛 )
𝑋
( 𝐷𝑚𝑖𝑛 )
Dn = 10𝑙𝑜𝑔Dn =(10)50 + log
n X (mm) 𝐷𝑚𝑖𝑛 (mm) Dn (mm)
60 8 1 1.445
10 30 0.1 0.398
30 38 0.1 0.575
Donc :
D60 = 1.445 mm.
D10 = 0.398 mm.
D30 = 0.575 mm.
On a :
2< CU <5
Donc la granulométrie est serrée.
Le coefficient de courbure :
Cc= (D30)2/ (D60*D10) = (0.575)2 /(1.445*0.398)=0.575
Cc = 0.575˂ 1
Donc la granulométrie est mal graduée et la continuité est mal Répartie.
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VII-Conclusion :
Les résultats d'une analyse granulométrique sont données sous forme d'une courbe
on lit pour chaque diamètre (Dy) un poids (y) des particules de diamètre ≤Dy par rapport ou
poids totales sec de l'échantillon.
La courbe granulométrique est la façon la plus courante de la présentation des résultats d'une
analyse granulométrique.
Dans notre TP, On a 2<CU<5 donc la granulométrie est étalée et Cc˂1 donc la
granulométrie est mal graduée et la continuité est mal Répartie.
La granulométrie est un moyen relativement précis pour connaître la grosseur des différentes
particules qui compose un sol et de définir sa nature, donc l’analyse granulométrique est une
méthode qui nous permet de classer les sols selon leurs dimensions.