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ABREVIATIONS 5
1. INTRODUCTION 6
1.1. Présentation 6
1.2. Documents de référence 7
1.3. Géodésie 8
1.4. Ressources humaines 8
2. RECONNAISSANCE 11
2.1. Introduction 11
2.1.1. Présentation 11
2.1.2. Objectifs de la reconnaissance 11
2.1.3. Elaboration des avant-projets initiaux 12
2.1.4. Méthodologie de reconnaissance 12
2.2. Déroulement des opérations 14
2.2.1. Notification du marché 14
2.2.2. Conception des avant-projets initiaux de référence et de base 14
2.2.3. Conception des avant-projets finaux de référence et de base 14
2.2.4. Préparation des procédures d’exécution 16
2.2.5. Début de la reconnaissance 16
2.2.6. Fin de la reconnaissance dans les neuf régions périphériques 16
2.2.7. Fin de la reconnaissance dans la région Centre 16
2.3. Résultats 17
2.3.1. Elaboration des projets finaux 17
2.3.2. Fiches de reconnaissance 19
2.3.3. Carte générale des sites sélectionnés 20
2.4. Conclusion 21
3. MATERIALISATION 22
3.1. Introduction 22
3.2. Déroulement des opérations 22
3.3. Résultats 24
3.3.1. Type et procédure de matérialisation 24
3.3.2. Moyens mis en œuvre 24
3.3.3. Contrôles de qualité 25
3.4. Conclusion 25
4. OBSERVATIONS 26
4.1. Introduction 26
5. POST-TRAITEMENT 36
5.1. Introduction 36
5.1.1. Objectif de ce chapitre 36
5.1.2. Problématiques inhérentes à la mise en référence des réseaux GPS 36
5.1.3. Systèmes de référence 37
5.1.4. Données en entrée 39
5.1.5. Présentation de la méthode de calcul 43
5.2. Réseau de référence : calcul et ajustement 44
5.2.1. Présentation de GAMIT-GLOBK 44
5.2.2. Méthode 44
5.2.3. Analyse des résultats 46
5.3. Réseau de base : calcul et ajustement 52
5.3.1. Méthode 52
5.3.2. Analyse des résultats du calcul 53
5.3.3. Analyse des résultats de l’ajustement 54
5.3.4. Coordonnées finales 55
5.4. Bornes auxiliaires 55
5.4.1. Méthode 55
5.4.2. Analyse du calcul 55
5.4.3. Analyse de l’ajustement 56
5.4.4. Coordonnées finales 56
5.5. Altitudes 56
5.5.1. Introduction 56
5.5.2. Données en entrée 58
5.5.3. Calcul de compensation des cheminements 59
5.5.4. Méthode 59
6. FORMATION 72
6.1. Introduction 72
6.2. Formation au Cameroun 72
6.2.1. Programme 72
6.2.2. Participants 72
6.2.3. Intervenant 73
6.2.4. Déroulement de la formation 73
6.3. Formation en France 75
6.3.1. Programme 75
6.3.2. Participants 75
6.3.3. Intervenants 75
6.3.4. Déroulement de la formation 76
6.4. Conclusion 78
8. CONCLUSION GENERALE 82
9. APPROBATION 84
1.1. Présentation
Objectifs de ce rapport
Ce document constitue le rapport final relatif à la création et à la mise en place du nouveau réseau
géodésique national unique de référence et matérialisé au sol sur le territoire du Cameroun.
Il présente dans l’ordre chronologique les différentes étapes de ce chantier, des phases de
préparation et de reconnaissance en janvier 2011 à la remise des documents finaux en novembre et
décembre 2011 puis janvier 2012 à la suite de demandes supplémentaires d’IGNFI :
Etablissement de l’avant-projet de localisation des futures bornes et reconnaissance des sites
présélectionnés, du 6 décembre 2010 au 8 mars 2011 ;
Matérialisation de vingt-cinq (25) points de référence et de cinq-cent-dix (510) points de
base, du 24 février au 18 juin 2011 ;
Observations GPS sur l’ensemble des stations et rattachement d’une partie d’entre elles à des
repères de nivellement existant, du 20 mai au 11 août 2011 ;
Traitement des données, calculs des coordonnées des bornes et établissement des cinq-cent-
trente-cinq (535) fiches signalétiques, du 15 août au 30 novembre 2011, puis du 1er au 16
décembre 2011 à la suite des compléments de travaux consécutifs à l’envoi de données de
nivellement supplémentaires le 6 décembre 2011 et des modifications relatives à la forme des
fiches signalétiques demandées le 12 décembre 2011 par l’organisme de contrôle ; Notons
que le rapport final a été complété du 18 au 25 Janvier 2012 à la suite de demandes
supplémentaires effectuées par IGNFI le 17 Janvier 2012.
Formation du personnel du MINDAF aux différentes techniques d’observations, de calcul et
d’ajustement en géodésie GPS, lors d’une première session au Cameroun du 31 octobre au 4
novembre 2011 et d’une seconde en France du 21 novembre au 3 décembre 2011.
Les fiches signalétiques des points de référence et des points de base sont présentées dans le volume
Résultats : Fiches signalétiques des 25 points du réseau de référence, Fiches signalétiques des 510
points du réseau de base.
Les cartes finales sur lesquelles figurent les positions de l’ensemble des points géodésiques sont
présentées dans le volume Résultats : Carte générale du réseau géodésique du Cameroun, Carte de
la région Adamaoua, Carte de la région Centre, Carte de la région Est, Carte de la région Extrême-
Nord, Carte de la région Littoral, Carte de la région Nord, Carte de la région Nord-Ouest, Carte de la
région Ouest, Carte de la région Sud, Carte de la région Sud-Ouest.
Voici ci-dessous une liste non exhaustive des documents utilisés ou créés tout au long de ce chantier.
Procédures :
PRC10075G0 : Plan de réalisation et de contrôle
PRC10075R1 : Procédure de reconnaissance
PRC10075M1 : Procédure de matérialisation
PRC10075O4 : Procédure d’observation GPS
PRC10075F1 : Formation du personnel du MINDAF aux travaux de reconnaissance
PRC10075R1-apn : Formation du personnel du MINDAF à l’utilisation des appareils photo
numériques
PRC10075R1-bc : Formation du personnel du MINDAF à l’utilisation des boussoles clinomètres
PRC10075R1-rgp : Formation du personnel du MINDAF à l’utilisation des récepteurs GPS de
navigation
Formation :
Programme de formation du personnel du MINDAF au Cameroun
Supports de formation à Yaoundé
Programme de formation du personnel du MINDAF en France
Supports de formation à Jacou
1.3. Géodésie
Les coordonnées de l’ensemble des points du nouveau réseau géodésique du Cameroun ont toutes été
calculées dans le référentiel géodésique ITRF 2008 à l’Epoque 2011.5.
Les coordonnées géographiques sont référencées à l’ellipsoïde GRS-80.
Les coordonnées planes sont exprimées en projections UTM32N et UTM33N respectivement à l’ouest
et à l’Est du méridien de longitude 12°E.
Les altitudes au-dessus du niveau moyen de la mer sont référencées au réseau de Nivellement
Général de l’Afrique Centrale (marégraphe de référence de Pointe-Noire).
Un chantier de cette ampleur a nécessité les compétences de nombreuses personnes, chacune ayant
œuvré de son mieux à son accomplissement dans les règles de l’art.
Au sein de FUGRO GEOID, les différentes personnes ayant participé à ce chantier sont :
Nom Rôle
Parmi les sous-traitants ayant collaboré avec nous sur ce chantier, on peut également citer :
Andrew BENG AMUAM Africa High Constructors Conduite des travaux de matérialisation
2.1. Introduction
2.1.1. Présentation
Le présent chapitre concerne la phase de reconnaissance liée à la création et à la mise en place du
réseau géodésique national unique de référence et matérialisé au sol sur le territoire du Cameroun.
Sont ici présentés les travaux de conception des avant-projets du réseau de référence et du réseau
de base, les opérations de reconnaissance sur le terrain, les critères de choix des sites retenus ainsi
que les résultats finaux de cette reconnaissance. Cette phase de reconnaissance s’est étendue du 6
décembre 2010 au 8 mars 2011.
L’ensemble de ces considérations ont été prises en compte afin de réaliser un avant-projet qui
permette d’optimiser la répartition géométrique des points du réseau géodésique sur l’ensemble du
territoire tout en intégrant la totalité des chefs-lieux de régions et départements et la très grande
majorité des communes et des localités supplémentaires recommandées.
Au final, selon les régions, de 15 à 25% des sites ont été reconnus ou modifiés par FUGRO GEOID. Les
sites auxquels nous n’avons pas accédé ont été validés a posteriori en examinant les fiches de
reconnaissance et les photos correspondantes.
Sur la très grande majorité des sites, la reconnaissance a inclus une réunion d’information et de
sensibilisation des autorités administratives ou traditionnelles locales. Lorsque cela n’a pas été
possible (absence des responsables), cette réunion s’est tenue avec les villageois présents.
Par ailleurs, lorsqu’ils n’ont pas été directement associés au choix d’un site, les responsables
départementaux du Cadastre ont été informés a posteriori afin qu’ils puissent s’assurer de la bonne
coopération des autorités locales lors des phases suivantes et à l’avenir (pérennité des bornes).
S’agissant de l’organisation sur le terrain, la coordination des équipes MINDAF et FUGRO GEOID était
assurée par le choix d’itinéraires définis de façon à permettre la tenue de réunions de concertation à
intervalle régulier. En outre, toutes les équipes étaient pourvues de téléphones mobiles. Cependant,
compte tenu de la faiblesse du réseau de téléphonie mobile en dehors des grandes agglomérations,
les équipes ne pouvaient communiquer entre elles que de façon sporadique. Aussi la plupart des
informations ont été échangées au moyen de SMS (Short Message Service).
Enfin, concernant le choix des sites de base, nous avons considéré, dès lors qu’une localité
présélectionnée était effectivement accessible, qu’il était essentiel de définir un emplacement dans
cette localité ou dans une localité voisine, quitte à assouplir les critères de visibilité des satellites
GPS (en acceptant quelques masques localisés dans le cas où toute la zone serait relativement
masquée), par exemple dans les forêts des régions de l’Est, du Sud ou du Centre.
De plus, au plan financier, autant la réalisation d'un réseau géodésique est une opération lourde et
coûteuse (et qui nécessite une véritable expertise), autant une opération de densification
urbaine/cadastrale est simple et réalisable à moindre coût par des géomètres qui ne seraient pas
forcément des géodésiens.
Le responsable technique de l’organisme de supervision IGNFI en charge du projet a d’ailleurs
indiqué que cette stratégie était ''contre-productive''.
Quoi qu’il en soit, parmi les trois-cent-soixante-deux (362) communes recensées par les responsables
régionaux et départementaux du Cadastre, nous avons réparti au mieux le quota des cent-soixante-
trois (163) points dont les emplacements n’étaient pas imposés. Ceux-ci ont été pré-positionnés dans
les villages les mieux situés au plan géométrique tout en restant accessible via une piste carrossable.
En outre, trente (30) points supplémentaires ont été également prévus, afin d’offrir des alternatives
aux sites qui se seraient avérés inaccessibles sur le terrain de telle sorte que le réseau géodésique
comprenne bien au moins cinq-cent-vingt-cinq (525) sites à l’issue de la reconnaissance.
Au final, le choix de ces cent-quatre-vingt-treize (193) villages a été effectué de telle sorte que leur
position complète au mieux la répartition plus ou moins déséquilibrée des communes. Ainsi, le
programme de la reconnaissance a été établi avec cinq-cent-cinquante-cinq (555) localités.
S’agissant du choix du type de point (référence ou base), nous avons essayé dans la mesure du
possible de positionner les points de référence dans les chefs-lieux et autres localités stratégiques.
Cela n’a pas été possible pour tous les points, le choix de type de borne dans un rayon donné étant
imposé par des considérations techniques liées au schéma des observations GPS. En effet, la
géométrie du réseau géodésique de référence ayant une incidence directe sur la précision des bornes
du réseau de base, la position des vingt-cinq (25) points de référence a été définie de façon à
optimiser leur répartition sur l’ensemble du territoire.
Plus précisément, compte tenu du schéma d’observation GPS (rattachement de groupes de cinq (5)
points de base à trois (3) points de référence et surtout observation simultanée des réseaux de
référence et de base) et des distances considérées (jusqu’à deux-cents kilomètres (200 km)), le
déséquilibre d’un triangle de référence aurait nécessairement dégradé la détermination des points
de base correspondants.
Cette durée n’a été possible que grâce à l’implication des trois équipes FUGRO GEOID qui ont pris à
leur charge une bonne partie de la reconnaissance.
2.3. Résultats
Au final, cinq-cent-cinquante-cinq (555) sites ont été reconnus sur le terrain (références et bases
confondues), parmi lesquels cinq-cent-trente-cinq (535) ont été sélectionnés, les dix (10) sites
surnuméraires devant permettre de faire en sorte que le réseau soit constitué d’au moins cinq-cent-
vingt-cinq (525) points dans le cas où certaines pistes se seraient avérées impraticables à la suite
d’épisodes pluvieux importants.
Ainsi, si les équipes FUGRO GEOID n’avaient pas pu accéder à certains sites pendant les phases de
matérialisation ou d’observation GPS pour cause de force majeure (intempéries, pistes impraticables,
insécurité liée à des troubles politiques et autres actes de violence, etc..), ces sites pourtant
reconnus auraient été exclus du réseau géodésique.
S’agissant des sites alternatifs conseillés par l’organisme de supervision IGNFI, nous avons dans la
plupart des cas choisi ces alternatives, dès lors que leur situation était effectivement préférable au
site reconnu initialement. C’est le cas par exemple du site de Foumban, dont la position conseillée
par IGNFI constitue une réelle amélioration par rapport au site qui avait été reconnu par le
responsable MINDAF de la région Ouest. De même, le site d’Akok qui avait été reconnu initialement
par le responsable du Cadastre de la région Sud et déplacé ensuite par FUGRO GEOID dans une zone
dépourvue de masques (mais plus éloignée), a finalement été implanté sur l’emplacement conseillé
par IGNFI, plus favorable, bien que situé en dehors du domaine public (église).
Cependant, pour un certain nombre de sites, nous avons conservé l’emplacement original dès lors
que l’amélioration proposée n’était pas évidente (terrain en pente, traces d’érosion, proximité
immédiate d’un puits, d’arbres, présence d’une antenne d’émission suspecte etc..).
Au total, vingt-cinq (25) sites de référence et cinq-cent-trente (530) sites de base ont été reconnus
sur le terrain, parmi lesquels nous en avons sélectionné cinq-cent-dix (510). Les dix sites
surnuméraires permettaient de conserver le nombre de cinq-cents (500) sites de base, dans le cas où
certains sites n’auraient pas été accessibles pendant les phases de matérialisation ou d’observations
GPS, compte tenu de l’impossibilité de parcourir certains itinéraires après de forts épisodes pluvieux.
Cent-quarante-deux (142) repères de nivellement ont été formellement identifiés sur le terrain. Nous
avions également prévu que cette recherche se poursuive pendant les opérations de matérialisation,
puis pendant les observations GPS, les durées des sessions devant normalement permettre de
rechercher les éventuels repères de nivellement situés à proximité et qui n’auraient pas été
identifiés pendant la reconnaissance.
L’ensemble des itinéraires menant aux différents sites a été reconnu, y compris les pistes
secondaires, dès lors que ces alternatives pouvaient être parcourues au moyen d’un véhicule 4x4.
3.1. Introduction
3.3. Résultats
Tableaux de suivi
Enfin, un suivi du contrôle qualité a été opéré exhaustivement tout au long des opérations de
matérialisation par les deux responsables de FUGRO GEOID sur le terrain.
3.4. Conclusion
Au final, la totalité des stations ont pu être matérialisées à la date du 18 juin 2011 selon la
répartition suivante :
• Vingt-cinq (25) points de référence, dont vingt-quatre (24) bornes et un (1) repère géodésique
scellé et cent (100) bornes auxiliaires
• Cinq-cent-dix (510) points de base dont quatre-cent-quatre-vingt-sept (487) bornes, vingt-et-
un (21) repères géodésiques scellés, et deux (2) bornes existantes (Ekok dans la région du
Sud-Ouest et Wum dans la région Nord-Ouest)
Il est à noter que nous avons volontairement matérialisé dix points supplémentaires pour le réseau de
base par rapport aux spécifications initiales afin de disposer d’une marge de sécurité au cas où
certains points se seraient révélés inaccessibles lors de la phase d’observation.
4.1. Introduction
4.2.2. Nivellement
Quatre (4) des équipes de mesures évoluaient avec un niveau optique.
Le plan de réalisation et de contrôle indique que seuls les points du réseau géodésique situés à une
distance inférieure à cinq cent mètres d’un ou plusieurs repère(s) de nivellement devaient faire
l’objet d’un rattachement par nivellement géométrique.
Cependant, compte tenu du nombre extrêmement réduit de points concernés, et d’autre part
cherchant à déterminer une surface de correction des hauteurs la plus précise possible, nous avons
proposé d’étendre cette distance jusqu’à sept cent mètres dès lors que la dénivelé reste raisonnable
(cheminement permettant de conserver des portées de plusieurs dizaines de mètres).
D’autre part, pour augmenter le nombre de repères de nivellement utilisés et ainsi améliorer encore
la précision des hauteurs, nous avions établi des stations temporaires par méthode GPS à proximité
immédiate de repères de nivellement plus éloignés, ces stations étant ensuite rattachées au repère
par nivellement géométrique.
Ces stations temporaires étaient systématiquement rattachées au réseau géodésique au moyen de
deux lignes de base au moins afin de fournir un contrôle de l’opération. Comme indiqué dans le plan
de réalisation et de contrôle, la durée des sessions était adaptée aux distances réelles. La durée
d’observation de ces lignes supplémentaires était calculée avec la formule ∆t = 15min + 1min/km, ce
qui, compte tenu des distances considérées, permettait d’obtenir une qualité de détermination
équivalente à celle des points géodésiques de base.
L’ensemble des instruments et accessoires de mesures topographiques ont été contrôlés avant la
mission puis régulièrement au cours de la phase d’observations. Les caractéristiques techniques des
instruments utilisés sont consultables dans le volume des Annexes :
Fiche technique du récepteur Trimble 5700
Fiche technique de l’antenne Trimble Zephyr Geodetic
Fiche technique du niveau optique Trimble Dini
4.3.1.2. Protocole
Deux sessions de 24 h chacune ont été observées entre une antenne de référence et l’antenne
testée, de façon à utiliser la totalité de la constellation GPS et à minimiser les erreurs
systématiques. L’antenne de référence ne changeait pas d’orientation entre les deux sessions
(arbitrairement fixée au Nord), tandis que celle testée subissait une rotation de 180 degrés (d’abord
Nord, puis Sud).
Dans le plan horizontal on a mesuré les décalages (offsets) du centre de phase L1 et L2, entre
les deux sessions, selon les directions Eantenne et Nantenne.
La calibration selon la verticale de l’antenne, consistait à comparer un _Hthéorique (déterminé
par nivellement direct) avec la dénivelée GPS (_HGPS, calculée par post-traitement sous TTC).
4.3.1.3. Résultats
L’ensemble des résultats de cette phase de calibration est présenté en Annexe de ce rapport :
Résultat de la calibration des antennes GPS. Les écarts sur L1/L2 n’excèdent pas 2 mm dans un plan
horizontal, et 5 mm dans le plan vertical (par comparaison de _Hthéorique et _HGPS).
Les écarts mesurés pour chaque antenne étant du même ordre de grandeur que l’incertitude de la
mesure, les antennes ont toutes été considérées comme correctement calibrées et aucun fichier de
calibration additionnel n’a dû être utilisé pendant la campagne d’observation.
4.3.3. Embases
Le contrôle des embases à nivelles sphériques et des adaptateurs à nivelles toriques s’est effectué en
atelier avant le lancement des observations, puis à intervalles réguliers tout au long de la campagne
d’observation.
4.3.3.1. Adaptateurs à nivelles toriques
Les adaptateurs à nivelles toriques (placés sur une embase) ont été contrôlés selon la procédure
suivante :
On cale la bulle dans ses repères. Après rotation de 180 degrés, la bulle doit encore être dans
ses repères.
On effectue ce même contrôle dans une direction perpendiculaire.
Lorsqu’il y avait un décalage d’au moins 2 graduations entre les deux sens, la nivelle torique
était ajustée à l’aide de la bague de réglage.
Triangle(s) Dates
Les impondérables ont été très nombreux (vol d’un récepteur, ponts coupés, bacs en panne, pistes
en mauvais état voire impraticables, problèmes administratifs avec les autorités locales) mais ont été
bien gérés, ce qui a permis d’observer l’ensemble des vingt-cinq (25) points de référence, des cinq-
cent-dix (510) points de base, et des cent-quarante-cinq (145) repères de nivellement, dont cent-
trente (130) des cent-quarante-deux (142) repères identifiés pendant la reconnaissance et quinze
(15) nouveaux repères dans le respect des spécifications.
Notre souci de qualité nous a ainsi conduits à observer dix (10) points de base surnuméraires ainsi
qu’un grand nombre de repères de nivellement situés à plus de sept-cent mètres (700 m) des points
du réseau géodésique.
Prévus à l’origine pour pouvoir compenser la perte de sites qui se seraient avérés inaccessibles lors
des phases de matérialisation ou d’observation, ces dix (10) points supplémentaires ont finalement
permis d’améliorer le nombre de points géodésiques dans les zones moins pourvues (qui
correspondent aux communes étendues).
De même, pour ce qui est du nivellement, nous sommes volontairement allés très au-delà des
spécifications en reconnaissant puis en observant un grand nombre de repères situés jusqu’à vingt-
cinq kilomètres (25 km) des points du réseau géodésique.
Les observations ont finalement été réalisées dans un délai satisfaisant, et notamment avant le début
de la grande saison des pluies dans les régions Sud et Sud-Est (prévu à partir de fin août ou début
septembre).
A l’issue de cette phase, nous disposions de l’ensemble des données nécessaires au post-traitement,
ces données étant organisées de façon à conserver toutes les informations relatives à leur acquisition
et sauvegardées sur plusieurs supports.
5.1. Introduction
Ce chapitre s’appuie entre autres sur le rapport intermédiaire RAP10075C1 : Rapport de calcul,
auquel on pourra se référer pour de plus amples informations sur cette phase du projet.
5.1.3.2. ITRS
L’ITRS (International Terrestrial Reference System) est basé sur un réseau mondial de stations de
référence. Le système est réalisé à travers une série de canevas géodésiques, chacun d’entre eux
correspondant à l’ensemble des stations permanentes à une époque de référence donnée.
Les coordonnées de ces stations de référence sont calculées à partir d’observations SLR, LRR
(Satellite et Lunar Laser Ranging), VLBI (Very Long Baseline Interferometry) et GPS.
L’ellipsoïde associé à l’ITRS est le GRS-80, dont les paramètres sont :
a = 6 378 137 m
1 / f = 298.257 222 101
5.1.3.5. NGAC
Le référentiel altimétrique utilisé au Cameroun est le Nivellement Général d’Afrique Centrale, dont
le marégraphe de référence se situe à Pointe Noire au Congo, et auquel est associé un système
d’altitudes orthométriques.
Ce référentiel est réalisé à travers les repères de nivellement situés le long des mailles réparties à
travers le territoire.
Treize (13) points de base ont été observés deux (2) fois. Il s’agit d’Akonolinga, Bafia, Bafoussam-III,
Bibey, Deuk, Doumaintang, Mora, Nditam, Ngaoundere-I, Ngoro, Ntimbe, Nyabidi, et Rey-Bouba. Huit
(8) de ces doublons ont été observés au cours de sessions impliquant un nombre réduit de points
compte tenu de cette redondance de détermination.
5.2.2. Méthode
Le calcul des vingt-cinq (25) points de référence a été effectué selon une approche en trois étapes :
Dans la première étape, nous avons utilisé les doubles-différences de phase des observations
journalières pour estimer les coordonnées des points observés, le délai zénithal atmosphérique de
chaque station toutes les deux heures, les paramètres d’orbites (dérivés des orbites précises finales)
et les paramètres d’orientation de la Terre (dérivés du mouvement polaire et de la différence UT1-
UTC fournis par l’IERS) en appliquant de faibles contraintes de départ à l’ensemble des paramètres.
Nous avons permis un contrôle des orbites en incluant les observations de douze (12) stations
permanentes IGS réparties le plus régulièrement possible sur la plaque Africaine pour huit (8) d’entre
elles (ADIS, MAS1, NKLG, NOT1, RABT, RAMO, SUTH, WIND) et la sous-plaque Somalienne (dont les
paramètres de rotation ne sont pas très différents) pour quatre (4) d’entre elles (HARB, MALL, MBAR,
NURK).
Cette première étape a fourni un réseau flottant de grande précision (c’est-à-dire avant la mise en
référence) dans la mesure où les stations IGS utilisées permettent d’augmenter la redondance du
réseau d’observations avec des lignes de base supplémentaires dans toutes les directions à
l’extérieur du réseau de référence du Cameroun.
Dans la seconde étape, nous avons utilisé ces solutions journalières faiblement contraintes et leurs
matrices de covariance comme quasi-observations que nous avons combinées via un filtre de Kalman
dans GLOBK pour déterminer un jeu de coordonnées des trente-sept (37) stations du réseau avec une
Lors de la troisième étape, nous avons combiné les quasi-observations journalières de notre solution
régionale avec les quasi-observations de la solution globale issue de données de phase de quatre-
vingt (80) stations IGS fournies par le Geodesy and Geodynamics Group du Department of Earth,
atmospheric and Planetary Science du MIT pour s’affranchir des biais liés à la géométrie particulière
de la solution régionale compte tenu de l’objectif de mise en référence au mieux dans l’ITRF 2008
(et non, par exemple, d’un sous-ensemble particulier, comme ça aurait été le cas pour mesurer des
déformations locales en géophysique).
Nous avons appliqué de fortes contraintes sur les quatre-vingt (80) IGS de notre réseau de
stabilisation et relâché les contraintes sur les satellites GPS ainsi que sur les paramètres
d’orientation de la terre. Les coordonnées finales des points du réseau ont été déterminées en
calculant une similitude spatiale à six (6) paramètres – trois (3) translations et trois (3) rotations, pas
de facteur d’échelle (voir à ce sujet [Dong et al], 1998) – qui minimise les écarts entre les positions
des stations IGS issues de notre solution et leurs homologues fournies par le centre de calcul ITRF.
Cette solution finale a été calculée en quatre (4) itérations à partir des cinquante-huit (58) stations
IGS les plus cohérentes entre elles, dont sept (7) communes avec notre solution régionale (MAS1,
MBAR, NKLG, NOT1, RAMO, SUTH, WIND).
Pour information, nous fournissons dans le tableau suivant les distances approximatives entre
Yaoundé et les douze (12) stations IGS régionales.
Notons que l’analyse des solutions journalières des stations IGS régionales a permis de mettre en
évidence une dispersion excessive des composantes Nord, Est et hauteur des stations fiducielles
situées en Afrique du nord et nord-est (MAS1, NOT1, RABT, RAMO, puis ADIS) entre les jours 176 et
179 et 181 à 184, puis 186 à 191. L’étendue de la zone affectée laisse supposer que les mesures
pourraient avoir été perturbées par des pics d’activité solaire (scintillement ionosphérique), les mois
de juin et juillet 2011 ayant été caractérisés par de nombreuses éruptions solaires de magnitude plus
ou moins forte.
Les graphes des séries temporelles illustrant la répétabilité des solutions journalières pour les vingt-
cinq (25) points de référence, sont fournis dans le volume des annexes.
Ces précisions sont fournies à 1-sigma (1-σ) pour pouvoir être comparées aux incertitudes fournies
avec les coordonnées des stations IGS.
Ces précisions sur les coordonnées géographiques sont fournies à 2-sigma (2-σ) afin d’être cohérentes
avec les valeurs habituellement utilisées dans les calculs de réseaux géodésiques.
L’examen de ces incertitudes permet de confirmer la précision moindre des points situés à la
périphérie du réseau (Campo, Fotokol, Kousseri, Mouloundou) par rapport à celle des points situés au
centre (Mbe, Tibati, Yoko, Yaounde, Abong-Mbang).
La moyenne des incertitudes à deux sigmas (2-σ) de ces vingt-cinq (25) points est de 0.6 mm en Est,
0.6 mm en Nord, soit 0.8 mm en planimétrie, et 4.9 mm en hauteur.
La composition quadratique de ces précisions, de la précision de l’adaptation globale (5 mm à 2-σ) et
du biais du réseau global IGS par rapport à l’ensemble des stations ITRF 2008 (6 mm en planimétrie
et 12 mm en hauteur à 2-σ) permet d’estimer une exactitude moyenne à deux sigmas (2-σ) des points
de référence dans le référentiel ITRF Epoque 2011.5 de 6.2 mm en planimétrie et 13.1 mm en
hauteur.
Ces valeurs sont satisfaisantes et conformes à ce que l'on pouvait attendre compte tenu des
conditions de mise en station des récepteurs GPS sur le terrain et de la situation géographique du
réseau.
Les coordonnées finales des points de référence sont fournies dans les tableaux Coordonnées et
précision des 25 points du réseau de référence (Lat-Long, UTM, altitude) et Coordonnées et précision
des 25 points du réseau de référence (géocentrique) fournis dans le volume des Annexes.
5.3.1. Méthode
Le calcul des vecteurs GPS reliant les points de base entre eux et les points de base aux points de
référence a été effectué au moyen de deux logiciels distincts afin d'avoir deux solutions de calcul
pour chacune des lignes de base retenues.
Le calcul principal a été effectué avec le logiciel TTC (TRIMBLE TOTAL CONTROL, version 2.73),
tandis que le calcul de contrôle était réalisé avec l'un des trois logiciels TGO (TRIMBLE GEOMATICS
OFFICE), LGO (LEICA GEOMATICS OFFICE) ou TBC (TRIMBLE BUSINESS CENTER).
Les calculs ont été effectués par session, les huit (8) ou neuf (9) points de base et les trois (3) ou
quatre (4) points de référence observés pendant une même session étant reliés entre eux une seule
fois. La sélection des lignes de base pressenties était opérée de telle sorte que :
Les lignes de base soient les plus courtes possibles.
Les cheminements constitués des vecteurs reliant les points de base soient des polygones
fermés reliant tous les points de référence de la session en deux ou trois boucles.
La géométrie des polygones ainsi formés soit la plus équilibrée possible par rapport au
triangle ou au quadrangle formé des points de référence.
Le nombre de vecteurs retenus pour chaque session Nv soit limité par la règle d'indépendance
(vecteurs non triviaux) :
Nv = nr – 1
Avec : nr : le nombre de récepteurs utilisés
Nv : le nombre de vecteurs retenus pour l'ajustement
Pour chaque ligne de base GPS calculée, le logiciel fournissait les critères statistiques de qualité. Le
cas échéant, le calcul était réitéré avec des paramètres différents jusqu'à ce que les critères de
qualité soient satisfaisants. Les logiciels commerciaux permettent de modifier les paramètres
suivants:
La plage horaire de calcul : Les opérateurs ont régulièrement augmenté la durée des sessions
au-delà des quatre heures prévues (4 hr). Cette redondance d'observation a permis d'ajuster
la plage horaire de calcul. Lorsque le premier calcul n'était pas satisfaisant, l'analyse du
rapport de calcul permettait d'identifier et d'exclure les intervalles bruités (dus à des averses
violentes, des orages, un scintillement ionosphérique au lever ou au coucher du soleil etc...)
indiqués ou non sur la fiche d’observation GPS.
L'angle de coupure : Initialement fixé à quinze degrés (15°) d’élévation, il pouvait être
augmenté jusqu'à vingt degrés (20°) en fonction de la constellation des satellites visibles
pendant la session ou des conditions atmosphériques.
Les satellites utilisés : Nous éliminions du calcul les satellites dont le rapport signal sur bruit
(SNR) était trop bas, dont la réception du signal était discontinue sur l'une ou l'autre des
fréquences, ou dont les résidus indiqués dans le rapport de calcul précédent étaient trop
Au terme de ce contrôle de qualité, les lignes de base retenues étaient validées au moyen d'un calcul
de fermeture de boucles. Toutes les boucles calculées étaient formées de vecteurs rigoureusement
indépendants.
Enfin, les lignes de base validées ont été ajustées par moindres carrés sur les vingt-cinq (25) points
de référence au moyen du logiciel GEOLAB (version 2001).
Cet ajustement a été réalisé par triangles ou quadrangles en contraignant les points de référence à
leurs coordonnées calculées précédemment.
L'analyse des résidus de ces ajustements contraints a fourni un dernier contrôle du calcul.
5.4.1. Méthode
Le calcul des positions des bornes auxiliaires a été réalisé de façon identique à celui des points de
base.
5.5. Altitudes
5.5.1. Introduction
5.5.1.1. Problématique
A l’issue du traitement GPS, nous avons disposé des coordonnées en latitude, longitude et hauteur
ellipsoïdale de six-cent-trente-quatre (634) points matérialisés au sol.
Le cahier des charges demandait de déterminer par nivellement direct les altitudes au-dessus du
niveau moyen de la mer dans le référentiel NGAC de l’ensemble des points du réseau géodésique du
Cameroun.
En pratique, ce nivellement ne pouvait être réalisé que pour un nombre très restreint de ces points.
En effet, de nombreux paramètres rendaient peu probable la présence de repères de nivellement à
proximité des points du réseau. A cet égard, on peut citer :
Le déséquilibre de la géométrie des mailles de nivellement au Cameroun. Ainsi, il n’existe
aucune maille au Sud entre les pistes d’Ambam et de Mouloundou. De même, dans la région
Nord, les deux seules mailles existantes sont situées sur l’axe central et les zones situées à
l’Ouest et à l’Est de cet axe n’ont jamais été nivelées.
L’âge des repères de nivellement. Les repères datent de plusieurs dizaines d’années, et un
grand nombre d’entre eux ont été détruits ou endommagés lors de la réfection de routes ou
pistes, la construction de nouveaux bâtiments, les inondations, etc...
Les axes de circulation au bord desquels les repères avaient été implantés ont parfois disparu
(remplacés par de nouvelles routes ou pistes situées à une certaine distance). Certains
repères peut-être toujours existants sont donc difficiles à retrouver.
Les spécifications techniques du Réseau Géodésique Camerounais imposaient de fortes
contraintes sur la position de ces points (communes, domaine public, emplacement pérenne,
absence de masques etc..). Aussi était-il très peu probable qu’en général ces points puissent
Comme cette situation était prévisible, nous avions prévu d’implanter un certain nombre de points
GPS temporaires au moyen de piquets métalliques à proximité de repères de nivellement situés à une
certaine distance des points du RGC.
Ces points GPS temporaires ont été observés en même temps que le réseau de base puis intégrés au
réseau de façon à déterminer leurs positions dans le référentiel ITRF2008 Epoque 2011.5. En
parallèle, ils ont également fait l’objet d’un nivellement direct en double cheminement au même
titre que les points du RGC nivelés directement.
Malgré tout, seuls cent-cinq (105) points GPS temporaires nivelés ont pu être nivelés, parmi lesquels
seuls quatre-vingt-dix-neuf (99) ont été retenus.
Au final cependant, le nombre total de cent-vingt-huit (128) points était toujours considéré comme
insuffisant pour déterminer les altitudes de l’ensemble des cinq-cent-trente-cinq (535) points du
RGC.
5.5.2.2. CGM05
Une expertise géodésique pour la direction du Cadastre du Cameroun a été réalisée par l’IGN de
Janvier à Mars 2007. Le rapport d’expertise, intitulé Etude du système géodésique adapté au
Cameroun, réalisée, préconise (paragraphe 9.3.4, page 55) d’associer obligatoirement le produit des
travaux de développement du modèle de géoïde CGM05 réalisés en 2005 au sein du LAREG par un
ingénieur chargé de recherche à l’INC.
Nous avons récupéré et étudié le document de présentation de ce modèle, intitulé The Local Geoid
Model of Cameroon : CGM05 [J. Kamguia et al.], et publié dans le Nordic Journal of Surveying and
Real Estate Research (Volume 4, Number 2, 2007).
Cet article présente de façon relativement détaillée les données utilisées et la méthode mise en
œuvre pour déterminer le modèle de géoïde CGM05.
Trois (3) principales sources de données ont été utilisées :
Un modèle géopotentiel global hybride (EGM-GGM) a servi à la détermination des anomalies
de gravité de grande longueur d’onde du CGM05. Ce modèle hybride a été calculé en ajustant
le modèle GGM02C (GRACE Gravity Model 02) à l’ordre et au degré 360 en utilisant les
coefficients du développement en harmoniques du modèle EGM96 au-delà du degré 200
(degré maximal du GGM02C).
Le modèle numérique de terrain GLOBE a été utilisé pour la détermination des anomalies de
gravité de petite longueur d’onde.
Les anomalies de moyennes longueurs d’onde ont été calculées en intégrant dans la formule
de Stokes les anomalies résiduelles de gravité d’une grille de pas 5’ x 5’ interpolées par
krigeage après avoir soustrait les contributions de grande et petite longueur d’onde (champ
global et topographie) à partir des données de gravité mesurées en 62 000 points à terre et
en mer et des données d’altitudes déterminées par satellite.
L’interpolation des anomalies résiduelles de gravité a été effectuée par Krigeage qui s’est avéré la
meilleure méthode parmi quatre (4) méthodes d’interpolation testées.
Le calcul du modèle de géoïde a été effectué au moyen de différents modules du logiciel Gravsoft.
L’écart-type des différences entre le géoïde pseudo-géométrique calculé à partir des points GPS
nivelés et le modèle CGM05 est de quatorze centimètres (14 cm).
Cet écart-type a été réduit à onze centimètres (11 cm) après adaptation du modèle au réseau de
points GPS nivelés au moyen d’une surface de tendance régionale.
Ces valeurs ont été jugées encourageantes. Cependant, la surface réduite de la zone de test en
atténue fortement la portée. D’ailleurs, la méthode d’adaptation choisie n’est réellement applicable
que sur une petite surface.
D’autre part, l’examen des fascicules de nivellement a permis de constater d’une part, que les
repères de nivellement utilisés étaient situés sur des mailles d’ordre trois (3) et quatre (4), et
d’autre part, que toutes les valeurs des altitudes renseignées étaient provisoires. Aussi en a-t-on
déduit que la précision des altitudes orthométriques correspondantes était mal connue.
5.5.4. Méthode
L’étape préalable indispensable à la génération d’une surface de correction altimétrique utilisable a
consisté à valider les données utilisées en entrée. Cette validation a consisté à :
Contrôler l’intégrité des points GPS nivelés de telle sorte que les points erronés soient exclus
du calcul.
Déterminer le modèle de géoïde – CGM05 ou EGM08 – le plus adapté.
Une fois les éventuels points GPS nivelés erronés détectés et rejetés et le modèle de géoïde
gravimétrique le plus approprié sélectionné, la surface de correction altimétrique a été déterminée
au moyen d’une régression du modèle sur le réseau de points GPS nivelés. Trois (3) méthodes ont été
évaluées :
Collocation par moindres carrés dans laquelle le modèle est ajusté par zones.
Co-krigeage des points GPS nivelés en utilisant les corrélations du modèle gravimétrique.
Correction du modèle gravimétrique par krigeage des écarts entre les deux modèles.
Le choix de la méthode optimale a été réalisé en analysant la corrélation spatiale des écarts obtenus
en comparant les ondulations calculées avec chacune de ces méthodes et leurs homologues calculées
avec le modèle gravimétrique sélectionné pour les cinq-cent-trente-cinq (535) points du RGC et
notamment au voisinage des cent-vingt-huit (128) points GPS nivelés, points sur lesquels ces écarts
devaient rester suffisamment proches des valeurs théoriques issues du nivellement.
Le tableau fait clairement apparaître la moins bonne cohérence du modèle CGM05. L’écart-type
excède cinquante-cinq centimètres (55 cm), donc très au-delà de la précision annoncée – onze
centimètres (11 cm) – au vu de comparaisons effectuées sur la seule zone autour de Douala.
Logiquement, malgré un certain nombre de zones relativement cohérentes, les différences entre les
deux modèles EGM08 et CGM05 restent relativement élevées, les écarts excédant souvent cinquante
centimètres (50 cm) et même parfois quatre-vingt-dix centimètres (90 cm).
Nous avons donc sélectionné le modèle géopotentiel EGM08 et abandonné le modèle CGM05.
Pour information nous fournissons dans le tableau suivant, les différences entre les altitudes issues
du nivellement direct et les altitudes finales déterminées au moyen de la grille CGM11, pour les
vingt-neuf (29) bornes du RGC rattachées par nivellement géométrique à un repère de nivellement
attenant.
Altitude issue du seul
Altitude finale
Point GPS nivelé nivellement Différence (m)
calculée (m)
géométrique (m)
Akom-II_nivelé_RN27 398.33 398.35 -0.02
Alagarno_nivelé_RN49 310.91 310.76 0.15
Banyo_nivelé 1 108.86 1 108.81 0.05
Batibo_nivelé 1 114.48 1 114.59 -0.11
Bertoua-I_nivelé 664.55 664.58 -0.03
Ebolowa-I_nivelé 626.97 626.97 0.00
Fifinda_nivelé 22.61 22.54 0.07
Foumbot_nivelé 1 074.61 1 074.60 0.01
Koutaba_nivelé_RN_AL-113 1 214.48 1 214.44 0.04
Loum_nivelé_RN_AL-210 232.60 232.71 -0.11
Madjoue_nivelé 508.86 508.93 -0.07
Manjo_nivelé_RN202 524.25 524.34 -0.09
Maroua-II_nivelé_RN61 399.68 399.66 0.02
Mefo_nivelé-RN-J-DE-21 691.20 691.18 0.02
Meiganga_nivelé 1 006.30 1 006.30 0.00
Mengang_nivelé 704.48 704.50 -0.02
Mikel_nivelé 473.21 473.24 -0.04
Mindif_nivelé 389.35 389.41 -0.06
Mogode_nivelé 1 004.28 1 004.26 0.02
Mozogo_nivelé 449.21 449.09 0.12
Ndu_nivelé 2 101.12 2 101.11 0.01
Ngaoundere-I_nivelé 1 135.20 1 135.11 0.09
Nkambe_direct 1 700.52 1 700.46 0.06
Nkongsamba_nivelé_RN-AL194 865.53 865.62 -0.09
Pouss_nivelé_Ecole 311.34 311.30 0.03
Sengbe_nivelé 823.45 823.41 0.04
Tchede_nivelé_RN11 304.69 304.69 0.00
Waza_nivelé 313.92 314.02 -0.10
Yemeyeme_nivelé 696.77 696.77 0.00
Ces résultats ayant fait l’objet de contrôles de qualité à toutes les étapes du processus, la direction
du Cadastre peut maintenant disposer d’un canevas géodésique de référence fiable et de grande
précision pour tous les travaux ultérieurs de densification, calcul de transformation de réseaux
existants, relevés de parcelles ou bornage, etc...
6.1. Introduction
Le présent chapitre concerne la formation dispensée dans le cadre des travaux de création et de
mise en place du réseau géodésique national unique de référence et matérialisé au sol sur le
territoire du Cameroun.
Cette formation portait sur la conception des réseaux géodésiques, les schémas d’observations GPS,
l’utilisation du matériel technique, l’acquisition de données, le calcul et l’ajustement des réseaux de
référence et de base. Elle s’est déroulée en deux temps :
tout d’abord au Cameroun dans les locaux du MINDAF à Yaoundé, du 31 octobre au 4 novembre
2011, en présence de quinze (15) ingénieurs et cadres du Service des Domaines ;
puis en France, du 21 novembre au 3 décembre 2011, pour le Directeur du Cadastre et le Sous-
Directeur de la Cartographie à grande échelle ; la formation en France a eu lieu dans les bureaux
de FUGRO GEOID à Jacou, et a été suivie de trois (3) jours à Paris dans les locaux d’IGN France
International.
Ce chapitre s’appuie entre autres sur le rapport intermédiaire RAP10075F2 : Rapport de formation,
auquel on pourra se référer pour de plus amples informations.
6.2.1. Programme
La formation s’est appuyée sur le Programme de formation du personnel du MINDAF au Cameroun (cf.
Annexes), envoyé le 7 octobre à M. Jean-Bosco AWONO, Directeur du Cadastre. Ce programme,
combinant cours théoriques et exercices pratiques, a été modulé sur place pour s’adapter au mieux
aux besoins et demandes des participants.
Chaque point technique abordé s’est référé au réseau géodésique mis en place au Cameroun afin de
faciliter la compréhension et l’assimilation par les participants des points abordés.
6.2.2. Participants
Cette formation s’est tenue dans l’immeuble ministériel n°02 du Ministère des Domaines et des
Affaires Foncières. Elle a réuni les quinze (15) stagiaires suivants, conformément à la note de service
n° 000139 établie le 24 octobre 2011 par le Ministère des Domaines et des Affaires Foncières :
M. Jean-Bosco AWONO, Directeur du Cadastre,
M. Louis SOH, Sous-Directeur de la Cartographie à Grande Echelle,
Mme Catherine NGUEA épouse BALOG, Sous-Directeur des Travaux Cadastraux,
M. Jules Raymond KENFACK, Chef de Service du Suivi et du Contentieux,
M. Aubery SAM DJEMEA, Chef de Service des Etudes,
M. Elias BEIDI, Chef de Service de la Géodésie et du Nivellement,
M. Louis Paul NNA, Chef de Service du Cadastre Numérique,
Mme Elisabeth DOUNLA NEWA épouse TCHIANZE, Chef de Service des Limites Administratives,
M. Pierre TEMBI, Chef de Service Régional du Cadastre du Centre (finalement remplacé par sa
collaboratrice Mme TOUSSI Elisabeth),
M. Marc Aurèle ATANGANA NGANKOUDOU, Chef de Service Régional du Cadastre du Littoral,
M. Brahim SALEH, Chef de Service Régional du Cadastre de l’Extrême-Nord,
6.2.3. Intervenant
L’ensemble de la formation a été intégralement assuré par Pascale MABBOUX, ingénieur topographe
FUGRO GEOID.
6.3.1. Programme
Le programme initial de formation, décrit dans le document Programme de formation du personnel
du MINDAF en France en Annexe, a été envoyé aux participants avant leur venue en France. Il
comprend cinq parties.
1ère partie : Conception des réseaux géodésiques
2ème partie : Calibrations et observations
3ème partie : Post-traitement des observations du réseau de Référence
4ème partie : Post-traitement des observations du réseau de Base
5ème partie : Ajustement de réseau.
Compte tenu du changement des dates de formation intervenu à cause des délais supplémentaires
d’obtention de visas, l’ordre des différents modules prévu initialement a été modifié en fonction de
la disponibilité des différents intervenants et des demandes spécifiques des stagiaires.
Le programme a été aménagé pour permettre aux représentants du MINDAF de faire le bilan
technique du projet avec la direction de FUGRO GEOID, et d’étudier les détails de la phase suivante
de densification avec l’organisme de supervision IGN France International basé à Paris.
6.3.2. Participants
Cette formation spécifique a été dispensée à M. Jean-Bosco AWONO et M. Louis SOH, respectivement
Directeur du Cadastre et Sous-Directeur de la Cartographie à Grande Echelle, en complément de la
formation générale dispensée à Yaoundé.
6.3.3. Intervenants
Afin de répondre au mieux aux attentes des participants, une grande partie du personnel de FUGRO
GEOID a contribué à cette formation, chacun suivant sa spécialité. Sont intervenus durant la
formation dans les locaux de l’entreprise à Jacou :
Claude MICHEL, Directeur Général
Louis DEMARGNE, Directeur commercial travaux aériens
Thierry BORDAS, Directeur administratif et financier du projet
Laurent PRONIER, Directeur commercial
Sylvain LACOMBE, Directeur commercial travaux terrestres
Jean-Louis CARME, Directeur technique du projet et organisateur de la formation
Cornelius MENDE, Ingénieur SIG
Ludovic TOMASI, Ingénieur Géophysicien
Thierry VISSAC, Ingénieur Topographe
Cédric MARILLAT, Ingénieur Topographe
Bertrand CHAZALY, Ingénieur Topographe
Sophie LEFEVRE, Ingénieur Topographe
Pascale MABBOUX, Ingénieur Topographe
Le séjour parisien de M. AWONO Jean-Bosco et M. SOH Louis s’est fait sous la supervision de :
• Alain GERVAISE, Responsable Administratif à IGN France International
• Cyril ROMIEU, Responsable Technique à IGN France International
La majeure partie de la journée a cependant été consacrée à l’acquisition et au calcul GPS dans le
cadre d’un réseau à grande échelle :
• Calibration des embases et des antennes GPS, par Pascale MABBOUX
• Contrôles de qualité sur site, et Schéma d’observation GPS, par Thierry VISSAC
• Présentation et comparaison de différents logiciels « constructeurs » de calcul GPS, par
Cédric MARILLAT : TGO, TTC, TBC, LGO
Durant la session au Cameroun début novembre, l’ensemble des 15 participants a pris une part active
à la formation, faisant preuve d’intérêt et de curiosité pour le sujet traité.
Malgré la difficulté rencontrée par certains dans l’utilisation d’un outil informatique, tous les
participants ont pu saisir les tenants et aboutissants du calcul GPS, et mettre en pratique ce savoir
théorique par des applications concrètes d’observation GPS et de calcul.
En ce sens, la formation prodiguée les aidera grandement à utiliser efficacement les nouveaux
récepteurs GPS et le logiciel TBC dont sera bientôt équipé le MINDAF.
La session de formation en France fin novembre a permis d’approfondir les différentes parties de la
réalisation de Réseau Géodésique Camerounais et notamment :
• Notions de Géodésie
• Conception des réseaux géodésiques
• Elaboration d’un avant-projet
• Calibration des instruments
• Stratégie et programme d’observations
• Validations sur le terrain
• Calcul GPS précis, stabilisation et mise en référence
• Calcul GPS standard et ajustement par moindres carrés
• Contrôles de qualité
Durant cette formation, nous avons partiellement développé les thèmes en relation avec les projets à
venir identifiés au MINDAF. Cette formation en France a donc permis de compléter très utilement la
formation effectuée au Cameroun.
Par ailleurs, compte tenu du niveau de responsabilité élevé des stagiaires, des sessions d’introduction
sur les traitements de données Lidar, laser scanner terrestre et images satellitaires ont également
été tenues afin d’élargir la formation aux différentes techniques utilisées en cartographie.
Le groupe FUGRO applique une politique stricte en matière de Santé, Sécurité et Environnement.
Afin de limiter au maximum les risques d’incident et d’accident, trois documents ont été mis en
place et communiqués à l’ensemble du personnel :
Le Document Unique SSE, utilisé par FUGRO GEOID pour l’ensemble de ses chantiers à
travers le monde ;
Le document PLAN_SSE-10075_V1, plan SSE mis en place spécifiquement pour ce chantier,
afin de prendre en compte les risques particuliers qui y sont liés ; ce document est présenté
en Annexe : Plan SSE (Santé, Sécurité, Environnement) ;
Une Emergency Response Flowchart, court document résumant la procédure à appliquer en
cas d’urgence et les numéros de téléphone d’urgence.
Le plan SSE et l’Emergency Response Flowchart ont aussi été remis à tous les travailleurs locaux
intervenant sur ce chantier.
Des réunions informelles étaient régulièrement tenues afin de faire en sorte que chacun garde à
l’esprit les principaux dangers. Ces entretiens ont également permis de faire circuler les informations
entre les différentes équipes concernant la sécurité routière : piste particulièrement glissante, pont
écroulé, présence de grumiers en plein milieu de la route…
La phase d’observation étant la plus risquées au plan SSE, une réunion supplémentaire a été
organisée lors du lancement de cette phase le 28 mai 2011 à Douala, réunion au cours de laquelle
chaque membre du personnel impliqué dans les opérations a été sensibilisé aux principaux risques
identifiés.
Sécurité :
Tout au long du chantier, une vigilance stricte au plan de la sécurité a été de mise.
Le risque principal était lié aux déplacements, la conduite étant toujours dangereuse compte tenu
des nombreux animaux, piétons, cyclistes, motos et camions qui circulent en permanence sur les
pistes ou les traversent de manière inopinée.
Les routes principales sont particulièrement dangereuses à cause de la vitesse élevée et des
dépassements sans visibilité.
Enfin, de nombreuses pistes sont l’objet de réfection et travaux divers et des engins de chantier y
évoluent sans aucune signalisation préalable.
Tout au long du chantier, nous avons particulièrement insisté pour que les règles de prudence en
matière de sécurité routière soient bien appliquées par tous, et particulièrement par les chauffeurs.
Malgré toutes ces précautions, les équipes terrains ont été victimes de plusieurs sorties de route et
presqu’accidents, tous heureusement sans gravité.
Le risque lié aux agressions violentes était en général très faible, mais pouvait être élevé dans
certaines régions.
Il était relativement important dans certaines zones frontalières des régions Sud-ouest et Nord-ouest
(frontière avec le Nigeria), mais pas négligeable non plus dans certaines zones de l’Adamaoua, du
Nord et de l’Extrême-Nord (frontières avec le Nigeria, la Centrafrique et le Tchad) dès lors que l’on
aurait eu à circuler après la nuit tombée (présence possible de coupeurs de route).
Aucun incident de ce type n’a heureusement été à déplorer.
Par ailleurs, nous avons eu à subir le vol d’un récepteur GPS dans la nuit du 6 au 7 Juillet 2011.
Le vol a eu lieu pendant les observations GPS du point de référence de Meiganga, à proximité du
stade Municipal et en face de la résidence du Sous-Préfet, et ce malgré le gardiennage du récepteur
assuré par un vigile recruté sur place.
Une plainte a été déposée à la Gendarmerie Nationale, mais cet instrument n’a pu être retrouvé,
nous obligeant malheureusement à ré-observer certains points.
S’agissant des communications, toutes les équipes étaient équipées de téléphones mobiles (réseau
GSM) et satellitaires (Thuraya) et évoluaient en complète coordination.
Des contacts étaient planifiés tous les jours à heure fixe.
Par ailleurs, au démarrage du projet, notre responsable sécurité avait établi une procédure de
secours en cas d’urgence, spécifique au projet.
Santé :
Compte tenu des conditions sanitaires dans certaines zones (pouvant affecter la préparation de
nourriture et la boisson), et de la présence d’insectes (surtout les moustiques), le risque de maladie
ne pouvait pas être complètement exclu, aussi bien pour le personnel expatrié que local.
Effectivement, malgré les précautions que nous avions prises, deux cas de paludisme et plusieurs
intoxications alimentaires ont été diagnostiqués parmi le personnel de FUGRO GEOID, conduisant à
l’hospitalisation puis au rapatriement d’un ingénieur.
7.3. Conclusion
Aucun accident majeur n’a eu à être déploré par FUGRO GEOID et ses sous-traitants, malgré les
conditions de travail difficiles inhérentes à ce type de chantier, et les dizaines de milliers de
kilomètres parcourus sur les pistes et routes camerounaises.
Ce résultat très satisfaisant a pu être atteint grâce à la mise en place d’une politique stricte en
matière de Santé, Sécurité et Environnement, puis à une vigilance constante quant à sa mise en
œuvre tout au long des différentes étapes, ainsi qu’à l’implication permanente des équipes sur le
terrain.
A cet égard, nous tenons à saluer le travail des chauffeurs qui ont pour certains conduit leur véhicule
pendant plus de sept (7) mois sur des pistes souvent difficiles, parfois dangereuses, et par tous les
temps, sans accident majeur.
Nous avons particulièrement apprécié l’esprit de coopération des responsables du MINDAF, qu’il
s’agisse du directeur du Cadastre Jean-Bosco AWONO ou des responsables régionaux, comme Brahim
Saleh dans l’extrême-Nord, Aaron Moïse MUTLEN dans le Sud, Roger Lowe TCHOUGON dans l’Est, ou
Nazaire MENOUNGA-NKOA dans l’Adamaoua. Ils ont régulièrement fait montre d’une réelle
disponibilité et, par exemple, en plusieurs occasions sont ainsi intervenus auprès de responsables
locaux pour régler de manière efficace un problème d’autorisation d’accès.
Nous sommes également reconnaissants aux personnels d’IGN France International, et notamment à
Cyril ROMIEU et Pierre BOULANGER, pour l’assistance qu’ils nous ont apportée, notamment la
fourniture d’altitudes NGAC de repères de nivellement que l’INC n’avait pas été en mesure de nous
donner, mais également pour nos échanges d’emails à caractère technique qui ont permis de nourrir
notre réflexion et de pouvoir effectuer les meilleurs choix techniques possibles.
Nous remercions également l’INC pour la fourniture de la grille relative au modèle de géoïde CGM05,
ainsi que pour le document de présentation correspondant.
L’ensemble des objectifs mentionnés dans le cahier des charges ont été atteints. Le MINDAF dispose
désormais d’un canevas géodésique de référence unique et matérialisé au sol, fiable et de grande
précision, déterminé dans le référentiel ITRF2008 Epoque 2011.5.
Les résultats ont été rendus dans les délais prévus. Ainsi, le calcul des coordonnées des cinq-cent-
trente-cinq (535) points du RGC et l’élaboration des fiches signalétiques correspondantes étaient
terminés à la date du 30 novembre 2011, conformément au cahier des charges modifié par l’avenant
N°1 daté du 24 octobre 2011. Il convient cependant de noter que les travaux de bureau se sont
poursuivis jusqu’au 16 décembre 2011 à la suite des compléments de calculs consécutifs à l’envoi de
données de nivellement supplémentaires le 6 décembre 2011 par l’organisme de supervision IGNFI
ainsi que des modifications relatives à la forme des fiches signalétiques demandées le 12 décembre
2011 par ce même organisme.
L’intégrité et la précision des résultats ont été assurés grâce à l’introduction de contrôles de qualité
à toutes les étapes du projet ; ainsi :
Lors de la conception du réseau, nous avons choisi les localités devant accueillir un point du
réseau en parfaite concertation avec les différents responsables régionaux et
départementaux du Cadastre.
Les emplacements des bornes ont été validés avec à la fois les croquis de repérage et les
informations d’accès des fiches de reconnaissance et les positions relevées au récepteur GPS
de navigation.
Notre choix de pré-fabriquer les bornes du réseau de base sur des sites dédiés pour chaque
région, et de ce fait d’avoir à transporter des bornes préfabriquées sur des distances
significatives, nous a conduits à augmenter la qualité du béton afin que ces bornes puissent
résister au transport sur des pistes qui pouvaient être rudes. Cette contrainte a également
permis une meilleure homogénéité du béton de toutes les bornes.
Le béton utilisé pour la construction des bornes des réseaux de référence et de base a fait
l’objet d’un test dans les règles de l’art qui a montré une excellente qualité.
Nous avons pu matérialiser vingt-deux (22) points sous la forme de repères géodésiques
scellés dans des affleurements rocheux, ce qui constitue la meilleure forme de
matérialisation qui soit.
Dans le volume Résultats associé au présent rapport, nous fournissons les tableaux de coordonnées
de l’ensemble des points du réseau, les fiches signalétiques correspondantes, ainsi que les cartes
nationales et régionales sur lesquelles figurent les positions de ces points.
D’autre part, en plus de leur classeur récapitulatif, les fiches signalétiques des cinq-cent-trente-cinq
(535) points du réseau géodésique du Cameroun sont également fournies au format électronique et
sous forme d’une base de données Microsoft Access facilement accessible, avec la possibilité
d’effectuer des requêtes sur les différents champs ou de renseigner tel ou tel champ avec des
informations mises à jour à partir d’enquêtes de terrain.
Enfin, au plan de la sécurité, si nous avons eu à déplorer quelques incidents mineurs, aucun accident
grave n’a eu lieu.
Même si, compte tenu de l’envergure du projet, un tel résultat est vraisemblablement dû en partie à
une certaine part de chance, on peut malgré tout en déduire que les procédures de sécurité ont été
globalement bien respectées.
Ce Rapport final de l’ensemble des travaux a été validé par les organismes suivants :
Le Maître d’Ouvrage :
Ministère des Domaines et des Affaires Foncières du Cameroun