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MINDAF

Réseau Géodésique du Cameroun

Rapport final de l’ensemble des travaux


Doc N°: RAP10075F2-FR
Statut: Version Finale

2 Version finale J.-L. CARME T. VISSAC T. BORDAS 25 Jan. 2012

1 Première émission C. MARILLAT J.-L. CARME T. BORDAS 16 Déc. 2011

Rév Description Préparé Vérifié Approuvé Date

12, rue des Frères Lumière, 34830 Jacou, France


Téléphone: 33-(0)467592644 - Fax 33-(0)467592842, http:// www.geoid.fr
TABLE DES MATIERES

ABREVIATIONS 5

1. INTRODUCTION 6
1.1. Présentation 6
1.2. Documents de référence 7
1.3. Géodésie 8
1.4. Ressources humaines 8

2. RECONNAISSANCE 11
2.1. Introduction 11
2.1.1. Présentation 11
2.1.2. Objectifs de la reconnaissance 11
2.1.3. Elaboration des avant-projets initiaux 12
2.1.4. Méthodologie de reconnaissance 12
2.2. Déroulement des opérations 14
2.2.1. Notification du marché 14
2.2.2. Conception des avant-projets initiaux de référence et de base 14
2.2.3. Conception des avant-projets finaux de référence et de base 14
2.2.4. Préparation des procédures d’exécution 16
2.2.5. Début de la reconnaissance 16
2.2.6. Fin de la reconnaissance dans les neuf régions périphériques 16
2.2.7. Fin de la reconnaissance dans la région Centre 16
2.3. Résultats 17
2.3.1. Elaboration des projets finaux 17
2.3.2. Fiches de reconnaissance 19
2.3.3. Carte générale des sites sélectionnés 20
2.4. Conclusion 21

3. MATERIALISATION 22
3.1. Introduction 22
3.2. Déroulement des opérations 22
3.3. Résultats 24
3.3.1. Type et procédure de matérialisation 24
3.3.2. Moyens mis en œuvre 24
3.3.3. Contrôles de qualité 25
3.4. Conclusion 25

4. OBSERVATIONS 26
4.1. Introduction 26

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4.2. Rappel des spécifications 26
4.2.1. Réseaux géodésiques de référence et de base 26
4.2.2. Nivellement 27
4.3. Calibration des Instruments 27
4.3.1. Antennes GPS 28
4.3.2. Niveaux optiques 28
4.3.3. Embases 28
4.4. Préparation de la mission 29
4.4.1. Préparation des équipes 29
4.4.2. Simulation d’observations 31
4.5. Déroulement des opérations 31
4.5.1. Chronologie de la phase d’observation 31
4.5.2. Navigation d’une station à l’autre 32
4.5.3. Déroulement des sessions d’observation 32
4.5.4. Validation des données observées 34
4.6. Conclusion 35

5. POST-TRAITEMENT 36
5.1. Introduction 36
5.1.1. Objectif de ce chapitre 36
5.1.2. Problématiques inhérentes à la mise en référence des réseaux GPS 36
5.1.3. Systèmes de référence 37
5.1.4. Données en entrée 39
5.1.5. Présentation de la méthode de calcul 43
5.2. Réseau de référence : calcul et ajustement 44
5.2.1. Présentation de GAMIT-GLOBK 44
5.2.2. Méthode 44
5.2.3. Analyse des résultats 46
5.3. Réseau de base : calcul et ajustement 52
5.3.1. Méthode 52
5.3.2. Analyse des résultats du calcul 53
5.3.3. Analyse des résultats de l’ajustement 54
5.3.4. Coordonnées finales 55
5.4. Bornes auxiliaires 55
5.4.1. Méthode 55
5.4.2. Analyse du calcul 55
5.4.3. Analyse de l’ajustement 56
5.4.4. Coordonnées finales 56
5.5. Altitudes 56
5.5.1. Introduction 56
5.5.2. Données en entrée 58
5.5.3. Calcul de compensation des cheminements 59
5.5.4. Méthode 59

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5.5.5. Validation des données d’entrée 60
5.5.6. Détermination de la surface de correction altimétrique 66
5.5.7. Calcul des altitudes NGAC finales 69
5.5.8. Estimation de la précision de la grille CGM11 70
5.6. Conclusion 71

6. FORMATION 72
6.1. Introduction 72
6.2. Formation au Cameroun 72
6.2.1. Programme 72
6.2.2. Participants 72
6.2.3. Intervenant 73
6.2.4. Déroulement de la formation 73
6.3. Formation en France 75
6.3.1. Programme 75
6.3.2. Participants 75
6.3.3. Intervenants 75
6.3.4. Déroulement de la formation 76
6.4. Conclusion 78

7. SANTE, SECURITE ET ENVIRONNEMENT 79


7.1. Plan SSE (Santé, Sécurité, Environnement) 79
7.2. Mise en œuvre sur le terrain 80
7.3. Conclusion 81

8. CONCLUSION GENERALE 82

9. APPROBATION 84

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ABREVIATIONS

Les abréviations suivantes ont été utilisées dans ce document :

AHC : Africa High Constructors


ARP : Antenna Reference Point
CGM05 : Cameroon Gravity Model 2005
COD : Centre for Orbit Determination in Europe
EGM96 : Earth Gravity Model 1996
EGM08 : Earth Gravity Model 2008
EOP : Earth Orientation Parameters
GGM02C : GRACE Gravity Model 2002C
GPS : Global Positioning System
IERS : International Earth Rotation Service
IGN : Institut Géographique National Français
IGNFI : IGN France International
IGS : International GNSS Service for Geodynamics
INC : Institut National de Cartographie du Cameroun
ITRF : International Terrestrial Reference Frame
ITRS : International Terrestrial Reference System
LAREG : Laboratoire de Recherche en Géodésie (IGN France)
MINDAF : Ministère des Domaines et des Affaires Foncières Camerounais
MIT : Massachusetts Institute of Technology
NGAC : Nivellement Général de l’Afrique Centrale
NMM : Niveau Moyen de la Mer
NOAA : (United States) National Oceanic and Atmospheric Administration
NRMS : Normalized RMS
RGC : (Nouveau) Réseau Géodésique du Cameroun
RINEX : Receiver Independant Exchange Format
SIO : Scripps Institute of Oceanography
SINEX : Solution Independant Exchange Format
RMS : Root Mean Square
SRTM : Shuttle Radar Topography Mission
WRMS : Weighted RMS

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1. INTRODUCTION

1.1. Présentation

Le réseau géodésique du Cameroun


Le Ministère des Domaines et des Affaires Foncières du Cameroun (MINDAF) s’est engagé dans un
vaste projet de réforme foncière et de modernisation du Cadastre et se dote, à ce titre, d’un réseau
géodésique national unique de référence, matérialisé au sol.
Jusqu’alors, les informations cadastrales, domaniales, patrimoniales et foncières du Cameroun
étaient collectées sur la base de multiples systèmes, sans cohérence au niveau national, aussi la
fiabilité de tout le livre foncier du pays s’en trouve mise en cause.
Le MINDAF a confié la réalisation de ce nouveau canevas géodésique à FUGRO GEOID, entreprise
spécialisée en géodésie, topographie, hydrographie, cartographie LiDAR et geomonitoring, membre
du groupe FUGRO, leader mondial dans le domaine des géosciences.
Pour superviser cette réalisation, le MINDAF a mandaté IGN France International, organisme
spécialisé dans le conseil et l’expertise en géodésie.
Le délai de réalisation, initialement fixé à neuf (9) mois en accord avec toutes les parties, a été
finalement porté à onze (11) mois compte tenu des difficultés rencontrées sur le terrain, notamment
les intempéries à l’origine de l’impraticabilité de nombreux accès pendant la saison des pluies, ainsi
que les troubles à l’ordre public ayant eu lieu dans plusieurs zones des régions Sud-Ouest et Nord-
Ouest.
Le réseau géodésique devait être constitué de vingt-cinq (25) Bornes de Référence, chacune d’entre
elles étant encadrée par quatre (4) bornes auxiliaires, et de cinq-cents (500) Bornes de base ou
repères géodésiques scellés dans le rocher lorsque la configuration du terrain l’aurait permis.

Objectifs de ce rapport
Ce document constitue le rapport final relatif à la création et à la mise en place du nouveau réseau
géodésique national unique de référence et matérialisé au sol sur le territoire du Cameroun.
Il présente dans l’ordre chronologique les différentes étapes de ce chantier, des phases de
préparation et de reconnaissance en janvier 2011 à la remise des documents finaux en novembre et
décembre 2011 puis janvier 2012 à la suite de demandes supplémentaires d’IGNFI :
 Etablissement de l’avant-projet de localisation des futures bornes et reconnaissance des sites
présélectionnés, du 6 décembre 2010 au 8 mars 2011 ;
 Matérialisation de vingt-cinq (25) points de référence et de cinq-cent-dix (510) points de
base, du 24 février au 18 juin 2011 ;
 Observations GPS sur l’ensemble des stations et rattachement d’une partie d’entre elles à des
repères de nivellement existant, du 20 mai au 11 août 2011 ;
 Traitement des données, calculs des coordonnées des bornes et établissement des cinq-cent-
trente-cinq (535) fiches signalétiques, du 15 août au 30 novembre 2011, puis du 1er au 16
décembre 2011 à la suite des compléments de travaux consécutifs à l’envoi de données de
nivellement supplémentaires le 6 décembre 2011 et des modifications relatives à la forme des
fiches signalétiques demandées le 12 décembre 2011 par l’organisme de contrôle ; Notons
que le rapport final a été complété du 18 au 25 Janvier 2012 à la suite de demandes
supplémentaires effectuées par IGNFI le 17 Janvier 2012.
 Formation du personnel du MINDAF aux différentes techniques d’observations, de calcul et
d’ajustement en géodésie GPS, lors d’une première session au Cameroun du 31 octobre au 4
novembre 2011 et d’une seconde en France du 21 novembre au 3 décembre 2011.

Les fiches signalétiques des points de référence et des points de base sont présentées dans le volume
Résultats : Fiches signalétiques des 25 points du réseau de référence, Fiches signalétiques des 510
points du réseau de base.

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Les coordonnées finales des points de référence, des bornes auxiliaires et des points de base sont
présentées dans le volume Résultats : Coordonnées géocentriques des 25 points du réseau de
référence, Coordonnées géographiques, planes et altitudes des 25 points du réseau de référence,
Coordonnées géographiques, planes et altitudes des points du réseau de base, Coordonnées
géographiques, planes et altitudes des bornes auxiliaires.

Les cartes finales sur lesquelles figurent les positions de l’ensemble des points géodésiques sont
présentées dans le volume Résultats : Carte générale du réseau géodésique du Cameroun, Carte de
la région Adamaoua, Carte de la région Centre, Carte de la région Est, Carte de la région Extrême-
Nord, Carte de la région Littoral, Carte de la région Nord, Carte de la région Nord-Ouest, Carte de la
région Ouest, Carte de la région Sud, Carte de la région Sud-Ouest.

1.2. Documents de référence

Voici ci-dessous une liste non exhaustive des documents utilisés ou créés tout au long de ce chantier.

Documents édités par le MINDAF, l’INC ou IGNFI


Cadre de référence :
 Cahier des Clauses Techniques Particulières
 Ordre de Service du 28 décembre 2010
 Avenant n°1 au marché signé le 24 octobre 2011 (passage du délai de réalisation de six à onze
mois)
Documentation technique :
 Cartes générales du Cameroun
 Cartes topographiques à l’échelle du 1 :200 000
 Fascicules des mailles de nivellement IGN (Nivellement Général d’Afrique Centrale)

Documents édités par FUGRO GEOID


Rapports intermédiaires :
 RAP10075R1 : Rapport de reconnaissance
 RAP10075M1 : Rapport de matérialisation
 RAP10075O1 : Rapport d’observation
 RAP10075C1 : Rapport de calcul
 RAP10075F1 : Rapport de formation

Procédures :
 PRC10075G0 : Plan de réalisation et de contrôle
 PRC10075R1 : Procédure de reconnaissance
 PRC10075M1 : Procédure de matérialisation
 PRC10075O4 : Procédure d’observation GPS
 PRC10075F1 : Formation du personnel du MINDAF aux travaux de reconnaissance
 PRC10075R1-apn : Formation du personnel du MINDAF à l’utilisation des appareils photo
numériques
 PRC10075R1-bc : Formation du personnel du MINDAF à l’utilisation des boussoles clinomètres
 PRC10075R1-rgp : Formation du personnel du MINDAF à l’utilisation des récepteurs GPS de
navigation

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Santé, Sécurité et Environnement :
 Document Unique SSE de FUGRO GEOID
 PLAN_SSE-10075_V1, plan SSE mis en place spécifiquement pour ce chantier
 Emergency Response Flowchart

Formation :
 Programme de formation du personnel du MINDAF au Cameroun
 Supports de formation à Yaoundé
 Programme de formation du personnel du MINDAF en France
 Supports de formation à Jacou

1.3. Géodésie

Les coordonnées de l’ensemble des points du nouveau réseau géodésique du Cameroun ont toutes été
calculées dans le référentiel géodésique ITRF 2008 à l’Epoque 2011.5.
Les coordonnées géographiques sont référencées à l’ellipsoïde GRS-80.
Les coordonnées planes sont exprimées en projections UTM32N et UTM33N respectivement à l’ouest
et à l’Est du méridien de longitude 12°E.
Les altitudes au-dessus du niveau moyen de la mer sont référencées au réseau de Nivellement
Général de l’Afrique Centrale (marégraphe de référence de Pointe-Noire).

1.4. Ressources humaines

Un chantier de cette ampleur a nécessité les compétences de nombreuses personnes, chacune ayant
œuvré de son mieux à son accomplissement dans les règles de l’art.

Au sein de FUGRO GEOID, les différentes personnes ayant participé à ce chantier sont :

Nom Rôle

Emilie ABRIBAT Calibration équipements, observations terrain


Hugo BLANC Supervision matérialisation, mise en place des repères géodésiques scellés
Thierry BORDAS Direction administrative et financière, rédaction rapports, contrôle de qualité
Direction technique, conception avant-projet, élaboration procédures d’exécution,
reconnaissance terrain, supervision matérialisation, préparation équipements,
Jean-Louis CARME supervision calibrations, supervision observations terrain, supervision calculs,
ajustements GLOBK et GEOLAB des différents réseaux, calcul géoïde local, rédaction
rapports, contrôle de qualité, supervision formations France et Cameroun
Simon ELLING Observations terrain
Julien FRAU Traduction rapports
Conception avant-projet, reconnaissance terrain, supervision matérialisation,
Maximilien GARCIA
préparation équipements, supervision observations terrain
Observations terrain, contrôle de qualité des observations terrain, des calculs des
Lucas GIGODOT lignes de base et des calculs de nivellement, contrôle de qualité fiches signalétiques,
cartographie
Marain HOMMET Edition données d’observations terrain, dessin informatisé des croquis
Pascale MABBOUX Formation Cameroun, formation France

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Nom Rôle
Contrôle de qualité des résultats, rédaction rapport final, compilation annexes,
Cédric MARILLAT
formation France
Cornelius MENDE Formation France
Thomas MICHEL Observations terrain, calcul TGO
Florent MICHELS Calcul TGO, traduction rapports
Wilfred MONDO Observations terrain
Conception avant-projet, élaboration procédures d’exécution, reconnaissance terrain,
supervision matérialisation, préparation équipements, calibrations équipements,
Baptiste MONTCHAUZOU supervision observations terrain, calcul TTC/TGO/TBC/LGO du réseau de base, des
bornes auxiliaires et des points GPS temporaires, contrôle de qualité des lignes de
base, calculs de nivellement, représentation protocolaire
William MULET Supervision matérialisation, préparation équipements
Matteu MURACCIOLE Observations terrain, calcul TGO, dessin informatisé des croquis
Engelbeau NKEPDOUM Observations terrain
Roger NYEMB-MBOG Observations terrain
Patrick ONYE Observations terrain
Régis PASSET Traduction rapports
Vincent POINSIGNON Observations terrain
Vincent TOBIE Supervision matérialisation
Ludovic TOMASI Calcul GAMIT, formation France
Supervision observations terrain, calcul TTC/TGO/TBC/LGO du réseau de base,
Thierry VISSAC conception réseau de base, contrôle de qualité des observations et du calcul des
lignes de base, formation France, traduction rapports

Tableau 1 : personnel FUGRO GEOID ayant participé à l’établissement du RGC

Parmi les sous-traitants ayant collaboré avec nous sur ce chantier, on peut également citer :

Nom Entreprise Rôle

Andrew BENG AMUAM Africa High Constructors Conduite des travaux de matérialisation

Jean-Georges BESSOGA Africa High Constructors Direction technique matérialisation


Jean-Marc BIABEGOURA Africa High Constructors Construction des bornes

Lucien BIWELE Africa High Constructors Construction des bornes

Serge ESSIANE Africa High Constructors Conduite des travaux de matérialisation

Simon KADJOB Africa High Constructors Construction des bornes

Augustin KAMGUIA Africa High Constructors Conduite des travaux de matérialisation

Henry-Muluh KASPA Africa High Constructors Construction des bornes

Roger KOUOKAM Africa High Constructors Construction des bornes

Lamine MAMADOU Africa High Constructors Construction des bornes

Joseph MUKEN Africa High Constructors Conduite des travaux de matérialisation

Apollinaire NDONGUE Africa High Constructors Construction des bornes

Claude NIKE Africa High Constructors Construction des bornes

Jean-Michel SIKADI Africa High Constructors Transport des bornes préfabriquées


Direction technique, administrative et financière
Pierre SIKADI Africa High Constructors matérialisation, élaboration procédure d’exécution

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 9/84


Nom Entreprise Rôle

Léopold SIPOWO Africa High Constructors Construction des bornes

Jean TALLA Africa High Constructors Construction des bornes

Daniel TIZA Africa High Constructors Construction des bornes

Guy WAFFO Africa High Constructors Construction des bornes

Marcel YIMDJO Africa High Constructors Construction des bornes


Anthony YOUTOULOUM Africa High Constructors Construction des bornes

Tableau 2 : personnel sous-traitant ayant collaboré à l’établissement du RGC

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2. RECONNAISSANCE

2.1. Introduction

2.1.1. Présentation
Le présent chapitre concerne la phase de reconnaissance liée à la création et à la mise en place du
réseau géodésique national unique de référence et matérialisé au sol sur le territoire du Cameroun.
Sont ici présentés les travaux de conception des avant-projets du réseau de référence et du réseau
de base, les opérations de reconnaissance sur le terrain, les critères de choix des sites retenus ainsi
que les résultats finaux de cette reconnaissance. Cette phase de reconnaissance s’est étendue du 6
décembre 2010 au 8 mars 2011.

Ce chapitre s’appuie entre autres sur le rapport intermédiaire RAP10075R1 : Rapport de


reconnaissance, auquel on pourra se référer pour de plus amples informations sur cette phase du
chantier.

2.1.2. Objectifs de la reconnaissance


En premier lieu, les opérations de reconnaissance sur le terrain étaient destinées, d’une part, à
valider, ou au besoin modifier ou annuler le choix des différentes localités devant accueillir une
borne du réseau géodésique national (référence ou base), voire rajouter des sites supplémentaires
et, d’autre part, à préciser l’emplacement exact et le type de matérialisation des futurs points
géodésiques.
Ensuite, en même temps que ces emplacements, devaient également être reconnus les différents
itinéraires d’accès aux sites et notamment leur praticabilité avec un camion et un pickup 4x4 en
toutes saisons.
Enfin, la reconnaissance devait permettre d’identifier les différents repères de nivellement
utilisables pour la détermination des altitudes orthométriques des futurs points géodésiques.
Le résultat de cette reconnaissance consistait, pour chacune des dix régions administratives en :
 une liste de localités,
 un tableau de coordonnées WGS-84 approchées,
 une carte de région sur laquelle devaient figurer l’ensemble des sites sélectionnés, ainsi que
la position des repères de nivellement formellement identifiés sur le terrain.
Et pour chacun de ces points une fiche signalétique présentait :
 les informations d’identification (région, département, arrondissement, commune, lieu-dit),
 un plan d’accès,
 un croquis de repérage rapproché,
 un schéma des éventuels masques GPS, les informations d’accès (notamment la praticabilité
pendant la saison des pluies, en cas de pont submersible, gué, présence de bourbiers ou
d’ornières, piste déversée au-dessus de falaises etc..),
 des photographies du site orientées selon les quatre points cardinaux,
 le nom et les coordonnées d’un responsable ou autre contact local.
Enfin, les différents itinéraires reconnus devaient donner lieu à une classification des routes et
autres pistes (vitesse moyenne des différents tronçons) ainsi qu’au recensement des points
susceptibles de remettre en cause l’accès aux différents sites (gués, pont submersibles, zones de
bourbiers ou d’ornières, sections déversées au-dessus de falaises etc..). Ces informations nous ont
permis d’optimiser les déplacements des différentes équipes lors des observations GPS.

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2.1.3. Elaboration des avant-projets initiaux
Les avant-projets initiaux des réseaux de référence et de base ont été établis du 6 décembre 2010 au
6 janvier 2011, conformément aux spécifications indiquées dans le cahier des charges et aux
remarques des responsables du Cadastre.
Ainsi, l’article 3 du CCTP stipule que les différents réseaux géodésiques doivent obligatoirement
avoir trois qualités essentielles, qui sont l’homogénéité, la pérennité et la précision. En outre, leur
conception doit intégrer une bonne géométrie permettant de couvrir entièrement l’ensemble du
territoire camerounais.
L’article 4 indique que les sites devant accueillir les points géodésiques doivent non seulement
remplir les conditions de pérennité, mais également être choisis en fonction de leur accessibilité, de
leur stabilité et de leur absence de masques GPS et autre obstacles réfléchissants susceptibles de
perturber la réception des signaux GPS. Ces sites doivent aussi être choisis de préférence sur des
terrains publics. Dans le cas où cela ne serait pas possible, le propriétaire du site doit être sensibilisé
à la protection du monument qui aura été construit dans sa concession.
Enfin, à l’article 22 est indiquée une liste de 59 chefs-lieux de régions et de départements à intégrer
impérativement dans le réseau géodésique national. Cet article mentionne également un certain
nombre de localités qui, bien que non obligatoires, devraient retenir l’attention des concepteurs du
réseau. Il s’agit de l’ensemble des communes et un groupe de 40 localités supplémentaires.

L’ensemble de ces considérations ont été prises en compte afin de réaliser un avant-projet qui
permette d’optimiser la répartition géométrique des points du réseau géodésique sur l’ensemble du
territoire tout en intégrant la totalité des chefs-lieux de régions et départements et la très grande
majorité des communes et des localités supplémentaires recommandées.

L’avant-projet du réseau de référence a été transmis au MINDAF le 28 décembre 2010. Un poster du


réseau au format A0 a été érigé lors de l’inauguration de la première borne de référence à Yaoundé
ce même jour.
Les commentaires du MINDAF mentionnant un certain nombre de localités à inclure impérativement
dans l’avant-projet du réseau géodésique nous sont parvenus le 3 janvier 2011. Le 7 janvier 2011
nous avons proposé une carte des avant-projets des réseaux de base et de référence qui intègre ces
remarques, les localités expressément mentionnées accueillant soit une borne de référence soit une
borne de base. Le choix de type de borne – référence ou base – obéit, quant à lui, à des
considérations techniques liées au schéma des observations GPS.

2.1.4. Méthodologie de reconnaissance


La reconnaissance a été réalisée par treize équipes évoluant simultanément sur l’ensemble du
territoire camerounais, dont dix équipes du Cadastre constituées pour chaque région de son
responsable régional et d’un responsable départemental et trois équipes de supervision FUGRO
GEOID.
Les dix responsables régionaux avaient été préalablement formés lors d’un séminaire comprenant :
 Une présentation détaillée du projet (principales étapes, méthodes, objectifs),
 Une formation théorique à la reconnaissance (méthode, spécifications, utilisation des
récepteurs GPS de poche en modes navigation et levé, des boussoles-clinomètres et des
appareils photo),
 Une formation pratique sur le terrain (reconnaissance pendant deux journées complètes de
deux des sites présélectionnés).
 Le programme de formation au chapitre 6.2.

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Les équipes, quant à elles, disposaient :
 De différentes procédures écrites détaillant les opérations à réaliser (en langues française et
anglaise). Il s’agit des procédures PRC10075R1fr et PRC10075R1en, PRC10075R1-rgp,
PRC10075R1-bc et PRC10075R1-apn,
 De cartes régionales au format A3 sur lesquelles figuraient l’ensemble des sites
présélectionnés,
 D’une liste de noms et numéros de téléphones de l’ensemble des responsables d’équipe
(PRC10075L1),
 D’exemplaires vierges de fiches de reconnaissance (en langues française et anglaise,
F10075R1fr et F10075R1en).
Elles étaient pourvues d’une sacoche de transport contenant un récepteur GPS de poche dans lequel
étaient chargées les coordonnées des sites présélectionnés, d’une boussole-clinomètre, d’un appareil
photo, d’accus et chargeur correspondant avec prise multiple secteur et allume-cigare.
A l’origine, compte tenu de leur connaissance fine des territoires et de leur facilité de coopération
avec les autorités administratives et traditionnelles, il était prévu que les équipes du Cadastre
reconnaissent l’ensemble des sites. De leur côté, les équipes FUGRO GEOID, déjà en charge de la
supervision des opérations, de la recherche de repères de nivellement et de la reconnaissance des
principaux itinéraires en vue de l’organisation des observations, ne devaient intervenir que sur un
échantillon couvrant l’ensemble du territoire ainsi que sur les sites susceptibles de poser problème
après visite des équipes du Cadastre.
En fait, compte tenu du délai de réalisation imposé et du fait qu’elles évoluaient dans les zones les
moins accessibles, les équipes FUGRO GEOID en ont profité pour effectuer une grande partie de la
reconnaissance dans ces zones.

Au final, selon les régions, de 15 à 25% des sites ont été reconnus ou modifiés par FUGRO GEOID. Les
sites auxquels nous n’avons pas accédé ont été validés a posteriori en examinant les fiches de
reconnaissance et les photos correspondantes.

Sur la très grande majorité des sites, la reconnaissance a inclus une réunion d’information et de
sensibilisation des autorités administratives ou traditionnelles locales. Lorsque cela n’a pas été
possible (absence des responsables), cette réunion s’est tenue avec les villageois présents.
Par ailleurs, lorsqu’ils n’ont pas été directement associés au choix d’un site, les responsables
départementaux du Cadastre ont été informés a posteriori afin qu’ils puissent s’assurer de la bonne
coopération des autorités locales lors des phases suivantes et à l’avenir (pérennité des bornes).

S’agissant de l’organisation sur le terrain, la coordination des équipes MINDAF et FUGRO GEOID était
assurée par le choix d’itinéraires définis de façon à permettre la tenue de réunions de concertation à
intervalle régulier. En outre, toutes les équipes étaient pourvues de téléphones mobiles. Cependant,
compte tenu de la faiblesse du réseau de téléphonie mobile en dehors des grandes agglomérations,
les équipes ne pouvaient communiquer entre elles que de façon sporadique. Aussi la plupart des
informations ont été échangées au moyen de SMS (Short Message Service).
Enfin, concernant le choix des sites de base, nous avons considéré, dès lors qu’une localité
présélectionnée était effectivement accessible, qu’il était essentiel de définir un emplacement dans
cette localité ou dans une localité voisine, quitte à assouplir les critères de visibilité des satellites
GPS (en acceptant quelques masques localisés dans le cas où toute la zone serait relativement
masquée), par exemple dans les forêts des régions de l’Est, du Sud ou du Centre.

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2.2. Déroulement des opérations

2.2.1. Notification du marché


Le marché a été notifié le 28 décembre 2010, c'est-à-dire alors que la saison sèche était déjà très
avancée. Cependant, nous avions décidé d’anticiper cette notification en commençant les travaux
préparatoires dès le 6 décembre 2010 afin de ne pas rajouter de délai supplémentaire au retard
imputable à l’Administration.

2.2.2. Conception des avant-projets initiaux de référence et de base


Comme indiqué dans l’introduction, les avant-projets initiaux des réseaux de référence et de base
ont été établis du 6 décembre 2010 au 6 janvier 2011 conformément aux spécifications indiquées
dans le cahier des charges et aux remarques des responsables du Cadastre.

La première phase a consisté en la recherche et l’acquisition :


 De cartes géographiques et topographiques issues de l’Institut National de Cartographie,
 De cartes routières dressées par les services en charge du Référentiel Géographique Routier
du Cameroun (MINTP),
 Des cartes de situation des mailles de nivellement (IGN),
 Des fiches signalétiques des repères de nivellement (IGN),
 Et de la liste des communes, telle qu’établie sur le site de la Primature lors des élections
municipales de 2002, mise à jour avec la création de nouvelles communes par le Décret
n°2007/117 du 24 avril 2007.
Une seconde phase a consisté en la conception des avant-projets des réseaux de base et de référence
conformes aux spécifications techniques rappelées dans l’introduction, c'est-à-dire permettant
d’optimiser la répartition géométrique des points du réseau géodésique sur l’ensemble du territoire,
tout en intégrant la totalité des chefs-lieux de régions et départements et la très grande majorité
des communes et des localités supplémentaires recommandées.
La troisième phase nous a conduits à ajuster le choix de certains sites afin d’intégrer les remarques
des responsables du Cadastre, à savoir la prise en compte d’un certain nombre de localités
importantes.
Au final, les avant-projets initiaux transmis le 6 janvier 2011 étaient en accord avec les spécifications
techniques indiquées dans le CCTP et les remarques des responsables du Cadastre concernant la prise
en compte de localités importantes.
Sur chaque site présélectionné, le choix de type de borne – référence ou base – a été dicté par des
considérations techniques liées au schéma des observations GPS.

2.2.3. Conception des avant-projets finaux de référence et de base


Les avant-projets initiaux, préparés dans nos bureaux puis transmis au MINDAF le 6 janvier 2011, ont
dû être entièrement revus à Yaoundé. En effet, les responsables du MINDAF avaient décidé entre-
temps que la totalité des communes devait être impérativement intégrée au réseau et non pas
seulement dans la mesure du possible retenir l’attention des concepteurs du réseau, comme indiqué
dans le Cahier des charges.
Cette contrainte a nécessité le recensement préalable de toutes les communes par l’ensemble des
chefs régionaux et départementaux du Cadastre. Cette opération a duré un certain temps compte
tenu de l’incertitude quant au statut administratif de nombreuses localités. Par ailleurs, certains
responsables retenus par la gestion de leurs services n’ont pu se rendre que très peu de temps
disponibles pour cette recherche.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 14/84


Au final, la reconnaissance qui devait normalement commencer la troisième semaine de février n’a
pu être lancée que la première semaine de mars, soit avec un retard de dix (10) jours.
Par ailleurs, la prise en compte de l’ensemble des communes a entraîné le déplacement de
nombreux points géodésiques judicieusement situés au plan géométrique (répartition équilibrée des
localités sur l’ensemble du territoire national) vers des régions déjà largement pourvues dans la
version initiale. Même si cette stratégie est tout à fait compréhensible aux plans administratif et
politique, elle entraîne une dégradation de la qualité du réseau. Plusieurs arguments peuvent être
invoqués à cet égard:
 Même si ce réseau est destiné en premier lieu aux applications cadastrales, il s'agit bien d'un
réseau géodésique national (c'est très exactement l'intitulé du projet) et les spécifications
techniques correspondent bien à cet objectif. D'ailleurs, il est clairement indiqué dans le
CCTP que ce réseau sera utilisé pour tous les projets d'aménagement (routes, pipelines, lignes
électriques etc..), et pas uniquement pour les parcelles foncières.
 Il est difficile de réaliser les ordres un (1 : réseau de référence) et deux (2 : réseau de base)
d’un réseau géodésique national à l’échelle du Cameroun — avec des distances moyennes
respectives de deux-cent kilomètres (200 km) et trente-cinq kilomètres (35 km) — selon les
règles de l’art et d’intégrer en même temps des points de densification cadastrale (certaines
communes sont situées à quelques kilomètres l'une de l'autre...).
 On ne sait pas ajuster rigoureusement un réseau qui intègre à la fois de très longues et de
très courtes lignes de base (l'ajustement par moindres carrés n'est qu'une solution
mathématique arbitraire).

De plus, au plan financier, autant la réalisation d'un réseau géodésique est une opération lourde et
coûteuse (et qui nécessite une véritable expertise), autant une opération de densification
urbaine/cadastrale est simple et réalisable à moindre coût par des géomètres qui ne seraient pas
forcément des géodésiens.
Le responsable technique de l’organisme de supervision IGNFI en charge du projet a d’ailleurs
indiqué que cette stratégie était ''contre-productive''.

Quoi qu’il en soit, parmi les trois-cent-soixante-deux (362) communes recensées par les responsables
régionaux et départementaux du Cadastre, nous avons réparti au mieux le quota des cent-soixante-
trois (163) points dont les emplacements n’étaient pas imposés. Ceux-ci ont été pré-positionnés dans
les villages les mieux situés au plan géométrique tout en restant accessible via une piste carrossable.
En outre, trente (30) points supplémentaires ont été également prévus, afin d’offrir des alternatives
aux sites qui se seraient avérés inaccessibles sur le terrain de telle sorte que le réseau géodésique
comprenne bien au moins cinq-cent-vingt-cinq (525) sites à l’issue de la reconnaissance.
Au final, le choix de ces cent-quatre-vingt-treize (193) villages a été effectué de telle sorte que leur
position complète au mieux la répartition plus ou moins déséquilibrée des communes. Ainsi, le
programme de la reconnaissance a été établi avec cinq-cent-cinquante-cinq (555) localités.

S’agissant du choix du type de point (référence ou base), nous avons essayé dans la mesure du
possible de positionner les points de référence dans les chefs-lieux et autres localités stratégiques.
Cela n’a pas été possible pour tous les points, le choix de type de borne dans un rayon donné étant
imposé par des considérations techniques liées au schéma des observations GPS. En effet, la
géométrie du réseau géodésique de référence ayant une incidence directe sur la précision des bornes
du réseau de base, la position des vingt-cinq (25) points de référence a été définie de façon à
optimiser leur répartition sur l’ensemble du territoire.
Plus précisément, compte tenu du schéma d’observation GPS (rattachement de groupes de cinq (5)
points de base à trois (3) points de référence et surtout observation simultanée des réseaux de
référence et de base) et des distances considérées (jusqu’à deux-cents kilomètres (200 km)), le
déséquilibre d’un triangle de référence aurait nécessairement dégradé la détermination des points
de base correspondants.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 15/84


Malgré tout, la grande majorité des points de référence — dix-neuf (19) sur vingt-cinq (25) — a pu
être pré-positionnée dans les chefs-lieux de région et départements ou les autres localités
stratégiques sans déséquilibrer outre mesure la géométrie du réseau de référence.
Il s’agit des communes de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Guider, Yokadouma, Yagoua, Kousseri,
Meiganga, Tibati, Abong-Mbang et Nkambe pour ce qui est des chefs-lieux, et Kotokol, Kontcha,
Campo, Mouloundou, Mayo-Djo, Touboro, Mbe et Yoko pour ce qui est des autres localités
stratégiques.

2.2.4. Préparation des procédures d’exécution


Conformément aux règles de l’art, nous avons établi un certain nombre de procédures afin de
contrôler la bonne exécution de la reconnaissance. Il s’agissait des documents suivants :
 Plan de réalisation et contrôle : ce document n’est pas spécifique à la reconnaissance, mais
décrit l’ensemble des phases du projet ;
 Plan Santé, Sécurité et Environnement : même remarque que pour le plan de réalisation et
contrôle ;
 Calendrier de réalisation (Gantt Chart) : même remarque que pour le plan de réalisation et
contrôle ;
 Procédure de reconnaissance (versions en langues française et anglaise) ;
 Fiches de reconnaissance (versions en langues française et anglaise) ;
 Programme de formation à la reconnaissance ;
 Procédures d’utilisation des récepteurs GPS de poche, des boussoles clinomètres, et des
appareils photo numériques ;
 Procédure de matérialisation.
Ces différentes procédures ont été distribuées aux huit chefs de région du Cadastre au moment de
leur formation à la reconnaissance. Cette formation a consisté en une demi-journée de formation
théorique dans les bureaux du MINDAF le 22 janvier 2011, puis deux journées de formation sur le
terrain les 24 et 25 janvier (communes de Soa et Mfou) et une demi-journée bilan à nouveau dans les
bureaux du MINDAF le 26 janvier 2011.

2.2.5. Début de la reconnaissance


La reconnaissance a débuté, selon les régions et donc selon la disponibilité des différents chefs de
région du Cadastre, entre le 29 janvier et le 2 février 2011, soit en moyenne avec un retard de dix
(10) jours par rapport au calendrier de réalisation.

2.2.6. Fin de la reconnaissance dans les neuf régions périphériques


La reconnaissance dans les neuf régions périphériques s’est terminée, selon les régions, entre le 17
et le 22 février 2011. La reconnaissance dans ces régions a donc duré un peu plus de trois (3)
semaines, soit la durée que nous avions prévue pour l’ensemble des dix (10) régions.

Cette durée n’a été possible que grâce à l’implication des trois équipes FUGRO GEOID qui ont pris à
leur charge une bonne partie de la reconnaissance.

2.2.7. Fin de la reconnaissance dans la région Centre


La reconnaissance dans la région Centre s’est terminée le 8 mars 2011, soit deux semaines après les
autres régions et cinq semaines au total après le démarrage de l’opération.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 16/84


Ce retard supplémentaire, qui s’ajoute aux dix jours utilisés avant le démarrage de l’opération, est
essentiellement dû au fait que le chef du Cadastre de la région Centre n’était que très partiellement
affecté au projet.
Au final, à l’issue de la reconnaissance, le projet accusait un retard de plus de trois (3) semaines sur
le calendrier de réalisation.

2.3. Résultats

2.3.1. Elaboration des projets finaux


2.3.1.1. Sélection des sites
Lors de la reconnaissance, certains sites se sont révélés inaccessibles avec un camion ou un pickup
4x4. Ces points, pourtant inscrits au programme, n’ont finalement pas été reconnus. C’est, par
exemple, le cas de Manoka (Littoral), Akwaya, Idabato, Kombo-Itindi et Akwa-Bakassi (Sud-Ouest), ou
Bantadje, Mana et Tihete (Nord).
Certains sites ont pu être atteints, mais au prix d’efforts considérables et parce qu’aucun épisode
pluvieux n’avait eu lieu depuis des mois. Parfois cependant, les informations recueillies auprès des
populations locales ont permis d’établir que ces itinéraires n’étaient en fait accessibles avec un
camion ou un véhicule 4x4 que pendant une durée très courte dans l’année, les autochtones y
accédant normalement au moyen de motos, pirogues, ou à pied. Bien que ces sites aient
effectivement été reconnus, ils ont été exclus de la sélection finale. C’est, par exemple, le cas
d’Evindissi (Sud), Ekwe-Dikome, Butu, Munyenge et Koto (Sud-Ouest), Mayo-Binka (Nord-Ouest),
Darrack (Extrême-Nord), ou Boanda (Centre).
Certaines localités qui n’avaient pas été identifiées lors de la conception des avant-projets ont été
reconnues sur le terrain et retenues dans la sélection finale compte tenu de leur situation
géographique favorable au plan géométrique, de la faible densité des autres sites aux alentours, ou
de leur proximité avec un repère de nivellement. C’était, par exemple, le cas d’Ambarang et
Dobinga (Nord), Woulde (Adamaoua), Bodo, Kobro et Pouss (Extrême-Nord), Mfaitok (Sud-Ouest),
Mvoula (Sud), Lamidou-VGI (Est), ou Biyebe et Mvomzock (Centre).
Enfin, certains villages qui avaient été proposés pendant la reconnaissance n’ont pas été retenus, car
trop proches de sites déjà sélectionnés. C’est le cas par exemple de Deou (Nord), Ngouta (Est), ou
Ndiguina (Extrême-Nord).

Au final, cinq-cent-cinquante-cinq (555) sites ont été reconnus sur le terrain (références et bases
confondues), parmi lesquels cinq-cent-trente-cinq (535) ont été sélectionnés, les dix (10) sites
surnuméraires devant permettre de faire en sorte que le réseau soit constitué d’au moins cinq-cent-
vingt-cinq (525) points dans le cas où certaines pistes se seraient avérées impraticables à la suite
d’épisodes pluvieux importants.
Ainsi, si les équipes FUGRO GEOID n’avaient pas pu accéder à certains sites pendant les phases de
matérialisation ou d’observation GPS pour cause de force majeure (intempéries, pistes impraticables,
insécurité liée à des troubles politiques et autres actes de violence, etc..), ces sites pourtant
reconnus auraient été exclus du réseau géodésique.

2.3.1.2. Repères de nivellement reconnus


Au total, cent-quarante-deux (142) repères de nivellement ont été formellement identifiés sur le
terrain, parmi lesquels seule une petite minorité (environ 5%) était située à proximité immédiate
d’un site présélectionné. Rappelons que, conformément à notre proposition, seuls les sites situés à
une distance inférieure à sept-cent-mètres (700 m) d’un repère de nivellement étaient tenus d’être
nivelés.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 17/84


2.3.1.3. Choix du type de point
S’agissant du type de point, référence ou base, certaines localités proches l’une de l’autre, qui
avaient été respectivement présélectionnées en tant que références ou bases, ont été interverties
compte tenu d’un accès aléatoire au site de référence ou d’une situation plus favorable. Il s’agit de
Nkambe et Ako (Nord-Ouest), Ejumojock et Ekok (Sud-Ouest), Mayo-Baleo et Kontcha (Adamaoua),
Touroua et Beka (Nord), les premiers devenant des sites de référence à la place des seconds.

2.3.1.4. Type de matérialisation


Conformément au CCTP et au Plan de réalisation et contrôle, les équipes de reconnaissance ont
privilégié le choix d’emplacements sur des affleurements rocheux dans toutes les localités où cela
était possible. Le percement et le scellement au moyen d’une résine appropriée d’un repère
géodésique dans une structure existante constituent la matérialisation la plus pérenne qui soit.
Au final, vingt-deux (22) sites devaient faire l’objet d’une matérialisation de ce type. Il s’agissait de
Wadjiri et Mamba-Dangfili (Adamaoua), Guider, Figuil, Boudjouma, Gouna, Garoua-III, Poli et
Tchamba (Nord), Tourou, Waza, Mokolo, Soulede-Roua et Mindif (Extrême-Nord), Ndom (Littoral),
Bafoussam-II (Ouest), Mbiame et Ndop (Nord-Ouest), et Makenene, Matsari, Yaounde-II et Yaounde-VII
(Centre).
Par ailleurs, deux (2) sites de bases ont été choisis sur des bornes existantes ; il s’agit d’Ekok (Sud-
Ouest) et de Wum (Nord-Ouest).
Les autres points devaient être matérialisés conformément aux méthodes et schémas décrits dans la
procédure de matérialisation pour les bornes de référence et les bornes de base.

2.3.1.5. Classification des sites


Les sites reconnus ont été affectés d’un attribut permettant de caractériser leur accessibilité.
Ainsi, si la plupart des localités sont normalement accessibles, l’accès à certains sites peut s’avérer
aléatoire compte tenu d’une piste qui se dégrade facilement pendant la saison des pluies (présence
de bourbiers ou d’ornières qui se creusent davantage à chaque passage de camion). Pour une petite
minorité de sites, cet accès peut même devenir très aléatoire après un fort épisode pluvieux à cause
d’un tronçon particulièrement difficile (gué ou pont submersible, section déversée au-dessus de
falaises etc..).
A ces différents cas de figure ont été associés respectivement les attributs Normal, Aléatoire et Très
aléatoire.
Notons que les attributs Avec RN proche et Conseillé par IGNFI correspondent tous les deux à des
sites normalement accessibles.

S’agissant des sites alternatifs conseillés par l’organisme de supervision IGNFI, nous avons dans la
plupart des cas choisi ces alternatives, dès lors que leur situation était effectivement préférable au
site reconnu initialement. C’est le cas par exemple du site de Foumban, dont la position conseillée
par IGNFI constitue une réelle amélioration par rapport au site qui avait été reconnu par le
responsable MINDAF de la région Ouest. De même, le site d’Akok qui avait été reconnu initialement
par le responsable du Cadastre de la région Sud et déplacé ensuite par FUGRO GEOID dans une zone
dépourvue de masques (mais plus éloignée), a finalement été implanté sur l’emplacement conseillé
par IGNFI, plus favorable, bien que situé en dehors du domaine public (église).
Cependant, pour un certain nombre de sites, nous avons conservé l’emplacement original dès lors
que l’amélioration proposée n’était pas évidente (terrain en pente, traces d’érosion, proximité
immédiate d’un puits, d’arbres, présence d’une antenne d’émission suspecte etc..).

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 18/84


2.3.1.6. Critères communs à l’ensemble des sites retenus
Tous les sites reconnus partagent les mêmes caractéristiques suivantes :
 Propriétaire des terrains : les sites sélectionnés sont tous situés sur le domaine public. Même
si, dans la très grande majorité des cas, un responsable administratif était présent (sous-
préfet, directeur d’école ou de collège etc..) et a été sensibilisé à l’importance de ces
points, il a été demandé aux responsables du MINDAF de les contacter à nouveau
officiellement afin de s’assurer de leur bonne coopération ;
 Stabilité des terrains : tous les sites sont situés sur des terrains stables et a priori en dehors
des zones d’érosion. Certains sites sont cependant situés dans des zones inondables
régulièrement lessivées lors de la saison des pluies (notamment dans l’Extrême-Nord). Leur
pérennité peut malgré tout être assurée pendant plusieurs dizaines d’années comme le
montrent les bornes de nivellement toujours en place (mais creusées de tous côtés) mises en
place par l’IGN lors de la première campagne de nivellement.
 Pérennité des sites : tous les emplacements sont situés à l’écart des routes et autres pistes
(distances variant en fonction du statut de la route ou piste), suffisamment loin des
habitations, en dehors des zones de cultures et à distance suffisante des accidents de terrain
(oueds, thalwegs, talus, berges, falaises, zones susceptibles de glissements, ravinements et
éboulements).
 Absence de masques pénalisants et autres surfaces réfléchissantes susceptibles de perturber
la réception des signaux GPS : les emplacements choisis sont tous observables par GPS en
mode statique, même si certains d’entre eux, compte tenu de leur situation (notamment
dans les régions Est et Centre où il n’y a pas de possibilité de sortir de la forêt), ne sont pas
exempts de tout masque.

2.3.2. Fiches de reconnaissance


Les fiches de reconnaissance étaient destinées à permettre aux équipes de matérialisation de
retrouver l’emplacement sélectionné sans ambiguïté.
La grande majorité des sites a été implantée au moyen de cairns, piquets ou fers à béton avec
rubalise.
Cependant, nous avons constaté lors des contrôles qu’un grand nombre de ces marquages avait
disparu, ce qui n’est qu’à moitié surprenant compte tenu de leur situation sur le domaine public,
souvent dans l’enceinte d’établissements scolaires (écoles, collèges, lycées).
Nous avions anticipé ce risque et prévu des fiches de reconnaissance en conséquence. Ainsi, si les
GPS de poche fournissent théoriquement une position précise à treize mètres (13 m), voire même en
général entre sept mètres (7 m) et douze mètres (12 m) — précision à deux sigmas (2-σ ), soit 95% de
probabilité — si l’on considère que les sites sélectionnés sont très peu masqués, cette précision ne
permet pas de retrouver un emplacement à coup sûr avec la précision requise, c’est-à-dire deux (2) à
trois (3) mètres au maximum dès lors que le site est entouré d’arbres, bâtiments et autres masques,
ou situé à proximité immédiate d’une route, piste, ligne électrique etc.), faute de quoi la qualité
d’un emplacement risquerait de se voir sensiblement dégradée.
C’est pourquoi, dans le cas où le balisage du point (cairn, piquet) aurait été détruit, l’implantation
devait être réalisée au moyen du croquis de repérage, le récepteur GPS étant uniquement destiné à
identifier le site (et éviter par exemple les erreurs d’homonymie).
En pratique, la grande majorité des croquis étaient cotés. Les informations étaient parfois réparties
sur différents croquis : croquis éloigné, croquis rapproché et croquis des masques.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 19/84


2.3.3. Carte générale des sites sélectionnés
La carte au format A3 fournie ci-après correspond à une réduction de la carte originale au format A0 des sites présélectionnés.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 20/84


2.4. Conclusion
La reconnaissance sur le terrain a été effectuée avec succès puisque l’ensemble des objectifs ont été
atteints. La très grande majorité des sites qui avaient été présélectionnés ont pu être reconnus. Les
quelques localités qui se sont avérées inaccessibles en véhicule 4x4 ont été compensées par un même
nombre de sites supplémentaires.

Au total, vingt-cinq (25) sites de référence et cinq-cent-trente (530) sites de base ont été reconnus
sur le terrain, parmi lesquels nous en avons sélectionné cinq-cent-dix (510). Les dix sites
surnuméraires permettaient de conserver le nombre de cinq-cents (500) sites de base, dans le cas où
certains sites n’auraient pas été accessibles pendant les phases de matérialisation ou d’observations
GPS, compte tenu de l’impossibilité de parcourir certains itinéraires après de forts épisodes pluvieux.

Cent-quarante-deux (142) repères de nivellement ont été formellement identifiés sur le terrain. Nous
avions également prévu que cette recherche se poursuive pendant les opérations de matérialisation,
puis pendant les observations GPS, les durées des sessions devant normalement permettre de
rechercher les éventuels repères de nivellement situés à proximité et qui n’auraient pas été
identifiés pendant la reconnaissance.

L’ensemble des itinéraires menant aux différents sites a été reconnu, y compris les pistes
secondaires, dès lors que ces alternatives pouvaient être parcourues au moyen d’un véhicule 4x4.

S’agissant du calendrier de réalisation, le retard de dix (10) jours dû à l’indisponibilité de certains


responsables du Cadastre et à l’incertitude quant au statut de certaines communes lors de la
conception des avant-projets des réseaux de référence et de base, puis le retard de deux semaines
pour terminer la reconnaissance dans la région Centre, se sont rajoutés au retard administratif initial
(la notification n’est intervenue que le 28 décembre 2010). La possibilité de terminer l’ensemble des
opérations sur le terrain avant le début de la grande saison des pluies s’en trouvait réduite d’autant.
Ainsi, la phase de matérialisation a malheureusement commencé avec trois semaines de retard sur le
calendrier prévu.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 21/84


3. MATERIALISATION

3.1. Introduction

Le présent chapitre concerne la phase de matérialisation liée à la création et à la mise en place du


réseau géodésique national unique de référence et matérialisé au sol sur le territoire du Cameroun.
Sont ici décrits les travaux de construction des bornes de référence et des bornes de base aux
emplacements définis lors de la phase de reconnaissance. Mis à part la première borne qui a été
inaugurée le 29 décembre 2010, la phase de matérialisation s’est étendue du 24 février au 18 juin
2011.

Ce chapitre s’appuie entre autres sur le rapport intermédiaire RAP10075M1 : Rapport de


matérialisation, auquel on pourra se référer pour de plus amples informations sur cette phase du
chantier.

3.2. Déroulement des opérations

Inauguration de la première borne


Les travaux de construction de la première borne ont été lancés le 20 décembre 2010 ; il s’agissait de
la borne B01, située à Yaoundé en face de l’hôtel de ville.
La cérémonie de pose de la première borne de référence du réseau géodésique national du Cameroun
a eu lieu le 29 décembre 2011, le lendemain de la notification du marché, en présence du Ministre
des Affaires Foncières, du Directeur du Cadastre, et de nombreuses autres personnalités.

Figure 1 : Cérémonie de pose de la borne B01

Validation de la procédure de matérialisation


Compte tenu du retard pris avant et pendant la phase de reconnaissance par rapport au calendrier de
réalisation, et afin d’essayer de terminer le projet avant l’arrivée de la grande saison des pluies, les
responsables du Cadastre nous ont encouragés à engager les opérations de matérialisation avant la
fin de la reconnaissance et la validation de l’ensemble des sites.
Le 18 janvier 2011, FUGRO GEOID a remis au MINDAF le dossier de sous-traitance d’Africa High
Constructors (AHC), société camerounaise spécialisée en bâtiment et Génie Civil, sous-contractée
pour la phase de construction des bornes.

La procédure de matérialisation a été validée le 26 janvier 2011 par le MINDAF.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 22/84


Travaux préparatoires
Dès le 24 février 2011, le creusement des fouilles et la mise en place des bétons de propreté et des
repères souterrains ont commencé. Il en est de même pour les travaux préalables à la construction
des bornes de référence et à la préfabrication des bornes de base.
Le 25 février 2011 ont été lancées la recherche de sites de préfabrication dans chacune des dix
régions, l’acquisition des matériaux de construction, la fabrication des plaques sommitales en
aluminium, des gabarits/chaises, des coffrages, des barrières de protection et des plaquettes
d’information et l’acquisition des clous d’arpentage striés et des repères géodésiques à sceller.
Le 2 mars 2011, la préfabrication des bornes de base a commencé sur le site de préfabrication de
Yaoundé.

Formation des équipes


Les 28 février et 1er mars 2011, les huit équipes de matérialisation ont été formées aux techniques
nécessaires aux travaux : navigation et localisation des sites sélectionnés au moyen des récepteurs
GPS de poche, centrage des bornes au-dessus des repères souterrains.

Construction des bornes


Le 5 mars 2011, exception faite de la borne inaugurale de Yaoundé, la construction des bornes de
référence a commencé en présence des huit équipes de matérialisation de AHC et de notre
superviseur.
Le 1er Avril 2011 a commencé la pose de la première borne de base (région du Littoral).
Le 18 Juin 2011 s’est terminé l’ensemble des travaux de matérialisation (région du Sud).
La matérialisation a parfois dû être interrompue car les autorités locales s’y opposaient malgré la
présentation de lettres d’autorisation ministérielles.
Grâce au soutien du MINDAF qui est intervenu pour prévenir directement les autorités concernées la
situation a toujours pu se débloquer, mais parfois au bout de plusieurs semaines (notamment en ce
qui concerne les bornes de référence de la région Nord).

Figure 2 : exemple de borne de référence

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 23/84


Figure 3 : exemple de borne de base

Début des travaux d’observations


Dans le but d’achever les observations avant la forte saison des pluies, il a été décidé avec le MINDAF
de ne pas attendre la fin de la matérialisation dans toutes les régions, mais de commencer les
observations GPS dans les régions où la matérialisation des réseaux de base et de référence était
terminée.
C’est ainsi que les premières données GPS ont été enregistrées le 27 mai 2011 dans la région du
Littoral.

3.3. Résultats

3.3.1. Type et procédure de matérialisation


Conformément au CCTP et au Plan de réalisation et de Contrôle, les équipes de reconnaissance
avaient privilégié le choix d’emplacements sur des affleurements rocheux dans toutes les localités où
cela était possible.
En effet, l’expérience a montré que le percement et le scellement d’un repère géodésique au moyen
d’une résine appropriée dans une structure existante est la matérialisation la plus pérenne qui soit.
Au final vingt-deux (22) sites ont fait l’objet d’une matérialisation de ce type, dont un (1) point de
référence et vingt-et-un (21) points de base).
La procédure de matérialisation (PRC10075M1) décrit les prescriptions techniques contractuelles pour
la construction des bornes de référence et celle des bornes de base.
Les bornes du réseau de référence ont été coulées sur place, tandis que les bornes du réseau de base
ont été préfabriquées en dix sites différents avant d’être acheminées sur site.

3.3.2. Moyens mis en œuvre


La société camerounaise Africa High Constructors (AHC) a été retenue de par son expérience, ses
moyens et la qualité de ses prestations.
Trois (3) équipes d’AHC, chacune équipée d’un pick-up 4x4, ont construit les bornes de référence.
Cinq (5) équipes d’AHC, composées chacune d’un conducteur de travaux, de trois (3) maçons, d’un
camion et d’un pick-up ont commencé la construction des bornes de base, puis ont été renforcées
par les trois (3) équipes ci-dessus dès la fin de matérialisation des points de référence.
Deux (2) responsables de FUGRO GEOID avec chacun un pick-up 4x4 et un chauffeur ont encadré sur
le terrain les équipes d’AHC.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 24/84


3.3.3. Contrôles de qualité
Tout au long de la campagne de matérialisation, nous avons constamment veillé à ce que la
construction des bornes soit exécutée dans le respect de la procédure validée par le MINDAF et des
règles de l’art, afin de garantir aujourd’hui et pour les décennies à venir la qualité et la pérennité
des bornes constituant réseau géodésique national du Cameroun.

La qualité de la matérialisation a pu être contrôlée de différentes manières :

Mission de supervision de IGN France International.


Elle s’est déroulée du 3 mai au 17 mai 2011 et dirigée par Mr Pierre CUMERLATO d’IGNFI.
Accompagné de Mr Pierre TEMBI du MINDAF, il a ainsi pu visiter une partie du projet et valider la
méthodologie utilisée.

Mission de supervision du MINDAF.


Elle s’est également déroulée au mois de Mai. Deux équipes menées chacune par Mr Louis SOH et
Mme Catherine BALOG, ingénieurs du Cadastre, ont ainsi pu parcourir séparément une grande partie
du pays pour valider la qualité du travail entrepris.

Test de qualité du béton


La qualité du béton utilisé pour la matérialisation a été contrôlée en laboratoire par BRECG (Bureau
de Recherche, d’Etudes et de Contrôles Géotechniques) basé à Yaoundé.
Au total six éprouvettes ont subi un test d’écrasement.
Les résultats montrent que le béton est d’excellente qualité, car ils font apparaître une résistance
supérieure à quinze méga-pascals (15 MPA) pour un béton de sept (7) jours et supérieure à vingt-cinq
méga-pascals (25 MPA) pour un béton de quatorze (14) jours (cf. Résultat du test de qualité béton
dans le volume des Annexes).

Tableaux de suivi
Enfin, un suivi du contrôle qualité a été opéré exhaustivement tout au long des opérations de
matérialisation par les deux responsables de FUGRO GEOID sur le terrain.

3.4. Conclusion

Au final, la totalité des stations ont pu être matérialisées à la date du 18 juin 2011 selon la
répartition suivante :
• Vingt-cinq (25) points de référence, dont vingt-quatre (24) bornes et un (1) repère géodésique
scellé et cent (100) bornes auxiliaires
• Cinq-cent-dix (510) points de base dont quatre-cent-quatre-vingt-sept (487) bornes, vingt-et-
un (21) repères géodésiques scellés, et deux (2) bornes existantes (Ekok dans la région du
Sud-Ouest et Wum dans la région Nord-Ouest)

Il est à noter que nous avons volontairement matérialisé dix points supplémentaires pour le réseau de
base par rapport aux spécifications initiales afin de disposer d’une marge de sécurité au cas où
certains points se seraient révélés inaccessibles lors de la phase d’observation.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 25/84


4. OBSERVATIONS

4.1. Introduction

Le présent chapitre concerne la phase d’observations liée à la création et à la mise en place du


réseau géodésique national unique de référence et matérialisé au sol sur le territoire du Cameroun.
Sont ici présentés les travaux d’observation GPS sur les points préalablement définis et matérialisés,
constituant les réseaux géodésiques de référence et de base du Cameroun.

L’objectif de la campagne d’observations était de fournir les données nécessaires à la détermination


des coordonnées des points de base et de référence et de réunir les informations nécessaires à la
création des fiches signalétiques de stations.
Elle s’est déroulée selon plusieurs étapes :
 Calibration des instruments ;
 Préparation logistique et planification des campagnes d’observations ;
 Acquisition de données GPS sur les vingt-cinq (25) bornes de référence, cinq-cent-dix (510)
bornes de base et quatre-vingt-dix-neuf (99) bornes auxiliaires ;
 Nivellement direct sur cent-quarante-cinq (145) repères de nivellement , dont cent-trente
(130) des cent-quarante-deux (142) repères reconnus pendant la phase de reconnaissance et
quinze (15) nouveaux repères;
 Rédaction sur le terrain des fiches d’observations et dessin des croquis ;
 Collecte, contrôle, et archivage des données acquises ;
 Validation des observations au fur et à mesure de leur acquisition.
La phase d’observation s’est étendue du 20 mai au 11 août 2011 et a mobilisé simultanément
jusqu’à neuf équipes sur le terrain.

Ce chapitre s’appuie, entre autres, sur le rapport intermédiaire RAP10075O1 : Rapport


d’observation, auquel on pourra se référer pour de plus amples informations sur cette phase du
chantier.

4.2. Rappel des spécifications

4.2.1. Réseaux géodésiques de référence et de base


Les observations ont été effectuées au moyen de huit (puis neuf) équipes équipées chacune d’un
récepteur GPS et d’une antenne bi-fréquence GPS géodésique.
Cinq de ces équipes étaient également munies d’un second récepteur et antenne GPS bi-fréquence
destinés à l’observation des bornes auxiliaires et des stations temporaires de nivellement.
Les spécifications des observations GPS ont été établies à partir du Plan de Réalisation et Contrôle et
des préconisations d’IGNFI :
 Tous les points du réseau de référence ont été observés pendant au moins trois sessions de
vingt-quatre heures (24 hr), soit une durée totale d’au moins soixante-douze heures (72 hr).
 Tous les points du réseau de référence ont été observés avec au moins deux (2) mises en
station différentes, à l’exception de trois (3) d’entre eux.
 Le réseau de référence a été observé par triangles, c'est-à-dire que chaque session de 24
heures a fait intervenir trois (ou quatre) points adjacents.
 Le passage au triangle adjacent a été réalisé de sorte que deux des points du triangle
précédent soient conservés (un seul nouveau sommet).
 Chaque point du réseau de base a été rattaché à trois points de référence lors de sessions de
quatre heures au minimum.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 26/84


 Cinq (5) points au moins du réseau géodésique de base ont été observés simultanément à
chaque session de quatre (4) heures. En pratique, compte tenu du nombre de récepteurs GPS
géodésiques, jusqu’à dix points du réseau de base ont pu être observés simultanément.
 A chaque session de quatre (4) heures, un des points de base au moins était situé à moins de
cent kilomètres de l’un des points de référence de rattachement. Les polygones constitués de
cinq (5) à dix (10) points du réseau de base ont été répartis de façon à équilibrer les
distances à au moins deux des sommets du triangle de référence considéré.
En pratique, il a été prévu une marge de sécurité sur la durée des sessions, qui ont duré de quatre
(4) à douze heures (12 hr) pour les points de base et parfois beaucoup plus que soixante-douze (72
hr) pour les points de référence.

4.2.2. Nivellement
Quatre (4) des équipes de mesures évoluaient avec un niveau optique.
Le plan de réalisation et de contrôle indique que seuls les points du réseau géodésique situés à une
distance inférieure à cinq cent mètres d’un ou plusieurs repère(s) de nivellement devaient faire
l’objet d’un rattachement par nivellement géométrique.
Cependant, compte tenu du nombre extrêmement réduit de points concernés, et d’autre part
cherchant à déterminer une surface de correction des hauteurs la plus précise possible, nous avons
proposé d’étendre cette distance jusqu’à sept cent mètres dès lors que la dénivelé reste raisonnable
(cheminement permettant de conserver des portées de plusieurs dizaines de mètres).

La calibration du niveau a été systématiquement effectuée avant chaque opération de nivellement.


Ces derniers se sont déroulés en double cheminement ou en cheminement aller-retour afin de fournir
un contrôle de l’opération.
Compte tenu de la méthode de détermination des hauteurs (calcul d’une surface de correction des
hauteurs ellipsoïdales à partir d’un nombre donné d’altitudes orthométriques connues), la tolérance
de fermeture avait été fixée à vingt millimètres.

D’autre part, pour augmenter le nombre de repères de nivellement utilisés et ainsi améliorer encore
la précision des hauteurs, nous avions établi des stations temporaires par méthode GPS à proximité
immédiate de repères de nivellement plus éloignés, ces stations étant ensuite rattachées au repère
par nivellement géométrique.
Ces stations temporaires étaient systématiquement rattachées au réseau géodésique au moyen de
deux lignes de base au moins afin de fournir un contrôle de l’opération. Comme indiqué dans le plan
de réalisation et de contrôle, la durée des sessions était adaptée aux distances réelles. La durée
d’observation de ces lignes supplémentaires était calculée avec la formule ∆t = 15min + 1min/km, ce
qui, compte tenu des distances considérées, permettait d’obtenir une qualité de détermination
équivalente à celle des points géodésiques de base.

4.3. Calibration des Instruments

L’ensemble des instruments et accessoires de mesures topographiques ont été contrôlés avant la
mission puis régulièrement au cours de la phase d’observations. Les caractéristiques techniques des
instruments utilisés sont consultables dans le volume des Annexes :
 Fiche technique du récepteur Trimble 5700
 Fiche technique de l’antenne Trimble Zephyr Geodetic
 Fiche technique du niveau optique Trimble Dini

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 27/84


4.3.1. Antennes GPS
4.3.1.1. Objectif
L’objectif de la calibration était de détecter d’éventuelles erreurs systématiques des antennes GPS.
Ainsi, l’ensemble des antennes qui ont servi aux observations sur le Réseau Géodésique du Cameroun
(modèle : Trimble Zephyr Geodetic), ont été préalablement calibrées.
La calibration a consisté à mesurer les décalages éventuels entre le centre de phase L1 et L2 et le
Point de Référence (ARP, Antenna Reference Point) de chaque antenne, dans un plan horizontal et
dans un plan vertical.

4.3.1.2. Protocole
Deux sessions de 24 h chacune ont été observées entre une antenne de référence et l’antenne
testée, de façon à utiliser la totalité de la constellation GPS et à minimiser les erreurs
systématiques. L’antenne de référence ne changeait pas d’orientation entre les deux sessions
(arbitrairement fixée au Nord), tandis que celle testée subissait une rotation de 180 degrés (d’abord
Nord, puis Sud).
 Dans le plan horizontal on a mesuré les décalages (offsets) du centre de phase L1 et L2, entre
les deux sessions, selon les directions Eantenne et Nantenne.
 La calibration selon la verticale de l’antenne, consistait à comparer un _Hthéorique (déterminé
par nivellement direct) avec la dénivelée GPS (_HGPS, calculée par post-traitement sous TTC).

4.3.1.3. Résultats
L’ensemble des résultats de cette phase de calibration est présenté en Annexe de ce rapport :
Résultat de la calibration des antennes GPS. Les écarts sur L1/L2 n’excèdent pas 2 mm dans un plan
horizontal, et 5 mm dans le plan vertical (par comparaison de _Hthéorique et _HGPS).
Les écarts mesurés pour chaque antenne étant du même ordre de grandeur que l’incertitude de la
mesure, les antennes ont toutes été considérées comme correctement calibrées et aucun fichier de
calibration additionnel n’a dû être utilisé pendant la campagne d’observation.

4.3.2. Niveaux optiques


Les niveaux utilisés ont été contrôlés avant chaque utilisation par comparaison des dénivelés entre
deux points, déterminés par portées équivalentes puis par portées déséquilibrées. Lorsqu’une
différence de dénivelée a été constatée, on a ajusté l’horizontalité de l’axe de visée à l’aide de la
bague de réglage, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’écart altimétrique entre la détermination par
portées égales et déséquilibrées.

4.3.3. Embases
Le contrôle des embases à nivelles sphériques et des adaptateurs à nivelles toriques s’est effectué en
atelier avant le lancement des observations, puis à intervalles réguliers tout au long de la campagne
d’observation.
4.3.3.1. Adaptateurs à nivelles toriques
Les adaptateurs à nivelles toriques (placés sur une embase) ont été contrôlés selon la procédure
suivante :
 On cale la bulle dans ses repères. Après rotation de 180 degrés, la bulle doit encore être dans
ses repères.
 On effectue ce même contrôle dans une direction perpendiculaire.
 Lorsqu’il y avait un décalage d’au moins 2 graduations entre les deux sens, la nivelle torique
était ajustée à l’aide de la bague de réglage.

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4.3.3.2. Nivelles sphériques et plombs optiques
La calibration en atelier a été faite en disposant chacune des embases à nivelle sphérique sur un
banc de calibration étalonné par rabattement au théodolite et contrôlé au fil à plomb. Une cible au
sol positionnée rigoureusement à la verticale du banc au moyen d’un théodolite a servi de référence
pour le contrôle de la verticalité du plomb optique. Le résumé de cette calibration est disponible en
Annexe : Résultat de la calibration des embases.
La calibration des embases à nivelle sphérique pendant la phase d’observation s’est faite selon la
procédure suivante:
La nivelle sphérique était contrôlée en surmontant l’embase d’une nivelle torique préalablement
calibrée. En calant la nivelle torique (plus précise), la bulle de la nivelle sphérique devait être
centrée. Lorsque ce n’était pas le cas, nous ajustions les vis de réglages de la nivelle sphérique.
Une fois ce premier réglage effectué, la verticalité de l’axe du plomb optique était vérifiée à l’aide
d’un fil à plomb. Aucun problème de calibration du plomb optique n’a été mis en évidence lors ces
contrôles.

4.4. Préparation de la mission

4.4.1. Préparation des équipes


4.4.1.1. Procédure d’observation
La procédure d’observation initiale PRC10075O1 a été discutée et testée par l’ensemble des
équipes, puis modifiée en fonction des remarques lors de deux réunions de préparation les 20 et 27
mai 2011. Cette procédure donne notamment les règles à suivre concernant :
 Les sessions d’observations GPS : mise en station, branchement et gestion des batteries,
renseignement de la fiche de station.
 La mesure de hauteur d’antenne.
 Les rattachements altimétriques : procédure de vérification du niveau, observations par
portées équidistantes, renseignement de la fiche d’observation.
 La communication par SMS par chaque équipe au chef des opérations terrain (coordinateur),
après le lancement de la session GPS. Cela permet de vérifier la synchronisation des
observations et, si besoin, d’ajuster les horaires d’une session d’observation. Ainsi, la
procédure contenait une table avec tous les numéros de téléphone GSM (réseaux Orange et
MTN) et Thuraya de l’ensemble des équipes.

4.4.1.2. Programme d’observation


Le programme d’observation (planning) était déjà défini avant d’entamer chaque triangle
d’observation, par les chefs de missions. Il était conçu de façon à minimiser les déplacements de
chaque équipe et à respecter les spécifications pour les observations GPS (cf. § 4.2). Ce programme
prévoyait pour chaque triangle de référence un certain nombre de points de base et de repères de
nivellement à observer impérativement.
Jusqu’à deux sessions d’observations étaient prévues chaque journée: une session de jour de 10h à
14h, et une session du soir de 18h à 22h. Grâce à la souplesse du programme et la coordination entre
les équipes, les durées des sessions étaient allongées lorsque certaines équipes n’avaient pas rallié le
point d’observation à l’horaire initialement prévu.
Un Exemple de programme d’observations GPS est consultable en Annexe.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 29/84


4.4.1.3. Répartition du matériel d’observation
Les matériels d’observation GPS étaient répartis en packages. Chaque package contenait :
 Un récepteur Trimble 5700 numéroté et testé avec deux cartes mémoires flashs et deux
batteries internes.
 Une antenne GPS géodésique bi-fréquence Trimble Zephyr Geodetic numérotée et calibrée,
avec un câble coaxial d’antenne.
 Deux (2) batteries externes Varta 12V 56Ah et deux câbles d’alimentation externe / recharge
/ transfert.
 Un trépied, une embase calibrée et un adaptateur — adaptateur pourvu d’une nivelle torique
pour les quatre équipes susceptibles d’effectuer des observations sur les points de
référence).
 Une caisse étanche de protection en cas de pluie et une bâche de protection supplémentaire.
Chacune des huit (puis neuf) équipes détenait au moins un package et cinq (puis quatre) d’entre elles
en possèdait un second.
Tous les packages étaient constitués de matériels d’observation GPS rigoureusement identiques
(récepteur Trimble 5700 et antenne Trimble Zephyr Geodetic) afin d’éliminer les erreurs et/ou
imprécisions potentiellement induites par l’utilisation de matériel hétérogène.
Quatre équipes étaient également équipées d’un package de nivellement géométrique composé d’un
niveau optique (Trimble Dini ou Ruide RL32), d’une mire avec nivelle sphérique et deux crapauds.

4.4.1.4. Autres matériels


Chaque équipe d’observation est pourvue des équipements suivants :
 Téléphones mobiles réseaux GSM Orange et MTN
 Téléphones satellite Thuraya
 Appareil photo numérique avec carte mémoire numérotée
 Ardoise et craies pour identification des points sur les photos
 Chargeur et accumulateurs, avec prise secteur et allume-cigare
 Calculatrice de poche
 Trousse à outils
 Trousse de secours
 Pick-up 4x4 avec jerrycans, cric et roue de secours
 Pelle, planches de désembourbage, machette, sangle de remorquage.

4.4.1.5. Données disponibles


Afin de faciliter leur navigation tout au long de la mission, chaque équipe s’est vu remettre les
éléments suivants avant le lancement de la phase d’observations :
 Récepteurs GPS de navigation, contenant les coordonnées approchées des cinq-cent-trente-
cinq (535) points du réseau géodésique et des cent-quarante-deux (142) repères de
nivellement identifiés lors de la phase de reconnaissance.
 Cartes géographiques de l’ensemble du territoire camerounais et de chacune des régions sur
lesquelles sont reportées les cinq-cent-trente-cinq (535) points du réseau géodésique et des
cent-quarante-deux (142) repères de nivellement. Les différents itinéraires d’accès aux
points d’observation avec leur niveau de difficulté étaient également reportés sur les cartes
régionales.
 Programmes d’observation de chacune des équipes lors de chaque triangle ou quadrangle
avec le numéro d’identification des sessions correspondantes.
 Fiches de reconnaissance des points géodésiques à observer.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 30/84


 Photocopies des fascicules de repère de nivellement et leur altitude, ainsi que les cartes de
situation au format A3 de chacune des régions.

4.4.2. Simulation d’observations


Après que les équipes eurent pris connaissance de la procédure et du matériel mis à leur disposition,
des simulations d’observations ont été effectuées sur des bornes et des repères de nivellement de
Douala. Le but de cette simulation était de vérifier la bonne mise en application de la procédure, et
de l’affiner puis de la valider. Ceci incluait:
 L’utilisation du matériel GPS (antenne et récepteur), avec des batteries externes et une mise
en station avec l’antenne orientée au Nord.
 Les mesures de hauteur d’antenne.
 Le renseignement de tous les champs de la fiche d’observation, et la prise de clichés pour la
compléter.
 L’envoi de SMS vers le coordinateur des mesures, permettant ainsi de valider la
synchronisation des mesures et le bon déroulement du programme.
 Le nivellement direct et le remplissage de la fiche d’observation du nivellement.
A l’issue des simulations d’observations, on a pu valider l’utilisation adéquate du matériel
d’observation par l’ensemble des équipes, le renseignement approprié de la fiche d’observation et le
bon fonctionnement de la chaîne SMS.

4.5. Déroulement des opérations

4.5.1. Chronologie de la phase d’observation


Les observations ont commencé le 27 mai 2011 au soir et se sont achevées le 11 Août 2011. La
chronologie des différentes campagnes de mesures est résumée dans le tableau ci-dessous.

Triangle(s) Dates

T1 Tests et simulations d’observations 20 au 26 mai


T1 Bafousssam / Douala / Yaoundé 27 mai au 1er juin
T2 Bafousssam / Douala / Eyumojock 1er au 6 juin
T3 Bafousssam / Eyumojock / Nkambe 7 au 11 juin
Nkambe / Yoko / Bafousssam
T4&5 11 au 14 juin
Nkambe / Yoko / Tibati
Mayo-baleo / Tibati / Nkambe 14 au 16 juin
T6&7
Mayo-baleo / Tibati / Mbe (reprise du 6 au 8 août)
Touroua / Mbe / Mayo-Djo
T8&9 17 au 21 juin
Touroua / Mbe / Mayo-baleo
Mayo-Djo / Guider / Yagoua
T10&11 21 au 24 juin
Mayo-Djo / Guider / Touroua
T12 Guider / Yagoua/ Kolofata 25 au 29 juin
Kolofata / Kousseri / Yagoua
T13&14 29 juin au 2 juillet
Kolofata / Kousseri / Fotokol
Mbe / Touboro / Mayo - Djo
T15&16 4 au 9 juillet
Mbe / Touboro / Meiganga

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Triangle(s) Dates

Yoko / Meiganga / Tibati


T17&18 9 au 11 juillet
Yoko / Meiganga / Kette
Abong Mbang / Kette / Yoko
T19&20 11 au 16 juillet
Abong Mbang / Kette / Yokadouma
Yokadouma / Mintom / Abong Mbang
T21&22 17 au 22 juillet
Yokadouma / Mintom / Mouloundou
Mintom / Yaounde / Abong Mbang
T23&24 22 au 28 juillet
Mintom / Yaounde / Ambam
Ambam / Douala / Yaounde
T25&26 28 juillet au 1er août
Ambam / Douala / Campo
2 au 5 août
T27 Yaounde / Yoko / Abong Mbang
(reprise du 8 au 11 août)

Tableau 3 : chronologie des observations

4.5.2. Navigation d’une station à l’autre


Entre chaque session de mesures, chaque équipe devait naviguer vers le prochain point à observer.
Pour cela, les équipes pouvaient utiliser les cartes régionales imprimées, les GPS de poche utilisés
alternativement en mode carte et navigation, ou encore se renseigner auprès des autochtones en cas
de doute.
Lorsqu’une équipe disposait de suffisamment de temps avant d’atteindre le prochain point, elle
pouvait repérer des points de nivellement préalablement enregistrés sur le GPS de poche (c’est-à-
dire repérés lors de la phase de reconnaissance), ou à l’aide des fascicules de nivellement lorsqu’elle
se trouvait à proximité d’une maille de cheminement.
Pour les zones dans lesquelles aucun repère de nivellement n’avait été reconnu, les équipes étaient
chargées d’en rechercher sur les édifices remarquables : anciens ponts, façades de vieux bâtiments
administratifs, vieux puits, ou plus rarement bornes de nivellement.
Lorsque l’équipe approchait du point à observer, elle pouvait s’aider des indications se trouvant sur
la fiche de reconnaissance.

4.5.3. Déroulement des sessions d’observation


4.5.3.1. Lancement de la session d’observation GPS
Lorsque une équipe arrivait sur un point d’observation GPS (borne, repère géodésique scellé, point
de rattachement au nivellement), elle devait appliquer rigoureusement la procédure d’observations
telle que décrite dans le document PRC10075O4, suivant l’ordre ci-dessous :
 Mise en station de l’antenne (à l’aide de la nivelle torique s’il s’agit d’un point de référence),
et orientation de l’antenne au Nord. Les équipes avaient pris l’habitude de lester le trépied à
l’aide de pierres et de ficelle, afin de garantir sa stabilité même en cas d’intempéries.
 Vérification de la charge des batteries internes et externes, puis branchement du récepteur
directement sur les batteries externes, les batteries internes servant seulement en cas de
problème imprévu avec les batteries externes.
 Lancement de la session d’observation en allumant le récepteur (paramétré pour lancer
automatiquement l’acquisition des données GPS, dès son allumage). L’opérateur devait
vérifier que le lancement de la session s’était bien effectué, par l’allumage des deux diodes
du récepteur, témoins de la bonne réception de satellites et de l’enregistrement des
données.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 32/84


 Envoi d’un SMS au coordinateur, renseignant : le numéro d’équipe, le nom du point et l’heure
de lancement de l’enregistrement. Cet envoi se faisait prioritairement sur les réseaux MTN ou
Orange, ou à l’aide des téléphones satellitaires Thuraya en l’absence de couverture GSM.
 Renseignement de la fiche d’observation avec :
– le nom du point,
– la région et le département,
– la date (jour calendaire et jour julien), le nom de l’opérateur,
– le numéro de session GPS : 4 derniers chiffres du numéro de série du récepteur suivis
du jour julien en précisant s’il s’agit de la session de jour (10h-14h) ou de nuit (19h-
22h),
– le type de matérialisation (borne ou repère géodésique scellé),
– le numéro de plaque sommitale,
– le type de borne (référence ou base),
– le numéro de série et type du récepteur, de l’antenne et de l’embase.
 Mesure de la hauteur d’antenne en trois (3) points en unités internationales (mètres), et
impériales (feet et inches), à l’aide d’un mètre-ruban à double graduation ; photographie
rapprochée du ruban étiré jusqu’au niveau de l’antenne ; renseignement de la fiche
d’observation avec les hauteurs d’antennes mesurées ; vérification de la concordance entre
les deux mesures (1 ft = 0.3048 m et 1 in = 2.54 cm).
 Ecrire lisiblement sur l’ardoise le nom du point et la hauteur d’antenne mesurée puis
photographier le point en plan rapproché et en plan éloigné en faisant apparaitre sur les deux
photos l’ardoise avec le nom du point.
 Compléter la fiche d’observation GPS avec les données manquantes (numéros de photos,
coordonnées approchées, croquis orienté et coté, conditions météo), et vérifier que tous les
champs de la fiche sont renseignés.

4.5.3.2. Observation de rattachement altimétrique


Les bornes se trouvant à moins de sept-cent mètres (700 m) d’un repère de nivellement ont été
rattachées au réseau altimétrique camerounais par nivellement direct. Pour les points plus distants,
un point GPS provisoire a été matérialisé au moyen d’un piquet métallique, observé, puis un
nivellement direct a été effectué entre le piquet et le repère de nivellement. Le point provisoire
était installé dans une zone dégagée de tout masque, et à au moins vingt-cinq mètres (25 m) de
toute route ou piste pour éviter les contraintes de vibrations dues au passage de véhicules.
Le nivellement direct se faisait selon la procédure suivante :
 Vérification du niveau optique (cf. § 4.3.2)
 Choix de la méthode de nivellement : soit par un cheminement simple aller-retour si le
nombre de portées était peu important, soit par un cheminement avec double stationnement
de la mire à chaque portée.
 Le nivellement démarrait toujours depuis le repère de nivellement. Les équipes utilisaient
exclusivement les crapauds comme support de mire et veillaient à la verticalité de la mire
tout au long des observations. Il fallait également contrôler l’équidistance des portées, qui ne
devaient pas dépasser quarante mètres (40 m).
 Les lectures de mire étaient notées sur un carnet de nivellement par l’opérateur, et un
contrôle de la dénivelé totale (ou de la dénivelé partielle en cas de double stationnement)
était effectué directement sur le terrain, de façon à pouvoir reprendre les mesures en cas de
fermeture (ou mesure) hors tolérance.

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4.5.3.3. Arrêt de la session de mesures GPS
Au cours de la session GPS, le coordinateur fixait l’heure d’arrêt de la session en fonction des heures
de démarrage des observations de l’ensemble des équipes, de façon à obtenir au moins quatre (4)
heures d’observations en commun pour toutes les équipes. En cas de retard d’une des équipes, la
durée de la session était rallongée jusqu’à un horaire communiqué à l’ensemble des équipes par SMS.
Une fois cet horaire atteint, l’opérateur arrêtait l’enregistrement en éteignant directement le
récepteur, et débranchait les batteries externes.
Au cours de la session, l’opérateur prenait soin de consigner les évènements météorologiques notable
sur la fiche d’observation (averses, orages violents, vent), informations qui se sont révélées très
utiles lors du post-traitement des données.
En fin de session, l’opérateur notait l’heure d’arrêt de l’enregistrement et les mesures finales de
hauteur d’antenne sur la fiche d’observation. La fiche d’observation complètement renseignée était
finalement prise en photo, de façon à avoir une sauvegarde des données en cas de perte de la fiche
d’observation.

4.5.4. Validation des données observées


4.5.4.1. Collecte des données
Chaque package d’observation contenait deux cartes mémoires numérotées. L’opérateur devait
changer de carte mémoire à chaque changement de triangle avant la collecte des données par les
coordinateurs.
Les données étaient régulièrement collectées par les coordinateurs lors de rencontres à des lieux de
rendez-vous (auberge, restaurant) :
 Les cartes mémoires des récepteurs GPS ;
 Les fiches d’observation GPS et de nivellement dûment renseignées ;
 Les cartes mémoire des appareils photo (photos des mises en station, des hauteurs
d’antennes et des fiches d’observation).
C’est aussi à l’occasion de ces ralliements que l’on procédait aux éventuels échanges de matériel
topographique (packages d’antenne GPS supplémentaires et instruments de nivellement).

4.5.4.2. Sauvegarde des données


Les données, une fois collectées, étaient contrôlées puis sauvegardées par les coordinateurs
conformément à la procédure PRC10075O4. Concernant les observations GPS, la procédure était la
suivante :
 Tri des données et organisation en répertoires.
 1er contrôle des fichiers d’observations bruts (taille du fichier cohérente avec le temps
d’observation)
 Conversion en fichiers RINEX, et contrôle de l’en-tête, des heures de début et de fin, et du
nombre d’observations.
 Sauvegarde sur un disque dur dédié, puis envoi par e-mail des données pour une autre
sauvegarde sur le serveur de FUGRO GEOID. Une sauvegarde supplémentaire des données
brutes était conservée sur les cartes mémoires.
 Contrôle qualitatif des fichiers RINEX, à l’aide des logiciels TEQC, TTC et TGO. C’est à l’issue
de ce contrôle que l’on validait ou non l’ensemble d’une campagne d’observation sur un
triangle. C’est à cette étape que l’on s’est rendu compte de la nécessité d’effectuer des
reprises sur les triangles T6&7 et T27 (cf. § 4.5.1)
Les fichiers RINEX ainsi que les scans et photos des fiches d’observation étaient finalement
sauvegardés en répertoires hiérarchisés selon les triangles et les points d’observation, afin de
faciliter leur utilisation lors du post-traitement.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 34/84


4.6. Conclusion

La phase d’observations s’est parfaitement déroulée, notamment grâce à une procédure


d’observation complète et détaillée, un plan HSE spécifique à cette mission, des véhicules et une
logistique adaptée, la prévision de matériel de rechange, une bonne préparation et une simulation en
vraie grandeur.

Les impondérables ont été très nombreux (vol d’un récepteur, ponts coupés, bacs en panne, pistes
en mauvais état voire impraticables, problèmes administratifs avec les autorités locales) mais ont été
bien gérés, ce qui a permis d’observer l’ensemble des vingt-cinq (25) points de référence, des cinq-
cent-dix (510) points de base, et des cent-quarante-cinq (145) repères de nivellement, dont cent-
trente (130) des cent-quarante-deux (142) repères identifiés pendant la reconnaissance et quinze
(15) nouveaux repères dans le respect des spécifications.

Notre souci de qualité nous a ainsi conduits à observer dix (10) points de base surnuméraires ainsi
qu’un grand nombre de repères de nivellement situés à plus de sept-cent mètres (700 m) des points
du réseau géodésique.
Prévus à l’origine pour pouvoir compenser la perte de sites qui se seraient avérés inaccessibles lors
des phases de matérialisation ou d’observation, ces dix (10) points supplémentaires ont finalement
permis d’améliorer le nombre de points géodésiques dans les zones moins pourvues (qui
correspondent aux communes étendues).

De même, pour ce qui est du nivellement, nous sommes volontairement allés très au-delà des
spécifications en reconnaissant puis en observant un grand nombre de repères situés jusqu’à vingt-
cinq kilomètres (25 km) des points du réseau géodésique.

Les observations ont finalement été réalisées dans un délai satisfaisant, et notamment avant le début
de la grande saison des pluies dans les régions Sud et Sud-Est (prévu à partir de fin août ou début
septembre).

A l’issue de cette phase, nous disposions de l’ensemble des données nécessaires au post-traitement,
ces données étant organisées de façon à conserver toutes les informations relatives à leur acquisition
et sauvegardées sur plusieurs supports.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 35/84


5. POST-TRAITEMENT

5.1. Introduction

5.1.1. Objectif de ce chapitre


Le présent chapitre concerne la phase de calculs de bureau liée à la création et à la mise en place du
réseau géodésique national unique de référence et matérialisé au sol sur le territoire du Cameroun.
Sont ici présentés les différents post-traitements effectués à partir des observations GPS et des
nivellements réalisés sur les points préalablement définis et matérialisés, constituant les réseaux
géodésiques de référence et de base du Cameroun.
L’objectif de la phase de calculs était de fournir les coordonnées géographiques, les coordonnées
planes et les altitudes au-dessus du niveau de la mer des points de base et de référence du nouveau
réseau géodésique Camerounais.
Elle s’est déroulée selon plusieurs étapes :
 Edition des fichiers d’observation ;
 Contrôles de qualité des fichiers d’observations ;
 Collecte des données géodésiques nécessaires à la mise en référence du réseau ;
 Calcul et mise en référence du réseau de référence ;
 Calcul et ajustement par moindres carrés du réseau de base, des bornes auxiliaires, et des
points GPS nivelés temporaires ;
 Détermination d’une surface de correction altimétrique permettant de calculer les altitudes
au-dessus du niveau de la mer des points du réseau à partir de leurs hauteurs ellipsoïdales ;
 Calcul des altitudes finales des points du réseau ;
 Elaborations des cartes de situation des points du nouveau réseau géodésique ;
 Elaboration de la base de données des fiches signalétiques de l’ensemble des points du
nouveau réseau géodésique.
La phase de calcul s’est étendue du 16 août au 30 novembre 2011 pour ce qui est du calcul des
coordonnées finales des points du nouveau réseau géodésique, puis du 1er au 16 décembre 2011 à la
suite des compléments de travaux relatifs à l’envoi de données de nivellement supplémentaires le 6
décembre 2011 par IGNFI et des modifications relatives à la forme des fiches signalétiques
demandées le 12 décembre par l’organisme de contrôle.
Ces travaux techniques de bureau ont mobilisé simultanément jusqu’à six spécialistes des
traitements GPS.

Ce chapitre s’appuie entre autres sur le rapport intermédiaire RAP10075C1 : Rapport de calcul,
auquel on pourra se référer pour de plus amples informations sur cette phase du projet.

5.1.2. Problématiques inhérentes à la mise en référence des réseaux GPS


La mise en référence d’un réseau de points GPS est un sujet difficile dans la mesure où les points de
référence sont toujours situés sur des plaques tectoniques en rotation, sans même parler des
déformations locales de la croûte terrestre (subsidence, gonflements, mouvements de failles lentes
déclenchés par des tremblements de terre etc..) qui peuvent conduire à remettre en cause
localement l’hypothèse de rigidité des plaques.
En outre, cette opération est affectée par la précision des coordonnées et des vitesses des stations
de référence, les distances à ces stations, et la géométrie de ce réseau de rattachement.
Ainsi, la précision de mise en référence d’un réseau de points GPS est d’autant plus élevée que le
maillage constituant les stations de référence est dense et équilibré. A contrario, des stations
fiducielles mal réparties au plan géométrique (par exemple un groupe de stations situées à
proximité les unes des autres) peuvent introduire un biais et entraîner des erreurs non négligeables.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 36/84


C’est la raison pour laquelle l’IGS a défini un sous-réseau homogène susceptible de permettre le
meilleur géoréférencement possible dans l’ITRF2008 [IGS08 Core Network, Jim Ray, NOAA].
Par ailleurs, les erreurs de mise en référence sont également imputables aux biais inhérents à
l’utilisation du GPS. Même si la plupart de ces biais peuvent être quasiment éliminés lors du calcul,
certains restent difficiles à appréhender complètement. Il s’agit surtout des effets suivants:
 Délai troposphérique : Les variations spatio-temporelles de la vapeur d’eau dans la
troposphère peuvent être rapides selon le lieu et la période d’observation, mais ne sont pas
modélisables facilement.
 Scintillement ionosphérique : Les pics d’activité solaire (éruptions) peuvent entraîner de
fortes perturbations de l’ionosphère qui affectent les signaux GPS. Cette année 2011 coïncide
justement avec un pic du cycle d’activité solaire.
 Multi-trajet : Les signaux GPS peuvent être perturbés selon la nature et la position des
surfaces réfléchissantes proches, par exemple le sol dès lors que la hauteur d’antenne est
peu élevée.
 Bruit résiduel de phase: Le signal GPS est plus ou moins bruité selon les conditions de
propagation, l’environnement de la station (orage pendant les mesures, présence de ligne
électrique haute tension à proximité…), le type de récepteur et d’antenne (qualité des
composants électroniques, filtres plus ou moins efficaces).
Enfin, la précision de mise en référence est également liée à la stabilité du point géodésique
(stabilité du terrain, humidité du sol, variations saisonnières…) et aux conditions d’observation (pluie
tropicale, passage de camions à proximité…).

5.1.3. Systèmes de référence


5.1.3.1. WGS-84
Depuis l’avènement du GPS, de nombreux travaux de positionnement se réfèrent au WGS-84 sans plus
d’indication. Cependant, contrairement à l’ITRS dont les réalisations sont basées sur des stations
connues avec précision en position et vitesse, il est important de rappeler que le WGS-84 ne
correspond pas à un canevas précis.
A l’origine, le système WGS-84 est issu d’observations Doppler effectuées dans le NSSS (Navy
Navigation Satellite System, correspondant au système Transit Doppler Precise Ephemeris) et
exprimées dans le référentiel NSWC-9Z-2 en utilisant les stations fiducielles du réseau TRANET.
Suivant les époques, le WGS-84 peut être considéré comme cohérent avec l’ITRS au niveau
métrique. Il a été ajusté plusieurs fois afin de rester proche des différents ITRF. La dernière
réalisation du WGS 84 a été désignée G1150 et correspond approximativement à l’ITRF2000 Epoque
2001.0.
L’ellipsoïde associé au système WGS-84, dénommé également WGS-84, est défini par les paramètres
suivants :
 a = 6 378 137 m
 1 / f = 298.257 223 563

5.1.3.2. ITRS
L’ITRS (International Terrestrial Reference System) est basé sur un réseau mondial de stations de
référence. Le système est réalisé à travers une série de canevas géodésiques, chacun d’entre eux
correspondant à l’ensemble des stations permanentes à une époque de référence donnée.
Les coordonnées de ces stations de référence sont calculées à partir d’observations SLR, LRR
(Satellite et Lunar Laser Ranging), VLBI (Very Long Baseline Interferometry) et GPS.
L’ellipsoïde associé à l’ITRS est le GRS-80, dont les paramètres sont :
 a = 6 378 137 m
 1 / f = 298.257 222 101

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 37/84


5.1.3.3. ITRF2008 et IGS08
Les différentes réalisations de l’ITRS sont exprimées en terme d’ITRFyyyy à l’Epoque zzzz
(International Terrestrial Reference Frame de l’année yyyy à l’Epoque zzzz). Les coordonnées des
stations sont associées à des vecteurs vitesses correspondant au mouvement des stations lié à la
rotation de la plaque tectonique correspondante.
La dernière réalisation de l’ITRS, définie par l’IERS, est l’ITRF 2008, dont les paramètres ont été
calculés à partir des coordonnées des stations de référence déterminées à l’Epoque 2005.0.
L’IGS (International GNSS Service) a défini un référentiel géodésique, nommé IGS08, dans lequel sont
exprimées les éphémérides précises des satellites GNSS disponibles sur le site de l’IGS. Le réseau des
stations IGS, sur lesquelles ne sont effectuées que des observations GNSS, est ainsi cohérent avec
l’ITRF2008 dont il constitue un sous-ensemble.

5.1.3.4. Epoque de référence 2011.5


Le calcul du Réseau Géodésique de Référence du Cameroun a été effectué dans le référentiel
géodésique ITRF 2008 Epoque 2011.5, correspondant presque exactement au milieu de la période
d’observation (2011.503).
L’ITRF 2008 correspond à la dernière réalisation de l’ITRS et, par conséquent, s’est imposé comme le
référentiel le plus approprié.
Le choix de l’Epoque 2011.5 permet de s’affranchir des biais liés à une modélisation imparfaite des
vitesses des points du Réseau Géodésique du Cameroun. En effet, les modèles de vitesse disponibles
(NNR-Nuvel-1a, ITRF2008 et précédents) sont, selon toute vraisemblance, relativement imprécis au
Cameroun compte tenu à la fois du nombre réduit de stations permanentes sur la plaque Africaine et
la sous-plaque Somalienne et de leur répartition déséquilibrée. En particulier, l’hypothèse de rigidité
de la plaque dans cette zone ne peut être établie, notamment compte tenu de l’existence de la
Ligne Volcanique du Cameroun. En tout état de cause, les modèles existants ne peuvent pas être
validés pour l’instant en l’absence de stations permanentes dans la région.
Au contraire des points du réseau, les vitesses des stations IGS permanentes sont parfaitement
connues puisqu’elles ont été calculées à partir de longues séries temporelles (excédant toujours deux
ans et demi (2½ ans)). En outre, elles peuvent être validées pendant la période de mesure grâce aux
solutions quotidiennes et hebdomadaires (fichiers SINEX) calculées par les principaux centres de
calcul (COD, MIT, SIO…).
Le choix de l’Epoque 2011.5 est donc apparu comme le plus pertinent dans l’hypothèse où un
nouveau modèle de vitesse verrait le jour dans les années à venir, les coordonnées publiées des
points du Réseau Géodésique du Cameroun n’étant alors pas biaisées par l’application d’un modèle
imprécis devenu obsolète.

5.1.3.5. NGAC
Le référentiel altimétrique utilisé au Cameroun est le Nivellement Général d’Afrique Centrale, dont
le marégraphe de référence se situe à Pointe Noire au Congo, et auquel est associé un système
d’altitudes orthométriques.
Ce référentiel est réalisé à travers les repères de nivellement situés le long des mailles réparties à
travers le territoire.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 38/84


5.1.4. Données en entrée
5.1.4.1. Points de Référence
Il s’agit des fichiers RINEX de l’ensemble des sessions observées sur les vingt-cinq (25) points de
référence. Ces fichiers ont été individuellement édités afin de renseigner les champs du nom de
point, de la hauteur d’antenne réduite à l’ARP et du type d’antenne à partir des fiches d’observation
terrain.
Tous les points de référence ont été observés au minimum soixante-douze (72) heures, mais le plus
souvent beaucoup plus – parfois plus de quinze (15) jours.
Tous les points ont fait l’objet d’au moins deux mises en station distinctes à l’exception de trois
d’entre eux (Fotokol, Kousseri et Campo). La configuration identique de tous les équipements utilisés
sur tous les points (antennes Trimble Zephyr Geodetic), l’utilisation systématique d’un adaptateur
avec nivelle torique, les contrôles réguliers de la verticalité du plomb optique de l’embase, ainsi que
les contrôles a posteriori de la hauteur d’antenne permettent cependant de garantir l’intégrité et la
précision de l’ensemble des mises en station pour les vingt-cinq (25) points de référence, ces trois (3)
points inclus.
Les hauteurs d’antennes ont été contrôlées par deux méthodes distinctes :
 Les hauteurs mesurées en mètres en trois points de l’antenne au début et à la fin de chaque
session ont été transformées en inches et comparées aux hauteurs mesurées directement en
inches.
 Les hauteurs lues sur les photos du mètre-ruban pour chaque session ont été comparées aux
valeurs inscrites sur les fiches d’observations.
Les sessions d’observations ont été planifiées de telle sorte que trois (3) à quatre (4) points de
référence soient observés simultanément. Au total, quatre-vingt-sept (87) sessions de durée variant
entre douze (12) et vingt-quatre (24) heures et réparties sur soixante-quinze (75) jours ont été
utilisées dans le calcul, aucune d’entre elles n’ayant été rejetée.
Nous fournissons dans le volume des Annexes le tableau de la chronologie des sessions d’observations
pour les points de référence et les points de base.

5.1.4.2. Points de Base


Il s’agit des fichiers RINEX de l’ensemble des sessions observées sur les 510 points de base. Ces
fichiers ont été individuellement édités afin de renseigner les champs du nom de point, hauteur
d’antenne réduite à l’ARP, type d’antenne à partir des fiches d’observation terrain.
Tous les points de base ont été observés au minimum quatre (4) heures, mais souvent beaucoup plus
(de huit (8) à douze (12) heures).
Selon la procédure d’observation, chaque point de base devait être relié à au moins trois (3) points
de référence et quatre (4) autres points de base lors de sessions communes à huit (8 récepteurs.
En pratique, cette spécification a été parfaitement respectée, le cas échéant en utilisant plusieurs
sessions. Ainsi, le point de Djohong (T15&16) avait été observé lors d’une première session avec sept
(7) récepteurs en commun, les superviseurs ont donc décidé qu’il soit ré-observé lors d’une seconde
session avec huit (8) récepteurs en commun.
Au final, seuls vingt-trois (23) points sur cinq-cent-dix (510) ont été observés avec une configuration
(légèrement) inférieure, dont vingt-et-un (21) avec sept (7) récepteurs en commun, et deux (2)
points avec six (6) récepteurs en commun, ce qui est tout à fait remarquable compte tenu des
difficultés d’accès auxquelles ont parfois été confrontées les équipes sur le terrain.

Treize (13) points de base ont été observés deux (2) fois. Il s’agit d’Akonolinga, Bafia, Bafoussam-III,
Bibey, Deuk, Doumaintang, Mora, Nditam, Ngaoundere-I, Ngoro, Ntimbe, Nyabidi, et Rey-Bouba. Huit
(8) de ces doublons ont été observés au cours de sessions impliquant un nombre réduit de points
compte tenu de cette redondance de détermination.

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Par ailleurs nous avons relevé plusieurs paires d’homonymes : Mengueme, Beka, Bello. Nous leur
avons adjoint le nom de leur région (rivière) pour pouvoir les distinguer : Mengueme-Soo, Mengueme-
Mfoumou, Beka-Faso, Beka-Lom, Bello Doume et Bello Metchoum.
La géométrie des sessions a été optimisée de telle sorte que les polygones constitués des points de
base d’une même session soient répartis le plus équitablement possible par rapport aux trois (3) ou
quatre (4) points de référence de rattachement correspondants tout en tenant compte des
contraintes de déplacement entre les points des sessions successives. Ainsi, pour chaque session, au
moins deux (2) points de base – souvent trois (3) ou quatre (4) – étaient situés à moins de cent
kilomètres (100 km) de deux (2) des points de référence de rattachement – souvent trois (3) de ces
points de rattachement. La seule exception à cette règle concerne le point de Mangwenda situé à
l’extrême sud-est du pays.
Ce schéma d’observations innovant a permis de réduire les distances entre les différents points
de base d’une même session et les trois (3) ou quatre (4) points de référence correspondants,
permettant du même coup d’augmenter sensiblement la précision du calcul de l’ensemble du
réseau de base.
A l’instar des points de référence, les hauteurs d’antennes des points de base ont été contrôlées par
deux méthodes distinctes :
 Les hauteurs mesurées en mètres en trois points de l’antenne au début et à la fin de chaque
session ont été transformées en inches et comparées aux hauteurs mesurées directement en
inches.
 Les hauteurs lues sur les photos du mètre-ruban pour chaque session ont été comparées aux
valeurs inscrites sur les fiches d’observations.
Au total, cent-dix (110) sessions de durée variant entre quatre (4) et douze (12) heures ont été
observées.

5.1.4.3. Bornes auxiliaires


Il s’agit des fichiers RINEX de l’ensemble des sessions observées sur les quatre-vingt-dix-neuf (99)
bornes auxiliaires, chacun des vingt-cinq (25) points de référence disposant de quatre (4) bornes
auxiliaires, à l’exception du point de Mouloundou dont une des bornes auxiliaires a été dérobée entre
les phases de matérialisation et d’observation. Ces fichiers ont été individuellement édités afin de
renseigner les champs du nom de point, hauteur d’antenne réduite à l’ARP, type d’antenne à partir
des fiches d’observation terrain.
Chaque borne auxiliaire a fait l’objet de deux (2) sessions d’observations de quinze (15) minutes au
minimum chacune, en même temps qu’une session de mesure était lancée sur le point de référence
correspondant.
Les hauteurs d’antenne des observations des bornes auxiliaires ont fait l’objet des contrôles
identiques à ceux effectués pour les points de base.

5.1.4.4. Points nivelés


Cent-quarante-cinq (145) repères de nivellement du Réseau de Nivellement d’Afrique Centrale
(NGAC) ont été reconnus. Dix (10) d’entre eux ont été jugés peu fiables, et cent-trente-cinq (135)
ont été rattachés au réseau géodésique par nivellement géométrique et double cheminement
(méthode de Cholesky), dont cent-cinq (105) associés à des observations GPS spécifiques.
Trente (30) de ces repères de nivellement, situés à proximité de points du réseau géodésique du
Cameroun – soit une distance cheminée inférieure à sept-cent mètres (700 m) – ont été rattachés
directement à un point du réseau géodésique.
Les cent-cinq (105) repères situés à une distance supérieure (jusqu’à plusieurs dizaines de
kilomètres) ont été rattachés par nivellement direct à autant de points GPS temporaires intégrés au
schéma d’observation GPS du réseau de base. Ces points temporaires ont été implantés au moyen de
piquets métalliques à proximité des différents repères de nivellement et en zone dégagée de telle

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 40/84


sorte que les spécifications d’observations GPS – notamment l’absence de masques – soient
respectées.
Cent-vingt-huit (128) de ces cent-trente-cinq (135) repères ont été formellement identifiés au moyen
des fascicules de nivellement (numéro de maille, matricule et altitude orthométrique), puis utilisés
pour l’élaboration d’une surface de correction altimétrique utilisable pour calculer les altitudes au-
dessus du niveau moyen de la mer dans le référentiel NGAC de l’ensemble des points du Réseau
Géodésique du Cameroun. Ces cent-vingt-huit (128) repères sont associés à quatre-vingt-dix-neuf (99)
points GPS temporaires et à vingt-neuf (29) points du RGC.
Les données de nivellement sont donc constituées, d’une part, des fichiers RINEX de l’ensemble des
sessions observées sur les quatre-vingt-dix-neuf (99) points GPS temporaires, et d’autre part, des
cent-vingt-huit (128) feuilles de nivellement, ainsi que des altitudes orthométriques des repères de
nivellement NGAC correspondants.
On peut noter que l’obtention de ces altitudes a occasionné des délais supplémentaires non
prévus dans le calendrier d’exécution. En effet, à l’origine, la direction du Cadastre nous a fourni
les fascicules de nivellement en sa possession. Nous avons ensuite fait l’acquisition de fascicules
supplémentaires auprès de l’INC à Yaoundé. Ces données nous ont permis d’identifier formellement
cent-huit (108) repères de nivellement. Cependant, comme l’INC n’a pas été en mesure de nous
fournir l’ensemble des fascicules que nous demandions, c’est l’organisme de contrôle IGNFI qui,
après avoir effectué des recherches dans les archives de l’IGN, nous a fourni les feuilles permettant
d’identifier vingt (20) repères de nivellement supplémentaires. Nous remercions sincèrement IGNFI
pour cette assistance efficace.
Chaque point GPS temporaire a fait l’objet de deux (2) sessions d’observations dont la durée était
pour chacune de quinze minutes plus une minute par kilomètre (15 min + 1 min/km) par rapport au
point géodésique le plus proche en même temps qu’une session de mesure était lancée sur ce point
(base ou référence selon le cas).
A l’instar des points de base, les fichiers RINEX des points GPS temporaires ont été individuellement
édités afin de renseigner les champs du nom de point, de la hauteur d’antenne réduite à l’ARP et du
type d’antenne à partir des fiches d’observation terrain.
Les hauteurs d’antenne des observations des points GPS temporaires ont fait l’objet des contrôles
identiques à ceux effectués pour les points de base.

5.1.4.5. Stations permanentes IGS


Nous avons calculé deux solutions, l’une régionale par rapport à douze (12) stations IGS situées sur la
plaque Africaine et la sous-plaque Somalienne, l’autre globale par rapport au sous-réseau
fondamental de l’IGS (IGS core network) adapté en fonction des disponibilités des stations pendant
les mesures.
Ainsi, la solution régionale a été déterminée en utilisant ADIS (Ethiopie), HARB (Afrique du sud),
MAL2 (Kenya), MAS1 (Canaries, Espagne), MBAR (Ouganda), NKLG (Gabon), NOT1 (Sicile, Italie), NURK
(Rwanda), RABT (Maroc), RAMO (Israel), SUTH (Afrique du sud), et WIND (Namibie).
La solution globale a été déterminée en utilisant cinquante-huit (58) stations retenues à l’issue de
l’ajustement parmi les 80 stations du Core Network IGS.
Les données requises en entrée consistent, d’une part, en l’ensemble des fichiers d’observation des
stations IGS sélectionnées pour toute la période d’observation (jours de l’année 147 à 221), et
d’autre part, dans les coordonnées et les vitesses de ces stations dans le référentiel choisi, en
l’occurrence ITRF2008 (Epoque de référence 2005.0)
Pour information, nous avons reporté sur la carte suivante la position des différentes stations IGS
utilisées pour le calcul des différentes solutions, à savoir la solution globale FUGRO GEOID retenue
(seules des 33 stations situées dans l’hémisphère centrées sur le Cameroun ont été représentées, la
solution régionale FUGRO GEOID (non retenue), ainsi que la solution régionale calculée par
l’organisme de contrôle IGNFI :

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5.1.4.6. Ephémérides précises
Les éphémérides radiodiffusées n’ont pas été utilisées. Pour l’ensemble des points du Réseau
Géodésique du Cameroun (points de référence, points de base, bornes auxiliaires et points GPS
temporaires), nous avons utilisé les éphémérides précises calculées par l’un des centres de calcul
existants (IGS, SIO, MIT…) et disponibles au format SP3 (solutions finales uniquement, à l’exclusion
des solutions prédites et rapides).

5.1.4.7. Autres données utilisées en entrée


Le calcul GPS précis implique la collecte de tables de données supplémentaires, dont les principales
sont :
 Les tables de migration du centre de phase de l’antenne GPS utilisée (Trimble Zephyr
Geodetic).
 Les tables de changement d’orientation des satellites GPS (yaw).
 Les paramètres d’orientation de la terre (EOP : Earth Orientation Parameters).

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 Les tables de nutation et de précession (standards IERS/IGS) relatives à la précession et à la
nutation de l’axe de rotation de la terre.
 Les éphémérides des marées solides lunaires et solaires.
 Le saut de secondes (leap second, décalage entre le temps GPS et le Temps Universel
Coordonné).
 Les biais de code différentiel (P1-C1, P1-P2).
 Les surcharges atmosphériques et océaniques de la croûte terrestre.
 La liste exhaustive des mouvements (slips) ayant affecté les stations permanentes à la suite
de tremblements de terre, données permettant la mise à jour des coordonnées des stations.

5.1.5. Présentation de la méthode de calcul


La détermination des positions et altitudes des points du réseau géodésique du Cameroun s’est
déroulée en quatre étapes :
 Rattachement du réseau de référence du Cameroun au système ITRS : Cette mise en
référence a été réalisée à l’aide de la suite logicielle de calcul de précision GAMIT-GLOBK.
GAMIT permet d’estimer les lignes de base GPS ainsi que les coordonnées des stations avec
des contraintes lâches afin de ne pas biaiser l’ajustement le calcul d’ajustement qui est
réalisé ensuite à travers GLOBK. Les solutions journalières sont analysées à l’aide d’un filtre
de Kalman, puis pondérées et combinées afin de fournir une réalisation du réseau GPS à une
époque donnée (network stabilisation). Ce calcul a permis de déterminer la position précise
des vingt-cinq (25) points de référence dans le référentiel ITRF 2008 Epoque 2011.5.
 Calcul et sélection des vecteurs GPS reliant les points du réseau de base, les bornes
auxiliaires et les points GPS temporaires au réseau de référence : Le calcul des vecteurs
GPS de l’ensemble de ces points a été réalisé au moyen de deux (2) logiciels distincts, d’une
part, TTC (TRIMBLE TOTAL CONTROL), et d’autre part, l’un des logiciels TGO (TRIMBLE
GEOMATICS OFFICE), TBC (TRIMBLE BUSINESS CENTER) et LGO (LEICA GEOMATICS OFFICE),
calcul effectué par triangles ou quadrangles. L’analyse de leur géométrie ainsi que celle des
critères statistiques de qualité et l’examen des fermetures de polygones a permis de retenir
les vecteurs GPS à utiliser pour l’ajustement final.
 Ajustement contraint par moindres carrés de l’ensemble des vecteurs GPS reliant les
points de base, les bornes auxiliaires et les points GPS temporaires au réseau de
référence : Cet ajustement a été réalisé au moyen du logiciel MICROSEARCH GEOLAB par
triangles ou quadrangles. Cet ajustement final a permis de fournir la position précise des
cinq-cent-dix (510) points de base, des quatre-vingt-dix-neuf (99) bornes auxiliaires et des
cent-cinq (105) points GPS temporaires dans le référentiel ITRF 2008 Epoque 2011.5.
 Génération d’une surface de correction altimétrique et calcul des altitudes au-dessus du
niveau moyen de la mer : Ce calcul a été réalisé au moyen des logiciels GEOLAB et ArcGIS et
a permis de fournir les altitudes au-dessus du niveau moyen de la mer des cinq-cent-dix (510)
points de base et des quatre-vingt-dix-neuf (99) bornes auxiliaires dans le référentiel NGAC.

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5.2. Réseau de référence : calcul et ajustement

5.2.1. Présentation de GAMIT-GLOBK


GAMIT-GLOBK est un logiciel de calcul GPS de haute-précision développé conjointement par le MIT
(Massachusetts Institute of Technology), le CfA (Harvard Smithsonian Center for Astrophysics) et le
SIO (Scripps Institution of Oceanography), dont la version actuelle est GAMIT 10.40 (2011).
A partir de toutes les observables de phase et de pseudo-distances, GAMIT utilise un algorithme de
pondération par moindres-carrés pour estimer les positions relatives d’un réseau de stations GPS, les
paramètres d’orbites et de rotation de la Terre, les délais zénithaux, et les ambiguïtés entières par
ajustement aux doubles différences de phase.
Le principal résultat de ce calcul est, pour chaque session d’observation, une solution faiblement
contrainte de l’ensemble de ces paramètres estimés et de leurs covariances. Ces solutions lâches
sont ensuite introduites dans GLOBK afin d’être analysées (comparaison de solutions journalières),
pondérées et combinées puis ajustées, le cas échéant en intégrant les solutions d’autres réseaux (en
l’occurrence le réseau fondamental de l’IGS), pour déterminer les positions et les vecteurs vitesses
des stations à une époque donnée (stabilisation du réseau).
Les paramètres calculés par GAMIT sont affectés d’une contrainte lâche afin de ne pas introduire de
biais dans la solution qui serait dû à l’imprécision relative de l’une ou l’autre station. La mise en
référence à proprement parler est réalisée à travers GLOBK en appliquant des contraintes sur les
coordonnées des stations de référence. Comme les ambiguïtés entières doivent être résolues lors de
traitement sur la phase, GAMIT génère plusieurs solutions intermédiaires prenant en compte des
contraintes définies par l’utilisateur avant de les relâcher pour sa solution finale.
GLOBK est un filtre de Kalman qui permet de combiner différentes solutions calculées à différentes
époques. Les quasi-observations issues de GAMIT, en l’occurrence les positions estimées et les
matrices de covariance des points observés, les paramètres de rotation de la Terre, et les paramètres
d’orbite, sont ajustées avec des incertitudes lâches afin que les contraintes puissent être appliquées
uniformément dans la solution combinée.

5.2.2. Méthode
Le calcul des vingt-cinq (25) points de référence a été effectué selon une approche en trois étapes :

Dans la première étape, nous avons utilisé les doubles-différences de phase des observations
journalières pour estimer les coordonnées des points observés, le délai zénithal atmosphérique de
chaque station toutes les deux heures, les paramètres d’orbites (dérivés des orbites précises finales)
et les paramètres d’orientation de la Terre (dérivés du mouvement polaire et de la différence UT1-
UTC fournis par l’IERS) en appliquant de faibles contraintes de départ à l’ensemble des paramètres.
Nous avons permis un contrôle des orbites en incluant les observations de douze (12) stations
permanentes IGS réparties le plus régulièrement possible sur la plaque Africaine pour huit (8) d’entre
elles (ADIS, MAS1, NKLG, NOT1, RABT, RAMO, SUTH, WIND) et la sous-plaque Somalienne (dont les
paramètres de rotation ne sont pas très différents) pour quatre (4) d’entre elles (HARB, MALL, MBAR,
NURK).
Cette première étape a fourni un réseau flottant de grande précision (c’est-à-dire avant la mise en
référence) dans la mesure où les stations IGS utilisées permettent d’augmenter la redondance du
réseau d’observations avec des lignes de base supplémentaires dans toutes les directions à
l’extérieur du réseau de référence du Cameroun.

Dans la seconde étape, nous avons utilisé ces solutions journalières faiblement contraintes et leurs
matrices de covariance comme quasi-observations que nous avons combinées via un filtre de Kalman
dans GLOBK pour déterminer un jeu de coordonnées des trente-sept (37) stations du réseau avec une

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 44/84


grande précision relative. La mise en référence dans l’ITRF du réseau découle directement de
l’intégration des douze (12) stations IGS sélectionnées.
Ces deux premières étapes ont été réitérées en utilisant les coordonnées calculées lors de ce premier
calcul (postfit coordinates) comme données d’entrée (a priori coordinates) d’un second calcul
GAMIT-GLOBK. Ce second calcul a fourni une solution régionale très précise mais affectée par la
géométrie particulière des stations IGS présentes sur la plaque Africaine et la sous-plaque
Somalienne.

Lors de la troisième étape, nous avons combiné les quasi-observations journalières de notre solution
régionale avec les quasi-observations de la solution globale issue de données de phase de quatre-
vingt (80) stations IGS fournies par le Geodesy and Geodynamics Group du Department of Earth,
atmospheric and Planetary Science du MIT pour s’affranchir des biais liés à la géométrie particulière
de la solution régionale compte tenu de l’objectif de mise en référence au mieux dans l’ITRF 2008
(et non, par exemple, d’un sous-ensemble particulier, comme ça aurait été le cas pour mesurer des
déformations locales en géophysique).
Nous avons appliqué de fortes contraintes sur les quatre-vingt (80) IGS de notre réseau de
stabilisation et relâché les contraintes sur les satellites GPS ainsi que sur les paramètres
d’orientation de la terre. Les coordonnées finales des points du réseau ont été déterminées en
calculant une similitude spatiale à six (6) paramètres – trois (3) translations et trois (3) rotations, pas
de facteur d’échelle (voir à ce sujet [Dong et al], 1998) – qui minimise les écarts entre les positions
des stations IGS issues de notre solution et leurs homologues fournies par le centre de calcul ITRF.
Cette solution finale a été calculée en quatre (4) itérations à partir des cinquante-huit (58) stations
IGS les plus cohérentes entre elles, dont sept (7) communes avec notre solution régionale (MAS1,
MBAR, NKLG, NOT1, RAMO, SUTH, WIND).

Pour information, nous fournissons dans le tableau suivant les distances approximatives entre
Yaoundé et les douze (12) stations IGS régionales.

Station IGS Distance


ADIS 3050 km
HARB 3750 km
MAL2 3250 km
MAS1 3900 km
MBAR 2200 km
NKLG 450 km
NOT1 3650 km
NURK 2150 km
RABT 3800 km
RAMO 3800 km
SUTH 4150 km
WIND 3000 km

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 45/84


5.2.3. Analyse des résultats
5.2.3.1. Répétabilité des solutions journalières
Nous avons généré les séries temporelles de toutes les solutions journalières calculées avec le
module GLRED de GLOBK pour les vingt-cinq (25) points de référence ainsi que les erreurs moyennes
quadratiques normalisées (NRMS) et les erreurs moyennes quadratiques pondérées en fonction de
l’incertitude des différentes solutions journalières (WRMS). L’examen de ces résultats a permis de
relever les éléments suivants :
 Le nombre de sessions varie de cinq (5) pour Fotokol, Kousseri et Campo à vingt-et-un (21)
pour Abong-Mbang, selon que les points sont situés au centre du réseau (points communs à de
nombreux triangles) ou à sa périphérie (points communs à un ou deux triangles).
 Les répétabilités et incertitudes pour chaque station sont acceptables étant donné les
conditions d’acquisition (mise en station sur un trépied lesté et non pas au moyen de
centrage forcé, sessions perturbées par des pluies tropicales, surtout au sud, période
caractérisée par de nombreuses éruptions solaires).
 En planimétrie (composantes Est et Nord), les valeurs de wrms sont comprises entre 0.4 mm
et 4.6 mm, et supérieures à 3 mm que pour une seule station. En hauteur, les valeurs de
wrms sont comprises entre 2.3 mm et 8.6 mm et supérieures à 7 mm que pour une seule
station.
 Les sessions d’une journée, englobant une période diurne, une période nocturne et un cycle
complet de la constellation GPS, donnent des positions proches de la moyenne sur plusieurs
jours.
 Ces séries temporelles montrent que des observations limitées à vingt-quatre heures (24 hr)
n’auraient pas permis de détecter un biais dû à des conditions atmosphériques particulières.
 Malgré une certaine variabilité de la précision, tous ces résultats sont acceptables, d’autant
plus que GLOBK possède un filtre pour trier les valeurs singulières et calculer des moyennes
logiquement pondérées.

Notons que l’analyse des solutions journalières des stations IGS régionales a permis de mettre en
évidence une dispersion excessive des composantes Nord, Est et hauteur des stations fiducielles
situées en Afrique du nord et nord-est (MAS1, NOT1, RABT, RAMO, puis ADIS) entre les jours 176 et
179 et 181 à 184, puis 186 à 191. L’étendue de la zone affectée laisse supposer que les mesures
pourraient avoir été perturbées par des pics d’activité solaire (scintillement ionosphérique), les mois
de juin et juillet 2011 ayant été caractérisés par de nombreuses éruptions solaires de magnitude plus
ou moins forte.
Les graphes des séries temporelles illustrant la répétabilité des solutions journalières pour les vingt-
cinq (25) points de référence, sont fournis dans le volume des annexes.

5.2.3.2. Solution finale


Nous fournissons ci-après la liste des cinquante-huit (58) stations IGS retenues dans notre solution
globale à l’issue de la quatrième itération, ainsi que l’erreur moyenne quadratique a posteriori de ce
calcul d’ajustement :

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 46/84


Sur cet extrait du fichier de résultat GLOBK, on peut voir que l’erreur moyenne quadratique de
l’ajustement final est de deux millimètres et demi (postfit RMS 2.5 mm), ce qui démontre la
cohérence du réseau global de rattachement.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 47/84


Les résidus de la similitude sur les cinquante-huit (58) stations IGS utilisées sont présentés dans le
tableau suivant :
Rés i dus
Stati on IGS
X (m) Y (m) Z (m)
VESL -0.0009 -0.0025 -0.0001
YEBE -0.0059 0.0013 -0.0081
HOFN 0.0022 0.0023 -0.0004
MAS1 0.0077 -0.0010 0.0089
PDEL -0.0018 0.0035 -0.0040
BRFT -0.0056 0.0020 -0.0043
QAQ1 -0.0009 0.0051 -0.0101
BRAZ -0.0070 -0.0007 -0.0032
STJO -0.0057 0.0083 -0.0120
OHI2 -0.0039 -0.0060 -0.0016
CRO1 -0.0034 0.0092 -0.0074
SCH2 -0.0004 0.0087 -0.0120
THU3 -0.0004 0.0009 0.0034
SCUB -0.0045 0.0142 -0.0056
USNO 0.0002 0.0011 -0.0065
MANA 0.0017 0.0225 0.0002
GUAT -0.0036 0.0151 -0.0063
CHUR 0.0013 0.0035 -0.0051
MDO1 0.0001 -0.0020 -0.0075
ISPA -0.0048 -0.0010 -0.0034
GOLD 0.0043 0.0065 -0.0111
DRAO 0.0040 0.0125 -0.0151
WHIT 0.0037 0.0016 -0.0004
THTI 0.0013 0.0007 -0.0010
MKEA -0.0055 0.0014 0.0021
KOKB 0.0038 0.0045 -0.0015
CHAT -0.0022 0.0003 -0.0005
AUCK 0.0070 -0.0016 0.0036
MCM4 -0.0034 -0.0016 -0.0152
MAC1 0.0100 -0.0022 0.0073
HOB2 0.0094 -0.0104 0.0124
TOW2 0.0108 -0.0093 0.0092
GUAM -0.0018 -0.0039 -0.0012
DUM1 0.0039 -0.0033 0.0038
CEDU 0.0064 -0.0075 0.0076
DARW 0.0017 -0.0056 0.0025
TNML -0.0067 0.0013 0.0053
KARR 0.0063 -0.0101 0.0075
CAS1 0.0037 -0.0023 0.0069
LHAZ -0.0011 0.0056 0.0046
NRIL -0.0034 0.0056 0.0088
IISC -0.0012 0.0043 0.0018
POL2 0.0065 0.0006 -0.0001
DGAR 0.0031 0.0008 0.0030
KERG -0.0011 -0.0067 0.0008
ARTU 0.0016 0.0096 0.0118
REUN 0.0042 -0.0018 0.0025
SYOG -0.0011 -0.0032 0.0017
RAMO 0.0023 0.0041 0.0077
POLV 0.0073 0.0052 0.0050
RBAY -0.0097 -0.0081 0.0071
MBAR -0.0023 0.0016 0.0019
SUTH -0.0003 -0.0028 0.0021
TRO1 0.0035 0.0007 0.0055
WIND -0.0022 -0.0016 0.0029
NOT1 0.0040 0.0023 0.0072
NKLG 0.0001 0.0046 0.0047
WSRT 0.0001 0.0007 -0.0005

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Les coordonnées géocentriques des points de référence dans le référentiel ITRF2008 Epoque 2011.5
sont fournies dans le tableau suivant avec leurs précisions (qui ne doivent pas être confondues avec
des exactitudes):

précision X précision Y précision Z


Point XG [m] YG [m] ZG [m] Epoque
à 1σ [m] à 1σ [m] à 1σ [m]

Abong-Mbang 6195788.2620 1451482.4426 440139.9438 2011.503 0.0016 0.0006 0.0004


Ambam 6250668.9705 1244398.6037 261534.1438 2011.503 0.0020 0.0007 0.0005
Bafoussam 6245997.3343 1148617.3866 604280.6497 2011.503 0.0016 0.0006 0.0004
Campo 6279098.2167 1088221.0519 263180.5352 2011.503 0.0029 0.0010 0.0007
Douala 6271569.5716 1070936.3332 447278.1564 2011.503 0.0018 0.0006 0.0005
Eyumojock 6268352.6676 990770.9816 637172.0013 2011.503 0.0024 0.0008 0.0006
Fotokol 6039891.4104 1531084.4580 1359234.7945 2011.503 0.0033 0.0013 0.0010
Guider 6098023.7189 1514394.1915 1094560.1903 2011.503 0.0023 0.0009 0.0007
Kette 6151888.6523 1596950.0007 540991.7818 2011.503 0.0022 0.0009 0.0005
Kolofata 6072836.2227 1514295.6825 1226019.6132 2011.503 0.0026 0.0011 0.0008
Kousseri 6024443.9492 1617267.8483 1327850.5320 2011.503 0.0035 0.0014 0.0011
Mayo-Baleo 6176246.3606 1350800.5487 844320.8118 2011.503 0.0023 0.0009 0.0006
Mayo-Djo 6100686.3008 1570768.5310 996493.6617 2011.503 0.0025 0.0010 0.0007
Mbe 6142036.8324 1485969.5720 866590.3824 2011.503 0.0019 0.0007 0.0005
Meiganga 6142150.0610 1564126.5848 719477.1532 2011.503 0.0025 0.0010 0.0006
Mintom-II 6201105.2129 1464673.0935 298481.0628 2011.503 0.0016 0.0007 0.0004
Mouloundou 6151115.5454 1672602.7245 225895.3970 2011.503 0.0025 0.0010 0.0006
Nkambe 6227980.6554 1176314.1365 726352.9051 2011.503 0.0018 0.0006 0.0005
Tibati 6185862.1408 1382964.9823 714852.0476 2011.503 0.0019 0.0007 0.0005
Touboro 6094963.5753 1673120.8500 857109.4483 2011.503 0.0029 0.0012 0.0008
Touroua 6138032.9868 1415013.6000 999467.8417 2011.503 0.0028 0.0010 0.0008
Yagoua 6054842.6068 1650380.1222 1136439.5055 2011.503 0.0020 0.0008 0.0006
Yaounde 6236287.2824 1270697.0651 428070.1708 2011.503 0.0017 0.0006 0.0004
Yokadouma 6148324.1994 1653488.9143 388080.1961 2011.503 0.0021 0.0008 0.0005
Yoko 6203331.7323 1355280.2735 610609.3283 2011.503 0.0016 0.0006 0.0004

Ces précisions sont fournies à 1-sigma (1-σ) pour pouvoir être comparées aux incertitudes fournies
avec les coordonnées des stations IGS.

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Les coordonnées géographiques des points de référence dans le référentiel ITRF2008 Epoque 2011.5
sont fournies dans le tableau suivant avec leurs précisions (qui ne doivent pas être confondues avec
des exactitudes):

Hauteur précision E précision N précision H


Point Latitude Longitude
ellips. [m] à 2σ [m] à 2σ [m] à 2σ [m]
Abong-Mbang 3° 58' 59.49114''N 13° 11' 5.51423''E 704.752 0.0004 0.0006 0.0034
Ambam 2° 21' 56.41415''N 11° 15' 33.74925''E 597.319 0.0006 0.000 8 0.0042
Bafoussam 5° 28' 18.50594''N 10° 25' 12.27180''E 1472.713 0.0006 0.00 05 0.0034
Campo 2° 22' 50.82239''N 9° 49' 55.85609''E 31.253 0.0010 0.0011 0 .0061
Douala 4° 2' 54.00261''N 9° 41' 25.40157''E 20.693 0.0006 0.0007 0. 0038
Eyumojock 5° 46' 18.51960''N 8° 58' 54.55836''E 154.037 0.0008 0.0007 0.0051
Fotokol 12° 23' 10.60377''N 14° 13' 28.47654''E 301.512 0.0009 0.00 04 0.0073
Guider 9° 56' 49.87505''N 13° 56' 48.44226''E 375.280 0.0006 0.000 5 0.0051
Kette 4° 53' 52.09059''N 14° 33' 7.36694''E 783.569 0.0006 0.0006 0.0048
Kolofata 11° 9' 21.67866''N 14° 0' 5.35794''E 396.136 0.0009 0.0005 0 .0058
Kousseri 12° 5' 45.52630''N 15° 1' 36.55466''E 307.140 0.0009 0.0006 0.0078
Mayo-Baleo 7° 39' 26.53353''N 12° 20' 12.63975''E 606.045 0.0008 0.000 5 0.0050
Mayo-Djo 9° 2' 53.77951''N 14° 26' 18.85852''E 372.125 0.0007 0.0005 0.0055
Mbe 7° 51' 37.92589''N 13° 36' 1.72841''E 637.304 0.0005 0.0004 0.0041
Meiganga 6° 31' 10.06870''N 14° 17' 13.08130''E 1019.280 0.0007 0.00 06 0.0054
Mintom-II 2° 42' 0.29733''N 13° 17' 22.00469''E 629.687 0.0006 0.0006 0.0035
Mouloundou 2° 2' 35.65690''N 15° 12' 43.14241''E 357.724 0.0006 0.0010 0.0054
Nkambe 6° 34' 52.69114''N 10° 41' 44.80974''E 1722.031 0.0005 0.00 06 0.0038
Tibati 6° 28' 39.04892''N 12° 36' 8.28790''E 886.398 0.0005 0.0005 0.0041
Touboro 7° 46' 26.88485''N 15° 21' 0.28978''E 538.539 0.0008 0.0007 0.0064
Touroua 9° 4' 32.61881''N 12° 58' 54.17828''E 215.491 0.0007 0.0006 0.0061
Yagoua 10° 19' 54.63603''N 15° 14' 48.60228''E 348.074 0.0005 0.00 04 0.0044
Yaounde 3° 52' 25.52931''N 11° 31' 0.66098''E 768.000 0.0005 0.0005 0.0036
Yokadouma 3° 30' 41.51823''N 15° 3' 9.33626''E 541.328 0.0004 0.0007 0 .0045
Yoko 5° 31' 46.90720''N 12° 19' 26.81260''E 1005.994 0.0005 0.00 05 0.0034

Ces précisions sur les coordonnées géographiques sont fournies à 2-sigma (2-σ) afin d’être cohérentes
avec les valeurs habituellement utilisées dans les calculs de réseaux géodésiques.
L’examen de ces incertitudes permet de confirmer la précision moindre des points situés à la
périphérie du réseau (Campo, Fotokol, Kousseri, Mouloundou) par rapport à celle des points situés au
centre (Mbe, Tibati, Yoko, Yaounde, Abong-Mbang).
La moyenne des incertitudes à deux sigmas (2-σ) de ces vingt-cinq (25) points est de 0.6 mm en Est,
0.6 mm en Nord, soit 0.8 mm en planimétrie, et 4.9 mm en hauteur.
La composition quadratique de ces précisions, de la précision de l’adaptation globale (5 mm à 2-σ) et
du biais du réseau global IGS par rapport à l’ensemble des stations ITRF 2008 (6 mm en planimétrie
et 12 mm en hauteur à 2-σ) permet d’estimer une exactitude moyenne à deux sigmas (2-σ) des points
de référence dans le référentiel ITRF Epoque 2011.5 de 6.2 mm en planimétrie et 13.1 mm en
hauteur.
Ces valeurs sont satisfaisantes et conformes à ce que l'on pouvait attendre compte tenu des
conditions de mise en station des récepteurs GPS sur le terrain et de la situation géographique du
réseau.
Les coordonnées finales des points de référence sont fournies dans les tableaux Coordonnées et
précision des 25 points du réseau de référence (Lat-Long, UTM, altitude) et Coordonnées et précision
des 25 points du réseau de référence (géocentrique) fournis dans le volume des Annexes.

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5.2.3.3. Comparaison des solutions régionale et globale
Nous avons comparé la solution globale retenue avec la solution régionale intermédiaire calculée à
partir des seules stations situées sur la plaque Africaine et la sous-plaque Somalienne. Les résultats
de cette comparaison sont fournis dans le tableau page suivante.
Pour information, nous avons également reporté les écarts calculés sur les douze (12) stations IGS
régionales.

Solution globale - solution régionale

Point ΔE [mm] ΔN [mm] ΔH [mm]

Touboro 2.5 2.5 1.0


Yagoua 2.2 2.8 2.2
Mouloundou 1.8 2.1 0.0
Yokadouma 1.9 2.2 0.2
Kousseri 2.7 2.8 1.2
Kette 2.1 2.5 0.7
Mayo-Djo 2.3 2.6 2.1
Meiganga 2.3 2.6 1.0
Fotokol 2.6 3.0 1.4
Kolofata 2.0 3.0 2.2
Guider 2.0 2.8 2.5
Mbe 2.3 2.8 2.1
Mintom-II 1.4 2.3 0.6
Abong-Mbang 1.6 2.4 0.6
Touroua 2.1 2.6 3.1
Tibati 2.0 2.7 0.9
Mayo-Baleo 1.9 2.8 1.5
Yoko 1.8 2.7 0.8
Yaounde 1.4 2.9 1.3
Ambam 0.9 2.5 0.8
Nkambe 1.9 2.8 2.9
Bafoussam 2.0 3.0 5.0
Campo 0.6 2.8 0.5
Douala 1.4 3.2 3.2
Eyumojock 2.7 3.0 6.1
RABT_GPS 2.7 3.5 9.1
MAS1_3PS 1.6 4.9 10.3
MAL2_GPS 1.8 1.7 2.8
ADIS_GPS 2.4 3.0 0.5
RAMO_3PS 2.4 3.4 8.8
MBAR_GPS 2.1 1.6 0.4
NURK_GPS 1.7 1.5 1.5
HARB_2PS 1.5 0.4 3.2
SUTH_3PS 3.0 0.9 2.3
WIND_GPS 1.1 1.5 3.6
NOT1_GPS 2.3 2.5 8.6
NKLG_2PS 2.0 2.6 0.8

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 51/84


L’analyse des seuls vingt-cinq (25) points de référence permet de mettre en évidence un écart moyen
de 1.9 mm en Est et 2.7 mm en Nord concernant la planimétrie et une déflection verticale moyenne
de 1.375 mas (milliseconde d'arc) vers l'Ouest-Nord-Ouest en ce qui concerne les hauteurs.
En planimétrie, le vecteur séparant les deux solutions, orienté au Nord-Est, permet de mettre en
évidence les directions principales de rattachement de la solution régionale (Nord-Nord-Ouest et Sud-
Sud-Est), alors que la solution globale permet de rééquilibrer la géométrie du rattachement au Sud-
Ouest et au Nord-Est (voir carte fournie en introduction du calcul).
De manière analogue, la déflection verticale orientée vers l'Ouest-Nord-Ouest met en évidence le
déséquilibre de la solution régionale suivant la direction Ouest-Est (stations relativement proches à
l'Est et aucune station à l'Ouest).

5.3. Réseau de base : calcul et ajustement

5.3.1. Méthode
Le calcul des vecteurs GPS reliant les points de base entre eux et les points de base aux points de
référence a été effectué au moyen de deux logiciels distincts afin d'avoir deux solutions de calcul
pour chacune des lignes de base retenues.
Le calcul principal a été effectué avec le logiciel TTC (TRIMBLE TOTAL CONTROL, version 2.73),
tandis que le calcul de contrôle était réalisé avec l'un des trois logiciels TGO (TRIMBLE GEOMATICS
OFFICE), LGO (LEICA GEOMATICS OFFICE) ou TBC (TRIMBLE BUSINESS CENTER).
Les calculs ont été effectués par session, les huit (8) ou neuf (9) points de base et les trois (3) ou
quatre (4) points de référence observés pendant une même session étant reliés entre eux une seule
fois. La sélection des lignes de base pressenties était opérée de telle sorte que :
 Les lignes de base soient les plus courtes possibles.
 Les cheminements constitués des vecteurs reliant les points de base soient des polygones
fermés reliant tous les points de référence de la session en deux ou trois boucles.
 La géométrie des polygones ainsi formés soit la plus équilibrée possible par rapport au
triangle ou au quadrangle formé des points de référence.
 Le nombre de vecteurs retenus pour chaque session Nv soit limité par la règle d'indépendance
(vecteurs non triviaux) :
Nv = nr – 1
Avec : nr : le nombre de récepteurs utilisés
Nv : le nombre de vecteurs retenus pour l'ajustement

Pour chaque ligne de base GPS calculée, le logiciel fournissait les critères statistiques de qualité. Le
cas échéant, le calcul était réitéré avec des paramètres différents jusqu'à ce que les critères de
qualité soient satisfaisants. Les logiciels commerciaux permettent de modifier les paramètres
suivants:
 La plage horaire de calcul : Les opérateurs ont régulièrement augmenté la durée des sessions
au-delà des quatre heures prévues (4 hr). Cette redondance d'observation a permis d'ajuster
la plage horaire de calcul. Lorsque le premier calcul n'était pas satisfaisant, l'analyse du
rapport de calcul permettait d'identifier et d'exclure les intervalles bruités (dus à des averses
violentes, des orages, un scintillement ionosphérique au lever ou au coucher du soleil etc...)
indiqués ou non sur la fiche d’observation GPS.
 L'angle de coupure : Initialement fixé à quinze degrés (15°) d’élévation, il pouvait être
augmenté jusqu'à vingt degrés (20°) en fonction de la constellation des satellites visibles
pendant la session ou des conditions atmosphériques.
 Les satellites utilisés : Nous éliminions du calcul les satellites dont le rapport signal sur bruit
(SNR) était trop bas, dont la réception du signal était discontinue sur l'une ou l'autre des
fréquences, ou dont les résidus indiqués dans le rapport de calcul précédent étaient trop

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 52/84


élevés. Nous veillions cependant à conserver toujours cinq (5) satellites utilisables au cours
de la période.
 L'échantillonnage des observations : L'intervalle d'enregistrement, fixé à quinze secondes (15
sec) pouvait être ré-échantillonné à trente ou soixante secondes (30 ou 60 sec).
 L'intervalle d'estimation du délai zénithal : Initialement fixé à deux heures (2 hr), il pouvait
être ajusté de une à trois heures (1 à 3 hr) en fonction du dénivelé et des variations
météorologiques au cours de la session (sessions longues).

Au terme de ce contrôle de qualité, les lignes de base retenues étaient validées au moyen d'un calcul
de fermeture de boucles. Toutes les boucles calculées étaient formées de vecteurs rigoureusement
indépendants.
Enfin, les lignes de base validées ont été ajustées par moindres carrés sur les vingt-cinq (25) points
de référence au moyen du logiciel GEOLAB (version 2001).
Cet ajustement a été réalisé par triangles ou quadrangles en contraignant les points de référence à
leurs coordonnées calculées précédemment.
L'analyse des résidus de ces ajustements contraints a fourni un dernier contrôle du calcul.

5.3.2. Analyse des résultats du calcul


5.3.2.1. Critères statistiques
Le contrôle de qualité des lignes de base GPS requiert en premier lieu d'examiner les critères
statistiques du calcul GPS. Il s'agit des éléments suivants :
 Erreur moyenne quadratique sur le vecteur (RMS : Root Mean Square) : Elle indique le niveau
de bruit de la solution. Dans une solution trop bruitée, la fixation des sauts de cycles est très
difficile et le passage des triples différences aux doubles différences flottantes est aléatoire.
Les valeurs acceptables dépendent de la longueur de la ligne de base et du type de récepteur
et d'antenne GPS.
 Ratio : C'est le rapport de qualité entre les deux solutions d’ambiguïtés entières les plus
probables, indéterminé si la solution est flottante.
 Variance de référence : Ce critère, qui n'est présent que dans certains logiciels, correspond à
une erreur moyenne quadratique normalisée.
 Incertitudes sur la détermination de la ligne de base (Sigmas) : Elles sont fournies sous la
forme d’une matrice de covariance, et correspondent à la précision des composantes des
vecteurs GPS et des corrélations entre ces composantes.
 Différences entre les différents types de solution : Il s'agit des différences entre les
composantes des solutions avec ambiguïtés flottantes, ambiguïtés entières, issues des
différentes combinaisons linéaires des fréquences L1 et L2 (LC, bande large, bande étroite).

5.3.2.2. Fermetures de boucle


Nous avons systématiquement validé les lignes de base retenues en intégrant chacune d'entre elles
dans un calcul de fermeture de boucle.
Tous les cheminements reliaient systématiquement deux (2) ou trois (3) points de référence. Le
calcul des fermetures étant destiné à valider les vecteurs reliant les points de base et non à qualifier
rigoureusement leur précision, nous avons utilisé les solutions provisoires des lignes de base reliant
les points de référence entre eux et non pas les lignes de base finales.
Cependant, toutes les boucles calculées étaient composées de lignes de base rigoureusement
indépendantes, c'est à dire observées au cours de plusieurs sessions distinctes.
L'évaluation des fermetures de boucles était effectuée en valeur absolue pour les boucles de
périmètre réduit et en valeur relative de la distance cheminée pour les boucles étendues.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 53/84


5.3.2.3. Comparaison entre logiciels
L’ensemble des calculs effectués avec TTC ont également été effectués avec l'un des logiciels TGO,
LGO et TBC.
Le contrôle de qualité a consisté à comparer les composantes de toutes les lignes de bases (dXG, dYG,
dZG) calculées avec TTC avec leurs homologues calculées avec le deuxième logiciel.
Les différences sur chacune des composantes supérieures à cinq centimètres (5 cm) étaient
marquées, les différences supérieures à dix centimètres (10 cm) étaient analysées et donnaient lieu à
un calcul supplémentaire avec un paramétrage différent ou avec un troisième logiciel.

5.3.3. Analyse des résultats de l’ajustement


Une fois les lignes de bases retenues validées, nous avons procédé aux ajustements contraints par
moindres carrés par triangle ou quadrangle au moyen du logiciel GEOLAB.

5.3.3.1. Paramètres utilisés


Pour chaque triangle ou paire de triangles des points de référence, les lignes de bases GPS calculées
avec TTC ont été importées dans GEOLAB. Les ajustements contraints des différents triangles ou
paires de triangles ont été réalisés avec les paramètres suivants :
 Le nombre d’observations, correspondant au nombre de lignes de bases retenues multiplié
par trois, était compris entre quatre-vingt-neuf (89) pour le triangle T2 (Douala – Bafoussam –
Ejumojock) et vingt-et-un (21) pour les triangles T17 et T18 (Meiganga – Tibati – Yoko –
Kette).
 Le nombre de points, comprenant à la fois les points de base à ajuster et les trois (3) ou
quatre (4) points de référence fixés en latitude, longitude et hauteur ellipsoïdale, était
compris entre soixante-dix (70) pour le triangle T2 et seize (16) pour les triangles T17 et T18.
 Le nombre de degrés de liberté, correspondant à la redondance des observations, était
compris entre vingt-sept (27) pour les triangles T17 et T18 et soixante-dix-huit (78) pour les
triangles T23 et T24.
 Un scalaire de pondération (Variance Scalar) a été appliqué à la matrice des variances et
covariances des lignes de base GPS. Ce scalaire des variances a été ajusté pour les différents
sous-réseaux. Pour la plupart des triangles, ce scalaire était compris entre deux (2) et quatre
(4), mais jusqu’à huit (8) et dix (10) pour les triangles T6 et T7 (Nkambe – Tibati – Mayo-Baleo
– Mbe) et T4 et T5 (Nkambe – Tibati – Yoko – Bafoussal) respectivement.
 L’incertitude de mise en station (centrage et hauteur d’antenne) a été fixée à trois
millimètres (3mm).
 Les incertitudes des coordonnées ont été calculées à deux sigmas (2σ), correspondant à un
intervalle de confiance de quatre-vingt-quinze pour cent (95%).

5.3.3.2. Résultats de l’ajustement


L’ajustement a été réalisé par itérations successives ; il a fourni les résultats suivants :
 Composantes ajustées des lignes de bases (dX, dY, dZ).
 Les appoints et les coordonnées géographiques finales ajustées des points de bases dans le
référentiel géodésique ITRF2008 Epoque 2011.5 (ellipsoïde GRS80).
 Un résumé statistique de l’ajustement indiquant notamment le facteur de variance final
(Variance Factor) et le résultat de test statistique du Chi carré (Χ2) permettant de valider le
calcul des incertitudes.
 Les ellipses d’erreur à deux sigmas (2 σ) sur les coordonnées finales des points de base et les
composantes des lignes de bases.
Tous les triangles et quadrangle d’observations ont été ajustés en deux (2) itérations. Le critère de
convergence était de un millimètre (1 mm) sur les appoints.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 54/84


5.3.3.3. Précisions finales et évaluation
Les résultats des ajustements des sous-réseaux ont été validés en examinant les paramètres
suivants :
 Le facteur de Variance (VF : Estimated Variance Factor), correspondant à une variance
normalisée a posteriori. Pour l’ensemble des ajustements, le facteur de variance a été
calculé entre 1.10 et 1.33, le test du Chi carré (Χ2) étant passé avec succès.
 Les valeurs des résidus normalisés de l’ajustement ont été analysées individuellement pour
toutes les observations. Les valeurs supérieures à la valeur critique normale (Tau max :
residual critical value) étaient marquées (flagged) par GEOLAB (valeurs environ 3.5 fois
supérieures à l’écart-type). Nous avons relevé tous les résidus normalisés supérieurs à deux
(2). La très grande majorité des résidus normalisés n’a pas excédé 1.5, une fraction d’entre
eux étant comprise entre 2 et 3.5 et quelques-uns entre 3.5 et 5. La totalité des résidus
élevés a concerné la composante XG, ce qui correspond approximativement à la composante
de hauteur.
 Les valeurs absolues des résidus relevés (supérieurs à deux (2)) ont été examinées
individuellement. Les appoints sont millimétriques à centimétriques, les valeurs absolues les
plus élevées n’excédant pas cinq centimètres (5 cm), toujours sur la composante XG.
 Les incertitudes finales des coordonnées des points de base varient entre quatre millimètres
(4 mm) et douze (12 mm) en Est et Nord, cinq millimètres (5 mm) et quinze millimètres (15
mm) en hauteur ellipsoïdale.

5.3.4. Coordonnées finales


Les positions finales des points du réseau de base sont fournies en coordonnées géographiques et en
coordonnées planes en projection UTM32 et UTM33 Nord dans le système ITRF2008 Epoque 2011.5
(ellipsoïde GRS80).
Pour les treize (13) points observés et calculés dans deux triangles différents, nous avons vérifié que
les différences entre les coordonnées issues des deux calculs étaient acceptables – elles n’excèdent
pas deux centimètres (2 cm) en plan et trois centimètres (3 cm) en hauteur. Nous avons ensuite
retenu la solution la plus logique géométriquement.
Les coordonnées finales sont fournies dans le tableau Coordonnées et précision des 510 points du
réseau de base (Lat-Long, UTM, altitude) présenté dans le volume des Annexes.

5.4. Bornes auxiliaires

5.4.1. Méthode
Le calcul des positions des bornes auxiliaires a été réalisé de façon identique à celui des points de
base.

5.4.2. Analyse du calcul


Nous avons traité en bloc toutes les lignes de base entre les bornes auxiliaires et leur borne de
référence, avec deux lignes de bases par borne auxiliaire de sorte que chaque borne auxiliaire ait fait
l’objet de deux (2) rattachements.
Un premier contrôle a été effectué en analysant les critères statistiques des rapports de calcul TTC,
à l’instar du contrôle effectué pour les points de base. Tous les critères statistiques calculés ont été
satisfaisants, ce qui était prévisible compte tenu de la longueur de ces lignes de base (quelques
dizaines de mètres au maximum).
Les lignes de base calculées ont ensuite été vérifiées en comparant pour une même ligne de base les
solutions calculées par TTC et par TGO. Les écarts constatés n’ont pas dépassé 1.3 cm sur toutes les
composantes des lignes de base.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 55/84


Les lignes de base calculées ont enfin été validées par comparaison des composantes (dXG, dYG, dZG)
d’une même ligne de base entre les deux sessions d’observations. Ce calcul a fourni des écarts
millimétriques à l’exception des bornes auxiliaires de Nkambe Est et Yokadouma Nord pour lesquelles
ils dépassent un centimètre (1 cm).

5.4.3. Analyse de l’ajustement


L’ensemble des lignes de base entre les points de référence et les bornes auxiliaires ont été ajustées
en bloc par moindres carrés au moyen du logiciel GEOLAB.
Chacun des ajustements des vingt-cinq (25) sous-réseaux a été contraint en fixant les coordonnées
des points de référence à leurs valeurs finales issues du calcul GAMIT-GLOBK.
Le scalaire de pondération des variances a été fixé à 0.2. A l’issue du calcul d’ajustement, nous
avons obtenu un facteur de variance de 0.92, le test du Chi carré (Χ2) étant passé avec succès.
L’examen des résidus normalisés a permis de mettre en évidence dix (10) valeurs supérieures à deux
(2) et quatre (4) valeurs marquées (supérieures à la valeur critique normale), les valeurs absolues
correspondantes restant malgré tout centimétriques.

5.4.4. Coordonnées finales


Les positions finales des bornes auxiliaires sont fournies en coordonnées géographiques et en
coordonnées planes en projection UTM32 et UTM33 Nord dans le système ITRF2008 Epoque 2011.5
(ellipsoïde GRS80).
Ces coordonnées sont fournies dans le tableau Coordonnées et précision des 99 bornes auxiliaires
(Lat-Long, UTM, altitude) présenté dans le volume des Annexes.

5.5. Altitudes

5.5.1. Introduction
5.5.1.1. Problématique
A l’issue du traitement GPS, nous avons disposé des coordonnées en latitude, longitude et hauteur
ellipsoïdale de six-cent-trente-quatre (634) points matérialisés au sol.
Le cahier des charges demandait de déterminer par nivellement direct les altitudes au-dessus du
niveau moyen de la mer dans le référentiel NGAC de l’ensemble des points du réseau géodésique du
Cameroun.
En pratique, ce nivellement ne pouvait être réalisé que pour un nombre très restreint de ces points.
En effet, de nombreux paramètres rendaient peu probable la présence de repères de nivellement à
proximité des points du réseau. A cet égard, on peut citer :
 Le déséquilibre de la géométrie des mailles de nivellement au Cameroun. Ainsi, il n’existe
aucune maille au Sud entre les pistes d’Ambam et de Mouloundou. De même, dans la région
Nord, les deux seules mailles existantes sont situées sur l’axe central et les zones situées à
l’Ouest et à l’Est de cet axe n’ont jamais été nivelées.
 L’âge des repères de nivellement. Les repères datent de plusieurs dizaines d’années, et un
grand nombre d’entre eux ont été détruits ou endommagés lors de la réfection de routes ou
pistes, la construction de nouveaux bâtiments, les inondations, etc...
 Les axes de circulation au bord desquels les repères avaient été implantés ont parfois disparu
(remplacés par de nouvelles routes ou pistes situées à une certaine distance). Certains
repères peut-être toujours existants sont donc difficiles à retrouver.
 Les spécifications techniques du Réseau Géodésique Camerounais imposaient de fortes
contraintes sur la position de ces points (communes, domaine public, emplacement pérenne,
absence de masques etc..). Aussi était-il très peu probable qu’en général ces points puissent

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 56/84


être situés à proximité d’un repère de nivellement compte tenu de la distance maximale de
sept-cent mètres (700 m) retenue pour pouvoir effectuer un nivellement.
Effectivement, seuls trente (30) points du RGC ont pu être nivelés directement dont vingt-neuf (29)
ont été formellement identifiés.

Comme cette situation était prévisible, nous avions prévu d’implanter un certain nombre de points
GPS temporaires au moyen de piquets métalliques à proximité de repères de nivellement situés à une
certaine distance des points du RGC.
Ces points GPS temporaires ont été observés en même temps que le réseau de base puis intégrés au
réseau de façon à déterminer leurs positions dans le référentiel ITRF2008 Epoque 2011.5. En
parallèle, ils ont également fait l’objet d’un nivellement direct en double cheminement au même
titre que les points du RGC nivelés directement.
Malgré tout, seuls cent-cinq (105) points GPS temporaires nivelés ont pu être nivelés, parmi lesquels
seuls quatre-vingt-dix-neuf (99) ont été retenus.

Au final cependant, le nombre total de cent-vingt-huit (128) points était toujours considéré comme
insuffisant pour déterminer les altitudes de l’ensemble des cinq-cent-trente-cinq (535) points du
RGC.

5.5.1.2. Surface de correction des hauteurs


Dès lors que les points GPS nivelés ne sont pas assez denses pour générer une surface de référence
altimétrique, il est généralement admis qu’une solution satisfaisante consiste à utiliser un géoïde
gravimétrique pour interpoler les anomalies de gravité entre les points nivelés.
On peut ainsi effectuer une régression du modèle de géoïde gravimétrique sur les points GPS nivelés.
La méthode classique pour générer un géoïde gravimétrique consiste à combiner un modèle
géopotentiel global (considéré comme la référence), un modèle numérique de terrain – modèles qui
fournissent respectivement les anomalies de grande et de courte longueur d’onde – et l’ensemble des
données de gravité (déterminées à partir de campagnes terrestres, maritimes, aériennes ou
satellitaires).
La méthode de retrait et restauration est appliquée aux anomalies de gravité respectivement dues au
champs global et à la topographie afin de transformer au moyen d’une méthode de calcul bien
choisie (intégration de Stokes ou collocation par moindres carrés) les anomalies de gravité résiduelles
en ondulations géoïdales. Ce calcul permet normalement de fournir les anomalies de gravité de
moyennes longueurs d’onde.
Selon la qualité du réseau de nivellement matérialisant la surface de référence altimétrique, les
ondulations de grande longueur d’onde du géoïde peuvent être mieux déterminées, soit par le
modèle global, soit par le réseau de points GPS nivelés.
Au Cameroun, nous avons considéré a priori que le réseau de nivellement – même s’il n’était pas
assez dense – était par contre suffisamment fiable pour servir de surface de référence altimétrique.
Nous avons identifié et récupéré les grilles de deux (2) modèles de géoïde utilisables a priori : CGM05
et EGM08.
Une surface de correction altimétrique satisfaisante pouvait donc consister en une régression du
meilleur de ces modèles sur le réseau de points GPS nivelés. Une fois une telle surface déterminée,
les altitudes des points du RGC pourraient être calculées à partir de leurs hauteurs ellipsoïdales.

5.5.1.3. Repère de référence


Comme indiqué plus haut, le référentiel altimétrique utilisé au Cameroun est le Nivellement Général
d’Afrique Centrale.

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Ce référentiel étant réalisé à travers les repères de nivellement situés le long des mailles réparties à
travers le territoire, une surface de correction altimétrique s’appuyant sur ces repères sera
cohérente avec ce référentiel.

5.5.2. Données en entrée


5.5.2.1. EGM08
Le modèle de gravité EGM08 (Earth Gravity Model 2008) est le modèle global le plus utilisé en 2011.
Développé et publié par l’US National Spatial–Intelligence Agency, il succède au EGM96.
L’EGM08 a été développé en utilisant des données satellitaires de GRACE, de la base de données
topographiques mondiale élaborée au moyen des données issues de SRTM (Shuttle Radar Topography
Mission) et de l’ensemble des données gravimétriques issues de campagnes d’acquisitions terrestres,
maritimes et aéroportées compilées au moment du calcul.
L’EGM 08 est le premier modèle global développé jusqu’au degré 2190 (résolution spatiale inférieure
à dix kilomètres (10 km) avec une précision mondiale annoncée de quinze centimètres (15 cm).

5.5.2.2. CGM05
Une expertise géodésique pour la direction du Cadastre du Cameroun a été réalisée par l’IGN de
Janvier à Mars 2007. Le rapport d’expertise, intitulé Etude du système géodésique adapté au
Cameroun, réalisée, préconise (paragraphe 9.3.4, page 55) d’associer obligatoirement le produit des
travaux de développement du modèle de géoïde CGM05 réalisés en 2005 au sein du LAREG par un
ingénieur chargé de recherche à l’INC.
Nous avons récupéré et étudié le document de présentation de ce modèle, intitulé The Local Geoid
Model of Cameroon : CGM05 [J. Kamguia et al.], et publié dans le Nordic Journal of Surveying and
Real Estate Research (Volume 4, Number 2, 2007).
Cet article présente de façon relativement détaillée les données utilisées et la méthode mise en
œuvre pour déterminer le modèle de géoïde CGM05.
Trois (3) principales sources de données ont été utilisées :
 Un modèle géopotentiel global hybride (EGM-GGM) a servi à la détermination des anomalies
de gravité de grande longueur d’onde du CGM05. Ce modèle hybride a été calculé en ajustant
le modèle GGM02C (GRACE Gravity Model 02) à l’ordre et au degré 360 en utilisant les
coefficients du développement en harmoniques du modèle EGM96 au-delà du degré 200
(degré maximal du GGM02C).
 Le modèle numérique de terrain GLOBE a été utilisé pour la détermination des anomalies de
gravité de petite longueur d’onde.
 Les anomalies de moyennes longueurs d’onde ont été calculées en intégrant dans la formule
de Stokes les anomalies résiduelles de gravité d’une grille de pas 5’ x 5’ interpolées par
krigeage après avoir soustrait les contributions de grande et petite longueur d’onde (champ
global et topographie) à partir des données de gravité mesurées en 62 000 points à terre et
en mer et des données d’altitudes déterminées par satellite.
L’interpolation des anomalies résiduelles de gravité a été effectuée par Krigeage qui s’est avéré la
meilleure méthode parmi quatre (4) méthodes d’interpolation testées.
Le calcul du modèle de géoïde a été effectué au moyen de différents modules du logiciel Gravsoft.

Malgré l’intérêt certain de ce travail, la lecture de ce document de présentation a toutefois permis


de pointer un certain nombre de faiblesses susceptibles de remettre en cause le choix de ce modèle
comme référence pour la détermination d’une surface de correction altimétrique :
 Le modèle global EGM96 a une précision annoncée très inférieure à celle de l’EGM08. En
outre, d’après [Mery, 2003], il semble qu’il modélise mal les variations de gravité sur le
continent Africain.

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 Le Modèle Numérique de Terrain GLOBE est semble-t-il peu représentatif de la topographie
sur ce continent [Mery, 2003]. L’auteur lui-même recommande que le CGM05 soit recalculé
en utilisant les données de SRTM.
 Plus problématique, la validation du modèle CGM05 a été effectuée en utilisant un réseau de
quatre-vingt-sept (87) points GPS nivelés, tous situés dans la seule zone de Douala.

L’écart-type des différences entre le géoïde pseudo-géométrique calculé à partir des points GPS
nivelés et le modèle CGM05 est de quatorze centimètres (14 cm).
Cet écart-type a été réduit à onze centimètres (11 cm) après adaptation du modèle au réseau de
points GPS nivelés au moyen d’une surface de tendance régionale.
Ces valeurs ont été jugées encourageantes. Cependant, la surface réduite de la zone de test en
atténue fortement la portée. D’ailleurs, la méthode d’adaptation choisie n’est réellement applicable
que sur une petite surface.

5.5.2.3. Points GPS nivelés


Comme indiqué plus haut, les cent-vingt-huit (128) points GPS nivelés formellement identifiés
auraient été très insuffisants à eux seuls pour pouvoir générer une surface de correction altimétrique
susceptible d’être utilisée pour convertir des hauteurs ellipsoïdales en altitudes NGAC. En effet :
 Leur répartition est très peu homogène, avec d’un côté des zones largement pourvues – la
région Ouest, la zone d’Ebolowa au Sud ou l’axe Yaoundé-Bertoua – et de l’autre de vastes
portions du territoire dénuées du moindre point – les pistes d’accès à Mintom-II depuis l’Ouest
ou le Nord-Est, le bassin du Pangar dans l’Est, le bassin du Faro dans l’Ouest des régions
Adamaoua et Nord et toute la partie orientale de la région Nord.
 Les mailles de nivellement sont concentrées sur les principaux axes de communication, ou
plus exactement le long des anciennes voies. En dehors de ces axes, il n’y a rien.
 D’après les règles de l’art, chaque point GPS nivelé aurait dû faire l’objet d’un rattachement
depuis deux (2) repères de nivellement distincts, ce qui n’a pas été possible pour les raisons
citées plus haut.

D’autre part, l’examen des fascicules de nivellement a permis de constater d’une part, que les
repères de nivellement utilisés étaient situés sur des mailles d’ordre trois (3) et quatre (4), et
d’autre part, que toutes les valeurs des altitudes renseignées étaient provisoires. Aussi en a-t-on
déduit que la précision des altitudes orthométriques correspondantes était mal connue.

5.5.3. Calcul de compensation des cheminements


Les cheminements de nivellement direct ont été compensés selon la méthode suivante :
 Moyenne entre les dénivelées observées à droite et celles observées à gauche lorsque le
nivellement a été effectué avec un contrôle de marche.
 Moyenne entre les dénivelées Aller et Retour lorsque le cheminement a été effectué en Aller-
retour.

5.5.4. Méthode
L’étape préalable indispensable à la génération d’une surface de correction altimétrique utilisable a
consisté à valider les données utilisées en entrée. Cette validation a consisté à :
 Contrôler l’intégrité des points GPS nivelés de telle sorte que les points erronés soient exclus
du calcul.
 Déterminer le modèle de géoïde – CGM05 ou EGM08 – le plus adapté.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 59/84


Le contrôle des points GPS nivelés a été effectué en analysant la corrélation spatiale des écarts
obtenus en comparant les ondulations du modèle GPS nivelé calculées en soustrayant les altitudes
NGAC des hauteurs ellipsoïdales pour les cent-vingt-huit (128) points disponibles avec les ondulations
correspondantes issues du modèle EGM08 considéré comme une référence acceptable en première
approximation.
Le choix du modèle le plus adapté a été réalisé en comparant les différences entre les ondulations
des modèles EGM08 et GPS nivelé corrigées de la moyenne de leurs écarts respectifs avec leurs
homologues calculées avec le modèle CGM05.

Une fois les éventuels points GPS nivelés erronés détectés et rejetés et le modèle de géoïde
gravimétrique le plus approprié sélectionné, la surface de correction altimétrique a été déterminée
au moyen d’une régression du modèle sur le réseau de points GPS nivelés. Trois (3) méthodes ont été
évaluées :
 Collocation par moindres carrés dans laquelle le modèle est ajusté par zones.
 Co-krigeage des points GPS nivelés en utilisant les corrélations du modèle gravimétrique.
 Correction du modèle gravimétrique par krigeage des écarts entre les deux modèles.

Le choix de la méthode optimale a été réalisé en analysant la corrélation spatiale des écarts obtenus
en comparant les ondulations calculées avec chacune de ces méthodes et leurs homologues calculées
avec le modèle gravimétrique sélectionné pour les cinq-cent-trente-cinq (535) points du RGC et
notamment au voisinage des cent-vingt-huit (128) points GPS nivelés, points sur lesquels ces écarts
devaient rester suffisamment proches des valeurs théoriques issues du nivellement.

5.5.5. Validation des données d’entrée


5.5.5.1. Points GPS nivelés
Sur la carte suivante, nous avons indiqué la position des points GPS nivelés avec pour chacun d’eux
l’écart entre son ondulation EGM08 et l’ondulation obtenue en soustrayant son altitude NGAC de sa
hauteur ellipsoïdale.
Les courbes de niveau correspondent aux iso-valeurs d’ondulation du modèle EGM08 d’intervalle
vingt-cinq centimètres (25 cm).
La carte a fait apparaître une bonne homogénéité des écarts entre les deux types d’ondulation dans
les différentes zones. Malgré quelques couples de points proches avec des écarts légèrement
différents, aucun point GPS nivelé ne nous est apparu clairement faux.
Aussi avons-nous conservé l’ensemble des cent-vingt-huit points GPS nivelés.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 60/84


FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 61/84
5.5.5.2. Modèle de géoïde gravimétrique
Dans le tableau suivant, nous avons indiqué les différences entre les ondulations des modèles EGM08
et GPS nivelé corrigées de la moyenne de leurs écarts respectifs, les différences entre les ondulations
des modèles CGM05 et GPS nivelé corrigées de la moyenne de leurs écarts respectifs, et enfin les
différences entre les ondulations des modèles EGM08 et CGM05 corrigées de leurs moyennes
respectives avec les ondulations du modèle GPS nivelé.
Nous avons introduit un code de couleurs pour mettre en évidence les écarts croissants :
 Vert : Ecart inférieur à dix centimètres (10 cm)
 Jaune : Ecart compris entre dix (10) et vingt-cinq centimètres (25 cm)
 Orange : Ecart compris entre vingt-cinq (25) et cinquante centimètres (50 cm)
 Rose : Ecart compris entre cinquante (50) et quatre-vingt-dix centimètres (90 cm)
 Rouge : Ecart compris entre quatre-vingt-dix (90) et cent-cinquante centimètres (150 cm)
 Violet : Ecart supérieur à cent-cinquante centimètres (150 cm)

Différence des Différence des


Différence des
ondulations ondulations
ondulations
EGM08-GPS Nivelé CGM05-GPS Nivelé
Latitude (degrés Longitude (degrés Ondulation EGM08-CGM05
Point GPS nivelé corrigées de la corrigées de la
décimaux) décimaux) (mètres) corrigées de la
moyenne des moyenne des
moyenne des écarts
écarts écarts
(mètres)
(mètres) (mètres)
Abong-Mbang_RN 3.9886153 13.1736401 12.04 0.09 0.53 -0.44
RN_Po_Akonolinga 3.7729936 12.2452500 12.37 0.04 1.23 -1.19
RN_Ss-pref_Ambam 2.3839143 11.2675595 13.02 -0.21 -0.73 0.52
RN_PTT_Ayos 3.9021568 12.5262996 12.51 0.09 1.02 -0.92
RN_Meteo_Bafia 4.7580846 11.2342822 16.94 -0.18 0.09 -0.27
RN_Aero_Batouri 4.4721579 14.3627912 11.67 -0.01 -0.36 0.35
RN_Ctr_Batouri 4.4359176 14.3649808 11.64 -0.02 -0.38 0.37
RN_Ss-pref_Batouri 4.4257670 14.3650966 11.64 -0.03 -0.40 0.37
RN33_Beka 6.0579208 14.3860032 11.82 0.36 -0.02 0.38
Belabo_RN15 4.9244654 13.2895794 14.00 0.22 0.11 0.11
Bertoua_III_RN 4.5589341 13.8507267 12.83 0.10 -0.16 0.25
RN47_Bogo 10.7320071 14.5984442 13.46 -0.07 -0.50 0.43
RN_Bongolo 3.0764007 10.8849623 13.98 -0.11 0.44 -0.55
RN_Campo 2.3770570 9.8275674 13.59 -0.09 -0.12 0.02
Doume_RN_H-AC-63 4.2388675 13.4531104 13.12 0.02 -0.21 0.22
Doume_RN_H-AC-64 4.2424199 13.4535685 13.18 -0.03 -0.26 0.23
RN_Dourbeye 9.9845507 13.5213159 15.50 0.18 -0.09 0.27
RN_HJ-17_Ebolowa 2.9221161 11.1488942 13.34 -0.20 0.70 -0.89
RN_Efoulan 3.1208822 10.8544817 13.90 -0.05 0.50 -0.54
RN20_Etondo 2.9703752 11.4421315 12.68 -0.10 0.82 -0.92
RN_Gari-Gombo 3.9060692 15.1107009 8.25 0.04 -0.33 0.37
RN_Guider 9.9376809 13.9488674 14.34 0.03 0.09 -0.06
RN_Hopital_Gurvidig 10.8860052 14.8336401 13.10 -0.05 -0.62 0.57
RN_Aero_Kaele 10.0957419 14.4429337 13.53 -0.06 -0.50 0.44
RN_Ss-Pref_Kaele 10.1100279 14.4463921 13.56 -0.09 -0.53 0.44
RN25_Kouambo 3.0727188 10.3611683 13.72 -0.05 0.85 -0.90
RN_H-B_Koungoulou 2.9388690 11.4053502 12.72 -0.09 0.82 -0.91
RN_Ecole_Koza 10.8824593 13.8927164 15.06 0.09 -0.27 0.36
RN_Lara 10.1769623 14.5103331 13.41 -0.06 -0.53 0.47
RN26_Lokoundje 3.0764699 10.4039108 13.60 0.02 0.86 -0.84
RN_Pont_Lolodorf 3.2348448 10.7275433 13.75 -0.01 0.51 -0.52
RN_Mangai 5.2017619 12.1580028 15.65 -0.05 0.47 -0.51
RN_Mankim 5.0190829 12.0038696 15.92 -0.09 0.33 -0.42

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 63/84


Différence des Différence des
Différence des
ondulations ondulations
ondulations
EGM08-GPS Nivelé CGM05-GPS Nivelé
Latitude (degrés Longitude (degrés Ondulation EGM08-CGM05
Point GPS nivelé corrigées de la corrigées de la
décimaux) décimaux) (mètres) corrigées de la
moyenne des moyenne des
moyenne des écarts
écarts écarts
(mètres)
(mètres) (mètres)
RN_Pont_Mbalmayo 3.5118752 11.5023296 13.38 -0.14 0.76 -0.91
RN_Pref_Mbalmayo 3.5184263 11.5007045 13.26 0.00 0.91 -0.91
Mbangasina_RN 4.5468033 11.3934755 15.98 -0.05 0.10 -0.15
RN_J-DE-22_Mefo 2.8032610 10.8129313 14.03 -0.22 0.30 -0.52
Mengong_RNH-BE-1 2.9375971 11.4008980 12.73 -0.08 0.82 -0.91
RN-J_Meyo_Ville 2.8613643 11.0231026 13.60 -0.19 0.68 -0.86
Mindif_RN 10.3992236 14.4438583 13.60 0.00 -0.49 0.49
RN_Mogode 10.5569219 13.5761988 16.12 0.04 -0.21 0.25
RN_Hopital_Mora 11.0472783 14.1401287 14.44 -0.07 -0.42 0.36
RN-Ss-Pref_Mora 11.0495386 14.1480652 14.41 -0.05 -0.41 0.36
RN_Mouloundou 2.0430854 15.2084031 0.24 -0.05 -0.50 0.45
RN19_Ndeng 2.9873683 11.5752768 12.47 -0.12 0.77 -0.88
Ngoro_RN 4.9588797 11.3844808 17.02 -0.19 0.29 -0.47
RN_Hopital_Nguila 4.7202965 11.6810440 16.33 -0.16 -0.04 -0.11
RN19_Pi 11.2289496 14.3030386 14.12 0.08 -0.63 0.71
RN57_Pi 11.3218063 14.4413436 13.94 0.17 -0.75 0.92
RN-Sud_Rey-BOUBA 8.6492184 14.1716168 13.03 0.38 0.10 0.28
RN-Tapa_Rey-Bouba 8.5456202 14.1843286 13.21 0.33 -0.04 0.37
RN35_Garoua_Aero 9.3397254 13.3813562 14.79 0.14 -0.10 0.24
RN_Bacheo_Puits 9.6169753 13.4556889 14.92 0.24 0.06 0.18
RN_Bafoussam 5.4883822 10.4079063 21.81 -0.21 0.32 -0.53
RN_Bandjoun 5.3625974 10.4128927 21.84 -0.24 0.06 -0.30
RN_BH17 4.5640719 12.1774400 15.31 -0.09 0.71 -0.80
RN_BH20 4.6283355 12.2673682 15.29 -0.05 0.59 -0.64
RN_BH8 4.4299018 11.8590827 15.34 -0.08 0.60 -0.68
RN_Buea_L-I-K3L3 4.1581776 9.2427383 21.77 -0.25 -1.65 1.41
RN_Dembo 9.7118451 13.5512569 14.93 0.15 0.06 0.09
RN_Douanes_Gachiga 9.4330153 13.3643173 14.94 0.13 -0.11 0.25
RN_H-AC-28_Bebend 4.0081445 12.7798243 12.93 0.16 0.12 -0.47
RN_Kousseri 12.0867152 15.0340167 13.03 0.02 -0.67 0.70
RN_Mamfe 5.7487317 9.3127942 20.31 0.47 0.39 0.08
RN_Mokolo_Ecole 10.7767327 13.8180344 15.59 0.03 -0.36 0.39
RN_Mokolo_Pont 10.7157174 13.6807311 15.90 0.09 -0.23 0.32
RN_Mokolo_Pont2 10.7943522 13.8380219 15.51 0.02 -0.36 0.38
RN_Somo 4.7660580 10.8480533 18.27 -0.14 0.04 -0.18
RN16 4.0168359 12.8245106 12.95 0.12 0.57 -0.45
RN281 3.7987305 10.1300855 15.67 -0.13 -0.04 -0.09
RN283 3.8027809 10.1209972 15.72 -0.16 -0.06 -0.09
RN34_Garoua_fort 9.2932895 13.4029646 14.68 0.18 -0.05 0.23
RN51 11.9417442 14.6571905 13.47 0.02 -0.40 0.73
RN52 12.0151749 14.6360902 13.91 -0.31 -1.09 0.78
RN53_Maltam 12.1952928 14.7447608 13.59 -0.13 -0.81 0.69
RN54_Bodo 12.3651751 14.4557746 13.78 -0.07 -0.50 0.43
RN65 8.5047507 13.6541566 14.50 0.45 -0.15 0.60
RN66_Lewa 6.9972892 13.1326181 16.50 0.31 -0.13 0.45
RN67 6.3577077 12.5592077 16.69 0.26 0.48 -0.22
RN_AB41 5.5460809 12.3118147 16.26 -0.15 0.36 -0.51
RN_AL111 5.6708978 10.7906979 20.83 -0.14 0.44 -0.58
RN_Bamenda 5.9539085 10.1467473 22.46 0.05 0.17 -0.12
RN_Bocki 8.7161694 13.5462832 14.81 0.37 -0.15 0.53

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 64/84


Différence des Différence des
Différence des
ondulations ondulations
ondulations
EGM08-GPS Nivelé CGM05-GPS Nivelé
Latitude (degrés Longitude (degrés Ondulation EGM08-CGM05
Point GPS nivelé corrigées de la corrigées de la
décimaux) décimaux) (mètres) corrigées de la
moyenne des moyenne des
moyenne des écarts
écarts écarts
(mètres)
(mètres) (mètres)
RN_CG24 5.8575706 9.9099473 21.97 0.17 -0.03 0.20
RN_Ekok 5.8093362 8.8502906 20.90 0.55 0.97 -0.42
RN_L-AC-16 5.6277256 10.2523325 22.20 -0.08 0.11 -0.20
RN_LAC43 5.8207078 10.1592886 22.75 -0.05 -0.07 0.03
RN_LCG16 5.8940103 10.0102609 22.31 0.09 -0.23 0.32
RN_LHK3L39 6.1253909 10.2566933 22.44 0.03 0.38 -0.34
RN_Melong181 5.1215933 9.9490036 20.87 -0.21 -0.42 0.21
RN_Nchang 5.6972750 9.2757457 20.40 0.44 0.31 0.13
RN_Nkongsamba-I 4.9600370 9.9397455 20.41 -0.25 -0.79 0.55
RN_Tiko 4.0866914 9.3565789 19.59 -0.14 -0.69 0.56
RN_Yoko 5.5390022 12.3199250 16.20 -0.14 0.38 -0.52
RN_Wum 6.4024886 10.0596979 21.49 0.20 0.47 -0.27
RN_Yagoua 10.3377721 15.2383928 12.32 -0.07 -0.54 0.47
Yangamo_RN14 4.9532462 13.9910950 12.55 0.22 -0.33 0.55
RN_Esc_Yaounde 3.8688734 11.5096609 14.53 -0.04 0.08 -0.12
RN_Yokadouma 3.5220361 15.0525128 6.64 -0.04 -0.27 0.23
Akom-II_nivelé_RN27 2.8131867 10.5446705 14.17 -0.16 0.01 -0.17
Alagarno_nivelé_RN49 11.0154750 14.7041381 13.10 0.14 -0.35 0.49
Banyo_nivelé 6.7600986 11.8124606 19.38 0.06 0.19 -0.13
Batibo_nivelé 5.8374135 9.8804412 21.81 0.19 0.03 0.16
Bertoua-I_nivelé 4.5477115 13.6179584 13.53 -0.03 -0.23 0.20
Ebolowa-I_nivelé 2.9188806 11.1453442 13.36 -0.21 0.68 -0.89
Fifinda_nivelé 3.2352479 10.0343233 15.19 -0.03 1.03 -1.05
Foumbot_nivelé 5.5125163 10.6283293 21.12 -0.19 0.37 -0.56
Koutaba_nivelé_RN_AL-113 5.6367532 10.7472044 20.95 -0.15 0.45 -0.60
Loum_nivelé_RN_AL-210 4.7184606 9.7349313 19.12 -0.19 -0.85 0.66
Madjoue_nivelé 3.2774095 14.9621356 5.72 -0.09 -0.36 0.26
Manjo_nivelé_RN202 4.8443070 9.8217750 19.84 -0.21 -1.13 0.92
Maroua-II__nivelé_RN61 10.5991024 14.3163491 14.17 -0.05 -0.54 0.50
Mefo_nivelé-RN-J-DE-21 2.8050841 10.8176262 13.97 -0.16 0.37 -0.53
Meiganga_nivelé 6.5194635 14.2869670 12.98 0.36 -0.01 0.37
Mengang_nivelé 3.8918325 12.0560306 13.50 0.03 0.88 -0.85
Mikel_nivelé 2.8269418 15.2311330 2.93 -0.11 -0.32 0.22
Mindif_nivelé 10.4276327 14.4247852 13.85 -0.18 -0.67 0.49
Mogode_nivelé 10.6029458 13.5683302 16.07 0.05 -0.17 0.23
Mozogo_nivelé 10.9643613 13.9072829 14.90 0.05 -0.31 0.36
Ndu_nivelé 6.4462164 10.7621606 22.03 -0.20 -0.13 -0.07
Ngaoundere-I_nivelé 7.3174972 13.5759478 15.59 0.58 0.37 0.21
Nkambe_direct 6.5813031 10.6957805 21.51 -0.08 -0.06 -0.02
Nkongsamba_nivelé_RN-AL194 4.9543677 9.9358035 20.40 -0.25 -0.82 0.57
Pouss_nivelé_Ecole 10.8455953 15.0556208 12.66 -0.06 -0.69 0.63
Sengbe_nivelé 6.0507117 12.4725266 16.29 0.12 0.91 -0.78
Tchede_nivelé_RN11 11.1919814 14.8408472 13.14 -0.08 -0.77 0.69
Waza_nivelé 11.3990841 14.5651229 14.13 -0.29 -1.23 0.94
Yemeyeme_nivelé 3.6328959 12.2064288 12.02 0.04 1.27 -1.23

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L’analyse de ce tableau a fait apparaître la cohérence entre le GPS nivelé et l’EGM08, avec une
répartition normale des écarts. L’écart-type est de dix-huit centimètres (18 cm) et confirme donc la
précision annoncée du modèle (15 cm à 1 σ).
On peut noter que tous les écarts sont inférieurs à 3.5 fois l’écart-type.

Le tableau fait clairement apparaître la moins bonne cohérence du modèle CGM05. L’écart-type
excède cinquante-cinq centimètres (55 cm), donc très au-delà de la précision annoncée – onze
centimètres (11 cm) – au vu de comparaisons effectuées sur la seule zone autour de Douala.
Logiquement, malgré un certain nombre de zones relativement cohérentes, les différences entre les
deux modèles EGM08 et CGM05 restent relativement élevées, les écarts excédant souvent cinquante
centimètres (50 cm) et même parfois quatre-vingt-dix centimètres (90 cm).

Nous avons donc sélectionné le modèle géopotentiel EGM08 et abandonné le modèle CGM05.

5.5.6. Détermination de la surface de correction altimétrique


Comme indiqué plus haut, nous avons testé trois (3) types de régression du modèle géopotentiel
choisi sur le réseau de points GPS nivelés.
Il est apparu que la difficulté de cette étape ne résidait pas tant dans l’hétérogénéité de la
répartition des points GPS nivelés que dans l’absence du moindre point dans un grand nombre de
zones parfois très étendues.
La collocation par moindres carrés dans laquelle le modèle est ajusté par zones a donné des résultats
satisfaisants dans les zones de densité moyenne à élevée – les ondulations du modèle GPS nivelé
étant correctement incorporées dans la grille – mais les ondulations du modèle EGM08 n’ont pas été
suffisamment ajustées dans les zones les plus vastes dépourvues de points GPS nivelés.
Le co-krigeage des points GPS nivelés en utilisant les corrélations du modèle EGM08 a donné des
résultats très satisfaisants dans les zones de densité moyenne à élevée, mais les écarts au modèle
EGM08 des ondulations calculées dans certaines zones dépourvues de repères se sont avérés
complètement hors tolérance, dépassant parfois cinquante centimètres (50 cm) et même un mètre (1
m) pour quelques-unes de ces zones.
La solution innovante consistant à ajouter au modèle EGM08 une grille obtenue par krigeage des
écarts entre les deux modèles a permis de fournir des écarts satisfaisants dans les zones
suffisamment denses et des écarts réalistes dans les zones dépourvues de points. La grille résultante
a été dénommée CGM11 pour plus de clarté.
Nous fournissons pages suivantes deux cartes relatives à cette grille :
Sur la première carte, nous avons indiqué la position des points GPS nivelés en reportant pour chacun
d’eux l’écart entre son ondulation EGM08 et l’ondulation obtenue en soustrayant son altitude NGAC
de sa hauteur ellipsoïdale (symboles et textes de grande taille), puis nous avons indiqué l’ensemble
des six-cent-trente-quatre (634) points du RGC (bornes auxiliaires incluses) avec les écarts
d’ondulations entre les modèles EGM08 et CGM11 (symboles et textes de petite taille).
Les courbes de niveau correspondent aux iso-valeurs des écarts d’ondulation entre les modèles
EGM08 et CGM11 d’intervalle cinq centimètres (5 cm).
Cette carte permet de mesurer l’influence des points GPS nivelés. La grille CGM11 semble acceptable
dans toutes les zones. Les zones les plus incertaines sont certainement le bassin du Faro dans l’Ouest
des régions Adamaoua et Nord et toute la partie orientale de la région Nord.
Signalons que cette bande, située à la frontière des régions Adamaoua et Nord n’est correctement
pourvue en repères de nivellement qu’en son centre.
L’examen détaillé de cette première carte permet de valider la nouvelle grille CGM11.

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Sur la seconde carte, nous avons indiqué les courbes de niveaux des ondulations de la grille
résultante CGM11 avec un intervalle de vingt-cinq centimètres (25 cm).

5.5.7. Calcul des altitudes NGAC finales


Les altitudes finales des six-cent-trente-quatre (634) points du RGC ont été calculées en soustrayant
les ondulations du modèle CGM11 des hauteurs ellipsoïdales déterminées précédemment.
Ces altitudes sont donc homogènes avec les repères de nivellement qui constituent la réalisation du
NGAC au Cameroun.
Ces altitudes sont incluses dans les tableaux Coordonnées et précision des 25 points du réseau de
référence (Lat-Long, UTM, altitude), Coordonnées et précision des 25 points du réseau de référence
(géocentrique), Coordonnées et précision des 510 points du réseau de base (Lat-Long, UTM, altitude),
et Coordonnées et précision des 99 bornes auxiliaires (Lat-Long, UTM, altitude) présentés dans le
volume des Annexes.

Pour information nous fournissons dans le tableau suivant, les différences entre les altitudes issues
du nivellement direct et les altitudes finales déterminées au moyen de la grille CGM11, pour les
vingt-neuf (29) bornes du RGC rattachées par nivellement géométrique à un repère de nivellement
attenant.
Altitude issue du seul
Altitude finale
Point GPS nivelé nivellement Différence (m)
calculée (m)
géométrique (m)
Akom-II_nivelé_RN27 398.33 398.35 -0.02
Alagarno_nivelé_RN49 310.91 310.76 0.15
Banyo_nivelé 1 108.86 1 108.81 0.05
Batibo_nivelé 1 114.48 1 114.59 -0.11
Bertoua-I_nivelé 664.55 664.58 -0.03
Ebolowa-I_nivelé 626.97 626.97 0.00
Fifinda_nivelé 22.61 22.54 0.07
Foumbot_nivelé 1 074.61 1 074.60 0.01
Koutaba_nivelé_RN_AL-113 1 214.48 1 214.44 0.04
Loum_nivelé_RN_AL-210 232.60 232.71 -0.11
Madjoue_nivelé 508.86 508.93 -0.07
Manjo_nivelé_RN202 524.25 524.34 -0.09
Maroua-II_nivelé_RN61 399.68 399.66 0.02
Mefo_nivelé-RN-J-DE-21 691.20 691.18 0.02
Meiganga_nivelé 1 006.30 1 006.30 0.00
Mengang_nivelé 704.48 704.50 -0.02
Mikel_nivelé 473.21 473.24 -0.04
Mindif_nivelé 389.35 389.41 -0.06
Mogode_nivelé 1 004.28 1 004.26 0.02
Mozogo_nivelé 449.21 449.09 0.12
Ndu_nivelé 2 101.12 2 101.11 0.01
Ngaoundere-I_nivelé 1 135.20 1 135.11 0.09
Nkambe_direct 1 700.52 1 700.46 0.06
Nkongsamba_nivelé_RN-AL194 865.53 865.62 -0.09
Pouss_nivelé_Ecole 311.34 311.30 0.03
Sengbe_nivelé 823.45 823.41 0.04
Tchede_nivelé_RN11 304.69 304.69 0.00
Waza_nivelé 313.92 314.02 -0.10
Yemeyeme_nivelé 696.77 696.77 0.00

Ecart-type sur la différence (m) 0.07

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 69/84


Les cent-vingt-huit (128) repères de nivellement retenus ont été jugés acceptables pour être utilisés
lors de la génération du modèle de géoïde CGM11, mais l’analyse de ces repères sur l’ensemble du
territoire Camerounais a montré qu’ils étaient malgré tout parfois imprécis.
En particulier, nous avons relevé un certain nombre de repères proches les uns des autres et
relativement cohérents mais dont la précision relative pouvait excéder dix centimètres (10 cm).
Cette imprécision peut être due à un affaissement du bâtiment ou de l’ouvrage supportant le
macaron, à l’érosion du sol sous la borne de nivellement (notamment dans l’Extrême Nord) ou à
toute autre déformation locale (subsidence…), voire à une erreur de l’altitude indiquée sur le
fascicule de nivellement.
Nous avons considéré qu’il était essentiel que les altitudes des cinq-cent-trente-cinq (535) points du
RGC soient cohérentes entre elles ainsi qu’avec le modèle dès lors que celui-ci allait être utilisé pour
déterminer les altitudes de nouveaux points à l’avenir. Aussi, les altitudes finales des vingt-neuf (29)
bornes nivelées sont issues de l’application de la grille CGM11 et non du seul nivellement direct.

5.5.8. Estimation de la précision de la grille CGM11


L’écart-type fourni dans le tableau précédent (7 cm) nous donne une indication de la précision à 1σ
de la grille CGM11 sur les seuls points nivelés. Plus généralement, on peut estimer la précision de la
grille sur les cent-vingt-huit (128) points GPS nivelés par la combinaison quadratique de la précision
de leurs altitudes orthométriques et celle de leurs hauteurs ellipsoïdales (3 à 4 cm), soit 8 cm à 1σ.
En dehors de ces points, la précision du modèle CGM11 varie, d’une part, en fonction de leur densité
(proximité et répartition géométrique), et d’autre part, en fonction de la pente du modèle des
écarts entre les points GPS nivelés et la grille EGM08 (représenté par l’espacement des courbes sur la
carte « Points GPS nivelés et CGM11 avec écarts au modèle EGM08 »).
Ainsi, on peut estimer que la précision à 1σ de la grille CGM11 est de :
 10 cm dans les zones où la densité des points GPS nivelés est acceptable : Régions Ouest,
Littoral et Nord-Ouest, moitié Ouest de la région Sud, moitié Sud de la région Centre, centre
de la région Est, ainsi que la moitié Sud de l’Extrême-Nord et le Nord de la région Nord
(région comprise entre Waza et Garoua).
 15 cm dans les zones où la densité de points GPS nivelés est limitée mais où la pente des
écarts au modèle EGM08 est faible : Sud et Sud-Est du territoire (zone comprise entre
Yokadouma et Mintom-II voire Ambam), ainsi que l’extrême Nord du territoire (zone située
entre Kousseri et Fotokol).
 20 cm dans les zones où la densité de points GPS nivelés est limitée et où la pente des écarts
au modèle EGM08 est forte : le centre de la région Sud-Ouest, le Sud-Est de l’Adamaoua
(zone située entre Yoko ou Tibati et Nkambe), le Nord-Ouest de la région Est (zone située
entre Yoko et Meiganga), ainsi que le Nord-Est et le Nord-Ouest de la région Nord (zones de
Mayo-Djo et Touroua).
 30 à 40 cm dans les zones où il n’y pas de repères de nivellement : le Nord-Ouest de la
région Adamaoua et le Sud-Ouest de la région Nord (Mayo-Baleo, Laro, Denou), le Nord-Est de
l’Adamaoua et le Sud-Est de la région Nord (Touboro, Bitao), ainsi que le Sud-Est de la région
Sud-Ouest (Isangele).
Ainsi, on constate que l’apport de la nouvelle grille CGM11 est vraiment significatif dans la plupart
des régions. Par contre, cet apport est évidemment inexistant dans les quelques zones dépourvues de
tout repère de nivellement.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 70/84


5.6. Conclusion
Cette phase de calculs au bureau a permis de valider l’ensemble des observations GPS et des
nivellements géométriques réalisés pendant la phase de travaux sur le terrain.
A l’issue de ces calculs, nous avons disposé des éléments suivants :
 Les coordonnées géographiques – comprenant les latitudes, les longitudes et les hauteurs
ellipsoïdales – des six-cent-trente-quatre (634) points du Réseau Géodésique du Cameroun
dans le référentiel ITRF2008 Epoque 2011.5.
 Les coordonnées planes en projection UTM 32 et 33 Nord – comprenant les coordonnées Est et
Nord – de l’ensemble de ces points dans ce même référentiel.
 Les altitudes au-dessus du niveau de la mer de l’ensemble de ces points dans le référentiel
NGAC.

Ces résultats ayant fait l’objet de contrôles de qualité à toutes les étapes du processus, la direction
du Cadastre peut maintenant disposer d’un canevas géodésique de référence fiable et de grande
précision pour tous les travaux ultérieurs de densification, calcul de transformation de réseaux
existants, relevés de parcelles ou bornage, etc...

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 71/84


6. FORMATION

6.1. Introduction

Le présent chapitre concerne la formation dispensée dans le cadre des travaux de création et de
mise en place du réseau géodésique national unique de référence et matérialisé au sol sur le
territoire du Cameroun.
Cette formation portait sur la conception des réseaux géodésiques, les schémas d’observations GPS,
l’utilisation du matériel technique, l’acquisition de données, le calcul et l’ajustement des réseaux de
référence et de base. Elle s’est déroulée en deux temps :
 tout d’abord au Cameroun dans les locaux du MINDAF à Yaoundé, du 31 octobre au 4 novembre
2011, en présence de quinze (15) ingénieurs et cadres du Service des Domaines ;
 puis en France, du 21 novembre au 3 décembre 2011, pour le Directeur du Cadastre et le Sous-
Directeur de la Cartographie à grande échelle ; la formation en France a eu lieu dans les bureaux
de FUGRO GEOID à Jacou, et a été suivie de trois (3) jours à Paris dans les locaux d’IGN France
International.

Ce chapitre s’appuie entre autres sur le rapport intermédiaire RAP10075F2 : Rapport de formation,
auquel on pourra se référer pour de plus amples informations.

6.2. Formation au Cameroun

6.2.1. Programme
La formation s’est appuyée sur le Programme de formation du personnel du MINDAF au Cameroun (cf.
Annexes), envoyé le 7 octobre à M. Jean-Bosco AWONO, Directeur du Cadastre. Ce programme,
combinant cours théoriques et exercices pratiques, a été modulé sur place pour s’adapter au mieux
aux besoins et demandes des participants.
Chaque point technique abordé s’est référé au réseau géodésique mis en place au Cameroun afin de
faciliter la compréhension et l’assimilation par les participants des points abordés.

6.2.2. Participants
Cette formation s’est tenue dans l’immeuble ministériel n°02 du Ministère des Domaines et des
Affaires Foncières. Elle a réuni les quinze (15) stagiaires suivants, conformément à la note de service
n° 000139 établie le 24 octobre 2011 par le Ministère des Domaines et des Affaires Foncières :
 M. Jean-Bosco AWONO, Directeur du Cadastre,
 M. Louis SOH, Sous-Directeur de la Cartographie à Grande Echelle,
 Mme Catherine NGUEA épouse BALOG, Sous-Directeur des Travaux Cadastraux,
 M. Jules Raymond KENFACK, Chef de Service du Suivi et du Contentieux,
 M. Aubery SAM DJEMEA, Chef de Service des Etudes,
 M. Elias BEIDI, Chef de Service de la Géodésie et du Nivellement,
 M. Louis Paul NNA, Chef de Service du Cadastre Numérique,
 Mme Elisabeth DOUNLA NEWA épouse TCHIANZE, Chef de Service des Limites Administratives,
 M. Pierre TEMBI, Chef de Service Régional du Cadastre du Centre (finalement remplacé par sa
collaboratrice Mme TOUSSI Elisabeth),
 M. Marc Aurèle ATANGANA NGANKOUDOU, Chef de Service Régional du Cadastre du Littoral,
 M. Brahim SALEH, Chef de Service Régional du Cadastre de l’Extrême-Nord,

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 72/84


 M. Hamadou AHMADOU, Chef de Service Régional du Cadastre du Nord,
 M. Joseph AYUK NJOCK, Chef de Service Régional du Cadastre du Nord-Ouest,
 M. Paul KAMTCHANG, Chef de service Régional du Cadastre du Sud-Ouest,
 M. Pius ZOGO MAMA, Chef de Service Régional du Cadastre du Sud.

6.2.3. Intervenant
L’ensemble de la formation a été intégralement assuré par Pascale MABBOUX, ingénieur topographe
FUGRO GEOID.

6.2.4. Déroulement de la formation

Lundi 31 octobre 2011


Les points abordés le premier jour de formation étaient :
 Contexte : systèmes géodésiques existants au Cameroun ;
 Etude du Réseau Géodésique Camerounais : avant-projet, reconnaissance ;
 Présentation de notions de base de Géodésie : référentiel, ellipsoïde, géoïde, projection,
hauteur, altitude.
Cette dernière partie, plus théorique, a permis de faire le lien avec les calculs GPS et le paramétrage
des carnets de terrain électroniques utilisés lors d’un levé ou d’une implantation. Certains stagiaires
avaient déjà utilisé des récepteurs GPS géodésiques et par conséquent étaient déjà relativement
familiers de ces notions.
Quelques interrogations ont été soulevées à propos de la projection utilisée au Cameroun, le pays
étant situé sur deux fuseaux UTM à la fois (32N et 33N).

Mardi 1er Novembre 2011


Cette journée a d’abord porté sur la mise en place d’une campagne de mesures GPS :
 les types de matérialisation du réseau géodésique du Cameroun ;
 la préparation des équipements nécessaires pour effectuer une campagne de mesure ;
Puis, la journée s’est poursuivie par une présentation détaillée du système de positionnement par GPS:
 le principe du système,
 les principales applications ;
 les différents équipements ;
 les différents types de logiciels de traitement disponibles sur le marché ;
 les étapes du calcul ;
Les fiches techniques des équipements des différents constructeurs ont été comparées afin de mieux
appréhender les caractéristiques des matériels GPS.

Mercredi 2 Novembre 2011


Cette journée a été consacrée à des travaux pratiques.
Chaque stagiaire a d’abord réalisé une fiche signalétique manuscrite en s’inspirant de celle utilisée
lors des mesures du réseau géodésique camerounais.
Après avoir trouvé un emplacement correspondant au mieux aux critères abordés lundi dans le choix
des emplacements des bornes – le rond-point jouxtant le bâtiment ministériel -, les stagiaires ont mis
en station un récepteur GPS.
Chacun a rempli une fiche d’observation terrain (hauteurs d’instruments, croquis …).

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 73/84


Enfin, par petits groupes de 3 à 4 personnes, les stagiaires ont parcouru les menus de gestion de
projets GPS du carnet de terrain et chacun d’entre eux a créé son propre projet. Les notions de
géodésie abordées le lundi ont été illustrées par des exercices pratiques. L’exploration des
différentes options du carnet de terrain électronique TSC1 s’est terminée au bureau suite à l’arrivée
de la pluie.

Jeudi 3 novembre 2011


La matinée a été consacrée à l’installation du logiciel TGO sur les ordinateurs — logiciel dont le
MINDAF possède une licence — puis au déchargement des données acquises le mercredi et à
l’importation des fichiers dans la base de données logicielle après avoir édité et corrigé les
informations relatives aux différentes sessions (nom de point, hauteur d’antenne, type de mesure).
Les stagiaires ont poursuivi la découverte du carnet de terrain TSC1, et notamment le paramétrage
des différents types de levés (Fast Static, Temps Réel Cinématique, Cinématique post traité).
La formation au calcul GPS à proprement parler a été dispensée avec un jeu de données acquises
pendant la phase d’observations (lignes de base Kumbo – Mbiame - Nkambe du triangle T4). Les
stagiaires ont donc pu travailler par petits groupes sur des données réelles, avec la création d’un
projet, le chargement des données, etc.

Vendredi 4 Novembre 2011


Au cours de cette journée, les étapes du calcul d’un réseau GPS ont été étudiées en détail:
 Calcul des vecteurs GPS avec analyse des critères statistiques (erreur moyenne quadratique,
ratio, variance),
 Modification des paramètres et re-calcul éventuel,
 Analyse des fermetures de boucle,
 Analyse des résidus de l’ajustement libre.
La journée a été ponctuée par la cérémonie de remise des attestations de formation à chaque
participant, en présence de son Excellence M. le Ministre des Domaines et des Affaires Foncières.
Après la cérémonie, la formation s’est poursuivie par un calcul réseau GPS réalisé par chaque
stagiaire. Chacun a ainsi pu visualiser les différentes étapes du processus ainsi que les contrôles de
qualité nécessaires pour valider les résultats. L’accent a été mis sur la démarche à effectuer plus que
sur l’utilisation des options des différents menus.

Samedi 6 Novembre 2011


La formation s’est terminée officiellement le vendredi 4 novembre.
Pascale MABBOUX a proposé aux participants qui le souhaitaient de revenir samedi matin pour leur
présenter le logiciel de calcul TTC. Deux participants ont répondus à l’invitation.
Les différentes étapes du calcul ont été reprises en détail et les principales différences entre les
logiciels TTC et TGO ont été examinées. Les données des lignes de base Kumbo – Mbiame –Nkambe
ont été retraitées avec ce deuxième logiciel.

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6.3. Formation en France

6.3.1. Programme
Le programme initial de formation, décrit dans le document Programme de formation du personnel
du MINDAF en France en Annexe, a été envoyé aux participants avant leur venue en France. Il
comprend cinq parties.
 1ère partie : Conception des réseaux géodésiques
 2ème partie : Calibrations et observations
 3ème partie : Post-traitement des observations du réseau de Référence
 4ème partie : Post-traitement des observations du réseau de Base
 5ème partie : Ajustement de réseau.

Compte tenu du changement des dates de formation intervenu à cause des délais supplémentaires
d’obtention de visas, l’ordre des différents modules prévu initialement a été modifié en fonction de
la disponibilité des différents intervenants et des demandes spécifiques des stagiaires.

Le programme a été aménagé pour permettre aux représentants du MINDAF de faire le bilan
technique du projet avec la direction de FUGRO GEOID, et d’étudier les détails de la phase suivante
de densification avec l’organisme de supervision IGN France International basé à Paris.

6.3.2. Participants
Cette formation spécifique a été dispensée à M. Jean-Bosco AWONO et M. Louis SOH, respectivement
Directeur du Cadastre et Sous-Directeur de la Cartographie à Grande Echelle, en complément de la
formation générale dispensée à Yaoundé.

6.3.3. Intervenants
Afin de répondre au mieux aux attentes des participants, une grande partie du personnel de FUGRO
GEOID a contribué à cette formation, chacun suivant sa spécialité. Sont intervenus durant la
formation dans les locaux de l’entreprise à Jacou :
 Claude MICHEL, Directeur Général
 Louis DEMARGNE, Directeur commercial travaux aériens
 Thierry BORDAS, Directeur administratif et financier du projet
 Laurent PRONIER, Directeur commercial
 Sylvain LACOMBE, Directeur commercial travaux terrestres
 Jean-Louis CARME, Directeur technique du projet et organisateur de la formation
 Cornelius MENDE, Ingénieur SIG
 Ludovic TOMASI, Ingénieur Géophysicien
 Thierry VISSAC, Ingénieur Topographe
 Cédric MARILLAT, Ingénieur Topographe
 Bertrand CHAZALY, Ingénieur Topographe
 Sophie LEFEVRE, Ingénieur Topographe
 Pascale MABBOUX, Ingénieur Topographe

Le séjour parisien de M. AWONO Jean-Bosco et M. SOH Louis s’est fait sous la supervision de :
• Alain GERVAISE, Responsable Administratif à IGN France International
• Cyril ROMIEU, Responsable Technique à IGN France International

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6.3.4. Déroulement de la formation

Lundi 21 Novembre 2011


Voyage de M. AWONO et de M. SOH de Yaoundé vers Paris puis vers Montpellier.

Mardi 22 Novembre 2011


Arrivée à Montpellier.
Accueil de MM. AWONO et SOH par Laurent PRONIER dans les locaux de FUGRO GEOID, et visite du
site.

Mercredi 23 Novembre 2011


Cette journée a été consacrée au logiciel de SIG ARCGIS, par Cornelius MENDE. Après une
présentation des principaux concepts et fonctionnalités le matin, l’après-midi a été occupé à la
manipulation du logiciel, de façon à ce que les participants aient une approche pratique de cet outil.

Jeudi 24 Novembre 2011


Cette journée a été principalement axée sur le calcul GPS de précision. Les points traités ont été les
suivants :
• Introduction aux systèmes d’exploitation LINUX/UNIX, par Cornelius MENDE. Cette base est
nécessaire pour la suite de la formation, en particulier pour l’utilisation des logiciels GAMIT
et GLOBK.
• Présentation des différents types matériels d’observation GPS, par Pascale MABBOUX
• Présentation des stratégies de calcul GPS, par Jean-Louis CARME
• Introduction au traitement GPS précis GAMIT, par Ludovic TOMASI
• Stabilisation du réseau de référence GLOBK, par Ludovic TOMASI
Les présentations théoriques ont alterné avec des travaux pratiques, afin de rendre plus concret pour
les participants les différentes étapes du calcul GPS : préparation des fichiers de données, réalisation
d’un calcul simple, et évaluation des résultats.

Vendredi 25 Novembre 2011


La journée a débuté par une présentation par Sylvain LACOMBE des différentes activités de FUGRO
GEOID en lien avec le réseau géodésique Camerounais, suivie par une discussion avec Laurent
PRONIER sur les projets à venir du MINDAF, comme la densification du réseau ou l’évolution de la
base de données. Les activités de levé par laser scanner terrestre et de traitement de nuages de
points ont été présentées par Bertrand CHAZALY.

La majeure partie de la journée a cependant été consacrée à l’acquisition et au calcul GPS dans le
cadre d’un réseau à grande échelle :
• Calibration des embases et des antennes GPS, par Pascale MABBOUX
• Contrôles de qualité sur site, et Schéma d’observation GPS, par Thierry VISSAC
• Présentation et comparaison de différents logiciels « constructeurs » de calcul GPS, par
Cédric MARILLAT : TGO, TTC, TBC, LGO

Lundi 28 Novembre 2011


De nouveaux aspects relatifs au calcul GPS dans le cadre d’un réseau à grande échelle ont été
abordés pendant cette dernière journée de formation dans les locaux de FUGRO GEOID à Jacou, par
Jean-Louis CARME :
• Stratégie d’ajustement géodésique avec le logiciel GEOLAB
• Notions de géodésie

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 76/84


• Elaboration d’un modèle de géoïde
• Conception et densification des réseaux géodésiques
Sophie LEFEVRE a présenté les principaux aspects du traitement des campagnes d’acquisition LIDAR
(laser scanner aéroporté).
Un échange autour du bilan technique, administratif et financier du projet a eu lieu entre Thierry
BORDAS et les deux participants M. AWONO Jean-Bosco et de M. SOH Louis, suivi d’une rencontre
avec Claude MICHEL, Directeur Général de FUGRO GEOID, pour tirer le bilan général du projet.
Enfin, la journée s’est achevée à la Maison de la Télédétection, à Montpellier, pour une présentation
de projets de traitements d’images – visite accompagnée et commentée par Louis DEMARGNE et de
Thierry BORDAS, de FUGRO GEOID.

Mardi 29 Novembre 2011


Voyage de M. AWONO Jean-Bosco et de M. SOH Louis de Montpellier vers Paris.

Mercredi 30 Novembre 2011


Etude de la documentation issue de la formation FUGRO GEOID en lien avec les travaux futurs

Jeudi 1 Décembre 2011


Bilan technique du projet avec l’organisme de supervision IGN France International, représenté par
Alain GERVAISE et Cyril ROMIEU.

Vendredi 2 Décembre 2011


Visite des services techniques de l’IGN en lien avec le projet, par Cyril ROMIEU.

Samedi 3 Décembre 2011


Voyage retour de Paris vers Yaoundé.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 77/84


6.4. Conclusion

Durant la session au Cameroun début novembre, l’ensemble des 15 participants a pris une part active
à la formation, faisant preuve d’intérêt et de curiosité pour le sujet traité.
Malgré la difficulté rencontrée par certains dans l’utilisation d’un outil informatique, tous les
participants ont pu saisir les tenants et aboutissants du calcul GPS, et mettre en pratique ce savoir
théorique par des applications concrètes d’observation GPS et de calcul.
En ce sens, la formation prodiguée les aidera grandement à utiliser efficacement les nouveaux
récepteurs GPS et le logiciel TBC dont sera bientôt équipé le MINDAF.
La session de formation en France fin novembre a permis d’approfondir les différentes parties de la
réalisation de Réseau Géodésique Camerounais et notamment :
• Notions de Géodésie
• Conception des réseaux géodésiques
• Elaboration d’un avant-projet
• Calibration des instruments
• Stratégie et programme d’observations
• Validations sur le terrain
• Calcul GPS précis, stabilisation et mise en référence
• Calcul GPS standard et ajustement par moindres carrés
• Contrôles de qualité

Plusieurs spécialistes de FUGRO GEOID sont intervenus.


De nombreux logiciels utilisés pendant la campagne de réalisation du réseau géodésique camerounais
ont été présentés parmi lesquels ARCGIS (différents modules), Linux/Unix, GAMIT/GLOBK, TTC, TBC,
LGO et GEOLAB.

Durant cette formation, nous avons partiellement développé les thèmes en relation avec les projets à
venir identifiés au MINDAF. Cette formation en France a donc permis de compléter très utilement la
formation effectuée au Cameroun.

Par ailleurs, compte tenu du niveau de responsabilité élevé des stagiaires, des sessions d’introduction
sur les traitements de données Lidar, laser scanner terrestre et images satellitaires ont également
été tenues afin d’élargir la formation aux différentes techniques utilisées en cartographie.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 78/84


7. SANTE, SECURITE ET ENVIRONNEMENT

7.1. Plan SSE (Santé, Sécurité, Environnement)

Le groupe FUGRO applique une politique stricte en matière de Santé, Sécurité et Environnement.
Afin de limiter au maximum les risques d’incident et d’accident, trois documents ont été mis en
place et communiqués à l’ensemble du personnel :
 Le Document Unique SSE, utilisé par FUGRO GEOID pour l’ensemble de ses chantiers à
travers le monde ;
 Le document PLAN_SSE-10075_V1, plan SSE mis en place spécifiquement pour ce chantier,
afin de prendre en compte les risques particuliers qui y sont liés ; ce document est présenté
en Annexe : Plan SSE (Santé, Sécurité, Environnement) ;
 Une Emergency Response Flowchart, court document résumant la procédure à appliquer en
cas d’urgence et les numéros de téléphone d’urgence.
Le plan SSE et l’Emergency Response Flowchart ont aussi été remis à tous les travailleurs locaux
intervenant sur ce chantier.

Des réunions informelles étaient régulièrement tenues afin de faire en sorte que chacun garde à
l’esprit les principaux dangers. Ces entretiens ont également permis de faire circuler les informations
entre les différentes équipes concernant la sécurité routière : piste particulièrement glissante, pont
écroulé, présence de grumiers en plein milieu de la route…

La phase d’observation étant la plus risquées au plan SSE, une réunion supplémentaire a été
organisée lors du lancement de cette phase le 28 mai 2011 à Douala, réunion au cours de laquelle
chaque membre du personnel impliqué dans les opérations a été sensibilisé aux principaux risques
identifiés.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 79/84


7.2. Mise en œuvre sur le terrain

Sécurité :
Tout au long du chantier, une vigilance stricte au plan de la sécurité a été de mise.
Le risque principal était lié aux déplacements, la conduite étant toujours dangereuse compte tenu
des nombreux animaux, piétons, cyclistes, motos et camions qui circulent en permanence sur les
pistes ou les traversent de manière inopinée.
Les routes principales sont particulièrement dangereuses à cause de la vitesse élevée et des
dépassements sans visibilité.
Enfin, de nombreuses pistes sont l’objet de réfection et travaux divers et des engins de chantier y
évoluent sans aucune signalisation préalable.
Tout au long du chantier, nous avons particulièrement insisté pour que les règles de prudence en
matière de sécurité routière soient bien appliquées par tous, et particulièrement par les chauffeurs.
Malgré toutes ces précautions, les équipes terrains ont été victimes de plusieurs sorties de route et
presqu’accidents, tous heureusement sans gravité.

Le risque lié aux agressions violentes était en général très faible, mais pouvait être élevé dans
certaines régions.
Il était relativement important dans certaines zones frontalières des régions Sud-ouest et Nord-ouest
(frontière avec le Nigeria), mais pas négligeable non plus dans certaines zones de l’Adamaoua, du
Nord et de l’Extrême-Nord (frontières avec le Nigeria, la Centrafrique et le Tchad) dès lors que l’on
aurait eu à circuler après la nuit tombée (présence possible de coupeurs de route).
Aucun incident de ce type n’a heureusement été à déplorer.

Par ailleurs, nous avons eu à subir le vol d’un récepteur GPS dans la nuit du 6 au 7 Juillet 2011.
Le vol a eu lieu pendant les observations GPS du point de référence de Meiganga, à proximité du
stade Municipal et en face de la résidence du Sous-Préfet, et ce malgré le gardiennage du récepteur
assuré par un vigile recruté sur place.
Une plainte a été déposée à la Gendarmerie Nationale, mais cet instrument n’a pu être retrouvé,
nous obligeant malheureusement à ré-observer certains points.

S’agissant des communications, toutes les équipes étaient équipées de téléphones mobiles (réseau
GSM) et satellitaires (Thuraya) et évoluaient en complète coordination.
Des contacts étaient planifiés tous les jours à heure fixe.
Par ailleurs, au démarrage du projet, notre responsable sécurité avait établi une procédure de
secours en cas d’urgence, spécifique au projet.

Santé :
Compte tenu des conditions sanitaires dans certaines zones (pouvant affecter la préparation de
nourriture et la boisson), et de la présence d’insectes (surtout les moustiques), le risque de maladie
ne pouvait pas être complètement exclu, aussi bien pour le personnel expatrié que local.
Effectivement, malgré les précautions que nous avions prises, deux cas de paludisme et plusieurs
intoxications alimentaires ont été diagnostiqués parmi le personnel de FUGRO GEOID, conduisant à
l’hospitalisation puis au rapatriement d’un ingénieur.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 80/84


Environnement :
Au plan environnemental, le personnel de FUGRO GEOID a veillé à ce que chacun respecte les règles
élémentaires concernant le respect de la faune et de la flore et le traitement des déchets.
Par ailleurs, les sites d’implantation des cinq-cent-trente-cinq (535) points du RGC ont été
complètement nettoyés de toute trace de construction.

7.3. Conclusion

Aucun accident majeur n’a eu à être déploré par FUGRO GEOID et ses sous-traitants, malgré les
conditions de travail difficiles inhérentes à ce type de chantier, et les dizaines de milliers de
kilomètres parcourus sur les pistes et routes camerounaises.
Ce résultat très satisfaisant a pu être atteint grâce à la mise en place d’une politique stricte en
matière de Santé, Sécurité et Environnement, puis à une vigilance constante quant à sa mise en
œuvre tout au long des différentes étapes, ainsi qu’à l’implication permanente des équipes sur le
terrain.
A cet égard, nous tenons à saluer le travail des chauffeurs qui ont pour certains conduit leur véhicule
pendant plus de sept (7) mois sur des pistes souvent difficiles, parfois dangereuses, et par tous les
temps, sans accident majeur.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 81/84


8. CONCLUSION GENERALE
FUGRO GEOID a mobilisé de nombreuses ressources en personnel et équipement afin de mener à bien
ce projet difficile avec une grande qualité de réalisation et dans les délais prévus.
Les équipes, aussi bien sur le terrain qu’au bureau, n’ont ménagé ni leur temps ni leur peine pour
que ce projet soit une réussite incontestable.

Nous avons particulièrement apprécié l’esprit de coopération des responsables du MINDAF, qu’il
s’agisse du directeur du Cadastre Jean-Bosco AWONO ou des responsables régionaux, comme Brahim
Saleh dans l’extrême-Nord, Aaron Moïse MUTLEN dans le Sud, Roger Lowe TCHOUGON dans l’Est, ou
Nazaire MENOUNGA-NKOA dans l’Adamaoua. Ils ont régulièrement fait montre d’une réelle
disponibilité et, par exemple, en plusieurs occasions sont ainsi intervenus auprès de responsables
locaux pour régler de manière efficace un problème d’autorisation d’accès.
Nous sommes également reconnaissants aux personnels d’IGN France International, et notamment à
Cyril ROMIEU et Pierre BOULANGER, pour l’assistance qu’ils nous ont apportée, notamment la
fourniture d’altitudes NGAC de repères de nivellement que l’INC n’avait pas été en mesure de nous
donner, mais également pour nos échanges d’emails à caractère technique qui ont permis de nourrir
notre réflexion et de pouvoir effectuer les meilleurs choix techniques possibles.
Nous remercions également l’INC pour la fourniture de la grille relative au modèle de géoïde CGM05,
ainsi que pour le document de présentation correspondant.

L’ensemble des objectifs mentionnés dans le cahier des charges ont été atteints. Le MINDAF dispose
désormais d’un canevas géodésique de référence unique et matérialisé au sol, fiable et de grande
précision, déterminé dans le référentiel ITRF2008 Epoque 2011.5.

Les résultats ont été rendus dans les délais prévus. Ainsi, le calcul des coordonnées des cinq-cent-
trente-cinq (535) points du RGC et l’élaboration des fiches signalétiques correspondantes étaient
terminés à la date du 30 novembre 2011, conformément au cahier des charges modifié par l’avenant
N°1 daté du 24 octobre 2011. Il convient cependant de noter que les travaux de bureau se sont
poursuivis jusqu’au 16 décembre 2011 à la suite des compléments de calculs consécutifs à l’envoi de
données de nivellement supplémentaires le 6 décembre 2011 par l’organisme de supervision IGNFI
ainsi que des modifications relatives à la forme des fiches signalétiques demandées le 12 décembre
2011 par ce même organisme.

L’intégrité et la précision des résultats ont été assurés grâce à l’introduction de contrôles de qualité
à toutes les étapes du projet ; ainsi :
 Lors de la conception du réseau, nous avons choisi les localités devant accueillir un point du
réseau en parfaite concertation avec les différents responsables régionaux et
départementaux du Cadastre.
 Les emplacements des bornes ont été validés avec à la fois les croquis de repérage et les
informations d’accès des fiches de reconnaissance et les positions relevées au récepteur GPS
de navigation.
 Notre choix de pré-fabriquer les bornes du réseau de base sur des sites dédiés pour chaque
région, et de ce fait d’avoir à transporter des bornes préfabriquées sur des distances
significatives, nous a conduits à augmenter la qualité du béton afin que ces bornes puissent
résister au transport sur des pistes qui pouvaient être rudes. Cette contrainte a également
permis une meilleure homogénéité du béton de toutes les bornes.
 Le béton utilisé pour la construction des bornes des réseaux de référence et de base a fait
l’objet d’un test dans les règles de l’art qui a montré une excellente qualité.
 Nous avons pu matérialiser vingt-deux (22) points sous la forme de repères géodésiques
scellés dans des affleurements rocheux, ce qui constitue la meilleure forme de
matérialisation qui soit.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 82/84


 Les embases et antennes GPS ont été calibrées dans nos locaux avant le démarrage des
observations.
 Les procédures d’observations ont été testées en vraie grandeur au début de la phase
d’observation et optimisées. Nous avons utilisé un seul type de récepteur et un seul type
d’antenne pour les treize (13) lots d’équipements mobilisés lors de la phase d’observations.
 Les observations ont fait l’objet de contrôles de qualité au moyen de deux (2) méthodes
distinctes.
 Le réseau de référence a fait l’objet de deux mises en référence, l’une à partir de douze (12)
stations régionales, l’autre en utilisant cinquante-huit (58) stations du réseau fondamental de
l’IGS.
 En plus des contrôles habituels – analyse des critères statistiques GPS, calcul de fermeture de
boucles, et examen des résidus de l’ajustement contraint par moindres carrés – les vecteurs
GPS des réseaux de base, des bornes auxiliaires et des points GPS temporaires ont été
calculés au moyen de deux (2) logiciels distincts.
 Les cent-vingt-huit (128) points GPS nivelés ont été validés par rapport au modèle
géopotentiel global EGM08.
 Les deux (2) modèles de géoïdes gravimétriques disponibles — CGM05 et EGM08 — ont été
évalués de telle sorte que nous puissions utiliser le modèle le plus approprié.
 Enfin, trois (3) méthodes applicables a priori ont été testées pour effectuer la régression du
modèle de géoïde gravimétrique sur le réseau de points GPS nivelés de sorte que la surface
de correction altimétrique résultante soit optimale vis-à-vis des points GPS nivelés.
 La méthode mise en œuvre a donc permis de générer une grille de correction altimétrique
applicable pour calculer les altitudes au-dessus du niveau de la mer dans le référentiel du
Nivellement Général d’Afrique Centrale de l’ensemble des six-cent-trente-quatre (634) points
du réseau géodésique national du Cameroun, bornes auxiliaires comprises.

Dans le volume Résultats associé au présent rapport, nous fournissons les tableaux de coordonnées
de l’ensemble des points du réseau, les fiches signalétiques correspondantes, ainsi que les cartes
nationales et régionales sur lesquelles figurent les positions de ces points.

D’autre part, en plus de leur classeur récapitulatif, les fiches signalétiques des cinq-cent-trente-cinq
(535) points du réseau géodésique du Cameroun sont également fournies au format électronique et
sous forme d’une base de données Microsoft Access facilement accessible, avec la possibilité
d’effectuer des requêtes sur les différents champs ou de renseigner tel ou tel champ avec des
informations mises à jour à partir d’enquêtes de terrain.

Enfin, au plan de la sécurité, si nous avons eu à déplorer quelques incidents mineurs, aucun accident
grave n’a eu lieu.
Même si, compte tenu de l’envergure du projet, un tel résultat est vraisemblablement dû en partie à
une certaine part de chance, on peut malgré tout en déduire que les procédures de sécurité ont été
globalement bien respectées.

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 83/84


9. APPROBATION

Ce Rapport final de l’ensemble des travaux a été validé par les organismes suivants :

L’Entrepreneur : Le Maître d’Œuvre :


Fugro Geoid SAS IGN France International

Claude MICHEL Nathalie MARTHE-BISMUTH


Directeur Général Directrice Générale

Le Maître d’Ouvrage :
Ministère des Domaines et des Affaires Foncières du Cameroun

(Cachets, dates d’approbation et signatures)

FUGRO GEOID SAS/Rapport RAP10075F2 Janvier 2012 page 84/84

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