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Mode d’emploi simplifie d’ABAQUS©

1 ABAQUS©
ABAQUS est le nom générique d’une suite logicielle éditée par Dassault Systèmes Simulia. Elle
permet entre autre la mise en données, le calcul et le post-traitement d’un calcul mécanique par
éléments finis. Dans le présent mode d’emploi, je ne présenterai que ce qui sera exploité pendant le
déroulé du cours Architecture Mécanique et Matériaux des Véhicules Electriques dispensé dans le
cadre du Master Mobilité et Véhicule Electrique.

La suite logicielle ABAQUS© se compose principalement de 3 éléments : un outil de prétraitement


(ABAQUS CAE), un solveur (ABAQUS proprement dit) et un outil de posttraitement (ABAQUS
VIEWER). Il est possible de faire la mise en données manuellement en écrivant un fichier INPUT
portant l’extension « .inp », ABAQUS CAE permet seulement de faire écrire ce fichier
automatiquement à travers un logiciel WYSIWYG (What You See Is What You Get) : en d’autres
termes, ABAQUS CAE est un logiciel « click boutons » qui permet d’écrire plus facilement le fichier de
mise en données en pré-rentrant les valeurs par défaut acceptées par le logiciel. Ainsi, il est plus
facile d’obtenir un calcul qui « tourne » (à savoir qui présente un résultat après résolution) mais
d’une part, tout ne peut pas être obtenu automatiquement (certaines option ne sont pas
configurables par ABAQUS CAE) et d’autre part, « obtenir un résultat » ne signifie pas « obtenir le
résultat attendu ».

2 La distribution ABAQUS à l’ENSTA-PARISTECH


La version couramment utilisée à l’ENSTA-PARISTECH est la 6.12-2. Pour utiliser logiciel, il faut aller
dans l’onglet « Application » en haut à gauche de l’écran puis taper « term » dans la barre de
recherche en haut à droit de l’écran. Ensuite, sélectionner le terminal (1ère icône).

Vous êtes maintenant dans un terminal, au niveau de votre répertoire personnel. Je vous conseille de
créer un répertoire de travail pour vos calculs ABAQUS. Si comme moi, ce répertoire s’appelle MVE, il
faut taper la commande :

cd MVE

Maintenant, lancer le logiciel en tapant :

abaqus CAE -mesa &

Le & est là pour permettre de garder la main sur votre terminal. Si vous tapez sur la touche
« entrée », une ligne doit apparaître dans le terminal et afficher un nombre (en général à 4 chiffres).
Ce nombre est le numéro du processus associé au lancement d’ABAQUS. Dans le cas où il aurait
planté, la méthode la plus efficace de fermer l’application est de taper la commande (exemple où le
numéro de l’application serait 1234) :

kill -9 1234

1
Après le lancement de l’application, une fenêtre s’ouvre pour vous demander dans quelle cadre vous
voulez utiliser le logiciel. 2 situations sont envisageables dans le cadre du cours : soit vous voulez
apprendre à utiliser le logiciel et vous cliquez sur « Start tutorial » (je vous conseille de faire les
tutoriaux proposés dans l’ordre : annexe B puis C), soit vous voulez utiliser le logiciel et vous cliquez
sur « Create Model Database with Standard / Explicit Model ».

3 La gestion de la mémoire
ABAQUS utilise le répertoire dans lequel vous avez lancé la commande abaqus CAE comme lieu de
stockage par défaut de fichiers créés (soit votre répertoire personnel ou le répertoire MVE). Le
problème est que votre compte personnel est soumis à un quota de la part de gestion des disques de
l’ENSTA-PARISTECH. Il est possible que la place mémoire nécessaire à la réalisation d’un calcul soit
plus importante que la place libre restant sur votre compte.

Il est donc nécessaire de faire travailler le logiciel sur le disque dur physique de la machine que vous
utilisez et non sur le disque distant où est stocké votre compte. Pour ce faire, la première opération à
réaliser est de choisir un répertoire de travail local :

Dans le menu FILE  SET WORK DIRECTORY, choisir le répertoire \tmp\abaqus que vous créez pour
l’occasion. La racine (« \ ») se trouve sur le disque dur local de la machine. En tant qu’utilisateur et
non administrateur, vous n’avez pas les droits d’écriture sur la plupart des répertoires présents sur la
racine. Le répertoire « tmp » est un répertoire qui garde tous les fichiers temporaires nécessaires à
l’utilisation de votre compte sur la machine. Vous pouvez donc créer un répertoire provisoire
« abaqus » dans ce répertoire.

2
4 Les fichiers
Il existe plusieurs sortes de fichiers créés par ABAQUS, certains sont utiles pour notre cours, d’autres
non. Analysons-les :

Ext. type Créé par Lu par Utilisation


Stocke toutes les informations nécessaires au prétraitement
CAE binaire CAE CAE du calcul. Il est possible de conserver plusieurs modèles sur un
seul fichier. Il garde en particulier la géométrie de la pièce.
Fichier nécessaire à la réalisation d’un calcul. Il est créé lors de
INP ascii CAE Solveur
la soumission du calcul (« SUBMIT » dans le module JOB).
ODB binaire Solveur Viewer Fichier contenant le résultat du calcul, lisible par le VIEWER.
Conserve l’information condensée sur l’incrémentation
STA ascii Solveur Moniteur
temporelle automatique du calcul et les difficultés
Décrit précisément la résolution de l’équilibre mécanique,
MSG Ascii Solveur Moniteur c’est là que se trouve l’explication de la convergence ou non
converge des algorithmes de calcul, avec les critères utilisés.
DAT ascii Solveur Moniteur Prétraite le calcul, vérifie la compatibilité des options.
LOG ascii Solveur Moniteur Analyse les conditions d’utilisation du logiciel

Le premier fichier est celui qui est sauvegardé lorsque la commande FILE  SAVE AS est utilisée.
Indépendamment du nom de ce fichier et de son lieu de stockage, tous les autres fichiers seront
créés dans le répertoire de travail, qui devrait donc être \tmp\abaqus. Il est nécessaire des tous les
rapatriés sur votre compte personnel avant la fin de la séance. Par tous les fichiers, j’entends tous
ceux qui sont listés, les autres ne sont pas nécessaires. Ces fichiers ne portent pas le même nom que
le fichier CAE, ils portent le nom du JOB que vous avez choisi et qui par défaut s’appelle Job-1 ou Job-
x avec x un numéro. Tout simplement parce qu’un seul fichier CAE peut contenir plusieurs modèles
et/ou jobs. Il est donc important de nommer explicitement les jobs pour ne pas écraser chacun de
ses calculs en utilisant les mêmes noms d’une séance sur l’autre.

5 Les modules ABAQUS

CAE

Solveur
Viewer
CAE
Il y a 11 modules dans ABAQUS, 9 correspondent au prétraitement (CAE), 1 (Job) correspond au
solveur et 1 (Visualization) correspond au posttraitement (VIEWER).

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Théoriquement, pour réaliser un calcul mécanique correct, il faut au moins être passé par les
modules suivants, si possible dans l’ordre, en prétraitement :

- Part : réalisation d’une ou plusieurs pièces ou morceaux de pièces


- Property : attribution de loi(s) matériau aux différentes géométries
- Assembly : réalisation de l’assemblage des pièces (ou éventuellement placement de la seule
pièce dessinée)
- Step : discrétisation temporelle des différentes étapes de calculs
- Load : définition du chargement vu par la pièce
- Mesh : maillage de la pièce

Les modules situés après l’Assembly ne peuvent être utilisés s’il n’y a pas eu d’assemblage. Il n’est
pas possible de créer un chargement non constant s’il n’y a pas de discrétisation temporelle
proposée. Par contre, le maillage se fait en dernier parce que toutes les options du calcul
(notamment le chargement) sont attachées à des lieux géométriques et non des éléments de
maillage (à une surface et non aux faces des éléments constituant cette surface par exemple). Le
maillage doit lui être créé en matérialisant les lieux utilisés : par exemple mettre un nœud au point
où une condition de déplacement est imposée.

Les modules du CAE restant sont optionnels :

- Interaction : module utile s’il y a plusieurs pièces (contact, …) ou s’il y a des contraintes
cinématiques à appliquer (Nœud de référence pour appliquer une torsion sur une surface)
- Optimization : module permettant l’optimisation de forme géométrique sous conditions
topologiques par exemple (module non exploité dans le cadre du cours)
- Sketch : module de dessin en 2D, utile pour réaliser des formes indépendamment des pièces
pour utilisation multiple par exemple, ce module est très similaire à l’outil utiliser dans le
module Part.

6 Les outils et menus communs


La fenêtre de travail se décompose en plusieurs morceaux :

- Title bar : barre de titre


- Menu bar : la barre des menus qui seront décrits ici (§6.a) et dans la section suivante (§7)
- Toolbars : les barres d’outils avec une série d’icônes communes à tous les module (§6.b)
- Context bar : la barre des options spécifiques au module
- Model/Results tree : arbre contenant le détail des modèles / résultats disponibles
- Toolbox area : boite à outil sous forme d’icône pour les outils spécifiques à chaque module
(§7) ou commun à plusieurs voire à tous (§6.c)
- Canvas and drawing area : lieu de travail du logiciel
- Viewport : Par défaut, il n’y en a qu’une, alors seul lieu de travail, mais il peut y en avoir
plusieurs (pour comparer des modèles par exemple)
- Prompt area : lieu où les outils en cours d’utilisation indiquent les actions à réaliser
- Message area or command line interface : lieu ou ABAQUS communique avec l’utilisateur.

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a. Menu Bar : les menus communs à tous les modules
Lorsqu’elle existe, l’icône réalisant la même opération dans la toolbar ou la toolbox est indiquée. Ne
sont présentées ici que les outils d’intérêt pour le cours.

Menu File

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New Model Database  With standard / Explicit Model
Créer un nouveau modèle
Open
Ouvrir un fichier CAE
Close Odb
Fermer un fichier résultat ODB
Set Work Directory
choisir un répertoire de travail (voir §3)
Save / Save as
Sauvegarder du fichier CAE
Import  Model
Lire un fichier INP pour le modifier (Récupération de vieux calculs ou de maillage fourni)
Print
Imprimer ou surtout faire des images (voir illustration après le tableau)
Exit
Quitter Abaqus

Faire une image


Sans restriction

Format tiff ou png

Menu Model

Manager
Accéder au différents modèles (ou aller dans l’arbre de modèles) et toutes les options
Create
Créer un nouveau modèle (même action que dans le menu précédent

6
Menu Viewport

Create
Créer un nouvel écran de travail (pour comparer des résultats / modèles)
Tile Horizontally
Aligner les écrans l'un au-dessus de l'autre
Tile Vertically
Aligner les écrans l'un à côté de l'autre
Viewport Annotations Options
Police, taille, format, etc... de la légende, du titre, du trièdre, …

Menu View

7
Save
Sauvegarder la vue actuelle (pour réutilisation ultérieure)
Pan
Translater la pièce
Rotate
Tourner la pièce
Zoom In/out
Zoomer vers l’avant ou l’arrière
Box Zoom
Faire un zoom dans une zone d’intérêt
Auto-Fit
Zoomer et centrer sur la pièce en entier
Cycle Views
Cycler sur les différentes vues précédentes
Parallel
Dessiner la pièce dans le plan
Perspective
Dessiner la pièce en prenant en compte la perspective
Toolbars
Choix des Toolbars à afficher sur la fenêtre (voir §6.b)
Graphics Options
Options générales d’affichage comme le choix du fond d’écran

Menu Feature

Une « feature » est le nom générique pour « objet ». Cela peut être une pièce, une caractéristique,
une découpe (cut), une action (une rotation, translation, …).

Edit
Modifier une caractéristique d’un objet « feature »
Regenerate
Rendre valide les modifications effectuées
Suppress
Suspendre l’objet (avec la possibilité de le refaire : « Resume »)
Resume
Remise en état de l’objet (qui a été suspendu : « Suppress »)
Delete
Supprimer définitivement un objet
Options
Options générales sur les objets

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Menu Tools

Le menu Tools est particulier, il est commun à tous les modules mais est différents à chaque fois. Ici,
nous regardons les options communes aux menus Tools du CAE

Query
Demander des informations (distance, détails du modèle, …)
Reference Point
Créer un point de référence
Set
Créer des groupes (de nœuds, d’élément, …)
Surface
Créer des surfaces (pour y faire des chargements ou posttraitement)
Partition
Découper des morceaux de la pièce (pour les mailler plus finement par exemple)
Datum
Créer des objets (point, plans, …) nécessaires au prétraitement mais non utiles au calcul
Amplitude
Créer des courbes d’amplitudes pour la discrétisation temporelle du chargement)
Display Group
Créer des groupes spécifiques pour l’affichage sélectif de morceau de la pièce

Menu Plug-ins

Intrinsèquement, ce menu sert à « customiser » ABAQUS, ce que nous ne ferons pas ensemble.

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Menu Help

On context
Obtenir de l’aide en cliquant sur le nœud du problème
On Module
Aide spécifique au module en cours
Getting Started
Guide vers les tutoriaux
Search & Browse Manual
Accès à l’ensemble de la documentation ABAQUS (y compris le Theory Manual)
Keyword Browser
Aide spécifique à l’écriture du fichier INP

b. Toolbars : les outils communs à tous les modules


Il est possible de choisir les toolbars affichées en allant dans le menu VIEW  TOOLBARS.

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Liste et description des toolbars :

Créer, ouvrir et sauvegarder un modèle, imprimer ou sauvegarder une image : voir la description du
menu FILE §6.a. Les deux dernières icônes concernent la sauvegarde et le chargement des sessions,
c’est-à-dire des options créées spécifiquement pour la session de travail en cours et qui
normalement devrait disparaître à la fermeture du logiciel : Courbes X-Y, Display groups, view cuts …

La première partie (5 premières icônes) est décrite avec le menu VIEWPORT §6.a. La seconde partie
(6 icônes) concerne les annotations : comment écrire quelque chose en surimpression du modèle (en
vue d’être imprimé par exemple). Cette seconde partie n’est a priori pas utile, PowerPoint réalise les
mêmes opérations (mettre des flèches, des boites de texte, … sur la figure). La dernière icône est, de
fait, la plus utile : gérer l’affichage de la légende, du trièdre ou du « title block » (la description du
calcul en bas de l’écran dans le viewer).

Translater, tourner, Zoomer simplement ou dans une boite, recentrer autour de la pièce entière et
cycler sur les vues précédentes (description complète dans le menu View §6.a).

Dessiner en 2D ou en perspective (description complète dans le menu View §6.a).

Les 6 premières icônes proposent des vues dans les plans 2D annoncés (XY, -XY, …). La 7ème icône
propose la vue isométrique en perspective par défaut. Les icônes « 1 », « 2 », « 3 » et « 4 » sont

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utilisées pour les vues personnelles sauvegardées en utilisant le menu VIEW  SAVE ou la dernière
icône

Options d’affichage des pièces : Wireframe (pièces transparentes dont on ne voit que les arêtes),
Hidden (pièces pleines de couleur homogène) et Shaded (pièces pleines avec couleurs ombrées).

3 options non exclusives les unes des autres : Mesh (dessin des éléments du maillage), Node (dessin
des nœuds) et Reference Representation (vue proposant de dessiner les sections de référence qui ne
seront pas utilisées pour le calcul : ne sera pas utile ici).

La première icône permet de sélectionner les objets (à toujours garder sélectionné). La deuxième
icône permet de restreindre la sélection à un type d’objet (arête, face, élément, …). L’icône suivante,
propose de sélectionner les objets seulement les proches de l’écran (soit au premier plan). La
quatrième icône propose 3 options : restreindre la sélection aux objets intérieurs et extérieurs,
seulement intérieurs ou seulement extérieurs. La cinquième icône propose la forme des outils de
sélection : Carré (option ici), Cercle ou libre. La sixième icône propose 5 options lors de la sélection :
les points seulement intérieurs à la forme, à l’intérieur ou sur la forme, uniquement sur la forme, sur
la forme ou à l’extérieur et finalement seulement à l’extérieur de la forme de sélection. La dernière
icône propose de surligner la sélection.

Outil de prise d’information (distance …)

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Les display groups sont des sélections réservées à l’affichage. Avec un display group on peut, dans
l’ordre : restreindre l’affichage au groupe, retirer le groupe de l’affichage, remettre l’ensemble de la
pièce à l’affichage, choisir d’afficher les éléments qui sont soit dans le groupe soit déjà à l’écran
(option EITHER). Les deux icônes suivantes permettent d’annuler ou de refaire la dernière action. Les
deux dernières icônes permettent de faire un display group ou de gérer l’ensemble des groupes
existants.

Permet de gérer la couleur d’affichage des objets à l’écran (deux premières icônes). La dernière icône
gère la transparence.

Permet de faire une vue en coupe.

Permet de sélectionner les variables résultats à afficher.

c. Toolbox : les outils communs à plusieurs ou tous les modules

Toolbox Partition

Cet outil permet de redécouper une géométrie, par exemple pour imposer des conditions limites,
raffiner le maillage localement

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Toolbox Datum

Par « datum », on entend un objet provisoire nécessaire à la mise en données du calcul, par exemple
un axe de rotation pour définir le centre d’un arc de cercle…

Toolbox Feature

Une « feature » » est le nom générique pour « objet ». Cela peut être une pièce, une caractéristique,
une découpe (cut), une action (une rotation, translation, …).

Toolbox Attachment

Un point d’attache est un point d’accroche pour les connecteurs, la toolbox permet de les créer.

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7 Les options et menus spécifiques à chaque module

Module PART

Le menu « Part » correspond à la première ligne d’icône et permet de créer une pièce. Le menu
« Shape » permet d’accéder aux outils de génération de géométrie (extrusion, révolution, …)
proposés par les icônes suivantes.

Dans le menu « Tools », le sous-menu « Geometry Edit » correspond aux icônes suivantes :

Dans le menu « Tools », le sous-menu « Midsurface » correspond aux 2 icônes suivantes. Il est
possible de représenter un modèle 3D par une simple surface. Deux moyens pour ce faire : partir
d’un volume et n’en garder que la surface moyenne ou dessiner une simple surface et définir son
épaisseur.

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Module PROPERTY

Material
Créer un matériau indépendamment de la géométrie du modèle
Section
Créer une « section » : définir les propriétés des géométries (épaisseurs des coques,…)
Profile
Créer le dessin de la section d’une poutre (forme, dimensions, …)
Composite
Définir un empilement de plis composites d’orientations différentes
Assign
Assigner ou associer une géométrie donnée à ses propriétés.
Special
Créer un revêtement (Skin), un renforcement structurel (Stringer), une inertie ou un
point massique (inertia) ou un ressort (Springs/Dashpots)

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Module ASSEMBLY

Tous ces outils servent à créer une « instance » à partir d’une pièce issue du module « Part ». Ils se
trouvent tous dans le menu « Instance » à l’exception de la série d’icônes contenues dans l’icône
nommée « Contraintes de positions » qui se trouvent dans le menu « Constraint ». Il est à noter qu’il
est possible d’utiliser une même pièce (ou dessin) créée par le module « Part » pour créer un
ensemble d’instances (en la copiant suivant une répétition linéaire ou radiale) ou plusieurs pièces
pour créer une seule instance plus complexe (en fusionnant deux pièces ou découpant un trou de la
forme de la pièce 2 dans la pièce 1).

L’intérêt des instances est de gérer non seulement les cas de création complexe de structure comme
évoqué ci-dessus mais aussi de permettre le calcul de structure à multi-pièces (comme le contact par
exemple). La meilleure traduction du mot « instance » spécifique à ABAQUS en langage mécanique
est donc celui de structure. Dans le cas où l’instance ne comporte qu’une seule pièce, cette structure
est très simple et la création de l’instance permet seulement de gérer le positionnement de la pièce
dans l’espace, voire de créer des systèmes de coordonnées adaptés.

La seule option particulière à noter lors de la création d’une instance / structure est la demande par
ABAQUS : « Dependent » ou « Independent ». Cette question est relative au maillage de la pièce. Par
défaut, ABAQUS propose un maillage dépendant de la pièce, c’est-à-dire que la pièce seule est
maillée, pas l’instance. En pratique, cela signifie que si vous utiliser une même pièce pour créer une
structure présentant plusieurs pièces identiques (par répétition par exemple), toutes les pièces
auront le même maillage. Au contraire, dans le cas d’un maillage indépendant, le maillage est réalisé
sur l’instance (ou la structure) et non sur la ou les pièces qui la compose. Cela présente un intérêt
lorsque nous souhaitons par exemple faire des maillages compatibles entre deux pièces pour le
traitement du contact ou de liaison entre les pièces. En pratique, quand la structure se résume à une
seule pièce, les deux options sont équivalentes.

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Module STEP

Step
Créer une étape de calcul
Output
Gestion des sorties demandées (sous formes de champs ou de scalaires temporels)
Other
Gestion des maillages adaptatifs ALE (Arbitrary Lagrangian-Eulerian)

Le principal objet du module « Step » est de découper le calcul à effectuer en différentes étapes. Une
étape représente une partie du chargement total à imposer à la structure dont les conditions initiales
sont connues et dont on s’intéresse aux conditions finales. Lorsque le chargement est une simple
charge, c’est-à-dire un effort ou un déplacement imposé qui est strictement croissant dans le temps,
il n’y a qu’une seule étape et nous ne nous intéressons qu’à la réponse de la structure à la totalité du
chargement.

Quel que soit le nombre d’étapes, la discrétisation temporelle de chaque étape est à définir. C’est
important parce que cela permet de réaliser la résolution pas à pas de l’équation d’équilibre du
système via l’algorithme de Newton. Lorsque vous créez une étape, ABAQUS suppose par défaut que
le calcul est linéaire et converge directement. Si ce n’est pas le cas de votre calcul (présence d’une
non-linéarité), alors il faut redécouper l’étape en plusieurs incréments. Pour ce faire, vous devez aller
dans l’onglet « Incrementation » accessible lorsqu’on crée un Step. Il est possible de choisir une
discrétisation « fixed », c’est-à-dire à pas temporel fixe, mais il est souvent nécessaire de laisser
l’option « automatique » d’ABAQUS qui permet au logiciel d’augmenter le pas de temps quand la
converge est rapide et de le diminuer lorsque de fortes non-linéarités ralentissent la convergence du
calcul. Dans ce cas, les pas de temps initial, minimal et maximal doivent être définis.

Pour les sorties d’ABAQUS, il en existe 2 types : les champs spatiaux définis à un instant donné
(comme des photos aux cours du calcul : « Field Output ») ou des grandeurs scalaires (et donc
intégrés sur tout ou partie du système) définis au cours du temps (sortie temporelle : « History
Output »). Attention, les « Field Output » sont bien sûr définis pour tous les instants, les photos se
transforment donc en film.

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Module INTERACTION

Interaction
Créer et qualifier une interaction : contact, symétrie cyclique, convection thermique
Constraint
Créer des liaisons cinématiques (comme des corps rigides)
Connector
Créer des liaisons mécaniques (liaisons pivots, plan, rotule, cardan, …)
Special
Créer un boulon, une inertie, une fissure, un ressort.
Le module « Interaction » sert principalement à 2 choses : définir les contacts (soit les surfaces en
contact avec l’icône « Interaction » et les propriétés du contact comme le coefficient de frottement
avec l’icône « Interaction Properties ») et définir les liaisons cinématiques (créer des corps rigides ou
des couplages en un nœud de référence et une partie du maillage). Ce dernier point a plusieurs
applications : lier différentes pièces entre elles, définir un moment, calculer la résultante d’un effort
de réaction…
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Module LOAD

Load
Imposer un effort /moment (condition de Neuman, donc un flux en thermique)
BC
Imposer un déplacement (condition de Dirichlet, donc une température en thermique)
Predefined Field
Imposer un champ (Température, contraintes initiales, …)
Load Case
Permet l’analyse séquentielle de plusieurs cas de chargement par superposition linéaire

En fonction du type de calcul à réaliser (mécanique, thermique, thermomécanique), nous souhaitons


pouvoir imposer des conditions de Neuman (soit un effort, un moment, une pression, etc… en
mécanique, soit un flux de chaleur en thermique) ou des conditions de Dirichlet (soit un
déplacement, une vitesse, une accélération, etc… en mécanique, soit une température au bord en
thermique). Les premières sont des « Load », les secondes sont des « Boundary Conditions ». Dans la
catégorie des secondes, on trouve aussi les conditions de symétries et d’encastrement.

Il faut aussi ne pas confondre la température au bord imposée à un calcul thermique (condition de
Dirichlet de l’équation de la chaleur) et la température imposée en tout point à un calcul purement
mécanique (soit un champ de température prédéfini imposé en tout point et à tout instant,
« Predefined Field » : il n’y a plus d’équation de la chaleur à résoudre).

Pour finir, les « Load Case » sont une manière de définir plusieurs cas de chargements incompatibles
sur le même modèle au lieu de faire plusieurs steps. Par exemple si je veux calculer la traction, puis la
torsion puis la flexion d’une pièce, je peux le faire avec 3 cas de chargement ou en 6 steps (3 couples
charge / décharge puisque chaque charge doit partir d’un état initial nul).

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Module MESH

Seed
Définir la taille de maille, le nombre d’éléments, …
Mesh
Réaliser le maillage, contrôler l’algorithme, les mailles, …
Adaptativity
Techniques de remaillage et de raffinement (automatiques ou manuelles).

Par défaut, le maillage d’une pièce se fait en 4 étapes : D’abord, il faut définir une taille de maille
(globale ou bord par bord, par nombre d’élément ou tailles, régulière ou raffinée localement) ;
ensuite, il faut choisir un algorithme de maillage (il faut préférer les maillages structurés si possible
sinon les maillages libres « free » sont réalisés par l’algorithme de Delaunay classique) ; puis, le
maillage lui-même peut être réalisé (d’un bloc ou morceau par morceau) ; enfin, il faut choisir la
définition des éléments (linéaire ou quadratique, intégration réduite ou non, formulation hybride =
incompressible ou non, etc…).

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Module JOB

Job
Créer et réaliser un calcul, assurer le suivi du calcul
Adaptivity
Créer une procédure de maillage adaptatif, automatique ou manuelle
Co-analysis
Réaliser un calcul avec couplage en parallèle : fluide/structure, thermique/mécanique…

Lorsque vous créer un calcul (soit un « Job »), vous devez lui attribuer un nom explicite (par défaut, il
s’appelle « Job-1 »). Ce nom est celui du fichier input de mise en donnée et du fichier odb résultat. Si
vous attribuer des noms de job par défaut, vous écraserez vos résultats au fur et à mesure. C’est mal.
Ce nom est différent du nom du fichier CAE qui peut contenir plusieurs modèles, alors qu’un calcul
est attaché à un modèle particulier.

Pour réaliser le calcul à distance sur serveur, vous n’avez besoin que du fichier inp (fichier texte) et
non du fichier cae (binaire). Pour réaliser le calcul localement sur votre ordinateur, il suffit de cliquer
sur la touche « Submit ». Peu importe votre niveau, je vous encourage à toujours lancer le moniteur
« Monitor » lors du lancement d’un calcul pour suivre les indications du solveur ABAQUS concernant
votre calcul.

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Le moniteur permet de suivre l’évolution de la résolution du calcul à travers l’affichage des
informations contenues dans le fichier STA : pour chaque « Increment » de chaque « Step », nous
avons le pas de temps (« Time/LPF inc »), le temps depuis le début du step (« Step Time/LPF »), le
temps depuis le début du calcul (« Total Time/Freq »), le nombre d’itérations d’équilibre résolu
(« Equil Iter »), le nombre d’itérations dues à des non linéarités fortes (« Severe Discon Iter »), la
somme des deux derniers (« Total Iter ») et enfin le numéro de la tentative de résolution de
l’incrément (« Att »). Cette dernière info se présente sous la forme d’un chiffre si l’incrément a été
résolu et d’un chiffre et de la lettre U sinon.

En dehors d’afficher directement dans le moniteur les fichiers ASCII résultats du calcul (DAT = « Data
File », MSG = « Message File », STA = « Status File »), le moniteur permet de suivre les différentes
erreurs réalisées, non handicapante quand elles sont dans « Warnings », rédhibitoires quand elles
sont dans « Errors ». Il faut donc systématiquement investiguer les points d’exclamation rouge qui
peuvent apparaître dans ces deux onglets, qui indiquent un problème potentiel.

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Module VISUALIZATION

De ces différentes icônes, il est important de noter que le facteur d’échelle (« Scale Factor »), qui
permet d’amplifier la déformée affichée d’un facteur artificiel se trouve dans les options communes
« Common Options ». Dans les options générales « Results Options » se trouve le niveau
d’approximation des contraintes affichées (par défaut 75%).

Ces icones se retrouvent dans le menu « Plot » qui permet la gestion des affichages.

Undeformed
Géométrie d’affichage non déformée
Deformed
Géométrie d’affichage déformée
Contours
Dessine un champ scalaire sous forme d’un dégradé de valeur
Contour Options
Basic (Nombre d'intervalles / continu, isosurfaces…), Color&Style (Rainbow / BlackToWhite
…), Limits (bornes d'affichage, Flèche sur le Max/Min …)

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Symbols
Dessine les valeurs principales avec une flèche, de taille proportionnelle à la valeur
Material Orientation
Dessine les directions matérielles utilisées pour le calcul
Allow Multiple. Plot States
Superpose différents affichages

Autre menu d’intérêt, celui des résultats « Result », qui permet de choisir le résultat à afficher :

Step/Frame
Choisir le step et l'incrément à afficher
Active Steps/Frames
Limiter le nombre d'incréments à afficher pour faire des films
Section Points
Choisir de regarder les coques par-dessous/dessus/les deux
Field Output
Choisir le résultat à afficher sur le maillage
History Output
Choisir le résultat scalaire à afficher en fonction du temps
Options
Permet de choisir le niveau de lissage des résultats

Ce groupe d’icône correspond à la création d’une vidéo. Il en existe 3 sortes, décrites ci-dessous :

Scale Factor
Animation généré à partir de l’état final et d’un découpage linéaire du facteur d’échelle
Time History
Animation en faisant se succéder les différents instants calculés
Harmonic
L’état final voit son facteur d’échelle multiplié par un sinus (de -1 à 1)
Animation Option
Nombre de frames affichés, vitesse de la vidéo, …
Save as
Permet d’enregistrer l’animation sous forme de vidéo (AVI)

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Le premier groupe de 2 icônes sert à définir et gérer les systèmes de coordonnées pour l’affichage. Le
deuxième groupe de 4 icônes concernent les courbes « XY », c’est-à dire la création et la gestion de
variables scalaires à partir des résultats disponibles. Le troisième groupe de 2 icônes sert à créer des
champs résultats « Field Output » soit à partir d’autres champs (par addition, multiplication, etc…),
soit à partir d’un champ à différents instants (somme, maximum ou minimum sur tous les instants).
Le quatrième groupe « View cut » de 2 icônes permet de faire des découpes dans l’affichage, par
exemple pour voir à l’intérieur d’une pièce. L’avant dernier groupe « Free body cut » de 2 icônes
permet de sélectionner des surfaces sur lesquelles calculer la force résultante. Enfin le dernier
groupe de 2 icônes permet de faire des superpositions de résultats.

Il ne reste qu’un seul menu à explorer, le menu « Report » qui permet la sauvegarde de résultats
dans un fichier ASCII :

XY
Sauvegarde des courbes scalaires créées par l’utilisateur
Field Output
Sauvegarde de champs calculés par le solveur ou créés par l’utilisateur
Free Body Cut
Sauvegarde des forces résultantes créées

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