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Objectifs du TP
Les objectifs de ce TP sont :
Déterminer les caractéristiques mécaniques d’un matériau en utilisant un essai mécanique :
l’essai de traction.
Etudier l’effet de l’anisotropie sur les propriétés mécaniques.
Matériel utilisé
Matière première : Eprouvettes en acier.
Machines : Machine de traction de force maximale de 2 tonnes.
Instruments de traçage et de mesure : Laptop, pied à coulisse.
Principe de l’essai de traction
L’essai consiste à soumettre une éprouvette à un effort de traction jusqu’à rupture. On impose
généralement une déformation croissante à l’éprouvette, initialement marquée par deux repères
distants de L0, et on mesure simultanément l’effort F (à l’aide d’un dynamomètre) et l’allongement
Δl = L-L0 (à l’aide d’un extensomètre).
Eprouvettes de traction et conditions d’essai
L’éprouvette de traction est généralement obtenue par usinage d’un prélèvement d’un produit ou
d’une ébauche moulée. Les produits de section constante (profilés, barres, fils...) ainsi que les
éprouvettes brutes de fonderie (fonte, alliages non ferreux...) peuvent être soumis à l’essai sans être
usinés. Elles comportent une partie calibrée de longueur Lc raccordée par un congé de raccordement
aux têtes d'amarrage. Elles peuvent présenter une section droite circulaire, carrée, rectangulaire,
hexagonale ou autre (figure1).
≥ b à 2b ≥ b à 2b
L’objectif de cet essai consiste à réaliser, dans une zone utile d’une éprouvette, un champ de
contrainte uni axial uniforme. Ceci est assuré par une géométrie particulière définie par la norme NF
A 03-151[AFNOR-1971]. La dite norme précise la forme et les dimensions de la partie calibrée
(figure I-1) laissant aux divers laboratoires le soin de dessiner à leur guise les têtes d’amarrage de
façon à les adapter au mieux aux diverses machines d’essais.
On définit la longueur initiale L0 la distance entre deux repères initialement tracés sur
l’éprouvette. Pour pouvoir comparer des allongements à la rupture, il est important de respecter
les règles de similitude, d'où l'intérêt des éprouvettes dites proportionnelles. Ces éprouvettes
sont telles que :
𝐿 = 𝑘 √𝐴0
Les normes internationales et nationales définissent le rapport : k = 5,65.
La longueur Lc de la partie calibrée doit être suffisante par rapport à la distance entre repère L0.
Il est recommandé de prendre :
L0 + b/2 <Lc< L0 + 2b
Les éprouvettes sont découpées dans différentes directions, par rapport au sens de laminage de
la tôle, selon la géométrie définie par la figure précédente.
Une vitesse de 10mm/mn sur les mors, est maintenue constante pendant l’essai. Grâce à un
couplage entre la machine d’essai et un micro-ordinateur, nous arrivons à enregistrer la force
(F), le déplacement des mors (dp), le déplacement longitudinal (ΔL) et le déplacement
transversal (Δb).
Diagramme conventionnel
Forme classique du diagramme de traction
Le diagramme de traction représente l’évolution de la charge unitaire σ = F/A0 en fonction du
taux d’allongement ε (%) =Δl/L0 (%) = (L-L0)/L0 (%) (figure3).
σ (N/mm2)
ε (%)
Avec :
OA = domaine élastique à déformation réversible (partie de la courbe où s’applique la
loi de Hooke 𝝈 = 𝑬 𝜺, E est le module d'Young)
AB = domaine de déformation plastique homogène
BC = domaine de déformation plastique localisée
C = point de rupture
Dépouillement de la courbe conventionnelle
A partir de l’essai de traction conventionnel, on peut déterminer :
- La limite apparente d'élasticité 𝑅 = 𝐹 ⁄𝐴
- La résistance maximale à la traction 𝑅 = 𝐹 ⁄𝐴
- L’allongement en % après rupture 𝐴 = (𝐿 − 𝐿 )/𝐿 𝑥 100
Où Lu = longueur de l’éprouvette reconstituée après rupture.
( )
- Le coefficient de striction (rétreint) 𝑍 = 𝑥 100
Où Au est la section minimale de l’éprouvette après rupture
Le module d’Young (E) peut directement être déduit de la courbe de traction. Il est
proportionnel à la pente de la droite dans la zone élastique. Certaines courbes de traction ne
présentent pas de limite apparente d’élasticité nette de telle sorte qu’on définit dans le cas par
exemple des :
Aciers austénitiques, aluminium :
Aciers ferritiques :
Diagramme rationnel
Le diagramme rationnel de traction est la représentation de la contrainte vraie σ, qui tient
compte de la variation de la section au cours de l’essai, en fonction de la déformation rationnelle
ε définies respectivement par :
𝐹 𝐹
𝑘 = = (1 + 𝜀)
𝐴 𝐴
𝜑 = ln = ln (1 + 𝜀) = ln (1 + )
On peut remarquer qu’il n’y pas de différence avec le diagramme conventionnel dans le
domaine élastique puisque la déformation est faible. Par contre dans le domaine de la
déformation plastique la courbe prend une forme parabolique (figure 4).
kf
Comportement mécanique
Il y a principalement deux types de déformation :
La déformation élastique : elle se caractérise par la linéarité entre la force nécessaire à
l’élongation et le taux d’élongation. Elle est réversible.
La déformation plastique (ou visqueuse) : elle se caractérise par une déformation
résiduelle permanente après relâchement des contraintes ayant provoqué ces
déformations. Elle est irréversible.
Dans le cas des polymères, ces deux types de déformation se superposent. C’est pourquoi on
parle de matériau viscoélastique.
Les comportements mécaniques des matériaux peuvent être classés dans deux catégories
principales :
Le comportement fragile : un matériau est considéré fragile lorsqu’il se casse dans son
domaine élastique, c’est à dire sans subir de déformation plastique.
Le comportement ductile : un matériau est considéré ductile lorsqu’il peut subir de
grandes déformations plastiques avant la rupture.
Ecrouissage du matériau
L'écrouissage d'un métal est le durcissement d'un métal sous l'effet de sa déformation
plastique. Ce mécanisme de durcissement ne se produit que sur les matériaux ductiles et dans
le domaine plastique.
Pour caractériser l’écrouissage isotrope d’un acier, la partie AB de la courbe de traction
rationnelle (figure 4) peut être décrite par une loi empirique. Parmi ces lois on considère la loi
de Hollomon (Ludwik) suivante ;
K =C𝜑
Avec n : le coefficient d’écrouissage, C : une constante du matériau, 𝜑 : la déformation
plastique équivalente.
kf
Ln (kf )
α
n = Tan (α)
φ Ln (φ)
Fig. 5 : Evolution de la contrainte vraie Fig. 6 : Courbe rationnelle de traction en
équivalente en fonction de la déformation coordonnées logarithmiques.
plastique équivalente
Le coefficient d’anisotropie
Matériau isotrope : Si les propriétés du matériau sont indépendantes de la direction de
sollicitation, le matériau est dit isotrope.
Le coefficient d’anisotropie (pour les tôles laminées par exemple) est défini par le
rapport des déformations (rationnelles) en largeur (b1) et en épaisseur (s1) d’une
éprouvette de traction après sollicitation :
𝑏
𝜑 ln ( )
𝑏
𝑟 = = 𝑠
𝜑 ln ( )
𝑠
Ce rapport est appelé le coefficient d’anisotropie qu’on le note 𝑟 . L’indice α désigne l’angle
entre la direction de traction et la direction de laminage de la tôle.
Anisotropie verticale r
C C
Corne d’emboutissage A
A B
Travail demandé :
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