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Traitement arthroscopique
des lésions distales
du supraspinatus
J. GARRET1, C. LÉVIGNE1, S. GROSCLAUDE1
Mots clés : Rupture de la coiffe des rotateurs. – Supra Spinatus. – Keywords: Rotator cuff tears. – Supra Spinatus. – Arthroscopic
Traitement arthroscopique. treatment.
1
Département de l’épaule, clinique du Parc de Lyon, 155, boulevard Stalingrad, 69006 Lyon, France.
et biomécaniques de cicatrisation du tendon sur l’os. liées à l’âge. Il existe en effet, vers la cinquantaine, une
De nombreuses techniques de réinsertion tendineuse diminution de la vascularisation en zone critique [8,9]
en double rang (DR) se sont développées, rempla- et des phénomènes de métaplasie cellulaire avec trans-
çant progressivement les techniques initiales de suture formation des ténocytes en chondrocytes qui rendent
tendineuse en simple rang (SR) [1,2,12,23,29,33]. le tendon plus fragile [38]. La délamination s’étend en
Néanmoins, il semble difficile d’affirmer que leurs dedans dans l’épaisseur du supraspinatus et vers l’ar-
résultats cliniques sont meilleurs [30], même si le taux rière dans l’épaisseur du tendon infraspinatus.
de cicatrisation tendineuse est plus élevé en DR qu’en L’extension de la rupture peut aussi gagner en
SR [17,22,36]. avant le faisceau latéral du ligament coracohuméral,
Les avantages des sutures tendineuses en DR sont : ayant pour effet de déstabiliser la longue portion du
• une meilleure couverture de la zone d’insertion ana- biceps qui ripe en subluxation médiale. Il est logique
tomique du supraspinatus sur le trochiter, le « foot- de penser que cette subluxation médiale puisse déten-
print » des publications en langue anglaise ; dre la poulie médiale de réflexion du biceps (faisceau
• une plus grande surface de cicatrisation « os-tendon » ; médial du ligament coracohuméral et LGHS [ligament
• une résistance biomécanique aux forces de traction gléno huméral superieur]) et altérer ensuite le tendon
plus élevée [16,21,25,27,34,35] ; supérieur du subscapularis. Bien sûr, ce mécanisme ne
• une épaisseur tendineuse augmentée au niveau de la résume pas toutes les lésions du subscapularis associées
zone de réinsertion os-tendon [10,31] ; aux ruptures du supraspinatus, et il existe aussi des
• un rang médial de suture protégeant la zone de cica- ruptures du subscapularis sans instabilité du biceps.
trisation tendineuse du liquide synovial, qui empêche On sait enfin que le taux de cicatrisation tendineuse
sa cicatrisation [2]. des réparations arthroscopiques des ruptures distales
Les inconvénients des sutures en DR sont : non rétractées est meilleur que celui des réparations des
• la difficulté technique (tout au moins au début de ruptures plus rétractées [11], ce qui incite à intervenir
l’expérience arthroscopique) et le temps opératoire précocement lorsqu’il y a une indication chirurgicale.
allongé (rapidement amélioré par la standardisation Une fois l’intervention réalisée, la rééducation devra
de la procédure) ; être prudente pour protéger les sutures tendineuses
• l’augmentation du nombre d’ancres, qui représente et précoces afin d’éviter la raideur. Nous recomman-
autant de problèmes potentiels d’intégration ou de dons le port d’un gilet scapulohuméral pendant 6 à
migration et qui augmente le coût de l’intervention ; 8 semaines, et 6 mois de rééducation douce sans for-
• l’augmentation du nombre de points de suture sur le cer (automobilisation ± rééducation conventionnelle ±
tendon, dans une zone dont la vascularisation est pau- balnéothérapie).
vre (c’est la « zone critique de Codman »). Les points Le patient prendra sa décision opératoire une fois
peuvent augmenter l’ischémie tendineuse, surtout si les informé des bénéfices et des risques opératoires prin-
fils sont serrés sur la même ancre. cipaux (infections, algoneurodystrophie, absence de
cicatrisation tendineuse) et du délai de récupération
Pourquoi opérer une rupture (8 à 12 mois).
Si l’on juge que le contexte n’est pas favorable à
distale ? une intervention, des infiltrations radio- ou échogui-
dées peuvent soulager le patient, mais il faut informer
a b
Figure 1. Notre choix d’installation pour la chirurgie de la coiffe sous arthroscopie. a. Installation en position demi-assise. b. Facilité
d’installation : traction ou support au choix ; confort pour l’opérateur ; moins de saignement ; conversion en abord facile (mais
rigoureuse).
geste sur l’acromioclaviculaire (résection des ostéo- rupture distale du tendon sus-épineux identifié sur
phytes inférieurs des deux facettes ou résection du le bilan d’imagerie préopératoire (arthro-TDM, IRM
centimètre externe de la clavicule) [figure 2]. ou arthro-IRM). Une voie d’abord antérolatérale en
Les canules ne sont pas indispensables pour travailler regard de la gouttière bicipitale est réalisée à l’aide
dans l’espace sous-acromial ; elles diminuent l’ampli- d’une aiguille de repérage. Les voies d’abord à travers
tude du débattement des instruments. Une canule est le deltoïde sont réalisées de façon franche et directe
utilisée en fin d’intervention pour éviter d’attraper des pour éviter de constituer plusieurs trajets à travers le
fibres musculaires du deltoïde lors de la mise en place muscle. L’exploration se poursuit à la recherche d’une
des ancres latérales. lésion du biceps associée (subluxation médiale, ten-
Les instruments utiles à la réparation d’une rupture dinopathie…) ; on recherche également une atteinte
distale de la coiffe sont une pince à préhension, une haute du tendon subscapularis. Une ténotomie simple
pince « démêle-fils », un pousse-nœud, un ciseau arth- du biceps sans ténodèse peut être réalisée lors de cette
roscopique, un dispositif pour transfixier les tendons, étape d’exploration glénohumérale, au risque de créer
des ancres et des fils (figure 3). un « Popeye syndrome » par rétraction musculaire.
Parfois, la base d’implantation du biceps évasée vient
Étape 1: bursectomie se « coincer » dans la gouttière bicipitale, empêchant
et acromioplastie ainsi sa migration distale. Le « Popeye syndrome » est
rarement douloureux, mais il peut être mal vécu par le
L’intervention commence par une exploration articu- patient s’il n’a pas été informé de ce risque avant son
laire glénohumérale par une voie d’abord postérola- intervention. Certains patients peuvent conserver des
térale, légèrement décalée en dehors par rapport au douleurs brachiales ou des crampes à l’effort après une
classique soft-point. Cette exploration confirme la ténotomie, et nous préférons la réalisation d’une téno-
dèse pour prévenir ce risque, particulièrement chez les dineuse. L’acromioplastie est un temps essentiel, sa
patients musclés ou minces. réalisation doit être la plus parfaite possible. Une
L’optique est ensuite introduite dans l’espace sous- « mauvaise acromioplastie » est une source de dou-
acromial par la voie postérolatérale. Une bursectomie leurs persistantes nécessitant souvent une reprise
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est réalisée à l’aide du shaver et de la sonde de coagu- chirurgicale. Pour réaliser l’acromioplastie, on trace
lation-vaporisation. Le ligament acromioclaviculaire une ligne prolongeant le bord antérieur de la clavi-
(LAC) est désinséré de la face profonde de l’acromion ; cule jusqu’au bord externe de l’acromion et on résè-
il est parfois nécessaire de le désépaissir entre l’acro- que toute la portion d’acromion et d’ostéophyte située
mion et la coracoïde. Les limites antérieure et latérale en avant de cette ligne. L’acromioplastie est prolon-
de l’acromion sont identifiées. Il est souvent utile d’in- gée vers l’arrière pour obtenir une surface plane. Un
tervertir les voies d’abord pour compléter la bursec- « coplaning » acromioclaviculaire par régularisation
tomie en arrière et latéralement. Cette bursectomie des ostéophytes inférieurs des facettes acromioclavi-
doit être suffisante pour exposer la rupture ; le reste de culaires est parfois nécessaire, afin de prolonger har-
la bourse sous-acromiale est conservé pour préserver monieusement l’acromioplastie et d’éviter tout conflit
au mieux la vascularisation tendineuse et favoriser sa résiduel. Il est utile de placer la fraise par voie pos-
cicatrisation [38]. térieure pour vérifier la « flèche acromiale » et com-
Nous recommandons de réaliser l’acromioplastie pléter la résection acromiale, particulièrement la face
avant de réparer la coiffe pour élargir l’espace sous- inférieure de l’acromion souvent agressive en regard
acromial et faciliter la procédure de réparation ten- de la clavicule.
a b
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Figure 5. Les différents aspects des ruptures distales du tendon supra spinatus.
a. Rupture distale en « U ». b. Rupture distale en L antérieur. c. Rupture distal en
c L postérieur.
Étape 3 : préparation du footprint trée pour les placer selon une direction légèrement
oblique et deux petites voies d’abord complémentaires
Cette préparation se fait grâce à la mise en place de sont réalisées. L’utilisation d’un taraud ou d’un poin-
deux ancres médiales et au traitement des lésions asso- teau est le plus souvent nécessaire avant de mettre en
ciées (ténotomie-ténodèse du biceps, réparation d’une place les ancres, du fait de la densité de l’os au col
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c d
postérieure. Ce point en « U » favorisera la cicatrisation seul cas où nous utiliserons un point en U au col anato-
des feuillets profond et superficiel et stoppera les effets mique ; nous évitons le plus souvent ces points que nous
de cisaillement entre les feuillets tendineux. Il s’agit du jugeons ischémiants pour le tendon (figure 7).
a b
c d
a b
d
c
Figure 8. Comment transfixier la coiffe supérieure ? Technique « needle wire relay ». a. Utilisation de cathlons gris 18 G avec des fils
relais de nylon 2/0. b. Passage du cathlon monté d’une boucle relais de fil nylon 2/0 à travers le tendon. c. Récupération de la boucle
relais, puis d’un brin de l’ancre. d. Passage du brin de l’ancre à travers la coiffe à l’aide du fil relais.
dérivée du système du Banana Lasso® Arthrex. Le indépendant des voies d’abord permettant de choisir
Banana Lasso® est remplacé par un cathlon de 18 G pour chaque passage dans le moignon tendineux le
d
Figure 9. a. Passage à travers la coiffe des deux brins d’un fil de l’ancre antérieure en avant et de l’ancre postérieure en arrière.
b. Passage d’un brin de chaque ancre à travers une ancre latérale Tornier Piton® impactée à la face latérale du trochiter en dehors de la
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gouttière bicipitale. c. Passage d’un brin de chaque ancre à travers une ancre latérale Tornier Piton® impactée à la face postérolatérale
du trochiter. d. Mise en tension progressive des fils de suture l’un après l’autre jusqu’à obtenir un contact « os-tendon » suffisant.
avec précision le point de passage « anatomique » des ancres médiales extraits par la voie latérale. L’ancre
fils à travers la coiffe, l’aiguille chargée du fils relais impactée postérieure est placée sur la face postérolaté-
est passé sur une coiffe réduite sur le trochiter à l’aide rale du trochiter.
d’une pince à préhension. Un brin de chaque fil est Jusqu’à ce stade de la procédure chirurgicale, les fils
récupéré, par la voie antérolatérale d’une part et par la ne sont pas tendus et la coiffe n’est pas au contact du
voie postérolatérale d’autre part. Les fils sont ensuite trochiter. Une pince à préhension réduit « anatomique-
passés à travers une ancre latérale impactée (notre pré- ment » la rupture de la coiffe sur le trochiter et les fils
férence est l’ancre métallique à ailettes Piton Tornier®). peuvent être tendus progressivement l’un après l’autre
L’ancre antérieure est impactée sur la face latérale du jusqu’à obtenir un contact parfait du tendon sur l’os,
trochiter en dehors de la gouttière bicipitale. La même sans tension excessive pour éviter une ischémie. Les
procédure est réalisée avec les fils de chacune des fils se bloquent « automatiquement » dans les ancres
Piton® caractérisées par un dispositif antiretour « en Double rang « vrai » (figure 14)
boucle de sangle » et peuvent être coupés au ras du
trochiter. Pour mettre en place ces ancres à la face laté- Une première rangée d’ancres médiales est placée au
rale du trochiter nous utilisons une canule pour éviter col anatomique avec des points en U de mattress. Une
d’attraper des fibres musculaires du deltoïde lors de deuxième rangée d’ancres latérales vient plaquer le
l’introduction des ancres. moignon latéral du tendon sur le trochiter soit par des
Nous réalisons en fin d’intervention un contrôle points simples en O, soit par des points en U inversés.
de la face endoarticulaire de la réparation tendineuse
(figure 10). Cette technique de réinsertion tendineuse Suture bridge (figure 15)
exerce une tension maximale sur les ancres latérales et
Cette technique est certainement la technique de suture
minimale sur les ancres médiales ; il faut donc utiliser
en DR la plus réalisée, avec l’utilisation d’ancres laté-
une ancre latérale ayant une parfaite tenue sur l’os cor-
rales impactées (Push Lock® ou Versalock®). Une
tical du versant vertical du trochiter.
première rangée d’ancres médiales (une ou deux) est
Dans cette technique, l’un des deux fils de chaque
placée au ras du cartilage. Des points en U de mattress
ancre n’est pas utilisé. Si besoin, et notamment si le
constituent le rang médial, deux points pouvant être
tendon est sous tension, les fils restants peuvent ren-
réalisés par ancre. Un brin de chaque point en « U » est
forcer le montage en plaquant davantage le tendon au
récupéré par la voie antérolatérale, puis est introduit
col anatomique sans être ischémiants. Il suffit pour
dans l’ancre du deuxième rang et impacté en tension
cela de nouer d’une ancre à l’autre deux brins de cou-
à la face latérale du trochiter en dehors de la gouttière
leur différente. La traction sur les deux autres brins
bicipitale pour l’ancre antérieure, à la face postérolaté-
plaque le tendon au col anatomique et il suffit de les
rale du trochiter pour l’ancre postérieure.
nouer pour renforcer le plaquage (figure 11).
a b
c d
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e f
Figure 10. Réinsertion en double rang avec le système Piton Tornier® : absence de points en U de Mattress au col anatomique
et tension de réinsertion principalement absorbée par tancrage latéral. a. Transfixation du tendon avec un cathlon gris 18 G
« monté » d’un fil nylon 2/0 en boucle de la bourse sous-acromiale vers l’articulation. b. Récupération de la boucle relais intra-
articulaire et des deux fils de suture de l’ancre par la voie latérale. c. Passage des fils de l’ancre dans la boucle relais et passage
des fils de l’ancre à travers la coiffe de la profondeur vers la superficie. d. Récupération d’un brin de chaque ancre par la voie
antérolatérale à travers une canule pour éviter d’attraper des fibres du deltoïde lors de la mise en place de l’ancre latérale.
e. Mise en place de l’ancre antérolatérale Tornier Piton® sur le versant vertical du trochiter en dehors de la gouttière bicipitale,
sans tendre les fils de suture. f. Même procédure pour l’ancre de deuxième rang postérieure.
g h
i j
Figure 10. Suite. g. Les fils ne sont pas tendus. En cas de lésion distale sans
rétraction tendineuse, le tendon se présente le plus souvent « anatomiquement »
sur le trochiter, sans manœuvre de réduction tendineuse. h. Mise en tension des
brins alternativement pour plaquer sans tension excessive la coiffe sur le trochi-
k ter. i,j,k. Aspect radiologique des ancres.
b c
Figure 11. Suture bridge en double poulie entre les deux ancres du rang médial. a. Réalisation d’une double poulie entre les deux
ancres pour augmenter la compression tendineuse au col anatomique. b,c. Fixation en double rang sans nœud médial, complétée
d’une double poulie médiale entre les deux ancres médiales.
Les tendons de la coiffe des rotateurs guérissent len- plus élevé dans les techniques DR que SR. Les techni-
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tement ; cette longue période de cicatrisation est liée à ques DR permettent une couverture du footprint de
la faible vascularisation tendineuse qui persiste pen- 100 % alors qu’elle n’est que de 40 % dans les techni-
dant plusieurs mois. La revascularisation et les facteurs ques SR [24,27].
biologiques de la cicatrisation tendineuse proviennent Dans les techniques de suture bridge en DR, le rang
de l’os. La présence de liquide synovial dans l’inter- médial absorbe le maximum de tension de la répara-
face os-tendon entrave l’action de ces facteurs biolo- tion tendineuse alors que le rang latéral a pour princi-
giques de cicatrisation. La réparation tendineuse doit pale fonction de plaquer le tendon sur le trochiter. La
maintenir un contact os-tendon solide, en compression tension maximale du rang médial est exercée sur des
[39,40], pendant cette longue période de cicatrisation points en U de mattress, situés en pleine zone critique
du tendon. de fragilité tendineuse de Codman. Nous jugeons ces
Aucune étude n’a fait la preuve clinique de la supé- points médians ischémiants et sources de rupture ten-
riorité des techniques de réparation en DR par rapport dineuse itérative postopératoire [28,37] (figure 17).
aux techniques en SR pour le traitement des ruptures La technique de haubanage tendineux [6] est une
distales, même si le taux de cicatrisation tendineuse est technique de SR qui utilise un ancrage latéral solide
a b
d
Figure 12. Technique de suture en « simple rang » par des points de mattress en « U » au col anatomique.
Photos c et d : iconographie Dr R. Aswad.
b
a
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Figure 13. Le « haubanage tendineux ».
Photos a, b et c : iconographie Dr J. Coste.
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Figure 15. « Suture bridge » avec le système Push Lock® Arthrex.
e f
Une poulie médiale supplémentaire entre les deux Une seule étude prospective montre des résultats
ancres peut compléter la réparation tendineuse pour cliniques supérieurs pour le traitement des ruptures
augmenter l’effet de compression tendineuse médiale moyennes ou larges [32] en DR par rapport au SR,
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sans être ischémiante. D’autres techniques DR ont été mais aucune étude prospective ne montre la supério-
décrites pour éviter les sutures ischémiantes du rang rité des techniques DR par rapport aux techniques
médial : la « cross bridge double row technique » [20] SR pour les ruptures distales. Nous privilégions la
(figure 18) associe un rang latéral de réduction, une technique DR pour le traitement les lésions distales
double poulie médiale et un rang croisé, l’objectif du sus-épineux, mais nous souhaitons que la ten-
étant d’éviter ce « paradoxe des sutures en DR » avec sion de la réparation tendineuse soit principalement
des ruptures au rang médial lié à l’ischémie tendineuse absorbée par les ancres latérales et non par les ancres
[7,26,37]. médiales.
a b
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