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Cour de cassation (France)

La Cour de cassation est la juridiction la plus élevée


de l'ordre judiciaire français. Elle est, dans ce dernier, Cour de cassation
le pendant du Conseil d'État dans l'ordre administratif.
C'est une juridiction permanente, qui siège au palais de
justice de Paris, au 5, quai de l'Horloge.

Cette Cour peut prononcer la cassation et l'annulation


des décisions de justice qui ont été rendues au prix
1
d'une méconnaissance de la loi , ou à l'inverse rejeter
le pourvoi, rendant définitive la décision attaquée.
Histoire
La Cour de cassation est donc le « juge du droit » : Fondation 1791
elle s'assure uniquement de ce que, à la lecture des
motifs de la décision frappée de pourvoi, la loi a été Cadre
correctement appliquée aux faits tels qu'ils ont été Type Cour de cassation
constatés par les juges du fond : « Le pourvoi en
cassation tend à faire censurer par la Cour de cassation Forme juridique Autorité administrative ou
la non-conformité du jugement qu'il attaque aux règles publique indépendante
2
de droit. » Siège Palais de justice de Paris
Pays France
Les faits ne peuvent donc plus être discutés devant la
Cour de cassation. Elle n'est pas dotée d'une plénitude Organisation
de juridiction, si bien qu'elle ne constitue pas un
Premier Chantal Arens (depuis 2019)
troisième degré de juridiction (chaque degré de
juridiction supposant une plénitude de juridiction, président
c'est-à-dire le pouvoir de juger en droit et en fait). Site web www.courdecassation.fr (http://
www.courdecassation.fr/)
La Cour de cassation comprend six chambres, et il n'y
Identifiants
a qu'une seule Cour de cassation pour toute la France :
elle est, en effet, une cour régulatrice dont l'office est SIREN 110000262 (Https://annuaire-e
de faire en sorte que le droit soit appliqué de la même ntreprises.data.gouv.fr/entrepri
façon sur l'ensemble du territoire français : « Il y a, se/110000262)
3
pour toute la République, une Cour de cassation » .
Localisation sur la carte de France
Elle a annoncé en mai 2021 son intention de traduire
certains arrêts revêtant une importance majeure, dans
4
l'objectif de renforcer sa légitimité à l'étranger .
Localisation sur la carte de Paris

Sommaire
Histoire
Conseil des parties
Tribunal de cassation
Cour de cassation
Organisation
Première Présidence
Parquet général
Formations de jugement
Rôle
Pourvoi en cassation
Saisine pour avis
Question prioritaire de constitutionnalité
Magistrats de la Cour
Relations avec des juridictions étrangères
Rapport annuel de la Cour de cassation
Notes et références
Notes
Références
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes

Histoire
Si l'institution moderne, née sous la
Révolution, n'est devenue Cour de
cassation qu'en 1804, elle s'enracine dans
l'histoire judiciaire française depuis les
Capétiens, puisqu'elle est l'héritière
directe de la « Cour souveraine de
Parlement » ou Parlement de Paris, qui
cassait notamment les jugements des
bailliages et prévôtés. Ainsi, certaines
traditions comme les robes des magistrats
sont restées, tandis que son organisation
actuelle est également issue de l'histoire
séculaire de la justice française.

Conseil des parties Cour de cassation à Paris


Co se des pa t es

La Cour de cassation française trouve donc à la fois son origine dans le Parlement de Paris, mais également
dans une section du Conseil du Roi, le Conseil des parties, qui avait pour mission d'examiner au nom du roi les
décisions de justice rendues par les Parlements. Il était également chargé du contentieux administratif. Sous la
présidence du chancelier, il était formé des conseillers d'État et des maîtres des requêtes. Avant même que le
Conseil des Parties se voit donner la mission du contrôle des décisions des Cours souveraines par l'ordonnance
de 1667, la Cassation était l'un des attributs de la Justice retenue du Roi, qui donnait au Conseil le moyen plus
ou moins formel de casser le sceau des décisions de justice qui déplaisaient à sa Majesté.
5
Jusqu'à la loi du 22 juillet 1947 , la Cour de cassation a suivi la procédure fixée par un règlement de 1738.
Entre les deux organismes, il existait cependant de grandes différences. Un principe de l'Ancien Droit voulait
a
que l'interprète d'un texte ne puisse être que l'auteur de celui-ci . Le roi seul pouvait interpréter ses
6, 7
ordonnances et édits; il le faisait en son Conseil — ou son Conseil le faisait pour lui .

Tribunal de cassation

Sous la Révolution, le Conseil des parties est remplacé par un Tribunal de cassation, par la loi des
27 novembre et 1er décembre 1790, portant institution d’un tribunal de cassation et réglant sa composition, son
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organisation et ses attributions . Le Tribunal était placé directement sous le contrôle du Corps législatif : le
tiers état craignait que les magistrats, désignés par l’Ancien Régime, pussent interpréter le droit nouveau,
7
institué par la Révolution, selon les intérêts de la noblesse . La jurisprudence — terme que l'on devrait
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« bannir de la langue française » selon Robespierre — devrait donc être l'application pure et simple de la
11, 12
loi .

Toute question juridique qui nécessite une interprétation de la loi, parce qu'elle serait obscure, ou sa
compréhension malaisée, doit être renvoyée au Corps législatif. C'est la procédure du « référé-législatif » : le
Tribunal de cassation doit s'en référer aux députés. Mais il s'agit d'une survivance d'une procédure instituée par
Louis XIV, qui défendait aux cours d'interpréter les normes royales. De plus, le Tribunal de cassation doit
rendre compte au Corps législatif: chaque année, huit juges du Tribunal doivent expliquer aux députés les
fondements de leurs décisions. Les députés peuvent ainsi vérifier que les magistrats n'excèdent pas leurs
pouvoirs. Enfin, le Tribunal de cassation est essentiellement vu comme un juge de la procédure, dont la tâche
13
apparaît limitée : il s'agit là du noyau dur de sa compétence, auquel on adjoint la « contravention expresse à
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la loi » . Le Tribunal peut alors casser la décision, c'est-à-dire annuler la décision et renvoyer l'examen du
fond de l'affaire devant une nouvelle juridiction. Cependant, si, deux fois de suite, le Tribunal doit connaître
d'une même affaire, c'est le Corps législatif lui-même qui tranche le litige en dernier ressort.

Premier président

Le Tribunal de cassation est présidé par un premier président de 1800 à 1804.

Premier président Début Après


Tribunal de cassation

1er floréal an
François Denis Tronchet VIII Sénateur
21 avril 1800
15 ventôse an
Premier président de la cour de cassation le 29
Honoré Muraire IX
floréal An XII
6 mars 1801
Commissaires

Lors de la création du Tribunal de cassation, il existe un commissaire du roi près du tribunal puis un
commissaire du gouvernement. En 1804, le parquet sera dirigé par le procureur général.

Procureur Début Après


Marie-Jean Hérault de Séchelles 16 mai 1791 Député
Commissaire du gouvernement près du Tribunal de
André-Joseph Abrial 11 octobre 1791
cassation
André-Joseph Abrial 11 septembre 1792 Commissaire civil à Naples
2 ventôse an VII
Thomas-Laurent Mouricault Président du Tribunat
20 février 1799
28 germinal an VII
Gilbert Jourde Commissaire civil au Piémont
17 avril 1799
23 messidor an VII
André-Joseph Abrial Ministre de la Justice
11 juillet 1799
Félix Julien Jean Bigot de 19 pluviôse an VIII
Président de la section de législation au conseil d'État
Préameneu 8 février 1800
9 nivôse an X Procureur général près la Cour de cassation le 29 floréal
Philippe-Antoine Merlin de Douai
30 décembre 1801 An XII

Cour de cassation

Le Tribunal de cassation devient Cour de cassation par le sénatus-


consulte organique du 28 floréal an XII (1804).

En 1861, l’architecte Louis Lenormand entreprend la construction de


l’immeuble actuel de la Cour de cassation, Après sa mort, c’est
Joseph-Louis Duc qui reprend les travaux. L’incendie durant la
Commune ralentit les travaux, qui seront ensuite menés par Georges-
Ernest Coquart et Paul Blondel. La Grand’chambre est inaugurée le 6
15 Salle d’audience de la Chambre
avril 1892 .
commerciale et de la Chambre des
À son origine, la Cour de cassation ne comportait que trois chambres: requêtes jusqu'en 1947
une chambre civile, une chambre criminelle, et une chambre des
requêtes. Cette dernière statuait sur le bien-fondé d'une demande,
avant que l'affaire ne soit entendue par la chambre civile. La chambre criminelle, elle, ne passait pas par ce
filtre, de même que la chambre sociale, lorsqu'elle fut créée par le décret-loi du 12 novembre 1938. Avec la loi
5
du 23 juillet 1947, la Cour se divise en trois chambres civiles et une chambre criminelle , et avec la loi du 21
16
juillet 1952, la Cour se divise en quatre chambres civiles et une chambre criminelle . La Cour est par la suite
organisée par la loi du 3 juillet 1967, puis par le code de l'organisation judiciaire institué en 1978.

Organisation
Les membres de la Cour de cassation sont des magistrats du siège et magistrats du ministère public.

Le premier président et le procureur général président les formations du Conseil supérieur de la magistrature,
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ainsi que le conseil d’administration de l'école nationale de la magistrature .
Première Présidence
La Cour de cassation est présidée par un premier président. Il a un rôle
administratif, un rôle disciplinaire, mais aussi juridictionnel. C'est le premier
magistrat judiciaire de France.

Le premier président de la Cour de cassation est, comme les autres


magistrats du siège de la Cour, nommé par le président de la République
française, sur proposition du Conseil supérieur de la magistrature.

Rôle administratif

Il fixe les attributions des différentes chambres.

Il affecte les conseillers, conseillers référendaires et greffiers de chambre à


chacune des six chambres de la Cour.
Alexis Ballot-Beaupré (1839-
Le Service de documentation, des études et du rapport de la Cour de 1917) en tenue de premier
18 président de la Cour de
cassation est placé sous son autorité .
cassation. — peinture par J.P.
Il préside enfin le bureau et a autorité sur le Directeur des services de greffe Valéry.
judiciaire.

Rôle juridictionnel

Le premier président préside deux sortes d'audience. Il préside les chambres mixtes qui réunissent au minimum
trois chambres de la Cour de cassation. Il préside aussi l'assemblée plénière qui est le type d'audience la plus
solennelle car elle réunit tous les présidents de chambre, les doyens et le procureur général. Il lui est également
loisible de présider n'importe quelle audience, sa présence conférant alors une solennité accrue.

Parquet général

Les magistrats du parquet général ont pour mission de présenter à la Cour, en toute indépendance, leur avis sur
le mérite du pourvoi au regard de la loi. Chaque magistrat est indépendant du Garde des Sceaux et de sa
hiérarchie. Les avocats généraux sont affectés dans les chambres par le procureur général.
19
L’avocat général est l’équivalent du rapporteur public du Conseil d’État .

Le parquet général n’a pas en charge l’action publique, le procureur général près la Cour de cassation n’est pas
le supérieur hiérarchique des procureurs généraux près une cour d’appel ou des procureurs de la République.

Formations de jugement

Les arrêts de la Cour de cassation sont rendus soit par l'une des chambres, soit par une chambre mixte, soit par
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l'assemblée plénière .

Chambres

La Cour de cassation française comprend cinq chambres civiles et une chambre dédiée au droit pénal dite
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« criminelle » Le premier président fixe les attributions de chacune des chambres civiles par ordonnance
« criminelle » . Le premier président fixe les attributions de chacune des chambres civiles par ordonnance
22
après avis du procureur général . Le nombre de magistrats dans chaque chambre est variable pour tenir
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compte de l'importance du nombre de pourvois qui leur sont soumis .
24
Chambre Compétences
Droit des contrats civils et
responsabilité contractuelle, Sûretés
mobilières, Sociétés civiles
professionnelles, Droit de la
consommation, Responsabilité du
fait des produits défectueux,
Propriété littéraire et artistique, Droit
Première chambre civile (« Civ. 1re »)
de la presse, Arbitrage, Droit
international privé, Séparation des
pouvoirs, Nationalité, Etat-civil et
droit des personnes, Régimes
matrimoniaux, Droit des
successions, Agents d'assurance
etc.
Procédure civile et voies
d'exécution, Responsabilité civile
délictuelle, Droit des assurances,
Accidents de la circulation,
Indemnisation des victimes de
Deuxième chambre civile (« Civ. 2e ») l'amiante, Indemnisation des
transfusés et hémophiles, Experts
judiciaires, Honoraires d'avocats,
Sécurité sociale, Surendettement
des particuliers, Aide juridictionnelle
etc.
Propriété immobilière, Sûretés
immobilières, Copropriété, Ventes
immobilières, Droit de la
construction, Assurance
construction, Responsabilité des
Troisième chambre civile (« Civ. 3e »)
architectes et promoteurs, Droit de
l'urbanisme, Baux commerciaux,
Baux d'habitation, Baux ruraux,
Sociétés civiles immobilières, Droit
de l'environnement, etc.
Droit commercial, contrats
commerciaux et contrats de
distribution, Droit des entreprises en
difficulté, Droit des sûretés
commerciales, Droit de la
Chambre commerciale, économique et financière (« Com. »)
concurrence, Propriété intellectuelle,
Droit des sociétés commerciales,
Droit bancaire et droit du crédit, Droit
boursier, Droit des transports, Droit
maritime, etc.
Droit du travail, procédure civile en
Chambre sociale (« Soc. »)
matière prud'homale
Chambre criminelle (« Crim. ») Droit pénal et procédure pénale

Chaque chambre comprend une ou plusieurs sections. Chaque chambre siège soit en formation plénière, soit
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en formation de section, soit en formation restreinte . Dans chaque section, le doyen est désigné, parmi les
conseillers, par ordonnance du premier président, sur proposition du président de chambre concerné. Dans
chaque chambre, le doyen est le doyen de section dont le rang est le plus élevé. Le doyen de chambre dont le
25
rang est le plus élevé porte le titre de doyen de la Cour de cassation .

Chaque chambre à défaut de son président est présidée par son doyen ou à défaut par le conseiller dont le
Chaque chambre, à défaut de son président, est présidée par son doyen ou, à défaut, par le conseiller dont le
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rang est le plus élevé .

Les formations de la Cour de cassation, comme toutes les juridictions judiciaires, siègent en audience publique.

Chambres mixtes

Le renvoi devant une chambre mixte peut être ordonné lorsqu’une affaire pose une question relevant
normalement des attributions de plusieurs chambres ou si la question a reçu ou est susceptible de recevoir
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devant les chambres des solutions divergentes ; il doit l’être en cas de partage égal des voix .

Le premier président désigne, parmi les conseillers de chaque chambre, celui qui sera appelé à siéger aux
chambres mixtes au titre de cette chambre. Dans l’ordonnance portant constitution d’une chambre mixte, le
premier président indique les chambres qui doivent la composer et, dans chacune de celles-ci, désigne, pour
siéger à la chambre mixte, un conseiller en sus de celui qui est désigné pour l’année judiciaire en cours.
Lorsque la présidence de la chambre mixte est assurée par le président de l’une des chambres qui la
composent, le premier président, ou, à défaut, le président de chambre qui le supplée, désigne un autre
28
conseiller de cette chambre pour siéger à la chambre mixte .

Assemblée plénière

L'Assemblée plénière est la formation la plus solennelle de la Cour de


cassation.

Le renvoi devant l’assemblée plénière peut être ordonné lorsque


l’affaire pose une question de principe, notamment s’il existe des
solutions divergentes soit entre les juges du fond, soit entre les juges
du fond et la Cour de cassation ; il doit l’être lorsque, après cassation
d’un premier arrêt ou jugement, la décision rendue par la juridiction
29 Salle d’audience de la première
de renvoi est attaquée par les mêmes moyens de cassation , c’est-à-
dire lors d’un double pourvoi en cassation de l’affaire. Le premier chambre civile
président désigne, sur proposition de chacun des présidents de
chambre, parmi les conseillers de chaque chambre, celui qui sera
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appelé à siéger à l'assemblée plénière au titre de cette chambre . Une décision rendue par la Cour de
cassation en assemblée plénière présente la particularité importante de s’imposer à la juridiction de renvoi, dans
les points de droit déjà jugés par la Cour de cassation. Autrement dit c’est la seule formation dont la loi impose
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que la juridiction de renvoi se soumette aux points de droits que la Cour de cassation a jugés .

Formations particulières
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La Commission nationale de réparation de la détention provisoire , constitue la juridiction d'appel des
décisions prises par le premier président de la Cour d'appel en matière de réparation des détentions provisoires.
La commission nationale, ou le cas échéant chacune des formations qu’elle comporte, est composée du
premier président, ou de son représentant, qui la préside, et de deux magistrats du siège de la cour ayant le
grade de président de chambre, de conseiller ou de conseiller référendaire, désignés annuellement par le bureau
de la cour. Outre ces deux magistrats, ce bureau désigne également, dans les mêmes conditions, trois
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suppléants .
32
La Cour de révision et de réexamen , est chargée de la révision (dans le cas d’un fait nouveau intervenu
34
après une condamnation ) ou du réexamen (dans le cas d’un arrêt rendu par la Cour européenne des droits de
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l'homme ) d’une décision pénale définitive. Elle est composée de dix-huit magistrats de la Cour de cassation,
36
dont le président de la chambre criminelle, qui préside la cour de révision et de réexamen .
p ,q p

La Cour de réexamen des décisions civiles, est chargée du réexamen d’une décision civile définitive rendue en
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matière d’état des personnes dans le cas d'un arrêt rendu par la Cour européenne des droits de l’Homme .

La Cour de justice de la République est la juridiction compétente pour juger les crimes ou délits commis par les
membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions. La commission des requêtes près la Cour de
justice de la République se compose de trois magistrats du siège hors hiérarchie à la Cour de cassation, de
deux conseillers d’État et de deux conseillers maîtres à la Cour des comptes désignés pour cinq ans. La
commission d’instruction se compose de trois membres titulaires et de trois membres suppléants désignés pour
trois ans parmi les magistrats du siège hors hiérarchie à la Cour de cassation par l’ensemble de ces magistrats.
La formation de jugement comprend quinze juges : douze parlementaires et trois magistrats du siège à la Cour
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de cassation, dont l’un préside la Cour de justice de la République .

Les fonctions du ministère public auprès de ces formations sont remplies par le parquet général près la Cour de
cassation.

Des magistrats de la Cour de cassation font partie, avec des conseillers d’État et de manière paritaire, du
Tribunal des conflits.

Rôle

Pourvoi en cassation

La Cour de cassation est appelée à statuer sur le bien fondé d'un pourvoi en cassation formé à l'encontre d'un
arrêt rendu en appel ou d'un jugement en premier et dernier ressort (c'est-à-dire non susceptible d'appel) rendu
par un tribunal.

Le rôle de la Cour de cassation se déduit donc de la nature de cette voie de recours.

À cet égard, selon les articles 604 du Code de procédure civile et 567 du Code de procédure pénale : « Le
pourvoi en cassation tend à faire censurer par la Cour de cassation la non-conformité du jugement qu'il attaque
aux règles de droit ».

Ces dispositions sont éclairées par l'article L 411-2, alinéa 2, du code de l'organisation judiciaire qui,
relativement à la mission de la Cour de cassation, précise que « la Cour de cassation ne connaît pas du fond
des affaires, sauf dispositions législatives contraires ».

C'est pour cette raison que l'on enseigne que la Cour de cassation ne constitue pas un troisième degré de
juridiction.

Robespierre disait déjà du Tribunal de cassation qu'il n'était « point le juge des citoyens, mais le protecteur des
lois ».

Dans ce rôle de protecteur des lois, la Cour de cassation est une cour dite régulatrice : l'unicité de son contrôle
(il ne peut y avoir qu'une Cour de cassation) assure l'uniformité de l'application de la loi en France et régule
donc son application sur le territoire de la République.

La Cour de cassation n'est donc pas juge du fait : le constat des faits est réservé aux juges du fond (c'est-à-dire
à toutes les autres juridictions judiciaires) dans le cadre de l'exercice d'un pouvoir dit souverain, c'est-à-dire qui
échappe au contrôle de la Cour de cassation. Dans la pratique, il est difficile de savoir dans quelle mesure le
39
juge du fond est souverain et quelles sont les questions qui relèvent ou non du contrôle du juge de cassation .
Depuis 2015, une importante réforme de la Cour de cassation est envisagée, impliquant notamment un filtrage
40
des pourvois . Depuis, un rapport de la Commission de réflexion sur la réforme de la Cour de cassation a été
produit en 2017.

Moyens de cassation

La cour est saisie par un pourvoi en cassation formé par un avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation
(communément dénommé « avocat aux Conseils ») pour le compte du justiciable. Si le pourvoi n'est pas signé
par un avocat de cet ordre particulier, il est irrecevable, sauf s'il s'agit d'une matière pour laquelle la
représentation par un avocat aux Conseils n'est pas obligatoire (ainsi en est-il de la matière pénale au bénéfice
de la partie condamnée pénalement).

Rédaction du pourvoi

Textes
41
Selon l'article 978 du Code de procédure civile :

« À peine d'être déclaré d'office irrecevable un moyen ou un élément de moyen ne doit mettre en œuvre qu'un
seul cas d'ouverture. Chaque moyen ou chaque élément de moyen doit préciser, sous la même sanction :

le cas d'ouverture invoqué ;


la partie critiquée de la décision ;
ce en quoi celle-ci encourt le reproche allégué. »
42
Selon l'article 590 du Code de procédure pénale : « Les mémoires contiennent les moyens de cassation et
visent les textes de loi dont la violation est invoquée ».

Au civil

Le pourvoi formule des critiques en droit à l'encontre de la décision


attaquée. Ces critiques sont appelées « moyens de cassation ». Ils sont
eux-mêmes libellés en une ou plusieurs « branches » correspondant
chacune à un cas d'ouverture à cassation.

Les moyens de cassation obéissent ainsi au schéma du syllogisme


judiciaire (majeure, mineure, conclusion), sous une forme spécifique :

« Moyen de cassation
Salle d'audience de la deuxième
Il est fait grief à l'arrêt attaqué (ou au jugement attaqué selon chambre civile.
le cas) d'avoir décidé que [décision critiquée].

Aux motifs que [motifs critiqués] ;

Alors que [première branche du moyen de cassation], [énoncé de la règle de droit], [énoncé de
ce en quoi le juge du fond n'a pas respecté cette règle], [énoncé de la nature de l'erreur
commise (cas d'ouverture à cassation)] »
L'énoncé de la règle de droit constitue la majeure du syllogisme, l'énoncé de ce en quoi le juge du fond n'a pas
respecté cette règle constitue sa mineure et l'énoncé du cas d'ouverture à cassation constitue sa conclusion.
Au pénal

En matière pénale, il est d'usage de présenter les moyens de cassation


sous une forme différente :

« Moyen de cassation

Violation des articles [textes violés], 593 du Code de


procédure pénale, défaut de motifs, défaut de base légale ;

En ce que l'arrêt attaqué a [décision critiquée]. Salle d'audience de la chambre


criminelle
Aux motifs que [motifs critiqués] ;

Alors que [première branche du moyen de cassation], [énoncé de la règle de droit], [énoncé de
ce en quoi le juge du fond n'a pas respecté cette règle], [énoncé de la nature de l'erreur
commise (cas d'ouverture à cassation)] »

Cas d'ouverture à cassation

Les cas d'ouverture à cassation sont les types d'erreurs de droit que le juge du fond peut commettre et qui
exposent sa décision à la censure de la Cour de cassation.

La Cour de cassation contrôle l'application correcte de la loi de fond (c’est-à-dire celle dont dépend l'issue du
litige) mais aussi de la loi de procédure (telles que, par exemple, les règles qui gouvernent la composition des
juridictions ou le déroulement du procès dont, notamment, la règle énoncée par l'article 16 du Code de
43
procédure civile , texte selon lequel le juge doit faire respecter et respecter lui-même le principe du
contradictoire).

La compréhension de la nature de chaque cas d'ouverture à cassation est donc essentielle pour comprendre la
portée des arrêts de la Cour de cassation et permettre d'en tirer les enseignements.

Ainsi, une cassation pour violation de l'article 455 du Code de procédure civile (cassation dite
« disciplinaire ») n'a évidemment pas la même portée qu'une cassation pour violation d'un texte de droit
substantiel.

Les cas d'ouverture à cassation sont les suivants : le défaut de motifs, la contradiction de motifs, le défaut de
réponse à conclusions, le défaut de base légale, la violation de la loi (par fausse application, par refus
d'application ou par fausse interprétation), la dénaturation d'un écrit clair et précis.

Il existe en outre des cas spécifiques et relativement rares d'ouverture à cassation que sont la contrariété de
jugements ou la perte de fondement juridique.

La contrariété de jugements se rencontre lorsque deux décisions ne peuvent être exécutées simultanément.
Dans ce cas, le pourvoi en cassation doit être dirigé contre les deux décisions.

La perte de fondement juridique se rencontre lorsque l'intervention d'une loi nouvelle d'application immédiate
aux affaires en cours rend la solution d'une juridiction du fond erronée.

Défaut de motifs
44
L'article 455 du Code de procédure civile oblige le juge à motiver ses décisions. À défaut sa décision est
cassée au visa de ce texte.
Contradiction de motifs

Il s'agit en réalité d'un cas plus subtil de défaut de motifs: la contradiction de motifs équivaut à un défaut de
motifs selon la Cour de cassation; c'est pourquoi la censure est aussi prononcée au visa de l'article 455 du
Code de procédure civile.

Seule la contradiction de motifs de fait est censurée. Exemple: un juge ne peut à la fois constater qu'un
individu a frappé un second individu et dans la même décision, constater qu'il n'y a pas eu de rixe.

La contradiction de motifs de droit n'est pas censurée dès lors que l'un des motifs de droit ne révèle pas de
violation de la loi.

En effet, le second, erroné, est alors surabondant.

Si les motifs de droit contradictoires sont tous erronés, alors la censure sera prononcée sur le fondement
d'autant de violations de la loi.

Défaut de réponse à conclusions

Il s'agit de nouveau d'un cas plus subtil de défaut de motifs; c'est pourquoi la censure est, là encore, prononcée
au visa de l'article 455 du Code de procédure civile.

Le juge, pour motiver correctement sa décision, doit répondre aux moyens des parties qui constituent le cadre
des débats.

Toutefois, le juge n'a pas à répondre à un moyen inopérant ou manifestement mal fondé.

De même, il n'est pas tenu d'entrer dans le détail de l'argumentation des parties.

La cour d'appel n'a, dans ce cas, pas procédé à une recherche de faits, ou n'a pas étudié un moyen de droit,
alors que cela lui était demandé et était utile à la solution du litige invoqué.

Manque de base légale

Il s'agit d'un des cas les plus difficiles à appréhender et qui permet de formuler les critiques les plus subtiles.

Ce cas est avéré lorsque les constatations de fait du juge du fond sont insuffisantes pour appliquer la règle de
droit qu'il a appliquée.

Ainsi, par exemple, le juge ne peut faire application de l'article 1240 du code civil (ancien article 1382 du
même code) s'il ne constate pas un dommage.

Violation de la loi

Par fausse application

Le juge applique un texte à une situation de fait qui n'était pas régie par ce texte.

Par refus d'application


Par refus d application

Le juge n'applique pas un texte à une situation de fait qui était régie par ce texte.
Par fausse interprétation

Le juge interprète de façon erronée un texte de loi.

Dénaturation d'un écrit clair et précis

Devant la Cour de cassation, le justiciable ne peut contester l'interprétation que donne le juge du fond d'un
écrit (ex. un contrat).

Si l'écrit est ambigu et que son analyse supposait donc une interprétation, la décision du juge du fond ne peut
être critiquée à ce sujet.

Mais l'interprétation a ses limites: si l'écrit est clair et précis, le juge ne peut en modifier le sens sous couvert
d'interprétation; à défaut, il dénature l'écrit (interpretatio cessat in claris).

La dénaturation peut être commise par addition ou par omission: dans le premier cas, le juge ajoute à l'écrit ce
qu'il ne contient pas et, dans le second, il omet de relever ce que contient l'écrit.

Dans ce cas, la cassation est prononcée au visa des articles 1103 et 1193 du code civil (ancien article 1134 du
code civil).

En effet, le juge, en dénaturant l'écrit (le plus souvent un contrat), a méconnu ce texte selon lequel les
conventions font la loi des parties (Pacta sunt servanda).

D'un point de vue purement théorique, il s'agit donc d'un cas de violation de la loi.

Issue du pourvoi en cassation

Lorsque le pourvoi est rejeté, la décision attaquée devient irrévocable


(sous réserve d'une saisine de la CEDH ou procédure de révision).

Lorsque le pourvoi est accueilli, la Cour casse la décision attaquée: la


cassation peut être totale ou partielle selon la portée du moyen de
cassation accueilli.

La cassation est sans renvoi lorsque la cour estime qu'elle est à même
de pouvoir appliquer la règle de droit appropriée aux faits tels que
constatés par les juges du fond.

À défaut, la Cour renvoie l'affaire et les parties devant une autre cour
d'appel ou la même cour d'appel mais autrement composée et ce,
« pour être fait droit » [pas clair].

En conclusion, le justiciable doit se garder de se méprendre lorsqu'il Lettre-formulaire au nom du « Grand-


obtient gain de cause devant la Cour de cassation : la Cour n'a pas juge, ministre de la Justice », de
pour autant pris son parti (son rôle tel que défini ci-dessus le lui rejet de demande en cassation
interdit) et aussi bien, finalement, la correcte application de la loi par contre un jugement d'un Tribunal
le juge de renvoi pourrait lui être défavorable. criminel, du 11 prairial an XI.

À partir du 1er octobre 2019, la Cour de cassation ne rendra plus ses


arrêts sous forme d'« attendus » Les décisions seront rédigées en style direct avec phrases complètes finissant
arrêts sous forme d « attendus ». Les décisions seront rédigées en style direct, avec phrases complètes finissant
par des points (et non plus des points-virgule). Les arrêts seront formellement divisés en trois parties (« Exposé

du litige » ; « Motivation » ; « Dispositif »). Chacun des paragraphe sera numéroté. Cette réforme du style
dans la rédaction des arrêts a pour but de les rendre mieux lisibles, mieux compréhensibles par le grand public,
et de rapprocher la rédaction de la Cour des décisions du Conseil constitutionnel.

Numérotation des arrêts

Les arrêts de la Cour de cassation sont répartis en fonction de leur


portée et de l'importance de la décision.

Ils peuvent ainsi rester inédits et demeurés connus par leur seul
numéro de pourvoi (sous le forme AA-XX.YYY ex. 05-01.467) ou
bien faire l'objet d'une publication au Bulletin des arrêts de la Cour de
cassation (il s'agit alors d'arrêts dits de principe).

Les arrêts de la chambre criminelle sont publiés dans un volume


distinct intitulé « Bulletin criminel ». La chambre sociale est située au
45
deuxième étage , mais devrait
Les arrêts les plus importants sont en outre publiés au Bulletin s'installer dans l'ancienne « grand
d'information, voire dans le rapport annuel de la Cour de cassation. chambre » du tribunal de grande
46
instance .
Les arrêts reçoivent donc une cote en fonction de leur apport au droit
47, 48, 49
positif

P signifie « Publication ». Cette mention signifie que l'arrêt sera publié au Bulletin des arrêts
de la Cour de cassation;
B signifie « publication au Bulletin d'information bimensuel de la Cour de cassation (BICC) »,
à ne pas confondre avec le Bulletin des arrêts de la Cour de cassation;
D signifie « Diffusion ». Il s'agit d'une simple communication aux abonnés du fond de
concours de la Cour de cassation (revues juridiques, etc.), aux différentes bases de données
(dont Légifrance);
R signifie « Rapport ». L'arrêt sera signalé dans le rapport de la Cour de cassation de
l'année;
I signifie « Internet ». L'arrêt sera publié (souvent le jour même de son prononcé) sur le site
internet de la Cour de cassation (la notation I ne signifie pas une simple publication sur
Légifrance).

Les arrêts les plus importants sont donc cotés : P+B+R+I.

De plus pour distinguer les formations qui ont statué sur l'arrêt en fonction de la complexité des affaires une
lettre est ajoutée :

FP signifie « Formation Plénière » de la chambre concernée


FS signifie « Formation de Section » de la chambre concernée (seulement 9 à 15 magistrats
selon les chambres)
F ou FR signifie « Formation Restreinte » de la chambre concernée (son président, le doyen
et le conseiller rapporteur)

Saisine pour avis


En dehors de tout pourvoi, avant de statuer sur une question de droit
nouvelle, présentant une difficulté sérieuse et se posant dans de
nombreux litiges, les juridictions de l’ordre judiciaire peuvent, par une
décision non susceptible de recours, solliciter l’avis de la Cour de
50 51
cassation . Le juge en avise les parties et le ministère public .

La demande peut être portée par une chambre, une formation mixte
52
ou la formation plénière . L’avis rendu ne lie pas la juridiction qui a
53
formulé la demande .
Bibliothèque, vue depuis son entrée.
Question prioritaire de constitutionnalité

Depuis l’entrée en vigueur de la question prioritaire de constitutionnalité le 1er mars 2010, la Cour de
cassation, pour l’ordre judiciaire, et le Conseil d’État, pour l’ordre administratif, ont pour rôle de filtrer les
54
questions, avant leur examen par le Conseil constitutionnel . Elle doit se prononcer dans un délai de trois
55
mois . Dès réception d’une question prioritaire de constitutionnalité transmise par une juridiction, l’affaire est
56
distribuée à la chambre qui connaît des pourvois dans la matière considérée .

Magistrats de la Cour
Chantal Arens est nommée première présidente de la Cour de
57
cassation le 22 juillet 2019 . Le siège est également composé de sept
présidents de chambre, et de 217 conseillers, conseillers référendaires
58
et auditeurs .

De plus les fonctions de premier président de la cour d’appel de Paris


sont exercées par un président de chambre, et les fonctions de premier
59
président de cour d’appel sont exercées par des conseillers .

François Molins est nommé procureur général près la Cour de


60 Chantal Arens
cassation le 26 octobre 2018 . Le parquet est également composé de
six premiers avocats généraux, et de 49 avocats généraux et avocats
58
généraux référendaires .

De plus les fonctions de procureur général près la cour d’appel de


Paris sont exercées par un premier avocat général, et les fonctions de
procureurs généraux près une cour d’appel, de procureur de la
République près le Tribunal de grande instance de Paris, de procureur
de la République financier près le Tribunal de grande instance de
61
Paris sont exercées par des avocats généraux .

Relations avec des juridictions étrangères


La Cour de cassation est membre de l'Association des hautes
juridictions de cassation des pays ayant en partage l'usage du français.

Rapport annuel de la Cour de cassation François Molins


Chaque année, la Cour de cassation adresse au président de la République et au garde des sceaux, ministre de
62
la justice, son rapport annuel de la marche des procédures et de leurs délais d'exécution . Celui-ci est
actuellement composé de cinq parties : la première présente des suggestions de modifications législatives ou
réglementaires, la deuxième reprend des discours prononcés à l'audience solennelle de début d'année judiciaire
en cours, la troisième est consacrée à une étude, désormais unique depuis le rapport 2006, sur un thème
particulier, la quatrième à la jurisprudence de la Cour et la cinquième à son activité et à celles des commissions
juridictionnelles placées auprès d'elle.
63
Études publiées dans le rapport annuel :

en 2014 Le temps
en 2013 L'ordre public
en 2012 La preuve
en 2011 Le risque
en 2010 Le droit de savoir
en 2009 Les personnes vulnérables dans la jurisprudence de la Cour de cassation
en 2008 Les discriminations dans la jurisprudence de la Cour de cassation (étude unique)
en 2007 La santé dans la jurisprudence de la Cour de cassation (étude unique)
en 2006 La Cour de cassation et la construction juridique européenne (étude unique)
en 2005 L'innovation technologique (ensemble d'études sur le même thème)
en 2004 La vérité (ensemble d'études suivi de quatre études diverses)
en 2003 L'égalité (ensemble d'études suivi de cinq études diverses)
en 2002 La responsabilité (ensemble d'études suivi de deux études diverses)
en 2001 Les libertés (ensemble d'études suivi de six études diverses)
en 2000 La protection de la personne (ensemble d'études suivi de cinq études diverses)

Notes et références

Notes
a. L'adage latin Ejus est interpretari Iegem cujus est condere peut se traduire par L'interprétation
de la loi appartient à celui qui l'a établie [lire en ligne (http://archive.wikiwix.com/cache/?url=htt
p%3A%2F%2Fwww.locutio.net%2Fmodules.php%3Fname%3DEncyclopedia%26op%3Dconte
nt%26tid%3D2803)].

Références
1. Gérard Cornu (dir.) et Association Henri Capitant, Vocabulaire juridique, Paris, Presses
universitaires de France, coll. « Quadridge », 2005, 7e éd., 970 p. [détail des éditions]
(ISBN 978-2-13-055097-6, OCLC 469313788 (https://worldcat.org/oclc/469313788&lang=fr)),
« Cour de cassation », p. 246.
2. Article 604 du Nouveau code de procédure civile (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnArti
cleDeCode?code=CPROCIA0.rcv&art=604).
3. Article L411-1 du code de l'organisation judiciaire (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnArt
icleDeCode?code=CORGJUNL.rcv&art=L411-1).
4. « La Cour de cassation publie certains de ses arrêts en anglais » (https://www.gazette-du-palai
s fr/actualites professionnelles/la cour de cassation publie certains de ses arrets en anglais/)
s.fr/actualites-professionnelles/la-cour-de-cassation-publie-certains-de-ses-arrets-en-anglais/),
sur gazette-du-palais.fr

5. Loi no 47-1366 du 22 juillet 1947 modifiant l'organisation et la procédure de la Cour de


cassation, publiée au Journal officiel de la République française du 24 juillet 1947, page 7142.
Disponible sur Wikisource.
6.
« Si dans les jugements des procès qui seront pendants en nos cours, il survient
aucun doute ou difficulté sur l’exécution de nos ordonnances, édits, déclarations
et lettres patentes, nous leur défendons de les interpréter, mais voulons qu’en ce
cas elles aient à se retirer pardevers pour nous apprendre ce qui sera notre
intention »
— Code Louis, avril 1667, article 7
7. Petites affiches, 21 décembre 2006, no 254, p. 6, §4 [lire en ligne (http://www.courdecassation.fr/
IMG/File/pdf_2007/divers/pa2006254_pa254.pdf)].
8. Cette loi sera abrogée formellement par l’article 27 de la loi no 2007-1787 du 20 décembre
2007 relative à la simplification du droit (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?
numjo=BCFX0710942L)
9.
« Il y aura un Tribunal de cassation établi auprès du corps législatif »
— Article premier de la Loi instituant le tribunal de cassation

Cette soumission au Corps législatif a été confirmée par la Constitution de 1791 :

« Il y aura pour tout le royaume un seul tribunal de cassation, établi auprès du


Corps législatif. »
— Article 19 de la constitution du 4 septembre 1791
10.
« Ce mot de jurisprudence des tribunaux, dans l’acception qu’il avait dans
l’Ancien Régime, ne signifie plus rien dans le nouveau ; il doit être ignoré de
notre langue. Dans un État qui a une constitution, une législation, la
jurisprudence des tribunaux n’est autre chose que la loi ; alors il y a toujours
identité de jurisprudence »
— Robespierre
11.
« Les juges doivent être bornés à l'application de la loi »
— Duport, 24 mars 1790

Cité dans Jean-Denis Bredin, La responsabilité des juges, Communication de l'Académie des
sciences morales et politiques [lire en ligne (http://www.asmp.fr/travaux/communications/2006/b
redin.htm)]
12.
« Les juges s'affirmant représentants de la nation ne sont que la bouche qui
prononce les paroles de la loi »
— Montesquieu
13. D'avril 1791 à avril 1792, première année de fonctionnement du Tribunal de cassation, il rend
557 décisions. V. Jean-Louis Halperin, Le Tribunal de cassation et les pouvoirs sous la
Révolution (1790 – 1799), LGDJ, 1987.
14. Article 20, Constitution de 1791.
15. « L’institution >Visite virtuelle >Introduction » (https://www.courdecassation.fr/institution 1/visite
5 st tut o s te tue e t oduct o ( ttps // cou decassat o / st tut o _ / s te
_virtuelle_11/introduction_74.html) (consulté le 15 mars 2019)

16. Loi no 52-853 du 21 juillet 1952 relative à l’organisation de la Cour de cassation et à la


procédure de ladite Cour
17. « Article 4 du décret no 72-355 du 4 mai 1972 relatif à l'Ecole nationale de la magistrature » (htt
ps://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?cidTexte=JORFTEXT000000513355&idArticle
=LEGIARTI000006482533&dateTexte=20181119)
18. Article R433-1 du code de l'organisation judiciaire
19. Service de documentation, des études et du rapport de la Cour de cassation, « Présentation du
parquet général » (https://www.courdecassation.fr/institution_1/reforme_cour_7109/reflexion_ref
orme_8630/commission_reflexion_8180/parquet_general_7860/produite_service_35255.html),
sur courdecassation.fr, 16 octobre 2015
20. Article L421-3 du code de l'organisation judiciaire
21. Article R421-3 du code de l'organisation judiciaire
22. Article R431-2 du code de l'organisation judiciaire
23. « Le premier président leur affecte des conseillers, en nombre inégal pour tenir compte
de l’importance respective des pourvois dont elles ont à connaître. Ensuite, au sein de
chaque chambre, l’importance du nombre des pourvois à examiner a imposé une division du
travail. De fait, chacune a dû se diviser en sections, au sein desquelles les formations de
jugement sont elles-mêmes variables. » extrait du titre L’ORGANISATION DE LA COUR DE
CASSATION sur le site
http://www.courdecassation.fr/institution_1/savoir_plus_institution_2845/presentation_cour_cas
sation_11982.html (consulté le 4 mars 2014).
24. « Les compétences des chambres » (https://www.courdecassation.fr/institution_1/presentation_
2845/competences_chambres_33511.html), sur www.courdecassation.fr (consulté le
15 mars 2019)
25. Article R421-6 du code de l'organisation judiciaire
26. Article R431-1 du code de l'organisation judiciaire
27. Article L431-5 du code de l'organisation judiciaire
28. Article R431-11 du code de l'organisation judiciaire
29. Article L431-6 du code de l'organisation judiciaire
30. Article R431-12 du code de l'organisation judiciaire
31. Article L431-4 du code de l'organisation judiciaire
32. Article L451-1 du code de l'organisation judiciaire
33. Article 149-3 du code de procédure pénale (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnArticleDe
Code?code=CPROCPEL.rcv&art=149-3)
34. Article 622 du code de procédure pénale (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnArticleDeC
ode?code=CPROCPEL.rcv&art=622)
35. Article 622-1 du code de procédure pénale (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnArticleDe
Code?code=CPROCPEL.rcv&art=622-1)
36. Article 623 du code de procédure pénale (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnArticleDeC
ode?code=CPROCPEL.rcv&art=623)
37. Article L452-1 du code de l'organisation judiciaire
38. Article 68-2 de la Constitution et loi organique no 93-1252 du 23 novembre 1993 sur la Cour de
justice de la République (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX9
300124L)
39. Jean-François Weber, « Comprendre un arrêt de la Cour de cassation rendu en matière civile »,
Bulletin d’information de la Cour de cassation, no 702, 15 mai 2009 (http://www.courdecassatio
n.fr/publications_cour_26/bulletin_information_cour_cassation_27/bulletins_information_2009_
2866/no 702 3151/communication 3153/fiche methodologique 3154/cour cassation 12677
2866/no_702_3151/communication_3153/fiche_methodologique_3154/cour_cassation_12677.
html)

40. « Faut-il réformer la Cour de cassation ? », Le Monde, 2015 (lire en ligne (http://libertes.blog.le
monde.fr/2015/06/19/faut-il-reformer-la-cour-de-cassation/))
41. Code de procédure civile : Article 978 (lire en ligne (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArt
icle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070716&idArticle=LEGIARTI000029729587&dateTexte=2
0160801))
42. Code de procédure pénale : Article 590 (lire en ligne (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode
Article.do?cidTexte=LEGITEXT000006071154&idArticle=LEGIARTI000006577027&dateTexte
=20160801))
43. Code de procédure civile : Article 16 (lire en ligne (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArti
cle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070716&idArticle=LEGIARTI000006410109&dateTexte=20
160801))
44. Code de procédure civile : Article 455 (lire en ligne (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArt
icle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070716&idArticle=LEGIARTI000006410706&dateTexte=2
0160801))
45. « L’institution >Visite virtuelle >Deuxième étage >La Chambre sociale » (https://www.courdecas
sation.fr/institution_1/visite_virtuelle_11/deuxieme_etage_73/chambre_sociale_89.html), sur
courdecassation.fr
46. « Ouverture de la porte donnant accès direct aux locaux libérés par le tribunal de grande
instance » (https://www.courdecassation.fr/institution_1/redeploiement_sein_palais_cite_8720/
activites_sein_nouveaux_espaces_8722/donnant_acces_42133.html), sur courdecassation.fr,
avril 2018
47. Alain Lacabarats, « Les outils pour apprécier l'intérêt d'un arrêt de la Cour de cassation »,
Recueil Dalloz 2007, p. 889
48. Emmanuel Barthe, « Les arrêts de la Cour de cassation : y faire référence, les analyser, les
interpréter sans erreur (http://www.precisement.org/blog/article.php3?id_article=75) », 14 août
2008
49. Emmanuel Tois, message du 5 juin 2003 (http://fr.groups.yahoo.com/group/juriconnexion/messa
ge/2734), sur la liste Juriconnexion
50. Article L441-1 du code de l'organisation judiciaire
51. Articles 1031-1 du code de procédure civile et 706-65 du code de procédure pénale
52. Article L441-2 du code de l'organisation judiciaire
53. Article L441-3 du code de l'organisation judiciaire
54. Article 61-1 de la Constitution de la Cinquième République française
55. Article 23-4 de l’ordonnance no 58-1067 du 7 novembre 1958 portant loi organique sur le
Conseil constitutionnel
56. Article R*461-1 du code de l’organisation judiciaire
57. Décret du 22 juillet 2019 portant nomination de la première présidente de la Cour de cassation -
Mme ARENS (Chantal) (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSB1
920171D)
58. « Les membres de la Cour de cassation » (https://www.courdecassation.fr/institution_1/presenta
tion_2845/membres_cour_cassation_30991.html), sur courdecassation.fr
59. « Président de chambre et conseillers chargés d’exercer les fonctions de premier président de
cour d’appel / président du tribunal de grande instance de Paris » (https://www.courdecassatio
n.fr/institution_1/composition_56/conseillers_charges_25528.html), sur courdecassation.fr
60. Décret du 26 octobre 2018 portant nomination (magistrature) - M. MOLINS (François) (https://w
ww.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSB1823559D)
61. « Parquet général » (https://www.courdecassation.fr/institution_1/composition_56/parquet_gene
ral_20.html), sur courdecassation.fr
62. Article R431-9 du code de l'organisation judiciaire

63. Cour de Cassation, Le rapport annuel (http://www.courdecassation.fr/publications_cour_26/rapp


ort_annuel_36/)

Pour approfondir

Bibliographie

Ouvrages
Xavier Bachellier, Marie-Noëlle Jobard-Bachellier, La technique de cassation, Paris, Dalloz-
Sirey, coll. « Méthodes du droit », 12 octobre 2006, 196 p. (ISBN 978-2-247-06897-5)
Frédéric Berenger, La motivation des arrêts de la Cour de cassation, Presses universitaires
d'Aix-Marseille
Jacques Boré et Louis Boré, La cassation en matière civile, Paris, Dalloz-Sirey, coll. « Dalloz
Action », 2008, 798 p. (ISBN 978-2-247-07478-5)
Jacques Boré et Louis Boré, La cassation en matière pénale, Dalloz-Sirey, coll. « Dalloz
Action », 15 septembre 2004, 522 p. (ISBN 978-2-247-05249-3)
Droit et pratique de la cassation en matière civile, Litec-JurisClasseur, coll. « Pratique
professionnelle », 21 juin 2003, 430 p. (ISBN 978-2-7110-0268-9)
J. van Drooghenbroeck, préface de Jacques Van Compernolle, Cassation et juridiction : Iura
dicit Curia, Emile Bruylant, coll. « Bibliothèque de la faculté de droit de l'université catholique
de Louvain », 8 juillet 2004, 920 p. (ISBN 978-2-8027-1858-1)
Thierry Le Bars, Le défaut de base légale en droit judiciaire privé, LGDJ / Montchrestien,
coll. « Bibliothèque de droit privé », 30 octobre 1998, 357 p. (ISBN 978-2-275-01509-5)

Conférences, colloques, discours et communications

Guy Canivet, Vision prospective de la Cour de cassation, Conférence de l'Académie des


sciences morales et politiques, 13 novembre 2006, [lire en ligne (http://www.courdecassation.fr/IMG/Fi
le/pdf_2006/13-11-2006_canivet.pdf)] [lire en ligne
(http://www.asmp.fr/travaux/communications/2006/canivet.htm)]
Frédéric Zenati, La nature de la Cour de cassation, Conférence devant la Cour de cassation,
14 novembre 2002 [lire en ligne (http://www.courdecassation.fr/formation_br_4/2002_2036/acceder_au_texte_
conference_8393.html)]
« Interprétation et portée des arrêts de la Cour de cassation en matière civile », Bulletin
d’information de la Cour de cassation, no661, 15 mai 2007, p. 6-21 [lire en ligne (http://www.courde
cassation.fr/IMG/pdf/Bicc_661-2.pdf)]

Articles connexes
Grands arrêts de la Cour de cassation Sur les autres projets Wikimedia :
(France)
Médias sur la Cour de cassation (https://c
Pourvoi en cassation en droit français
ommons.wikimedia.org/wiki/category:Cou
r_de_cassation_(France)?uselang=fr),
Liens externes sur Wikimedia Commons
Notices d'autorité :

Plusieurs textes juridiques sur la Cour de


cassation, sur Wikisource
Actualité relative à la Cour de cassation
française, sur Wikinews

Fichier d’autorité international virtuel (http://viaf.org/viaf/141055654) ·


International Standard Name Identifier (http://isni.org/isni/0000000122931699) ·
Bibliothèque nationale de France (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14622126m)
(données (http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb14622126m)) ·
Système universitaire de documentation (http://www.idref.fr/075946599) ·
Bibliothèque du Congrès (http://id.loc.gov/authorities/no00096567) ·
WorldCat Id (https://www.worldcat.org/identities/lccn-no00096567) ·
WorldCat (http://www.worldcat.org/identities/lccn-no00-096567)
Ressource relative aux organisations : SIREN (https://annuaire-entreprises.data.gouv.fr/entr
eprise/110000262)
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Encyclopædia Britannica (htt
ps://www.britannica.com/topic/Cour-de-Cassation) • Encyclopædia Universalis (https://www.u
niversalis.fr/encyclopedie/cour-de-cassation/)
Site de l'Ordre des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation (http://www.ordre-avoc
ats-cassation.fr/)
Bulletin des arrêts de la Cour de cassation rendus en matière civile (https://gallica.bnf.fr/ark:/1
2148/cb34488540t/date) dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.
Bulletin des arrêts de la Cour de cassation rendus en matière criminelle (https://gallica.bnf.fr/
ark:/12148/cb34508686x/date) dans Gallica.
Bulletin des jugemens du Tribunal de cassation rendus en matière civile (https://gallica.bnf.fr/
ark:/12148/cb344885415/date) dans Gallica.
Bulletin des jugemens du Tribunal de cassation rendus en matière criminelle (https://gallica.b
nf.fr/ark:/12148/cb34488554h/date) dans Gallica.

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