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ATLAN Léa TL1

Vous excellez vraiment dans l’art d’analyser un sujet. Seulement ces qualités d’analyse qui
apparentent votre exercice à un travail d’ofèvrerie vous conduisent à vous affranchir des
codes de l’exercice. Or, autant ces qualités sont précieuses pour effectuer un travail
universitaire ou de recherche, autant elles peuvent “devenir une source de difficultés” pour
réussir un concours extrêment codifié.
Votre analyse mérite assurément 20/20.
Néanmoins pouvez-vous faire la version courte, académique et qui remplira les exigences
d’une introduction de concours? Ce serait intéressant que vous vous corrigiez pour que cela
tienne en disons une page, ou un peu plus manuscrite. Je pense que pour l’avenir il faudrait
que vous travaillez en ce sens. Comment être aussi percutante avec environ 50% de mots en
moins... et en plus en y arrivant du premier coup !!!
Je peux recorriger cette intro si vous le voulez...

DM de philosophie pour le 04.05.2020 :


Dissertation et étude de texte :

« Suffit-il d’être certain pour être dans le vrai ? »

Dans le premier tome de la série de romans Le Guide du Voyageur


Galactique, Douglas Adams écrit : « J’ai vérifié très soigneusement, dit l’ordinateur, et [quarante-
deux] est incontestablement la réponse exacte. Je crois que le problème, pour être tout à fait franc
avec vous, est que vous n’avez jamais vraiment bien saisi la question. » Un des enjeux du roman est
en effet de découvrir la réponse à « la grande Question de la Vie, de l’Univers et du Reste », dans
une critique du travail scientifique et philosophique dans la quête de la vérité. Cela nous amène à
nous interroger sur les méthodes de ces filières ( disciplines) afin de déterminer le vrai. Douglas
Adams propose alors de répondre à la grande question en donnant pour certitude à l’ordinateur que
cette réponse est
« quarante-deux ». Comment déterminer s’il est dans le vrai ? (Bien) Suffit-il d’être certain pour
être dans le vrai ?
Pour répondre à cette question, commençons par en analyser les termes. Le verbe « suffire »
marque une idée de fin, de contentement dans lequel l’homme peut se complaire. Faut-il alors se
complaire dans la certitude ou bien est-ce se fourvoyer que de la penser comme la fin de la quête de
la vérité ? (TB) Par ailleurs, si la certitude, produit de l’exercice de la raison, (attention,
plusieurs sens possible) est bien la clé vers la vérité, cela signifie-t-il que la connaissance est a
priori ? Que la raison s’éclaire d’elle-même ? Or, ce raisonnement n’est-il pas réducteur ? Comment
prouver, en effet, que la vérité se trouve bien dans la certitude et que le travail de la raison n’est pas
plutôt le résultat d’une habitude de l’esprit qui en déduit une connaissance ? (TB) L’expérience ne
primerait-elle pas alors sur la raison ? À l’inverse, peut-on se fier entièrement à l’expérience pour
trouver la vérité ? Quels sont les différents sens du mot
« expérience » ? Se fier aveuglément à son expérience du monde, n’est-ce pas aussi dangereux pour
la quête de la vérité que d’avoir confiance en sa raison uniquement ? (oui) La part de l’expérience
doit-elle être modérée pour atteindre le vrai et en quoi ce juste milieu ( il vaudrait mieux
expliciter le rôle de l’expérience) entre l’empirisme et le rationalisme serait-il alors plus valable ?
Intéressons-nous maintenant au verbe « être », qui apparaît deux fois dans la question avec « être
certain » et « être dans le vrai ». Que dit ce parallélisme de l’utilisation du verbe être ? Marque-t-il
l’idée d’une qualité dans un tout — parmi tout ce que je suis, je suis d’une part certaine et d’autre
part dans le vrai — ou bien une causalité entre la certitude et la vérité qui voudrait qu’être certain,
c’est forcément être dans le vrai ? Cette deuxième hypothèse ne néglige-t-elle pas l’erreur ? Je peux
en effet être certaine que « Lorsqu’il pleut, le soleil ne brille pas » sans pour autant dire quelque
chose de vrai sur le réel (oui faites en apparaître alors les présupposés) La certitude ne
s’apparente-t-elle pas alors à la sincérité, qui est subjective et différente du vrai ? (TB) Alors faut-il
penser la vérité dans le spectre de la certitude ? N’est-ce pas réducteur, voire hors de propos ? (TB)
Toutefois, nous sommes certains de certaines choses, en mathématiques par exemple, où l’on peut
atteindre des résultats exacts. Ne s’agirait-il pas alors de penser la temporalité de la certitude pour
en faire un facteur valable de la réflexion sur la vérité ? (trop d’implicite: il vaudrait mieux
distinguer des phases différentes dans le rapport de la cs au vrai) Devons-nous être certains
temporairement, pour un moment et être ouvert à une correction ou bien la certitude doit-elle être
une constante, qui reste tout au long de la vie ? D’ailleurs, continuons avec l’analyse du mot «
certain », que le Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales définit ainsi : « PHILOS. :
État de l'entendement à l'égard d'un ou de plusieurs jugement(s) qu'il tient pour vrai(s) ». La
certitude n’est-elle pas la suite logique de l’évidence, dans le sens où l’évidence, après avoir frappé
l’esprit, deviendrait certitude ? (c’est une possibilité, c’est poourquoi il était prématuré ci-dessus
de l’attribuer à l’activité de la raison d’office) Par ailleurs, toujours selon le CNRTL, il existe
différents types de certitudes : les certitudes morales, qui s’opposent aux certitudes absolues des
mathématiques et de la physique. Cela nous amène à nous demander quelle vérité l’homme cherche
à atteindre. (B) S’agit-il d’une vérité éthique, sur la conduite à suivre pour atteindre un idéal de
morale ou bien d’une vérité scientifique, exacte sur le monde ? En outre, s’appuyer seulement sur
une certitude scientifique pour atteindre la vérité, n’est-ce pas réducteur ? Trop mathématiser le
langage afin d’être le plus exact possible, ne s’intéresser qu’à ce qui est quantifiable, n’est-ce pas
omettre toute une partie du monde, et par extension, une partie du vrai ? (oui mais là aussi, il
faudrait être plus explicite dans l’optique d’un correcteur anonyme) Ne faudrait-il pas
contrebalancer le poids de la science dans la quête de vérité par un travail philosophique ? Par
ailleurs, les certitudes philosophiques ne traitent-elles pas de plus que de certitudes morales ? La
philosophie ne cherche-t-elle pas par exemple à déterminer pourquoi les choses sont ? N’est-ce pas
le propre de la philosophie de déterminer comment trouver la vérité sur le monde, y compris grâce à
la science avec l’épistémologie ? Le mot
« pour » marque la condition d’accès à la vérité et souligne la difficulté de la quête de la vérité. Il
nous amène à nous demander si l’homme est capable d’atteindre le vrai ? s’il doit se suffire de la
réponse qu’il a les capacités d’obtenir grâce à sa raison et/ou son expérience ? De la même façon, le
mot « dans » sous-entend une limite à la vérité, comme si elle était protégée dans une haute tour à
laquelle l’homme ne peut accéder. Pourquoi la vérité semble-t-elle si difficile à atteindre ? Est-ce
parce qu’elle est couverte et que l’homme ne peut l’apercevoir ? Ou bien est-elle plutôt, à la
manière du supplice de Tantale, à la portée de l’homme qui pourtant ne peut la conquérir ?(TB mais
il faudrait faire des choix dans votre questionnement!) En ce cas, qu’est-ce qui empêche
l’homme d’être toujours dans le vrai ? Sont-ce ses capacités mentales qui ne peuvent concevoir une
façon de trouver la vérité sur le monde, voire de définir le vrai, comme le sous-entend Douglas
Adams ? Cela nous amène au dernier mot de la question : « vrai ». Kant définit la vérité comme «
l’accord de la connaissance avec l’objet ». Cette définition sous-entend-t-elle que la vérité vient de
l’homme, qu’elle est en lui ? Est-ce la connaissance ou l’objet qui est à l’origine de la vérité ? ( TB)
Quel est le rapport entre l’objet et la connaissance ? Si la connaissance, qui est en l’homme, est à
l’origine de la vérité, comment se fait-il qu’il n’arrive pas l’atteindre ? Quel est le rôle de la
conscience dans la quête de vérité ? En outre, « vérité » vient du grec aléthéia qui signifie «
n’oublie pas ». Cela ne sous-entendrait-il pas que l’âme, capable d’oubli, n’est pas transparente à
elle-même ? En ce cas, il faudrait penser le vrai par rapport à la connaissance de l’homme et non par
rapport à l’objet. Et si, au contraire, la vérité désigne le réel en lui-même, c’est-à-dire ce qui existe
effectivement, comme le sous-entend la racine latine vervm, i ? Comment déterminer alors ce qui
existe effectivement, sans le rapporter à la connaissance humaine ? (TB) La vérité est-elle alors
indissociable de l’homme ?
Toutes ces questions nous amènent à nous demander comment l’homme doit s’y prendre
pour conquérir le vrai ? Doit-il plutôt se fier à sa raison ou à son expérience ? Pour répondre à cette
question, nous montrerons dans un premier temps que pour conquérir le vrai, il est intelligent
d’adopter une démarche rationaliste car toute expérience n’est pas fiable ; puis qu’il vaudrait peut-
être mieux penser la connaissance dans le spectre de l’empirisme afin de remettre en question le
poids de la raison dans la quête du vrai ; enfin, nous analyserons le criticisme de Kant qui semble
allier le travail de la raison et de l’expérience.

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