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Association pour une Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne
Maison des associations - 28 rue Gambon - 18000 Bourges
Mars-Avril
Contacts : Eve-Marie Maniez : 02 48 24 48 96 / emmaniez@wanadoo.fr 2011
André Oliva : 02 48 20 14 63
Email : attac18@attac.org Site internet : http://www.local.attac.org/18/
AGENDA Attac18
● Vendredi 18 mars 2011 à 20h00 à l'amphi des Beaux-Arts (place Cujas à Bourges)
Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon présenteront leur livre
"Le président des riches. Enquête sur l'oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy".
(Ed. Zones).
Conférence organisée en partenariat avec le
Cercle Condorcet.
● Jeudi 14 avril à 20h00, salle du Duc Jean (Conseil Général, place Marcel Plaisant) :
L'avenir de la PAC (Politique agricole commune) : débat organisé par Attac18 et le Cercle
Condorcet (l'heure sera à confirmer)
AGENDA INTERNATIONAL
Le peuple japonais affronte actuellement une tragédie sans précédent. Une catastrophe
naturelle, avec des conséquences humaines, sanitaires et économiques. Et une catastrophe
nucléaire majeure.
Ce nouvel accident nucléaire majeur met à nouveau à jour les risques inhérents à toute
installation nucléaire et met à mal de façon définitive et indéniable le mythe de la sûreté et de la
sécurité du nucléaire.
A l’époque, le gouvernement a exproprié les coopératives de pêcheurs et les communautés locales pour
construire les centrales nucléaires. Il a détruit la source de subsistance de ces gens pour ces centrales, en
affirmant que l’énergie nucléaire était sans danger.
Aujourd’hui, le gouvernement et la société d’électricité de Tokyo, TEPCO, répètent à l’envi qu’un tremblement
de terre d’une amplitude inhabituelle a frappé le nord du Japon. Pourtant, Hiroaki Koide, professeur associé
en recherches sur le nucléaire à l’université de Kyoto a déclaré : "Puisque le Japon est un des pays où les
tremblements de terre sont les plus fréquents, il ne devrait jamais y avoir tremblement de terre imprévu si le
gouvernement soutient le nucléaire." Beaucoup de citoyens ordinaires verront bien qui est responsable de
l’accident.../...
Les habitants de Tokyo ont pris l’habitude d’un certain confort. Nous pouvions facilement trouver n’importe
quoi comme nourriture sans nous rendre compte des centaines de kilomètres parcourus. Nous ne nous
souciions pas de qui l’avait produit et comment. Là, le tremblement de terre et la fusion au cœur des
réacteurs nous rappellent combine la distribution est aléatoire et qu’il y a d’autres façons de vivre.
Un couple de Bangladais vivant depuis un an au Foyer Saint François (dans le cadre du CADA –
centre d'accueil des demandeurs d'asile -) ont été arrêtés le 15 avril. Ils ont été envoyés au centre de
rétention d'Oissel, près de Rouen. Ce couple est arrvivé en France en février 2010 : hindous, dans
un pays musulmans, ils courent le plus grand danger s'ils repartent au Bangladesh.
RESF18 s'est mobilisé : un rassemblement a eu lieu devant le Commissariat de Bourges (article du
Berry du 16 mars). Un contact a été pris avec « Terre d'asile ». Le couple a été finalement libéré le
17 mars, mais il est très bouleversé par cette arrestation, ainsi que tous les sans-papiers hébergés
au foyer Saint-François. Encore une arrestation inhumaine !
On peut aussi écouter sur France-Culture la série consacrée à l'agriculture : écouter ou podcaster
les émissions « Cultures monde » diffusées dans la semaine du 21 au 25 février, notamment celle
du 24 février : « Vers de nouveaux modèles d'exploitation agricole », avec Marc Dufumier, titulaire de
la chaire d'agriculture comparée à l'Agroparistech. Marc Dufumier affirme que l'on peut nourrir la
planète tout en respectant l'environnement. Il développe l'idée d'une agriculture « écologiquement
intensive » basée sur l'utilisation du soleil ; il faut intercepter au maximum l'énergie-synthèse
procurée par les rayons du soleil (associations de plusieurs cultures de façon à ce qu'aucun rayon
du soleil n'atteigne la terre, multiplication des haies pour éviter les vents désséchants...). Il en
appelle aussi à une politique de redistribution des revenus (c'est la pauvreté qui engendre la faim et
non l'inverse). Il réafirme la nécessité de la souveraineté alimentaire : une agriculture paysanne est
apte à nourrir une population de 6 milliards d »habitants (et même au-delà).
Allons-nous longtemps encore, nous laisser tondre de plus en plus ras, au point de n’avoir plus
que la peau sur les os ?
Certes, et cela est rassurant, pendant trois mois, nous étions des millions dans les rues à
protester contre la remise en cause du droit à la retraite. Nous n’avions pas été si nombreux depuis
40 ans. Toutes les catégories de moutons étaient là : moutons-salariés, moutons-chômeurs,
moutons retraités, et même moutons potentiels, lycéens et étudiants ; tous unis derrière ou devant
nos organisations et soutenus par les millions d’autres, empêchés de défiler par le système imposé
par la clique des bergers-loups (le libéralisme ou capitalisme).
Nous ne devons pas nous arrêter là, car la destruction, organisée par les bergers-loups, des
acquis sociaux, des solidarités, des services publics et de la démocratie, déjà bien avancée, surtout
depuis 10 ans, se poursuit. Les bergers-loups, utilisent de plus en plus l’Etat qu’on leur a naïvement
confié par nos votes, à leur profit exclusif. Ne nous laissons plus abuser par le déguisement des
loups en bergers, ni par leurs alliés de tous poils.
Prenons conscience de notre force : nous sommes tellement plus nombreux que les loups-
bergers ! Ensemble, les moutons peuvent constituer un bélier (ah ! ah !) capable de pénétrer et
renverser la forteresse des loups. Cessons de suivre le plus menteur ou la plus menteuse, qui nous
flatte dans le sens de la toison, pour mieux nous tondre ensuite. Ne nous laissons pas distraire par
celles et ceux qui veulent nous faire chasser les moutons étrangers ou supposés tels, ces « pelés,
ces galeux » d’où « viendrait tout le mal », afin de nous faire oublier la main qui tient la tondeuse !
Nous n’avons pas besoin de Panurges. Cessons de bêler et de subir. Discutons entre
moutons, pour définir nos besoins individuels et collectifs et trouver ensemble les solutions pour
édifier une République solidaire, où les prairies, ouvertes à toutes et tous, seront grasses et l’herbe
bien partagée, où nos agneaux pourront grandir sans danger, sous notre autorité de moutons fiers et
dignes. Utilisons chaque élection pour chasser les loups-bergers.
Mais sachons nous mettre en colère, s’il semble que nous n’ayons pas d’autre choix, face à
la cruauté et à l’hypocrisie des loups-bergers. Quand nous les auront chassés, que nous aurons
organisé nos prairies, nous pourrons redevenir doux comme des moutons qui se respectent. Mais
restons vigilants et méfions-nous des brebis galeuses. Moutons des deux sexes : « Ne nous laissons
plus tondre ! »
DEFENDONS
Mobilisation
LOPPSI 2 : ils LESles
contre RETRAITES
soldent nos
gaz libertés
de schiste
!
Le samedi 26 février 2011, 20 000 personnes étaient réunies à Villeneuve de Berg, en Ardèche,
pour exiger l'abrogation des permis d'exploration de gaz de schiste délivrés en catimini par le
gouvernement.
Bastamag a publié un article : « No gazaran » : la mobilisation contre les gaz de schiste s’amplifie
et lance à nouveau l'alerte :
« Depuis le lancement du projet Echo des Alternatives, nous avons été attentifs aux défis
énergétiques et aux multiples projets d’extraction de ressources dites "non-conventionnelles" comme
les gaz de schiste. Dès septembre 2010, nous avions interviewé Normand Mousseau, spécialiste
québécois de ces questions. Interview qui avait également servi pour un article publié par Basta.
Nous avons également publié une interview de Maristella Svampa nous invitant à "déconstruire
l’imaginaire extractiviste", ainsi qu'une vidéo sur le défi des ressources naturelles.»
Le Pôle Emploi, fusion de l'ANPE et de l'ASSEDIC sur une idée de Nicolas Sarkozy, compte 50.000
employés. La Sécurité Sociale , comprenant l'Assurance Maladie, l'Assurance Vieillesse et les
URSSAF compte 120.000 employés.
Ces deux organismes ont été concernés par une réforme récente concernant les "complémentaires
santé". Depuis le 1er janvier 2009, leurs 170.000 employés ont été contraints de résilier leurs
contrats avec leurs mutuelles pour adhérer à une "mutuelle employeur obligatoire;".
Ceux qui ont des enfants ont également été obligés d'inscrire ces derniers sur le nouveau contrat
(sauf exception). C'est une conséquence de la loi Fillon de 2003.
C'est le même organisme qui a remporté les deux marchés : le groupe Malakoff-Médéric obtenant
170.000 adhérents supplémentaires. Ajoutez à cela les 800.000 salariés CHR (café-hôtellerie-
restauration) qui entreront dans le dispositif en janvier 2011.
Le groupe est né de la fusion de Malakoff et Médéric le 30 juin 2008, 6 mois avant la mise en place
du dispositif "mutuelle obligatoire employeur" pour la Sécurité Sociale et le Pôle Emploi.
Le président de Médéric cède sa place au président de Malakoff : Guillaume Sarkozy, frère de
Nicolas (Au Medef de 2000 à 2006, et aussi vice-président de la CNAM de 2004 à 2005).
Trois frères
- l'un en charge de l'exécutif : notre Président,
- l'un à la tête d'un des plus gros groupes d'assurance santé,
- le dernier sert les intérêts des laboratoires pharmaceutiques.
On peut légitimement nourrir des inquiétudes sur l'avenir de notre système de santé.
Les réformes engagées depuis 2004 ne font que confirmer sa détérioration et l'on peut prédire son
démantèlement d'ici quelques années. Tout dépendra sans doute de 2012...
Après cela, étonnons-nous de l'acharnement de Nicolas à réformer le financement des retraites (qui
va fatalement s'orienter vers un système par capitalisation)
Trois jugements de la Cour de cassation du 3 février mettent un terme à une longue bataille
judiciaire qui opposait la chambre de compensation internationale Clearstream au journaliste Denis
Robert.
Dans son livre Révélation$ sorti en 2001, Denis Robert jetait un coup de projecteur sur cette firme au
cœur du système financier international et révélait les contours d’une finance parallèle et opaque,
avec de nombreux liens vers les paradis fiscaux.
Suite à la publication de son livre, près de soixante plaintes ont été déposées contre son éditeur, les
chaînes qui ont diffusé ses films, de nombreux journaux… et bien sûr, contre Denis Robert. Parmi
les plaignants, la Banque générale de Luxembourg, la Menatep, une banque russe, et Clearstream.
Cette stratégie judiciaire fondée sur le harcèlement et la mauvaise foi a échoué : les trois arrêts
rendus le 3 février exonèrent aujourd’hui Denis Robert de toute faute : la Cour de cassation «
autorise » les propos et les imputations contenus dans ses deux livres et son documentaire. Elle
reconnaît explicitement « l’intérêt général du sujet » et le « sérieux de son enquête ».
AVEC et les associations membres du collectif de lutte contre l'épandage des boues d'Achères ont
décidé de faire appel du jugement du 21 décembre 2010 par lequel le Tribunal Administratif
d'Orléans a annulé partiellement l'arrêté préfectoral du 6 février 2009 modifié par l'arrêté du 11 juin
2010 autorisant le SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l'Assainissement de l'Agglomération
Parisienne) à épandre dans le Cher les boues et composts de boues de la station
d'épuration d'Achères(78).
Ils ont repris le dossier avec les avocats qui ont déposé une requête le 21 février 2011 auprès de
la Cour Administrative d'Appel de Nantes .
Vous pouvez les aider financièrement : Danielle Desmoulières (02 48 66 08 20) avec18@laposte.net
Notes d e lecture
JALONS VERS UN MONDE POSSIBLE
Thomas Coutrot (Editions Le Bord de l'eau)
Il y a douze ans, Attac a pris comme devise : « un autre monde est possible ». Ce n'était alors
qu'une intuition. Mais la crise que nous vivons, crise qui est sans précédent historique parce qu'elle
est à la fois économique, sociale et écologique a rendu cet autre monde nécessaire et urgent.
Depuis deux ou trois ans, de nombreux ouvrages ne se contentent plus d'expliquer la crise et de
dénoncer le capitalisme néo-libéral mais proposent des éléments de solution.C'est dans ce cadre
que notre co-président, Thomas Coutrot, qui est économiste, vient de sortir un livre pas trop long,
pas trop cher, très clairement écrit. Il pose quelques jalons sur le chemin qu'il faudra prendre pour
aller vers cet autre monde solidaire, durable pacifique et démocratique que de plus en plus de gens
un peu partout veulent voir arriver le plus vite possible. La présentation que nous en faisons doit
beaucoup à la préface de J.M Harribey, notre ancien président.
D'abord, pas question de se contenter de réguler la finance pour que les spéculateurs puissent
reprendre tranquillement leur métier jusqu'à la prochaine crise. Il est nécessaire de socialiser
l'ensemble du secteur bancaire et financier de façon à rendre crédible et efficace une taxe sur
les transactions financières. Ensuite ne pas se bercer d'illusions sur un capitalisme vert.Le
capitalisme reste un système sans limites, alors que l'écologie commande que l'humanité
devienne « mesurée » et pour cela qu'elle mette en oeuvre une planification écologique. Il faut donc
repenser la mesure des performances économiques des Etats et des entreprises, pour y intégrer
des critères écologiques et sociaux.
L'auteur insiste aussi sur la notion de « bien commun » comme un des principaux piliers de
toute réflexion sur les alternatives.La définition est simple. C'est une ressource à laquelle chacun
doit avoir accès pour pouvoir vivre dignement. Certains sont évidents comme l'eau potable,
l'éducation ou les soins médicaux dont l'accès est très loin d'être universel. On peut y ajouter une
nature préservée et toutes les connaisances humaines, mais aussi, et là c'est plus original, un travail
décent c'est à dire reconnu, correctement rémunéré et utile à la société. Décider de faire de telle
ressource ou tel service un bien commun est une décision politique.
Autre piste : séparer le marché du capitalisme. La marchandisation de toutes les activités
humaines vers quoi nous mène à marches forcées le capitalisme est une horreur économique et
sociale. Pourtant, pour de nombreux biens et services, la souplesse et l'adaptabilité du marché
peuvent être précieuses. Mais pour rompre avec le capitalisme, il faut que les entreprises soient
gérées autrement. Pour Thomas Coutrot, toutes les parties concernées par une entreprise doivent
participer à sa direction : personnel, mais aussi consommateurs, fournisseurs, pouvoirs publics au
niveau local, régional, national selon la taille ; le capital, privé de son pouvoir exhorbitant n'étant plus
qu'un intervenant parmi les autres. A la dictature du capital, il faut opposer une gestion
démocratique. Il affirme : « C'est à la démocratie de façonner l'économie et non l'inverse. »
La démocratisation est le fil conducteur du livre. Il mène aussi une longue réflexion sur la
démocratisation de l'Etat et le rôle que peut y jouer la société civile.Il incite les citoyens à s'engager
directement. Monsieur Raffarin a dit un jour : « Ce n 'est pas la rue qui gouverne » C'est pourtant
bien l'intervention massive et déterminée du peuple qui en 1936 en France, en1989 à Berlin, au
Vénézuela naguère ou dans le pays arabes aujourd'hui a fait bouger les choses. Car
manifestement Thomas Coutrot se méfie de la puissance de l'Etat. Peut être même un peu trop.
Mais, bon, ça se discute. Attac ne prétend pas fournir un modèle clefs en mains de société parfaite,
mais susciter les interrogations, démonter les fausses évidences, ébranler les certitudes, alimenter
les réflexions pour que les citoyens s'approprient le débat et construisent ensemble ce nouveau
modèle de société.
Et c'est justement le but du livre : ouvrir des perspectives, redonner l'espoir. Un livre dont on ne
peut en quelques lignes exprimer toute la richesse et qui passionnera tous ceux, militants ou simples
citoyens qui à l'instar de Stephane Hessel sont indignés par l'horreur économique et entendent
mettre fin au désordre établi.
André Oliva
Attac18 Info
Bulletin de l'association de Attac18
Maison des associations
28 rue Gambon Bourges
Directeur de publication : André Oliva
Rédaction : Eve-Marie Maniez
n°ISSN 1955-8902
Prix de vente au numéro : 0,50€
Les tarifs sont proposés à titre indicatif. Selon votre situation personnelle, vous pouvez choisir une tranche
supérieure ou inférieure
c Particuliers Nom (en capitales) Prénom : c Adhère à ATTAC et verse pour l’année 2011
N° adhérent (si réadhésion) : un montant de :
Adressez c Homme c Femme Année de naissance de 0 à 450 € (tranches de revenu mensuel) 13 €
votre c Association c Syndicat c Collectivité locale c Autre
de 450 à 900 € 21 €
de 900 à 1200 € 35 €
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un chèque Adresse de 1600 à 2300 € 65 €
de 2300 à 3000 € 84 €
global à de 3000 à 4000 € 120 €
Attac18, Code postal Ville au delà de 4000 € 160 €
Maison des Téléphone Télécopie c Associations et syndicats locaux 55 €
associations Adresse électronique c Collectivités locales (contacter ATTAC 18)
28 rue Comité local de rattachement ATTAC 18 c Dons €
Gambon
18000 c Je participe aux frais de fonctionnement
Bourges d’Attac18 (par versement direct à attac18)
à hauteur de €