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DIRECTION DE LA COMMUNICATION

ET DES PARTENARIATS

DOSSIER DE PRESSE

MAGICIENS DE LA TERRE
RETOUR SUR UNE EXPOSITION LÉGENDAIRE

MAGICIENS
DE
LA TERRE
MAGICIENS DE LA TERRE
RETOUR SUR UNE EXPOSITION LÉGENDAIRE
EXPOSITION, 2 JUILLET - 8 SEPTEMBRE 2014
GALERIE DU MUSÉE, NIVEAU 4

juin 2014

SOMMAIRE

direction de la communication
et des partenariats
75 191 Paris cedex 04 1. COMMUNIQUÉ DE PRESSE PAGE 3

directeur
Benoît Parayre 2. PLAN ET PARCOURS DE L’EXPOSITION PAGE 7
téléphone
00 33 (0)1 44 78 12 87
courriel 3. UNE UNIVERSITÉ D’ÉTÉ PAGE 15
benoit.parayre@centrepompidou.fr

attachée de presse 4. PUBLICATIONS PAGE 16


Anne-Marie Pereira
téléphone
00 33 (0)1 44 78 40 69
5. EXTRAITS DE TEXTES DU CATALOGUE PAGE 17
courriel
anne-marie.pereira@centrepompidou.fr

6. VISUELS POUR LA PRESSE PAGE 20


www.centrepompidou.fr

7. INFORMATIONS PRATIQUES PAGE 24


6 mars 2014

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
MAGICIENS DE LA TERRE
direction de la communication
et des partenariats
75191 Paris cedex 04

directeur
Benoît Parayre
RETOUR SUR UNE EXPOSITION LÉGENDAIRE
téléphone
00 33 (0)1 44 78 12 87 COLLOQUE, LES 27 ET 28 MARS 2014
courriel
benoit.parayre@centrepompidou.fr
GRANDE SALLE, NIVEAU – 1
attachée de presse
Anne-Marie Pereira
EXPOSITION, 2 JUILLET - 8 SEPTEMBRE 2014
téléphone GALERIE DU MUSÉE, NIVEAU 4
00 33 (0)1 44 78 40 69
courriel
anne-marie.pereira@centrepompidou.fr
« Magiciens de la terre », manifestation présentée conjointement au Centre Pompidou
et à la Grande Halle de la Villette en 1989, figure parmi les expositions qui ont révolutionné
www.centrepompidou.fr
la scène artistique internationale au XXème siècle.

Pour marquer les 25 ans de cet événement pionnier, le Centre Pompidou organise un colloque
international fin mars, présente une exposition documentaire début juillet, propose une
université d’été, et édite un nouvel ouvrage de référence.

Aux prémisses d’une mondialisation qui ne disait pas encore son nom, à travers l’invitation
inédite lancée à des artistes contemporains de tous les continents, parfois issus de « cultures
invisibles » - Afrique, Asie et Océanie, l’exposition «Magiciens de la terre» de 1989, conçue
par Jean-Hubert Martin, apparait aujourd’hui comme un des moments fondateurs du processus
de globalisation de l’art contemporain.

Alain Seban, président du Centre Pompidou, a souhaité que soit marqué ce 25ème anniversaire
qui fait aussi écho au thème placé au cœur de la réflexion et de l’action que mène le Centre
Pompidou. « L’art est global. Notre collection se veut universelle. Elle doit refléter la nouvelle géographie
de la création. C’est un enjeu majeur au 21ème siècle pour un musée d’art contemporain », a déclaré
le Président du Centre. «L’exposition Magiciens de la terre fut la première manifestation à préfigurer
Neil Dawson, Globe, 1989 cette globalisation et cette mission nouvelle. Rendre hommage à l’exposition, c’est aussi une façon
Photo : DR de marquer cet engagement du Centre Pompidou».
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Au même moment que la célébration de cette exposition pionnière, à partir du 2 juillet 2014,
l’accrochage des collections contemporaines du Centre Pompidou, « Une histoire. Art, architecture
et design, de 1980 à aujourd’hui », relève le défi de la mondialisation de la scène artistique,
tandis que « Modernités Plurielles 1905 – 1970 », le nouvel accrochage des collections historiques,
offre depuis l’automne 2013, une relecture de l’histoire de l’art moderne mondiale, à travers les œuvres
de plus de 400 artistes représentant 47 pays dans tous les champs de la création.

Les événements organisés par le Centre Pompidou à l’occasion des vingt-cinq ans de «Magiciens de la
terre» ont été placés sous le commissariat général d’Annie Cohen-Solal :

- un colloque international se déroulera les 27 et 28 mars en Grande Salle, et reviendra sur l’expérience
et les perspectives que cette exposition a ouvertes. De grandes figures internationales qui pensent
la question de la globalisation dans les champs de l’économie, de la sociologie, des sciences politiques
et de l’histoire de l’art, ont répondu à l’invitation du Centre Pompidou

- une exposition-documentaire, 2 juillet – 8 septembre, sous le commissariat de Didier Schulmann,


responsable de la Bibliothèque Kandinsky du musée national d’art moderne, présentera les archives
de Magiciens de la terre 1989, un ensemble important de documents photographiques, carnets de
voyage, dessins, catalogues, films… à travers une scénographie originale conçue par l’artiste Sarkis.

- une université d’été, du 1er au 10 juillet, ouverte à des étudiants doctorants et post-doctorants et
curateurs, permettra à une nouvelle génération de chercheurs de réinterroger les sources
de cette exposition et de rencontrer leurs créateurs, artistes, conservateurs, ainsi que les archivistes,
bibliothécaires et documentalistes.

Un nouvel ouvrage publié par les Editions du Centre Pompidou en coédition avec les Editions Xavier
Barral proposera une genèse et une évaluation critique de cette manifestation tout en portant un regard
prospectif sur de nouvelles perspectives, à travers les textes de sociologues, historiens, commissaires
et critiques d’art. Un grand nombre d’artistes ayant participé à l’exposition de 1989 livreront également
leurs témoignages dans leur vision actuelle et un reportage photographique inédit permettra de
replonger le lecteur dans les salles d’exposition de 1989.
Cet ouvrage s’inscrit dans la série ouverte en 2010 avec des publications sur les expositions «Dada»
et «Daniel Buren. Le musée qui n’existait pas».

Enfin, l’ensemble des archives de l’exposition «Magiciens de la terre» seront mises à disposition
d’un large public grâce à un important programme de numérisation et de mise en ligne sur le Centre
Pompidou virtuel, le nouveau site internet du Centre Pompidou : www.centrepompidou.fr.
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ARTISTES PRÉSENTÉS DANS L’EXPOSITION MAGICIENS DE LA TERRE EN 1989

Marina Abramović Moshe Gershuni Tatsuo Miyajima

Dennis Adams Enrique Gomez Norval Morrisseau

Sunday Jack Akpan Gu Dexing Juan Muñoz

Jean-Michel Alberola Hans Haacke Henry Munyaradzi

Giovanni Anselmo Rebecca Horn Claes Oldenburg /

Rasheed Araeen Shirazeh Houshiary Coosje Van Bruggen

Nuche Kaji Bajracharya Huang Yongping Nam June Paik

John Baldessari Alfredo Jaar Wesner Philidor

José Bédia Nera Jambruk Sigmar Polke

Joe Ben Junior Towser Jakamarra Walker / Ronaldo Pereira Rego

Jean-Pierre Bertrand Paddy Japaljarri Sims / Chéri Samba


Paddy Japaljarri Stewart / Sarkis
Gabriel Bien-Aimé
Neville Japangardi Poulson /
Alighiero e Boetti Raja Babu Sharma
Francis Jupurrurla Kelly /
Christian Boltanski Paddy Jupurrurla Nelson / Jangarh Singh Shyam
Franck Bronson Jakamarra Nelson, Nancy Spero
Erik Boulatov
communauté Yuendumu
Louise Bourgeois Daniel Spoerri
Ilya Kabakov
Stanley Brouwn Hiroshi Teshigahara
Tatsuo Kawaguchi
Frédéric Bruly Bouabré Yousuf Thannoon
On Kawara
Daniel Buren Lobsang Thinle / Lobsang Palden /
Anselm Kiefer Bhorda Sherpa
James Lee Byars
Bodys Isek Kingelez Cyprien Tokoudagba
Seni Camara
Per Kirkeby Twins Seven Seven
Yang Jie Chang
John Knight Ulay
Mike Chukwukelu
Agbagli Kossi Ken Unsworth
Francesco Clemente
Barbara Kruger Chief Mark Unya / Nathan
Marc Couturier
Paulosee Kuniliusee Emedem
Tony Cragg
Kane Kwei & Paa Joe Patrick Vilaire
Enzo Cucchi
Boujemaâ Lakhdar Acharya Vyakul
Cleitus Dambi /
Georges Liautaud Jeff Wall
Nick Dumbrang / Ruedi Wem
Felipe Linares Lawrence Weiner
Neil Dawson
Richard Long Krzysztof Wodiczko
Bowa Devi
Esther Mahlangu Jimmy Wululu
Maestre Didi
Karel Malich Jack Wunuwun
Braco Dimitrijević
John Mawurndjul Zush - Evru
Amidou Dossou
Cildo Meireles
Efiaimbelo
Mario Merz
John Fundi
Miralda
Julio Galan
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de France et a reçu un diplôme honoraire du Courtauld Institute. De 2004 à 2007, il a dirigé l’International
COLLOQUE
Center INTERNATIONAL
for Cultural Science (Vienne). Il estMAGICIENS DE LA
à présent conseiller TERRE
pour le Global Art and the Museum
project au Centre d’Art et les Médias (ZKM, Karlsruhe). Il a notamment publié L’Histoire de l’art est-elle
finie? (éditionsdu
La captation J. Chambon, 1989) ; Image
colloque Magiciens et culte
de la terre, : une
les histoire
27 et 28 mars 2014, avant l’époque de l’art (éditions
de l’image
deest
Cerf, 1998) ; The Global Art World.
à présent disponible sur le CPV : Audiences, Markets, Museums (avec Andrea Buddensieg et Emanoel
Araújo, Ostfildern, 2009) ; Florence et Baghdad: une histoire du regard entre Orient et Occident (avec Naïma
Ghermani et Audrey
1. Magiciens Rieber, Gallimard,
de la terre/Colloque 2012) ; The2014
international Global Contemporary and the Rise of New Artworlds
(avec Andrea Buddensieg et Peter Weibel, ZKM/Center
Intervenants Alain Seban, Jack Lang, Jean-Hubert Martin, for Art and Media;
Laurent The MIT Press, 2013).
Jeanpierre

« 2. Magiciens
L’espace de la terre/Colloque
constitué international
par la grille mondiale des villes2014
globales, un espace doté de potentialités économiques
Jonathan Mane-Wheoki, Daniel Soutif
et politiques nouvelles, est sans doute un des espaces les plus stratégiques pour la formation de types
inédits de politiques,
3. Magiciens d’identités et de
de la terre/Colloque communautés,
international y compris
2014 celles qui
- Niru Ratman, sont transnationales.
Christine Eyéné,
suivi d’une table ronde avec Bernard Blistène, Claude Mollard et l’ensemble des intervenants.
C’est un espace qui est centré sur un lieu en ce qu’il est implanté sur des sites stratégiques et singuliers,
et qui est transterritorial en ce qu’il connecte des sites qui ne sont pas géographiquement proches,
4. Magiciens de la terre/Colloque international 2014
maisAvec
intensément liésLaurent
Alain Seban, les uns aux autres.
Fabius, » Cohen-Solal, Saskia Sassen, Hans Belting
Annie
Saskia Sassen dans La globalisation : une sociologie, Gallimard, 2009.

Saskia Sassen est Robert S. Lynd Professor of Sociology et Co-Chair du Committee on Global Thought à
En partenariat média avec Un colloque
Columbia international
University, New conçu par Jean-Hubert
York. Spécialiste Martin et Anniedans
de la mondialisation Cohen-Solal, en collaboration
ses dimensions sociales, politiques
avec Jean-Pierreelle
et économiques, Criqui, chef les
explore du service de la de
dynamiques parole, département
migration, duglobales,
les villes développement culturel,
les nouvelles technologies
a
etlancé l’ensemble des
les changements événements
induits organisés à l’occasion
par les phénomènes du vingt-cinquième
transnationaux anniversaire
sur les états libéraux. Saskia Sassen
est également « Magiciens
de l’exposition membre du Council of Foreign Relations et de la National Academy of Sciences Panel on
de la terre ».
Cities. Elle est notamment l’auteur de La ville
Des experts - universitaires, commissaires globale : New
d’exposition, York, Londres,
critiques (Descartes
Tokyodes
d’art - issus & Cie, 1996)
cinq continents,
et de La globalisation : une sociologie (Gallimard, 2009).
ont croisé leurs points de vue pour évaluer aussi bien l’apport et la réception de « Magiciens de la terre »
en 1989, que ses prolongements au regard de la situation mondiale actuelle. Ils reviendront sur
les questionnements soulevés par l’élargissement géographique et esthétique de l’art contemporain
au-delà des frontières et des canons occidentaux.

RAPPEL DE LA PROGRAMMATION

JEUDI 27 MARS À 14H


Ouverture
Alain Seban, Président du Centre Pompidou
Jack Lang, Ancien ministre, président de l’association pour le développement du Centre Pompidou,
président de l’Institut du Monde Arabe
Introduction
Jean-Hubert Martin
« L’art sans frontières : dernière frontière de l’art ? »
Laurent Jeanpierre
« Mapping contemporary indigenous art post- « Magiciens de la terre »
Jonathan Mane-Wheoki
« Entre actualité et histoire : la réception de « Magiciens de la terre »
Daniel Soutif
« Almost the same but not quite: the resistance of the marketisation of the global »
Niru Ratnam
« Pendant ce temps, en Afrique... * »
Christine Eyéné

VENDREDI 28 MARS À 19H


Ouverture
Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères et du Développement International
Introduction
Annie Cohen-Solal
« Globalisation de l’art contemporain, dialogue entre Saskia Sassen et Hans Belting »
Modération : Annie Cohen-Solal
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2. PLAN ET PARCOURS DE L’EXPOSITION


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EXPOSITION-DOCUMENTAIRE
2 juillet – 8 septembre 2014
Galerie du Musée, niveau 4

Au Centre Pompidou et à la Grande halle de la Villette, du 18 mai au 14 août 1989, Magiciens de la terre
surprit tout à la fois les publics et les milieux de la critique, des musées et du marché. Dans un monde
de l’art contemporain alors limité aux frontières de l’Europe et de l’Amérique du Nord, cette exposition
présentait des artistes de tous les continents dont la confrontation des œuvres n’était jamais survenue
au sein d’un musée.
Vingt-cinq ans ont passé ; l’émergence de ces nouvelles scènes a provoqué les initiatives les plus
diverses : expositions, biennales, constitution de collections publiques et privées, foires, de galeries,
mais aussi colloques et formations universitaires ont été consacrés à cette nouvelle écologie de l’art,
produisant une floraison éditoriale de revues, magazines, catalogues. Elles ont suscité des débats portés
par des groupes et des communautés de jeunes artistes, de chercheurs, de curateurs et de marchands
qui se sont toujours référés, directement ou indirectement, à Magiciens de la terre alors que bien peu
d’entre eux avait visité l’exposition de l’été 1989.
Un imaginaire s’est donc construit : l’exposition est devenue légendaire.
Or, parmi les centaines d’expositions produites par le Centre Pompidou depuis 1977, Magiciens de la terre
se révèle l’une de celles dont la complexité, l’amplitude géographique et la genèse ont produit une masse
d’archives particulièrement riche et variée.
Dans cette exposition, une sélection de notes, de rapports, de correspondances officielles et privées,
de publications, de films et de photographies permet de suivre l’élaboration et de revivre l’aventure de
Magiciens de la terre dans un dispositif scénographique qui en restitue l’esprit : une frise d’images conçue
par l’artiste Sarkis, exécutée par les graphistes de s-y-n-d-i-c-a-t, réinscrit les œuvres des cent onze
artistes de cette exposition légendaire dans leur communauté éphémère de 1989, fondatrice d’un
segment de l’histoire de la mondialisation de l’art.

Le parcours de l’exposition conçue par Didier Schulmann, Stéphanie Rivoire et les équipes de
la Bibliothèque Kandinsky, en collaboration avec Laurence Fontaine, architecte-scénographe,
se compose de quatre grandes sections thématiques : Contexte politique et social ; Une méthodologie
inspirée de l’ethnographie ; Rapprocher les artistes du monde entier et Cosmogonie, rites et rituels.

PARCOURS DE L’EXPOSITION

1. CONTEXTE POLITIQUE ET SOCIAL


1989 : Bicentenaires et révolutions
En introduction, une présentation sur les cimaises extérieures de journaux témoignant de 16 événements
politiques internationaux majeurs, tels que : Tian An Men, Bicentenaire de la révolution française,
chute de Ceaucescu…

Cartographie et représentations du monde (vitrine 1)


Dans une période où les distances se réduisent considérablement, l’équipe de Magiciens de la terre choisit
de travailler à partir de la carte de Stuart Mc Arthur qui en 1979 modifie ainsi le regard posé sur
un monde européo-centré. De nombreux artistes s’étaient emparés de cette question de la carte,
de la géographie et du voyage. Si « La géographie ça sert d’abord à faire la guerre » (Yves Lacoste, 1976 ;
Alfredo Jaar, 1989), la carte constitue longtemps une représentation du monde extrêmement codifiée et
européo-centrée jusqu’à sa réinterprétation par les Surréalistes. Permettant le voyage réel ou fantasmé,
elle devient support et tracé d’une nouvelle représentation du monde, des distances, des relations entre
les territoires.
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Des pratiques artistiques hors des circuits de l’art contemporain ? (vitrine 2)


Si Magiciens de la terre suscita le débat avant même son ouverture au public, l’exposition s’inscrit dans
un contexte muséal et curatorial en pleine transformation, recherchant à présenter des œuvres et
des artistes de scènes jusque là tenues à l’écart des circuits de l’art contemporain. Plusieurs grandes
expositions se tiennent alors en Europe et aux États-Unis, et les biennales de Sydney, La Havane,
Sao Paulo commencent à ouvrir le champ.

En France, l’information reste fragmentée, quelques expositions marquent cependant la bibliographie


mobilisée par l’équipe des Magiciens de la terre telle « Primitivism in 20th Century Art. Affinity of the Tribal
and the Modern » organisée par William Rubin et Kirk Varnedoe au MOMA, dont les rapprochements
formels étaient à l’opposé du projet Magiciens de la terre.

Magiciens de la terre, quelques références et inspirations (vitrine 3)


Plusieurs artistes dits « occidentaux » invités pour Magiciens de la terre avaient déjà abordés les thèmes
de l’exposition : Sigmar Polke est ainsi sollicité pour sa production liée à son séjour dans le Pacifique,
Mario Merz pour son appréhension de la matière biologique ou de la cosmogonie inuit et ses références à
l’Afrique, Daniel Spoerri pour son travail sur le chamanisme, la peinture navajo et les rituels de guérison,
Marina Abramović et Ulay pour leur série de performances avec les lamas tibétains et les peuples
aborigènes.

Mais ce sont surtout Joseph Beuys et Robert Filliou, dont les absences planent pourtant sur l’exposition,
qui sont les plus cités par Jean-Hubert Martin lors de la phase initiale du projet. « Chaman » de l’art
contemporain, Joseph Beuys a inclus dans sa pratique les rapports avec les autres cultures, invitant
le Dalaï Lama à la Documenta 7 de Kassel, pour envisager une « biennale de la paix ». Robert Filliou
y participe avec une soixantaine d’artistes. Lui, qui avec « Le Poïpoïdrome », son projet présenté
au Centre Pompidou en 1978, conçoit l’exposition comme un espace d’échange où se côtoient maquettes,
objets, documents, productions des visiteurs, œuvres, partira rendre compte de son projet en pays dogon,
pays dont est issue l’expression « poï poï », « ça va ça va ».

Selon Jean-Hubert Martin « ce qui est intéressant, c’est leur rencontre [Filliou et Beuys] avec le Dalaï Lama :
cela montre bien qu’ils envisagent l’art dans son acception la plus large. Il s’agit avant tout d’une activité de
l’esprit qui peut prendre des formes très variables ». Il aurait mieux valu « inviter dans les grandes expositions
les pairs des artistes occidentaux, c’est-à-dire des artistes du reste du monde plutôt que tel ou tel chef
spirituel ». C’était la formule que lui-même était en train d’adopter pour l’exposition « Magiciens de la
terre ».

2. UNE MÉTHODOLOGIE INSPIRÉE DE L’ETHNOGRAPHIE


(VITRINE 4 – TABLE) ET PROJECTION DE FILMS DE PHILIP HAAS
Les films de Philippe Haas, projetés sur les cimaises, montrent ce que les commissaires et chargés de mission
ont découvert lors des missions.
La visite d’ateliers et les rencontres avec les artistes constituent des étapes classiques de la phase
préparatoire d’une exposition mais Magiciens de la terre présente la particularité d’avoir donné lieu
à de multiples missions partout dans le monde. Assise sur une solide documentation scientifique et
visuelle, chaque mission a comme objectif de rencontrer les créateurs et de les voir travailler dans
leur contexte d’origine. Quatre commissaires et une vingtaine de chargés de missions partent ainsi
en prospection dans les galeries, les centres d’art, les écoles, les ateliers, les villages des pays retenus.

La méthodologie choisie relève de la méthode ethnographique : carnets de voyages, relevés


photographiques très riches, rapports de missions permettent ainsi de suivre les rencontres
et les difficultés du voyage, d’appréhender les questionnements, les négociations, les impressions
des membres de l’équipe, de relever aussi comment dans certains cas il est complexe de se dégager
d’une approche comparatiste.
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Missions de terrain
- Mission en Chine, 2-23 novembre 1987.
- Missions en Papouasie-Nouvelle Guinée, 23 mai-6 juin 1988 et 22 juillet-15 août 1988.
- Missions en Afrique (Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire), 1987-1988
- Mission en Afrique du Sud, 18 octobre – 8 novembre 1987
- Mission à Madagascar, 31 juillet 1987- 9 août 1987

Mission en Chine, 2-23 novembre 1987.


Les recherches préalables sur les artistes chinois avaient permis de relever des changements significatifs
d’approche vis-à-vis de l’art occidental. Une nouvelle génération, la « 85 New Wave », expérimente alors
performances, et œuvres éphémères, alimentant un foisonnement d’expositions, dans une ambiance très
politisée. Ainsi peu avant l’ouverture de Magiciens de la terre à Paris, l’exposition « China/avant-garde »
à la National Art Gallery (Pékin) se voudra la synthèse du processus critique des artistes chinois vis-à-vis
de leur propre culture et de la culture occidentale. Après cette mission, avec l’appui de l’ambassade de France
à Pékin, Fei Dawei est chargé de poursuivre les discussions avec les artistes repérés par Jean-Hubert Martin.

Missions en Papouasie-Nouvelle Guinée, 23 mai-6 juin 1988 et 22 juillet-15 août 1988.


C’est accompagné de l’ethnologue François Lupu et de l’artiste Lawrence Weiner que Jean-Hubert Martin
partit en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le projet initial de Lawrence Weiner était de réaliser une œuvre
en collaboration avec des artistes locaux. Il produira finalement une série de dessins regroupé dans
un carnet « A log of some time with some people some place in New Guinea ». Il choisit également une
phrase, « Nau em art bilong yumi » (l’art appartient à tout le monde) qui figurera sur une médaille offerte
en retour à la population du village où il a séjourné.
L’équipe s’intéresse particulièrement aux « maisons de l’homme », symbole du cycle de la vie pour
le peuple des Abelams, et en particulier à leurs frontons, traités comme de grands visages. Le voyage
d’André Magnin aura lui pour objectif de suivre le processus de construction du fronton et de ramener
les différents éléments le constituant jusqu’à Port Moresby. Il poursuivra les recherches en compagnie
de François Lupu au nord de la Sepik River à la recherche des peintures d’écorces réalisées par
Cleitus Dambi, Nick Dumbrang et Ruedi Wem, objets conçus comme des supports de mémoire pour
la communauté.

Missions en Afrique (Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire), 1987-1988.


La recherche de terrain a tenté de sortir des habituelles conceptions de l’art africain associées aux
« objets primitifs » produits par des sociétés tribales. C’est sans doute en Afrique que les recherches
ont été les plus nombreuses, l’équipe de l’exposition souhaitant accéder à des artistes dont les pratiques
n’auraient pas été forgées dans des centres de formation, écoles d’art ou instituts marqués par les
enseignements venus des pays d’Europe très présents sur leur territoire. Ce choix sera ensuite critiqué
par certains, d’autres formulant également le reproche que les œuvres de chaque communauté n’aient
pas été choisies par des experts représentatifs de la communauté en question. La documentation
préalable montre cependant de solides repérages, concernant tant les artistes déjà exposés en Europe
que les pratiques décrites dans les revues et ouvrages de référence.
André Magnin effectuera de nombreuses missions en Afrique. Quand il part au Mozambique, il a pour
objectif de rencontrer John Fundi, un sculpteur makondé dont une œuvre a été repérée dans un ouvrage
de Max Moll qu’il retrouvera dans les mains de l’artiste lui-même. C’est finalement en Tanzanie qu’il
le retrouve, travaillant dans le style « shetani », une pratique de la sculpture qui s’intéresse aux cultes
de possession, aux bons et aux mauvais esprits.

Mission en Afrique du Sud, 18 octobre – 8 novembre 1987.


Quand André Magnin part dans le Transvaal en Afrique du Sud, il est doté d’une documentation
concernant l’art ndebele, art traditionnel mêlant fonctions sociale et décorative mais aussi art devenu
symbole de la résistance contre les fermiers boers d’abord, contre l’expansion britannique ensuite et
finalement contre le régime d’apartheid. Tout au long de cette période, les peintures, exclusivement
réalisées par les femmes, servaient ainsi à l’information et à la communication entre les réseaux,
l’art incarnant à la fois le combat, le ciment culturel et l’affirmation d’une identité.
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Les grandes peintures murales qui recouvrent toutes les surfaces extérieures et intérieures indiquent
le positionnement social et la situation maritale de leur auteure alors que leur qualité esthétique atteste
de son goût et donc de sa bonne éducation. André Magnin est à la recherche de Johanna Mahlangu,
épouse de Daniel Ndimanche, chef de village, dont les fresques figurent dans la documentation
scientifique rassemblée à Paris. En se promenant, il découvre une maison remarquable, « un travail de la
couleur absolument exemplaire, des formes géométriques très bien ordonnées qui donnent à toute la propriété
un éclat exemplaire (…) Renseignement pris : c’est la 2e femme de Daniel Ndimanche qui a peint cette maison ».
C’est donc elle, Esther Mahlangu qui est invitée à Paris.

Mission à Madagascar, 31 juillet 1987- 9 août 1987.


André Magnin raconte : « Au début 1986, Jean-Hubert a constitué son équipe en faisant appel à
Mark Francis, Aline Luque et moi-même. Nous partagions alors un petit bureau vétuste, mais notre
enthousiasme demeurait inébranlable. Nous avions punaisé la carte du monde au mur. Chacun de nous
choisissait sa destination et préparait ses voyages de son côté. Suivront 17 pays en Afrique mais aussi en
Australie, en Nouvelle-Zélande, en Papouasie-Nouvelle-Guinée…
Après un séjour en Tanzanie à la recherche de John Fundi, André Magnin se rend à Madagascar sur
le littoral mahfale à la recherche de créateurs des monuments funéraires dont il effectue des relevés
dans son carnet de notes. Recherchant l’originalité de celui qui, reprenant la tradition en usant des
symboles et codes relevés dans la documentation, aura su imprimer une originalité et une modernité
à ses réalisations, André Magnin retiendra Efiambelo qui sera un peu plus tard le protagoniste principal
d’un des films réalisés par Philippe Haas. La réalisation de l’œuvre à la Grande halle de la Villette fut
parmi celles qui posèrent des problèmes logistiques inhabituels pour les équipes des deux institutions,
comme celui consistant à s’approvisionner en cornes de zébus.

3. RAPPROCHER LES ARTISTES DU MONDE ENTIER


Qui sont les Magiciens ? (vitrines 5-6-7)
Au Centre Pompidou, Barbara Kruger interroge le visiteur dès son arrivée sur sa représentation
de l’exposition mais aussi, et c’est notable dans cette exposition qui ne présente que huit femmes artistes,
sur la répartition des rôles féminin et masculin dans la société, en particulier dans le domaine de
la création. S’appuyant sur les mêmes codes de médiation de la publicité et de l’enseigne, Chéri Samba
soulève également des questions sociétales fortes : SIDA, place de la femme, relations de l’Europe
au reste du monde.

Habituellement installées dans l’espace public, certaines œuvres questionnent directement le visiteur
sur des situations sociales et politiques, sur le sort fait aux minorités et aux plus démunis, qu’il s’agisse
pour Hans Haacke de dénoncer le régime de l’apartheid en Afrique du Sud avec Un jour, en liesse, les lions
de Dulcie September cracheront de l’eau, 1989 placée devant la Grande halle de la Villette, pour Wodiczco
de présenter une solution pour les sans-abris de nos villes occidentales, pour Ilya Kabakov de montrer
l’ironie grinçante de la vie quotidienne en Union Soviétique…

Loin de vouloir dresser une liste des artistes occidentaux alors les plus en vue, les commissaires
de Magiciens de la terre ne nient pas non plus les proximités antérieures avec certains d’entre eux.
Ainsi Sarkis raconte l’échange animé qui eut lieu entre Jean-Hubert Martin et plusieurs artistes français
lors de la Biennale de Sydney en 1982 sur l’opportunité de présenter des œuvres et pratiques artistiques
tel l’art aborigène dans un espace muséal, échange qui confirma Jean-Hubert Martin dans son projet.
Il choisit aussi d’inviter plusieurs artistes encore peu connus en Europe de l’Ouest, comme Ilya Kabakov
ou Éric Boulatov dont il assura le commissariat d’exposition en 1988 au Centre Pompidou.

Catégories et choix scénographiques (vitrines 8-9)


La scénographie retenue s’est voulue assez peu ouverte, de manière à isoler les œuvres et à éviter les
confrontations visuelles, les rapprochements formels factices, les comparaisons à caractère esthétique.
Prenant en compte une répartition des artistes entre les deux lieux de l’exposition, les contraintes
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résultant de l’exécution sur place de certaines œuvres ou de l’espace nécessaire pour en installer
d’autres, l’équipe travaille autour de Jacques Lichnerowicz pour dessiner le parcours de l’exposition
en s’appuyant sur plusieurs générations de listes et schémas.

À l’inverse du cloisonnement pourtant assumé, deux installations marquent l’espace central de la grande
Halle de Villette : la peinture murale de Richard Long Red Earth Circle et la peinture sur sol Yam Dreaming
de la communauté Yuendumu. Ce rapprochement dans l’espace scénographie permet de suivre
le parcours de Richard Long lors de ses promenades solitaires dans des zones lointaines d’Amérique
du nord et du sud, d’Asie ou d’Australie, altérant parfois le paysage en créant des sculptures éphémères
réalisées avec les éléments naturels, exposant ensuite dans l’espace muséal documentation et
cartographie de ses voyages en regard de ses œuvres.

Usant des matériaux naturels, de leur corps, de leur voix, les membres de la communauté Yuendumu
réalisent sur place une grande peinture au sol, selon les mêmes principes et rythmes du rituel religieux
que Philippe Haas nous permet de découvrir dans son film tourné en 1989. Le contexte de leur
participation est associé à un intense débat en Australie pour la reconnaissance des droits des Aborigènes
et de leur héritage culturel et artistique dans le cadre du Bicentenaire de la découverte de l’Australie
(1988). Cette reconnaissance de l’art aborigène donnera lieu en 1992 à l’exposition Aratjara, dont
Bernard Lüthi assure déjà la préparation au moment de ses échanges avec Jean-Hubert Martin.

La Grande halle de la Villette : montage et rencontres : (cimaise centrale)


-M
 ontage de l’exposition à la Grande halle de la Villette : reportage photographique, par Jacques Faujour,
mai 1989.
-D
 eux films : Magiciens de la terre de Gianfranco Barbieri et Marco di Castri, 1989, 53’, sonore
© Gianfranco Barbieri et Marco di Castri, 1989 et
Les Magiciens de la terre de Brigitte Cornand, 1989, 26’, sonore © GÉDÉON programmes, 1989

Zoom sur… la scénographie de l’exposition. Montage audiovisuel.


Peu avant l’ouverture de l’exposition, Aline Luque, qui a particulièrement travaillé sur la scénographie
de Magiciens de la terre, décrit le parcours du visiteur aux membres du service de presse. La présentation
orale, et non destinée à l’enregistrement, se déroule à partir des plans de l’exposition, Aline Luque faisant
régulièrement référence aux notices des artistes, archives à ce jour non localisées.

4- COSMOGONIE, RITES ET RITUELS


Forces primitives et monde contemporain (vitrine 10)
En entrant dans la grande Halle, le visiteur découvre l’œuvre de Giovanni Anselmo : un bloc de granit gris,
en forme de parallélépipède, sur le haut duquel est creusée une cupule contenant une boussole.
Comme plusieurs autres installations, celle-ci est orientée vers le nord magnétique, champ énergétique
où « s’éprouvent les forces les plus primitives de notre monde », forces incarnées plus loin par les bronzes
de Per Kirkeby. Dans certains cas l’orientation des œuvres répond aux contraintes de rituels comme pour
les aloual de Madagascar orientés à l’est.
Représentant de l’Arte Povera comme Anselmo, Mario Merz, connu pour ses igloos − formes mystérieuses
qui servent à l’abri et à la protection du peuple inuit- puise lui aussi au registre du primitif, du « premier »,
du vital. Mais alors qu’il s’inspire des matériaux naturels, d’autres utilisent des objets manufacturés,
les interprétant et les associant, tel Tony Cragg, Claes Oldenburg et Ken Unsworth, d’autres encore
les élaborent dans une vision hybride, à la croisée de différentes cultures, tel Bodys Isek Kingelez et
ses maquettes d’architecture en papier. Mais la vision peut aussi être pessimiste, telle celle de
Tatsuo Kawaguchi qui traite de la possible destruction par la catastrophe nucléaire, de la force vitale
et des éléments constitutifs de la vie.
13

« Mario Merz réinvente la cosmogonie esquimaude » (vitrine 11)


Le terme de cosmogonie est omniprésent dans les textes préparatoires de l’exposition, Magiciens
de la terre ayant surtout pour signification selon Jean-Hubert Martin de montrer « des objets visuels
et statiques, qui ont pour propriété essentielle d’être des réceptacles de l’esprit », objets que l’Occident
définit comme des œuvres d’art mais qui n’avaient pas alors ce statut dans des régions du monde
étrangères ou périphériques au monde de l’art contemporain en 1989.

Les sculptures inuits Paulosee Kuniliusee représentent parfaitement cet axe du travail de l’exposition.
Incarnant les esprits des animaux, ces objets représentent la mémoire enfouie des premiers temps du
monde, temps où hommes et animaux pouvaient passer de la nature humaine à la nature animale et
inversement.
Les chamans ou sorciers-guérisseurs restent eux à la frontière de ces deux mondes, les Inuits
les représentant le plus souvent mi-hommes-mi-animaux, intermédiaires entre le monde des hommes
et celui des forces surnaturelles.

Rites domestiques et religieux (vitrine 12)


S’appuyant sur les recherches menées dans les années 1970 sur les peintures des femmes du Mithila
par Yves Véquaud, Jean-Hubert Martin part en Inde découvrir cette tradition hindoue qui conduisait les
filles à demander les garçons en mariage en leur offrant un dessin comme preuve de leur connaissance
des symboles et des arcanes du panthéon hindouiste. Bowa Devi réalisera ainsi à Paris des peintures
murales de grand format, dont les motifs visent à protéger le foyer. Jangarth Singh Shyam pratique
le style pictural des Gond, reconnaissable à la juxtaposition de points qui relient microcosme et
macrocosme. Il est le premier à être passé de l’art rituel éphémère à une pratique artistique quotidienne
sur des supports durables.

Plusieurs pratiques rituelles sont également présentées à Paris : les peintures tantriques, objets
de méditation adoptés par certains courants du brahmanisme et du bouddhisme au Népal et au Tibet
et dont l’une des manifestations les plus connues est le mandala. Raja Babu Sharma et Acharya Vyakul
représentent pour leur part un style savant issu de l’hindouisme littéraire.

Sous le signe de la calligraphie (vitrine 13)


Une riche documentation a été rassemblée sur les calligraphes arabes et islamiques, les années 1980
voyant se créer des festivals et expositions montrant la calligraphie comme un art. Tout en respectant
les traditions scripturales liées aux textes sacrés et en particulier au Coran, des artistes comme
Yousef Thanoon tentent de faire évoluer la graphie en s’appropriant de nouvelles techniques. Poursuivant
son travail sur le signe, Alighiero e Boetti condense pour sa part geste calligraphique et tradition
de la broderie afghane pour proposer un texte de Maître Berang Ramaza, qui le lui offrit pour
« propager la culture de la nation héroïque d’Afghanistan, et particulièrement aujourd’hui pendant cette période
de son histoire remplie de sang, de larmes, de résistance et de jihad. »
14

Rituels de guérison (vitrine 14)


Plusieurs œuvres furent réalisées sur place à la Grande halle de la Villette, notamment celles qui
nécessitaient des rituels particuliers tant pour leur mise en place que pour leur démontage.
Ainsi Joe Ben Jr, indien navajo, réalise au sol un dessin de sable, coloré par des pigments naturels. C’est
Mark Francis qui découvre ces dessins, transmis de génération en génération, toujours orientés à l’est,
qui se réalisent accompagnés d’un chant pendant neuf jours dans le but de guérir un malade. Comme le
mandala tibétain, ce dessin
doit obligatoirement être détruit après le rituel. S’inspirant des symboles navajo, en particulier de celui
de l’uranium (Leetsoii), John Knight présente dans Magiciens de la terre une œuvre présentée pour
la première fois au Nouveau Mexique, par laquelle il fige la représentation.
Enrique Gomez, chaman cuna de l’Archipel dit des Mulatas (Comarca de San Blas sur la côte atlantique
de Panama), lui aussi medicine man, intervient dans le traitement d’une âme perdue à travers un chant
thérapeutique spécifique (le niaikala). Chemin mythique complexe, ce chant constitue « une sorte de carte
géographique, ou de journal de bord, du voyage des esprits du chaman » selon l’anthropologue Carlo Severi.
Pour se remémorer le chant mais aussi pour l’enseigner aux jeunes chamans, des dessins mnémotechniques
sont réalisés, versions pictographiques comme celles présentées dans Magiciens de la terre.

Œuvres rituelles inspirées du vaudou (vitrines 15 et 16)


Aline Luque a voyagé à Cuba, Haïti, Panama ainsi qu’en Argentine, à la Jamaïque au Brésil, au Chili,
en Uruguay. Au fil de ses rencontres avec les artistes, elle recentra sa recherche sur l’axe afro-caraïbéen,
et en particulier sur les pratiques vaudou.

L’élément le plus caractéristique des rites vaudou est le fétiche, objet sacré représentant un esprit.
De nombreux artistes comme Georges Liautaud, Patrick Vilaire et Gabriel Bien-Aimé intègrent
les symboles du vaudou, de même que Ronaldo Pereira Rego [les symboles oixas du panthéon Umbanda],
Deoscoderes Maximiliano Dos Santos « Mastre Didi » [Orishas du Candomblé].

En Haïti, un aspect central de l’art rituel est la réalisation d’un vèvè, dessin effectué à l’aide de diverses
farines ; pour Magiciens de la terre c’est Wesner Philidor qui le confectionne. Antonio Miralda ou José Bedia
quant à eux s’inspirent des pratiques rituelles de la santería, dérivation cubaine du vodun africain.

Le choix des artistes repose là encore sur leur originalité et leur capacité à se positionner dans une
tradition réinterrogée. Ainsi Patrick Vilaire explique : « Mon œuvre se situe en dehors de l’utilitaire religieux,
même si elle renvoie à cette cosmogonie vaudou qui a défini les repères des âmes haïtiennes. Dans un dialogue
avec les grands artistes modernes qui ont pensé l’esthétique contemporaine, j’essaie à travers ma culture
propre, imprégnée de religieux, d’atteindre l’universel, de toucher l’autre. »
15

3. UNE UNIVERSITÉ D’ÉTÉ


du 1er au 10 juillet
Galerie du Musée, niveau 4

Ouverte à des doctorants, post-doctorants et curateurs, l’Université d’été permettra à une nouvelle
génération de chercheurs de réinterroger les sources de cette exposition et de rencontrer leurs
créateurs, artistes, conservateurs, ainsi que les archivistes, bibliothécaires et documentalistes.

Du 1er au 10 juillet 2014, au sein même de l’exposition proposée par la Bibliothèque Kandinsky sur
« Magiciens de la terre », dans la Galerie du musée, les séances de l’Université d’été se déroulent tous
les matins de 9h à 13h. L’Université d’été est destinée à un groupe international de jeunes chercheurs
(doctorants, post-doctorants ou curateurs) qui dispose ainsi d’un accès privilégié aux sources primaires
de cette exposition et les passe au crible de l’analyse et de la critique historiographique.
Se déroulant sur les lieux même de l’évènement dans un périmètre collégial et collaboratif, elle est
animée par ceux-là même (artistes, commissaires et conservateurs) qui l’ont généré. S’associant
le concours des critiques et des historiens de l’art qui l’ont commentée, elle prend la forme d’une
succession de workshops exclusivement arrimés aux sources : photographies et manuscrits (notes et
rapports) et “sources des sources“ (périodiques, catalogues et dossiers documentaires ayant servi
aux concepteurs de l’évènement étudié).

Ces séances permettent aux participants de prendre possession des documents relatifs aux missions
des commissaires de 1989, à leurs échanges avec les artistes, au montage institutionnel, à l’élaboration
du catalogue, au montage de l’exposition, aux vernissages, à la réception de l’exposition tant au cours
de l’été 1989 que selon les échos qui en retentissent encore.

L’Université d’été de la Bibliothèque Kandinsky ne vise pas tant à remettre en discussion la modernité
occidentale comme modèle destiné à se répandre, qu’à investiguer, à partir des sources produites par
les “magiciens“ eux-mêmes, les conditions d’émergence, les divers modes de productions et
les cheminements de la diffusion, sur tous les terrains de la planète, d’un art contemporain mondialisé.
L’objet même de cette session consacrée à Magiciens de la terre vise donc à concourir à un débat ouvert
sur la nouvelle écriture de l’histoire de l’art et la cartographie remodelée de ses pôles.
16

4. PUBLICATIONS
Editions du Centre Pompidou

MAGICIENS DE LA TERRE
RETOUR SUR UNE EXPOSITION LÉGENDAIRE
Publication en coédition avec les Éditions Xavier Barral, Paris
Sous la direction d’Annie Cohen-Solal, avec la collaboration de Jean-Hubert Martin
Format : 19,50 cm x 26 cm, 400 pages, env. 410 illustrations
Prix de vente public : 69,50 €

Avant-propos, Alain Seban, président du Centre Pompidou


Préface, Bernard Blistène, directeur du musée national d’art moderne
Introduction du catalogue de 1989, Jean-Hubert Martin
Une histoire de cartes, d’atlas et de planisphères, Annie Cohen-Solal
Magiciens de la terre, vingt-cinq ans après, Mark Francis
L’effervescence de l’avant-garde artistique chinoise 1985-1989, Hou Hanru
Entretien avec Aline Luque et André Magnin, Annie Cohen-Solal
Conversation entre Raymonde Moulin et Jean-Hubert Martin du 22 octobre 2013
Postface, Jean-Hubert Martin

Cet ouvrage, édité à l’occasion des vingt-cinq ans de Magiciens de la terre, est un formidable témoignage
de ce qu’a été réellement cette exposition si largement commentée dans le monde entier et qui
a représenté un tournant dans l’histoire de l’art. Ce beau-livre propose, pour la première fois,
une vue complète de la scénographie de 1989 dans les deux lieux, le Centre Pompidou et La Grande Halle
de la Villette, à travers plus de 410 photographies inédites, et des témoignages d’artistes tels que Alfredo
Jaar, Francesco Clemente, Ilya Kabakov, Chéri Samba… Dans une deuxième partie, la parole est donnée
aux acteurs de l’époque : Mark Francis, André Magnin et Aline Luque, commissaires associés, et Hou
Hanru, témoin privilégié de la découverte des artistes chinois. La démarche de Jean-Hubert Martin,
commissaire de l’exposition, est éclairée par un texte de Raymonde Moulin et une mise en perspective
d’Annie Cohen-Solal.
17

5. EXTRAITS DE TEXTES DU CATALOGUE

AVANT-PROPOS
ALAIN SEBAN, PRÉSIDENT DU CENTRE POMPIDOU

« Qui sont les magiciens de la terre ? Les médecins ? Les politiciens ?


Les plombiers ? Les écrivains ?… ». Au printemps 1989, dans son œuvre
installée au Centre Pompidou, à l’entrée du 5e étage, l’artiste Barbara Kruger
déclinait une longue liste de trente-trois professions, défiant le titre même de
l’exposition, dans une veine polémique qui persista longtemps. « L’appellation
de magiciens est à mon avis plus importante que celle d’artistes, écrivait
récemment Huang Yong Ping, car elle inclut et dépasse la définition même
de l’art, surtout maintenant, depuis que les concepts d’art et d’artiste sont
morts maintes et maintes fois. Magiciens est une prophétie d’avenir, et
l’artiste devient un diseur d’oracles. »
Tout à la fois pionnière et insolite, Magiciens de la terre représenta
un moment-seuil dans l’histoire des grandes expositions du xxe siècle.
Du 18 mai au 14 août 1989, dans les galeries d’exposition du Centre Pompidou
et de la Grande halle de la Villette, elle rassembla près de six cents œuvres
produites par plus d’une centaine d’artistes contemporains qui, pour la première
fois sur une scène occidentale, provenaient pour moitié de ces territoires
géographiques (Afrique, Antilles, Asie, Europe de l’Est, Océanie), jusqu’alors
ignorés par les acteurs d’un monde occidental encore tout-puissant et
ethnocentré. Jean-Hubert Martin, son commissaire, en avait conçu le projet
en rencontrant des artistes issus de ces cultures qu’il décrivit avec ironie
comme « invisibles1 », et fustigeait, dans un parti pris politique résolument
anticolonial, « parmi les survivances de l’arrogance de notre culture […] l’idée
communément admise qu’il n’y a de création en arts plastiques que dans
le monde occidental ou fortement occidentalisé2. »
C’était en 1989, au cours d’une année particulièrement marquée par les
soubresauts de l’histoire politique : répression sanglante des étudiants sur la
place Tiananmen à Pékin, chute du mur de Berlin, fatwa réclamant l’exécution
de Salman Rushdie, retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan. Ces événements
préfiguraient une nouvelle carte géopolitique, dont la scène artistique portait
déjà les signes. Ainsi Frédéric Bruly-Bouabré commenta son inclusion dans
Magiciens de la terre avec humour et panache : « De même qu’un général de
guerre divin et invincible aurait délivré un esprit innocent injustement mis
en esclavage, expliqua-t-il, le mot dessin me sortit brusquement des ténèbres
du monde des inconnus et me propulsa au tableau d’honneur de l’exposition
des artistes Magiciens de la terre, tenue à Paris en mai 1989. »
Depuis 2007, année de ma nomination comme président du
Centre Pompidou, j’ai considéré, après mon prédécesseur Bruno Racine,
que la globalisation de la scène artistique représentait un enjeu stratégique
prioritaire et j’en ai fait l’un des axes essentiels autour duquel articuler
le nouveau projet de l’établissement. Ainsi l’ouverture aux autres continents,
dont témoigne la collaboration inédite entre l’Inde et la France avec
l’exposition Paris-Delhi-Bombay en 2011 ; ainsi le nouvel accrochage de
“Modernités plurielles” en 2013, accompagné de son programme « Recherche
et Mondialisation » ; ainsi l’exposition Couleurs pures à Dhahran présentant

1 et 2. Jean-Hubert Martin, préface, dans cat. expo., Magiciens de la terre, Paris, Éd. du Centre Pompidou, 1989, p. 9.

D’un format A3 imposant, le catalogue comprend 271 pages.


18

pour la première fois au public saoudien des œuvres d’art modernes et


contemporaines, entre autres, notamment le développement considérable
des partenariats à l’étranger, multipliant les foyers de rayonnement de
l’établissement à travers le monde.

Par ailleurs, j’ai également souhaité mettre l’accent sur l’histoire


des expositions, qui constitue aujourd’hui un champ de recherche de mieux
en mieux appréhendé, et sur l’importance, pour une institution qui, à l’instar
du Centre Pompidou, a marqué cette histoire, de l’interroger, notamment
à travers quelques manifestations emblématiques. Il était donc tout naturel
que je charge Annie Cohen-Solal, qui travaille depuis longtemps sur Magiciens
de la terre, d’organiser une série de manifestations au printemps 2014,
à l’occasion des vingt-cinq ans de cet épisode marquant de l’histoire
de l’institution que je dirige.

La présente publication s’inscrit dans le cadre de cette commémoration.


Dans les pages qui suivent, on trouvera une évaluation critique de Magiciens de
la terre, ainsi que la trace des débats qui ont nourri la scène des arts plastiques
depuis 1989, manifestant la très grande fécondité intellectuelle
des interrogations ouvertes par cette exposition. Les interventions de Jean-
Hubert Martin, Raymonde Moulin, Mark Francis, Aline Luque, André Magnin,
Hou Hanru et Annie Cohen-Solal, les textes et les dessins de certains artistes
présents en 1989 reviennent sur tous ces enjeux : quel sens donner, en 2014,
à l’entreprise des commissaires de l’exposition ? Comment représenter l’Autre ?
Qu’est-ce qu’un artiste aujourd’hui en Afrique, en Inde, en Chine,
en Australie ? Quel rôle joue-t-il, désormais, de concert avec le commissaire,
pour « faire bouger les lignes et étendre le concept d’art », selon la belle formule
employée par Raymonde Moulin ? « La recherche de Jean-Hubert Martin et
les questions qu’il a soulevées m’ont beaucoup inspiré », explique Hou Hanru,
qui définit l’artiste comme un « individu libre, qui voyage à travers le monde
et renouvelle son engagement dans chacun des lieux spécifiques qu’il investit,
évitant ainsi les déterminations imposées par le regard des autres, et surtout,
par là-même, l’écueil de l’exotisme. »

Un colloque, piloté par Jean-Pierre Criqui, chef du service de la parole


au Centre Pompidou, ainsi qu’une exposition documentaire en galerie du
musée, sous le commissariat de Didier Schulmann, conservateur en charge
de la Bibliothèque Kandinsky du Musée national d’art moderne, et une
université d’été viennent compléter un dispositif qui permettra, je le souhaite,
de porter un regard nouveau sur une exposition légendaire, tout en envisageant,
sur un mode prospectif, une analyse de l’état du monde de l’art globalisé.
19

PRÉFACE
BERNARD BLISTÈNE, DIRECTEUR DU MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE

Il est bienvenu qu’une institution comme le Centre Pompidou se retourne


sur l’histoire de ses expositions les plus emblématiques. Parmi celles-ci,
Magiciens de la terre a incontestablement fait date.
J’étais jeune conservateur au musée national d’art moderne lorsque
Jean-Hubert Martin en est devenu directeur. Magiciens de la terre s’est
d’emblée imposée comme la grande affaire de son mandat. Le projet a tout
de suite mobilisé les esprits. Certains y voyaient une ouverture essentielle
quand d’autres disaient se méfier des perspectives qu’il traçait. Personne
n’était indifférent. Les débats allaient bon train. Rarement le musée ne fut
autant sur la brèche.
On ne parlait alors guère de mondialisation. L’histoire de l’art moderne
et contemporain restait essentiellement européo-centrée. Et le retour sur
les moments de l’art occidental mâtiné d’influences extérieures à lui-même
avait conduit le Museum of Modern Art de New York en 1984, à l’exposition
« Primitivism » in 20 th Century Art, Affinity of the Tribal and the Modern
dont le titre à lui-seul avait fait polémique.
Magiciens de la terre fut ainsi un rendez-vous cardinal. Certains y virent
une vision néocoloniale de la création. D’autres allèrent jusqu’à parler de
« folklore » mais tout le monde mesurait qu’il y avait là une véritable brèche,
essentielle au débat des idées d’une société toujours trop sclérosée sur elle-même
et sur ses propres référents. Ce qui m’a alors convaincu ne tenait pas tant
dans la seule liste des artistes réunis que dans la méthode qui s’offrait à chacun.
À bien des égards, j’ai vu dans le projet de Jean-Hubert Martin et de ceux
qui l’entouraient, un mode de voir et de parler comme un mode de navigation
inédit dans le sens où Gilles Deleuze l’entendait au même moment lorsqu’il
reconnaissait en Michel Foucault « un nouveau cartographe ».
Magiciens de la terre – ce n’est pas le moindre de ses mérites – a posé
mille questions dont on mesure aujourd’hui l’acuité et l’actualité. La première
d’entre elles résidait sans doute dans la définition même de la création comme
de ses enjeux, entre ars et techné. L’autre qui me semblait essentielle/centrale,
résidait dans la volonté de repenser la dimension de notre rapport à l’autre
dans l’instant d’une globalisation naissante, à l’aune de l’admirable ouvrage
d’ethno-histoire de Nathan Wachtel La Vision des vaincus, publié en 1971,
que j’avais découvert quelques années auparavant.
Mais Magiciens de la terre fut aussi indubitablement une réflexion
sur la fonction du musée et sans doute une hypothèse pour penser l’exposition
et sa finalité, la volonté réelle de « rassembler en un même lieu ce qui ne l’est
jamais ». À ce titre comme à beaucoup d’autres, elle reste un moment crucial
et inspiré de l’histoire du Centre Pompidou. Il est donc bienvenu d’y revenir
quelque vingt-cinq ans plus tard. Pour ce qu’elle active et suscite encore
de débats et de questionnements. Pour sa forme même : Magiciens de la terre
fut aussi un « essai » fondé sur la conviction qu’une exposition pouvait
interroger ses propres objectifs, la tentation d’une interprétation du monde
et la conscience qu’il fallait se risquer à le penser autrement. On gagne toujours
à s’approcher de l’injonction de Baudelaire pour « plonger/…/dans l’inconnu
pour trouver du nouveau ».
20
1

8. VISUELS POUR LA PRESSE

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Neil Dawson (Nouvelle Zélande)


Globe, 1989
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky
Photo : DR

de gauche à droite :
Barbara Kruger (USA)
Paddy Japaljarri Stewart,
Qui sont les magiciens de la terre ?, 1989
Bronson Jakamarra Nelson,
Détournement de la publicité et des slogans
Paddy Japajarri Sims et Paddy Jupurrula Nelson
Vue de salle, peinture sur panneau
visitant le Musée Condé,
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky
Château de Chantilly, 1989 ; © Bernhardt Lüthi
Photothèque du Mnam / Cci, Paris.
Photo : Béatrice Hatala.
21
2

Barbara Kruger (USA)


On n’a pas plus besoin de héros, 1989
Vue de salle, peinture sur panneau, verso
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky
Photothèque du Mnam / Cci, Paris.
Photo : Jacques Faujour

Krzysztof Wodiczko (Pologne)


Homeless Vehicule, 1989
Installation Forum du Centre Pompidou
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky
Photothèque du Mnam / Cci, Paris.
Photo : Yang Jiechang

Dennis ADAMS (USA)


Une Folie Algérienne, 1989
Vue de salle, la Grande Halle de la Villette
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky,
Photothèque du Mnam / Cci, Paris.
Photo : Konstantinos Ignatiadis
3
22

Hans Haacke (Allemagne)


Un jour en liesse les lions de Dulcie September
cracheront de l’eau, 1989.
La Grande Halle de la Villette
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky,
Photothèque du Mnam / Cci, Paris.
Photo : Konstantinos Ignatiadis
© Adagp Paris 2014

Hiroshi Teshigahara (Japon)


Passage de bambous, 1989
Installation Centre Pompidou
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky,
Photothèque du Mnam / Cci, Paris.
Photo : Béatrice Hatala

Patrick Vilaire (Haïti)


Vue de salle, Centre Pompidou
Sculptures objets Mythes du Pouvoir
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky,
Photothèque du Mnam / Cci, Paris.
Photo : Beatrice Hatala
POUR LES PUBLICATIONS DE PRESSE AYANT CONCLU UNE CONVENTION AVEC L’ADAGP :
se référer aux stipulations de celle –ci.
23
4
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d’1/4 de page ; Chéri Samba (République du Congo)
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reproduction 1988
/ représentation ;
Acrylique sur toile - 115 x 147 cm
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La Grande Halle de la Villette
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Centre suivie deBibliothèque
Pompidou, © Adagp, Paris 2013,
Kandinsky,
et ce quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre ; Photothèque du Mnam / Cci, Paris.
Ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en ligne, la définition des fichiersIgnatiadis
Photo : Konstantinos est limitée à
400 x 400 pixels et la résolution ne doit pas dépasser 72 DPI. © Chéri Samba
Courtesy Galerie MAGNIN-A, Paris
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Neil Dawson (Nouvelle Zélande)


Globe, 1989
Cildo Meireles (Brésil)
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky
Missão, Missões, 1987
Photo : DR
Vue de salle, La Grande Halle de la Villette
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky,
Photothèque du Mnam / Cci, Paris.
Photo : Jacques Faujour

Barbara Kruger (USA)


Qui sont les magiciens de la terre ?, 1989
Détournement de la publicité et des slogans
Vue de salle, peinture sur panneau
© Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky
Photothèque du Mnam / Cci, Paris.
Photo : Béatrice Hatala.
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24

INFORMATIONS PRATIQUES AU MÊME MOMENT AU CENTRE COMMISSARIAT

Centre Pompidou MODERNITÉS PLURIELLES Annie Cohen-Solal


75191 Paris cedex 04 1905 - 1970 commissaire générale
téléphone 23 OCTOBRE 2013 –
Jean-Hubert Martin
00 33 (0)1 44 78 12 33 26 JANVIER 2015
commissaire général
métro attachée de presse
de Magiciens de la terre, 1989
Hôtel de Ville, Rambuteau Céline Janvier
01 44 78 49 87
Exposition
Horaires
Didier Schulmann
Exposition ouverte de 11h à 21h
commissaire
tous les jours, sauf le mardi MARTIAL RAYSSE
conservateur, responsable
et le 1er mai 2014 14 MAI – 22 SEPTEMBRE 2014
de la Bibliothèque Kandinsky,
attachée de presse
musée national d’art moderne
Tarif Anne-Marie Pereira
11 à 13 €, selon période 01 44 78 40 69 Stéphanie Rivoire
tarif réduit : 9 à 10 € responsable du sercteur des
Valable le jour même archives de la
pour le musée national d’art PICABIA, MAN RAY ET LA REVUE Bibliothèque Kandinsky
moderne et l’ensemble « LITTÉRATURE »
des expositions Laurence Fontaine
2 JUILLET – 8 SEPTEMBRE 2014
Accès gratuit pour les adhérents architecte/scénographe
attachée de presse
du Centre Pompidou Céline Janvier
(porteurs du laissez-passer annuel) Claire Blanchon
01 44 78 49 87
chargée de production
Billet imprimable à domicile
www.centrepompidou.fr Colloque
UNE HISTOIRE.
Jean-Pierre Criqui
ART, ARCHITECTURE, DESIGN,
Département du développement
DE 1980 À AUJOURD’HUI
culturel
À PARTIR DU 2 JUILLET 2014
attachée de presse William Chamay
Dorothée Mireux Département du développement
01 44 78 46 60 culturel

Elia Biezunski
BERNARD TSCHUMI chargée de mission
30 AVRIL – 28 JUILLET 2014
attachée de presse
Dorothée Mireux
01 44 78 46 60
dorothee.mireux@centrepompidou.fr

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