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IRTEC-Fisc

Partie1 : L’IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)

Chapitre I : DISPOSITIONS GENERALES

I- LE CHAMP D’APPLICATION DE L’IS


Il est établi un impôt sur l’ensemble des bénéfices et revenus réalisés par les sociétés et autres personnes morales. Cet
impôt est désigné sous le nom d’Impôt sur les Sociétés, en abrégé IS.
1- Les personnes imposables
Sont obligatoirement soumis à l’impôt sur les sociétés :
a) En raison de leur forme :
- les sociétés de capitaux ou assimilés quel que soit leur objet : les sociétés anonymes et les sociétés à
responsabilité limitée ;
- les sociétés coopératives et leurs unions ;
- les sociétés en commandite simple et les sociétés en participation.
b) En raison de leur activité :
- les établissements publics, les organismes d’Etat jouissant de l’autonomie financière, et toutes autres personnes
morales se livrant à une exploitation ou à des opérations de caractère lucratif ;
- toutes autres personnes morales se livrant à une exploitation ou à des opérations de caractère lucratif.
c) Sur option :
- les sociétés de personnes : sociétés en nom collectif et sociétés en commandite simple ;
- les sociétés en participation, les sociétés de copropriétaires de navires ou d’immeubles bâtis et non bâtis, pour
la part des associés indéfiniment responsables et dont l’identité est connue de l’administration ;
L’option est irrévocable et ne peut être exercée que par les sociétés de personnes issues de la transformation antérieure
de sociétés de capitaux.
A défaut d’option, l’impôt sur les sociétés s’applique sur la part des bénéfices réalisés.
2- Les exemptions
- les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et vente de produits agricoles, ainsi que
leurs unions;
- les syndicats agricoles et les coopératives d’approvisionnement et d’achat fonctionnant conformément aux
dispositions qui les régissent ; dans le cas contraire, les opérations réalisées par ces entités restent imposables ;
- les caisses de crédit agricole mutuel ;
- les sociétés et unions de sociétés de secours mutuel ;
- les bénéfices réalisés par les associations sans but lucratif ;
- les collectivités locales ainsi que leurs régies de services publics ;
- les sociétés ou organismes reconnus d’utilité publique chargés du développement rural ;
- la BEAC parce que soumise à un régime fiscal particulier (alinéa 11 de l’article 6 CGI) etc.

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3- La territorialité
En conséquence, les sociétés dont le siège est situé hors du Gabon sont imposables au Gabon à raison des bénéfices tirés
des exploitations qu’elles ont au Gabon ou des opérations réalisées au Gabon.
En revanche, les bénéfices réalisés hors du Gabon par les entreprises ayant leur siège social au Gabon ne sont pas
imposables au Gabon

II- LA LIQUIDATION
Liquider un impôt consiste à calculer son montant connaissant le résultat fiscal et le taux.

1- Calcul de l’impôt

Pour le calcul de l’IS, le bénéfice imposable est arrondi au millier de FCFA inferieur.

Le taux est fixé à 30%. Ce taux est porté à 35%pour les entreprises du secteur pétrolier et minier et ramené à 25% pour :

- Les sociétés détentrices de titres de propriété intellectuelle ;


- La BGD ;
- Les entreprises de promotions immobilières agréées pour l’aménagement des terrains à bâtir en zone urbaine et
pour la construction de logements socio-économique ;
- Les établissements publics ;
- Les associations et collectivités sans but lucratif visées à l’article 5 l’alinéa 8 et 9 du CGI ;
- Les entreprises du secteur touristique agréées conjointement par le Ministre chargés des Finances.

2- Méthode de calcul

La méthode à trois variantes :

- Bénéfice imposable x taux de l’impôt


- Minimum de Perception (MP) : chiffre d’affaires global x 1%
- Impôt Minimum Forfaitaire (IMF) : 1 000 000FCFA si l’IS ou le MP est inférieur à 1 000 000FCFA.

Par chiffre d’affaires global, on entend le CA brut réalisé sur toutes les opérations entrant dans le cadre des activités de
la société, y compris les produits et profits divers réalisés au cours de la même période.

III- LE PAIEMENT DES ACOMPTES


Le 30 novembre de l’année N au plus tard, toutes les sociétés soumises à l’IS doivent verser un acompte de 25% sur
l’IS supporté l’année précédente (N-1= 2013), au titre de premier acompte ;

Le 31 janvier (N+1), tout contribuable soumis à l’IS doit payer 1/3 de l’impôt payé l’année N-1, au titre de deuxième
acompte ;

Le 30 avril (N+1), tout contribuable soumis à l’IS doit payer le solde de l’impôt de l’année N.

IV- LES SANCTIONS


Tout contribuable qui n’a pas versé ses acomptes dans le délai est taxé d’office.

1- Défaut ou retard de paiement

Tout défaut ou retard dans le paiement de l’impôt sur les sociétés entraîne une pénalité de 10% le premier mois et 3%
les mois suivants pour les acomptes et le solde.

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2- La mise en demeure de déclarer

Tout contribuable soumis au paiement de l’IS doit régulariser sa situation dans les sept jours francs à compter de la
réception de la lettre avec accusé en cas de remise en main propre, sinon taxation d’office, les bases d’impositions
peuvent être déterminées d’office par l’Administration Fiscale dans les conditions prévues par le CGI (voir contrôle de
l’impôt, Livre de Procédures Fiscales).

3- Retard ou absence de déclaration

Le contribuable qui n’a pas souscrit sa déclaration dans les 7 jours de mise en demeure, se verra pénaliser au taux de
5% sur les droits déclarés.

En cas de non dépôt de la déclaration après la mise en demeure, il est taxé d’office et sa cotisation est majorée de 100%.
La majoration est portée à 150% en cas de récidive.

V- LA DETERMINATION DUBENEFICE IMPOSABLE


Le bénéfice net imposable est égal à la différence entre les produits perçus et les charges supportées par l’entreprise.
Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à l’ouverture de la période
dont les résultats doivent servir de base à l'impôt, diminuée des suppléments d’apport et augmentée des prélèvements
effectués au cours de cette période par les associés.
1- Le produit brut
a) La marge brute
La marge brute est un bénéfice professionnel réalisé par les sociétés qui ont pour activité principale le commerce ou le
négoce, c’est-à-dire l’achat revente. La marge brute se calcul par la différence entre les ventes et le coût de stock vendu.
b) La valeur ajoutée
Elle constitue un bénéfice professionnel pour les entreprises de transformation du secteur industriel. La valeur ajoutée
se calcul par la différence entre la production de la période (production vendue, stockée ou livrée par l’entreprise à elle-
même) et les consommations intermédiaires.
c) Les produits et profits divers
Les produits et profits divers sont des produits accessoires pour l’entreprise.
Exemple : les revenus fonciers et les revenus des capitaux mobiliers
d) Les plus-values de cession
Les plus-values réalisées par l’entreprise sont, soit imposables, soit exonérées lorsqu’elles font l’objet d’une option de
réinvestissement.
Si l’investissement ne se réalise pas au bout de trois années, la société doit remettre dans le bénéfice imposable de la
4ème année la plus-value dont la taxation avait été différée avec une pénalité de 100% pour mauvaise foi.
2- Les charges d’exploitation
Le bénéfice net est établi sous déduction de toutes les charges nécessitées directement par l’exercice de l’activité
imposable au Gabon. Ces charges sont déductibles sous certaines conditions :
a) Les conditions de forme
Pour être admises en déductions des résultats, les charges doivent en principe :
- Etre comptabilisées ;

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- Etre justifiées ;

b) Les conditions de fond


Pour être admises en déduction, les charges d’exploitation doivent en principe :
- Etre exposées dans l’intérêt de l’entreprise ;
- Correspondre à une charge effective (dépenses entraînant une diminution de l’actif net) ;
- Etre engagées au cours de l’exercice imposable (à l’exception de charges qui s’étalent sur plusieurs exercices
comme les provisions et les amortissements).
3- Les charges décaissées
a) Les frais généraux
- Les rémunérations versées aux salariés et aux associes
Les dépenses de personnel et de main d’œuvre qui correspondent à un travail effectif et qui ne sont pas exagérées, sont
déductibles
- Les jetons de présence et les tantièmes
Il s’agit de deux formes distinctes de rémunération des administrateurs des sociétés anonymes.
Les tantièmes ne sont pas en tant que tels considérés comme des charges déductibles, puisqu’ils sont prélevés sur le
bénéfice de l’entreprise.
Au contraire, les jetons de présence sans admis sans limitation en déduction du résultat imposable à condition toutefois
qu’ils constituent une juste contrepartie des services rendus.
- Les dépenses a caractère somptuaire
En toute hypothèse, les dépenses et charges de toute nature ayant trait à l’exercice de la pêche sportive, de la chasse, de
l’utilisation de bateaux de plaisance, d’avion de tourisme ou des résidences d’agrément sont exclues des charges
déductibles.
- Libéralités, dons et subventions
Seuls sont déductibles, les versements justifiés à des œuvres ou organismes d’intérêt général à caractère philanthropique,
social ou familial situés au Gabon à hauteur de 1 pour mille du CA de l’exercice.
- Les primes d’assurance
L’assurance contractée au profit de l’entreprise est déductible, celle contractée au profit d’un tiers, notamment le
directeur de l’entreprise, n’est pas déductible.
- Les impôts, taxes et amendes
Seuls sont déductibles les impôts professionnels (patente, licence, CFPB et CFPNB) mis en recouvrement au cours de
l’exercice.
• L’IS et l’IRPP ne sont pas déductibles ;
• Les transactions, amendes, confiscations, les pénalités de toute nature ne sont pas déductibles.
- Commissions et courtages verses à l’étranger

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Les commissions et courtages, portant sur les marchandises achetées pour le compte des entreprises situées au Gabon,
ne doivent pas dépassées 5% du Chiffre d’achat. Ces commissions doivent faire l’objet d’une facture régulière jointe à
celle des fournisseurs.
- Frais de voyage pour conges payes des associes salaries
A l’occasion de leurs congés, les frais de transport aller et retour des associés salariés de l’entreprise, de leurs épouses
et de leurs enfants à charge ne sont déductibles que dans la limité d’un seul billet aller et retour par famille au tarif
normal.
- Redevances versées pour utilisations des brevets, marques, modèles et dessins
Elles sont déductibles dès lorsqu’elles constituent des charges d’exploitation. Les brevets doivent être en cours de
validité.
- Cotisations sociales versées aux caisses étrangères de retraite
Les cotisations sociales versées aux caisses étrangères de retraite ne sont déductibles que lorsqu’elles présentent un
caractère obligatoire et dans le seuil de 15% du salaire brut alloué à l’assuré social.

b) Les charges financières : les intérêts des comptes courants des associes
Elles sont en principe intégralement déductibles. Cependant, les intérêts versés par la société aux associés au titre des
sommes qu’ils laissent en comptes courants ne sont déductibles que dans la limite de ceux calculés au taux d’avances
de la BEAC majoré de deux points (2%).
En outre, les intérêts des sommes versées par les associés ou actionnaires possédant en droit ou en fait la direction des
SARL ou des SA ne sont déductibles que dans la mesure ou lesdites sommes n’excédent pas pour l’ensemble des
associés ou actionnaires une fois et demi (1,5) le capital libéré.
Les associés se trouvent classés en deux catégories :
- Les associés non dirigeants dont les intérêts alloués sont limités par rapport aux taux des avances de la BEAC
majorés de deux points (2%).
- Les associés dirigeants en droit ou en fait dont les intérêts sont limités au niveau des sommes placées et au
niveau des taux des avances de la BEAC majorés de deux points (2%). Les intérêts excédentaires après
application de ces deux limitation sont considérés comme du bénéfice distribue imposable à l’IS et à l’IRVM.
Exercice d’application
Le capital de la SARL est de 80 000 000 entièrement libéré. Le compte courant de Monsieur XXX directeur financier
de la société contient 20 000 000 contre 10 000 000 pour les autres associés n’ayant aucune responsabilité dans la
société. L’intérêt alloué à ces comptes est de 20% contre 11,5%, taux d’avance de la BEAC.
TAF : Effectuer les redressements correspondants
Correction
Le somme sur le compte courant : 20 000 000 + 10 000 000 = 30 000 000
Les intérêts déduits par la société :
LES INTERETS FISCALEMENT DEDUCTIBLES
AU NIVEAU DES ASSOCIES NON DIRIGEANT :
AU NIVEAU DES ASSOCIES DIRIGEANTS il y a deux limitations :

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- 1,5 fois le capital libéré = 80 000 000 x1,5 = supérieur à 20 000 000 placés par les associés
dirigeants.
Intérêts déductibles : 20 000 000 x 13,5% =
Les sommes déductibles :
Base du redressement fiscal :
Redressement à :
IS = x 30% =
Pénalités (50%) : x 50% =
IRVM : , x 20% =
Pénalités (100%) : x 100% =
Rappel des droits :
4- Les charges calculées
a) Les amortissements
C’est la constatation en comptabilité de la dépréciation définitive que subissent par suite de l’usure, du temps ou des
évolutions technologiques, certains éléments de l’actif immobilisé. La législation gabonaise autorise la pratique de trois
(3) types d’amortissements :
- Amortissement linéaire ;
- Amortissement accéléré ;
- Amortissement dégressif.
Exercice d’application
Soit l’achat d’un véhicule de transport de marchandises par la société SMAG en 2018, coût 10 000 000F HT, amorti au
taux de 20%.
Amortissement linéaire :
2014 : 10 000 000 x 2% = 2 000 000
2015 : 10 000 000 x 2% = 2 000 000
2016 : 10 000 000 x 2% = 2 000 000
2017 : 10 000 000 x 2% = 2 000 000
8 000 000
Ce véhicule de transport a été cédé en 2018 pour une valeur de 5 000 000.
Plus-value sur cession de d’immobilisation
5 000 000 – 2 000 000 (l’annuité unique restante en 2018) = 3 000 000F
Traitement fiscal de la plus-value
Une fois réalisée, la plus-value est en principe imposable. Toutefois, l’entreprise peut décider autrement. L’entreprise
peut prendre l’engagement de la réinvestir au bout de 3 ans. Si elle ne l’a pas fait, la plus-value sera réintégrée dans la
base imposable à l’IS à la fin de la 4ème année.
b) Les provisions

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Ces sont des déductions opérées sur le résultat d’un exercice en vue de faire face ultérieurement à une perte ou une
charge dont l’objet est nettement précisé mais dont la réalisation incertaine apparait probable en raison d’évènements
survenus au cours de l’exercice qui existent toujours à la clôture dudit exercice.
Exemple : un tiers porte plainte contre l’entreprise, celle-ci doit en tenir compte en constituant à la fin de l’exercice une
provision (litige) en vue de faire face à cette éventualité.
c) Les déficits
Le déficit est le résultat négatif d’un exercice. C’est une charge fiscale il est dégagé que le tableau 24 de la liasse fiscale.
Le déficit dégagé au cours d’un exercice est reportable et déductible sur 3 exercices suivants.
Exemple :
Un déficit dégagé en 2017 est reportable et déductible sur les exercices 2018, 2019 et 2020. Le déficit est une charge
fiscale, au-delà de la 3ème année, cette charge n’est plus déductible.

Chapitre II : DU RESULTAT COMPTABLE AU RESULTAT FISCAL

La détermination du résultat comptable, tient beaucoup plus compte du droit comptable que du droit fiscal.

En effet, pendant l’exercice comptable, le comptable enregistre au jour le jour les différentes opérations (produits et
charges) réalisées par l’entreprise en s’appuyant sur le principe comptable.

En fin d’exercice comptable, les travaux d’inventaire sont réalisés en vue de tirer la balance de la société. A partir de
celle-ci, la DSF élaborée.

La DSF comporte 34 tableaux, auquel on ajoute le modèle 90. Parmi ces tableaux, il y a des tableaux fiscaux. La
numérotation varie de 23 à 34, c’est-à-dire du tableau 23 au tableau 34 de la liasse fiscale.

Chaque tableau donne une information bien précise, le tableau le plus important est le tableau relatif à la détermination
du résultat fiscal (tableau 24).

L’objectif de cette partie consiste à faire chaque fois que cela est possible une analyse comptable et fiscale autour des
réintégrations et des déductions pour la détermination de l’IS. D’autres impôts et taxes seront abordés de passage.

I- LES REINTEGRATIONS

Lors de la détermination du résultat fiscal, le comptable doit faire usage du droit fiscal.

En effet, certaines charges considérées comme déductibles sur le plan comptable ne le sont pas forcément sur le plan
fiscal. Ces charges sont à réintégrées dans le tableau 24 pour la détermination du résultat fiscal. Si le comptable ne le
fait pas, l’agent de l’administration fiscale procédera à la réintégration.

Sur la base du tableau 24, les éléments à réintégrer pour la détermination du RF sont développés dans les lignes qui
suivent.

1- Les amortissements non déductibles

L’amortissement constitue une charge, mais elle n’est pas comme les autres charges, en ce que l’amortissement ne
correspond pas une sortie d’argent de l’entreprise. Elle sert au renouvellement ou à l’acquisition de nouvelles
immobilisations.

a) traitement comptable

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En comptabilité, tout amortissement pratiqué est déductible, le calcul des amortissements et leur enregistrement
comptable se font en fin d’exercice, ainsi le compte 68 dotations aux amortissements est débité par le crédit du compte
du compte 28 amortissements suivant la nature des immobilisations.

b) Traitement fiscal
Lorsque les amortissements ne sont pas pratiqués dans les conditions de respect de fonds et formes, ils deviennent non
déductibles, d’autres éléments peuvent également compromettre la déductibilité des amortissements.

Il s’agit de :

- Un mauvais choix d’amortissements pratiqués ;


- Un mauvais mode de calcul ;
- L’augmentation de la base d’amortissement etc.
Du bureau, il est difficile de faire un redressement fiscal sur les amortissements, car la date d’acquisition des actifs ainsi
que le système d’amortissement ne sont pas connus sauf en cas d’incohérence.

Pour mieux corriger les amortissements il faut se rendre en entreprise.

Exercice d’application

Une entreprise spécialisée dans le commerce de fournitures de bureau a acquis le 15 juillet 2013 un matériel informatique
pour un montant de 47 200 000 F TTC, la durée d’utilisation du bien est de 4 ans. Le 31 décembre 2013, le comptable
a passé en charge une dotation d’amortissements en système accéléré au prorata temporis.

Il est à noter que le bien a été mis en service au mois d’août de la même année.

TAF : Traitements comptable et fiscal.

Correction

Montant TTC : 47 200 000

Montant HT : 47 200 000 / 1,18 = 40 000 000

TVA : MTTC – MHT

TVA : 47 200 000 – 40 000 000 = 7 200 000

Taux : 100/N d’où Taux : 100/4 = 25%

Annuité en 2013 : 40 000 000 x25% x 5/12 x 2 = 8 333 333 arrondi à 8 300 000

ECRITURE COMPTABLE DU JOURNAL

2013

6813 dotations aux amortissements : 8 300 000


2844 amortissements : 8 300 000
L’option pour l’application du système accéléré, doit être formulée par lettre adressée au DG des Impôts dans les trois
mois qui suit l’acquisition du bien.

Le bien doit être acquis à l’état neuf ;

Le bien doit être utilisé exclusivement pour les opérations industrielles, de fabrication, de manipulation, de transports et
d’exploitation agricole ;

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La valeur doit être inférieure à 20 millions de FCFA.

Pour ce qui est du cas, bien que les autres conditions soient remplies mais le domaine d’activités de cette entreprise fait
que ce bien ne devrait pas être amorti en système, donc le système correspondant à l’amortissement de ce bien est le
système linéaire.

En conséquence, la chargé passée en comptabilité est exagérée, de ce fait une fraction de la charge est à réintégrer afin
d’être taxée à l’IS et à l’IRVM.

TRAITEMENT FISCAL

La charge a été surévaluée du fait du non respect du système d’amortissement pratiqué, il faut réintégrer la partie non
déductible.

Amortissement fiscalement déductible

2013 : 40 000 000 x 25% x 5/12 = 4000 000

Montant à réintégrer : 8000 000 – 4000 000 = 4000 000

CALCUL DES IMPOTS

IS : 4000 000 x 35% = 1 400 000

Pénalité (50%) : 1 400 000 x 50% = 700 000

Rappel des droit : 1 400 000 + 700 000 = 2 100 000

IRVM : 4 000 000 x 20% = 800 000

Pénalité (100%) : 800 000 x 100% = 800 000

Rappel des droit : 800 000 x 2 = 1 600 000

2- Les amortissements pratiqués au titre de l’exercice et réputés différés du point de vue fiscal

La norme fiscale gabonaise autorise la pratique des ARD. Ces ARD peuvent être pratiqués en période bénéficiaire ou
déficitaire.

a) Les ARD en période déficitaire

Cette pratique est la plus utilisée au Gabon. En effet, lors d’un exercice comptable déficitaire (il s’agit du bénéfice
fiscal), la société peut différer la dotation des amortissements. L’objectif est atténué le déficit fiscal qui peut entraîner
le résultat avant impôt négatif ou de la ramener à zéro.

Cette réintégration se fait de manière extracomptable c’est-à-dire sans passer une écriture comptable. On les inscrits
directement sur la ligne 3 du tableau 24. Aussi, on doit les retrouver en bas du tableau 2 de la DSF pour qu’il soit
déductible sur les exercices suivants.

Exercice d’application

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Une société dont le siège social, est à POG a réalisé au titre de l’exercice 2018 des opérations suivantes :

- Ventes de marchandises : 125 000 000


- Services facturés : 95 000 000
- Produits financiers : 12 500 000
- Achats de marchandises : 75 500 000, la société n’est pas assujettie à la TVA
- Variation de stock de marchandises : (10 500 000)
- Services extérieurs : 32 500 000
- Frais financiers : 2 500 000
- Charge du personnel : 62 500 000 dont 6 500 000 de dotation aux provisions de congés payés, ces congés seront
effectifs en 2019
- Virement reçu du trésor suit à un dégrèvement du fonds national d’habitation (FNH) qui avait été taxé à tort et
payé par la société : 8 500 000
- Les dotations aux amortissements et provisions s’élèvent à : 96 126 300.

TAF :

1. Calculer les soldes significatifs de gestion


2. Déterminer le bénéfice fiscal sans les ARD
3. Déterminer le bénéfice fiscal en tenant compte des ARD
4. Calculer l’impôt dû par la société
5. Deux acomptes ont été payés régulièrement, 2 350 000 et 3 133 020, calculer le solde de l’impôt sur les sociétés
6. Donner la nature du solde et les conséquences
Correction
Marge brute = ventes – (achats +/- la Variation de stock)

Marge brut sur matières premières = (productions Vendues + travaux et services vendus + la variation de stock de
produits + la production immobilisée) – (achats +/- la variation de stock)

Valeur ajoutée (VA) = (Marge Brute sur Marchandises + MB sur matières + Produits accessoires + les subventions +
autres produits) – (Autres achats +/- la variation de stock + transport + services extérieurs + Impôts et Taxes + Autres
charges)

Excédent brut d’exploitation (EBE) = Valeur Ajoutée – les Charges du personnel

Résultat d’Exploitation (RE) = (EBE + Reprise d’amortissements et provisions + Transfert de charges) – Dotations aux
Amortissements et aux Provisions (DAP)

Résultat Financier (RF) = (Produits Financiers + gains de changes + reprises de provisions + transfert de charges) –
(frais financiers + pertes de changes + DAP)

Résultat activités ordinaires (RAO) = Résultat d’Exploitation + Résultat Financiers

Résultat Comptable (RC) = RAO + RHAO

Résultat fiscal avec les ARD

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Résultat Fiscal = RC + Réintégrations (R)

Les réintégrations : 6 500 000 pour la dotation aux provisions de congés payés en 2019 n’est pas déductible en 2018.

Les ARD de 96 126 300, à réintégrer au même niveau du déficit, pour ne creuser davantage le déficit fiscal.

Total des Réintégrations = =

RF = RC + R

RF =

RF = 0

DAP restantes = 85 100 000

Le résultat fiscal déficitaire de 2018 a absorbé la totalité des provisions pour congés payés, c’est –à-dire les 6 500 000
et une partie des DAP soit 11 026 300.

La DAP qui a été absorbé en 2018 soit 11 026 300 sera déductible et reportable indéfiniment sur les prochains exercices
bénéficiaires.

Le RF en 2020 étant nul, l’IS sera déterminé sur le chiffre d’affaires ou l’Impôt Minimum Forfaitaire (IMF).

Le chiffre d’affaires (CA) en 2018 = ventes de marchandises + services facturés + le dégrèvement

CA =

MP = CA x 1%

MP = x 1%

MP =

IMF = 1000 000

MP est supérieur à l’IMF, l’IS à payer en 2018 est 2 285 000 soit le MP

IS net

IS net = MP – les acomptes

Total des acomptes = =

IS net:

IS net:

L’IS net étant négatif, c’est un crédit d’impôt à rembourser à l’entreprise.

Résultat fiscal sans les ARD

Résultat Fiscal = RC + Réintégrations (R)

Les réintégrations : 6 500 000 pour la dotation aux provisions de congés payés en 2019 n’est pas déductible en 2018.

Total des Réintégrations = 6 500 000

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RF = RC + R

RF = (17 526 300) + 6 500 000

RF = (11 026 300), le RF reste toujours déficitaire, l’IS de 2018 sera déterminé par le MP ou l’IMF. Ce résultat
déficitaire est déductible et reportable sur 5 exercices (cf. Article 11-IV de la loi de finances 2014), au-delà de ces cinq
ans, l’entreprise perd le bénéfice de déduction de ce déficit.
CA =

MP = CA x 1% = =

IMF = 1000 000

MP est supérieur à l’IMF, l’IS à payer en 2010 est 2 285 000 soit le MP

IS net = MP – les acomptes

Total des acomptes : 2 350 000 + 3 133 020 = 5 483 020

IS net=

L’IS net étant négatif, c’est un crédit d’impôt à rembourser à l’entreprise.

Motivation

La prise en compte des amortissements à la clôture d’un exercice peut rendre ce dernier déficitaire ou creuser davantage
le déficit existant avant que les amortissements n’entre en ligne de compte.

La part du déficit due aux amortissements pratiqués et comptabilisés durant l’exercice est appelé amortissements réputés
différés en période déficitaire, mais encore faut-il que les dirigeants prennent la décision de les considérer comme tels.
Cat il s’agit d’une décision de gestion fiscale.

La notion des ARD est une notion purement fiscale, les ARD n’ont rien avoir avec la comptabilité.

L’avantage des RD est qu’ils sont reportables sans limitation de durée, contrairement aux déficits fiscaux ordinaires qui
sont considérés comme des denrées périssables, leur report ne peut pas excéder cinq ans.

Précisons qu’il peut y avoir au titre d’un exercice donné, des ARD, alors même que le résultat après impôt est
bénéficiaire.

La notion d’ARD s’apprécie par rapport au résultat fiscal et non par rapport au résultat comptable.

Les ARD sont mentionnés sur une ligne spéciale de l’imprimé des déclarations. Du point de vue fiscal, les ARD sont
réintégrés plus tard, ils seront imputés sur l’exercice bénéficiaire après que l’entreprise ou la société ait épuisé les déficits
fiscaux ordinaires.

b) Les ARD en période bénéficiaire

Le différé d’amortissement en période bénéficiaire peut présenter des avantages, lorsque la société dispose des déficits
reportables et dont le report est limité à 4 ans. En différant l’amortissement, la société augmente son RF afin d’absorbé
en priorité ces déficits fiscaux reportables.

Les amortissements différés à la clôture d’un exercice bénéficiaire ne peuvent pas être reportés sur les exercices suivants
compris dans la période normale d’amortissements des immobilisations correspondantes.

En effet, si la durée d’utilisation d’une immobilisation est de 4 ans, le différé d’amortissements ne sera déduit qu’à partir
de la 5ème année.

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Exercice d’application

La société GABON CHIMIE a réalisé un résultat des activités ordinaires (RAO) de (300 000 000FCFA) et un résultat
hors activités ordinaires (RHAO) de 50 000 000FCFA. Aussi, le CA de cette société est 500 000 000FCFA au titre des
ventes de 2018.

Le total des déductions s’élève à 25 000 000FCFA

TAF :

1. Calculer le RCAI
2. Déterminer le bénéfice fiscal sans les ARD
3. Les amortissements pratiqués au titre de l’exercice sont de 150 000 000, calculer le bénéfice fiscal en différant
les amortissements
4. Calculer l’IS du par la société
5. La société a payé 700 000FCFA le 30 novembre 2019 au titre du premier acompte et 933 330FCFA le 28 janvier
2020, pour le deuxième acompte. Passer les écritures du paiement des deux acomptes et du solde de l’IS.
Correction
CA = 500 000 000FCFA

RAO = (300 000 000FCFA)

RHAO = 50 000 000FCFA

Calcul du bénéfice comptable avant impôt

RCAI = RAO + RHAO

RCAI =

Bénéfice fiscal sans différer les ARD

BF = RCAI +R – D=

Bénéfice fiscal en différant les ARD

BF = RCAI + R – D

BF =

On constate une diminution du BF, c’est plus facile de récupérer 125 000 000 que 275 000 000 en 4 ans, car en différant
l’amortissement, le bénéfice fiscal reste toujours négatif.

L’impôt dû par la société

MP = 1% du CA

MP = 1% x 500 000 000=5 000 000

IMF = 1 000 000

IS du = MP = 5 000 000

Solde de l’IS = IS – acomptes=

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Remarque : pour opérer les ARD, il faut d’abord connaître le montant du déficit fiscal, si le déficit fiscal est supérieur
à la dotation des amortissements, toute la dotation doit être différée. Si le déficit fiscal est inférieur à la dotation des
amortissements, la dotation doit être à la hauteur du déficit.

Enregistrement comptable

30 novembre 2018

441 Etat, acompte IS : 700 000


52 Banque : 700 000
Paiement du 1er acompte

28 janvier 2020

441 Etat, acompte : 933 330


52 Banque : 933 330
Paiement du 2ème acompte

891 Impôt sur le bénéfice : 5 000 000


441 : Etat, IS : 5 000 000
Constatation de l’IS du

30 avril 2020

441 Etat, impôt sur le bénéfice : 5 000 000


4492 Acomptes : 1 633 330
52 Banque : 3 366 670
Paiement du solde de l’IS

3- Les provisions déductibles

On distingue deux types de provisions à savoir :

- Les provisions pour dépréciations ;


- Les provisions pour risques et charges
a) Les provisions pour dépréciations
La provision pour dépréciation est la constatation d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actifs résultant de
causes, dont les effets ne sont pas irréversibles. Elle constate un appauvrissement de l’entreprise. Cet appauvrissement
n’est pas irréversible, ce qui signifie qu’il n’est que probable et non certain.

Les provisions pour dépréciations concernent notamment :

Les immobilisations corporelles, incorporelles ou financières, pour lesquelles on comptabilise une dotation qui influent
sur la capacité d’autofinancement ;

L’actif circulant et les éléments de trésorerie (stocks, créances sur clients, titres de placement) par lesquels on constate
une charge provisionnelle, sans incidence sur la capacité d’auto financement.

Traitement fiscal
Lorsque les conditions de fonds et de formes ne sont pas vérifiés, la provision n’est pas déductible, en conséquence, elle
est à réintégrer au résultat afin d’être imposée à l’IS, il en est de même pour les provisions devenues sans objets qui
figurent encore au bilan, sont à réintégrer dans la même base imposable à l’IS.

b) Les provisions pour risques et charges

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Contrairement aux provisions pour dépréciations, attachées à un élément d’actif, les provisions pour risques et charges
intéressent un élément du passif de l’entreprise.

Une dette non encore enregistrée que les événements survenus ou encore rendent seulement probables.

Il convient de distinguer :

- Les risques et charges probables à plus d’un an ;


- Les risques et charges probables à moins d’un an.
Les provisions pour risques et charges à plus d’un an
- Les provisions pour litiges
Elles sont constituées, pour couvrir les risques encourues à propos de litiges qui opposent l’entreprise à des tiers (clients,
fournisseurs, employés) et pour faire face à un paiement probable de dommages et intérêts (indemnités de licenciement
et condamnation).

- Les provisions pour garanties données aux clients


Ces provisions sont destinées à couvrir pendant une période donnée les dépenses susceptibles d’être engagées du fait de
la garantie couvrant les biens vendus ou les travaux réalisés.

- Les provisions pour pertes sur les marchés à terme


Ces provisions sont constituées en vue de faire face à une perte qui pouvait résulter de la hausse des cours de
marchandises livrées ou vendues à des prix convenues.

- Les provisions pour pertes de change


Ces provisions sont constituées pour couvrir les pertes latentes consécutives aux dettes et créances libellées en monnaie
étrangère.

- Les provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices


Elles sont constituées pour faire face à des charges futures prévisibles, telles que les frais de grosses de réparations qui
ne sauraient être supportées que par les seuls exercices au cours duquel elles seront engagées, elles concernent
notamment les immeubles acquis en mauvais état pour lesquels on prévoit de nouvelle réparation.

Ces provisions pour charges futures à répartir ne doivent pas être confondues avec les charges à établir sur plusieurs
exercices, imputables au compte 202 « charges à répartir sur plusieurs exercices ».

- Les provisions pour amendes et pénalités


Ces provisions sont destinées à faire face aux transactions, amendes, confiscations, pénalités de toute nature mise à la
charge des contrevenants aux dispositions fiscales régissant le prix, le ravitaillement, le stationnement, la répartition de
divers produits de l’assiette des impôts, contributions et taxes.

Traitement comptable
Lors de la passation des écritures comptables, les comptes suivants sont débités :

- 691 dotations aux provisions d’exploitation ;


- 697 dotations aux provisions financières (pertes de changes éventuelles) ;
- 854 dotations aux provisions pour risques et charges HAO (exemple, les impôts et taxes de l’exercice antérieurs
non prévues mais recouvrer).
Par ailleurs, les comptes ci-après sont crédités :

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- 19 provisions financières pour risques et charges ou 191 provisions pour litiges ;
- 192 provisions pour garanties données aux clients ;
- 194 provisions pour pertes de change ;
- 195 provisions pour impôts ;
- 197 provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices ;
- 198 autres provisions financières pour risques et charges
Traitement fiscal
Lors de la détermination du résultat net fiscal (RNF), toutes les dotations de l’exercice comptable non déductibles
doivent faire l’objet de réintégrations de même que les provisions déductibles devenues sans objets.

Une provision devient sans objet lorsque la perte ou la charge en vue de laquelle la provision a été constituée ne se
réalise pas ou se réalise pour un montant inférieur. Aussi, il n’est pas normal qu’une provision demeure inutilisée
pendant plusieurs exercices, elles doivent normalement être utilisées au cours de l’exercice qui suit sa constatation sauf
s’il s’agit d’une provision pour dépréciation de stock.

La provision qui devient totalement ou partiellement sans objet au cours d’un exercice ultérieur doit être rapportée par
l’entreprise au résultat dudit exercice.

En cas de prescription de l’exercice donné, ces provisions sont réintégrées dans le résultat du premier exercice non
prescrit.

Il existe des provisions non déductibles par nature :

- Provisions pour frais de personnel ;


- Provisions pour congés payés ;
- Provisions pour impôts non déductibles ;
- Provisions pour risques et charges (indemnités de services rendus).
4. Les rémunérations non déductibles

a. Rémunération de l’exploitant individuel et des associés de sociétés de personnes

Dans le cas des entreprises individuelles, les rémunérations sont traitées comme suit :

Lorsque l’avantage profite aux salariés :

- Faire un retraitement de la base taxable à l’IRPP (TCS, IRPP salarial, le FNH) de l’intéressé ;
Lorsque les avantages sont présumés profités à l’exploitant individuel :

- Procéder à la réintégration au bénéfice imposable dans la part correspondant à l’exploitant conformément aux
dispositions du CGI.
Lorsque les avantages profitent à un tiers qui n’a aucun lien avec l’entreprise :

- Procéder à la réintégration dans le bénéfice imposable en totalité des sommes correspondant à ces avantages.
Rémunérations des associés ou actionnaires
Les rémunérations dans les sociétés de capitaux peuvent être traitées de la manière ci-après :

Lorsque les avantages profitent aux salariés, dirigeants salariés :

- ces avantages sont imposables à l’IRPP ;

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Lorsque les avantages profitent aux associés de sociétés de personnes :

- Imposer lesdits avantages à l’IRPP ;


Lorsqu’ils profitent aux associés de sociétés des capitaux, administrateur unique, ou membre du conseil d’administration
des sociétés par action, ils constituent des simples distributions par conséquent, ces avantages sont à réintégrer dans la
ligne 6 du tableau 24 de la DSF avant être imposés à l’IS. Aussi, ils sont soumis à l’IRVM.

Lorsque les avantages profitent à l’administrateur unique : les rémunérations ne sont pas déductibles, elles sont soumises
à l’IRVM au taux de 20% (tantième = rémunération administrateur unique) ;

Lorsque l’identité des bénéficiaires n’est pas connue : ces sont des rémunérations occultes soumises à l’IS et à l’IRVM.

Les avantages accordés aux dirigeants des sociétés de capitaux et entreprise individuelle soumises au régime réel
peuvent être retrouvés dans le tableau 18 de la DSF et dans la déclaration annuelle de salaires (DAS).

Intérêts excédentaires des comptes courants d’associés (Voir Chapitre I)


5. Les frais de sièges et d’assistance technique
Les frais de siège s’entendent, les frais généraux qu’une société étrangère impute sur le résultat d’un établissement stable
qu’elle possède dans un pays membre de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Les frais d’assistance technique correspondent en principe aux prestations de mis en service et formation prévue dans
le contrat de vente de biens d’équipements. Leurs montant doit être justifié par un contrat.

Au Gabon, les frais de siège et d’assistance technique sont déductibles dans leur entièreté. Au Cameroun et au Tchad
par exemple, ces frais sont limités à 10% du bénéfice imposable avant leur déduction, il faudra alors déterminer la base
imposable, ce qui suppose que toutes les opérations extra comptables de réintégration et de déduction devraient être
effectuées.

Exercice d’application

Le bénéfice comptable de la société BGFI était de 200 000 000 en 2018, sachant que les charges à réintégrer sont de
25 000 000 (non compris les frais de siège), les charges à déduire sont de 70 000 000 (non compris les frais de siège).
Le comptable à passé en charge 28 000 000 pour les frais de siège.

TAF :

- Déterminer les frais de siège déductibles


- Calculer le résultat fiscal
Correction
Au Gabon, il n’y a pas de limitation, il suffit que les frais de siège soient justifiés et non exagérés.

Bénéfice Comptable :

Réintégrations :

Déductions :

Frais de Siège :

Frais de siège exagérés et non justifiés, conséquence réintégration.

Résultat Fiscal : BC + R – D

RF =

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IS = RF x taux

IS = x 35%

Pénalités (50%) : x 50% = 32 025 000

Rappel des droits :

6. L’impôt sur le bénéfice et autres impôts non déductibles(Voir Chapitre I)


7. Les amendes et pénalités

II- LES DEDUCTIONS


1- LES ARD IMPUTES SUR L ’EXERCICE

Les ARD sont à récupérer jusqu’à leur utilisation totale c’est-à-dire leur récupération n’a pas de limitation dans le temps.

Ils peuvent être déduits en une seule fois ou en plusieurs fois. La pratique, dépend de l’ampleur de l’excédent des
réintégrations auxquelles on ajoute le RCAI sur les déductions. On doit imputer en premier les déficits les plus anciens.
Il est judicieux de vérifier l’exactitude des ARD (le montant et l’exercice au cours duquel ceux-ci ont été effectués).

2- Les provisions

Il s’agit des provisions sur créances douteuses antérieurement constituées et recouvrées au cours de l’exercice. Aussi,
de la reprise de provisions figurant au bilan non déductibles :

- Provisions pour indemnités des services rendus ;


- Provisions pour congé payé de l’exercice écoulé payé au cours de l’exercice ;
- Provisions pour charge de personnel.
En effet, il s’agit des provisions non déductibles antérieurement taxées à l’IS, elles figurent dans les reprises de
provisions.

3- La fraction non imposable des plus-values

Cette ligne renferme des plus-values exonérées sous condition de remploie et de celles engagées lors des opérations de
fusion, scission, d’apport partiel d’actif, de cession ou de cessation d’activités et de réévaluation des immobilisations.

4- Les revenus mobiliers

Cette rubrique est réservée à la fraction de revenus des capitaux mobiliers non imposables au niveau de la société mère.

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