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UNIVERSITE SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH Année Universitaire : 2020-2021

Faculté des Sciences Juridiques, Filière : SEG / Semestre 1


Economiques et Sociales, Fès Sections : 1 à 12

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T.D. de Microéconomie 1
- Corrigé de la série n°2 -
Exercice n°1
1. Définition et calcul de PT, PM et Pm
- La production totale du travail représente la production résultant de l'utilisation d'un certain
nombre de facteur travail avec une quantité fixée du facteur capital.
- La productivité moyenne du travail représente la quantité produite par unité du facteur travail.
Q f(K0 ,T)
PM = =
T T
- La productivité marginale du travail est la quantité supplémentaire de la production obtenue suite
à l'utilisation d'une unité supplémentaire du facteur travail.
C'est l'accroissement de la quantité produite induite par l’accroissement d’une unité du travail.
ΔQ Qn − Qn−1
Pm = =
ΔT Tn − Tn−1

Calcul des PM et Pm

Unités de travail (T) 0 1 2 3 4 5 6 7 8


Production totale (Q) 0 64 214 432 640 800 864 864 784
𝐐
PM = 0 64 107 144 160 160 144 123,43 98
𝐓
𝚫𝐐
Pm = 0 64 150 218 208 160 64 0 - 80
𝚫𝐓

Représentation graphique
PT Pm
PM

864
PT
Zone 1 Zone 2 Zone 3
I
218
160

64
PM

1 3 5 7 Qté de T
Pm

1
2. Loi des rendements marginaux décroissants

La loi des rendements non proportionnels est traduite par l'évolution de la productivité marginale
ΔQ
du travail ( ).
ΔT
ΔQ
⬧ Si augmente (Pm croissante), la quantité produite croît plus que proportionnellement à
ΔT
la quantité du facteur utilisé. La quantité produite croît à un rythme qui s'accélère. Dans
cette phase les rendements sont croissants.
ΔQ
⬧ Si diminue (Pm décroissante), la quantité produite croît toujours, mais à un rythme qui
ΔT
est décroissant. Dans cette phase les rendements sont décroissants.
ΔQ
⬧ Si est nulle (Pm=0), la quantité produite reste inchangée car elle atteint son maximum.
ΔT
ΔQ
⬧ Si est négative (Pm<0), la quantité produite diminue au fur et à mesure que la quantité
ΔT
utilisée du facteur augmente.

La croissance puis la décroissance de la productivité marginale du facteur travail signifie que la loi
des rendements non proportionnels est vérifiée.

Le seuil des rendements décroissants correspond au maximum de la productivité marginale. Dans


le cas présent, la Pm est maximale pour T=3 (Pm=218), par conséquent les rendements sont
décroissants à partir de la 3ème unité du travail.

3. Signification de productivité marginale positive, nulle ou négative

⬧ L'existence d'une productivité marginale positive signifie que la production totale augmente
du fait de l'augmentation du facteur travail d'une unité.

⬧ L'existence d'une productivité marginale nulle signifie que l'utilisation d'une unité
supplémentaire du travail laisse inchangée la quantité produite (PT).

⬧ L'existence d'une productivité marginale négative signifie que l'utilisation d'une unité
additionnelle du travail entraîne la baisse de la quantité produite (PT).

4. Délimitation des zones de production

L’évolution des productivités moyenne et marginale du facteur travail permet de distinguer trois
zones de production (voir graphique ci-dessus).

2
⬧ La zone 1 se situe entre l’origine (T=0) et le maximum de la productivité moyenne
(PM=Pm) ; soit de T=0 à T=5. Cette zone combine les rendements du travail croissants et
décroissants.
⬧ La zone 2 s'étend sur l’intervalle allant du maximum de la productivité moyenne au
maximum de la production totale (Pm=0) ; soit de T=5 à T=7. Dans cette zone les
productivités moyennes et marginales des facteurs travail et capital sont décroissantes mais
positives.
⬧ La zone 3 se situe au-delà du maximum de la production totale, c'est-à-dire pour des valeurs
du travail supérieures à 7. Dans cette zone, le facteur travail est surabondant par rapport au
facteur capital. Par conséquent, la productivité marginale du travail est négative.

La région économique du producteur est la zone 2. C’est dans cette zone que les facteurs de
production sont combinés de façon efficiente. Aucune productivité marginale n’est négative. Les
rendements moyen et marginal de chacun des facteurs sont certes décroissants mais positifs.

Exercice n°2

Fonction de production : Q = f(K,T) = T².K


Fonction d'isocoût : CT = 72 = 12T + 8K

1. Combinaison factorielle optimale

1.1. Production maximale de l’entreprise


Problème à résoudre :
Maximiser Q = T².K Sous la contrainte 72 = 12.T + 8.K
La résolution de ce problème peut se faire en utilisant différentes méthodes :
⬧ Méthode de substitution
⬧ Méthode du multiplicateur de Lagrange
⬧ Méthode du TMS à l’optimum
a. Méthode de substitution
Maximiser Q = T².K
Sous la contrainte 72 = 12.T + 8.K
𝐏𝐓 CT 𝟏𝟐 72 𝟑
Equation de l’isocoût : K = - .T + =- .T + = - .T + 9
𝐏𝐊 𝐏𝐊 𝟖 𝟖 𝟐
𝟑
Dans la fonction de production, on remplacera K par (- .T + 9)
𝟐

3
𝟑 𝟑
Q = T².K = T2. (- .T + 9) = - .T3 + 9T2 = f(T)
𝟐 𝟐

Q est maximale si Q’ = 0 et Q’’ 0


Condition de premier ordre : Q’=0
𝟗 𝟗
Q’ = f’(T) = - .T2 + 18T = T.(- .T + 18) = 0
𝟐 𝟐
𝟗 𝟗 𝟑𝟔
 (- .T + 18) = 0  - .T = 18  9.T = 36  T = =4
𝟐 𝟐 𝟗
𝟑 𝟏𝟐
Si T = 4 alors K = - .(4) + 9 = - + 9 = -6 + 9 = 3
𝟐 𝟐

Condition de second ordre : Q’’ 0


𝟗 𝟏𝟖
Q’’ = (- .T2 + 18T)’ = - .T + 18 = -9.T + 18
𝟐 𝟐

Pour T = 4, Q’’ = -9.(4) + 18 = -36 + 18 = -18  0


Par conséquent, la quantité produite est maximale pour les valeurs de T = 4 et K = 3.
Production maximale : Q = T².K = (4)2.(3) = 48

b. Méthode du multiplicateur de Lagrange


L = T2.K + λ.(72 – 12T – 8K)
2.T.K
L’T = 2.T.K - 12 λ = 0  2.T.K = 12 λ  λ = (1)
12
T2
L’K = T2 - 8 λ = 0  T2 = 8 λ λ= (2)
8

L’ λ = 72 – 12T – 8K = 0  72 = 12T + 8K (3)


2.T.K T2 2.T.K 12 2.K 3
De (1) et (2), on obtient λ = = ou bien =  =
12 8 T2 8 T 2
𝟑.𝐓
 4.K = 3.T  k =
𝟒
𝟑.𝐓
Dans la fonction contrainte, on remplace K par ( 𝟒
)
3.T
72 = 12.T + 8.K = 12.T + 8.( ) = 12.T + 6.T = 18.T
4
𝟕𝟐 𝟑.(𝟒)
T= =4 et K= =3
𝟏𝟖 𝟒

La combinaison optimale des facteurs est donc : (T=4 ; K=3).


Production maximale : Q = T².K = (4)2.(3) = 48

4
c. Méthode du TMS à l’optimum
PmT PT 2.TK 12 2.K 3 3.T
A l'optimum TMST/K = = ; soit = ⇒ = ⇒ 4. K = 3. T ⇒ k =
PmK PK T2 8 T 2 4
𝟑.𝐓
Dans la fonction contrainte, on remplace K par (𝟒)
3.T
72 = 12.T + 8.K = 12.T + 8.( ) = 12.T + 6.T = 18.T
4
72 3.4
T= = 4 et K = =3
18 4

La combinaison optimale des facteurs est donc : (T=4 ; K=3).


Production maximale : Q = T².K = (4)2.(3) = 48

1.2. Profit de l’entreprise


Profit total = Recette totale – Coût total

Recette totale = Prix x Quantité = 5 x (48) = 240 dh.

Coût total = 72 dh.

Par conséquent, Profit de l’entreprise = 240 – 72 = 168 dh.

2. Nature des rendements d'échelle

La nature des rendements d’échelle exprimés par une fonction de production est traduite par le
degré d’homogénéité de cette fonction.

Homogénéité de la fonction de production


Q = f(K,T) = T².K
f(λK , λT) = (λT)².(λK) = λ3.T2.K = λ3.f(T,K) = λ3.Q
La fonction de production est homogène de degré 3, par conséquent les rendements d’échelle sont
croissants.

3. Croissance du budget de production


Nouveau budget de production
Sous l’hypothèse de l’augmentation du budget de production de 200%, le nouveau coût total est :
200
CT2 = CT1 + (CT1 x ) = CT1 + (CT1 x 2) = 72 + (72 x 2) = 72 x 3 = 216
100

5
Nouvelle production optimale
La détermination de la nouvelle production optimale (et donc de la nouvelle combinaison optimale
des facteurs) peut se faire en utilisant deux méthodes différentes : la méthode d’optimisation sous
contrainte et la méthode du degré d’homogénéité de la fonction de production.
a. Méthode de maximisation sous contrainte

Dans la mesure où le budget de production a changé, la combinaison des facteurs doit changer
également. Le problème économique du producteur doit être reformulé en prenant en considération
la variation du coût total.

Maximiser Q = T².K
Sous la contrainte 216 = 12.T + 8.K
La résolution de ce problème fait appel à l’une des trois méthodes déjà présentées au niveau de la
question n°1.
b. Méthode du degré d’homogénéité de la fonction de production

La fonction de production est homogène de degré (r=3), par conséquent lorsque les facteurs T et K
sont multipliés par λ, la quantité produite sera multipliée par λ3.

La valeur de λ sera obtenue à partir du taux d’accroissement du budget de production (200%).

En augmentant le budget de production de 200%, à prix des facteurs constants, les quantités des
facteurs T et K se trouvent multipliées par 3. En effet :
CT2 = 3.CT1 = 3.(12.T + 8.K) = 12.(3.T1) + 8.(3.K1)
T2 = 3.T1 = 3.(4) = 12 et K2 = 3.K1 = 3.(3) = 9
Les facteurs de production sont donc multipliés chacun par 3 (λ = 3).

Nouvelle production optimale

La fonction de production étant homogène de degré 3, lorsque les facteurs de production sont
multipliés par 3, la quantité produite sera multipliée par 33.
Q2 = 33.Q1 = 27.(48) = 1296 unités du produit.

Nouveau profit de l’entreprise

Profit total = RT – CT = (1296 x 5) – 216 = 6480 – 216 = 6264 dh.

4. Coût moyen de l'entreprise

Coût total
Coût moyen =
Quantité produite

6
𝐂𝐓𝟏 𝟕𝟐
Dimension 1 : CM1 = = = 1,5
𝐐𝟏 𝟒𝟖

𝐂𝐓𝟐 𝟐𝟏𝟔
Dimension 2 : CM2 = = = 0,16
𝐐𝟐 𝟏𝟐𝟗𝟔

Evolution du coût moyen

Le coût moyen de l’entreprise a diminué lorsque l’échelle de production a augmenté. La diminution


du coût moyen s’explique par les rendements d’échelle croissants provoqués par l’accroissement
de la taille de l’entreprise (fonction de production homogène de degré r = 3).

La croissance des rendements entraîne la décroissance des coûts. En effet, les coûts de production
sont inversement proportionnels aux rendements des facteurs.

Dimension 1 : CT1 = 72

Travail Capital PT PMT PMK


𝟒𝟖 𝟒𝟖
T1 = 4 K1 = 3 Q1 = 48 = 12 = 16
𝟒 𝟑

𝐏𝐓 𝐏𝐊 𝟏𝟐 𝟖
CM1 = + = + = 1 + 0,5 = 1,5
𝐏𝐌𝐓 𝐏𝐌𝐊 𝟏𝟐 𝟏𝟔

Dimension 2 : CT2 = 216

Travail Capital PT PMT PMK


𝟏𝟐𝟗𝟔 𝟏𝟐𝟗𝟔
T2 = 12 K2 =9 Q2 = 1296 = 108 = 144
𝟏𝟐 𝟗

𝐏𝐓 𝐏𝐊 𝟏𝟐 𝟖
CM2 = + = + = 0,11 + 0,05 = 0,16
𝐏𝐌𝐓 𝐏𝐌𝐊 𝟏𝟎𝟖 𝟏𝟒𝟒

Nous remarquons que :

⬧ Les productivités moyennes des facteurs sont passées de 12 à 108 (12 x 9) pour le travail,
et de 16 à 144 (16 x 9) pour le capital. Ces productivités sont ainsi multipliées par 9.
𝟏,𝟓
⬧ Le coût moyen de production est passé de 1,5 à 0,16 ( ). Le coût moyen est donc divisé
𝟗
par 9.
Par conséquent, le coût moyen de production est inversement proportionnel aux productivités
moyennes des facteurs de production travail et capital.

7
Exercice n°3

1. Remplissage du tableau
Quantité Coûts Coûts Coût Coût Coût Recette Recette Profit
CFM CVM
produite fixes variables total marginal moyen totale marginale total
0 50 00 50 -- -- -- -- 0 -- - 50
1 50 10 60 10 50 10 60 50 50 - 10
2 50 30 80 20 25 15 40 100 50 20
3 50 60 110 30 16,66 20 36,66 150 50 40
4 50 100 150 40 12,50 25 37,50 200 50 50
5 50 150 200 50 10 30 40 250 50 50
6 50 210 260 60 8,33 35 43,3 300 50 40
7 50 280 330 70 7,14 40 47,14 350 50 20
8 50 360 410 80 6,25 45 51,25 400 50 - 10

ΔCT CFT CVT


CT = CV + CF Cm = CFM = CVM =
ΔQ Q Q

ΔRT
RT = (P) x (Q) Rm = Profit = RT - CT
ΔQ

Le prix de vente de l’output sur le marché est de 50 dh l’unité.


2. Profit négatif pour une quantité produite égale à 0

Le profit négatif pour une quantité produite égal à 0 s’explique par l’existence des coûts fixes. En
effet, même si l’entreprise ne produit pas, elle supporte des coûts fixes. Ces coûts sont de 50 dh.
3. Quantité optimale et profit de l’entreprise

La quantité produite et offerte par l’entreprise est optimale si les conditions de maximisation du
profit sont réunies.
Condition de premier ordre : Rm = Cm
D’après le tableau, Rm = Prix = Cm = 50 lorsque Q = 5. Ainsi, la quantité optimale que doit offrir
l’entreprise est 5 unités du produit.
Condition de second ordre : Cm croissant
Cette condition est également vérifiée dans le cas présent puisque le coût marginal est croissant.
Par conséquent, l’entreprise qui cherche à maximiser son profit doit produire et offrir 5 unités de
produit. Son profit maximum sera de 50 dh.

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