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Université Paris Saclay

Université Paris-Sud
Université de Versailles
Master 2 Physique, environnement et procédés

TP sur :

Analyse Chromatographique.

Réalisé par :
 MERAD BOUDIA Karim Abdelhak
 FETTAKA Fayçal
 TAIR Habib
Encadré par :
 CARLIN SINCLAR Abel
 AMI-ALI Arezki

Année universitaire : 2018 - 2019


1. Introduction :
En 1952, A.J.P Martin et R.L.M. Synge annoncèrent la naissance de la chromatographie
en phase gazeuse. Cette technique a vécu son âge d'or entre 1955 et 1960, avec l'invention
des colonnes capillaires par M.J.E. Golay (1957), du détecteur à ionisation à argon (1958),
suivi du détecteur à ionisation de flamme (1958) et du détecteur à capture d'électrons (1960).
Dès les années 1960, les progrès se sont orientés sur l'instrumentation et ont permis de rendre
viables toutes ces inventions. De la fin des années 1970 à la fin des années 1980, d'énormes
recherches ont été entreprises pour permettre l'analyse de toutes les familles de composés
chimiques, grâce notamment au développement de nouveaux injecteurs et des colonnes
capillaires.

Compte tenu de ses nombreuses applications dans tous les domaines des sciences, la
chromatographie de grande efficacité est considérée comme une évolution majeure
du XXesiècle dans le domaine de la chimie analytique.

1.1. Définition :

La chromatographie en phase gazeuse est une méthode d’analyse par séparation qui
s’applique aux composés gazeux ou susceptibles d’être vaporisés par chauffage sans
décomposition.

1.2. Principe :
Le principe de la séparation par C.P.G. consiste à partager l'échantillon à analyser entre
deux phases. L'une de ces phases est un liquide stationnaire uniformément réparti sous forme
d'une pellicule mince sur un solide inerte de grande surface spécifique, tandis que l'autre
phase est un gaz mobile qui s'écoule à travers l'ensemble stationnaire.

1.3.Description d’un chromatographe :


Un chromatographe est constitué en première approximation de trois organes essentiels :
l’injecteur, le détecteur & la colonne.

1
 L’injecteur :
Il permet d'introduire un liquide qui doit être vaporisé instantanément avant d'être
transféré dans la colonne. Sa température doit être supérieure d'environ 20°C à la température
du produit le moins volatil. La figure suivante le représente: le gaz porteur, de préférence
préchauffé, entre dans une chambre chauffée, obturée par une pastille d’élastomère, le septum,
qui assure l’étanchéité. A l’aide d’une seringue hypodermique de petite capacité, on pique au
travers du septum, afin que l’extrémité de l’aiguille arrive au-dessous du niveau de l’arrivée
du gaz porteur, puis on pousse le piston pour réaliser l’injection.
Il faut que la chambre d’injection ait un volume aussi petit que possible, pour limiter
les volumes morts du chromatographe. D'autre part, si on observe des baisses de pression dans
le circuit gazeux, cela indique souvent qu’il faut changer le septum, usé par les multiples
injections. Il ne faut pas oublier de nettoyer la seringue d’injection avec un solvant volatil
après chaque injection, puis de la sécher convenablement

 Le détecteur :
Il permet de mettre en évidence le passage des différents gaz séparés par la colonne.
La détection peut être basée sur des techniques de mesures différentes. Le détecteur le plus
utilisé en CPG est celui à conductibilité thermique appelé catharomètre. (Cas de notre
chromatographe) Sa température est généralement la même que celle de l'injecteur.

- Détection à ionisation de flamme :


C’est un détecteur beaucoup plus sensible que le catharomètre, mais moins universel,
car il ne donne de réponse qu’aux composés organiques.
Il a aussi l’inconvénient, contrairement au catharomètre, de détruire le soluté qui le
traverse, car son principe est de brûler, dans une flamme d’hydrogène, l’effluent apporté par
de l’azote (gaz vecteur). Sous l’effet d’un champ électrostatique, il se forme des ions carbones
de charge positive qui sont précipités sur une électrode où ils créent un courant d’ionisation
que l’on amplifie grâce à un électromètre amplificateur. Sur un enregistreur, on obtient par
conséquent un signal proportionnel au débit-masse du soluté dans le détecteur. En fait, il n’est
pas exactement proportionnel au nombre d’atomes de carbone du composé concerné, car il y a
une influence défavorable des autres atomes que C et H. Par contre, il est inutile de placer ce
détecteur dans une enceinte thermostatée.

2
- Détecteur à capteur électrons :
Une source telle que le tritium (3H) ou le (63Ni) envoie des électrons libres dans le
détecteur. Quand ce détecteur est traversé par des substances ayant une affinité pour les
électrons libres, il se produit des ions qui, comme pour le détecteur à ionisation de flamme,
dans le champ électrostatique existant, sont recueillis par une électrode et forment un courant
d’ionisation à amplifier convenablement.

 Colonne :

C'est l'organe principal. Elle est constituée d'un tube généralement métallique de
diamètre intérieur de l'ordre du millimètre. Ce tube contient la phase stationnaire constituée
par un liquide adsorbant fixé sur un solide inerte (ex : brique pilée, alumine etc...
Soigneusement calibrée). On distingue les colonnes à remplissage proprement dit, constituées
d’une tubulure en verre, acier ou autre métal (les plus fréquentes sont en acier inoxydables),
dont les dimensions varient de 2 à 6 mm pour le diamètre intérieur et de 1 à 10 m pour la
longueur. Le support remplissant la colonne est constitué de grains dont les dimensions

3
varient de 60 à 70 μm; ils sont à base soit de matériau réfractaire soit de silice. La phase
stationnaire est un liquide peu volatil, formant environ 10% de la masse du support non
imprégné. Par ailleurs, on utilise des colonnes capillaires, formées d’un tube de métal, de
verre, de silice fondue ou de quartz, dont le diamètre intérieur est de l’ordre de 0,2 à 0,5 mm
et la longueur de 50 à 100 m, ou davantage. L’adsorbant y est fixé sous forme d’une fine
couche collée à la paroi du tube, ou bien la phase stationnaire est fixée en film mince, sans
support, sur cette même paroi. Dans tous les cas, ces colonnes comportent un canal central
largement ouvert, offrant peu de pertes de charge à la progression du gaz porteur. La réussite
d'une bonne séparation chromatographique dépend dans une large mesure du choix de la
phase stationnaire.
On distingue les phases apolaires et les phases polaires. Les premières sont à base
d’hydrocarbures aliphatiques saturés ou de silicones (squalane, apiezon,...). Les secondes sont
des polymères possédant des fonctions polaires: polyols, polyesters, polyamides.
En général, les phases polaires retiennent plus les composés polaires, alors que ceux-ci sortent
plus rapidement des colonnes apolaires que les composés du même nom.
Les adsorbants les plus classiques sont les adsorbants minéraux, tels le charbon actif,
l’alumine, les tamis moléculaires. Ils sont pratiquement indispensables pour l’analyse des gaz,
car ceux-ci sont peu solubles dans les phases stationnaires, et donc mal séparés par elles.
Cependant, la désorption de ces gaz sur les adsorbants est lente, ce qui provoque
généralement des traînées des pics.
On utilise aussi des adsorbants organiques à haut poids moléculaire. Ce sont des
copolymères (du type styrène + divinylbenzène). Ils ont l’avantage de permettre toutes sortes
d’analyses.

 La chromatographie échangeuse d’ion :

Dans la chromatographie échangeuse d’ions, le paramètre qui va permettre la


séparation des différents constituants est la charge nette. Pour cela, on utilise des résines
chargées positivement (chromatographie échangeuse d’anions) ou négativement
(chromatographie échangeuse de cations).

Les principaux groupements utilisés pour fabriquer des résines chargées sont :

4
Résines échangeuses d’anions
(chargées positivement)

Faible Fort
(Pka ≈ 10 d'où pH ≤ 9) (Pka élevé)

Diéthylaminoéthyl (DEAE) Diéthyl(2 hydroxypropyl)aminoéthyl (QAE)

Résines échangeuses de cations


(chargées négativement)

Faible Fort
(Pka ≈ 4 d'où pH ≥ 5) (Pka ≈ 2)

Carboxyméthyl (CM) Sulphopropyl (SP)

Si on prend l’exemple de la chromatographie échangeuse d’anions, la résine étant


chargée positivement, seules les molécules chargées négativement vont se fixer sur celle-
ci. Les molécules neutres ou chargées positivement ne vont pas s’accrocher et vont donc
être éluées immédiatement (c’est le « non-fixé »). Il convient bien entendu que la résine
soit la plus neutre possible pour éviter tout autre type d’interaction avec les molécules
(hormis les interactions électrostatiques). Il peut s’agir de cellulose, de dextran, d’agarose,
de copolymères polystyrène/divinyl benzène, etc..

5
L’élution des molécules fixées peut alors être réalisée de différentes manières. On peut
utiliser un tampon d’élution contenant des ions négatifs qui vont entrer en compétition
avec les molécules fixées pour les charges positives portées par la résine. On peut, soit
utiliser directement un tampon contenant une forte concentration en ions (pour éluer
toutes les molécules d’un coup), ou, au contraire, augmenter progressivement la
concentration ionique (on parle de gradient) ce qui permet de décrocher successivement
les différentes molécules en fonction de la force de leurs interactions électrostatiques.
Pratiquement dans ce dernier cas de figure, on utilise deux solutions tampon, l’une de
faible concentration ionique et l’autre de forte concentration ionique. Deux pompes
pilotées aspirent et mélangent ces deux solutions selon un rapport qui varie avec le temps
(la proportion de solution de forte concentration ionique augmentant progressivement). Le
produit de ce mélange est utilisé dans la colonne.

1.4. Analyse qualificative :


 Généralités :
Si on injecte un mélange de plusieurs liquides dans la colonne par l'intermédiaire de
l'injecteur, ces liquides sont transformés en gaz, lesquels sont entraînés dans la colonne par le
gaz vecteur. La phase stationnaire selon sa constitution, va plus ou moins retenir
sélectivement chacun des produits. Les vitesses de progression seront différentes pour chaque
constituant. Nous arriverons ainsi à éluer le mélange, c'est à dire à séparer dans l'espace et
dans le temps les différents composants du mélange.
On appelle coefficient de partage K pour un constituant X :

𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑎𝑛𝑡 𝑥 𝑝𝑎𝑟 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒


K= 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑎𝑛𝑡 𝑥 𝑝𝑎𝑟 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 𝑚𝑜𝑏𝑖𝑙𝑒

Ce coefficient de partage est un des paramètres qui conditionne la durée de parcours


de la colonne par le constituant.
Si les autres paramètres (température, débit gazeux) sont constants, alors pour un
mélange à analyser, la durée de parcours sera différente pour chaque constituant si leurs
coefficients de partage sont différents. Cette durée est appelée temps de rétention.
Moyennant un étalonnage préalable avec des produits purs, la CPG permet donc
l'analyse qualitative des constituants d'un mélange.

 Allure du chromatogramme
. Un chromatogramme correct est composé de pics de forme symétrique, pas trop larges
et bien séparés.
C'est en jouant sur les conditions opératoires que l'on arrive à un tel chromatogramme.
Les facteurs favorables à une bonne séparation sont :
- des temps de rétention suffisamment différents (choix de la colonne)
- des pics peu élargis.

Exemple :

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 Différence entre temps de rétention.
Le principal paramètre est la différence entre les coefficients de partage de chaque
constituant. Ce dernier dépend beaucoup de la température et de la longueur de la colonne.
Une diminution de la température du four entraîne une augmentation du temps de rétention.
Une augmentation de la longueur de la colonne augmente les temps de rétention mais
s'accompagne souvent d'un élargissement des pics.

 Largeur des pics


L'obtention de pics larges est due au fait que les multiples équilibres de répartition des
constituants entre les deux phases (liquide et gazeuse) durant leur séjour dans la colonne, au
lieu de s'établir sur une longueur excrément faible de la colonne s'établissent en fait sur une
longueur non négligeable que l'on appelle plateau théorique.

1.5. Analyse quantitative :

Une fois identifié(s) le (ou les) soluté(s) intéressant(s), le chromatogramme permet aussi
une analyse quantitative grâce à la relation :

mi= Ki×Ai

mi : masse du soluté i injecté


Ai : aire du pic représentant ce soluté
Ki : coefficient de proportionnalité

Il est donc nécessaire de déterminer pour chaque soluté la valeur de Ki.


Ki dépend en outre du débit gazeux, de la température du détecteur ainsi que de l'intensité
du courant qui le traverse.

 Mesure de l’aire des pics :

On utilise essentiellement la triangulation manuelle et l’intégration automatique. (C’est


cette dernière méthode qui sera utilisée ici.)
Quand les pics sont très pointus et très étroits, on peut se contenter des mesures des
hauteurs H, alors proportionnelles aux aires.

7
 Détermination du coefficient de proportionnalité :
Il est impossible avec les chromatographes courants de calculer le coefficient de
proportionnalité par mesure directe de l’aire du pic enregistré quand on introduit une masse
exacte, connue, d’un soluté d’un injecteur. Les seringues d’injection ne permettent pas de
repérer le volume d’échantillon avec une précision suffisante. On aura donc recours à des
méthodes d’étalonnage, qui, comme en analyse qualitative, feront de la chromatographie
quantitative un procédé relatif vis-à-vis de substances connues. Voici les principales méthodes
utilisées.

 Normalisation interne.
On considère ici, en première approximation, que tous les Ki sont égaux (principalement
ans les séries homologues telles que alcanes, alcools, etc..). On obtient alors les pourcentages
en masse de chaque soluté de la manière suivante:
𝐴𝑖
𝑌𝑖% = ∗ 100
∑𝐴𝑖

 Méthode des ajouts dosés :


Le principe est le suivant: on prend d’abord le chromatogramme du mélange de solutés à
étudier. Admettons que l’on cherche à déterminer le pourcentage en masse du composé n° 2.
On va obtenir l’aire du pic correspondant A2, et l’on détermine également celle d’un pic
voisin, par exemple A3. On pèse ensuite exactement une masse M de ce mélange voisine de
1g par exemple. Puis un y rajoute une masse m0 du composé n°2, connue exactement, voisine
de 300 mg environ. Le chromatogramme du nouveau mélange donne deux aires A2’ et A3’.

 Étalonnage interne
Dans cette méthode, on compare individuellement chacun des pics à évaluer au pic d’une
substance étalon E, convenablement choisie, introduite en proportion connue dans le mélange
à analyser. Il convient évidemment que le pic étalon ne soit confondu avec aucun des pics du
chromatogramme.
𝑚𝑖 𝑘𝑖 𝐴𝑖 𝐾𝑖
On peut écrire: me= Ke×Ae soit = 𝑘𝑒 ∗ 𝐴𝑒 on définit alors Ki/e=𝐾𝑒
𝑚𝑒

On calculera donc la réponse de chaque soluté concerné par rapport à l’étalon. La


méthode est générale. Elle est précise et reproductible.
Elle suppose néanmoins le choix d’un étalon qui, outre la nécessité de ne pas
chevaucher avec les autres solutés, doit donner un pic de valeur de rétention proche de celle
du pic à mesurer, d’aire approximativement égale à celle du pic du soluté, et dont la réponse
doit se situer dans la zone de linéarité du détecteur utilisé.

8
2. Partie expérimentale :
Nous avons travaillé sur deux variétés de chromatographes, l’un à colonne chargée, l’autre
à colonne capillaire. L’appareil à colonne capillaire relies a des ordinateurs, il servira aux
analyses quantitatives.
Ces appareils sont équipés d’un détecteur à ionisation de flamme (FID). Ils nécessitent
donc, outre le gaz vecteur (N2 pour les colonnes chargées, He pour les capillaires), de
l’oxygène (air reconstitué), de l’oxygène (air reconstitué) et de l’hydrogène (pourquoi ?).

Le gaz porteur vecteur, est la phase mobile, dynamique de la chromatographie en phase


gazeuse. C'est dans son flux que l'on injecte le mélange à analyser, et c'est lui qui le véhicule
jusqu'au détecteur à travers toute la colonne.
Dans la plupart des cas, il doit être inerte vis-à-vis des solutés et de la phase stationnaire.
Quatre types de gaz sont surtout utilisés : hélium, dihydrogène, diazoteet argon. Ils peuvent
être fournis soit par des cylindres de gaz de 5 à 10 m3, ou produits par des générateurs (cas du
dihydrogène et du diazote).
Ces gaz vecteurs se doivent d'être purs, exempts d'eau, de dioxygène et d'hydrocarbures
légers pour éviter toutes réactions avec les solutés et la phase stationnaire. C'est pourquoi des
filtres spécifiques sont apposés à l'entrée du chromatographe (si la coloration des tamis est
bleue on n’a pas d’humidité et si elle est blanche on a un certain pourcentage d’humidité).
La principale propriété des gaz vecteurs est leur insolubilité dans les liquides. Leur signal
électrique n'apparaîtra pas sur le chromatogramme.

 Procédure de mise en route :


- Mise en chauffe de l’injecteur et du détecteur.
- Changement du septum de l’injecteur.
- Mise en circulation des fluides.
- Mise en température du four (100C)
- Réglage de la perte de charge.
- Allumage du détecteur (Vérification).

 La mise des fluides en circulation avant la mise en température du four et l’allumage


du détecteur et régler la température du four : la colonne est placée dans un four pour
maintenir une température suffisante afin de garder les solutés en phase gazeuse
pendant l'analyse. Pour favoriser le transport de tous les composés à travers la
colonne (élution), il faut déterminer la bonne température du four. En général, la
température doit être légèrement supérieure à la température d'ébullition des
composés (de manière que les composés ne sortent pas trop tôt, ce qui aurait pour
conséquence d'avoir leurs pics confondus avec celui du temps mort). On peut
travailler en isotherme, c’est-à-dire avec une température fixe durant toute l'analyse
ou avec un programme de température qui varie.

9
2.1. Etude de différents paramètres influençant le temps de
rétention des solutés :

 Influence de point d’ébullition des solutés sur les temps de rétention :

Cette étude a été effectué à l’aide d’une série de molécules apolaires homologues qui sont
les hydrocarbures aliphatiques linéaires volatils comme ceux qui peuvent s’évaporer des
citernes des raffineries ou que l’in peut récupérer à la sorties des tuyaux d’échappement des
voitures à essence dont la combustion est incomplète.

On a :

Composant Point d’ébullition


n-octatne E= 126°C
n-nonane E= 151°C
n-décane E= 174°C
n-undécane E= 196°C

Avec :
 Température du four : 100°C
 Température de l’injection : 250°C
 Température du détecteur : 250°C

La seringue d’injection est une micro-seringue hypodermique de petite capacité.


On injecte ces solutions d’alcanes dans l’ether (1/100).
a) 1 µl de mélange des hydrocarbures (P1)

Le travail a éta fait sur 2 différents chromatographes (pour les substances polaires et
apolaires)

1) Sur le chromatographe polaire on a :

10
uV(x1,000,000) C

/2.146
Chromatogram Column Temp.(Setting)

/2.868
1.50

/3.617
250
1.25

1.00 200

/5.055
0.75 150

0.50
100

0.25
50
0.00

0
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0 5.5 min

Compound
P1 Ret.Time Name Area% Height Area T.Plate Initial Time Final Time
1 2.146 94.0139 50487751.1 116723253.3 18215.498 2.093 4.717
2 2.868 1.9972 1386753.5 2479600.3 62572.859 2.817 2.937
3 3.617 2.0201 1196514.7 2508008.0 74120.706 3.513 3.729
4 5.055 1.9689 787433.4 2444509.8 62647.949 4.905 5.381

L’alcane qui a la température d’ébullition la plus petite est celui qui sera le 1ier pic qui
sort. D’où :

Alcane Temps rétention (min)


n-octatne 2.146
n-nonane 2.868
n-décane 3.617
n-undécane 5.055

2) Vérification de la loi log tr = f(n) :

On trace d’abord : E=f(n)

11
Point d’ébullition (°C)
220
200
180
160
140
120
100 Point d’ébullition (°C)
80
60
40
20
0
5 6 7 8 9 10 11 12

La courbe obtenue est une droite, Point d’ébullition= a*nombre de carbone +b. tel que a est
la pente

Et puis on trace : Log tr = f(n) :

Log(tr)
0.3

0.25

0.2
Achsentitel

0.15 Log(tr')

0.1
Linear (Log(tr')
0.05 )

0
5 6 7 8 9 10 11 12
Achsentitel

La courbe obtenue est presque une droite.

12
3) Sur le chromatographe apolaire :

On a obtenue les résultats suivants :

13
Alcane Temps rétention (min)
n-octatne 1.066
n-nonane 1.207
n-décane 1.411
n-undécane 1.829

D’où : Log(tr’)=f(n)

Log(tr')
0.3

0.25

0.2
Achsentitel

0.15 Log(tr')

0.1
Linear (Log(tr')
0.05 )

0
5 6 7 8 9 10 11 12
Achsentitel

La différence entre temps de rétention : le principal paramètre est la différence entre


les coefficients de partage de chaque constituant. Ce dernier dépend beaucoup de la
température du four et de la longueur de la colonne vu qu’on a utilisé 2 chromatographes
différents.
Une diminution de la température du four entraîne une augmentation du temps de
rétention.
Une augmentation de la longueur de la colonne augmente les temps de rétention mais
s'accompagne souvent d'un élargissement des pics

On peut voir sur les graphes que les chaines les plus courtes et qui contiennent une
température d’ébullitions les plus petites sont qui sortent les 1iers (qui ont le 1ier pic).

 Influence de l’isomérie sur les temps de rétention :

Cette étude s’effectue avec deux esters de même formule brute mais différant par la structure
de leur squelette hydrocarbonné.

 Température du four : 100°C


 Injecteur/détecteur : 250°C
 Perte de charge : se fixe d’elle-même

14
 Range 10²
 Atténuation : 8

On injecte les solutions dichlorométhanique d’esters (1/100) :

b) 1µl de mélange 1:1 acétates de pentyle / isopentyle (P2).


c) 1µl d’acétate de pentyle (P2’)

Les 2 composés appartiennent à une même série homologue, ils sont des esters d’acide
acétique et des isomères de l’acétate d’amyle.

L’acétate de pentyle est un ester aliphatique,

 Analyse des résultats :


1) Identification des pics :

A l’aide de chromatogramme de l’acétate de pentyle (Pe’) qu’on a obtenu grâce au


chromatographe polaire le graphe suivant :
uV(x1,000,000) C
/2.141

Chromatogram Column Temp.(Setting)


1.50

250
1.25
/3.731

1.00 200

0.75 150

0.50
100

0.25
50
0.00

0
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0 min

Compound
P2p Ret.Time Name Area% Height Area T.Plate Initial Time Final Time
1 2.141 98.2528 58716499.4 141968031.9 16543.017 2.041 5.473
2 3.731 1.7472 1071711.9 2524533.6 60121.351 3.649 3.869

On peut déduire que le pic de l’acétate de pentyle est le 2ème à apparaitre avec un
temps de rétention 3.371 min. Et le 1ier pic correspond au solvant vu la taille de pic (la plus
grande) et sachant que l’acétate de pentyle est diluée à 1/100.

D’où pour le chromatogramme du mélange avec l’appareil polaire est :

15
uV(x1,000,000) C

/2.146
Chromatogram Column Temp.(Setting)
1.50

250
1.25

/3.372
1.00 200

/3.727
0.75 150

0.50
100

0.25
50
0.00

0
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 min

On peut déduire que le 1ier pic correspond au solvant, le 3èm pic avec un temps de rétention
de 3.727 min correspond à l’acétate de pentyle. D’où par élimination, le 2èm pic celui avec un
temps de rétention de 3.372 min correspond à l’acétate d’isopentyle. La tension des deux pics
est presque similaire, ça revient à la même dilution de 1/100

2) Interprétation des temps de rétention :

Sur le chromatogramme, le pic de l’acétate d’isopentyle est le 1ier ester qui sort parce que
son point d’ébullition est la plus faible comparant l’acétate de pentyle. Donc l’acétate de
pentyle est le 2èm ester qui sort.

L’acétate de pentyle et l’acétate d’isopentyle sont deux esters qui ont la même formule
chimique (C7H14O2) mais en développant leurs formules, on remarque que la formule de
l’acétate de pentyle est linéaire avec une longueur de 7 carbones.

Par contre l’acétate d’isopentyle représente une formule linéaire de 6 carbones avec une
liaison (substitution) de CH3 au 5èm carbone (autrement appelé acétate de 3-méthylbutyle).

Alors la chaine de l’acétate d’isopentyle est plus courte de celle de l’acétate de pentyle
d’où le point d’ébullition du 1ier est inferieur à celui de pentyle.

16
En faisant ce travail sur le chromatographe apolaire, on a obtenue les mêmes
résultats.

Figure : Chromatogramme du mélange P2

Figure : Chromatogramme du P2’

 Application :

On possède un mélange de quatre alcools dans du dichlorométhane :

P3 P3’ P3’’
1-Pentanol 1-Pentanol 1-Pentanol
1-Hexanol 2-Pentanol 1-Hexanol
2-Hexanol 1-Heptanol
1-Heptanol

17
On injecte 1µl de P3, P3’ et P3’’ dans le chromatographe sous les conditions suivantes :
 Température du four 100°C
 Injecteur/détecteur 250°C
Le chromatogramme de P4 contient 4 (+1 celui du solvant) pics qu’on note de 1 à 4 dans
l’ordre de sortie (on néglige le 1ier parce qu’il correspond au solvant)
uV(x1,000,000) C

/2.146
Chromatogram Column Temp.(Setting)
1.50

/2.861
/2.701
250
1.25

/3.320
1.00 200

/4.523
0.75 150

0.50
100

0.25
50
0.00

0
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0 5.5 min

Figure : chromatogramme de P3

Compound
P3 Ret.Time Name Area% Height Area T.Plate Initial Time Final Time
1 2.146 92.7131 49961633.8 115182578.7 18341.970 2.061 5.921
2 2.701 1.6893 1171842.1 2098706.3 56835.733 2.641 2.785
3 2.861 1.7543 1211579.4 2179420.5 64076.117 2.785 2.953
4 3.320 1.8169 1040424.4 2257262.6 57800.554 3.213 3.465
5 4.523 2.0264 724134.1 2517514.2 38389.658 4.357 4.657

Figure : chromatogramme de P3 sur la colonne apolaire

18
On peut identifer les pics 1 & 4 sur le chromatogramme, le pic 1 sur correspond à celui
de 1-pentanol avec un temps de rétention de 2.148 min sur le chromatogramme sur colonne
polaire et le pic 4 correspond à celui de 1-heptanol avec un temps de rétention de 4.523 min
sur le même chromatogramme. On a pu déduire les pics 1 et 4 suivant le nombre de carbone
de chaque alcool, le pentanol contient 5 carbones et le heptanol contient 7 carbones, donc le
point d’ébullition de pentanol est plus petit alors il sera le 1ier à sortir. Contrairement au
heptanol qui a le point d’ébullition le plus élevé par rapport au mélange, d’où il sera le dernier
à sortir.
Pour identifier les pics 2 et 3 qui correspondent au 1-hexanol et 2-hexanol. On relèvra
les Tr des 4 pics. On dessine les graphes :
Tr = f(n) et Log(Tr) = f(n)
Tr’ = f(n) et Log(Tr’) = f(n)

Temps rétention
5
4.5
4
3.5
3
2.5
Temps rétention
2
1.5
1
0.5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8

Figure : Tr = f(n) « Colonne polaire »

19
Log(Temps rétention)
0.7

0.6

0.5

0.4

0.3 Log(Temps rétention)

0.2

0.1

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8

Figure : Log(Tr) = f(n) « Colonne polaire »

Temps rétention'
3

2.5

1.5
Temps rétention'
1

0.5

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8

Figure : Tr’ = f(n) « Colonne apolaire »

20
log(Temps rétention')
0.5
0.45
0.4
0.35
0.3
0.25
log(Temps rétention')
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 2 4 6 8

Figure : log(Tr’) = f(n) « Colonne apolaire »

On remarque que les Tr de 3 des 4 pics sont alignés, l’un de quatre est situé hors de la droite.
Donc on néglige ce point et on retrace les graphes, on obtient

Temps rétention
5
4.5
4
3.5
Achsentitel

3
2.5 Temps rétention
2
1.5 Linear (Temps
1 rétention)
0.5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Achsentitel

Figure : Tr = f(n) « Colonne polaire »

21
Log(Temps rétention)
0.7
0.6
0.5
Achsentitel

0.4
Log(Temps rétention)
0.3
0.2 Linear (Log(Temps
rétention))
0.1
0
0 2 4 6 8
Achsentitel

Figure : Log(Tr) = f(n) « Colonne polaire »

Temps rétention'
3

2.5

2
Achsentitel

1.5 Temps rétention'

1
Linear (Temps
0.5 rétention')

0
0 2 4 6 8
Achsentitel

Figure : Tr’ = f(n) « Colonne apolaire »

22
log(Temps rétention')
0.5
0.45
0.4
Achsentitel 0.35
0.3
0.25 log(Temps rétention')
0.2
0.15 Linear (log(Temps
0.1 rétention'))
0.05
0
0 2 4 6 8
Achsentitel

Figure : log(Tr’) = f(n) « Colonne apolaire »

Les courbes obtenues sont des droites ou presque des droites.


En effaçant ce point, on a obtenu une droite des courbes 1-alcool car le point qu’on a
effacé correspond au 2-hexanol. D’où le 2ème PIC du chromatogramme P3 polaire correspond
au 2-Hexanol avec Tr= 2.861 min sur la colonne polaire et le 3ème correspond au 1-hexanol
avec Tr=3,320 min car le 1-hexanol appartient à la droite de log(Tr)= f(n) et aussi à la droite
de Tr = f(n).
Pour confirmer les résultats, on compare avec le chromatogramme de P3’ :

uV(x1,000,000) C
/2.146

Chromatogram Column Temp.(Setting)


1.50
/2.469

250
1.25
/2.698

1.00 200

0.75 150

0.50
100

0.25
50
0.00

0
0.25 0.50 0.75 1.00 1.25 1.50 1.75 2.00 2.25 2.50 2.75 3.00 min

Figure : chromatogramme P3’ « colonne polaire »

On sait déjà que le pic avec Tr=2,698 correspond à 1-Pentanol en le comparant avec P3 (vu
que c’est le seul composé commun avec le P3), donc le pic de tr = 2,469 min correspond au 2-
Pentanol.

23
Avec le P3’’, on peut confirmer nos résultat :

uV(x1,000,000) C

/2.141
Chromatogram Column Temp.(Setting)
1.50

250

/2.698
1.25

/3.318
1.00 200

/4.519
0.75 150

0.50
100

0.25
50
0.00

0
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 min

La sorties des pics est suivant le nombre de carbone dans chaque composé, donc le 1ier
pic (en négligeant celui du solvant) avec tr=2.698 min correspond au 1-pentyle, le pic 2 avec
tr=3.318 min correspond au 1-hexanol et le pic 3 avec tr=4.519 min correspond au 1-heptanol.
On les comparant avec les tr du P3 et P3’ on remarque une ressemblance des temps de
rétentions ce qui confirme que nos résultats sont justes.
On trace les courbe Tr= f(n) de 1-Alcool et de 2-Alcool

Temps rétention de 1-Alcool


5
4.5
4
3.5
Achsentitel

3
2.5 Temps rétention
2
1.5 Linear (Temps
1 rétention)
0.5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Achsentitel

Et

24
Temps rétention de 2-Alcool
2.9
2.85
2.8
2.75
2.7
2.65
Temps rétention
2.6
2.55
2.5
2.45
2.4
4 5 6 7

2.2. Détermination de l’indice de Kovats :


L’objectif est de caractériser la rétention de différents solutés sur une phase stationnaire.
Ix = 100.n
I=100 × [n + (N-n) × [Tr’(unknown) – Tr’(n)] ÷ [Tr’(N)-Tr(n)] ]
I = indice de rétention de Kovats
. n = nombre de carbones du plus petit alcane
N = nombre de carbonne du plus grand alcane
Tr = temps de rétention.
Composé n N Tr Tr (N) Tr(n) I
(unknown)
Heptanol (P1) 7 7
Acétate 7 7 3.372 3.727 3.372 700
Isopentyle
(P2)
Acétate de 7 7 3.727 3.727 3.372 700
pentyle (P2)

2.3.Analyse quantitative :
1) Réponse massique du FID
a) Cas de composés de classe fonctionnelle identique, avec les conditions suivantes

25
Température du four: 100°C
Température de l’injecteur: 250°C
Température du détecteur: 250°C

On injecte 1µl de mélange Octane/Nonane mis en solution dans pentene (P5) avec des masses
identiques des deux alcanes.
On a eu la réponse suivante :

Figure : Chromatogramme du P5

On a :
Composé Air Tr Masse
Octane 193040 (uV*s) 3,663 min 0,703 mg
Nonane 358443 (uV*s) 5,075 min 0,718 mg

La masse volumique de l’octane est 703 Kg/m3 d’où dans 1 ml de la solution, on a 703 mg
de l’octane. La même chose pour le nonane, la masse volumique est 718 Kg/ m3 , alors dans 1
ml on a 0,710 mg du nonane.
La masse volumique du Pentane est 626 Kg/m3. Dans les 8 ml restante, on a 5mg du
Pentane.
Le pourcentage massique des constituants dans P5 est :
% Massique = Mi/Mtotale
 % Massique Octane = 0,703 / (0,703+0,718+5) = 11%
 % Massique Nonane = 0,718 / (0,703+0,718+5) = 11%

On a aussi : mi= Ki×Ai  Ki = mi/Ai


 Ki (Octane) = 0,703/ 193040 = 3,64 E-6
 Ki (Nonane) = 0,718/ 358443 = 2 E-6

On a aussi les surfaces des pics,


%A(octane) = A(octane)/A(totale) = 193040/(193040+358443) = 35%
%A(Nonane) = A(Nonane)/A(totale) = 358443/(193040+358443) = 65%

b) cas de composés de classe fonctionnelle différente.


P6 contient un mélange équimassique acét. d’isopentyle / n-nonane en milieu pentane (P6)

26
Figure : Chromatogramme du P6
Composé Air Tr Masse
Acét Isopentyle 141517 (uV*s) 4,688 min 0,876 mg
Nonane 236439 (uV*s) 5,075 min 0,718 mg

1) A l’aide du chromatogramme de P5 et P6, et à l’aide des composés du mélange, On


sait que le nonane est un composé commun. Entre les 2 chromatogrammes, on
remarque un pic qui garde le même temps rétention et même tension. On déduit alors
que c’est le pic qui correspond au Nonane, c’est le 2ème pic dans les deux graphes avec
un temps de rétention de 5,075 min
2) Masse volumique d’acétate d’isopentyle 876 Kg/m3 d’où dans 1 mil on a 0,876 mg
Et 0,718 mg de nonane avec 5 mg de pentane
mi= Ki×Ai  Ki = mi/Ai
 Ki (Acé Isopentyle) = 0,876 / 141517 = 6,19 E-6
 Ki (Nonane) = 0,718 / 236439 = 3 E-6

3) Pourcentage massique :

 % Massique Acét isopentyle = 0,876 / (0,703+0,876+5) = 13%


 % Massique Nonane = 0,718 / (0,703+0,876+5) = 11%

4) On a les surfaces des pics,


%A(Acét isopentyle) = A(acét isopentyle)/A(totale)= 141517 /(141517 +236439)= 37%
%A(Nonane) = A(Nonane)/A(totale) = 236439 /(141517 +236439) = 63%

27
.n(nonane)= m/M = 0,718/128200 = 5,6 E-6 mol
.n(acét isopentyle) = 0,876/130190 = 6,72 E-6 mol
.n(pentane) = 5/72150 = 6,9 E-5 mol
 %n(nonane) = 5,6 E-6 / (6,9 E-5 + 5,6 E-6 + 6,72 E-6 ) = 7%
 %n(acét pentyle) = 6,72 E-6 / (6,9 E-5 + 5,6 E-6 + 6,72 E-6 ) = 8%

2.4.Dosage des HAP dégagés par les moteurs à explosion :


Les molécules polycycliques aromatiques et leurs dérivés sont des composés toxiques
produits par la combustion incomplète des composés organiques, comme dans celle des
moteurs à explosion. Il est donc important de pouvoir doser ces molécules.
Cette manipulation propose d’étudier une des méthodes de dosage des Hydrocarbures
Polycycliques Aromatiques (PAHs) transposée à des composés aromatiques non toxiques.
La métohde consiste a :
 Piéger dans un filtre les gaz d’échappement à la sortie de l’appareil de combustion.
 Extraire et isoler les PAHs piégés dans le filtre par lavage à l’aide de solvants
organiques.
 Effectuer le dosage des PAHs extraits par CPG par la méthode de l’étalonnage interne.

Cette méthode chromatographique nécessite un travail initial qui permet de déterminer:


 α - le coefficient de réponse de chaque PAH par rapport à un étalon interne
 β - le coefficient d’extraction des PAHs du filtre

1) 1ière étape : est effectuée au laboratoire du fait de leur longueur. Elles consistent, après
piégeage des gaz d’échappement sur un filtre, à récupérer les molécules par un lavage
du filtre à l’aide d’un solvant organique, le dichlorométhane, également appelé
chlorure de méthylène: CH2Cl2. Cette extraction s’effectue dans un appareil de
SOXHLET.
Les PAHs extraits du filtre seront donc dans une solution de solvant que l’on va doser
après les avoir identifiés.
L’identification des PAHs extraits et leurs ordres de sortie relatifs s’effectue par une
analyse par couplage CPG-SM de la solution Pe10.

28
2) 2ème étape : Etalonnage de la méthode :
Détermination du coefficient de réponse Kr de chaque PAH / étalon interne.

La solution P7 contient : toluène, para-xylène, mésitylène, naphtalène. Elle est diluée avec le
camphre et ajustée à 20 mL avec du chlorure de méthylène.
On obtient une solution Pα et va service à déterminer les coefficients de réponse relatifs des 4
consistants du mélange.

mi= Ki×Ai

mi : masse du soluté i injecté


Ai : aire du pic représentant ce soluté
Ki : coefficient de proportionnalité

On a 10ml de P7 ajustée avec 20 ml du chlorure de méthylène (le tout 30 ml pour le


Pα). On injecte 1 µl de Pα d’où la masse injectée va changer. On fait seulement une règle de 3
pour avoir la masse injectée.
Par exemple pour le Toluène :
130 mg  30 ml (30 000µl)
X mg  1µl

À l’aide du chromatogramme on obtient les résultats suivants :

ALPHA tr Area
Toluene 17.37068 3.311 0 Target 91.00 8082511
p-Xylene 16.89399 4.687 0 Target 91.00 7860706
Mesitylene 19.25224 6.215 0 Target 105.00 8957991
Camphor 9.63625 9.119 0 Target 95.00 4483710
Naphthalen
e 36.84684 9.735 0 Target 128.00 17144693

29
D’où, on a

Composé Masse dans 30 ml Masse dans 1µl Air Ki (mi/Ai)


toluène 130 mg 4.3 µg 8082511 5,7 E-7
p-xylène 120 mg 4 µg 7860706 5,09 E-7
mésitylène 129 mg 4.3 µg 8957991 4,8 E-7
naphtalène 150 mg 5 µg 17144693 2,9 E-7
Camphre(étalon) 75 mg 2.5 µg 4483710 5,57 E-7

Pour le coefficient de réponse de chaque composé, on le défit par rapport à l’étalon en faisant
un rapport du Ki/E par rapport les équitations mi = Ki.Ai

D’où

On sait déjà que : mA = 75 mg & AE= 4483710 (l’étalon : Camphre)

Composé Masse mi Air Ai Kr (Ki/E )


toluène 130 mg 8082511 0.96
p-xylène 120 mg 7860706 0.91
mésitylène 129 mg 8957991 0.86
naphtalène 150 mg 17144693 0.52

Détermination du coefficient d’extraction Ke des PAHs :

Une solution P 8 provient de l’extraction au chlorure de méthylène d’un filtre sur


lequel on avait initialement déposé 0,529 g d’un échantillon constitué par un mélange de
PAHs dont les proportions en solutés sont identiques à celles de la solution P 7.

A la solution P8 a été rajouté du camphre et le tout a été ramené à un volume de 20mL


avec du chlorure de méthylène: on obtient la solution Pβ
On injecte 1µl de Pβ avec les mêmes conditions que Pα

On obtient :

30
BETA tr Area
Toluene 17.23093 3.311 0 Target 91.00 3517796
p-Xylene 17.71513 4.684 0 Target 91.00 3616650
Mesitylene 19.17700 6.206 0 Target 105.00 3915099
Camphor 11.34708 9.108 0 Target 95.00 2316573
Naphthalen
e 34.52986 9.717 0 Target 128.00 7049477

Pour calculer la masse des composées aromatiques récupérés, on utilise les données du
chromatogramme précédent et on applique la relation suivante

On applique les Kr (Ki/E) obtenus pour Pα sachant que : mA = 50.1 mg & AE= 2316573
(l’étalon : Camphre). Les résultats sont dans le tableau suivant

Composé Kr (Ki/E ) Air Ai Masse mi récupéré


toluène 0.96 3517796 73,03 mg
p-xylène 0.91 3616650 71,17 mg
mésitylène 0.86 3915099 72,81 mg
naphtalène 0.52 7049477 79,27 mg

Le coeifficient d’extraction est le rapport entre la masse récupérer et la masse initiale.


Ke = Masse récupérée / Masse initiale

Composé Masse récupéré Masse initiale Ke


toluène 73,03 mg 130 mg 0,56
p-xylène 71,17 mg 120 mg 0,59
mésitylène 72,81 mg 129 mg 0,56
naphtalène 79,27 mg 150 mg 0,53

31
Dosage des PAHs par CPG par la méthode de l’étalon interne.

Une solution P9 résulte de l’extraction d’un filtre récupéré chez un garagiste, qui a
servi pour piéger les gaz d’échappement d’un moteur à explosion dont on veut déterminer le
taux de pollution.
La solution P9 a été transvasée en intégralité dans une fiole jaugée de 20mL. On a
rajouté du camphre (voir feuille annexe) puis on a recouvert le mélange par du chlorure de
méthylène jusqu’au trait de jauge. On obtient la solution Pγ.

On obtient :

GAMA tr Area
Toluene 16.52779 3.312 0 Target 91.00 3365587
p-Xylene 18.64004 4.684 0 Target 91.00 3795709
Mesitylene 14.64438 6.205 0 Target 105.00 2982065
Camphor 14.30445 9.110 0 Target 95.00 2912844
Naphthalen
e 35.88334 9.717 0 Target 128.00 7306997

Pour déterminer les masses des composés aromatiques dégagés par le moteur, il faut
d’abord calculer les masses des composés récupérer avec le filtre en utilisant cette relation :

 On applique les résultats de Kr obtenue pour Pα : (sachant que mA = 50.4 mg & AE=
2912844 (l’étalon : Camphre))

Composé Kr (Ki/E ) Air Ai Masse récupérée


toluène 0.96 3365587 55,90 mg
p-xylène 0.91 3795709 59,76 mg
mésitylène 0.86 2982065 44,37 mg

32
naphtalène 0.52 7306997 65,74 mg

Après l’obtention des masses récupérer par l’extraction du filtre, on à cette relation :

Ke = Masse récupérée / Masse initiale


D’où, la masse initiale (ou la masse dégagée par le moteur) égale

Masse dégagée par le moteur = Masse récupérée / Ke

Composé Ke Masse récupérée Massé dégagée par


le moteur
toluène 0,56 55,90 mg 99,82 mg
p-xylène 0,59 59,76 mg 101,3 mg
mésitylène 0,56 44,37 mg 79,2 mg
naphtalène 0,53 65,74 mg 124 mg

3. Conclusion :

La CPG s'applique à des échantillons gazeux ou susceptibles d'être vaporisés sans


décomposition dans l'injecteur.
La phase mobile est alors un gaz (hélium, azote, argon ou hydrogène), appelé gaz vecteur, qui
balaie en permanence la colonne. Cette dernière, placée dans un four thermostaté, est un tube
de faible section enroulé sur lui-même et contenant la phase stationnaire. Un grand choix de
détecteurs permet l'analyse sélective et parfois l'identification de mélanges très complexes.

Si la phase stationnaire est un liquide non ou peu volatil, possédant des propriétés de solvant
vis-à-vis des composés à séparer, on parle de chromatographie gaz-liquide ou
chromatographie de partage. Si la phase stationnaire est un solide absorbant (silice, alumine,
zéolites ou autres polymères adsorbants), c'est de la chromatographie gaz-solide ou
chromatographie d'adsorption.

33

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