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LICENCE PROFESSIONNELLE

EN TELECOMMUNICATIONS &
INFORMATIQUE (LPTI)

ARCHITECTURE DES
RESEAUX DE
TELECOMMUNICATIONS
Objectif général
Les apprenants seront capables de décrire
la structure des principaux réseaux des
télécommunications actuels, d’énumérer
leurs principes de fonctionnement et les
principales contraintes techniques liées à
leur mise en œuvre

2
2
Objectifs Intermédiaires:

 Présenter les notions de communication et télécommunications;


 retrouver les quatre types de communications et donner les
réseaux spécifiques s’y rapportant;
 décrire le réseau téléphonique commuté (RTC) et citer les
différents problèmes relatifs à son implantation et à son
fonctionnement;
 décrire une organisation type d’un RTC;
 expliquer les plans fondamentaux (acheminement, transmission,
numérotation, taxation, signalisation, synchronisation,
maintenance, qualité)
 présenter quelques réseaux numériques (Réseau Numérique à
Intégration de Service, réseau GSM, Réseau ATM, réseau
intelligent, réseau Next Generation Network NGN, etc.).

3
COMMUNICATION
-

TELECOMMUNICATIONS

4
4
COMMUNICATION
• Communication: action de communiquer

• Communiquer: être en relation avec……, échanger


des informations avec….

• Pour communiquer, il faut :


– Etre au moins deux
– S’entendre (dans le deux sens du mot: ouir, se
mettre d’accord)‫‏‬
– Se comprendre (Parler le même langage)‫‏‬

5
COMMUNICATION
Les informations échangées:
• sonores : la parole, la musique
• L’écriture
• les images
• les données
Exemples de communications:

La lettre, le discours, le geste (mime), le


journal, la radio,La télévision, le téléphone,
la littérature, le cinéma, la peinture,……
6
COMMUNICATION

• Pour la transmission des informations, on


doit recourir à des moyens externes:

 moyens traditionnels: le messager, tambours,


tam-tam, feu, fumée, lumière, etc.

 Moyens modernes: la poste, le télégraphe, le


téléphone, etc.

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Télécommunications
• Un système de télécommunication met
en relation trois éléments :
 émetteur : ensemble des appareils localisés
près de la source

 récepteur : ensemble des appareils localisés


près de l’utilisateur

 canal de transmission : système assurant la


liaison entre émetteur / récepteur

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MILIEU OU CANAL DE PROPAGATION

Inf élec
élec inf
EMETTEUR RECEPTEUR

MILIEU OU CANAL DE PROPAGATION


Inf élec
élec inf
RECEPTEUR
EMETTEUR

9
9
Eléments de base d’une communication

Support ou média

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Supports de communication

Rôle : relie deux ou plusieurs équipements.

Types : filaire ou radio

Modes d'exploitation :
 simplex

 half duplex

 full duplex

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Communication simplex

• Unidirectionnelle
• Exemple : radio / télévision

Emetteur Récepteur

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Communication half duplex

• Bidirectionnelle à l'alternat
• Exemple : voie ferrée

Temps t
Emetteur Récepteur

Temps t+1
Récepteur Emetteur

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Communication full duplex

• Bidirectionnelle
• Exemple : téléphone

Emetteur / Emetteur /
Récepteur Récepteur

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TELECOMMUNICATIONS
Une télécommunication est une communication à
distance et à temps réel
Selon l’Union Internationale des Télécommunications
(UIT) c’est:
« toute transmission de signaux, de sons, d’écriture,
d’image ou de renseignement de toute nature par
fil, radioélectricité, optique ou autres systèmes »

Les télécommunications se caractérisent par le fait


que seul l’information utile est transmise aux usagers,
le support étant utilisable par différentes
communications soit en même, soit à des temps
différents
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Pour leur transmission, les informations sont préalablement converties
en signaux électriques à l’émission. En réception, les signaux
électriques doivent être reconvertis en information. Les appareils qui
permettent de faire ces conversions sont appelés ‘ Transducteurs

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LES TRANSDUCTEURS

• Les principaux transducteurs

 Le son: le microphone (émetteur), le haut parleur (récepteur)

 L’écriture: le téléimprimeur ( émission et réception)

 Les images fixes ou lentes: le fax (émission et réception)

 Les images animées: la caméra (émission), le moniteur TV


(réception)

 les données: les ordinateurs (émission et réception)‫‏‬


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NOTIONS DE RESEAUX

18
18
Notion de réseau
•On peut définir un réseau d'une façon générale
comme étant un ensemble d'éléments interconnectés
rendant un (ou plusieurs) service(s) particulier(s).

Exemple:
• transmission de la voix: réseau téléphonique

• transmission de texte: réseau télex

•transmission de données: réseau internet

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19
Exemples de réseaux

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Caractéristiques des réseaux
Les réseaux sont donc caractérisés par le service qu'ils
rendent, mais aussi par leur mode d’exploitation

- inter - activité : l'échange d'informations se fait dans les deux sens, de


façon conversationnelle.
Exemple : Réseau Téléphonique Commuté (RTC).
- à commutation de circuits : un chemin physique est attribué à la
communication pendant toute sa durée.
Exemple : réseau téléphonique commuté.
- à commutation de paquets : le chemin de la mise en relation est
virtuel, c'est-à-dire que l'information, envoyée sous forme de paquets,
est acheminée par le réseau de façon optimale. La gestion de
l'itinéraire étant dynamique, ce dernier peut varier au cours de la
communication, suivant le trafic.
Exemple : Réseau Internet

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21
Caractéristiques des réseaux

 de type ouvert : chaque utilisateur a la possibilité de se


connecter à n'importe quel autre utilisateur raccordé.
exemple : réseau téléphonique commuté

 de type fermé : les utilisateurs n'ont la possibilité de


communiquer qu'avec ceux faisant partie de la même entité
juridique, bien que les ressources techniques (matériel, logiciel)
puissent être communes à plusieurs entités.

Tous ces‫‏‬critères‫‏‬influent‫‏‬donc‫‏‬sur‫‏‬les‫‏‬moyens‫‏‬mis‫‏‬en‫‏‬œuvre,‫‏‬et‫‏‬en‫‏‬
particulier sur le matériel utilisé.

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Typologie des réseaux Télécoms
• Distinction selon la couverture • Distinction selon un critère
géographique: organisationnel:
– LAN, Local Area Network, réseau – Réseaux privés
local, étendue géographique peu – Réseaux publics
importante. – Réseaux virtuels
– MAN, Metropolitain Area • Distinction selon la capacité à
Network, réseau métropolitain ou transmettre des données
de campus, étendue de quelques multimédia:
km.
– Réseaux haut débit, réseaux
– WAN, Wide Area Network,
multimédia
couverture géographique
importante, réseau grande • Distinction selon le mode de
distance (nationale, ou diffusion
internationale)‫‏‬ – Réseaux de diffusion (ex :
• Distinction selon l ’infrastructure: radiodiffusion)‫‏‬
– Réseaux fixes (filaire)‫‏‬ – Réseaux de collecte (ex :
réseaux de télémesure)‫‏‬
– Réseaux de mobiles (sans fil)‫‏‬
– Réseaux à commutation (ex :
RTC, Internet)‫‏‬
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RESEAUX PUBLICS DE TELECOMMUNICATIONS

RESEAU TELEX RESEAU DE


DONNEES

RESEAU RTC
RNIS
RNIS

RESEAU MOBILE
LIAISONS
SPECIALISEES

RESEAUX PRIVES
D ’ENTREPRISE

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24
Le Réseau Téléphonique
commuté

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25
LE RESEAU TELEPHONIQUE DE BASE

Définition : Le réseau téléphonique de base ou RTPC ou


RTC est :
• Réseau : ensemble de nœuds et‫‏‬liaisons,‫…‏‬

• Téléphonique : assurant le service téléphonique,‫…‏‬.

• Public : mis à la disposition du public et géré par un

organisme public

•Commuté : les liaisons, les circuits ne sont

interconnectés que durant l ’appel téléphonique, afin de

transmettre les signaux dans les deux sens.

26
26
Réseau Téléphonique Commuté

• Le RTC est conçu pour permettre la mise en


relation temporaire d’installation d’abonnés de
façon automatique et universelle, sans
restriction d’accès, afin de permettre l’échange
de conversation

• Il s’agit d’un réseau de type ouvert et à caractère


public. La technique employée repose sur le
principe de la commutation de circuits et
l’exploitation est type interactive

27
Les différentes structures du réseau.
1) Poste à poste
Dans une telle structure tous les postes sont reliés deux à deux.
1 2
1

Réseau poste à poste

De chaque poste nous aurons (Nombre de postes - 1) liaisons et le nombre de liaisons


est égal à :
(Nombre de postes) x (Nombre de postes - 1)
N = -----------------------------------------------------------
2
Il n'est guère possible économiquement de raccorder plus d'une dizaine de lignes dans
de telle condition 28
Les différentes structures du réseau.

2) Point de commutation
Pour pouvoir raccorder un grand nombre d'abonnés, on met en commun une
partie du réseau (circuits, commutateurs, etc.). Pour que n'importe quel abonné
puisse communiquer avec n'importe quel autre, les lignes sont groupées en des
points de commutation permettant l'interconnexion à la demande.
Vers autres commutateurs

commutateur

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Les différentes structures du réseau.

• Chaque abonné est raccordé par une (ou plusieurs) ligne(s)


téléphonique(s) sur un commutateur qui lui fournit l'alimentation
microphonique, ainsi que des ressources techniques aptes à établir
les communications demandées suivant la numérotation reçue de
l'abonné.

• Mais avec le nombre d'abonnés croissant et les pertes d’énergie en


ligne (une ligne d'abonné ne peut pas dépasser une certaine
longueur fonction du type de la ligne et du diamètre des
conducteurs), il devient indispensable de disposer dans un même
réseau téléphonique plusieurs commutateurs. Pour assurer le
service universel, c'est à dire que tous les abonnés reliés à différents
commutateurs puissent communiquer. Il faudra alors établir un
"chemin" entre les commutateurs deux à deux.

30
Les différentes structures du réseau.

• Mais la plupart des pays ayant considérablement développé leur


réseau de télécommunications au cours de la dernière décennie, la
densité téléphonique est telle qu'il est impossible de raccorder tous
les commutateurs du pays deux à deux.
• Le nombre de relations téléphoniques entre tous les commutateurs
serait dans ce cas égal à :

(nombre centraux) * (nombre centraux - 1)


nombre relations = ---------------------------------------------------
2
Il a donc fallu donner aux matériels des fonctionnalités différentes, et
certaines installations appelées : "Centre de Transit (régional ou
national)" assurent l'aiguillage du trafic entre les commutateurs recevant
des lignes d'abonnés.

Selon la manière d'établir ce "chemin", nous aurons à faire à différents


types de structures.
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Les différentes structures du réseau.

3) Le réseau maillé

Dans un tel réseau il existe au moins deux "chemin" distincts entre


deux commutateurs. Ils sont plus sûrs mais aussi plus onéreux.
32
Les différentes structures du réseau.
4) Les réseaux en étoile:
 économiques mais chaque commutateur ne dispose que
d'une possibilité pour communiquer avec les autres d'où
un risque énorme d'isolement total en cas de rupture de
cette liaison.

Réseau en étoile
33
Les différentes structures du réseau.

5) Le réseau mixte

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Organisation du RTC
• L’établissement d’une communication est réalisée par 3
fonctions de base:
 la fonction de distribution / collecte d’abonnés
 la fonction de commutation
 la fonction de transmission

• A chacune des fonctions de base est associée un système

 fonction de distribution: système d ’abonné (ou boucle locale , ou


réseau d’accès)‫‏‬
 fonction commutation: système de commutation
 fonction de transmission: système de transmission

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35
ORGANISATION DU RTC
A
DIST

COMMT

DIST

COMMT
B
TRN

COMMT

DIST: Fonction de distribution


TRN: Fonction de transmission
COMMT: Fonction de commutation

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36
Organisation du RTC
Les contraintes techniques pour la mise en oeuvre du RTC

Un abonné quelconque du territoire doit pouvoir communiquer avec


n'importe quel autre abonné du territoire national ou international, tout
en respectant de courts délais d'établissement de la communication et
une bonne qualité de l'audition.
Quand il est possible d'établir dans de telle condition une liaison entre
deux points quelconques, on dit que le service universel est assuré.
La qualité de ce service est fonction du respect d’un certain nombre de
contraintes.

37
37
Organisation du RTC
Les contraintes techniques pour la mise en oeuvre du RTC
1. Organisation rationnelle du réseau pour faciliter le Choix de
chemin(s) entre deux points;

2. Identification d’un utilisateur;

3. Facilitation des échanges entre les différentes entités grâce à un


langage commun;

4. Limitation des pertes d’énergie sur les supports de transmission;

5. Détermination du coût du service rendu;

6. Mise au même rythme de fonctionnement pour certains services;

7. Garantie d’une qualité de service requise;

8. Limitation des désagréments suite panne éléments du réseau


38
38
Organisation du RTC
Les contraintes techniques pour la mise en oeuvre du RTC
1. Organisation rationnelle du réseau pour faciliter le Choix de
chemin(s) entre deux points; plan d’acheminement
2. Identification d’un utilisateur; plan de numérotation
3. Facilitation des échanges entre les différentes entités grâce à un
langage commun; plan de signalisation
4. Limitation des pertes d’énergie sur les supports de transmission;
plan de transmission
5. Détermination du coût du service rendu; plan de taxation
6. Mise au même rythme de fonctionnement pour certains services;
plan de synchronisation
7. Garantie d’une qualité de service requise; plan qualité (totale)
8. Limitation des désagréments suite panne éléments du réseau plan
de maintenance / sécurisation
39
39
Organisation du RTC
Organisation rationnelle du RTC
1) Généralités :

Pour assurer le service universel, le réseau téléphonique est constitué


de commutateurs et de liaisons entre ces commutateurs appelées
circuits. Les abonnés sont raccordés aux commutateurs par le système
d'abonné.

commutateur commutateur

ligne circuit ligne

40
40
2) Les commutateurs peuvent être:

 CTI (CL1 – CL3)

 CTN Centre de transit CT


CL4
 CTR

 CAA
CL5
 CL Centre d’abonnés

Centre à Autonomie d’Acheminement (CAA)


Centre Local (CL)
Centre de Transit (CT): Régional R
: National N
: International I 41
41
Les zones de couverture des centres
42
42
La structure classique

ZAAM
CL CAA
ZAA
CAA
ZTR
ZAA
CTR
CTR CAA

CAA ZTR

CTN CTN
ZTN ZTN

ZAA CTR
CTR
CAA

ZAA ZAA
ZAA CAA CAA

ZTR CAA

ZTS

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Note: Le Centre international (CI)

Le centre international est un centre reliant le réseau national au réseau


international. Il peut exister dans les zones frontalières des chaînes locales
internationales (C L I) écoulant du trafic de part et d’autre de la frontière,
sans transiter par le CTI.

3) L’environnement du commutateur d’abonnés.

 Les lignes d’abonnés : Les câbles utilisés pour desservir le réseau local.
- Câble de transport », ayant une capacité de 112, 224 ou 448 paires,
- Câble de la distribution
- Câble de branchement

A titre d’exemple: la longueur moyenne de la ligne d’abonné est de l’ordre de 3,200


km. Les lignes d’abonnés sont individuelles, il en va de même pour les signaux qui
les parcourent :

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44
Poste d’abonné

Branchement

Point de concentration (PC)


Distribution Distribution proprement dite

Sous répartiteur

Transport

Répartiteur Général

Commutation Autocommutateur

Répartiteur transmission
Transmission Centre de modulation et démodulation (CMD)

Faisceaux hertzien
Câble

La chaîne de communication

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45
INFRASTRUCTURE DU RÉSEAU LOCAL

Branchement Branchement
Répartiteur Général: PC
Equipement en sous sol du
PC PC
centre de rattachement
permettant de brancher les Distribution
lignes des câbles de
transport avec le PC

commutatteur
SR
SR SR
Transport

Répartiteur

Centre de
Rattachement
Commutateur

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INFRASTRUCTURE DU RÉSEAU LOCAL

Câble de transport : Sous répartiteur : Câble de Distribution :


Câble de qq. Centaines de Bâtis sur le trottoir Câble de qq. dizaines de
paires placé en caniveau non permettant de brancher les paires aérien ou posé en
inondable avec regards de câbles de distribution avec plein terre
visite les câbles de transport 14, 28, 56, …, 448
112 à 2688 paires

Point de concentration : Branchement : Le Poste Téléphonique


Mini répartiteur permettant Ligne bifilaire de 0.4 à 0.6 permet d’échanger :
de regrouper les lignes - Voix
individuelles dans un câble - signalisation
de distribution - Sonnerie,
Petite boite plastique ou - Tonalités,
métallique de 14 à 28 paires - Numérotation

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Les signaux peuvent être :

 L’alimentation microphonique de l’abonné, par un courant continu de


quelques dizaines de milliampères

 La signalisation de l’autocommutateur, destinée à informer l’abonné, sous


forme de tonalités.

 La signalisation émise par l’abonné (numérotation), sous forme de ruptures


de boucle ou de fréquences codées.

 Les signaux électriques véhiculant la parole de façon bidirectionnelle.

Ces signaux sont généralement analogiques, mais aussi numériques dans le cas
du RNIS.

 Dans certains cas des signaux particuliers, tels que la retransmission de taxe
par une fréquence hors bande.

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48
 Les circuits

Contrairement aux lignes, l’utilisation des circuits est collective à l’ensemble des
abonnés d’un central. Leur occupation est gérée en temps réel, par les
ressources des autocommutateurs d’extrémités, et le trafic qu’ils écoulent est
beaucoup plus important que celui de la plupart des lignes d’abonnés qui restent
de long moment inactives

Faisceaux de circuits:

Les Supports : sont en général des multiplex analogiques (systèmes à courants


porteurs), ou temporels (Modulation par Impulsions Codées).

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49
STRUCTURE DU RTC

Poste
Téléphonique
Ligne
Téléphonique

Commutateur
de transit

commutateur
Faisceaux de
circuits

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RÉSEAU LOCAL ET DORSAL

Réseau local

Backbone

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LE RÉSEAU DORSAL (BACKBONE)

Le réseau dorsal est constitué :


 des commutateurs qui forment les nœuds du
réseau

 des faisceaux de circuits qui peuvent être de


cuivre, Optiques ou Hertziens

 Le réseau peut avoir des structures très variées

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LE RTC EST UN RÉSEAU MONDIAL

Satellite

Centre de
transit
international

Liaison
terrestre ou
Soumarine

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c) Les codes de signalisation

La signalisation circulant sur les circuits diffère également de celle des


lignes d’abonnés, car les procédures d’établissement et de rupture
nécessitent un vocabulaire de signalisation plus étendu, permettant de
transmettre à l’autre extrémité un grand nombre de commandes, de
comptes rendus, et de signaux de contrôle et d’asservissement.

 Les codes R2 analogiques ou numériques


 Le code CCITT N°7 (SS7)

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54
NOTA :

Il existe un type particulier de commutateur appelé commutateur


auxiliaire (CA) qui ne fait qu’établir une liaison temporaire entre un
abonné et son centre local de rattachement sans aucune analyse. Il fait
partie intégrante du système d’abonné.

- Un même centre peut jouer plusieurs rôles cités précédemment.

Exemple
Abonné + Transit
Transit + CI

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55
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
PLAN D’ACHEMINEMENT
1) Objectif :

Dans un réseau qui comporte un grand nombre de commutateurs, il n’est pas


rentable de les relier deux à deux par des circuits de jonction ; en outre
l’écoulement du trafic est d’autant plus efficace que les faisceaux de circuits
constituant ces jonctions sont plus gros.

D’où la nécessité de hiérarchiser les voies d’acheminement du trafic, afin de


pouvoir concentrer son écoulement à travers certains nœuds du réseau c’est
le plan d’acheminement.

2) Définitions

Ces différentes définitions intéressent surtout les services de planification pour


mieux cibler leur domaines d’actions.

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56
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
a) Catégories des circuits

Les circuits sont distingués selon la nature des commutateurs qu’ils relient.
 Le circuit local : relie le CL à son CAA

 La jonction locale : relie deux CAA d’une même zone (entre deux
centres dépendant d’une même région par exemple).

 La jonction urbaine : c’est une jonction locale à l’intérieur d’une


zone urbaine.
 Le circuit interurbain : relie deux autocommutateurs appartenant à deux
villes situées dans différentes zones de transit régional (centres situés dans
deux ART par exemple).
 Le circuit international (intercontinental) : circuit dont les deux extrémités
appartiennent à différents pays (continent).

 Le faisceau de circuits : l’ensemble des circuits dont les extrémités de


départ appartiennent à un même commutateur et les extrémités d’arrivée à
un même et autre commutateurs.

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57
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
b) TYPE DE CONNEXIONS ET TYPE D’APPELS

Appel
Local

circuit
Appel Sortant
ou entrant ligne

Appel de circuit
transit circuit

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
c) Catégorie de trafic

 Le trafic interne : c’est le trafic écoulé entre deux abonnés desservis par
un même commutateur principal (non compris les unités éclatés pouvant
écouler du trafic sans passer par le cœur de chaîne).

 Le trafic urbain : c’est le trafic écoulé entre deux abonnés desservis par
des CL, CAA, CU de la même ZU.

 Le trafic régional : c’est le trafic écoulé entre deux abonnés rattachés à


deux différents centres d’une même région administrative des
télécommunications (exemple ART).

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59
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

 Le trafic inter - régional : c’est le trafic écoulé entre deux abonnés


n’appartenant pas à une même zone de transit régional (trafic écoulé entre
des commutateurs de deux ART).

 Le trafic international (intercontinental) : c’est le trafic écoulé entre deux


abonnés n’appartenant pas au même réseau national.

3) Systèmes mis en jeu dans une liaison téléphonique nationale


a) Le système d’abonnés : constitué de l’ensemble des installations comprises
entre le répartiteur principal du centre téléphonique et le poste de l’abonné.

b) Le système terminal : comprend l’ensemble des installations allant du poste


d’abonné jusqu’à l’entrée du commutateur principal de rattachement (y compris
le centre local s’il existe

60
60
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

Syst.‫‏‬D’abonné Circuit Local

Telephone
CL
Système‫‏‬d’abonné Public switch
Telephone
CAA

Systéme terminal

système d’abonné
système terminal

61
61
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
c) Le système interurbain : intègre les deux CAA d’extrémités (s’ils
appartiennent à différentes ART) et tous les équipements (circuits et
commutateurs) qui les relient.

Syst.‫‏‬D’abonné

Circuit Local
Syst.‫‏‬D’abonné Circuit Local
Telephone

Telephone
CL
CL
Systéme‫‏‬d’abonné Telephone

Systéme‫‏‬d’abonné CAA
Telephone
CAA
Systéme terminal
Systéme terminal Système Interurbain

Système interurbain

62
62
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

4) Hiérarchisation des centres de commutation :

a) Communication national

Chaque centre primaire est donc relié à un autre centre plus important appelé
centre secondaire, celui-ci étant lui-même relié à un centre encore plus
important, le centre tertiaire etc.

C’est la hiérarchisation du réseau:

Cette hiérarchisation désigne sans ambiguïté les centres de transit intervenant


dans l’établissement de la communication. Le chemin ainsi établi est dit chemin
« normal ».

63
63
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

Centre de transit Centre de transit


secondiare Principal

Zone Urbaine 1
Zone Urbaine 2

CAA CTS CTP CTP CTS CAA

Système Interurbain

Hiérarchie des centraux

64
64
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
b) Hiérarchisation d’un réseau de type urbain
 La structure strictement hiérarchisée

CT 1 CT 2

CL1 CL2 CL3 CL1 CL2 CL3

Zone A Zone B

Structure hiérarchisée

 Inconvénients : risque d’isolement en cas de rupture d’une liaison et


encombrement de certains commutateurs.

65
65
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
 La structure hiérarchisée en arrivée seulement

CT 1 CT 2

CAA1 CAA2 CAA3 CAA1 CAA2 CAA3

Zone A Zone B

Structure hiérarchisée arrivée seulement

Inconvénients : en cas de rupture d’une liaison, toute la zone est perturbée du fait
que les liaisons départ sont très petites.

66
66
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
 La structure hiérarchisée en départ :

CT 1 CT 2

CT 1 CT 2

CAA1 CAA2 CAA3 CAA1 CAA2 CAA3

Zone A Zone B

Structure hiérarchisée seulement en départ

La tendance actuelle est de tirer les faisceaux départ vers deux centres de transit
distincts.

67
67
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

Les faisceaux transversaux

En réalité, on trouve rarement dans les grands réseaux la structure


précédemment décrite, puisque le trafic entre certains centres d’abonnés
(centres de transit) est tel qu’il est souvent plus rationnel d’ouvrir des
faisceaux directs entre ceux-ci, plutôt que de contribuer à l’engorgement des
centres de transit qui forment un goulot d’étranglement.

Les faisceaux directs ainsi créés se nomment aussi : « faisceaux


transversaux ».

68
68
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
Centre de transit
CTP
national

CTS Centre de transit


Régional

CAA Centre‫‏‬d’abonnés

Telephone Faisceau hiérarchique


Telephone
CL CL
Faisceau transversal 69
69
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
a) Communication internationale: Le CCITT avait proposé
la hiérarchisation suivante pour l’écoulement du trafic international :

CTI CTI

CTN CTN

CTS ou CTR CTS ou CTR

CAA 1 CAA 1

Communication internationale PAYS A PAYS B 70


70
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
Règles d’acheminement
 Acheminement
On appelle acheminement, le choix par un commutateur A de départ, des
directions (faisceaux de circuits) à prendre pour atteindre un autre commutateur B
d’arrivée.

Pour qu’il y ait choix, il faut :

 Que le commutateur de départ soit capable d’effectuer un choix (CAA);


 Qu’il existe des faisceaux transversaux (s’il n’y a qu’une possibilité, il n’y a
pas de choix).

Deux principes sont utilisés:


 Le choix de façon statique: pour tous les appels le choix du chemins suit la
même règle;
 Le choix de façon dynamique: la règle appliquée pour le choix du chemin est
déterminée par des conditions fixées au préalable

71
71
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
Principes de choix statique:
Plusieurs règles sont appliquée:

 le principe du « pas à pas », ainsi appelé parce que la traversée de


plusieurs centres est souvent nécessaire pour atteindre l’abonné demandé. Cela
impose un échange de signalisation entre ces différents autocommutateurs.
Chaque commutateur, en fonction des chiffres reçus fait un choix de chemin
parmi tous les faisceaux (faisceaux transversaux ou normaux) donnant accès
directement au commutateur de l’abonné ou via un centre de transit et établit la
connexion sans connaître l’état d’encombrement de l’aval.

Chaque fois que l’on aboutit à un centre de transit, le processus se répète,


identique à lui-même, à partir de ce commutateur de transit.

 « L’indépendance de l’amont », c’est-à-dire que l’origine de l’appel n’est pas


prise en compte dans la détermination de l’acheminement.

72
72
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
 La règle des « trois choix », suivant laquelle on propose, en cas de
saturation du faisceaux habituel (par exemple de faisceau transversal), un
acheminement dit de : « 2eme choix » (par exemple le faisceau normal vers le
centre de transit.
Si aucun autre chemin ne peut être trouvé, l’appel est aiguillé vers un
dispositif d’annonces parlées.

 L’acheminement « au plus loin » : lorsqu’on dispose, comme vu plus


haut, de plusieurs faisceaux possibles pour écouler un appel, le 1er choix sera
toujours celui permettant d’atteindre directement l’autocommutateur le plus
proche de celui de l’abonné demandé (c’est-à-dire entraînant la traversée du
moins de centres possibles), le dernier choix étant le faisceau normal.

Remarques :
Dans la pratique, tous les faisceaux transversaux ne sont pas construits (raisons
économiques) ;

73
73
PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
- Pour des raisons techniques, afin de faciliter l’exploitation du
réseau, dans la plupart des commutateurs, la règle des « trois choix » est
appliquée.

- L’acheminement n’est pas réciproque c’est-à-dire que le chemin de


A vers B n’est pas forcément le même que celui de B vers A.
 Le débordement

Les faisceaux normaux sont des faisceaux généraux puisqu’ils permettent


d’accéder à n’importe quel point du réseau. Ils sont suffisamment dimensionnés
pour que le taux de perte (nombre d’appels perdus pour 100 appels présentés) soit
très faible (moins de 1%). Au contraire les faisceaux transversaux écoulent un trafic
destiné à un commutateur spécifique. En cas d’encombrement de ce faisceau il
sera toujours possible d’acheminer les appels via le normal (débordement).

Le trafic de débordement sur le faisceau de premier choix peut atteindre 30% du


trafic total écoulé dans cette direction (taux de perte très élevé).

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
Centre de transit
CTP
national

CTS Centre de transit


Régional

Débordement

CAA Centre‫‏‬d’abonnés

Telephone Telephone
CL CL

Faisceaux de débordement

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
PLAN DE TRANSMISSION

1) Objectifs du plan de transmission

Lors de la transmission de la conversation, le signal téléphonique transmis


subit toujours un affaiblissement plus ou moins important suivant le type de
support utilisé et la distance de transmission.

Cet affaiblissement ne doit pas dépasser une certaine valeur au-delà de


laquelle la communication devient inaudible.

Le plan de transmission a pour but de définir les valeurs maximales des


affaiblissements admissibles sur les différents tronçons de la liaison
téléphonique

Le CCITT a limité à 36 dB la valeur maximale de l’affaiblissement du signal


transmis pour les communications établies par voies automatiques, et à 40
dB pour les communications établies par une opératrice, comme valeurs de
référence.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
2. Transmission analogique :

Comment répartir l'affaiblissement dans le réseau national ? Cela dépend du nombre de


niveaux hiérarchiques dans le réseau national et de l'acheminement. Il faut répartir entre :

- Lignes d’abonnés
- Jonctions
- Liaisons interurbaines.

Choix économique ; en principe, tolérer plus d'affaiblissement sur les liaisons les plus
nombreuses.

Exemple : - ligne d'abonné : 6,5 dB


- jonction zonale (2 fils) : 4,5 dB
- liaison inter (4 fils) : O dB (y compris CT)
- termineurs hybrides : 3,5 dB
- 1 commutateur (CL, CZ) : O,5 dB.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
3. Avantages et désavantages de la transmission numériques MIC. (PCM):

Intérêts :

Les avantages par rapport à la transmission analogique sont fondamentalement


les suivants :

- régénération
- multiplexage
- synergie avec commutation temporelle
- intégration voix-données

Inconvénients

- Le prix payé est la largeur de bande W


- Quelle est la bande nécessaire pour un signal numérique MIC : 64 kbit/s ?

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

Exemple de répartition

CAA CTS CTI CTI CTS CAA

9dB 8dB 3dB 0 dB 3dB 8dB 1dB


Réseau numérique
20dB 12dB

32 dB = 4 dB de mieux que la recommandation de l’UIT

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
PLAN DE NUMEROTAGE

1) Un numéro unique

Dans le monde entier, chaque abonné a un numéro significatif unique


pour être identifié sans risque d’erreur.

2) Définition

- Le numérotage est l’attribution des numéros


- La numérotation est la composition, à partir d’un clavier ou d’un cadran
du numéro permettant d’atteindre un abonné ou un service.

La numérotation peut se décomposer en deux partie :

- Le préfixe
- Le numéro proprement dit.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
a) Le préfixe

C’est une commande à 1, 2 ou 3 chiffres qui indique à


l’autocommutateur à quel type de fonction s’adresse la numérotation
qui va suivre.
XYABPQMCDU
Préfixe
Exemples :

- accès à l’international (Sénégal = 00)


- accès à la table de numérotation abrégée (I P)
- demande d’accès à une ligne réseau (IP).

b) La numérotation

La numérotation est définie par les avis E 160 à E 165 du CCITT.


Le système de numérotation recommandé est le suivant :

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

• Préfixe interurbain 0
• Préfixe international 00
• Numéro d’abonné XN
• Indicatifs interurbains YN

Où N = un ou plusieurs chiffres quelconques

X = un chiffre autre que 0 et 1


Y = un chiffre autre que 0

Le numéro d’abonné se compose d’autant de chiffres que nécessaire.


Dans un pays le numéro de l’abonné peut être de longueur fixe ou de longueur
variable.

Dan le premier cas (longueur fixe) nous parlerons de numérotation fermée et


dans le second, de numérotation ouverte.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

Avantages de la numérotation fermée

Le commutateur reconnaît facilement par comptage des chiffres au fur et à


mesure de leur réception,

Le centre peut donc vérifier avant la prise d’un circuit départ vers le centre
distant que le numéro composé par l’abonné demandeur est valide, ce qui évite
de lancer dans le réseau une communication dont le numéro n’a pas tous les
chiffres requis ou que le demandeur a abandonné.

Toutefois ce réseau se prête mal à la modification du plan de numérotage.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
Avantage de la numérotation ouverte

Un numéro de longueur variable offre l’intérêt, pour le plan de numérotage, d’une


grande économie dans la numérotation et d’une grande adaptabilité à l’augmentation
du nombre de numéros à contenir.

 Cout élevé en enregistreurs car plus complexes

 Risque de perdre des appels valides par libération prématurée en cas d’hésitation
lors de la composition du numéro par le demandeur.

 En effet le centre ne connaissant pas la longueur du numéro, considère que la


numérotation est terminée lorsqu’il s’écoule un certain délai (3 à 20 sec) après la
réception du dernier chiffre composé.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

Le numéro peut être:

- Numéro géographique
Nous avons dans le numéro une indication de
la situation géographique de l’abonné
(numéro abonné RTC)

- Numéro non géographique


Le numéro ne nous donne aucune indication
sur la localisation de l’abonné: numéro
abonné mobile
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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
La numérotation nationale

Quelque soit le système de numérotation adopté, il est préférable qu’il soit


uniforme pour tout le pays.

XYAB PQ MCDU
Les deux dernières parties constituent le numéro local de l’abonné.

NOTA : La notation de PQ du central est surtout lié au fait que les centraux
électromécaniques avaient une capacité maximale de 10.000 abonnés.
Actuellement avec l’apparition des centraux électroniques, un même central
peut avoir plusieurs PQ.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
La numérotation internationale

Le plan de numérotage international qui met en cause des millions d’abonnés à


travers le monde entier a été défini par l’avis Q10 du CCITT.

Le préfixe international de 1 à 3 chiffres selon les pays et les systèmes, donnant


accès au réseau international. Le CCITT recommande le « 00 » comme préfixe
international.

Le numéro international (maximum 12 chiffres) comprenant :

- le numéro du pays (1 à 3 chiffres)


- le numéro national de l’abonné.

Exemple de numéro internationaux :


Sénégal : 221 338 24 98 06 (ESMT)
France : 33 2 56 70 07 07 (IRET Pessac à Bordeaux - France)
USA : 1 212 93.6 16 16 (Horloge parlante New-York)

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
Les services spéciaux

Ceux sont des services d’urgence ou de renseignements dont le numéro est


unique quelque soit l’endroit où l’on se trouve dans un pays.

Exemple :

Au Sénégal :
10 = opératrices nationales
12 = renseignements
15 = horloge parlante
16 = international manuel
17 = police, gendarmerie
18 = pompier
etc...

Les indicatifs associés à ces services doivent être courts et commencer par le
chiffre « 1 » (recommandation du CCITT). Par conséquent aucun autre PQ ne
doit avoir comme premier chiffre le « 1 ». De plus on n’utilise pas les symboles
tels que * ou  .

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
Les services supplémentaires :

Ce sont des services tels que:


 le réveil automatique
 la conférence,
 le renvoi d’appel,
 la numérotation abrégée,

L’accès à chacun de ces services supplémentaires nécessite un schéma de


codage d’une capacité suffisante pour pouvoir satisfaire à tous les besoins
raisonnables et prévisibles pour l’avenir. Les postes à clavier permettent
d’utiliser à cet effet, en plus des chiffres décimaux (1 à 0), des symboles * ,
 et le bouton de rappel.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
Le plan de numérotage national
Eut égard à l’équipement de commutation, un plan de numérotage doit
satisfaire aux deux exigences suivantes :

 Que le numéro de l’abonné soit le plus court possible,


 Tenir compte tenu des besoins dus à l’intégration des services
particuliers (services mobile maritime et terrestre, recherche de
personne, libre appel, etc).

 Que la connaissance du ou des premiers chiffres permette à la commande


de savoir s’il s’agit d’un appel adressé à un abonné de la même zone de
numérotage ou d’une autre zone dans le même pays, d’un appel
international ou d’un accès à un service spécial.

 La modification d’un plan de numérotage est très coûteuse, très difficile et


très mal aperçue par les abonnés. Il convient alors de bien veiller, lors de
son établissement, à ce qu’il soit adapté au besoins des décennies à venir
(30 à 50 ans).

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
LE PLAN DE TAXATION

1) Généralité sur la taxation

Le téléphone est un service public mis à la disposition du client. Celui-ci


participe à l’amortissement des équipements de deux manières :

- par des redevances fixes : abonnement, raccordement, transfert, travaux,


avances remboursables, etc.

- par des redevances d’usage qui sont proportionnelles à l’usage du téléphone


(communications, renseignements, services utilisés, etc.)

2) Les différents modes de taxation


Les principales modes de taxation sont les suivantes :

a) Redevances périodiques forfaitaires :

Chaque abonné paye une redevance fixe pour une période d’abonnement
donnée.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
C’est le mode de taxation le plus simple. Il présente aussi l’avantage de ne pas
nécessiter un appareillage de taxation. Mais son inconvénient est que
l’administration des télécommunications ne dispose d’aucune indication d’ordre
monétaire sur le nombre et la durée des communications.

b)Taxe forfaitaire unique à la conversation:

Dans ce mode de taxation, une seule taxe unitaire est perçue pour toute
communication taxable indépendamment de la durée et de la destination.
Son application se limite généralement à la zone locale.

Ici les télécommunications ont l’idée du nombre de communications écoulées


mais l’usager est toujours tenté de prolonger sa communication car la taxe est
toujours la même.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
c) Taxation en fonction de la durée

Dans ce mode de taxation, la taxe est fonction de la distance et de la durée de la


communication. La période de temps est fixe (par exemple 3 mn) et le prix de
cette unité dépend de la distance. Ce mode de taxation est le plus souvent utilisé
pour les communications manuelles.

d) Taxation par impulsions périodiques

C’est le système le plus souvent utilisé aujourd’hui pour les communications


automatiques. Dans ce type de taxation, le prix de la taxe de base (TB) est fixe 55
CFA par exemple, et cette taxe de base autorise une durée de communication
inversement proportionnelle à la distance.

Cette durée variable correspondant à une TB s’appelle le pallier de taxe.

Prenons pour exemple le cas des communications nationales et internationales


automatiques au départ du Sénégal : pour les communications interurbaines
automatiques

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
- Communications de courtes distances c’est à dire échangées à l’intérieur d’un
même secteur administratif (entre réseaux dépendant d’un même centre ou de
centres différents) : 1 TB toutes les 45 secondes par exemple.

- Communications grandes distances c’est à dire échangées entre différents


secteurs administratifs (la taxation est basée sur la distance entre chefs-lieux de
secteur) :

Jusqu’à 200 km : 1TB toutes les 30 secondes par exemple.


Plus de 200 km : 1TB toutes les 18 secondes par exemple.

Nota : dans beaucoup de réseaux, même les communications locales sont taxées
à la durée (1TB toutes les 2 mn au Sénégal par exemple).

Pour les communications internationales du Sénégal (par ex.) :


• vers la Gambie 1TB toutes les 10 secondes par exemple.
• vers le Mali : 1TB toutes les 8 secondes par exemple.
• vers le Congo : 1TB toutes les 8 secondes par exemple.
• vers le Japon : 1TB toutes les 1,875 secondes par exemple

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

f) Taxation des services


Dans le cadre de sa politique tarifaire les services des télécommunications
peuvent décider des tarifs applicables aux services qu’ils rendent
(Renseignement, Réveil automatique, conférence, etc…). Ces tarifs
dépendront d’une administration à l’autre.

3) Les problèmes liés à la taxation


La taxation est le lien le plus sensible avec la clientèle. Le fait qu’elle soit un
paiement différé du service rendu, qu’il y ait un monopole ressenti parfois
comme arbitraire, qu’elle soit la plupart du temps présentée sous forme
globale sans justificatifs détaillés, que les compteurs ne soient pas chez
l’abonné, tout ceci fait que la moindre erreur est aussitôt amplifiée et jette un
discrédit coûteux sur le service téléphonique.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
Coûteux :
- car il décourage des clients potentiels à s’abonner au téléphone (perte de
recette)
- par les retards de paiement, le temps perdu et le personnel affecté au
traitement des contestations de taxes.

C’est donc le point sur lequel doit porter l’effort maximum, et qui doit être le
plus fiable de tout le système, tant du point de vue technique que commercial.

4) Caractéristiques du plan de taxation


Il est établi dans le cadre d’une politique tarifaire globale des
télécommunications et élaboré le plus souvent sous le contrôle de l’état
(Ministre des Finances, de l’Information, etc …et maintenant des opérateurs
privés)
Le plan de taxation doit être cohérent, équitable, suffisamment simple pour
être compris des clients et permettre, à l’administration des
télécommunications de percevoir des recettes d’un montant sans causer une
concurrence préjudiciable à d’autres services des télécommunications.
Il doit être enfin conçu de telle sorte qu’il puisse être réajusté périodiquement
sans que sa structure soit remise en cause.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
PLAN DE SIGNALISATION

La mise en œuvre d’un réseau téléphonique implique l’existence d’un moyen


d’échange d’informations, d’une part entre terminaux et autocommutateurs,
d’autre part entre autocommutateurs. Ce moyen d’échange et l’ensemble des
procédures associées constituent la signalisation téléphonique. On distingue
en général deux types de signalisation :

- La signalisation terminale, échangée entre les postes d’abonnés et les


autocommutateurs.

- La signalisation inter- automatique, échangée entre les autocommutateurs.

Le plan de signalisation détermine pour chaque réseau le(s) systèmes(s) de


signalisation utilisés (ou à utiliser à long terme).

Nous verrons plus en détail les systèmes de signalisation dans le


module signalisation téléphonique en deuxième année.

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
PLAN DE SYNCHRONISATION

Le plan de synchronisation a vu le jour avec l’apparition des systèmes


numériques.

Les problèmes de synchronisation se posent dès le moment où des systèmes


numériques coexistant dans les réseaux de télécommunications. En effet, tout
écart excessif entre fréquences des horloges de systèmes électroniques
interconnectés entre eux est source d’altération des informations véhiculées par
le réseau.

L’objectif du plan de synchronisation est de fixer les limites du taux de glissement


et de déterminer les méthodes de synchronisation des réseaux international et
national.

Du point de vue de la synchronisation, l’exploitation d’un réseau numérique peut


se faire de deux manières :

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX

- exploitation plésiochrone : dans ce type d’exploitation, les horloges des


centraux numériques fonctionnent indépendamment les unes des autres ; par
contre elles ont la même fréquence nominale et leur précision est très grande
(seules les horloges atomiques au césium répondent à ce critère).

- exploitation synchrone : tous les centraux d’un réseau numérique sont


directement ou indirectement liés pour permettre un fonctionnement au même
rythme. Deux méthodes sont utilisés dans le cas de l’exploitation synchrone
(synchronisation maître/esclave et synchronisation mutuelle).

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PLANS TECHNIQUES FONDAMENTAUX
STRUCTURE DU RESEAU
DE SYNCHRONISATION
NOEUD DE
P ARIS LYON SYNCHRONISATION
(CP RI) (CP RI) DE NIVEAU 0

HORLOGES DE REFERENCE

NOEUD DE
SYNCHRONISATION
DE NIVEAU 1
(9 CTP + CIPT DE REIMS)

NOEUD DE
SYNCHRONISATION
DE NIVEAU 2
(CTS + CIA + CTU)

NOEUD DE
SYNCHRONISATION
DE NIVEAU 3
(CAA)

NOEUD DE
SYNCHRONISATION
DE NIVEAU 4
LIEN DE SYNCHRONISATION (routage N°1) (CTA,CRT,PADS,PAVI,
PAV,IP TEMPORELS)
LIEN DE SYNCHRONISATION (routage N°2)

Exemple de réseau de synchronisation 10


100

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