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définie comme étant l'ensemble des mesures, des règles, des organes de décision, d’information et
de surveillance qui sont susceptibles d'assurer le bon fonctionnement et le contrôle d'un État, d'une
institution ou d'une organisation qu'elle soit publique ou privée, régionale, nationale ou
internationale. Initialement utilisé pour désigner la manière dont un gouvernement exerce son
autorité économique, politique et administrative et gère les ressources d'un pays en vue de son
développement, le concept de "gouvernance" a ensuite été étendu à la gestion des entreprises.
Les banques islamiques présentent des particularités qui les distinguent des banques
conventionnelles, et qui leur imposent un cadre de fonctionnement, de gouvernance et de
supervision approprié et unique.
Organisation for Islamic Financial Institutions”, est une organisation islamique Internationale basée
au Bahreïn, autonome et à but non lucratif dont la mission consiste à préparer des normes d’audit,
de comptabilité, de gouvernance, d’éthique et de Charia pour les IFI. Jusqu’à ici, elle a publié 80
Standards :
26 standards de comptabilité
5 standards d’audit
7 standards de gouvernance
2 codes d’éthique
40 standards de Charia.
Par ailleurs, L’IFSB (Islamic Financial Services Board) a publié un ensemble de normes visant à
renforcer les structures et les procédures de gouvernance dans les différents segments de
l’industrie financière islamique. Il s’agit principalement de :
La norme IFSB-3 (2006) : Les principes de gouvernance pour les institutions offrant
uniquement des services financiers islamiques.
La norme IFSB-6 (2008) : Les principes de gouvernance pour les schémas collectifs
d’investissement.
La norme IFSB-8 (2009) : Les principes de gouvernance pour les opérations Takaful.
Pour compléter ces principes, l’IFSB a émis, en 2009, la norme 10 consacrée aux systèmes de
gouvernance de la Charia pour les institutions offrant des services financiers islamiques. Cette
norme s’intéresse, entre autres, à l’audit Charia et sa position dans le système de gouvernance
interne.
L’audit Charia est une composante essentielle jouant un rôle important dans les systèmes de
gouvernance au sein des institutions financières islamiques.
L’audit interne : qui vérifie que l’institution est conforme à la Charia et que chaque incident
de non-conformité a été enregistré, remonté aux instances concernées et rectifié.
L’audit externe : qui effectue une revue annuelle pour donner plus de crédibilité à
l’institution et vérifier que les dispositifs internes de conformité et d’audit Charia ont été
correctement assurés.
La Banque islamique de développement (BID) joue un rôle central dans la création de normes et
de procédures internationalement acceptables et dans le renforcement du secteur bancaire dans
divers pays.
En 1991, l’Accounting and Auditing Organisation for Islamic Financial Institutions (AAOFI) a été
mis sur pied pour améliorer le contrôle interne des institutions de finance islamique ainsi que
leur transparence financière et comptable. C’est cet organisme qui a recommandé la mise en
place systématique de comités de charia dans toutes les institutions.
L’Islamic Financial Services Board (IFSB) a été créé en Malaisie en novembre 2002 grâce à la
coopération du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque islamique de développement
(BID) et des banques centrales des pays concernés par la finance islamique.
La mission de l’IFSB, qui compte près de quarante membres, est de définir un cadre de régulation
prudentielle spécifique pour les institutions de finance islamique sur la base des
recommandations du comité de Bâle et des contraintes spécifiques de ces organismes. Sa tâche
devrait s’étendre à l’harmonisation des interprétations juridiques en matière de droit islamique
des affaires et à la standardisation des pratiques.
L’International Islamic Finance Market (IIFM) a été installé également en 2002 sur l’initiative de
cinq pays (Bahreïn, Brunei, Indonésie, Malaisie, Soudan) sous l’égide de la BID afin d’harmoniser
les pratiques en matière de finance de marché islamique et de développer un marché secondaire
pour les instruments financiers islamiques à vocation internationale. Cette même année a vu la
création de l’Islamic International Rating Agency (IIRA), agence de notation pour les instruments
financiers islamiques.
On trouve encore d’autres institutions comme le Liquidity Management Center (LMC) qui est le
teneur de marché pour les instruments du marché secondaire entre gouvernements, le General
Council for Islamic Banks and Financial Institutions (GCIBFI) créé pour développer la connaissance
du marché de la finance islamique, dont l’action est complétée par celle du Islamic Research and
Training Institute (IRTI) qui promeut la recherche et la formation.
On observe que Bahreïn occupe une place importante dans ce dispositif puisque le pays accueille
l’AAOIFI, l’IIFM et l’IIRA.
Toutefois, le manque de données agrégées rend encore difficile la comparaison des banques
islamiques d’un pays à l’autre. Il n’existe pas de statistiques publiques sur les activités
transfrontalières des banques islamiques ou le volume des transactions islamiques
transfrontalières fondées sur la charia. On commence néanmoins à trouver, dans le rapport
annuel de quelques banques centrales, comme à Bahreïn, en Malaisie ou en Turquie, des
informations sur les banques islamiques :
Rubrique à part avec des données agrégées qui fournissent des informations sur l’ampleur de
l’activité de ces institutions au niveau du pays concerné.