Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Novembre 2013
“Le contenu de ce document ne reflète pas nécessairement le point de vue des gouvernements concernés.”
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 2 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 3 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Remerciements
Le présent rapport a été préparé par COFREPECHE dans le cadre du projet référencé ci-dessus.
Les experts adressent leurs remerciements pour l'intérêt qu'ils ont porté à la mission et pour l'aide apportée à sa
réalisation à :
Alioune Sy, Coordonnateur régional ACP Fish II ;
aux Point Focaux ACP Fish II des six pays (Camille Manel, Sénégal ; Bushura Cole, Sierra Leone ;
Mecildes Tavares, Cap-Vert ; Haye Didi, Mauritanie ; Sény Camara, Guinée ; et Nfamara Dampha,
Gambie) ;
aux représentants de la CSRP ;
ainsi qu’à toutes les personnes rencontrées au cours des trois missions de terrain effectuées.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 4 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Abréviations
Projet finance par l’Union Européenne pg. 5 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
MFWR Ministry of Fisheries, Water Resources and National Assembly Matters (Gambia)
MPA Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture (Guinée)
MPAM Ministère des Pêches et des Affaires Maritimes (Sénégal)
MPEM Ministère de la Pêche et de l’Economie Maritime (Mauritanie)
NEPAD New Partnership for Africa's Development
OMI/IMO Organisation Maritime Internationale/ International Maritime Organization
ONISPA Office National des Inspections Sanitaires des Produits de la Pêche et de l’Aquaculture
ONP Observatoire National des Pêches
ONU Organisation des Nations Unies
ORGP/RFMO Organisation Régionale de Gestion des Pêches/ Regional Fisheries Management
Organization
PAN Plan d’Action National
PM Police Maritime
PRAO Programme Régional des Pêches pour l’Afrique de l’Ouest
SAP Strategic Action Plan
SCS/MCS Suivi, Contrôle et Surveillance/ Monitoring, Control and Surveillance
SGRH Service de Gestion des Ressources Halieutiques
SIAQPPA Service Industrie Assurance Qualité des Produits de Pêche et Aquaculture
SSN/VMS Système de Suivi des Navires/ Vessel Monitoring System
TdR/ToR Termes de Référence/ Terms of Reference
UA/AU Union Africaine/ African Union
UCOS/SOCU Unité de Coordination des Opérations de Surveillance/ Surveillance Operations
Coordination Unit
UE/EU Union Européenne/ European Union
UFR Unité de Facilitation Régionale
ZEE/EEZ Zone Economique Exclusive/ Exclusive Economic Zone
ZMA Zone Maritime Commune (Guinée-Bissau/ Sénégal)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 6 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Tableau 1 - Etat de ratification des principaux accords internationaux concernant la lutte contre la pêche INN et
les mesures du ressort de l’Etat du port ................................................................................................................ 16
Tableau 2 - Résultat des opérations conjointes de surveillance de la CSRP depuis 2011.................................... 17
Tableau 3 - Détail des captures et des débarquements par les navires de pêche étrangers en 2011 .................. 62
Tableau 4 - Débarquements et exportations de produits de la pêche, Dakar 2008-2012...................................... 62
Tableau 5 - Taux de croissance des débarquements et des exportations entre 2008-2011 exprimés par rapport
aux valeurs de 2012 (EUR) ................................................................................................................................... 62
Tableau 6 – Possibilités de pêche pour les navires de l’UE .................................................................................. 74
Tableau 7 – Prix des licences pour les propriétaires de navires de l’UE ............................................................... 74
Tableau 8 - Nombre de navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes 2000-2013............ 80
Tableau 9 - Répartition des navires de pêche industrielle par statut en Guinée de 2011 à 2013.......................... 84
Tableau 10 - Répartition des licences de pêche industrielle par statut en Guinée de 2011 à 2013 ...................... 84
Tableau 11 - Nombre de navires pêchant en Guinée en 2011 et de 2006 à 2008 selon leur pavillon .................. 85
Tableau 12 – Capture annuelle totale en eaux gambiennes entre 2009 et 2011 .................................................. 90
Tableau 13 – Nombre et destination des conteneurs de poissons en partance de Gambie en 2011.................... 91
Tableau 14 – Navires de pêche par nationalité autorisés à pêcher en eaux gambiennes entre janvier et juin 2011
.............................................................................................................................................................................. 91
Tableau 15 - Navires de pêche par nationalité autorisés à pêcher en eaux gambiennes entre juillet et décembre
2011 ...................................................................................................................................................................... 91
Tableau 16 – Navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux de Guinée-Bissau entre 1990-1997 et 2000-
2003 ...................................................................................................................................................................... 95
Tableau 17 -Détermination des risques de pêches INN par type de pêcherie ...................................................... 98
Taux de change
Taux INFOR-EURO de novembre 2013
Nota Bene
Seules les sections 1, 2, 3, 5.2, 6 et l’annexe 7.6 sont traduites en anglais (version anglaise disponible sous une
autre version du RTF).
L’annexe 7.7 n’existe qu’en français et l’annexe 7.8 n’existe qu’en anglais.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 7 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
1 Résumé exécutif
1.1 Objet
L’objectif spécifique de ce projet concerne la promotion de la mise en œuvre des Mesures de l’Etat du Port
(MEP) dans les pays membres de la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP), à savoir : le Cap-Vert, la
Guinée Bissau, la Guinée Conakry, la Mauritanie, la Gambie, le Sénégal et la Sierra Leone, dans le contexte de
la sous région ouest-africaine. Le projet a été mis en œuvre en collaboration avec le Programme Régional des
Pêches pour l’Afrique de l’Ouest (PRAO) de la CSRP, afin de compléter l’action déjà initiée de développement du
Guide opérationnel pour l’application des MEP, conçu pour les autorités portuaires, les inspecteurs et les agents
de surveillance des pays membres de la CSRP.
(i) Evaluation du contexte sous régional pour mieux saisir la portée de l’accord de la FAO sur les mesures
du ressort de l’Etat du Port dans les pays membres de la CSRP et l’intérêt de ces pays à y adhérer
(section Erreur ! Source du renvoi introuvable. et annexe 7.6) ;
(ii) Revue et l’évaluation des cadres juridiques et administratifs existants au regard de l’application des
mesures du ressort de l’Etat du Port en Gambie et en Guinée (annexes 7.7 et 7.8) ;
(iii) Sensibilisation et la vulgarisation de l’accord sur les MEP et du guide d’application de ces MEP dans les
pays de la CSRP, à travers l’organisation d’ateliers nationaux (annexes 7.11, 7.12, 7.13 et 7.14).
Les principaux problèmes identifiés par les experts dans la sous région en matière de MEP sont les suivants :
a) Manque de coordination entre les différentes institutions nationales impliquées dans l’application des
MEP et la lutte à la pêche Illicite, Non reportée et Non réglementée (INN) ;
b) Difficultés dans le partage de données et informations concernant la pêche industrielle, surtout entre
différentes institutions nationales ce qui ne permet pas de faire les vérifications nécessaires ;
c) Absence ou la récente introduction de procédures spécifiques pour l’entrée au port des navires de
pêche et difficultés dans l’évaluation des risques, liés à l’exercice de la pêche INN par les navires
étrangers, au moment de délivrer les autorisations de pêche dans les eaux des pays membres de la
CSRP ou d’autoriser leur entrée dans les ports ;
d) Besoins de personnel, d’équipements et de moyens, ainsi que de formation des cadres, des inspecteurs
et des observateurs en matière de MEP et de lutte à la pêche INN ;
e) Carence d’infrastructures de froid permettant le débarquement des captures dans les ports industriels et
les débarcadères de pêche artisanale.
Dans la seconde phase, le programme des ateliers prévoyait la participation de 15 personnes en moyenne par
pays et visait à la vulgarisation des MEP au niveau sous régional. Une centaine de personnes ont participé aux
six ateliers. Chaque groupe de participants a réalisé des séances de discussion avec l’appui de méthodologies
basées sur l’évaluation de contexte des MEP dans les pays membre de la CSRP. Pour la Gambie et la Guinée,
une étude plus détaillée a été préparée, relativement au cadre juridique et institutionnel des MEP. Il n’a
Projet finance par l’Union Européenne pg. 8 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
malheureusement pas été possible de réaliser l’évaluation de contexte des MEP en Guinée Bissau pour cause
de carence d’information1.
1.3.3 Cap-Vert
La législation nationale prévoit des mesures SCS concernant les navires de pêche étrangers opérant
dans les eaux du Cap-Vert (Decreto-Lei No. 53 de 2005). Les navires étrangers peuvent pêcher dans
les eaux du Cap-Vert dans le cadre d’accords internationaux publics ou privés ;
Projet finance par l’Union Européenne pg. 9 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Les accords existants ont été stipulés avec des navires japonais et chinois pêchant sur la base de
conventions privées ;
La valeur de l’Accord de Partenariat des Pêches (APP) de l’UE est de 435 000 EUR par an, sur 3 ans ;
Il existe des accords de réciprocité avec la Mauritanie et le Sénégal ;
La Convention CMA de 2012, ainsi que l’AMEP de 2009 doivent encore être ratifiés et mis en œuvre ;
Les navires étrangers de pêche autorisés à pêcher dans les eaux cap-verdiennes ne sont pas obligés
par la licence à débarquer ou transborder leurs captures dans les ports du Cap-Vert ;
La législation cap-verdienne (Portaria No. 48 de 2009) prévoit la notification préalable comme condition
d’utilisation des ports nationaux par les navires étrangers ;
Le Cap-Vert a signé le MoU d’Abuja sur les CEP de l’OMI et a mis en œuvre un guichet unique de
notification géré par l’ENAPOR (JUP, Janela Unica Portuaria), qui partage l’information avec le
Département des pêches, la Garde-côtes, la Douane, la Police Maritime et les agents des navires ;
Il existe un système de contrôle pour les inspections des navires étrangers dont les procédures sont
établies par la loi et ses textes d’application concernant la gestion des pêches ;
La Garde-côtes préside un Centre Conjoint de Coordination Maritime qui reçoit et élabore l’information
SCS concernant les navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux du Cap-Vert ;
Des économies de ressources pourraient être obtenues en mettant en œuvre l’AMEP de 2009 à travers
l’introduction d’un système d’évaluation des risques et de l’informatique.
1.3.4 Mauritanie
Nouadhibou est le port principal utilisé par les navires de pêche étrangers opérant dans les eaux
mauritaniennes ;
La Mauritanie exporte 80 000 tonnes de produits de pêche vers l’UE et le Japon chaque année ;
5 millions d’EUR sont payés en amendes aux autorités mauritaniennes pour les infractions liées à la
pêche ;
L’Europe pêche en Mauritanie dans le cadre d’un APP depuis plusieurs années. Le protocole actuel
vaut 140 millions d’EUR sur deux ans, plus les licences ;
Des navires chinois, japonais et russes pêchent également dans les eaux mauritaniennes dans le cadre
de différents accords ;
L’accord entre les ministères mauritaniens et la compagnie chinoise Poly-HonDone vaut 100 000 USD
sur 25 ans, plus les licences ;
L’accord entre le MPEM et l’Association japonaise des coopératives de pêcheurs vaut 5 000 USD par
navire par mois, sur 36 mois ;
L’évaluation des risques au cours des procédures d’octroi des licences est surtout basé sur les
inspections de routine et sur la documentation requise pour la demande ;
La notification préalable d’entrée au port n’est pas prévue spécifiquement dans la législation
mauritanienne et n’est pas intégrée dans la procédure prévue par le MoU d’Abuja sur le CEP de l’OMI ;
Le Code des pêches (Loi n° 25 de 2000) ne prévoit pas de MEP spécifiques pour la pêche ;
Une base de données statistiques est en cours de développement, et l’échange de l’information ainsi
que la vérification des données doivent être encouragées au sein du MPEM et parmi les autorités
impliquées dans les contrôles portuaires ;
Afin de faciliter la mise en œuvre de l’AMEP, la capacité du port industriel de pêche doit être développée
et la communication et la coordination en matière de SCS doivent être améliorées ;
La formation et l’équipement des inspecteurs doivent être revus.
1.3.5 Guinée
Le port principal utilisé par les navires de pêche étrangers opérant dans les eaux guinéennes sont le
port commercial de Conakry et le port minier de Kamsar ;
Il existe des systèmes administratifs parfois complexes pour la gestion des pêches et l’application du
suivi et du contrôle des navires de pêche ;
Les inspecteurs manquent de formation et d’un équipement adéquat ;
Projet finance par l’Union Européenne pg. 10 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Des navires chinois, sud-coréens et battant pavillon d’un certain nombre de pays européens pêchent
dans les eaux Guinéennes dans le cadre d’accords d’affrètement avec des compagnies guinéennes et
temporairement enregistrés en Guinée ;
Le seul accord de pêche actuellement en vigueur est l’accord avec la Chine concernant 21 navires ;
Il n’existe pas de protocole à l’APP en vigueur avec l’UE et aucune compagnie n’est agréée à l’export
des produits de pêche vers le marché européen ;
La Guinée est actuellement « prélistée » comme pays non-coopérant dans la lutte contre la pêche INN ;
Les navires étrangers de pêche sont autorisés à pêcher dans les eaux guinéennes avec une licence
octroyée dans le cadre d’un accord ou autre arrangement entre la République de Guinée et l’Etat du
pavillon ;
Il n’existe pas de système officiel de notification de l’entrée au port aux fins de l’AMEP. Toute
information reçue par les autorités portuaires n’est pas toujours transmise aux autorités de gestion des
pêches à cause d’un vide dans la loi nationale, qui ne prévoit pas de mesure spécifique pour l’entrée au
port des navires de pêche ;
Les autorités vérifient les données SSN/VMS, journal de bord, journal de pêche et rapport des
observateurs, mais aucun système d’évaluation des risques n’est en place pour l’autorisation d’entrée
au port ou avant les inspections ;
On constate le besoin de renforcer le cadre administratif des pêches, ainsi que la coordination entre les
autorités compétentes ;
Le cadre juridique existant, y compris le Code des pêches maritimes (Loi n° 13 de 1995), et le système
de formation du personnel SCS doivent être revus pour prendre en compte l’AMEP de 2009.
1.3.6 Gambie
Banjul est le port principalement utilisé par les navires de pêche étrangers opérant dans les eaux
gambiennes ; cependant, on reporte que la plus part du poisson pêche en Gambie est débarquée au
port de Dakar (Mole 10) ;
La Gambie a ratifié la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM) mais pas l’Accord
de l’ONU sur les stocks chevauchants ni l’Accord de la FAO sur la responsabilité de l’Etat du pavillon
dans la pêche en haute mer. Le pays a accepté le MoU d’Abuja sur le CEP de l’IMP, mais n’est pas
membre de la CICTA ;
Un protocole d’application de l’accord de 1982 avec le Sénégal sur la pêche maritime est actuellement
en vigueur (2010). Aucun protocole à l’APP de l’UE n’est en vigueur ;
Le Département des pêches comprend une Unité d’inspection des pêches et une Unité SCS à des fins
de surveillance des eaux nationales. L’Unité MCS collabore avec la Marine gambienne (Ministère de la
défense) qui est responsable de l’application de la loi et des patrouilles de pêche ;
L’Autorité Portuaire Gambienne (GPA) est chargée d’octroyer les autorisations d’entrée au port ;
Le cadre légal national prévoit la gestion et la conservation des ressources halieutiques en Gambie (Loi
des pêches de 2007 et ses textes d’application) ;
En 2011, 28 navires étrangers étaient autorisés à pêcher dans les eaux gambiennes ;
Les infrastructures portuaires sont limitées et les navires débarquent ailleurs ; cependant, un nouveau
quai (jetée des pêches) financé par la BAD devrait ouvrir des opportunités pour le secteur de la pêche
en Gambie ;
Les recommandations comprennent l’utilisation effective des ports par les navires étrangers, une
meilleure coordination et communication entre les institutions, la collecte et l’échange de données et
informations électroniques, la formation du personnel SCS et la ratification des accords internationaux
pertinents, ainsi que leur mise en œuvre.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 11 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
1. Notification préalable et évaluation des risques : une procédure spécifique pour l’entrée au port des
navires de pêche doit être introduite pour assurer une analyse et une évaluation des risques adéquate ;
2. Une feuille de route pour l’application des MEP : le gouvernement devrait adopter une planification
de la politique et de la stratégie pour le SCS ; la feuille de route doit indiquer les besoins en matière
d’information, d’informatique et de formation ;
5. Exigences de formation et capacité : les pays doivent identifier les besoins en matière de formation et
de moyens pour l’application des normes.
Des recommandations spécifiques ont été faites par les participants des ateliers lors des exercices en groupe.
Celles-ci sont reportées à la section 6 et à l’annexe 7.13 du présent rapport.
2 Introduction
Le présent projet s’inscrit dans le cadre du Programme ACP Fish II financé par l’Union Européenne (UE),
l’objectif global du programme étant de contribuer à la gestion durable et équitable des pêcheries dans un but de
réduction de la pauvreté et d’amélioration de la sécurité alimentaire dans les pays ACP. L’objectif particulier du
projet est de favoriser la mise en œuvre des Mesures du ressort de l’Etat du Port (MEP) dans les pays membres
de la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP) en tenant compte du contexte de la sous région ouest-
africaine. Ce projet a été exécuté en coordination avec le Programme Régional des Pêches pour l’Afrique de
l’Ouest (PRAO) de la CSRP, dont il complète l’action déjà initiée portant sur le développement du Guide
opérationnel pour la mise en œuvre des MEP à l’intention des autorités portuaires, des inspecteurs et contrôleurs
des Etats membres de la CSRP.
Trois sont les principaux résultats espérés du projet : (i) l’évaluation du contexte sous régional pour mieux saisir
la portée de l’Accord de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) de 2009 sur
les MEP dans les pays membres de la CSRP et l’intérêt de ces pays à y adhérer (chapitre 5.3 et annexe 7.6) ; (ii)
la revue et l’évaluation des cadres juridiques et administratifs existants en en Guinée et en Gambie au regard de
l’application des MEP (respectivement aux annexes 7.7 et 7.8) ; (iii) la sensibilisation et la vulgarisation de
l’Accord de 2009 et du Guide d’application du PRAO, à travers l’organisation d’ateliers nationaux (programme,
méthodologie, résultats et participants, respectivement aux annexes 7.11, 7.12, 7.13 et 7.14). Afin de prendre en
compte les spécificités de la région, une attention particulière sera portée à l’application de la Convention sur les
Conditions Minimales d’Accès et d’exploitation des ressources halieutiques (Convention CMA) de la CSRP,
modifiée en 2012.
L’analyse qui suit a permis d’identifier les principaux problèmes de la sous région dans le domaine des MEP :
f) Manque de coordination entre les différentes institutions nationales impliquées dans l’application des
MEP et la lutte à la pêche Illicite, Non reportée et Non réglementée (INN) ;
g) Difficultés dans le partage de données et informations concernant la pêche industrielle, surtout entre
différentes institutions nationales ce qui ne permet pas de faire les vérifications nécessaires ;
h) Absence ou la récente introduction de procédures spécifiques pour l’entrée au port des navires de
pêche et difficultés dans l’évaluation des risques, liés à l’exercice de la pêche INN par les navires
Projet finance par l’Union Européenne pg. 12 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
étrangers, au moment de délivrer les autorisations de pêche dans les eaux des pays membres de la
CSRP ou d’autoriser leur entrée dans les ports ;
i) Besoins de personnel, d’équipements et de moyens, ainsi que de formation des cadres, des inspecteurs
et des observateurs en matière de MEP et de lutte à la pêche INN ;
j) Carence d’infrastructures de froid permettant le débarquement des captures dans les ports industriels et
les débarcadères de pêche artisanale.
Une conséquence de ce dernier aspect est que les navires étrangers ne débarquent pas leurs prises dans les
ports désignés et effectuent généralement soit des transbordements en rade soit des débarquements en
container avec réembarquement immédiat sur cargo, ce qui ne permet pas la réalisation d’inspections efficaces.
L’existence d’un Guide opérationnel pour l’application des MEP et d’un programme de formation du PRAO
indique qu’un travail d’évaluation du contexte sous régional a été déjà entamé. En outre, les études réalisées par
la FAO en 2008 au Sénégal et en Mauritanie sur la mise en œuvre des MEP dans ces deux pays fournissent une
base importante pour la réalisation des ateliers nationaux prévus dans le cadre du projet. On remarque, enfin,
que la Convention CMA de la CSRP, révisée en 2012, incorpore un certain nombre de MEP dans ses
dispositions. A ce sujet, on signale pour le cas de la Guinée, l’étude COFAD (Consultants for Fishery,
Aquaculture, and Regional Development) de 2013 sur la mise en œuvre de la Convention CMA de 2012 dans la
législation nationale.
3 Approche du projet
Le projet a adopté une approche participative afin d’assurer que les résultats répondent aux besoins réels du
secteur, ainsi qu’aux priorités du gouvernement. Les experts ont bénéficié de l’appui du secrétariat permanent de
la CSRP, des membres du comité de coordination de la CSRP dans chaque pays, de l’Unité de Facilitation
Régionale pour l’Afrique de l’Ouest (UFR-AO), ainsi que du Point Focal ACP Fish II dans chaque pays.
Par la suite, les activités suivantes ont été mises en œuvre pendant la phase 2 :
Réalisation des ateliers nationaux sur les mesures du ressort de l’Etat du port (recommandations et liste
des participants aux annexes 7.13 et 7.14) ;
Elaboration et validation du rapport technique final.
La première mission de l’Expert Principal (EP) 1 s’est déroulée du 17 juin au 6 juillet 2013 et la mission de l’EP2
s’est déroulée du 17 au 30 juin 2013. Les dates de la deuxième mission ont été du 11 au 31 août 2013. Ces
dates ont été validées par la CSRP lors de la réunion d’encadrement tenue à Dakar (annexe 7.9). Les dates des
ateliers nationaux sont indiquées ci-dessous :
Projet finance par l’Union Européenne pg. 13 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Le programme proposé des ateliers est reporté à l’annexe 7.11. Des groupes de travail sur des sujets différents
étaient prévus chaque jour selon la méthodologie présentée à l’annexe 7.12. Les ateliers, qui prévoyaient la
participation de 15 personnes dans chaque pays, avaient pour objectif de vulgariser les MEP au niveau de la
sous région. Des recommandations ont été élaborées avec l’appui des groupes de travail (annexe 7.13). La
méthodologie est basée sur l’évaluation de contexte des MEP dans les pays membres de la CSRP présentée au
chapitre 5.3 du présent rapport. L’évaluation se présente en 3 parties, la première concernant les aspects sous
régionaux et une synthèse par pays, la deuxième présentant l’analyse détaillée par pays et la troisième
contenant, pour la Gambie et la Guinée, une étude plus approfondie sur le cadre institutionnel et juridique des
MEP.
5 Organisation et méthodologie
5.1 Mise en œuvre des Termes de Référence
Termes de référence (activités spécifiques) Mise en œuvre des activités par les EP
Phase 1
1 Réaliser un briefing avec l’Unité de gestion du Briefing avec le CR à Dakar lors de la première
Programme (CU et Unité de Facilitation mission des EP, en occasion de la réunion du CSP
Régionale), la CSRP et le PRAO au début de la du projet. La réunion s’est tenue dans la salle de la
mission ; CSRP en présence du PRAO et du projet UE SCS.
2 Effectuer une revue documentaire comprenant La revue documentaire a été effectuée par les EP sur
notamment le texte de l’accord sur les mesures la base des documents récoltés sur place lors des
du ressort de l’Etat du Port, le Guide missions et sur Internet.
d’application des Mesures du ressort de l’Etat du
Port et toute autre documentation pertinente ;
3 Visiter les 6 pays concernés pour effectuer la Suite au briefing à Dakar, l’EP1 a visité la Mauritanie,
collecte et l’analyse des informations pertinentes la Guinée et la Gambie et l’EP2 a réalisé sa mission
dans ces pays ; au Sénégal, en Sierra Leone et au Cap-Vert. Les
visites prévues étaient ponctuelles (courte durée) et
ont permis de prendre un contact sommaires avec les
autorités et les acteurs.
4 Effectuer lors de la visite des pays, la revue et Les résultats de l’analyse des cadres juridiques et
l’évaluation des cadres juridiques et institutionnels de la Guinée et de la Gambie sont
administratifs de la Gambie et de la Guinée au présentés dans le rapport aux annexes 7.7 et 7.8. Le
regard de l’application des mesures du ressort chapitre 5.3 contient l’évaluation de contexte sous
de l’Etat du Port ; régional et les chapitres 7.6.5 (Guinée) et 7.6.6
(Gambie) présentent l’analyse de contexte national
par pays (annexe 7.6).
5 Elaborer la méthodologie à suivre pour les La méthodologie des ateliers (annexe 7.12) a été
Projet finance par l’Union Européenne pg. 14 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Termes de référence (activités spécifiques) Mise en œuvre des activités par les EP
ateliers nationaux de sensibilisation et de présentée dans le rapport intermédiaire du projet. Les
vulgarisation des Mesures du ressort de l’Etat ateliers prévoyaient un travail en groupe dans chaque
du Port ; pays autour de trois exercices de discussion et
réflexion : 1. le contenu de l’AMEP, 2. le régime
national des MEP et 3. le rôle de la CSRP dans la
mise en œuvre des MEP.
6 Elaborer le rapport portant sur l’analyse du Les résultats de l’analyse de contexte (régional et par
contexte sous régional de mise en œuvre de pays) sont présentés dans le rapport au chapitre 5.3
l’accord sur les mesures de l’Etat du Port et et aux annexes 7.6.
l’évaluation des cadres juridiques et Les annexes 7.7 et 7.8 présentent l’analyse du cadre
administratifs existants au regard de l’application juridique et institutionnel, respectivement en Guinée
des mesures et en Gambie.
Phase 2
7 Préparer en étroite relation avec la CSRP et Un total de 97 personnes issues de différentes
avec l’Unité de gestion du Programme (CU et/ou institutions nationales ont participé aux ateliers
l’Unité de Facilitation Régionale) les ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation des
nationaux de sensibilisation et de vulgarisation. MEP :
Ces ateliers nationaux, d’une durée de 2 jours, - 15 à Banjul, Gambie (3 jours – 12-14 août)
regrouperont un nombre indicatif de 15 - 11 à Dakar, Sénégal (2 jours – 16-17 août)
participants issus des autorités portuaires, des - 15 à Freetown, Sierra Leone (2 jours – 19-20 août)
administrations chargées du SCS, de la gestion - 20 à Nouadhibou, Mauritanie (2 jours – 26-27 août)
des pêches, des douanes, du commerce, des - 24 à Conakry, Guinée (3 jours – 29-31 août)
affaires étrangères ainsi que des organisations - 12 à Mindelo, Cap-Vert (2 jours – 28-29 octobre)
professionnelles. Le consultant sera chargé de Ont également participé aux ateliers les
l’organisation et de la logistique des ateliers (la représentants de la CSRP, du PRAO et du projet
sous-traitance est permise pour cette activité) ; SCS de l’UE, ainsi que le CR ACP Fish II.
8 Conduire et animer les ateliers nationaux de Les EP ont participé à tous les ateliers, en faisant des
sensibilisation et de vulgarisation ; présentations sur l’AMEP, sur la pêche INN, sur les
résultats de l’analyse de contexte régionale et
nationale. Les EP étaient également présents comme
personnes-ressource lors des travaux en groupe.
Cependant, ces derniers ont été entièrement menés
par les participants.
9 Préparer un rapport d’atelier. Les six ateliers nationaux ont abouti à de nombreuses
recommandations concernant les trois sujets abordés
dans les exercices en groupe (AMEP, législation
nationale et CSRP). Ces recommandations sont
reportées au chapitre 5.3.5 et à l’annexe 7.13. Le
programme des ateliers est présenté à l’annexe 7.11
et les participants sont listés à l’annexe 7.14.
A la fin de chaque atelier, les autorités nationales, appuyées par les EP, ont procédé à la remise des certificats
de participation. Les présentations et documents de support de l’activité ont été remis en version électronique et
Projet finance par l’Union Européenne pg. 15 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
certains documents ont été imprimés et distribués lors de chaque atelier, dans une pochette portant, de manière
générale, les logos du projet.
Tableau 1 - Etat de ratification des principaux accords internationaux concernant la lutte contre la pêche INN et
les mesures du ressort de l’Etat du port
ONU Stocks Membre
ONU Droit de FAO Etat du MoU Abuja sur FAO Etat du
Pays chevauchants, CICTA
la mer, 1982 pavillon, 1993 les ports, 1999 port, 2009
1995 (pas en vigueur)
Cap-Vert X X Signataire3 X
Gambie X X
Guinée X X X X
Guinée Bissau X
Mauritanie X Signataire Signataire4 X
Sénégal X X X X X
Sierra Leone X X Signataire X
Dans le cadre de la CSRP, trois accords principaux ont été ratifiés en matière de pêche, à savoir la Convention
sur la coopération sous régionale dans l'exercice du droit de poursuite (1993), le Protocole relatif aux modalités
pratiques de coordination des opérations de surveillance dans les Etats membres de la CSRP (1993) et la
Convention relative à la détermination des conditions d’accès et d’exploitation des ressources halieutiques à
l'intérieur des zones maritimes sous juridiction des Etats membres de la CSRP (révisée en 2012)5. Cette dernière
convention prévoit d’importantes dispositions concernant la mise en œuvre des politiques nationales et des plans
de gestion des pêches, ainsi que sur l’adoption de plans d’aménagement concertés pour l’exploitation des stocks
partagés.
Les nouvelles dispositions de la Convention CMA de 2012 visent, entre autres, le contrôle des navires de pêche
industrielle dans les eaux de la CSRP. La pêche dans les eaux sous juridiction des Etats membres est
2 Accord FAO visant à favoriser le respect par les navires de pêche en haute mer des mesures internationales de
conservation et de gestion, 1993.
3 Selon l’information disponible sur le site web du Mémorandum d’entente d’Abuja vu le 23 juillet 2013. Le Cap-Vert a signé
le MoU mais n’a pas déposé la lettre d’acceptation pour devenir membre. Par ailleurs, les procédures du MoU sont
généralement appliquées au Cap-Vert.
4 Selon l’information disponible sur le site web du Mémorandum d’entente d’Abuja vu le 23 juillet 2013. La Mauritanie a signé
le MoU mais n’a pas déposé la lettre d’acceptation pour devenir membre. Par ailleurs, les procédures du MoU sont
généralement appliquées en Mauritanie.
5 La convention a été signée le 8 juin 2012 par tous les Etats membres et est entrée en vigueur 100 jours après la signature,
selon la disposition de l’art. 40. Cependant, certains pays comme le Cap-Vert et la Mauritanie considèrent que l’accord ne
sera contraignant pour eux que suite à ratification du parlement.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 16 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
subordonnée à l’obtention d’une autorisation délivrée par l’Etat membre concerné. La pêche par les navires des
pays tiers est soumise à autorisation dans le cadre d’un accord ou autre arrangement. La CMA prévoit en outre
les obligations d’embarquement d’observateurs à bord, de débarquement des captures dans les ports désignés
et de port de balise de détection (VMS). Le transbordement en mer est interdit. Elle renforce la collecte et
l’échange de données et d’informations pour lutter contre la pêche illicite (protocole d’application prévu). Les
Etats membres tiennent un registre des navires autorisés à pêcher dans leurs eaux et communiquent
régulièrement la liste des navires à la CSRP. Des protocoles sont également prévus sur les aires marines
protégées, l’accès à la pêche artisanale et les engins de pêche.
La nouvelle Convention CMA prévoit l’adoption de MEP au niveau national dans la lutte contre la pêche INN :
1. obligation générale de débarquer les captures dans les ports du pays ayant délivré la licence (art. 4) ;
2. coopération et actions conjointes en matière de surveillance et police des pêches (art. 25) ;
3. désignation des ports habilités à recevoir les navires de pêche des Etats tiers (art. 26) ;
4. notification préalable de l’entrée au port pour les navires de pêche et pour les navires exerçant des
activités connexes (art. 27 et 28) ;
5. refus d’entrée au port et d’utilisation des infrastructures portuaires (débarquement/ transbordement) aux
navires de pêche INN et confiscation des captures (art. 29) ;
6. autorisation de pêche en dehors des eaux de l’Etat du pavillon (art. 30) – Accord de l’Etat du Pavillon de
1993 pour la Haute Mer.
Des activités conjointes de surveillance sont réalisées à travers le Département Suivi, Contrôle et Surveillance de
l’Aménagement des Pêches (anciennement, appelé Unité de Coordination des Opérations de Surveillance –
UCOS). Les opérations de type A concernent les pays du sud de la CSRP (Guinée, Guinée Bissau et Sierra
Leone), celles de type B concernent le centre de la région (Gambie, Sénégal et Guinée Bissau) et celles de type
C concernent le nord (Cap-Vert, Mauritanie et Sénégal). Des moyens maritimes des trois pays participants sont
mis à la disposition de l’opération et un accord régit la mise en œuvre des activités de surveillance. Avant
l’opération, les pays communiquent à la CSRP la liste des navires autorisés à pêcher dans leurs eaux. Chaque
opération a une durée de 3-5 jours en moyenne et fait l’objet d’un contrat d’entente entre les pays concernés et la
CSRP. Depuis 2011, six opérations ont été réalisées selon le Tableau 2 ci-dessous.
Le Projet de Convention sur le Suivi, Contrôle et Surveillance (SCS) des pêches (2013), en cours d’élaboration
dans le cadre du Projet UE en matière de SCS dans la CSRP mis en œuvre par GOPA Worldwide Consultants,
contient des dispositions concernant la conduite des inspections portuaires (art. 11), l’utilisation des ports des
Etats membres (art. 15), les mesures prises suite à une inspection (art. 16) et les infractions à prévoir dans la
législation nationale (art. 18). Il faudra assurer la cohérence de ces dispositions avec l’art. 11 PSMA et l’art. 29
CMA pour l’utilisation des ports et les mesures post-inspections et avec l’art. 31 CMA concernant les infractions.
Parmi les autres organismes de coopération en matière de pêche de la sous région, on trouve la Conférence
Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l'Océan Atlantique
(COMHAFAT), la CICTA, le Comité des Pêches pour l’Atlantique Centre-Est (COPACE), l’Accord de Gestion et
de Coopération (de la zone commune) entre le Sénégal et la Guinée-Bissau (AGC) et les accords bilatéraux en
matière de pêche entre le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée-Bissau et autres. Les pays de la CSRP sont
également membres de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l’Union
Africaine (UA).
Projet finance par l’Union Européenne pg. 17 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
On signale enfin la Recommandation nº 12-07 concernant un système CICTA de normes minimales pour
l’inspection au port (en vigueur depuis le 10 juin 2013), contenant des dispositions sur la désignation des ports
accessibles aux navires de pêche étrangers, la notification préalable d’entrée au port avec un délai de 72 heures,
les inspections portuaires, les procédures normales d’inspection et les mesures à prendre en cas d’infraction
apparente.
L’application des mesures par l’État du port a été ultérieurement détaillée par le Plan d’Action International visant
à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée en 2001 (PAI-INN). Ce
plan a été basé sur les résultats du Groupe de travail conjoint de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) et
de la FAO sur la pêche Illicite, Non déclarée et Non réglementée (INN), qui a développé une liste de critères pour
l’inspection des navires de pêche par les États du port (FAO, 2001a). Un principe important introduit par le PAI-
INN est l’applicabilité de mesures comme la prohibition de débarquement ou de transbordement de captures
lorsqu’il existe des soupçons de pratiques de pêche INN concernant des navires pêchant dans une zone
couverte par une Organisation Régionale de Gestion des Pêches (ORGP), mais enregistrés dans des États qui
n’en sont pas partie ou qui ne collaborent pas avec cette ORGP. D’autres mesures pouvant être instaurées par
l’État du port incluent la notification préalable pour l’entrée des navires dans les ports; le refus de l’accès à des
navires de pêche INN ; l’examen des autorisations et des documents nécessaires ; la réalisation d’inspections ; la
collecte d’informations sur le navire et sur son activité (État pavillon ; capitaine et capitaine de pêche ; engin de
pêche ; captures à bord ; captures débarquées et transbordées ; et toute autre information requise par les
accords régionaux et internationaux).
Le développement du contrôle des navires de pêche par les États du port a été discuté à partir de l’an 2000 dans
divers forums internationaux. Le contrôle par les États du port ne pouvait être exercé de façon adéquate en
appliquant le Protocole d’entente sur le contrôle par les États du port des navires marchands mise en place dans
le cadre de la résolution A.682 de l’OMI (17) du 6 novembre 1991 sur la coopération régionale pour le contrôle
des navires et des déversements. Il a donc été décidé qu’un protocole d’entente spécifique devait être développé
pour les navires de pêche. Le dispositif type de la FAO relatif aux mesures du ressort de l'État du port dans le
contexte de la lutte contre la pêche INN a été publié en 2007, mais ses clauses sont facultatives pour les États et
les ORGP. Il comprend des recommandations concernant les informations que les navires de pêche étrangers
doivent fournir en avance, les procédures d’inspection, les résultats des inspections, la formation des inspecteurs
et les systèmes d’information sur les inspections. En 2009, la FAO a adopté un Accord relatif aux Mesures du
ressort de l'État du Port (AMEP), qui n’est toujours pas entré en vigueur.
Cet Accord introduit au moins 12 mesures très importantes pour restreindre la pêche INN :
a) Coordination interne ou intégration et coordination au niveau national (art. 5) ;
b) Partage de l’information ou coopération et échange d’informations (art. 6) ;
c) Désignation des ports (art. 7) ;
d) Notification préalable ou demande préalable d’entrée au port (art. 8) ;
e) Autorisation ou refus d’entrer dans le port (art. 9) ;
f) Utilisation des ports (art. 11) ;
g) Niveaux et priorités en matière d’inspection (art. 12) ;
h) Conduite des inspections (art. 13-14) ;
Projet finance par l’Union Européenne pg. 18 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
L’évaluation des risques est un élément essentiel des procédures de prise de décision, comme celles prévues
aux articles 9, 11 et 12, lorsqu’il s’agit de décider s’il faut autoriser ou inspecter un navire de pêche qui entre
volontairement dans un port.
L’État du pavillon doit être entièrement associé au processus de prise de décision dans le cas d’un
arraisonnement ou d’une immobilisation pour pêche INN.
Les responsabilités de l’État du port sont définies à l’article 7.4 du guide comme il suit :
a) Assurer que les agents de contrôle en charge de l’inspection des navires de pêche sont assez bien
formés pour réaliser cette tâche de façon efficace et sans perturber les activités normales du navire ;
b) Assurer qu’une autorité qualifiée dans le domaine du Suivi, du Contrôle et de la Surveillance (SCS),
chargée de permettre, de détourner ou de refuser l’accès au port d’un navire suspecté de pêche INN, ait
été désignée pour examiner rapidement les rapports d’inspection produits par les agents de contrôle ;
c) Mettre à la disposition de cette autorité des moyens de communication adéquats pour contacter et
transmettre les résultats des inspections aux États du pavillon, aux États côtiers, ainsi qu’aux
organisations sous régionales et internationales ;
d) Assurer une diligence raisonnable des systèmes judiciaires et administratifs de l’État lorsque des cas de
pêche INN incluant des navires étrangers sont examinés, de façon rapide, juste et non-discriminatoire ;
e) Assurer la traçabilité de l’origine légale des produits halieutiques débarqués dans les ports nationaux
afin d’autoriser leur accès aux marchés extérieurs.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 19 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
5.3.2.1 Sénégal
La valeur des activités de pêche réalisées par des navires étrangers en 2011, incluant la pêche au thon et des
activités de pêche industrielle de pélagiques, peut être estimée à 26 845 millions d’EUR. En utilisant des valeurs
provenant de l’autorité du port de Dakar (Statistiques du port autonome de Dakar - Synthèse 2011) et de
www.globefish.org, il est possible de conclure qu’en 2011 la valeur des captures par des navires battant un
pavillon étranger au Sénégal était sous-déclarée.
Ni l’AMEP de la FAO de 2009, ni la Convention relative aux Conditions Minimales pour l’Accès aux ressources de
la pêche de 2012 (CMA 2012) de la CSRP n’ont été ratifiés par le Sénégal, ni introduits dans la Loi n° 98-32
portant Code de la Pêche. Le guide opérationnel de 2012 pour l’application des mesures de l’État du port,
préparé par la CSRP dans le cadre du PRAO, ne semble pas avoir été transposé dans les systèmes nationaux.
Le Ministère de la Pêche et des Affaires Maritimes (MPAM) est l’autorité compétente pour la pêche maritime.
Dakar, au gré de sa position géographique et de ses infrastructures, est le port désigné pour être utilisé par les
navires étrangers. Il n’y a cependant pas de système de notification préalable à l’entrée au port comme le
voudrait le respect des règles relatives à la pêche. L’autorité portuaire applique les mesures de contrôle par l’État
du port de l’OMI détaillées dans le protocole d’entente d’Abuja, mais cette information n’est pas partagée avec la
Direction des Pêches Maritimes (DPM), autorité compétente pour l’administration des activités étrangères de
pêche.
Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.1 (annexe 7.6), les recommandations
suivantes peuvent être faites. En général, le partage et la coordination d’informations relatives aux activités de
pêche et aux arrivées de navires de pêche étrangers entre la DPM et les autres administrations doivent être
revus. De plus, la procédure d’attribution de permis aux navires de pêche étrangers ne s’applique qu’aux navires
qui capturent du poisson et exclut les navires de transport et les bateaux-citernes, pour lesquels la base légale
devrait être revue. Le traitement et le croisement des données sur les captures avec les manifestes d’entrée et
les rapports sur les captures rédigés par les observateurs devraient être utilisés pour la détection de la pêche
INN. L'introduction de systèmes informatiques appropriés pour les opérations d'inspection pourrait permettre un
gain de temps et d'efficacité. La formation des inspecteurs est comprise dans le programme du Collège de la
pêche à Dakar, mais elle devrait être réformée à la lumière de l’AMEP de 2009 et du Guide opérationnel de 2012
du PRAO.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 20 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
La Sierra Leone a accepté en juin 2001 le MoU d’Abuja relatif au contrôle par l’Etat du port de l’IMO. L'autorité
portuaire de Freetown semble mettre en œuvre le MoU, mais la période requise de 72 heures pour la notification
d’entrée au port ne semble pas être pleinement respectée par les navires en escale. Pour les navires n’ayant pas
de licence permettant de pêcher dans les eaux de Sierra Leone mais désireux de débarquer ou de transborder,
les agents doivent soumettre un manifeste d'entrée avec une requête d'autorisation. Cela semble être conforme
aux dispositions de la Loi sur la réglementation des pêches de 1995 et pourrait être compris comme un système
de notification préalable pour la pêche appliquant les dispositions de l’AMEP. En Juin 2013, 47 navires de pêche
étrangers avaient obtenu des licences.
Le consultant n’a pas été en mesure d’obtenir des statistiques sur les quantités et les valeurs des activités
étrangères dans les ports de Sierra Leone, bien qu’en 2011 le coût de la pêche INN pour le pays ait été évalué à
plus de 23 millions d’EUR. La valeur des seuls droits de licence et des redevances en 2013 a jusqu’ici été
estimée à environ 1,13 millions d’EUR, en utilisant l’information incluse dans la deuxième annexe de la Loi de
1995 relative à la réglementation de la pêche.
Le MFMR est responsable du suivi, du contrôle et de la surveillance de toutes les opérations relatives aux
pêcheries dans la ZEE de Sierra Leone, et est assisté par l’aile maritime du centre conjoint de coordination
maritime (Joint Maritime Coordination Centre Maritime Wing). Dans le cadre du Décret de développement et de
gestion des pêches de 1994, des officiers de la Marine et d’autres personnes désignées par le Ministre des
pêches et des ressources marines ou le Directeur des pêches peuvent recevoir des pouvoirs pour l’application
des mesures de SCS des pêches. Une réserve de 100 agents ou inspecteurs peuvent être déployés pour
l’inspection dans les ports ou en mer, où le navire patrouilleur « Isle of Man » est utilisé pour effectuer des
missions à 25 miles marins de 2-3 jours. Les agents sont aussi appelés à intervenir au titre d'observateurs à bord
des navires de pêche étrangers autorisés à pêcher dans les eaux de Sierra Leone.
Les liens de communication avec les États voisins n’ont pas formellement été établis. Ceux-ci sont cependant
prévus sous la forme de protocoles pour l’échange d’informations dans le cadre de l’application de l’AMEP. Le
Décret de 1994 relatif à la gestion et au développement des pêches prévoit la possibilité de lancer des poursuites
conformément au droit international. Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.2, les
recommandations à la Sierra Leone afin de faciliter la mise en œuvre de l’AMEP comprennent : l'adoption d'une
feuille de route pour la mise en œuvre de l’AMEP, l'adoption d'une politique de SCS des pêches, ainsi que la
mise en place d’un plan stratégique, l'amélioration de l'enregistrement des captures et des procédures de
notification, la mise en œuvre de systèmes d'échange d'informations et de communication efficaces, et des
moyens suffisants pour assurer le respect des règles et la formation.
5.3.2.3 Cap-Vert
Le Recueil de législation des pêches du 2 Juin 2011, publié par le Ministère des Infrastructures et de l’Economie
Maritime – Ministério das Infra-estruturas e Economia Marítima (MIEM) inclut des dispositions concernant les
activités de suivi, de contrôle et de surveillance de la pêche réalisée par des navires étrangers dans les eaux
Projet finance par l’Union Européenne pg. 21 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
cap-verdiennes6. Les navires étrangers peuvent pêcher dans les eaux du Cap-Vert dans le cadre d’accords
internationaux ou de contrats de droit privé lorsque les navires sont affrétés par des personnes physiques ou
morales cap-verdiennes.
Le Décret-Loi n° 53/2005 définissant les orientations générales pour l'utilisation durable des ressources
halieutiques, prévoit des dispositions sur le contenu des accords avec la Mauritanie et le Sénégal. Le Cap-Vert
possède des accords avec ceux-ci et d’autres États d'Afrique dans le cadre de la CSRP. Ils permettent
l’engagement de poursuites en vertu de la Convention sur la coopération sous régionale relative à l’exercice de
poursuites maritimes de 1993. Par ailleurs, une autre Convention de 1993 relative à la détermination des
conditions d'accès et d'exploitation des ressources halieutiques au large des côtes des États membres de la
CSRP s'applique actuellement, en attendant la ratification et la mise en œuvre de la Convention CMA 2012 par le
Cap-Vert. Un protocole de 1993 portant sur les modalités pratiques pour la coordination des activités de
surveillance dans les eaux de la CSRP est également en vigueur.
La délivrance de licences aux navires de pêche étrangers est prévue à l'article 27 paragraphe II du Décret-Loi
n° 53/2005 ou dans les termes de partenariats des pêches ou d'accords d'accès et de protocoles (comme dans
le cas des navires de l'UE). La valeur de l'Accord de Partenariat de Pêche (APP) de l’UE est de 435 000 EUR de
contribution annuelle et aide au développement sur trois ans, plus les droits de licence de pêche. Il existe aussi
un accord avec des navires chinois et japonais opérant sur la base de « contrats privés ».
Si les infrastructures portuaires sont utilisées par certains navires de pêche étrangers opérant dans le cadre
d’accords d’accès ou de partenariat, les navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux du Cap-Vert ne sont
pas pour autant obligées par leur licence à débarquer ou transborder leurs prises dans les ports cap-verdiens.
Ces navires peuvent utiliser d'autres ports tels que Las Palmas ou transborder illégalement leurs captures en
haute mer. L’arrêté sur la certification des captures (Portaria No. 48 de 2009) porte sur les conditions du
règlement UE sur la pêche INN (Règlement du Conseil 1005/2009) et prévoit la notification préalable comme
condition pour les navires étrangers qui veulent utiliser les ports du Cap-Vert (3 jours d’avance, soit 72 heures).
Malgré la non-acceptation officielle du MoU d’Abuja sur les CEP/OMI, les autorités portuaires l’appliquent à
travers un guichet unique portuaire, géré par ENAPOR. Cette information est partagée entre la garde côtière, les
douanes, la police maritime - Polícia Marítima (PM), les agents de navires et de la Direction des pêches -
Direcção Geral dos Recursos Mariños (DGRM), ex Direcção Geral das Pescas (DGP). Il existe un système de
contrôle pour l'inspection des navires étrangers, suivant des procédures fixées par la Loi et par d'autres textes
pertinents régissant l'activité de pêche par des étrangers.
Des rapports d'inspection sont réalisés et, en vertu de l'APP avec l’UE, des copies en sont transmises à l'UE. Les
preuves d’inspections effectuées en mer sur d'autres navires étrangers ne sont pas disponibles. Le Cap-Vert est
conscient du principe de responsabilité de l’État du pavillon. La garde côtière possède un Centre conjoint de
coordination de la navigation maritime à Praia. Ce centre reçoit et traite les informations relatives au suivi, au
contrôle et à la surveillance des navires de pêche étrangers autorisés à pêcher dans les eaux du Cap-Vert. Le
Centre conjoint de coordination maritime est équipé d'installations permettant de communiquer avec d'autres
États. Il n'a pas accès à l'information des VMS dans les ZEE adjacentes et, en 2013, des incompatibilités
techniques ont empêché le téléchargement automatique des informations SSN de l’UE de la part du système
automatique de suivi du Cap-Vert.
Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.3, les recommandations aux autorités cap-
verdiennes pour faciliter la mise en œuvre de l’AMEP comprennent : un examen du cadre juridique pour adopter
des mesures incombant à l'Etat du port, le soutien d’initiatives en matière de renforcement des capacités et de
formation, assurer que le système spécifique de notification préalable – via le guichet unique JUP – prenne en
compte les besoins de l’AMEP, la mise en place d'exigences de débarquements, le développement de
6Legislação Pesqueira de Cabo Verde Iº Volume E Caderno Suplementar, 02 June 2011, complété par 1458 I Serie – No.
70 “B.O.” da Republica de Cabo Verde – 20 Dezembro de 2012.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 22 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
l'enregistrement électronique et de systèmes d'information, une utilisation plus efficace des rapports d'inspection,
ainsi que l'adoption de systèmes de partage de l'information et de l'expertise.
5.3.2.4 Mauritanie
En Mauritanie, la principale autorité en matière de pêche est le Ministère des pêches et de l'économie maritime
(MPEM). Le cadre juridique est établit sur la Loi n° 2000-025 du 24 janvier 2000 portant sur le Code des Pêches
et son Décret n° 2002-073 du 1er octobre 2002 portant règlement général d’application du Code des pêches. Un
grand nombre de navires européens ont pêché dans les eaux mauritaniennes au cours des dernières années et
le protocole de l’APP avec l’UE de 2012 est actuellement en cours d’application. Sa valeur est de 140 millions
d'EUR sur deux ans. L’on trouve également des navires chinois, japonais et russes pêchant dans les eaux
mauritaniennes en vertu d’accords divers. Chaque année, 5 millions d'EUR sont payés en amendes aux autorités
mauritaniennes pour des infractions liées à la pêche. La flotte étrangère a représenté 60 % des navires de pêche
industrielle au cours des 12 dernières années.
L’émission de permis pour les navires de pêche étrangers se fait par le régime de « libre licence », en vertu d'un
accord international ou individuellement, ce qui nécessite le dépôt d’une garantie par l'armateur. Dans de tels
cas, les armateurs non-résidents utilisent des représentants locaux ou des consignataires pour mener à bien
leurs activités en vertu du Décret n º 2454 du 11 Octobre 2007 sur les consignations. L'évaluation des risques au
cours de la procédure d'autorisation se base principalement sur des inspections de routine (visites techniques) et
sur la vérification des permis requis. La notification préalable n'est pas spécifiquement prévue par la législation
des pêches, ni la procédure décrite par le protocole d’entente d'Abuja relatif aux contrôles OMI par l'État du port.
Hormis l'obligation de débarquement prévue dans les articles 17 et 18 de la Loi sur les pêches, la législation
mauritanienne ne prévoit pas de mesures pour l’Etat du port spécifiques à la pêche.
Le MPEM a accès à un grand nombre d'informations et développe une base de données statistiques. L'échange
d'informations et le recoupement de données devraient être encouragés au sein du MPEM et parmi les autorités
impliquées dans le contrôle par l'État du port. Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la
section 7.6.4, les principales recommandations en vue de faciliter la mise en œuvre de l’AMEP sont de
développer les capacités du port de pêche industrielle, d’améliorer la communication et la coordination en
matière de SCS, de donner la priorité à la formation et à l’information, d’encourager l’utilisation du port pour
améliorer les contrôles et renforcer le contrôle de l’accès au port et en rade.
5.3.2.5 Guinée
En Guinée, le Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture (MPA) est l’institution chargée de la gestion des
ressources halieutiques. Depuis 1992, le Centre National de Surveillance et de Protection des Pêches (CNSP),
un établissement public rattaché au MPA, assure la surveillance des pêches. La coordination entre le CNSP, la
Marine nationale et la Gendarmerie maritime en matière de surveillance maritime est assurée par la Préfecture
maritime, chargée de la Coordination de l’Action de l’Etat en mer. La Préfecture maritime dispose d’un
sémaphore qui fonctionne 24 heures sur 24, comme centre d’alerte.
Le cadre normatif des pêches comprend la Loi nº 95/13 du 15 mai 1995 portant Code de la pêche maritime et le
Décret nº 97/227 du 15 octobre 1997 portant réglementation générale de mise en œuvre du Code de la pêche
maritime de la République de Guinée. Ces deux textes définissent les mesures générales d’aménagement et de
SCS des pêches, précisées par de nombreux arrêtés. Les amendes et pénalités ont été récemment mises à jour
par le Décret nº 2012/027 du 1er mars 2012 portant détermination des amendes et pénalités aux infractions de
pêche. Le plan d’aménagement et de gestion des pêcheries pour la campagne de pêche de 2013 a été adopté
par l’Arrêté nº 611-2013.
Les activités de pêche industrielle en Guinée comptent une flotte moyenne de 100 navires par an entre 2011 et
2012. Les principaux pavillons représentés dans les eaux guinéennes sont la Chine, la Corée du Sud et un
certain nombre de pays européens, entre autres. Le seul accord de pêche actuellement en vigueur en Guinée est
celui avec la Chine qui compte 21 navires. Les relations de la Guinée avec l’UE sont complexes : pas de
Projet finance par l’Union Européenne pg. 23 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
protocole à l’APP en vigueur, pas de sociétés agréées à l’exportation des produits halieutiques vers le marché
européen et un « prélistage » comme pays non coopérant dans la lutte contre la pêche INN.
Les bateaux étrangers de pêche sont autorisés à pêcher dans les eaux guinéennes avec une licence émise dans
le cadre d’un accord international ou autres arrangements conclu entre la République de Guinée et l’Etat du
pavillon ou leurs représentants (art. 11 du Code des pêches). Cependant, « les bateaux de pêche basés en
Guinée et ceux détenteurs d’une autorisation exceptionnelle et limitée du Ministre chargé des pêches sont
exemptés de cette conditionnalité (licences libres) ».
La Capitainerie du port reçoit les demandes d’entrée de tous les navires 72 heures à l’avance (demande
d’accueil), mais il n’est pas prévu que l’information soit transmise au CNSP quand il s’agit d’activités de pêche.
Cela car le Code des pêches ne prévoit pas de procédure particulière pour l’entrée au port pour les navires de
pêche. La collecte et vérification des données sont effectuées par le CNSP à partir des informations obtenues par
VMS, journal de bord, journal de pêche et rapport de l’observateur.
Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.5 et de l'analyse du cadre juridique et
administratif présenté à l’annexe 7.7 du présent rapport, les recommandations aux institutions guinéennes pour
faciliter la mise en œuvre des MEP concernent six aspects principaux, à savoir : la consolidation du cadre
administratif de la pêche ; la coordination à l’intérieur du MPA et avec les autres autorités compétentes ;
l’amélioration des ports et application de la Loi ; l’évaluation des risques avant d’effectuer une inspection ;
l’amendement du cadre juridique actuel et des activités de formation en matière de lutte contre la pêche INN.
5.3.2.6 Gambie
La Gambie a ratifié la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), mais pas l'Accord des
Nations Unies sur les stocks de poissons, ni l'Accord de conformité de la FAO. Elle est membre du Protocole
d’entente d'Abuja sur les CEP de l’OMI mais pas de la CICTA. Un protocole de mise en œuvre de l'Accord de
1982 entre la République de Gambie et la République du Sénégal sur la pêche maritime est en vigueur (2010).
Le pays n'a pas de protocole d’APP en vigueur avec l’UE.
Le cadre juridique national pour la gestion des pêches est composé de trois textes principaux: la Loi sur les
pêches de 2007, ses règlements d'application générale (Règlements de pêche de 2008) et un texte spécifique
sur la sécurité des produits de la pêche (Règlement sur le poisson et les produits de la pêche, 2011). La loi sur
les pêches réglemente la gestion et la conservation des ressources halieutiques en Gambie. Elle établit les
règles pour la pêche réalisée par des ressortissants nationaux en haute mer et prévoit des règles pour
l'aquaculture, la transformation du poisson et l'importation et l'exportation des produits de la pêche. Les autres
textes relatifs à la gestion des pêches sont le Plan d'Action National de 2004 relatif à la pêche INN (PAN-INN), la
politique des pêches de 2007 et le Plan d'Action Stratégique pour la pêche de 2011 (PAS).
La pêche industrielle dans les eaux gambiennes cible quatre catégories de stocks (pélagiques, démersaux,
céphalopodes et crustacés). Cependant, cette pêche se concentre principalement sur les espèces de poissons
démersaux, qui sont transformés et exportés. Les sociétés de pêche utilisent des bateaux de pêche industrielle
(crevettes et chalutiers de pêche démersale) sous licence, mais la majorité de ces navires ne débarquent pas
leurs captures en Gambie en raison de l’inexistence d'un port de la pêche. Le port utilisé est celui de Dakar.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 24 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Compte tenu de l'étendue des eaux gambiennes, la Gambie a enregistré des captures moyennes de plus de
4 000 t par an entre 2009 et 2011. En 2011, 8 navires étrangers ont été autorisés au cours du premier semestre
et 20 au cours du second (MCS Unit, 2011). Selon l’APG, en 2013, un seul navire de pêche a débarqué ses
captures dans le port (1-2 tonnes tous les 4 jours). Le nouveau quai destiné aux bateaux de pêche financé par la
Banque Africaine de Développement (BAD) devrait ouvrir des opportunités pour le secteur de la pêche
gambienne, en accueillant 2-3 navires de pêche industrielle à la fois.
Sur la base de l'évaluation du contexte présenté dans la section 7.6.6 et de l'analyse du cadre juridique et
administratif présenté à l’annexe 7.8 du présent rapport, les recommandations à la Gambie en vue de faciliter la
mise en œuvre des mesures du ressort de l'État du port concernent : l'utilisation efficace des ports par les navires
de pêche, une meilleure coordination et communication entre les institutions, la collecte et l'échange de données
électroniques et de l'information, la formation du personnel SCS et la ratification des accords internationaux
pertinents ainsi que leur mise en œuvre.
5.3.2.7 Guinée-Bissau
Il n'a pas été possible de réaliser une évaluation de contexte pour les mesures du ressort de l'État du port en
Guinée-Bissau en raison du manque d'information. Une analyse documentaire sommaire est présentée au
chapitre 7.6.7 Guinée-Bissau de l’Analyse détaillée par pays).
7 Les EP ont effectué des présentations sur : (1) les mesures de l’Etat du port (contenu de l’AMEP et du Guide Opérationnel
PRAO) ; (2) la justification des MEP dans la lutte contre la pêche INN ; (3) le cadre sous régional de mise en œuvre des
MEP ; (4) le cadre national de mise en œuvre des MEP ; et (5) le cas du navire « Anuva » (importance de la coopération
internationale en matière de MEP dans la lutte contre la pêche INN). Au Cap-Vert, le deuxième jour, l’ENAPOR a offert une
présentation sur le guichet unique portuaire (Janela Unica Portuaria, JUP).
8 Comprendre les MEP; Régime national; et Cadre sous régional.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 25 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Parmi les pays de la CSRP, seul le Cap-Vert a des procédures d’autorisation (et de refus) d’entrée au port et
d’utilisation des infrastructures portuaires, spécifiquement prévues pour les navires de pêche par l’arrêté sur la
certification des captures et la lutte contre la pêche INN (Portaria No. 48 de 2009). Le pays dispose également
d’un système informatisé de guichet unique portuaire (JUP ENAPOR). Pour la décision d’autorisation ou de refus,
on recommande de vérifier les anciens rapports d’inspections concernant des activités de pêche INN et on
rappelle que partager les rapports d’inspection avec les Etats membres de la CSRP peut faciliter la prise de
décision en cas de refus d’entrée au port.
2. Inspection des navires
Sauf quelques cas, dans la sous région, les navires sont le plus souvent inspectés en rade ou en mer. Les
navires entrant au port sont généralement soumis à inspection, ainsi que tous les navires faisant demande de
licence de pêche. Les pays demandent de mettre en place un système d’identification officiel des inspecteurs, y
compris les observateurs, en leur fournissant une carte d’identification, un uniforme, un support logistique, etc..
Ils demandent également la révision des programmes de formation et l’inclusion d’aspects concernant les
pouvoirs des agents et les différentes étapes de l’inspection.
3. Intégration interinstitutionnelle et systèmes d’information
On note la nécessité de coopération internationale pour lutter contre la délinquance des navires de pêche, ainsi
que d’harmoniser et centraliser les systèmes d’information autour de l’autorité chargée de lutte contre la pêche
INN. Cela afin de mettre à la disposition de tous les pays des informations fiables sur la pêche INN. Les projets
sous régionaux d’accès aux informations en ligne comme Dashboard doivent être encouragés et INTERPOL doit
être impliquée dans la lutte contre la pêche INN. Après avoir constaté la présence de systèmes d’informations
isolés par structures et par Etat, on recommande de revoir les procédures intra- et interinstitutionnelles pour
l’échange d’information, aussi bien au niveau interne (entre les autorités d’un même pays) qu’externe (entre les
pays), et d’améliorer les systèmes de suivi et de surveillance conjointe.
4. Liens avec les autres procédures SCS
Les pays recommandent d’introduire l’informatique pour faciliter la vérification des données (journal de pêche et
rapports électroniques). Pour cela, il faut prévoir les besoins en informatique dans la feuille de route pour la mise
en œuvre de l’AMEP et utiliser les systèmes informatiques dans les processus de prise de décision concernant
l’entrée au port et l’inspection portuaire. On recommande enfin d’adopter les annexes de l’AMEP et de définir un
modèle unique de check list pour la constatation des infractions à utiliser par toutes les institutions concernées
pour assurer la cohérence entre les informations recueillies.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 26 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
3. Considérez brièvement quelles sont principes directeurs, les conditions et les ressources
nécessaires pour mettre en œuvre les dispositions de l’AMEP.
En général, on remarque un manque d’infrastructures et d’expertise dans les ports et on demande un
renforcement en ressources humaines, matérielles et financières. Après la formation d’agents compétents dans
la lutte contre la pêche INN, on dit qu’il faut « les mettre à l’abri du besoin » pour assurer leur efficacité. Les
besoins de formation doivent être identifiés et les institutions devraient distribuer des kits pour inspecteurs. Enfin,
on indique la nécessité de créer une base de données et on suggère la mise en place une ligne verte pour
dénoncer les infractions et actes illicites.
4. Considérez quelles sont les améliorations nécessaires aux procédures SCS actuellement en
place afin d’assurer la pleine mise en œuvre de l’AMEP et des inspections efficaces.
Les pays rappellent l’importance des primes pour le personnel SCS performant, de la formation des inspecteurs
et de la disponibilité d’équipements modernes. Ils recommandent de renforcer et équiper les infrastructures et
organismes existants, assurer l’implication de toutes les parties prenantes dans la surveillance participative et
développer les potentiels régionaux.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 27 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
1. Considérez le rôle de coordination de la CSRP dans la lutte contre la pêche INN au large des
côtes de l’Afrique de l’ouest.
Les participants suggèrent d’accélérer la création d’un registre régional des navires de pêche et de mettre en
place un centre de coordination des informations pour les organismes impliqués dans l’application des MEP dans
les Etats membres de la CSRP. On recommande de commencer par établir des réunions consultatives sur une
base régulière entre les Etats membres au niveau ministériel et opérationnel, et de développer la volonté
politique des Etats membres d’appuyer la CSRP dans son rôle de coordination pour la réalisation de patrouilles
conjointes de surveillance et dans la gestion des stocks partagés. Enfin, la CSRP doit proposer des programmes
et cours de formation pour le personnel SCS en provenance des institutions nationales et régionales, et définir un
programme-modèle pour inspecteurs/observateurs régionaux des pêches, que les pays devront réglementer.
2. Considérez les bénéfices de la mise en œuvre de l’AMEP sur une base sous régionale,
notamment aux niveaux politique et économique.
Encourager la pêche durable dans la sous région devrait entrainer une réduction de la pauvreté et une
croissance économique entre les Etats membres, particulièrement les Etats côtiers. La CRSP « doit se battre »
pour faire ratifier l’AMEP aux Etats membres, en instaurant une révision périodique de la mise en œuvre de
l’accord dans la région. Les Etats membres devront adapter les dispositions de l’AMEP dans leur législation
nationale des pêches ; ils pourront, à cet effet, s’appuyer sur le Guide opérationnel PRAO. L’identification des
besoins de renforcement des capacités en vue de la mise en œuvre de l’AMEP doit être adaptée au contexte
spécifique de chaque pays. La transparence et le partage de l’information doivent concerner toutes les parties
prenantes. Les opérations conjointes de surveillances doivent être poursuivies.
6 Conclusions et recommandations
Cinq recommandations principales découlent de ce rapport en ce qui concerne l’application de l’Accord relatif aux
Mesures du ressort de l'État du Port (MEP) dans les États membres de la CSRP :
1. Notification préalable et évaluation des risques : le système de notification préalable introduit par le
protocole d’entente d’Abuja relatif aux contrôles par l’État du port de l’OMI9 requiert qu’une autorisation
du port soit accordée pour tout navire pénétrant dans le port. Cependant, ce système n’inclut pas
toujours les autorités des pêches dans le cas des navires de pêche. Une procédure spécifique pour les
navires de pêche doit être introduite pour assurer une analyse et une évaluation des risques adéquate ;
2. Une feuille de route pour l’application des MEP : le gouvernement devrait adopter une planification
de la politique et de la stratégie pour le SCS, introduire des exigences de débarquement, un classement
des licences approprié et d’autres mesures pour renforcer le contrôle des navires de pêche par de l’État
du port ; la feuille de route doit indiquer le moment de ratification de l’AMEP ou d’autres accords tels que
la Convention CMA 2012, ainsi que les besoins en matière d’information, d’informatique et de
formation ;
9 Selon le site officiel du protocole d’entente d’Abuja sur le contrôle par l'État du port dans la région d’'Afrique centrale et de
l’ouest de 1999 [1er amendement Octobre, 2012], seule la Gambie, la Guinée, le Sénégal et la Sierra Leone sont membres,
mais le Cap-Vert et la Mauritanie pourraient avoir récemment déposé leur lettre d’acceptation. La Guinée-Bissau n'est pas
signataire du protocole d'entente.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 28 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
5. Exigences de formation et capacité : les pays doivent identifier les besoins en matière de formation et
de moyens pour l’application des normes. Le programme de formation et le Guide opérationnel du
PRAO doivent être utilisés dans ce cadre..
Quatorze recommandations concrètes issues des ateliers ont été sélectionnées ci-dessous. Elles concernent
l’adoption ou le renforcement des mesures suivantes, dans le cadre des MEP et de la lutte contre la pêche INN :
Projet finance par l’Union Européenne pg. 29 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
7 Annexes
7.1 Termes de Référence
1. INFORMATIONS GENERALES
1.1 Pays bénéficiaires
Les bénéficiaires directs de ce projet sont les pays membres de la Commission Sous Régionale des Pêches
(CSRP), à l’exception de la Guinée Bissau, notamment : le Cap Vert, la Gambie, la Mauritanie, le Sénégal, la
Guinée, et la Sierra Leone.
Conformément à son Plan Stratégique 2011-2015, la CSRP poursuit sept objectifs stratégiques opérationnels :
o Objectif 1 : Promouvoir des approches novatrices dans la gestion des pêches
o Objectif 2 : Mettre en place un système de capitalisation des connaissances sur le secteur de la pêche
dans la sous région
o Objectif 3 : Renforcer la coopération et l’échange avec des organisations actives dans le domaine de la
pêche
o Objectif 4 : Améliorer la gouvernance interne de la CSRP
o Objectif 5 : Renforcer les mécanismes d'harmonisation des politiques et des législations des pêches
o Objectif 6 : Appuyer les acteurs dans la gestion durable des ressources halieutiques
o Objectif 7 : Promouvoir l’image et les actions de la CSRP auprès des parties prenantes.
La CSRP tire ses ressources des contributions des Etats membres et des subventions accordées par des
partenaires techniques et financiers dans le cadre de la mise en œuvre de projets.
Peuplée de plus de 30 millions d’habitants, la zone de la CSRP s’étend sur une superficie de 1,6 millions km 2 et
possède une façade maritime longue d’environ 3 500 km sur laquelle se concentre l’essentiel de sa population.
L’ensemble des zones économiques exclusives des pays concernés couvre 1,55 millions km 2.
A l’exception du Cap-Vert, les pays de la CSRP figurent tous dans le rapport annuel 2011 du PNUD, dans la
catégorie des pays à développement humain faible. Dans le classement de l’indice de développement humain,
sur un total de 169 pays, certains Etats membres de la CSRP émargent au plus bas de ce classement. C’est
notamment le cas de la Guinée Bissau qui occupe la 164ème place. Le Cap-Vert, situé à la 118ème place, figure
dans la catégorie des pays à développement humain moyen.
Les performances économiques des pays membres de la CSRP sont encore faibles car les taux de croissance
notés ces dernières années sont en dessous du taux minimum de 7% requis pour la réalisation des Objectifs du
Projet finance par l’Union Européenne pg. 30 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Millénaire pour le Développement (OMD). Tous les pays concernés sont engagés dans des stratégies de
croissance et de réduction de la pauvreté qui devraient leur permettre d’atteindre les OMD.
Le secteur primaire joue un rôle prépondérant dans l’économie des pays de la sous région. L’agriculture au sens
large (agriculture, élevage, pêche, foresterie) contribue au moins pour 35% à la formation du produit régional brut
et plus de 15% aux recettes d’exportation. Elle assure aussi des revenus à plus de 60% des actifs et couvre plus
de 80% des besoins alimentaires.
La sous région a connu ces 20 dernières années des guerres civiles et des conflits sociopolitiques récurrents qui
ont contribué à ralentir son essor économique (conflits de la Sierra Leone, de la Guinée Bissau, rébellion en
Casamance au Sénégal, crise politique en Guinée, coups d’Etats en Mauritanie). Ces crises sont en voie d’être
résolues dans la plupart des pays avec l’ouverture de processus démocratiques marqués par des élections
présidentielles ouvertes et jugées transparentes (Mauritanie, Sénégal, Guinée). La situation en Guinée demeure
instable au plan politique et constitue un sujet de préoccupation pour la sous région.
Cet avantage naturel précieux contribue de façon importante à la croissance économique des pays de la sous
région. Le secteur des pêches fournit aussi entre 10 à 30% des revenus publics de certains pays (Mauritanie,
Guinée-Bissau et Guinée), emploie directement et indirectement plus d’un million de personnes dans la sous
région, les pêches contribuent, à des degrés divers, à la sécurité alimentaire (30% des besoins en protéines
animales en moyenne), à l’équilibre de la balance commerciale (jusqu’à 40% des exportations en valeur du
Sénégal) et au budget national (jusqu’à 25% en Mauritanie ).
Cependant, ce secteur fait face à des contraintes qui menacent sa contribution à long terme aux économies
nationales des Etats membres.
b) Quelques contraintes à la gestion durable des ressources halieutiques dans l’espace CSRP
• La surexploitation des ressources halieutiques : On constate globalement une exploitation excessive
des ressources halieutiques qui a comme conséquence, une baisse de la productivité des principaux stocks
d’intérêt économique à l’instar des stocks démersaux côtiers. Ce phénomène est le résultat de plusieurs facteurs,
notamment : i) des pressions de pêche élevées en termes d’effort et de capacité de pêche ; ii) la faiblesse, voire
l’inexistence dans certains cas de mesures de régulation de l’accès aux pêcheries en particulier les pêcheries
artisanales ; iii) la signature d’accords de pêche avec des pays étrangers et des sociétés privées sur des stocks
qui sont déjà surexploités ; iv) une demande toujours croissante en poissons et autres produits halieutiques à
l’échelle nationale et régionale.
• Les contraintes liées à la pêche illicite non réglementée et non déclarée (pêche INN) dans la sous
région
L’analyse diagnostique effectuée lors de l’élaboration du Plan stratégique 2011-2015 de la CSRP a mis en
exergue l’importance des activités de pêche INN dans les eaux maritimes sous juridiction des Etats membres de
la CSRP. Ces activités sont considérées comme une contrainte significative aux efforts de gestion durable des
ressources halieutiques dans la sous région. La présence de ressources halieutiques prisées, la nature peu
profonde de la grande partie du plateau continental, les insuffisances des systèmes de SCS (Suivi, Contrôle et
Surveillance) et la gouvernance déficiente du secteur des pêches constituent autant de facteurs qui renforcent la
Projet finance par l’Union Européenne pg. 31 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
vulnérabilité de la sous région face à la pêche INN. La perte financière estimée attribuée à la pêche INN dans les
pays membres de la CSRP est d’environ US$ 300 millions par an (MRAG 2010)5.
Les conséquences de la pêche INN ainsi que la pénurie du poisson et des produits halieutiques qui en découle
se traduisent par un déficit de protéines animales pour les populations, des augmentations du prix du poisson, et
une rareté des approvisionnements en matière première des transformateurs et commerçants. Outre les impacts
financiers, économiques et sociaux négatifs sur les pays de la sous région, la pêche INN cause d’importants
dommages aux écosystèmes marins.
Ce problème majeur auquel sont confrontés les Etats membres de la CSRP a conduit celle-ci à inscrire sous
l’objectif N°6 du Plan stratégique 2011-2015, des actions telles que :
- l’appui de la CSRP aux Etats membres pour l'amélioration et la mise en œuvre effective de leurs
dispositifs orientés vers la lutte contre les pêches INN ;
- la promotion des instruments internationaux pertinents portant sur la lutte contre les pêches INN,
notamment l’Accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’Etat du port pour lutter contre la
pêche illicite non déclarée et non réglementée, adopté à Rome en novembre 2009.
A cet égard, il convient de mentionner aussi que le projet de Convention portant révision de la Convention du 14
juillet 1993 relative à la détermination des conditions minimales d’accès et d’exploitation des ressources
halieutiques à l’intérieur des zones sous juridictions maritimes des Etats membres de la CSRP (Convention CMA
révisée) intègre les disposition de cet accord, notamment en son Titre IV intitulé « Des mesures du ressort de
l’Etat du port et des mesures de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN) ».
Le projet de convention reprend ainsi à son compte des dispositions essentielles de l’Accord de 2009 de la FAO,
notamment en ce qui concerne : la désignation des ports habilités à recevoir les navires de pêche des Etats tiers
; les informations à fournir avant l’arrivée au port par les navires de pêche d’un état tiers; les informations à
fournir avant l’arrivée au port par les navires exerçant des activités connexes à la pêche; le refus de
débarquement, de transbordement et d’utilisation des autres services portuaires de même que la confiscation des
captures provenant d’activités de la pêche INN.
Lors du processus d’adoption du projet de Convention CMA révisée, les représentants des Etats membres de la
CSRP ont reconnu la pertinence et l’intérêt de l’Accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’Etat du port et
demandé en conséquence sous forme de recommandation, le développement d’un programme de sensibilisation
et de vulgarisation dudit accord.
L’appui requis du Programme ACP FISH II s’inscrit dans ce contexte et s’articule autour de 3 actions majeures :
- la tenue d’ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation de l’Accord sur les Mesures du ressort
de l’Etat du Port en s’appuyant sur le texte de l’accord lui-même et le Guide d’application des Mesures
du ressort de l’Etat du Port élaboré dans le cadre d’une consultation financée par le PRAO (Programme
des Pêches en Afrique de l’Ouest) au bénéfice de la CSRP. Ce document, initialement conçu comme un
manuel de formation sur les mesures de l’Etat du Port a évolué vers un guide d’application, cela à la
demande des Etats membres réunis à Praia les 5 et 6 mars 2012 en atelier de validation. Il sera finalisé
sur la base des commentaires et critiques émises lors de cet atelier ;
- l’extension à la Gambie et à la Guinée des études pilotes réalisées par la FAO en 2008 au Sénégal et
en Mauritanie visant à renforcer les capacités nationales et à promouvoir la coopération régionale en ce
qui concerne les mesures du ressort de l’Etat du Port.
- Une évaluation du contexte sous régional pour mieux saisir la portée de l’accord et cerner les avantages
et les inconvénients de l’adhésion des pays de la CSRP à l’accord sur les mesures de l’Etat de la FAO.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 32 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Le PRAO est financé par la Banque mondiale et le Fonds mondial pour l’environnement pour un montant de
118.300.000 dollars. Sa durée est prévue pour une période 5 ans (2010-2015). Ce programme concerne outre
les pays de la CSRP, le Ghana et le Libéria. Il comprend trois composantes : (1) bonne gouvernance et gestion
durable des pêches; (2) réduction de la pêche illicite ; (3) augmentation de la contribution des ressources
halieutiques dans les économies locales. Le projet est en lien direct avec la composante 2 du PRAO.
Le PRAO développera une synergie et une complémentarité avec les appuis de l’Union européenne axés sur le
Projet « renforcement de la coopération sous régionale pour le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de
pêche dans la zone de la CSRP ». Ce projet en cours, financé par l’UE pour un montant de 5 Millions d’EUR pour
3 années (2010-2013), a pour objectif particulier de contribuer à la réduction des pratiques de pêche INN dans
les ZEE des Etats membres de la CSRP en renforçant les mesures de SCS. Les principales activités dudit projet
portent sur l’appui institutionnel en matière de SCS, des missions de surveillance sous forme d’opérations
conjointes, et la pérennisation du financement du SCS.
Le projet UE/SCS complète aussi les appuis de la FAO qui ont permis en 2008 de réaliser des études pilotes en
Mauritanie et au Sénégal visant à renforcer les capacités des administrations dans le cadre de la mise en œuvre
du dispositif type relatif aux mesures du ressort de l’Etat du Port dans le contexte de la lutte contre la pêche INN.
Ces études seront étendues à la Gambie et à la Guinée.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 33 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
3.2 Risques
Les risques qui peuvent compromettre ce projet portent sur un choix inadéquat des participants aux ateliers
nationaux de sensibilisation et de vulgarisation, notamment s’ils ne sont pas directement impliqués au sein de
leurs administrations dans des tâches ou fonctions ayant prise réelle sur l’application des mesures du ressort de
l’Etat du port. Pour parer à ce risque, la CSRP et les pays bénéficiaires veilleront au bon choix des profils des
participants aux ateliers en relation étroite avec les autorités des pays concernés.
4. CHAMP D’INTERVENTION
4.1 Généralités
4.1.1 Présentation du projet
L’importance des activités de pêche INN dans les zones maritimes sous juridiction des Etats membres de la
CSRP représente une contrainte majeure pour la gestion durable des ressources halieutiques dans la sous
région. C’est pourquoi la lutte contre ce phénomène est inscrite en bonne place dans les priorités de la CSRP,
notamment dans son Plan Stratégique 2011-2015 et dans le projet de Convention CMA révisé en cours
d’adoption. La mise en œuvre par les Etats membres des dispositions de l’Accord de la FAO sur les mesures du
ressort de l’Etat du port est ainsi perçue comme un moyen pouvant être efficace dans la lutte contre ce fléau. La
promotion et l’appropriation de cet instrument dans les pays membres nécessite, cependant, une
contextualisation au niveau sous régional de la mise en œuvre de cet instrument ainsi qu’une une bonne
compréhension des dispositions qu’il contient pour sa bonne application. Le projet vise en définitive à favoriser la
mise en œuvre des mesures de l’Etat du port pour la lutte contre la pêche INN en tenant compte du contexte
sous régional.
L’appui du Programme ACP FISH II se fera sous la forme d’une Assistance Technique (AT) à court terme à
travers des travaux d’expertise, ainsi que l’octroi de facilitations pour la tenue d’ateliers de renforcement des
compétences des autorités nationales compétentes dans le domaine de la mise en œuvre des mesures du
ressort de l’Etat du Port. L’Assistance Technique consistera à mettre à disposition de la CSRP 2 experts
internationaux, notamment un juriste spécialiste des pêches qui sera aussi le chef d’équipe et un expert
spécialiste du SCS des pêches.
Phase 1
Le consultant prendra connaissance de l’Accord de la FAO sur les mesures du ressort de l’Etat du port, de la
Guide d’application des Mesures du ressort de l’Etat du Port élaboré par la CSRP avec l’appui du PRAO et de
toute autre documentation pertinente en vue de la préparation des ateliers nationaux de vulgarisation et de
sensibilisation qui se tiendront dans les 6 pays de la CSRP.
Il visitera les 6 pays de la CSRP pour analyser le contexte régional dans lequel s’applique l’accord sur les
mesures de l’Etat du Port pour mieux saisir la portée et les conditions de son application à l’échelle sous
régionale et au niveau des Etats. De façon spécifique, le consultant devra : i) évaluer l’importance des activités
des navires de pêche étrangers dans les ports de la sous région (niveau de fréquentation, niveau d’utilisation des
services portuaires, les débarquements, les transbordements à quai ou en rade) ; ii) faire le bilan pour chaque
pays de l’existant, s’agissant des mesures de contrôle des navires étrangers par l’Etat du port et déterminer sur
cette base les améliorations à apporter ; iii) analyser les avantages et les inconvénients pour chaque Etat à
adhérer à l’Accord de 2009 sur les mesures du ressort de l’Etat du Port. L’étude inclura la Guinée Bissau même
si ce pays ne figure pas dans le lot des pays à visiter. Le consultant utilisera à cet effet les informations
disponibles au niveau régional.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 34 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
- une évaluation des capacités techniques et humaines des administrations concernées pour soutenir une
mise en œuvre des mesures de l'Etat du port ;
Pour chacun des 2 pays étudiés, le consultant définira et proposera les actions et mesures qu’il convient de
prendre en vue de favoriser la mise en œuvre des mesures de l’Etat du Port notamment : i) les besoins et
mécanismes de coopération à instaurer entre les administrations ; ii) les révisions à apporter dans les textes
administratifs et juridiques ; et iii) les capacités techniques et humaines à renforcer.
Au total, les deux experts effectueront 22 jours de visite dans les 6 pays. L’expert principal 1 effectuera
respectivement 5 jours en Gambie et 5 en Guinée et 3 jours dans un pays autre que le pays d’affectation.
L’expert principal 2 effectuera 3 jours de visite dans chacun des 3 autres pays y compris le Sénégal.
Sur le terrain, le consultant prendra l’attache de toutes les institutions effectivement impliquées ou susceptibles
de l’être dans la mise en œuvre des mesures de l’Etat du Port. Dans les différents pays visités, il collectera les
données et informations relatives à l’activité des navires étrangers dans les ports de la sous région. Il consultera
également les textes juridiques et administratifs pertinents qui traitent directement ou indirectement des mesures
du ressort de l’Etat du port.
Au terme de ses visites et préalablement à l’atelier, le consultant définira la méthodologie, notamment les
approches et les supports pédagogiques qu’il compte mettre en œuvre lors des ateliers de vulgarisation et de
sensibilisation.
A l’entame de la mission, une réunion de cadrage de la mission sera organisée avec la CSRP, l’UFR de ACP
FISH II et le PRAO. La CSRP mettra à la disposition du consultant la documentation disponible et prendra les
mesures idoines pour faciliter ses contacts avec les institutions nationales lors des visites dans les pays.
Phase 2
La deuxième phase de l’Assistance Technique consistera à organiser et à conduire dans chaque Etat membre de
la CSRP, à l’exception de la Guinée Bissau et, en étroite collaboration avec la CSRP, des ateliers nationaux de
sensibilisation et de vulgarisation pour l’application des mesures du ressort de l’Etat du Port. Le consultant livrera
lors de ces ateliers les résultats de l’analyse du contexte régional dans lequel s’appliquera l’accord sur les
mesures de l’Etat du Port. En Gambie et en Guinée, il restituera les résultats des études spécifiques réalisées
dans ces pays. Participeront à ces ateliers, des représentants des autorités portuaires, des administrations
chargées du SCS, de la gestion des pêches, des douanes, du commerce, ainsi que des organisations
professionnelles. 3 jours d’atelier seront prévus en Guinée et en Gambie et 2 jours d’atelier dans les 4 autres
pays. Il est prévu au total un nombre indicatif de 15 participants pour chaque atelier national.
La validation des principaux produits de la mission (méthodologie et programme de travail du consultant, rapport
intermédiaire et rapport final) seront du ressort de l’Unité de Gestion du Programme (CU/UFR) en étroite
collaboration avec la CSRP.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 35 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Phase 1 :
(a) Réaliser un briefing avec l’Unité de gestion du Programme (CU et Unité de Facilitation
Régionale), la CSRP et le PRAO au début de la mission ;
(b) Effectuer une revue documentaire comprenant notamment le texte de l’accord sur les mesures
du ressort de l’Etat du Port, le Guide d’application des Mesures du ressort de l’Etat du Port et toute autre
documentation pertinente ;
(c) Visiter les 6 pays concernés pour effectuer la collecte et l’analyse des informations pertinentes
dans ces pays ;
(d) Effectuer lors de la visite des pays, la revue et l’évaluation des cadres juridiques et
administratifs de la Gambie et de la Guinée au regard de l’application des mesures du ressort de l’Etat du
Port ;
(e) Elaborer la méthodologie à suivre pour les ateliers nationaux de sensibilisation et de
vulgarisation des Mesures du ressort de l’Etat du Port ;
(f) élaborer le rapport portant sur l’analyse du contexte sous régional de mise en œuvre de
l’accord sur les mesures de l’Etat du Port et l’évaluation des cadres juridiques et administratifs existants
au regard de l’application des mesures
Phase 2
(g) Préparer en étroite relation avec la CSRP et avec l’Unité de gestion du Programme (CU et/ou
l’Unité de Facilitation Régionale) les ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation. Ces ateliers
nationaux, d’une durée de 2 jours, regrouperont un nombre indicatif de15 participants issus des autorités
portuaires, des administrations chargées du SCS, de la gestion des pêches, des douanes, du commerce,
des affaires étrangères ainsi que des organisations professionnelles. Le consultant sera chargé de
l’organisation et de la logistique des ateliers (la sous-traitance est permise pour cette activité) ;
(h) Conduire et animer les ateliers nationaux de sensibilisation et de vulgarisation ;
(i) Préparer un rapport d’atelier.
b) Dans le cas d’ateliers de validation ou de formation (lorsque des documents techniques sont
présentés aux parties prenantes pour approbation), compte tenu leur importance en termes de diffusion
des résultats des activités du Projet et du Programme ACP FISH II, les activités suivantes sont requises :
1) Le Consultant fournira sous forme de communiqué de presse (« note informative ») toutes
informations nécessaires concernant les objectifs et résultats du projet, les activités à réaliser, les
axes principaux et les objectifs stratégiques proposés et le rôle futur des bénéficiaires.
2) Les Administrations ou les Organismes Régionaux chargés des Pêches recevront la note
informative au plus tard 3 jours avant la tenue de l’atelier par l’intermédiaire des services de
communication/presse ou des officiers de leurs gouvernements afin de mobiliser les media locaux
et assurer la couverture globale de l’événement. Le support financier pour la couverture médiatique
est inclus dans les « Dépenses accessoires ». Toute la documentation relative aux dépenses liées
à la couverture médiatique est requise pour la vérification des couts encourus.
c)Le Consultant fournira des photographies illustrant l’avancement des projets et l’atelier.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 36 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Toute communication contractuelle, y compris les requêtes de modification des termes de référence ou du
contrat durant sa période d’exécution, doit être adressée par écrit à l’UC avec copie à l’UFR. L’accord du
bénéficiaire est nécessaire pour les changements ci-mentionnés.
4.3.3 Moyens à mettre à disposition par le pouvoir adjudicateur et/ou d'autres intervenants
Non applicable.
5. LOGISTIQUE ET CALENDRIER
5.1 Lieu du projet
Les activités du projet se dérouleront dans les pays de la sous région. Le lieu d’affectation des consultants sera
Dakar au Sénégal. L’autorité hôte est l’UFR de Dakar au Sénégal. Les visites de terrain se dérouleront en
fonction du programme de travail présenté par le Consultant.
6. BESOINS
6.1 Ressources humaines
6.1.1 Experts principaux.
Tous les experts appelés à exercer une fonction importante dans l'exécution du contrat sont désignés par le
terme "experts principaux". Ils doivent avoir le profil suivant:
Projet finance par l’Union Européenne pg. 37 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Le nombre indicatif de missions en dehors de son lieu normal d’affection et nécessitant des nuitées pour cet
expert est de 8. Des visites de terrain en dehors du lieu normal d’affectation ne nécessitant pas de nuitée sont à
prévoir.
Le nombre indicatif de missions en dehors de son lieu normal d’affection et nécessitant des nuitées pour cet
expert est de 7. Des visites de terrain en dehors du lieu normal d’affectation ne nécessitant pas de nuitée sont à
prévoir.
Nombre de jours indicatif alloués à chaque expert principal par activité
Activités Expert Expert
principal 1 principal 2
(jours) (jours)
Réaliser un briefing avec l’Unité de gestion du Programme (CU et 1 1
Unité de Facilitation Régionale), la CSRP et le PRAO au début de
la mission
Prendre connaissance de la documentation pertinente (texte de 2 2
l’accord, guide d’application)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 38 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Information additionnelle
a) Il est prévu que les experts passent dans les pays à visiter, le lieu d’affectation et le lieu de
tenue de l’atelier au moins 70% du nombre total de jours indicatifs alloués.
b) Les fonctionnaires d’Etat et autres membres du personnel de l’administration publique du pays
bénéficiaire ne peuvent pas être recrutés comme experts sans qu’une approbation écrite préalable n’ait
été obtenue de la Commission Européenne.
c)Le consultant devra compléter les fiches de présence en utilisant le modèle d’ACP FISH II fourni par
l’UC. Le Consultant est autorisé à travailler un maximum de 6 jours par semaine. Les jours de mobilisation
et de démobilisation ne seront pas considérés comme des jours ouvrables.
6.2 Bureaux
L’UFR mettra à la disposition des experts un bureau de 10 mètres carrés environ, d'un niveau correct durant son
séjour dans le pays pour les besoins de la mission.
Si le prestataire est un consortium, les accords relatifs au consortium doivent accorder le maximum de souplesse
pour la mise en œuvre du marché. Il est recommandé d'éviter des accords prévoyant un pourcentage fixe des
prestations du marché pour chaque partenaire du consortium.
6.4 Matériel
Aucun bien d'équipement ne sera acheté pour le compte du pouvoir adjudicateur/du pays bénéficiaire au titre du
présent marché de services ni transféré au pouvoir adjudicateur/au pays bénéficiaire à la fin du contrat. Tout bien
d'équipement qui devra être acheté par le pays bénéficiaire pour les besoins du marché fera l'objet d'une
procédure d'appel d'offres de fournitures distincte.
a) EXPERTS PRINCIPAUX
• les frais de déplacement et les indemnités de séjour (per diem) versés pour des missions effectuées par
les Experts Principaux, en dehors du lieu d'affectation, dans le cadre du présent marché. Si cela est applicable,
indiquer si la disposition comprend des mesures environnementales, par exemple, la compensation CO2.
• Les frais de déplacement pour les visites de terrain en dehors du lieu d’affectation effectuées par les
Experts Principaux (location de voiture ou bateau, carburant et vols intérieurs).
Toute indemnité de séjour versée pour des missions effectuées dans le cadre du présent marché ne doit pas
dépasser le taux des indemnités journalières publié sur le site Web :
http://ec.europa.eu/europeaid/work/procedures/index_en.htm, au début de chaque mission de ce type.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 39 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
• Le coût d’organisation des ateliers de concertation, de formation ou de validation des parties prenantes,
y compris les frais de location de la salle de réunion, les activités de communication et média, les transports
(voyages intérieurs ou location de voiture ou bateau de/à) ;
• En plus, une somme forfaitaire sera payée aux participants dont le séjour nécessite des nuitées, pour
les frais de logement et des repas. Ce montant forfaitaire sera au maximum de 150 EUR et ne devrait pas
dépasser le taux des indemnités journalières de l’UE du pays concerné ;
• Pour les participants dont le séjour ne nécessite pas de nuitée, une somme forfaitaire d’un maximum de
30% de l’indemnité journalière de l’UE du pays sera payée pour les frais de déplacements et de repas ;
• Dans les deux cas ci-dessus, une feuille de présence sera signée par chacun des participants de même
qu’une décharge, sous forme de tableau, attestant la remise de la somme forfaitaire. Ce tableau servira de pièce
justificative de dépenses ;
• Le coût de la location de la salle de réunion (si nécessaire) et du déjeuner pour les réunions d’une durée
inférieure à une journée avec les participants locaux.
c) AUTRES
• Les coûts de production du matériel à utiliser pendant l’atelier
• Les coûts de productions des outils de communication
• Le coût de traduction du Rapport intermédiaire, du Projet de Rapport Technique Final (PRTF) et du RTF
approuvé ainsi que de son rapport exécutif seront traduit en français et en portugais si le document original est
produit en anglais ou en anglais et portugais si ces documents sont produits en français.
La provision pour dépenses accessoires s'élève à 43 700 euros pour le présent marché. Ce montant doit être
inclus sans modification dans le budget ventilé.
7. RAPPORTS
7.1 Rapports obligatoires
Voir l'article 26 des conditions générales. Un Rapport Final accompagné du Rapport Technique Final (RTF)
approuvé, d’une facture finale, du rapport financier et du rapport de vérification des dépenses devra être établi à
la fin du contrat. Le Rapport Final (RF) sera soumis à l’UC après avoir reçu l’approbation du Rapport Technique
Final (RTF).
Le Rapport Final s'ajoute aux rapports techniques suivants : i) le rapport préliminaire (RP), le rapport
intermédiaire (RI) ; iii) le projet de rapport technique final (PRTF) ; et iv) le rapport technique final (RTF).
Le Rapport Final doit consister en une section narrative et une section financière. La section financière doit
contenir des données détaillées relatives au temps que les experts ont consacré au contrat, aux dépenses
accessoires et à la provision pour vérification des dépenses.
Récapitulatif: en sus des documents, rapports et résultats qui pourraient être précisés au titre missions et
responsabilités de chaque expert principal, le contractant doit fournir les rapports d'activités suivants:
Projet finance par l’Union Européenne pg. 40 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 41 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
gestionnaire du projet identifié dans le contrat. Deux copies papier du Rapport Technique Final (RTF) approuvé
sont à soumettre au chef du projet indiqué dans le contrat (UC), une copie à soumettre à l’UFR et deux
exemplaires papier doivent être envoyées à chacun bénéficiaire, dont le coût sera compris dans les honoraires.
La copie originale et une copie du Rapport Final (RF) doivent être soumises à l’Unité de Coordination (UC) avec
les annexes et les pièces justificatives. L’approbation de ces rapports incombe au gestionnaire de projet identifié
dans le contrat. Le coût de production de ces dernières est compris dans les couts honoraires.
8. SUIVI ET ÉVALUATION
8.1 Définition d'indicateurs
Les résultats attendus sont mentionnés au point 2.3. Les indicateurs de suivi de ces résultats sont les suivants :
a) L’intérêt généré par les ateliers de sensibilisation et de vulgarisation auprès des bénéficiaires ;
b) Le degré exprimé par les bénéficiaires vis-à-vis des ateliers de sensibilisation et de vulgarisation;
c) la qualité des documents techniques produits ;
d) la qualité des experts commis sur le terrain;
e) la qualité et la disponibilité au moment opportun du soutien apporté à la mission par le bureau d’études;
f) Le respect du calendrier des étapes importantes du projet et des délais de livraison des rapports;
L’UFR et l’UC pourront proposer, en cas de besoin, d’autres indicateurs de suivi pendant la durée du contrat.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 42 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
SENEGAL (EP1/EP2)
Date Activité Participant
Lundi 17 juin 2013 Arrivée EP1 et EP2 à Dakar, Sénégal
Mardi 18 Rendez-vous pour l’obtention des visas EP1 (Mauritanie)/EP2 (Sierra Leone)
Réunion d’encadrement du projet CSRP/ ACP Coordonnateur Rég. ACP Fish II
Fish II Chef du Département Harmonisation
Réunion ACP Fish II des Politiques et Législations
Coordination du travail technique EP DHLP/CSRP
Chef du Département SCSA/CSRP
Coordonnateur Régional PRAO
Expert SCS Projet UE/GOPA
Expert Rég. Suivi Evaluation CSRP
Mercredi 19 Travail technique EP1/EP2
Départ EP1 pour Nouakchott, Mauritanie
Rendez-vous pour l’obtention des visas EP2 (Sierra Leone)
Jeudi 20 Réunions au Ministère de la Pêche et des Directeur Général de la Pêche
Affaires Maritimes (MPAM) Maritime
Chef du Bureau de Statistiques
Chef des Operations de Surveillance
Chef de la Protection et de la
Surveillance des Pêches
Vendredi 21 Réunions au MPAM Directeur Général de la Pêche
Maritime
Chef du Bureau de Statistiques
Directeur des Industries de
Transformation de la Pêche
Samedi 22 Travail technique
Dimanche 23 Départ EP2 pour Freetown, Sierra Leone
Arrivée EP 1 de Nouakchott, Mauritanie
Lundi 24 Rendez-vous pour obtention visa EP1 (Guinée-Conakry)
Réunion AGC – Guinée-Bissau Conseiller des Pêches AGC
Départ EP1 pour Conakry, Guinée
MAURITANIE (EP1)
Date Activité Responsable
Jeudi 20 Réunions au Ministère de la Pêche et de Directrice Aménagement des
l’Economie Maritime (MPEM) Ressources Océaniques (DARO)
Directeur adjoint DARO
Chef Service Aménagement
Directeur Pêche Industrielle (DPI)
Directeur Adjoint DPI
Chef Service Flotte Industrielle
Commandant Garde Côte (GCM)
Vendredi 21 Travail technique
Samedi 22 Conversation téléphonique et via Skype Chef Equipe Surveillance KFW/GCM
Travail technique – Nouadhibou10
10En Mauritanie, la visite de terrain prévue à Nouadhibou n’a pas pu être réalisée, pour des raisons logistiques, ainsi que
pour un manque de disponibilité des autorités locales. En effet, pour permettre la visite des six pays par les deux experts, le
Projet finance par l’Union Européenne pg. 43 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
GUINEE (EP1)
Mardi 25 Réunion DUE-Guinée Déléguées de l’Union Européenne
calendrier de mission avait prévu quatre jours en Mauritanie dont seul le premier et le dernier sont des jours ouvrables au
niveau national (le jeudi 20 juin et le dimanche 23). D’autre part, les autorités de surveillance des pêches de Nouadhibou ne
pouvaient pas assister l’expert pendant les jours de sa mission à cause des préparatifs concernant des visites officielles
prévues pour le lundi 24 et liées à l’inauguration de la zone franche. Cependant, l’expert a réussi à obtenir les informations
nécessaires avec l’appui du MPEM et des points de contact de la CSRP sur place.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 44 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
CAP-VERT (EP2)
Jeudi 27 Réunion Direction générale des pêches/ Directeur Général des Pêches
Fisheries Department – Direcção Geral das Conseiller du Vice Ministre des
Pescas (DGP), now Direcção Geral dos Ressources marines
Recursos Mariños (DGRM) Vice Ministre des Ressources
marines et Point Focal ACP Fish II
Directeur du PRAO/WARFP
Projet finance par l’Union Européenne pg. 45 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
GAMBIE (EP1)
Vendredi 28 Départ EP1 pour Banjul, Gambie
Travail technique
Samedi 29 Travail technique
Réunion CSRP / GOPA Chief, MCS Department/ Chef,
Département SCS
MCS Expert / Expert SCS
Team Leader / Chef d’Equipe GOPA
Regional WARFP Coordinator /
Coordonnateur Régional PRAO
Dimanche 30
Lundi 1 juillet 2013 Réunions Ministère des Pêches / Ministry of Director of Fisheries
Fisheries Principal Fisheries Officer and ACP
Fish II Focal Point
Deputy Director of Fisheries
Head of MCS Unit
Senior MCS Officer
MCS Officers
Gambian Maritime Authority (GMA)
Legal Counsel
Réunion CSRP / UCOS
MCS Program Officer / Chargé
Programmes SCS
Mardi 2 Réunion Ministère des Pêches / Ministry of Head of Inspectorate Unit (fish health)
Fisheries
Projet finance par l’Union Européenne pg. 46 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Phase 2
CAP-VERT
Date Activité Participant
Samedi 26 octobre Voyage vers Mindelo, Cap-Vert
2013
Dimanche 27 Arrivée EP1 & EP2
Lundi 28 Atelier Mindelo EP1 & EP2
Mardi 29 Atelier Mindelo EP1 & EP2
Départ EP1 & EP2
Projet finance par l’Union Européenne pg. 47 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
MAURITANIA (+222)
Nom/ Name Fonction/ Quality Institution Contact
azzajiddou@yahoo.fr
Azza JIDDOU Directrice DARO MPEM 22421007
Chef Service Etudes et hayedidi@gmail.com
Statistiques DARO et MPEM et hayedidi@yahoo.fr
Haye DIDI Point Focal National ACP Fish II 45295441 / 22281394
Lamine CAMARA Directeur Adjoint DARO MPEM laminecam2000@yahoo.fr
Mohamed Lémine
LAFDHAL Comandant GCM crelafdhal@yahoo.fr
Dr. Sidi El Moctar Directeur DPI, puis sidiemat57@yahoo.fr
Ahmed TALEB exDirecteur DPI MPEM 46773038
Abdallahi Med Directeur Adjoint DPI, puis abdullahi1966@yahoo.fr
MOCTAR Directeur DPI MPEM 36303316
Cheikh Ahmedou Chef Service de la Flotte chmenira@yahoo.fr
MENIRA Industrielle DPI MPEM 22224313
Projet finance par l’Union Européenne pg. 48 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
GUINEA (+224)
Nom/ Name Fonction/ Quality Institution Contact
Abdourahmane Secrétaire Général MPA akaba06@yahoo.fr
KABA 664298782 / 631212918
KEITA Fatoumata Conseillère juridique MPA toufak99@yahoo.fr
KONATE 666036920
Hassimiou TALL Directeur National de la MPA tallhassimiou@yahoo.fr
Pêche Maritime 67969855 / 62095893
Seny CAMARA Chef Division de la MPA senitawel@yahoo.fr
Pêche Industrielle et 664426547
Point Focal National ACP Fish II
Mohamed KEITA Chef Division de la MPA mkeita58@yahoo.fr
Pêche Artisanale
Aboubacar Chef de Division des MPA 65270703 / 68270703
TAMADOU Ressources Humaines
ARIBOT M’Mali Directrice Générale SIAQPPA mahbond@yahoo.fr
SAVANE 664427715
Moussa Kabassan Directeur Général CNSP kkm466@yahoo.fr
KEITA 657262693 / 628364950
Projet finance par l’Union Européenne pg. 49 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 50 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 51 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 52 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 53 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 54 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
PRAO/CSRP, 2012. Operational Guide for the Implementation of the Port State Measures / Guide opérationnel
pour la mise en œuvre des mesures de l’Etat du port.
SmartFish, 2012. U.N. Agreement on Port State Measures to Prevent, Deter and Eliminate Illegal, Unreported
and Unregulated Fishing, 16th – 20th July 2012, Tanzania. SmartFish Meeting Report No. 046.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 55 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
for in the Fisheries Partnership Agreement between the European Union and the Islamic Republic of
Mauritania for a period of two years (2012/827/EU)
Council Regulation (EC) No. 704/2008 of 15 July 2008 on the conclusion of the Protocol setting out the
fishing opportunities and financial contribution provided for in the Fisheries Partnership Agreement between
the European Community and the Islamic Republic of Mauritania for the period 1 August 2008 to 31 July
2012
Council Regulation (EC) No. 1801/2006 of 30 November 2006 on the conclusion of the Fisheries Partnership
Agreement between the European Community and the Islamic Republic of Mauritania
Fisheries Partnership Agreement between the European Community and the Republic of Senegal
Council Regulation (EC) No 2323/2002 of 16 December 2002 on the conclusion of the Protocol setting out
the fishing opportunities and the financial contribution provided for by the Agreement between the European
Economic Community and the Government of the Republic of Senegal on fishing off the coast of Senegal for
the period from 1 July 2002 to 30 June 2006
Council Regulation (EEC) No 2212/80 of 27 June 1980 on the conclusion of the Agreement between the
Government of the Republic of Senegal and the European Economic Community on fishing off the coast of
Senegal, of the Protocol, and of the exchanges of letters referring thereto
FAO Agreement on Port State Measures to prevent, deter and eliminate illegal, unreported and unregulated
fishing, 2009 / Accord FAO relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port visant à prévenir, contrecarrer et
éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, 2009.
FAO Compliance Agreement, 1993 / Accord FAO sur l’Etat du Pavillon, 1993
IMO Memorandum of Understanding on Port State Control, signed in Abuja, 1999 / Mémorandum d’Entente de
l’OMI sur les Contrôles par l’Etat du Port, signée à Abuja, 1999
United Nations Convention on the Law of the Sea, 1982 / Convention ONU sur le Droit de la Mer, 1982
United Nations Fish Stocks Agreement, 1995 / Accord ONU sur les Stocks Chevauchants, 1995
Projet finance par l’Union Européenne pg. 56 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Gambie
Fisheries Act, 2007
Fisheries Regulations, 2008 (text not available)
Fish and Fishery Products Regulations, 2011
Guinée
Loi nº L/95/13/CTRN du 15 mai 1995 portant Code de la pêche maritime
Loi nº L/95/23/CTRN du 12 juin 1995 portant Code de la marine marchande
Loi nº L/96/007/AN de 1996 portant organisation de la pêche continentale en République de Guinée
Décret nº 92-228 de 1992 portant création, organisation et fonctionnement du Centre national de surveillance et
de protection des pêches (CNSP)
Décret n° 16 du 15 janvier 2013 portant création et composition de la Commission nationale d’arraisonnement
des navires de pêche en infraction
Décret n° 81 du 18 juin 2012 portant création d’une Préfecture maritime en République de Guinée
Décret nº D/027/ PRG/SGG du 1er mars 2012 portant détermination des amendes et pénalités aux infractions de
pêche
Décret nº D/042/ PRG/SGG de 2011 du 25 février 2011 portant attributions et organisation du Ministère de la
Pêche et de l’Aquaculture (MPA)
Décret D/N°199/PRG/CNDD/2010 portant Répartition des amendes perçues au titre des infractions du Code de
la pêche maritime
Décret nº D/97/227/PRG/SGG du 15 octobre 1997 portant réglementation générale de mise en œuvre du Code
de la pêche maritime de la République de Guinée
Arrêté n° A/2013/10611/MPA/CAB/SGG portant adoption du Plan d'Aménagement et de Gestion des Pêcheries
pour la Campagne de Pêche 2013
Arrêté n° 942/MPA/CAB du 9 février 2012 portant modalité de réalisation du transbordement dans les eaux
maritimes de la République de Guinée
Arrêté n° 1629/MPA/SGG du 21 juillet 2009 portant fonctionnement, positionnement et localisation des navires
de pêche industrielle et obligation d’installation de la balise à bord
Arrêté n° 4007-2009 fixant les critères microbiologiques et chimiques applicables aux produits de la pêche et de
l’aquaculture
Arrêté nº 4008-2009 portant réglementation des conditions de transport des produits de la pêche et de
l’aquaculture
Arrêté nº 4012-2009 portant réglementation des conditions d’hygiène applicables à bord des navires de pêche
Arrêté nº 4057-2007 relatif à la définition des critères de qualité des eaux utilisées dans le traitement des produits
de pêche et aquaculture
Arrêté nº 677/MPA/SGG/2006 portant approbation du Manuel de procédure de la surveillance participative en
République de Guinée (texte du Manuel non disponible)
Arrêté nº 676/MPA/SGG/2006 du 2 février 2006 portant réglementation de la pêche artisanale en République de
Guinée
Arrêté n° 5316/MPA/SGG du 26 octobre 2006 portant Adoption du Plan d’Action National pour la conservation et
la gestion durable des raies et requins
Projet finance par l’Union Européenne pg. 57 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Arrêté n° 475/MPA/Cab/ du 5 mai 2005 portant création, organisation et fonctionnement du Registre National des
navires de pêche industrielle (texte non disponible)
Arrêté n° 0602/95/MPA/CAB du 31 janvier 1995 portant réglementation de l'exercice de la pêche industrielle
Règlement d’exploitation du Port Autonome de Conakry (texte non disponible)
Guinée-Bissau
Act No. 2/85 of 17 May 1985 establishing straight baselines
Act No. 3/78 of 1978 establishing the territorial sea and the Exclusive Economic Zone (EEZ) of the Republic of
Guinea-Bissau
Decree-Law No. 10/2011 of 7 June 2011 approving the Basic Fishing Legislation
Decree No. 24/2011 of 7 June 2011 approving the Regulation on Artisanal Fisheries
Decree-Law No. 6-A/2000 of 22 August 2000 establishing fishing resources exploitation and fishing rights
(repealed)
Decree No. 4/96 establishing the general principles of the exploitation policy for national fisheries resources of 02
September 1996 (as amended in 1998)
Mauritanie
Loi n° 2000-025 du 24 janvier 2000 portant Code des pêches (amendée par Ordonnance n° 2007-22)
Loi nº 2013-001 du 2 janvier 2013 portant création de la zone franche de Nouadhibou
Loi n° 78-043 portant Code de la Marine marchande
Ordonnance n° 84/208 du 10/09/1984 portant Code de l'hygiène
Décret n° 2002-073 du 1er octobre 2002 portant règlement général d’application du Code des pêches (amendé
par Décret n° 2010-153)
Décret nº 2007 -064 du 12 mars 2007 fixant les conditions de contrôle de la qualité et de respect des normes des
produits destinés à la consommation humaine et animale
Décret n° 2006 - 016 du 06 Mars 2006 portant désignation des autorités compétentes en matière de sûreté des
navires et des installations portuaires et de création des organes y afférents (Direction de la Marine Marchande)
Décret n° 2006-010 du 17 février 2006 portant institution d'une taxe parafiscale dénommée "taxe de surveillances
des pêches"
Décret n° 94.030 du 8 mars 1994 relatif aux normes d'hygiène et de salubrité et aux conditions d'inspection
sanitaire et de contrôle régissant la production et la mise sur le marché des produits de la pêche
Décret n° 81.62 du 2 avril 1981 portant réglementation de l'inspection sanitaire et du contrôle de salubrité des
produits de la pêche destinés à la consommation humaine
Décret n° 164/78 du 23 novembre 1978 portant création et organisation d'un établissement public à caractère
administratif dénommé Centre National de Recherches Océanographiques et des Pêches (CNROP)
Décret du 19 octobre 1965 portant réglementation de l'inspection sanitaire et de salubrité des produits
alimentaires d'origine animale destinés à l'alimentation humaine
Arrêté nº 2454 du 11 octobre 2007 portant tarification et rapatriement des revenus générés par l’activité de la
consignation en Mauritanie
Arrêté nº 526 du 7 février 2007 portant création de la commission d'appui au suivi et à l'évaluation de la mise en
oeuvre du plan d'aménagement du poulpe
Projet finance par l’Union Européenne pg. 58 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Arrête n° 2905 du 21 novembre 2006 relatif aux critères microbiologiques, chimiques et bio-toxines marines
applicables aux mollusques bivalves vivants et aux produits de la pêche et les méthodes d'analyse à utiliser
Arrête n° 1059 du 17 novembre 2006 relatif aux conditions d'hygiène et aux critères de salubrité et de qualité
applicables aux produits de la pêche
Arrête n° 1058 du 17 novembre 2006 relatif aux conditions d'hygiène et aux critères de salubrité applicables aux
établissements à terre de traitement des produits de la pêche
Arrêté n° 2860 du 16 novembre 2006 relatif aux contrôles officiels applicables aux produits de la pêche destinés
à l’exportation vers les marchés de l’Union Européenne
Arrêté n° 2863 du 16 novembre 2006 relatif aux règles d’hygiène applicables aux mollusques bivalves vivants,
aux produits de la pêche et aux exploitants du secteur alimentaire
Arrêté n° 2862 du 16 novembre 2006 portant définition des critères de qualité des eaux utilisées dans l'industrie
de traitement des produits de la pêche et de l'aquaculture
Arrêté n° 2859 du 16 novembre 2006 portant désignation du laboratoire de l’IMROP comme laboratoire national
de référence de chimie et microbiologie
Arrêté n° 2250 du 05 septembre 2006 fixant les règles de fonctionnement du compte d'affectation spéciale
dénommé «compte surveillance des pêches»
Arrêté nº 155 de 2004 portant obligation de la détention d’une balise satellite par les navires de pêche en activité
dans les eaux sous juridiction de la République Islamique de Mauritanie
Arrêté conjoint relatif aux conditions d'hygiène et de salubrité applicables aux embarcations de pêche artisanale
et côtière
Sénégal
Loi n° 98 - 32 du 14 avril 1998 portant Code de la Pêche Maritime
Décret n° 98 - 498 du 14 avril 1998 fixant les modalités d’application de la Loi portant Code de la Pêche Maritime
Sierra Leone
Fisheries (Management and Development) Decree, 1994
Fisheries Regulations, 1995
Projet finance par l’Union Européenne pg. 59 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Photographie 1 - Nouvelle jetée de pêche du port Photographie 2 - Atelier à Conakry, Guinée dans
de Banjul (Gambie), financée par la BAD les locaux du MPA
Photographie 3 - Atelier à Freetown, Sierra Leone, Photographie 4 - Vue aérienne du Port de Dakar
dans les locaux de l’autorité maritime (Sénégal), Mole 10 / navires de pêche
Projet finance par l’Union Européenne pg. 60 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
La gestion des ressources halieutiques au Sénégal est réglementée par la Loi n° 98 - 32 du 14 avril 1998 portant
code de la pêche maritime et par ses règlements d'application (Décret n° 98 - 498 du 14 avril 1998 fixant les
modalités d’application de la Loi portant code de la pêche maritime). Le Sénégal n'a pas encore ratifié l’AMEP de
2009, ni intégré les dispositions du l’accord CMA de la CSRP de 2012 dans sa Loi sur les pêches. Le guide du
PRAO pour la mise en œuvre de l’AMEP ne semble pas être mis en œuvre.
7.6.1.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports sénégalais
En 2011, le nombre de navires de pêche étrangers11 opérant sous autorisations délivrées par le Ministère des
pêches à travers la DPM et actifs dans la ZEE sénégalaise était de :
Sept (7) thoniers espagnols affrétés par des entreprises sénégalaises et fournissant des
conserveries de thon sénégalaises ;
Un (1) thonier français affrété par une société sénégalaise et fournissant des conserveries de thon
sénégalaises ;
Vingt-trois (23) chalutiers congélateurs russes ciblant la Sardinella spp et d'autres espèces
pélagiques (il y avait 24 navires en 2010) ; les contrats de ces navires ont été résiliés depuis 2012;
Un nombre indéterminé de navires inscrits dans les Antilles néerlandaises, au Guatemala, au
Panama et Cape Verde ont debarque le thon et des espèces de petits pélagiques pendant 2011 ; les
statistiques des origines des captures ne sont pas disponibles.
En 2011, les 8 thoniers débarquent 12 575 t à Dakar12. En utilisant le prix moyen des statistiques du port de
Dakar en 2011, qui est de 703 EUR/t, la valeur estimée de ces débarquements est de 8 225 840 EUR.
L’augmentation continue de la demande du marché contribuerait à apprécier la valeur des captures. Le
consultant a calculé qu’en appliquant le prix de 2012, cette valeur passerait à 15 718 750 EUR en utilisant un prix
moyen de 1 250 EUR/t pour le thon d’Afrique de l'ouest13. La quantité réelle d’espèces de thonidés capturées et
débarquées par des bateaux étrangers opérant sous licences de pêche délivrées par le Sénégal en 2011 était de
31 332 t. Parmi celles-ci, 533 t ont été prises en dehors de la ZEE sénégalaise14 (Tableau 3). Le consultant a
calculé la valeur de ces prises à 22 026 396 EUR pour 2011 et à 39 165 000 EUR aux prix de 2012.
En 2011, les 23 navires de pêche battant pavillon russe et réalisant une pêche pélagique à la Sardinella ont
débarqué 40 075 t, contre 40 160 t débarqués par 24 navires en 201015. Au prix de 201116 (94 EUR/t), la valeur
de ces captures est évaluée à 3,77 millions d’EUR. La valeur combinée de la pêche étrangère ciblant le thon et
les pélagiques en 2011 est estimée à environ 26 millions d'EUR. La pêche pélagique étrangère entreprise par la
flotte de chalutiers congélateurs battant le pavillon russe ou des pavillons étrangers a été interrompue mai 2012,
Gouvernement de la République du Sénégal sur la coopération dans le domaine de la pêche, signé le 9 février 2011.
16 Ministère de la Pêche et des Affaires Maritime: Résultats Généraux des Pêches Maritimes 2011
Projet finance par l’Union Européenne pg. 61 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
suite à un moratoire instauré par le gouvernement sénégalais. Cependant, les thoniers affrétés par des
entreprises sénégalaises ont poursuivi leurs opérations. Les statistiques de la DPM concernant les captures et
les débarquements en 2012 n'étaient pas encore disponibles en juin 2013.
Tableau 3 - Détail des captures et des débarquements par les navires de pêche étrangers en 2011
État pavillon Captures de thons (t) Débarquement de thons Débarquement de
(t) pélagiques industriels (t)
Espagne (7) 13 080 10 816
France (1) 7 637 1 422
Antilles néerlandaises 2 998
Guatemala 780
Panama 3 126
Cap Vert 3 711
Russie (23) 40 075
Source: Port Autonome du Dakar Statistiques Synthèse 2011
Bien que les statistiques de 2012 ne soient pas disponibles auprès de la DPM, les tendances de l'exploitation
dans le secteur de la pêche en 2012 reflètent l'augmentation des débarquements par les flottes nationales et
étrangères.17 Le taux de croissance de l’augmentation pour la période 2008-2012 a cependant
progressivement diminué d'année en année. Sur la même période, les exportations de produits de la pêche
ont continué d’augmenter, malgré que le taux d'augmentation ait également progressivement diminué.
Tableau 5 - Taux de croissance des débarquements et des exportations entre 2008-2011 exprimés par rapport
aux valeurs de 2012 (EUR)
Année 2008/2012 2009/2012 2010/2012 2011/2012
Débarquements 156 % 123 % 105 % 29 %
Exportations 89 % 71 % 55 % 33 %
Source: Port Autonome du Dakar Statistiques Synthèse 2011
Le rapport « Main basse sur la Sardinelle - Une enquête sur le pillage des richesses maritimes du Sénégal entre
Mars 2010 - Avril 2012 » (Greenpeace, 2012) concerne la délivrance de permis aux chalutiers pélagiques battant
des pavillons étrangers en 2011 et 2012. Selon le rapport, les captures allouées à ces flottes en 2011 étaient de
125 000 tonnes de petits pélagiques (surtout Sardinella spp), auxquelles s’ajoutent des prises déclarées pour la
production de farine de poisson de près de 3 500 t. Comme il faut 4 tonnes de poisson pour produire 1 tonne de
farine de poisson, il pourrait y avoir une prise supplémentaire de 14 000 t, soit un total de 139 000 t. Le rapport
indique que le prix convenu par tonne était de 35 USD ou 28 EUR/t. Le total peut donc être évalué à 3,89 millions
d’EUR, ce prix étant largement inférieur au prix moyen de 120 USD ou 94 EUR/t payé dans d'autres pêcheries à
la sardinelle en Afrique de l'ouest. Il priverait l'économie sénégalaise de 9,17 millions d’EUR. En particulier,
Greenpeace a calculé que les prises réalisées en 2011 par les navires battant pavillon russe étaient de 52 000 t.
La valeur de licence étant fixée à 28 EUR/t, leur valeur représente 1,45 million d’EUR. Avec un prix réévalué à
94 EUR /t, cette valeur s’élèverait à 4,88 millions d’EUR.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 62 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Greenpeace prétend qu'une quantité considérable des captures effectuées par les navires étrangers ont été
prises dans des zones interdites, ce qui est considéré comme une pêche INN.
Le Sénégal possède actuellement des accords actifs avec le Cap Vert, la Mauritanie et la Guinée-Bissau, qui
permettent aux navires sénégalais autorisés par ces pays à pêcher dans leurs eaux. Il existe un accord inactif
avec le Japon, et un accord avec l'UE, même si aucun protocole n’y est actuellement attaché. Il est du ressort du
ministre, sur la base des directives du président et à travers le Conseil des ministres, de retirer des licences ou
d'imposer un moratoire sur la pêche étrangère.
La DPI maintient une base de données centralisant toutes les licences délivrées aux navires étrangers. Les
fonctionnaires et les inspecteurs de la Direction de la Protection et de la Surveillance des Pêches (DPSP) sont
responsables de l'application des lois régissant les opérations de pêche de tous les navires. Ils ont accès à cette
information, mais elle n’est pas directement accessible aux autorités nationales ou internationales en dehors de
la DPM. Une liste de tous les navires ayant des autorisations est communiquée manuellement à la CSRP.
Dans le cadre de l'article 16 de la Loi sur les pêches, sept navires espagnols autorisés à pêcher dans la ZEE sont
actuellement affrétés pour fournir en thon des entreprises sénégalaises de conserverie. Tout bateau de pêche
étranger doit être inspecté à Dakar avant que le document "papier" de la licence ne soit délivré. Ce document doit
être à bord du navire à tout moment lorsque des opérations de pêche sont effectuées dans la ZEE. Il n’existe pas
de licence ou autorisation pour les navires étrangers de soutien logistique aux activités de pêche. Cela malgré la
recommandation de l’article 7 de la Convention CMA de réglementer ce type de navires.
Les conditions de délivrance des licences de pêche pour tous les navires étrangers comprennent le maintien d’un
journal de bord en version papier en vertu des articles 37 et 38 de la Loi sur les pêches, l’équipement des navires
avec des VMS pleinement opérationnels pendant leur présence dans les eaux sénégalaises ainsi que l'obligation
d’embarquer 50% de pêcheurs sénégalais dans l'équipage. Les navires de pêche étrangers doivent aussi
embarquer un observateur officiel. L'observateur doit rendre compte quotidiennement des prises réalisées au
Centre de surveillance des pêches (CSP) de la DPSP. Les observateurs sont rémunérés par les propriétaires, à
travers la DPM. À moins que le navire ne soit inspecté en pleine mer, les croisements des données des captures
avec celles du journal de bord (et des rapports de captures des observateurs) n'auront lieu qu’après le
débarquement. Il n'existe pas de système de déclaration électronique des captures pour les navires étrangers.
Le transbordement en mer est interdit par de la Loi sur les pêches, ainsi que par la réglementation de la CICTA.
Les cargos réfrigérés et autres navires de soutien, inclus dans la définition de «navire de pêche» dans l’AMEP,
ne sont normalement pas autorisés à opérer dans la ZEE par la DPM. Les règlements d'application de la Loi sur
les pêches (Décret n° 98-498 fixant les modalités d’application de la Loi portant code de la pêche maritime) fixent
les droits conférés par les licences délivrées aux différentes catégories de navires de pêche dans des zones
définies. Les chalutiers étrangers ont l’interdiction de pêcher à l’intérieur de la zone des 20 miles de la côte, dans
la partie de la zone économique exclusive au nord de Dakar.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 63 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
En Janvier 2001, le Sénégal a accepté le protocole d'entente d'Abuja relatif aux CEP de l'OMI pour l'Afrique
occidentale et centrale d'octobre 1999. Le but des CEP de l'OMI est le respect de la sécurité internationale et des
règlements actuels. Ne pas respecter ces règles peut entraîner la détention des navires et/ou l’interdiction
d'utiliser les ports de certains pays à travers le monde. L'annexe 12 des CEP de l'OMI exige une notification
préalable de 72 heures pour l’entrée d’un navire dans un port, et la confirmation d’un temps estimé d'arrivée dans
les 24 heures préalables à l'arrivée. Les informations sont reçues par les autorités portuaires et transmises aux
autorités douanières.
Un manifeste d'entrée détaillant la cargaison à débarquer est communiqué par l'agent aux autorités portuaires,
avant ou immédiatement après l'arrivée. Ces notifications préalables exigées ne sont pas transmises à la DPM
ou à la DPSP avant l'arrivée du navire, alors que la DITP (comme on explique plus bas) est au courant de
l’arrivée imminente d’un navire. Les CEP de l’OMI fournissent également une analyse fondée sur les risques
conçue pour assister les autorités portuaires dans la décision d'autoriser l’entrée d’un navire dans le port.
Maintenir le système actuel ne favoriserait pas la mise en œuvre de l’AMEP de 2009.
Les affréteurs des 7 navires étrangers autorisés à opérer en 2013 doivent s'assurer que leurs prises répondent
aux conditions sanitaires à l'arrivée des poissons au port. L'agent/ l’affréteur du navire envoie des informations à
la Direction des Industries de Transformation de la Pêche (DITP) concernant les quantités de captures
nécessitant une inspection sanitaire. Cette information, bien que reçue par la DPM, n'est pas partagée avec la
DPSP. Le maintien de cette approche génèrerait des inefficacités dans le processus de mise en œuvre de
l’AMEP de 2009.
Un exemplaire du manifeste d'entrée est reçu par le bureau des statistiques de DPM quelques jours après
l'arrivée et le débarquement. Le manifeste est attaché à des exemplaires du journal de bord du navire. Les
données comprises dans ces documents sont croisées manuellement et les rapports de captures quotidiennes
réalisés par l'observateur sont intégrés dans la base de données des captures.
Selon l'article 48 de la Loi sur les pêches, sont qualifiés pour faire respecter les lois sur la pêche sous serment :
Les agents administratifs de la pêche maritime nommés par le ministre ;
Les officiers et sous-officiers de la Marine ;
Les officiers et sous-officiers de l'Armée de l'air ;
Les agents des parcs nationaux marins ;
Les directeurs des affaires maritimes ;
Les agents de police de la gendarmerie et de la police ;
Les agents des douanes.
Selon l'article 49 de la Loi sur les pêches, les agents de la DPSP effectuent des inspections en mer en
embarquant à bord des navires de la Marine sénégalaise. Les inspecteurs remplissent des rapports d'inspection
au format imprimé et les soumettent à la DPSP. Une copie est également remise au capitaine du navire contrôlé.
Les inspecteurs enregistrent les détails du journal de bord du navire et recoupent visuellement les informations
Projet finance par l’Union Européenne pg. 64 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
qu’il contient avec les quantités présentes dans la cale à poisson. Les détails des captures sont verbaliser par les
inspecteurs et ensuite visuellement recoupés à terre avec les rapports de l’observateur à bord communiqués par
radio au Centre de Surveillance des Pêches (CSP) de la DPSP. Si une infraction est détectée à bord d'un navire
étranger, celui-ci est détenu à Dakar pour complément d'enquête et, le cas échéant, la poursuite des procédures
de sanction. Les détails des infractions et des sanctions sont conservés par la DPSP et communiqués à la
CSRP, qui conserve les dossiers des navires qui ont pêché illégalement. Les données des inspections et des
sanctions ne sont pas conservées dans une base de données SCS à la DPSP. Elles auraient pu servir à
référencer et à évaluer les risques dans le cadre de l’AMEP. Les rapports d’inspection sur les activités illégales
des navires étrangers sont transmis à la CSRP. La DPSP considère que la CSRP est responsable de la création
d’une liste sous régionale de navires pratiquant la pêche INN.
Les inspections dans le port sont effectuées sur une base quotidienne par des agents techniques pouvant agir en
tant qu’inspecteurs en vertu de l'article 49 de la Loi sur les pêches. Selon la DPSP, en 2011 et 2012, il y a eu 92
et 60 contrôles de navires étrangers à Dakar. En 2011, 71 navires étrangers ont été inspectés et 26 d'entre eux
ont été (36 %) détenus pour des infractions et soumis à des sanctions administratives. Les agents techniques ont
le pouvoir de détenir les navires étrangers, mais c’est la douane et la police maritime qui interviennent par la
suite.
La DPSP ne recevant aucun détail des notifications préalables exigées par l’OMI (voir section 7.6.1.2 ci-dessus),
les inspecteurs ne sont généralement pas au courant de la présence de navires étrangers dans le port avant
d’atteindre le port. Le nombre d'inspections chaque jour est fonction du nombre de navires débarquant et du
temps disponible. Les inspecteurs tentent d'inspecter tous les débarquements, mais cela leur est difficile si
plusieurs navires débarquent leurs captures en même temps. Les inspecteurs n’ont la possibilité de retarder ou
de reporter des débarquements que s’ils possèdent la preuve d'une infraction. Le temps moyen écoulé pour une
inspection est évaluée, par les inspecteurs eux-mêmes, à 15 minutes, comprenant aussi le temps pour
l'inspection de maintenance. Pour un débarquement de plus de quelques caisses, cela est nettement insuffisant.
L’inclusion d’un suivi des heures dans le rapport d'inspection devrait permettre d'évaluer le temps nécessaire et
donc la qualité de l'inspection.
Les inspecteurs ne prennent pas de copier de la page du journal de bord pendant l’inspection, mais recopient les
détails des captures dans le formulaire de rapport d'inspection à la main, notant également leur estimation de la
capture dans la cale. Les données du formulaire d'inspection ne sont pas conservées dans une base de données
et sont utilisées uniquement pour le recoupement avec les quantités déclarées à l'office des statistiques après le
débarquement. Une infraction dans le journal de bord qui serait découverte après le débarquement ne pourrait
donc pas sûrement pas être prouvée faute de copie de l’original. Les inspecteurs effectuent également une
tournée quotidienne dans le port en notant les noms de tous les navires, puis recoupent le nombre présent avec
le nombre de transmissions par VMS suivis par le Centre de surveillance des pêches (CSP).
Les données relatives aux « bateaux dans le port » sont enregistrées dans les ordinateurs portables et seraient
conservées jusqu'à 10 ans. Cette information collectée pourrait être utilisée à d'autres fins, pour le contrôle de
l'application de la loi. Le système d'inspection semble inefficace, utilisant des pratiques qui prennent beaucoup de
temps tels que des rapports sur un support papier. Pour une mise en œuvre réussie de l’AMEP, il serait bon de
réviser les programmes de formation et les systèmes de technologie de l'information utilisés. L’introduction de
systèmes informatiques appropriés pour les opérations d'inspection pourrait permettre un gain de temps et
d'efficacité. Il n'y a pas de partage apparent des données de contrôle avec d'autres ministères et il n'est pas
certain que les États du pavillon des navires étrangers inspectés reçoivent des copies des rapports d'inspection.
Les données arrivant au CSP se composent des rapports de captures transmis par radio par les observateurs à
bord des navires avec le VMS, des données du Système d'Identification Automatique (AIS) et des informations
des radars de surveillance de surface. Le CSP n'a pas la possibilité d'afficher toutes les sources de données
simultanément en utilisant un Système d'Information Géographique (SIG). Le CSP a conclu peu d’accords de
partage de renseignements avec d’autres CSP, mais des opérations de contrôle sont menées conjointement
avec les États voisins sous le «parapluie» de la CSRP.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 65 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 66 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
l’agent du navire dans le pays mais l’Autorité du port reçoit bien en avance l’information d’arrivée d’un
navire de pêche étranger entrant dans le port, comme le veulent les objectifs de CEP de l’OMI. En fait,
les douanes et l’Autorité portuaire reçoivent le manifeste d’entrée soumis par l’agent du navire avant
l’arrivée et la DTIP reçoit l’information de la part de l’agent du navire demandant une inspection
concernant la santé des poissons. Une meilleure communication entre les autorités gouvernementales
est exigée ;
e) Au niveau sous régional, alors que les informations relatives à la licence du navire étranger contenues
dans la base de données sont communiquées manuellement au CSRP, un accès externe à cette
information devrait être possible, sur une base nationale ou internationale. Un tel système serait
bénéfique pour l’application de l’Article 6 de l’AMEP. Il est recommandé que cette pratique soit incluse
dans l’examen des informations existantes et dans les liens de partage d’informations avec le CSRP et
les centres de coordination de pêche dans les autres États de l’ouest africain, en ligne avec les projets
en cours dans le cadre du PRAO et dans le contexte de l’application de l’AMEP ;
f) Les informations rassemblées devraient être utilisées pour identifier les priorités pour l’application de
l’AMEP suite à sa ratification. Il est recommandé que l’autorité responsable de l’autorisation d’entrée,
dans le cadre de l’AMEP soit clairement définie ;
Projet finance par l’Union Européenne pg. 67 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
coordination maritime tombent sous le mandat du directeur des pêches. Freetown est utilisé par les navires de
pêche étrangers pour les transbordements ainsi que pour un pourcentage de déchargement des captures,
comme spécifié par la licence en fonction du mode de pêche et de pêcherie.
Le Décret relatif à la pêche (gestion et développement) de 1994, soutenu par la Loi pour la réglementation des
pêcheries de 1995, constitue le cadre légal pour la pêche en Sierra Leone. Ces textes sont en train d’être révisés
par la FAO dans le cadre de NEPAD afin de les mettre à jour avec le droit international. Cette révision devrait
prendre en compte les dispositions de l’AMEP de 2009, qui a déjà été ratifié par la Sierra Leone. Dans le même
temps, la Convention CMA du CSRP de 2012 doit encore être ratifiée et ses dispositions étudiées pour être
incorporées dans le droit international. Le Guide opérationnel du PRAO pour l’application de l’AMEP doit
également être transposé dans les systèmes d’éducation et les procédures opérationnelles.
7.6.2.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports sierra léonais
Selon l’information fournie par le Ministère, jusqu’au 23 juin 2013, 51 licences ont été octroyées aux navires de
pêche étrangers comme suit :
Chine, 4 démersaux (tous les permis de pêche expirés) :
Espagne, 14 thoniers senneurs (2 permis de pêche non-expirés) :
Cap-Vert, 2 thoniers senneurs (permis de pêche expirés) :
Venezuela, 3 thoniers senneurs (tous les permis de pêche expirés) :
Guatemala, 1 permis de pêche pour un thonier senneur (expiré) :
Chine, 2 permis pour des navires transporteurs (étendus) :
Chine, 11 chalutiers crevettiers (toutes les licences étendues) :
Égypte, 3 chalutiers de pêche (tous les permis de pêche ont expiré) ;
Italie, 2 chalutiers de pêche (les 2 permis de pêche ont expiré) ;
Corée du Sud, 1 chalutier crevettier (expiré) ;
Corée du Sud, 7 chalutiers (un permis de pêche expiré) ;
Corée du Sud, 1 ravitailleur.
En utilisant les redevances des permis listées dans le Programme n°2 Loi pour la réglementation des pêcheries
de 1995, la valeur des permis en 2013 s’élève à 1 128 800 EUR. L’annonce des arrangements préliminaires pour
un nouvel accord avec la Russie visant à développer l’industrie de la pêche montre l’intérêt porté par les
étrangers aux ressources halieutiques de Sierra Leone18. On remarque que la Sierra Leone octroie des licences
aux navires de soutien logistique, tels que les ravitailleurs.
La valeur des captures et des débarquements par ces navires était indisponible pour le consultant au moment de
la visite. Néanmoins, selon l’European Justice Foundation, en 2011, la valeur de la pêche INN en Sierra Leone
était estimée à plus de 23 millions d’EUR par an19. Le Décret relatif à la gestion et au développement de la pêche
de 1994 fixe une limite de temps d’un an pour les poursuites d’infractions commises dans les eaux de Sierra
Leone. À cela s’ajoute la peine maximale pour pêche illégale qui est fixée à environ 39 000 EUR (50 000 USD),
avec un transbordement illégal qui est puni d’une amende de 236 000 EUR (300 000 USD). Ces peines sont en
cours de révision dans le cadre de l’examen parrainé par le NEPAD. Depuis 2011, malgré le manque de
ressources pour faire appliquer le droit par les navires étrangers en mer, le pays a pris des mesures pour
dissuader et prévenir la pêche INN. Plusieurs bateaux étrangers, notamment sud-coréens, ont été arrêtés par le
Département de la protection des pêches pour avoir pratiqué la pêche INN et ont été soumis à des sanctions et à
des peines substantielles.
La Sierra Leone a également reçu des récepteurs VMS infalsifiables de dernière génération, financés et offerts
par la Banque Mondiale. Cela a été facilité par le gouvernement de l’Île de Man. Tout navire étranger demandant
18 Revue Afrique – La Sierra Leone signe l’accord de pêche avec la Russie. Par KEMO CHAM à Freetown, Mercredi 17
juillet 2013 (http://shar.es/kGzeU).
19 Avec des fonds européens, European Justice Foundation a développé un programme de surveillance communautaire en
Projet finance par l’Union Européenne pg. 68 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
un permis pour pêcher dans les eaux de Sierra Leone doit se rendre à Freetown pour recevoir le permis et sera
contraint de s’équiper de l’un de ces récepteurs avant de commencer les opérations de pêche. Cette technologie
renforcera la capacité du MFMR pour prendre des mesures coercitives à l’encontre des opérateurs INN.
Les navires de pêche étrangers souhaitant opérer à l’intérieur de la ZEE de Sierra Leone sont obligés de détenir
un permis délivré par le MFMR, qui doit être signé par le ministre, l’assistant du ministre, le directeur des pêches
et le secrétaire permanent. Ce processus apparaît comme étant « très bureaucratique » même s’il est en partie
justifié par des preuves de corruption au cours des dernières années. Le permis est assujetti à une taxe qui
dépend de la catégorie et de la taille du navire. Ni le format de la licence, ni le formulaire de demande en lui-
même n’inclut l’obligation d’inscrire le numéro OMI du navire20. Actuellement, en cas d’absence de tout identifiant
unique du navire, le numéro OMI est la seule trace pour les navires qui changent de pavillon ou de nom et son
inclusion est fondamentale. Cette omission souligne la nécessité d’un examen et d’amendement des instruments
légaux régissant les opérations de pêche dans les eaux de Sierra Leone.
Une copie de la liste des navires détenant un permis est envoyée au CSRP à Dakar. Un permis est délivré par
catégorie de navire et peut être limité dans le temps. Chaque navire étranger doit opérer par le biais d’un agent,
normalement une entreprise de pêche de Sierra Leone. Les navires de pêche étrangers affrétés sous l’égide
d’une entreprise de Sierra Leone pour pêcher doivent s’enregistrer via l’Administration maritime de Sierra Leone.
Les systèmes de récepteurs VMS Blue Tracker doivent être installés dans tous les navires de pêche étrangers
souhaitant pêcher à l’intérieur de la ZEE de Sierra Leone. Comme condition à l’autorisation de pêche, les navires
devront se rendre à Freetown pour récupérer et installer un récepteur qui sera rendu quand le permis aura
expiré. Ce récepteur est compatible avec le satellite et le GSM. Les récepteurs sont parrainés par la Banque
mondiale et la réalisation du projet a été facilitée par le gouvernement de l’Île de Man. Le système Blue Tracker
est compatible avec l’utilisation de journaux de bord électroniques, la télévision en circuit fermé et l’utilisation
d’autres capteurs pour surveiller l’effort de pêche réel.
La plupart des navires étrangers mouillent en rade et mènent des opérations de transbordement vers des navires
de transport frigorifique. Les navires de pêche ou les navires de transport frigorifique souhaitant débarquer (c’est-
à-dire importer) des produits issus de la pêche capturés en dehors des eaux de Sierra Leone peuvent le faire à
condition qu’ils obtiennent une autorisation du ministre. De plus, la partie II de la Loi pour la réglementation des
pêcheries de 1995 les contraint à débarquer un pourcentage de captures accessoires prises alors qu’ils
pêchaient l’espèce cible autorisée par le permis :
Pour les chalutiers pélagiques et les démersaux, 30 % de leurs prises doivent être débarquées ;
Pour les chalutiers crevettiers, 70 % des prises accessoires doivent être débarquées.
Celles-ci sont débarquées par barge et inspectées comme faisant partie de l’opération de transbordement ou
débarquement.
20A cet égard, un navire de pêche doté d’un permis, le Koubia IRCS 3XZK, a été vu débarquant de la Sardinella au port de
Freetown. Il n’affichait pas de numéro OMI. Ce navire est enregistré en Guinée et appartient au Sonit Pêche de Conakry.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 69 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Tous les navires marchands ayant l’intention d’entrer dans le port sont obligés de le notifier à l’Autorité portuaire
conformément aux CEP de l’OMI. Le vice-directeur du port a indiqué que les navires ne respectent pas toujours
le préavis d’arrivée de 72 heures dans le cadre des CEP de l’OMI. Malgré le fait que la Sierra Leone ait accepté
le MoU d’Abuja en octobre 2001, les navires ne semblent pas toujours respecter les 72 heures pour la notification
provisoire d’entrée et, dans certain cas, ne donnent qu’un préavis provisoire de 48 heures. Dans les deux cas,
l’horaire d’arrivée est confirmé dans un délai de 24 heures avant l’entrée au port.
Une réunion journalière, rassemblant les représentants des douanes, de l’administration fiscale et des agents des
navires, se tient quotidiennement dans les locaux de l’Autorité portuaire. Lors de cette réunion, les heures
d’arrivée des navires sont discutées et les demandes d’entrée soumises. Le MFMR et les représentants du
Centre conjoint de coordination maritime semblent ne pas être invités à cette réunion, et par conséquent ne
reçoivent pas les informations sur l’arrivée.
L’Autorité portuaire informera néanmoins le MFMR à propos des navires arrivant avec l’intention de transborder,
avant le transbordement. En même temps, l’agent du navire aura procédé à une notification parallèle auprès du
MFMR, dans le cadre de la procédure de demande de transbordement et/ou débarquement, incluant un
manifeste d’entrée. Les demandes d’entrée par les navires de pêche étrangers souhaitant entrer dans le port
pour débarquer des produits congelés sont soumises au MFMR par les agents et transmises au Centre conjoint
de coordination maritime. Cependant, il semble que, normalement, de tels débarquements ne sont pas inspectés
par le MFMR. D’autres navires de soutien semblent être exemptés de l’exigence de notification.
Les navires transportant du poisson destiné à l’importation mais capturé en dehors des eaux de Sierra Leone ont
besoin d’une autorisation de la part du Ministre des pêches pour transborder ou débarquer le long d’un quai dans
le port. Ces navires peuvent être soit des navires de capture soit des transporteurs détenant un permis des États
côtiers différent de l’Etat du pavillon. Ils sont obligés par la Loi d’opérer à travers un agent du navire. Il existe
seulement deux agences/entreprises en Sierra Leone autorisées à importer du poisson. L’administration fiscale
prélève des frais ad-valorem sur les quantités débarquées.
Le MFMR a une ressource de 100 inspecteurs des pêches formés. Ils reçoivent une formation de base pour leur
rôle d’agent d’exécution ou d’observateurs de conformité. Après une formation de base, la poursuite de la
formation se fait sous la forme de « formation professionnelle ». Aucune planification formelle de formation n’a
été donnée au consultant. Les observateurs de conformité embarqués dans des navires de pêche étrangers
Projet finance par l’Union Européenne pg. 70 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
autorisés à pêcher à l’intérieur de la ZEE de Sierra Leone n’ont aucun pouvoir coercitif, bien que les capitaines et
les opérateurs aient l’obligation légale de coopérer avec eux, comme indiqué dans le paragraphe 68 du Décret
relatif à la gestion et au développement de la pêche de 1994.
Il n’existe aucun processus basé sur les risques pour déterminer si un navire devrait être inspecté. Cependant,
tous les navires étrangers sont normalement inspectés à leur arrivée et durant les opérations de transbordement.
Les importations de poisson sont normalement inspectées par le MFMR, bien que les détails sur les quantités
débarquées soient intéressants pour l’administration fiscale. Malgré qu’elles n’aient pas encore été incorporées
dans la législation nationale, les procédures d’inspection portuaire ont été déclarées conformes à la résolution de
la CICTA n° 12/07. Les procédures d’inspection en mer et dans le port sont proportionnelles aux pouvoirs
accordés aux agents en charge de la bonne mise en œuvre. Une liste de ces procédures n’a pas été vue. Ces
pouvoirs et l’exigence de produire une identification sur demande sont énoncés par les paragraphes 68 et 70 du
Décret relatif à la gestion et au développement de la pêche de 1994.
Les rapports d’inspection, réalisés sur support papier, sont remplis à chaque inspection d’un navire de pêche
étranger et une copie est remise au capitaine. Les rapports d’inspection sont envoyés au chef de la gestion de
l’ONP. Si une infraction est détectée, elle est examinée pour recherche d’éléments de preuve, envoyée au
directeur des pêches et copiée au chef de la protection des pêches/directeur des statistiques (également au point
focal ACP Fish II) pour le traitement INN, ainsi qu’au ministre. Les copies des rapports d’inspection pour lesquels
une procédure d’infraction a été soulevée sont conservées par le Directeur des statistiques. Ils ne semblent
néanmoins pas être conservés dans une base de données. En général, il n’y a aucune base de données
électronique créée pour les données SCS, dans lesquels les rapports d’inspection pourraient être insérés. Il
paraîtrait que des copies de rapports d’inspection ne soient pas envoyées à l’État du pavillon, comme demandé
par l’article 5 de l’AMEP et l’article 7.4 du guide opérationnel du PRAO. Une base de données des inspections et
des infractions, liée à une base de données de surveillance, pourrait fournir des informations utiles pour l’analyse
de risques utilisée comme un élément faisant partie du processus de décision pour accorder les autorisations
d’entrée au port dans le cadre des articles 8 et 9 de l’AMEP.
L’observateur scientifique embarqué sur un navire étranger surveille l’activité de pêche en notant dans le journal
de bord (différent du journal de bord tenu par le navire) les détails des captures de chaque opération. Il envoie
également un rapport quotidien des captures au Centre conjoint de coordination maritime par radio. Bien que
fonctionnaire du MFMR, son salaire est payé par l’opérateur par le biais du Ministère comme partie des frais de
licence. Le Ministère est alerté de l’éventuel problème de connivence entre le maître/propriétaire et l’observateur
à propos de la retranscription des enregistrements de captures.
Les manifestes d’entrée soumis par les agents du navire sont vérifiés à l’aune des enregistrements du journal de
bord par les fonctionnaires à terre. Aucune certitude n’existe en ce qui concerne le recoupement des manifestes
et des journaux de bord avec les messages de COE et COX21, les rapports d’observateurs et les journaux de
bord, ou avec les détails de captures soumis dans la cadre de la notification préalable exigée avant tout
transbordement et/ou opération de déchargement. De telles procédures de recoupement pourraient fournir des
informations pertinentes pour les décisions d’autorisation ou de refus d’entrée prévues à l’article 9 de l’AMEP.
Le transbordement en mer est interdit à l’intérieur des eaux de Sierra Leone en dehors des limites du port. Les
inspections des opérations de transbordement à l’intérieur des limites/routes du port sont réalisées par une
équipe formée d’agents des autorités sanitaires du port, du Département de l’immigration et du MFMR. Ces
inspections sont réalisées avec le soutien de l’équipe navale maritime du Centre conjoint de coordination
maritime. Les inspecteurs de pêche ne mènent pas d’inspections des navires transporteurs ou des navires de
support.
21COE représente le Catch On Board On Entry (captures présentes à bord au moment de l’entrée dans la ZEE) de Sierra
Leone. Il est notifié par radio au MFMR. COX représente le Catch On Board On Exit, au moment de la sortie de la ZEE de
Sierra Leone. Il est notifié par radio au MFMR.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 71 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Le MFMR est assisté par les forces armées, par le biais du Centre conjoint de coordination maritime coordonnant
le suivi des contrôles et le programme de surveillance utilisant le VMS, l’AIS et un radar de surveillance basé à
terre. Ces données de surveillance ne sont pas centralisées dans une base de données sur la surveillance, ce
qui constituerait une source d’informations précieuses sur la surveillance et l’effort de pêche. Jusque récemment,
l’absence d’un navire patrouilleur adapté a gêné les efforts des patrouilles de mer pour le suivi et la surveillance à
l’intérieur de la ZEE. Avec l’acquisition d’un navire patrouilleur, donné par l’Île de Man, le Ministère a maintenant
la capacité d’étendre sa sphère d’influence sur 25 miles et au-delà. En outre, l’administration actuelle a l’intention
de se procurer un grand navire capable d’opérer dans l’ensemble de la ZEE. Étendre de telles opérations
permettra d’assister la Sierra Leone pour qu’elle participe à des opérations maritimes conjointes avec les États
adjacents dans un contexte sous régional.
Les coûts d’opération du navire patrouilleur sont partagés par le MFMR, l’autorité sanitaire du port, le
Département d’immigration et l’autorité responsable de la sécurité (Naval Maritime Wing). Le navire patrouilleur
est équipé d’un radar, de facilités de communication et du VMS Blue Tracker. Quand les données transmises par
cette nouvelle facilité seront intégrées à celles de l’AIS et aux données de surveillance du radar de surveillance à
terre enregistrées manuellement par le Centre conjoint de coordination maritime, le Ministère sera capable
d’assurer la bonne surveillance de sa zone de côtière et de pêche artisanale. Le navire patrouilleur travaillera
également sur 4 bateaux gonflables à coque rigide pour patrouiller dans les aires marines protégées situées sur
la côte. Les récepteurs sont programmés pour recevoir des alertes automatiques quand les navires entrent dans
une zone de côtière et de pêche artisanale. Le VMS Blue Tracker est inviolable, contrairement aux VMS utilisé
par les navires de pêche étrangers ayant actuellement des licences. Bien que le navire patrouilleur ne
comprenne pas de système qui permettrait la surveillance en mer des données SSN/VMS d’autres navires. Il
n’existe aucun protocole ou accord pour partager les informations VMS avec les États adjacents. Il s’agit d’un
domaine que la Sierra Leone voudrait explorer une fois que le VMS sera en cours d’opération.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 72 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
internes. Une fois que cela sera fait, le deuxième objectif serait d’étendre le système pour être
utilisé dans toute la sous région grâce aux technologies de l'information. Cela devrait entraîner
la révision des liens de communication existants avec les centres de coordination des pêches
dans les autres États d'Afrique de l'ouest ;
7.6.2.4.4 Une feuille de route pour l’application de l’AMEP
d) Il est important que les failles qui semblent exister dans le partage d'informations et dans la
coordination des efforts soient résolues et qu’une «feuille de route» soit définie pour l’application
de l’AMEP, dans le cadre d’une approche sous régionale, à travers le partage d'informations et
la coordination des opérations de SCS ;
7.6.2.4.5 Ressources pour l’application de la Loi et formation
e) Actuellement, le Sierra Leone dispose de ressources limitées, à la fois au niveau humain et
technique. L'administration doit assurer qu’à court terme, la base juridique existante est
appliquée au mieux, qu’il existe un système transparent et efficace de partage d'informations et
que la coordination des ressources disponibles est développée. Il sera nécessaire dans ce
contexte de procéder à un examen général des besoins en ressources pour l’application de la
Loi et pour la formation, afin d’atteindre les exigences de l’AMEP, de la Convention CMA de
2012, des directives opérationnelles du PRAO pour la mise en œuvre de AMEP et de la
résolution 12/07 de l'ICCAT relative aux inspections portuaires.
La législation des pêches du Cap-Vert applique aussi l'Accord relatif à la conservation et la gestion des stocks de
poissons chevauchants et des stocks de poissons grands migrateurs du 4 décembre 1995, l'Accord visant à
favoriser le respect des mesures internationales de gestion par les navires de pêche en haute mer du 24
novembre 1993, ainsi que le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable. Le Cap-Vert n'a pas
encore ratifié et appliqué la Convention CMA de 2012 ni l’AMEP de 2009. Des accords et des protocoles
bilatéraux réglementent les activités de pêche entre le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie et la Guinée-Bissau.
C’est pourquoi les dispositions de la Convention de 1993 relatives à la détermination des conditions d'accès et
d'exploitation des ressources halieutiques au large des côtes des États membres de la CSPR s'applique
également.
7.6.3.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports du Cap-Vert
Les navires de pêche étrangers utilisent le port de Mindelo sur l'île de Sao Vicente comme emplacement pour le
transbordement, avant que leurs cargaisons ne soient sont exportées en-dehors du Cap-Vert. Le pays possède
un accord actif et un protocole avec l'UE, constituant un APP pour la période 1.9.2011 - 31.8.2014. Cet accord
implique une contribution financière annuelle de l'UE de 325 000 EUR, plus 110 000 EUR pour soutenir la mise
Projet finance par l’Union Européenne pg. 73 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
en œuvre de la politique sectorielle de la pêche au Cap-Vert (environ EUR 1 300 000 sur trois ans). L’APP avec
l’UE est basé sur des captures annuelles de 5 000 t. Il existe un paiement additionnel de 65 EUR par tonne,
quand ce tonnage est dépassé.
Cet accord de pêche permet aux navires de l’UE provenant d'Espagne, du Portugal et de France de pêcher dans
les eaux du Cap-Vert. Il fait partie du réseau d'accords de pêche au thon de l'UE en Afrique de l'ouest. Le nombre
de navires de l'UE inclus dans l'accord sont repris dans le Tableau 6.
12 16 - 28 navires
- 26 9 35 navires
4 7 - 11 navires
La valeur de l’APP est complétée par les droits de licence pour chaque navire, déboursés par le propriétaire du
navire, comme indiqué dans le Tableau 7. Le revenu potentiel provenant des droits de licence par des navires de
l’UE représente 237 000 EUR par an, en sus de la contribution annuelle de l'UE.
En vertu de l’APP, il n'est pas obligatoire pour les navires de l'UE de débarquer ou de transborder leurs captures
dans un port du Cap-Vert, tel que Mindelo. Si l'article 4 de la Convention CMA de 2012 était pleinement mis en
œuvre et appliqué, une fois cette Convention ratifiée par le gouvernement du Cap-Vert, tous les navires
étrangers seraient obligés de débarquer et de transborder dans l’État du port, ce qui génèrerait des revenus
supplémentaires pour l'économie. Il n'a pas été possible d'obtenir des statistiques concernant les tonnages et les
valeurs transbordées par les navires de l'UE dans le port de Mindelo.
Le Cap-Vert a signé un contrat avec des entreprises de thon japonaises et chinoises permettant à leurs navires
de pêche d’accéder aux stocks de thon. Ces navires n’entrent que rarement dans un port du Cap-Vert pour
transborder ou débarquer leurs captures, préférant utiliser le port de Las Palmas dans les îles Canaries. Les
services et infrastructures du port de Mindelo sont néanmoins utilisés pour l’entretien des navires étrangers. La
palangre est le seul engin de pêche au thon actuellement utilisé par le Japon dans l'océan Atlantique. Les
captures de thons et de thonidés (à l'exception des requins) sont estimées à environ 24 000 tonnes pour la zone
de l'ICCAT, qui comprend le Cap-Vert. Tous les thoniers japonais et chinois opérant dans l'océan Atlantique sont
tenus de communiquer des informations quotidiennes sur les captures (thon rouge), par radio ou par télécopieur,
et de les inscrire dans un journal de bord. Ils doivent aussi embarquer des observateurs à bord des navires. Tous
ces navires opérant dans la zone de la Convention doivent être équipés de dispositifs de repérage par satellite
(VMS). Une autorisation préalable de l'Agence des pêches du Japon est requise dans le cas où un palangrier
japonais veuille transborder du thon ou des produits à base de thon dans des navires frigorifiques, dans des ports
Projet finance par l’Union Européenne pg. 74 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
étrangers ou en pleine mer22. Aucune statistique sur les transbordements par des navires japonais ou chinois
dans les ports du Cap-Vert n’a été mise à la disposition du consultant.
Dans la sous région, le Cap-Vert possède des accords de réciprocité en matière de pêche avec la Guinée-
Bissau23, le Sénégal24 et la Mauritanie25 pour l'accès à la pêche en dehors des 3 miles. Ces accords disposent
que l’accès à ces eaux se fait à travers une licence, bien qu'aucun frais ne soit normalement facturé. Les accords
assurent que si des frais sont facturés pour les licences, ils seront les mêmes que ceux perçus sur les navires de
l'État du port. Les bateaux des États côtiers utilisent rarement les ports du Cap-Vert pour le débarquement ou à
des fins de transbordement.
Les navires étrangers doivent fonctionner à travers un agent et sont temporairement enregistrés sur le registre
des navires de pêche du Cap-Vert, conformément à la loi. Les entreprises du Cap-Vert peuvent affréter et
autoriser des navires étrangers en vertu du Décret-Loi n° 53/2005. Tous les navires de pêche étrangers autorisés
et souhaitant pêcher dans la ZEE cap-verdienne doivent être équipés d’un VMS. Les navires de pêche étrangers
autorisés ne sont pas tenus, par leur licence, de débarquer ou de transborder tout ou partie de leurs captures
dans un port du Cap-Vert. Le numéro d’identification OMI n’est pas requis sur les licences de pêche octroyées
aux navires étrangers. Les navires de soutien logistique ne sont pas soumis à licence dans la pratique, malgré
les dispositions de la loi ; à ce jour, on remarque l’absence de texte réglementaires pour son application à cause
des coûts en terme de bureaucratie.
22 Rapport du Ccomité permanent de la recherche et des statistiques de la CICTA (SCRS). Madrid, Espagne, octobre 1-5,
2012.
23 Cap-Vert/Guinée Accord réciproque, Accord de coopération en matière de pêche (1989); Cap-Vert/Guinée-Bissau Accord
toutes les eaux et la pêche à la sardine en-dehors des 3 miles. Pas de droits de licence à payer. Captures à déclarer.
25 Convention Cap-Vert/Mauritanie (1995) consolidant les relations de pêche dans les limites compatibles avec la
préservation de la ressource, le niveau optimal d'exploitation, les programmes de coopération en matière de recherche, la
surveillance, la formation, la réparation des navires, le transport, la promotion des coentreprises; harmonisation des positions
par rapport aux organisations Internationales. (2 ans, renouvelable automatiquement); Cap-Vert/Mauritanie protocole
d'accord relatif à la coordination des opérations de surveillance et de poursuites, et protocole sur son application (2000). Un
autre protocole (plus vieux) est supposé exister entre les ministères de la défense pour les opérations conjointes de
surveillance; Convention du Cap-Vert / Mauritanie sur la coopération dans le domaine de la recherche scientifique signé
entre les directeurs du INDP et du CNROP (2000).
Projet finance par l’Union Européenne pg. 75 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Ceci n’est pas en ligne avec les exigences de la CICTA, celles de l'article 27 de la Convention CMA de 2012, ni
celles de l'article 8 et de l'annexe A de l’AMEP, selon la lecture du chapitre 5 section 5.1 et l'annexe I du Guide
opérationnel du PRAO. On ne sait pas quelle autorité du Cap-Vert doit recevoir cette notification préalable, mais il
semblerait que la garde côtière, qui gère le CSP, serait le contact logique pour recevoir de tels messages.
ENAPOR a la responsabilité de gérer l’application d’un système informatique de notification préalable pour
l’entrée au port, sous forme de guichet unique portuaire pour tous les navires (Janela Unica Portuaria, JUP).
Créée essentiellement pour la mise en œuvre du MoU d’Abuja sur le CEP/OMI – signé mais non officiellement
accepté par le Cap-Vert – il pourrait être adopté pour les objectifs de l’AMEP. Étant donné que les informations
reçues par les autorités portuaires du Cap-Vert jusqu'à 72 heures à l'avance ont pour objectif la sécurité du
fonctionnement et des effectifs de la navigation commerciale, elles doivent être diffusées, non seulement aux
autorités chargées de l'inspection des navires, du niveau sanitaire du port et de la sécurité maritime, mais
également aux responsables de l'application de la pêche. Bien que le JUP emploie un système d’évaluation des
risques concernant l’accès au port des navires marchands étrangers, il ne tient pas compte de l’historique de
pêche INN relatif aux navires de pêche et de soutien étrangers.
La garde côtière du Cap-Vert remplit des tâches normalement effectuées par d’autres services navals et des
garde-côtes dans d’autres pays. Les priorités en termes de surveillance et de mesures de suivi (sans ordre
particulier) sont la défense, le trafic de drogue, le trafic de personnes et la pêche. La garde côtière travaille en
étroite collaboration avec la DGRM et la PM.
La garde côtière a une base à Mindelo, bien que le Centre d'Opérations de Sécurité Maritime (COSMAR) à Praia
soit le principal centre des opérations, équipé pour fonctionner comme un centre de coordination en cas
d'événement maritime majeur. Le centre COSMAR est adjacent à l'aéroport principal de Praia et agit aussi
comme le CSP pour le Cap-Vert. Il est ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les opérations de recherche et
de sauvetage sont dirigées par le capitaine du port dans chaque Capitainerie. La garde côtière possède un navire
de 1x50 mètres pour les patrouilles en mer et quatre navires de patrouille côtière plus petit. Les transbordements
à Mindelo sont gérés par la DGRM et la PM.
Il existe des procédures d’inspections en mer et dans le port. Dans le cas de l'APP UE-Cap-Vert, ces procédures
sont contenues dans l'annexe technique du protocole. Les navires de l'UE sont tenus d'envoyer les rapports de
captures à l’entrée et à la sortie des eaux cap-verdiennes et de remplir et soumettre des journaux de bord et des
déclarations de débarquement/transbordement aux autorités du Cap-Vert. Celles-ci sont transmises à la CICTA
par l'INDP.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 76 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
4. Le COSMAR tient un registre des inspections et rend disponibles les détails à la DGRM selon les
demandes.
Les données du rapport d'inspection sont communiquées à la DGRM et l'information est partagée avec d'autres
organes. L'information reçue est entrée manuellement dans une base de données de surveillance. Le partage de
l'information est reconnu comme un problème, d'où le projet « DASHBOARD ». Le système d'information
« DASHBOARD » est un système en cours de développement, basé sur l'échange d'informations en ligne et qui
est en cours d'exécution comme projet par le biais du PRAO. Une fois créé, il sera exécuté à travers le système
d'information pour les ministères du Cap-Vert et sera accessible par la DGRM, la garde côtière, la PM et l’INDP.
Le PRAO développe également des systèmes similaires en Sierra Leone, en Guinée-Bissau, au Libéria et au
Ghana. La mise en œuvre éventuelle de ce système faciliterait l'application des dispositions des articles 6 et 7 de
l’AMEP, une fois ratifié et entré en vigueur. Cela exigerait aussi la mise en place d'un protocole d'échange
d'informations entre les pays en question.
Le PRAO est également impliqué dans la création d'un stockage intégré de données et d’un système de
traitement collectant des données provenant des sources suivantes :
Octroi de licences ;
Surveillance par VMS, AIS et radar de surveillance ;
Inspection ;
Les informations d'infraction ;
Les informations de sanction ;
Les journaux de bord (manuels et électroniques) ;
Les messages interceptés (COE et COX) ;
Les rapports des observateurs.
En vertu du chapitre VII de l'annexe technique de l’actuel protocole au partenariat d'accord, les navires
communautaires détenant une autorisation de pêche délivrée par le Cap-Vert doivent être équipés d'un
SSN/VMS permettant la surveillance automatique et continue de leurs positions via le CSP de l'État du pavillon. Il
est de la responsabilité de l'État du pavillon de transmettre ces informations au CSP cap-verdien à Praia.
Toutefois, du fait que les systèmes cap-verdiens et européens sont techniquement incompatibles, cette
information est transmise par email et entrée manuellement dans le système de surveillance. Il n’y a pas de
problème de compatibilité avec les navires japonais, mauritaniens et sénégalais qui sont autorisés à pêcher.
Les observateurs embarquent sur les navires de l’UE et d’autres États une fois que ceux-ci sont entrés dans les
eaux du Cap-Vert. Leurs tâches comprennent la surveillance des captures effectuées par le navire et inscrites
dans le journal de bord. Une fois par semaine, ils transmettent des informations sur les captures aux autorités du
Cap-Vert à travers le CSP.
Les inspecteurs de la pêche suivent un cours de formation de 3 mois sur les questions maritimes à l'École
Nationale de la Marine Marchande de Mindelo. Les observateurs et les inspecteurs peuvent également suivre
une formation subventionnée par l'UE et dirigée par la CSRP à Dakar. La CSRP réalise également un projet de
SCS impliquant la Mauritanie, le Cap-Vert et le Sénégal. Tous les officiers de la garde-côtière sont formés à
l'Académie navale portugaise. La formation porte sur la protection basique de la pêche, couvrant les méthodes
de pêche et de pêcherie ainsi qu’une introduction aux procédures d'application des lois. Au cours de leur
première patrouille en mer, les agents sont accompagnés par un inspecteur qualifié de la DGRM.
Il est compris que l'Institut national pour la recherche et le développement a la responsabilité de faire respecter
les obligations sanitaires fixée par le Décret-Loi No.53/2005. À la fin de 2012, il était prévu au sein du programme
de formation qu’une équipe d'inspecteurs mette en œuvre les exigences sanitaires applicables aux poissons sur
les navires étrangers transbordant ou débarquant dans les ports du Cap-Vert.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 77 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
26 Pour les navires souhaitant transborder, le délai ne semble pas respecter pas le minimum de 48 heures inscrit dans la
Convention CMA de 2012, ni le minimum de 72 heures inscrit à l'article 11 de la recommandation n° 12/07 de la CICTA
(l’article 11 (12) permettant aux CPC – Parties contractantes et Parties, Entités ou Entités de pêche non-contractantes
coopérantes – de prescrire une période plus longue ou plus courte en tenant compte, notamment, du type de produit de la
pêche).
Projet finance par l’Union Européenne pg. 78 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Le cadre juridique de la pêche en Mauritanie est composé principalement de la Loi n° 2000-025 du 24 janvier
2000 portant Code des pêches (amendé par Ordonnance n° 2007-22) et du Décret n° 2002-073 du 1er octobre
2002 portant règlement général d’application du Code des pêches (amendé par Décret n° 2010-153). Les
inspections sanitaires sont réalisées dans le cadre du Décret nº 81-065 et des autres textes sur l’hygiène en
matière de pêche. La Mauritanie applique les principes la gestion et planification à la pêche depuis de
nombreuses années. Elle est dotée d’un arsenal juridique relativement récent, qui devra être ajusté aux
27 Rapport du Comité Permanent pour la Recherche et les Statistiques (SCRS). Madrid, Espagne, 1-5 octobre, 2012.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 79 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
dispositions de la Convention CMA de 2012, de l’Accord sur les MEP de 2009 et de l’Accord de l’ONU sur les
stocks chevauchants de 1995, s’ils étaient ratifiés.
Au niveau des accords d’accès, l’application du Protocole de 2012 sur l’Accord de partenariat UE est en cours
malgré les débats au sujet de l’exploitation des céphalopodes28. Le premier Accord des pêches entre la
Mauritanie et l’UE fut signé en 1987. D’autre part, le pays dispose d’un Accord avec le Sénégal du 25 février
2001 en matière de pêche et aquaculture et de son Protocole d’application 2013 (renouvelé tous les 2 ans). Une
Convention avec Japan-Tuna a été signée le 25 mars 2010 pour une flotte de 20 thoniers, à USD 5 000 par
navire et par mois, pour 36 mois. La Convention privée avec la Société chinoise Poly-HonDone Pelagic Fisheries,
signée en 2010 pour 25 ans par le Ministre chargé du développement, a été ratifiée par l’Assemblée nationale.
Un protocole a été signé la même année, pour 5 ans, par le Ministre des Pêches et de l’Economie Maritime.
L’accord prévoit un investissement de 100 million d’USD pour le développement d’un pôle de pêche à
Nouadhibou.
7.6.4.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports mauritaniens
Depuis l’an 2000, les navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes représentent 60 % de la
flotte industrielle totale en moyenne (Tableau 8), selon les informations fournies par la DPI. La majorité des
pavillons étrangers non affrétés par des nationaux pêchent en Mauritanie dans le cadre d’un accord international,
comme dans le cas de la Chine, du Japon, du Sénégal et de l’UE (Espagne, Italie, Hollande, Pologne, Lituanie,
Lettonie, Portugal). A titre exceptionnel, des licences libres sont octroyées à des armateurs individuels (Russie,
Chine, Ukraine, Belize, Comores et Saint Kitts) qui déposent un cautionnement au Trésor public (art. 14 du Code
des pêches) pour garantir le respect de leurs obligations.
Depuis 2006, des protocoles régissent la pêche des navires européens dans les eaux mauritaniennes, dans le
cadre de l’Accord de partenariat avec l’UE (6 ans tacitement renouvelés). Le second protocole, échu l’an dernier,
a été renouvelé pour la pêche démersale, pélagique et thonière pour une valeur de 70 millions d’EUR par an (67
millions d’EUR pour l’accès à la pêche et 3 millions d’EUR pour la promotion de la pêche durable et responsable)
et une durée de deux ans (2013-2014). Le protocole est actuellement en cours d’application provisoire. Pour ce
qui est de l’exportation, selon les autorités nationales, 80 000 t/an de produits mauritaniens sont vendus à l’UE et
au Japon, mais le potentiel estimé de vente des produits halieutiques est supérieur. En outre, 80 navires
nationaux sont agréés pour l’export vers l’UE.
Tableau 8 - Nombre de navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes 2000-2013
NAVIRES ETRANGERS
FLOTTE POURCENTAGE
LICENCES
ANNEE INDUSTRIELLE DE NAVIRES
AFFRETEMENTS LIBRES TOTAL
TOTALE ETRANGERS
UE AUTRES
2000 34 178 24 236 360 66 %
2001 25 193 40 258 392 66 %
2002 37 201 48 286 431 66 %
2003 31 157 38 226 398 57 %
2004 15 157 41 213 367 58 %
2005 15 143 36 194 344 56 %
2006 7 147 43 197 340 58 %
2007 10 102 25 137 253 54 %
2008 4 109 36 149 271 55 %
2009 4 96 34 134 246 54 %
28 Audition sur le protocole d’accord de pêche UE-Mauritanie – Intervention de Sid’Ahmed Abeid, Président de la section
artisanale de la Fédération Nationale des Pêches de Mauritanie. Parlement européen, 21 Janvier 2013. Avec le slogan
LAISSEZ NOUS NOTRE POULPE!, les pêcheurs mauritaniens veulent réserver le marché des poulpes à la pêche artisanale
et l’exclure des négociations. La réduction du stock des céphalopodes fait l’objet de plans d’aménagement depuis 2006. Le
protocole actuel à l’APP avec l’UE prévoit un quota zéro pour la pêche aux céphalopodes (catégorie 9).
Projet finance par l’Union Européenne pg. 80 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
En général, les navires étrangers (dont plus de la moitié sont européens) ne débarquent pas leurs captures au
port. Ils pratiquent plutôt les transbordements en rade (prévus par l’art. 17(3) du Code des pêches) ou les
débarquements en container pour réembarquement immédiat sur cargo à la présence des autorités portuaires,
sanitaires et de surveillance des pêches. En particulier, les inspections sanitaires sont prévues lors d’une
demande de certification pour l’export.
Lors des entretiens sur place, on a souligné le manque de matériel et d’infrastructures et de formation pour
respecter la chaine de froid et l’insuffisance de la capacité de stockage du port de pêche pour les petits
pélagiques. En effet, la capacité de stockage de la ville de Nouadhibou est de 24-26 000 t pour les espèces
démersales. Sont actuellement en cours deux projets d’usine de stockage et traitement à Nouakchott et à
Nouadhibou, ainsi qu’un projet d’agrandir le port pour les navires de pêche aux petits pélagiques.
En ce qui concerne le SCS des pêches, les autorités mauritaniennes reportent 1 500 activités de contrôle par an
à quai (pêche artisanale et industrielle nationale) et en rade (transbordement des navires étrangers) entre 2008
et 2012. Chaque année, on compte de 250 à 300 jours de surveillance en mer, avec 1 000 contrôles effectués et
300 bâtiments arraisonnés. Un total de 200 infractions graves (par exemple, la falsification des certificats de
capture pour répondre aux normes européennes) sont relevées à quai et en rade et 5 millions d’EUR d’amendes
sont payés aux autorités nationales par an.
L’évaluation des risques lors de l’octroi d’une licence est basée essentiellement sur les visites techniques, s’il y a
lieu, et sur les attestations contenues dans les dossiers de demande (art. 16 du Décret 2002-73). Le dossier
contient : le nom du navire, ses caractéristiques, sa nationalité, son numéro d’immatriculation, les marques
d’identification, le port d’attache, l’indicatif d’appel et la fréquence radio, l’effectif de l’équipage, une photo du
navire, l’identité du capitaine, l’identité et l’adresse de l’armateur ou de l’affréteur et du représentant local, une
attestation d’assurance et la catégorie de licence avec l’indication du type de pêche et des engins. Avec le
dossier de demande de la licence de pêche, la DPI requiert en outre une attestation de régularité des autorités de
surveillance (i.e. GCM) qui confirme l’absence d’infractions en cours. Cependant, une solution plus efficace
pourrait être d’améliorer la transmission des rapports d’inspection et des procès-verbaux entre les deux autorités,
qui sont d’ailleurs placées sous la tutelle du même ministère29. En cas de récidive, outre l’augmentation de la
sanction, on pourrait prévoir le refus d’octroyer la licence (art. 28 du Code).
29 Art. 2 du Décret nº 167-2012 portant création d’une Institution dénommée « Garde Côtes Mauritanienne ».
Projet finance par l’Union Européenne pg. 81 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Pour les navires thoniers, la DPI demande une attestation de port de balises (i.e. GCM), non requise pour les
autres types de navires. Pour ceux-ci, le certificat est requis par la GCM au moment de l’autorisation de sortie en
zone de pêche (points d’entrée et de sortie – N et S). Une dérogation est prévue pour les thoniers car le type de
pêche ne permet pas l’interruption de la poursuite du banc de poissons à des fins administratives. Une autre
mesure concernant les thoniers est prévue dans Plan d’Action National pour la pêche INN (PAN-INN) de 2007 –
Mesure 3.8 : Garantir qu’aucune licence de pêche dirigée à la ressource thonière ne soit émise pour des navires
battant pavillon d’Etats non-membres de la CICTA.
Sous le Mémorandum d’Entente de l’OMI sur le contrôle des navires par l’Etat du port signé à Abuja en 1999,
tous les navires doivent contacter les autorités portuaires avant d’entrer dans les ports du pays. Le Code des
pêches prévoit, d’autre part, la déclaration à l’entrée et à la sortie des eaux mauritaniennes des navires de pêche,
mais il ne prévoit pas la demande d’entrée au port pour ces navires. Cependant, une autorisation du MPEM est
requise pour les débarquements et les transbordements (à quai et en rade). Il faudrait définir une procédure
conjointe de notification préalable de l’entrée au port qui assure la communication et l’échange d’informations
entre les autorités portuaires et le MPEM en vue de la mise en œuvre de l’Accord sur les MEP de 2009 et la
Convention CMA de 2012.
Par ailleurs, la tenue du journal de pêche est requise par le Code et le Décret nº 2002-73 (quoique pas en format
électronique), ainsi que l’indicatif d’appel radio et le transpondeur pour écran radar. Le VMS est obligatoire
depuis 2004, suite à l’Arrêté nº 155 de 2004 portant obligation de détention d’une balise satellite par les navires
de pêche en activité dans les eaux sous juridiction de la République Islamique de Mauritanie. A travers un réseau
d’observateurs et d’inspecteurs, le MPEM dispose des informations sur les captures et les activités de pêche. Les
représentants et les consignataires informent également le MPEM. Pour faciliter la mise en œuvre des plans
d’aménagement, la DARO est en train de développer un système d’information statistique des pêches qui sera
accessible aux autres directions du MPEM, ainsi que sur requête aux autres autorités intéressées. Un Protocole
d’accord a été signé entre la DARO et la DPI pour l’accès aux données et informations statistiques.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 82 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Pour la vérification et le croisement des données, la collecte et l’échange sont essentiels et la surveillance des
pêches est actuellement de la compétence de la GCM. Une base de données de la surveillance a été
développée initialement, à partir des années 1990, par la Délégation à la Surveillance des Pêches et au Contrôle
en Mer (DSPCM) qui était chargée, au sein du MPEM, d’« assurer la surveillance maritime en déclenchant et
coordonnant les opérations de suivi, de contrôle et de surveillance de l'espace maritime mauritanien et des
activités liées à la pêche » (FAO, 2008)30. Le MPEM n’a pas accès direct à cette base de données des
infractions ; aucun échange de données et d’informations n’est prévu entre le MPEM et la GCM pour mettre en
place des procédure de vérification et de comparaison des données sur la pêche. Les rapports d’inspection
devraient être automatiquement communiqués à la DPI par la GCM.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 83 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Le cadre normatif des pêches comprend la Loi nº 95/13 du 15 mai 1995 portant Code de la pêche maritime et le
Décret nº 97/227 du 15 octobre 1997 portant réglementation générale de mise en œuvre du Code de la pêche
maritime de la République de Guinée. Ces deux textes définissent les mesures générales d’aménagement et de
SCS des pêches, précisées par de nombreux arrêtés. Les amendes et pénalités ont été récemment mises à jour
par le Décret nº 2012/027 du 1er mars 2012 portant détermination des amendes et pénalités aux infractions de
pêche. Le Plan d’aménagement et de gestion des pêcheries pour la campagne de pêche de 2013 a été adopté
par l’Arrêté nº 611-2013. Plus de détails sur le cadre administratif et juridique à l’annexe 7.7 du présent rapport.
Au niveau international, nous rappelons que la Guinée a ratifié la Convention de l’ONU sur le Droit de la mer de
1982, ainsi que l’Accord ONU sur les Stocks Chevauchants de 1995, mais pas l’Accord FAO sur l’Etat du Pavillon
de 1993. Le pays adhère au Mémorandum d’Entente (MoU – Memorandum of Understanding) de l’OMI sur les
ports, signé à Abuja en 1999, et est membre de la CICTA.
7.6.5.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports guinéens
Les activités de pêche industrielle en Guinée comptent une flotte moyenne de 100 navires par an entre 2011 et
2012 (Tableau 9), pêchant avec environ 160 licences en moyenne (Tableau 10). Les licences de pêche étant
trimestrielles, chaque navire peut avoir jusqu’à 2-3 licences par an. Le total des navires étrangers est de 90 par
an avec 140 licences, en moyenne sur les deux ans pris en considération.
Tableau 9 - Répartition des navires de pêche industrielle par statut en Guinée de 2011 à 2013
Statut du navire de pêche 2011 2012 26 juin 2013
Navires battant pavillon chinois (sous accord de pêche) 54 29 21
Navires étrangers (sous licence libre) 3 14 47
Navires étrangers basés en Guinée (sous licence libre) 44 32 24
Navires battant pavillon guinéens (licence nationale) 15 6 12
Total 116 81 104
Source : CNSP, 2013
Tableau 10 - Répartition des licences de pêche industrielle par statut en Guinée de 2011 à 2013
Type de licence par statut du navire de pêche 2011 2012 26 juin 2013
Licences sous accord de pêche (navires battant pavillon chinois) 81 29 21
Licences libres pour navires étrangers 4 23 59
Licences libres pour navires étrangers basés en Guinée 60 80 35
Licences pour navires battant pavillons guinéens 26 12 14
Total 171 144 129
Source : CNSP, 2013
Projet finance par l’Union Européenne pg. 84 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Selon les données de l’Observatoire National des Pêches (ONP)31 et du CNSP, le total des débarquements dans
les ports guinéens a été de 16 000 t en 2011, de 26 000 t en 2012 et de 16 000 t en 2013 à ce jour. En ce qui
concerne les transbordements, en 2012 on compte 41 opérations pour 41 autorisations et en 2013, à ce jour, on
compte 39 opérations pour 39 autorisations et pour une quantité de 3 400 t32. Les principaux pavillons
représentés dans les eaux guinéennes sont la Chine, la Corée du Sud et un certain nombre de pays européens,
entre autres. Le Tableau 11 ci-dessous fourni plus de détails à ce sujet. On trouve également certains pavillons
de complaisance.
Tableau 11 - Nombre de navires pêchant en Guinée en 2011 et de 2006 à 2008 selon leur pavillon
Pavillon 2011 2008 2007 2006
Belize 2 1 1 0
Chine 78 40 48 44
Comores 0 3 1 1
Corée du Sud 19 7 16 10
Espagne 0 2 15 4
France 0 0 5 0
Géorgie 0 0 1 0
Grèce 0 1 5 9
Guinée 9 6 7 9
Honduras 1 0 1 1
Italie 0 0 1 0
Lituanie 1 0 0 0
Malte 0 0 0 1
Maroc 0 0 0 2
Panama 1 0 0 0
Portugal 0 6 0 0
Russie 0 0 2 2
Sénégal 1 2 12 3
Sierra Leone 4 1 3 3
USA 0 0 1 0
Total 116 69 119 89
Source : ONP, Bulletin statistique des pêches de 2009, 2010 et 2013
Le seul accord de pêche actuellement en vigueur en Guinée est celui avec la Chine qui compte 21 navires. Par
contre, les relations de la Guinée avec l’UE sont complexes. Le protocole 2009-2012 à l’Accord de partenariat sur
la pêche, d’une valeur supérieure à 3 millions d’EUR, a été interrompu brusquement le 28 septembre 2009, suite
aux violences qui ont eu lieu dans le pays. Le Conseil européen a adopté une décision mettant fin à l'application
provisoire du protocole et retirant son intention de conclure l'accord. La Guinée a reçu une somme de
725 000 EUR, pour la partie exécutée du protocole, qui sera réinvestie dans le renforcement de la surveillance
des pêches33.
Les exportations de tous les produits de la pêche en provenance de la République de Guinée vers l’UE ont été
suspendues en 2007 par la Décision 2007/82/CE suite à une inspection menée en 2006 par les services
vétérinaires de la DG SANCO (GOPA, 2012). En outre, depuis novembre 2012, la Guinée est parmi les 8 pays
European Community and the Republic of Guinea on fishing off the coast of Guinea for the period from 1 January 2009 to 31
December 2012.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 85 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
tiers envers lesquels la Commission Européenne a commencé la procédure d’inscription sur la liste des pays
tiers non-coopérants en matière de pêche INN, dite de « prélistage », qui devrait aboutir cet été34.
Malgré les efforts de la Commission Européenne, aujourd’hui autour de 16 % des importations vers l’UE
proviennent de la pêche illicite. Les statistiques de l’UE indiquent que la République de Guinée occupait la 86ème
position des pays exportateurs de produits de la pêche vers l’UE en 2010. La totalité́ des importations des
produits de la pêche en provenance de ce pays vers l’UE représentait une valeur de 2.1 millions d’EUR et 0,4 %
(GOPA, 2012). Au niveau mondial, la pêche illicite se situe entre 11 et 26 millions de tonnes (au moins 15 % des
captures mondiales) pour une valeur d’environ 10 milliards d’euros par an (19 % de a valeur des captures)35.
La Guinée est actuellement bénéficiaire d’un appui français concernant la réforme de l’armée et le rôle de la
Préfecture maritime pour la coordination de l’Etat en mer. Depuis l’installation du premier sémaphore qui est
opérationnel depuis décembre 2012, 25 bateaux de pêche ont été arraisonnés pour un montant total d’amendes
de 630 000 USD. Selon les informations fournies par le CNSP, les navires inspectés pour vérifier la régularité des
licences ont été 132 en 2013 et 66 en 2012, battant pavillon chinois, guinéens, coréens, russe, ukrainiens,
espagnols et français (y compris des thoniers).
Le guichet unique/SGRH du CNSP, qui délivre les licences de pêche industrielle, est employé pour le payement
de la part des armateurs du salaire des observateurs, des redevances des licences, des amendes et pénalités et
de la taxe de surveillance. Selon les informations fournies par le CNSP, sont autorisés à pêcher les pays et/ou
sociétés bénéficiant des accords bi-et/ou multilatéraux et les sociétés de droit privé guinéen ou étranger. Les
licences ont une durée trimestrielle et les conditions d'obtention sont les suivantes :
Versement des droits de pêche ;
Paiement des contributions à la surveillance des pêches ;
Respect de la règlementation liée aux dispositions du plan de pêche publié annuellement ;
Embarquement des observateurs et des marins guinéens.
Le contenu minimum d’un accord de pêche est également prévu dans le Code. Il doit notamment concerner le
nombre et capacité des bateaux et types de pêche ; la demande de licence individuelle au nom de l’armateur ; le
montant et modalités de paiement des redevances ; la communication régulière des données sur les captures
aux autorités compétentes ; les normes de marquage des bateaux ; la responsabilité de l’Etat du pavillon pour le
respect de l’accord par les navires ; et la compatibilité avec les plans d’aménagement nationaux des pêches (art.
12 du Code).
Des dispositions particulières sont prévues pour les accords sous régionaux où l’on fait référence aux accords de
la CSRP (art. 13 du Code). Le Ministre doit viser à adopter des mesures coordonnées de contrôle des activités
34 Voir Chapitre 4.1 du présent rapport pour plus de détail, ainsi que la Décision de la Commission du 15 novembre 2012
relative à la notification des pays tiers que la Commission pourrait considérer comme pays tiers non coopérants en
application du règlement (CE) nº 1005/2008 du Conseil établissant un système communautaire destiné à prévenir, à
décourager et à éradiquer la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (2012/C 354/01).
35 Solène LE ROUX, « Pêche illégale: Place au carton rouge ». Le Marin, 14 juin 2013.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 86 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
des bateaux de pêche, et plus particulièrement des bateau de pêche étrangers, ainsi qu’à réaliser d’autres
actions coordonnées ou communes, notamment l’établissement d’un registre sous régional ou régional de
bateaux de pêche (art. 14 du Code). Le registre de bateaux de pêche est prévu à l’article 15 du Code et mis en
place par l’Arrêté n° 475/MPA/Cab/ du 5 mai 2005 portant création, organisation et fonctionnement du registre
national des navires de pêche industrielle.
La Guinée est membre du MoU d’Abuja de 1999 de l’OMI sur le Contrôle des Navires par l’Etat pour la Région de
l’Afrique de l’Ouest et Centre (Abuja MoU on Port State Control). La Loi nº L/95/23/CTRN du 12 juin 1995 portant
Code de la marine marchande est le texte principal en matière de navigation maritime. Le Code des pêches ne
prévoit pas de procédure particulière pour l’entrée au port pour les navires de pêche mais uniquement la
communication des captures et d’entrée et de sortie des eaux guinéennes. La Capitainerie du Port reçoit les
demandes d’entrée de tous les navires 72 heures à l’avance (demande d’accueil), mais il n’est pas prévu que
l’information soit transmise au CNSP quand il s’agit d’activités de pêche36. L’agent local du navire est celui qui
maintient généralement le contact avec le CSNP.
Tout navire est inspecté à son entrée au port. Les agents de surveillance effectuent les contrôle en rade et au
port des navires étrangers lors des transbordements et débarquements en chambre froide (douane, Service
Industries et Assurance Qualité des Produits de la Pêche et de l’Aquaculture (SIAQPPA), etc.), autorisés par le
CNSP. Une autorisation de transbordement est prévue à l’article 29 du Code des pêche et réglementée par
l’Arrêté n° 942/MPA/CAB du 9 février 2012 portant modalité de réalisation du transbordement dans les eaux
maritimes de la République de Guinée. Cependant, il semble que la procédure des 48 heures préalables
requises ne soit pas respectée dans la pratique (GOPA, 2012).
Les agents compétents assermentés sont également prévus pour le contrôle de la qualité des produits
halieutiques (art. 44 du Code). Les contrôles sanitaires de la part du SIAQPPA sont effectués avant chaque
débarquement et à l’occasion de la demande d’agrément sanitaire de la part de la compagnie et chaque année
au courant de l’activité commerciale. Les inspections lors des transbordements sont faites à quai mais rarement
en rade à cause de l’absence de moyens de déplacement des agents.
Au CNSP, il existe plusieurs types d’inspections ou de visite techniques : bateaux en quête de licences,
débarquement, transbordements et de routine (au mouillage, en panne, en avitaillement, changement
36 L’Etude de COFAD (2013) cite le Règlement d’exploitation du Port Autonome de Conakry qui requiert une demande pour
la mise en place d’un dispositif d’accueil au port. Il n’y a donc pas de possibilités de refus d’entrer au port et d’utiliser les
infrastructures portuaires. Voir Chapitre 4, §4.1.3 pour plus d’information à ce sujet.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 87 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
d’équipage, changement de type de pêche, renouvellement de licence, entrée au port). Les contrôles sont
effectués en passerelle, sur le pont, dans la cale et de l’extérieur. Ils concernent notamment les documents
originaux (licence, certificat de jauge, sanitaire, journal de pêche), les appareils de navigation, de balise, de radio,
le maillage réglementaire, les étrangloirs et jupettes, les prises accessoires et prise autorisées, l’évaluation des
tailles autorisées, la capture d’espèces protégées, le pavillon d’origine, le marquage (taille et visibilité) et l’indicatif
d’appel.
Le CNSP implique la Préfecture maritime et la Marine nationale, avec qui il existe des ententes formelles pour
des missions conjointes d’agents du CNSP avec les moyens de la Marine nationale. Une exigence de formation
en matière de pêche a été soulignée. Un procès-verbal d’inspection ou d’infraction est levé selon le cas.
L’infraction constatée est communiquée, par l’intermédiaire du Bureau juridique, à la Commission
d’arraisonnement des navires pour transaction. S’il n’est pas possible de s’accorder, le dossier passe à la
procédure judiciaire. Cela arrive rarement dans la pratique. L’historique des infractions commises par les navires
de pêche est difficile à obtenir car les informations sont éparses. Il y a un registre des navires de pêche mais pas
de liste noire pour les navires de pêche INN.
Selon le Décret nº 27-2012, la pêche sans licence par un navire de pêche étranger est punie d’une amende de
300 000 à 400 000 USD et une interdiction temporaire de pêcher peut être prévue pour le capitaine du navire en
infraction (GOPA, 2013). La répartition des amendes perçues au titre des infractions du Code de la pêche
maritime est établie par le Décret n° 199-2010. Les navires récidivistes sont indexés rapidement (ONG,
institutions étrangères) mais les procédures formelles de communication ne sont pas automatiques et
fonctionnent sur demande.
La collecte et vérification des données sont effectuées par le CNSP à partir des informations obtenues par VMS,
journal de bord, journal de pêche et rapport de l’observateur. Tout navire industriel de pêche est tenu
d’embarquer un observateur maritime qui note les captures quotidiennes et de tenir un journal de bord de pêche
(art. 37 du Code des pêches) sur papier, contenant les informations sur l’effort de pêche et les captures, ainsi
que toute autre information requise (heure de jet du filet, durée, position, tonnage capturé). Les navires doivent
communiquer par radio au moins une fois par jour au Service communication VMS du CNSP les infos du journal
de pêche. Le système de positionnement et de localisation des navires (SSN/VMS – Système de Suivi des
Navires/ Vessel Monitoring System) est obligatoire et requis comme condition pour la licence de pêche37. L’AIS
n’est pas obligatoire pour les navires de pêche. Pour assurer la confidentialité des données, chaque armateur
peut recevoir les informations concernant son navire en faisant une demande ; les autres institutions doivent
adresser une requête avec motivation officielle pour ne pas porter préjudice au navire.
37Il est réglementé par l’Arrêté n°1629/MPA/SGG du 21 juillet 2009 portant fonctionnement, positionnement et localisation
des navires de pêche industrielle et obligation d’installation de la balise à bord.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 88 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 89 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Le cadre juridique national pour la gestion des pêches est composé de trois textes principaux : la Loi sur les
pêches de 2007, ses règlements d'application (règlement de pêche de 2008) et le texte spécifique sur la sécurité
des produits de la pêche (règlement sur les poissons et produits de la pêche, 2011). La Loi sur les pêches prévoit
la gestion et la conservation des ressources halieutiques en Gambie. Il réglemente la pêche pour des
ressortissants nationaux en haute mer et prévoit des règles pour l'aquaculture, la transformation du poisson et
l'importation et l'exportation des produits de la pêche. D'autres outils de gestion des pêches sont le Plan national
d'action 2004 sur la pêche INN (PAN-INN), la politique de la pêche de 2007 et le Plan d'Action Stratégique de la
pêche de 2011 (PAS). Plus de détails sur le cadre législatif et administratif des MEP en Gambie sont présentés à
l’annexe 7.8 de ce rapport.
7.6.6.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports gambiens
La pêche industrielle dans les eaux gambiennes vise quatre catégories de stocks (pélagiques, démersaux,
céphalopodes et crustacés). Toutefois, les navires pêchent principalement les espèces démersales, qui sont
transformées et exportées. Les sociétés de pêche exploitent sous licence des navires industriels de pêche
(crevettes et chalutiers de pêche démersale), mais la majorité de ces navires ne débarquent pas leurs captures
en Gambie, en raison du manque de ports de pêche. Ils utilisent souvent à la place le port de Dakar. Le poisson
est transformé, emballé et étiqueté comme produit originaire du Sénégal, ce qui représente une perte
économique importante pour la Gambie. Il est également estimé que moins de 2 000 personnes sont employées
dans le sous-secteur industriel et que de la majorité d’entre elles sont des ouvriers (principalement des femmes).
La politique du gouvernement énonce que 20 % des membres d'équipage des navires de pêche autorisés à
opérer dans le pays doit être gambien38.
Le sous-secteur industriel comprend un petit nombre de chalutiers, principalement étrangers. En 2001, il y avait
57 chalutiers et un navire-usine autorisés à pêcher dans les eaux gambiennes. Le total des captures par les
navires de pêche industrielle en 2005 est estimé à 4 600 t39. Le Tableau 12 ci-dessous indique le total des
captures dans les eaux gambiennes entre 2009 et 2011. Il y a environ 20 entreprises de pêche enregistrées
localement. Bien que le nombre ne cesse d'augmenter, il n’y a que 11 entreprises ont aient réussi jusqu’à présent
à investir dans des usines de poisson. Quatre usines de poissons ont été certifiées pour transformer et exporter
vers les pays de l'UE40.
Selon les informations reçues du Département des Pêches, 35 conteneurs de poissons ont été expédiés à partir
de la Gambie, principalement en Asie et en Europe (Tableau 13). Au cours du premier semestre de 2011, 8
navires étrangers ont été autorisés à pêcher dans les eaux gambiennes. Durant le second semestre de 2011, ils
étaient 20. En dehors de tout APP, deux navires en provenance d'Europe (Grèce et Espagne) et un certain
nombre de navires sénégalais (Tableau 13 et Tableau 14) pêchent dans les eaux gambiennes.
38 Information issue de « An Overview of The Gambia Fisheries Sector », preparé par: Asberr Natoumbi Mendy, Principal
officier des pêches. Août 2009. Site internet du Ministère des pêches.
39 Information issue de la version préliminaire de la politique gambienne des pêches disponible sur le site internet du
Ministère des pêches. Une autre source (voir note de pied de page suivante) indique que la production annuelle totale de
poisson en 2002 était d'environ 43 000 tonnes, dont seulement 573 tonnes ont été exportées en 2003. La plupart des
exportations étaient destinées aux marchés de l'UE.
40 Information provenant de la Direction des Pêches, 2013.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 90 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Tableau 14 – Navires de pêche par nationalité autorisés à pêcher en eaux gambiennes entre janvier et juin 2011
Nationalité Nombre de navires Type de navire
Gambie 7 7 SHRIMP
Sénégal 6 3 ST-TR
3 SHRIMP
Grèce 1 2 SHRIMP41
Espagne 1 1 SHRIMP
Total 15 Tous types de navires
Source : basé sur les données de l’unité SCS, 2011 42
Tableau 15 - Navires de pêche par nationalité autorisés à pêcher en eaux gambiennes entre juillet et décembre
2011
Nationalité Nombre de navires Type de navire
Gambie 6 5 SHRIMP
1 ST-TR
Sénégal 15 4 ST-TR
7 SHRIMP (1 SH-TR)43
4 T-LL
Grèce 1 1 SHRIMP (2 SH-TR)
Espagne 1 1 SHRIMP
Taiwan 1 1 T-LL
Zanzibar 2 2 T-LL
Total 26 Tous types de navires
Source : basé sur les données de l’unité SCS, 2011 44
Les performances de la pêche industrielle sont en-dessous des attentes de la Gambie, principalement à cause
du manque de capacités techniques et de gestion des entreprises de pêche industrielle, ainsi que des ressources
financières faisant fonctionner les établissements de pêche industriels viables. Selon la GPA, en 2013, un navire
de pêche débarquait ses captures dans le port (1-2 tonnes tous les 4 jours). Le rendement maximal durable pour
toutes les espèces dans les eaux territoriales gambiennes est estimé entre 150 000 t et 200 000 t. Le nouveau
quai pour les bateaux de pêche, financés par la BAD, devrait ouvrir des opportunités pour le secteur de la pêche
gambienne, en accueillant 2 à 3 navires de pêche industrielle à la fois. Toutefois, des plans de gestion bien
définis en fonction des objectifs et des stratégies identifiées et poursuivies de manière concertée sont
nécessaires. Les bureaux administratifs de l’APG, de la marine et l'unité SCS sont prêts.
41 Le navire grec a obtenu deux licences au cours de la période de six mois indiquée: toutes deux pour le type de navire
SHRIMP.
42 Dans la première moitié de 2012, le nombre total de licences délivrées pour la pêche industrielle était de 36.
43 Two vessels from Senegal and Greece were issued more than one licence during the indicated 6-month period: the first
under vessel type SHRIMP and the second or third one under vessel type SH-TR.
44 In the first half of 2012 the total number of licences issued for industrial fishing was 36.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 91 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Les inspections préalables à l'autorisation sont effectuées sur tous les navires de pêche industrielle souhaitant
acquérir une autorisation de pêche en eaux gambiennes. Les demandeurs d’autorisation de pêche doivent être
inscrits dans le registre des navires de pêche industrielle et, à la suite de l'inspection préalable, se voient
attribués le statut de « navire responsable » ou de « navire délinquant » (règlement de pêche de 2008)45.
L'inspection préalable porte sur les filets et les engins (pour s’assurer que les filets sont de taille autorisée et ne
transportent pas d’éléments illégaux), les papiers du navire, les outils de communication radio, l'affichage du nom
et l’indicatif d'appel, le tonnage et le certificat de navigabilité.
La Gambie n'est pas membre de la CICTA et ne peut pas délivrer d’autorisations de pêche au thon dans la zone
de la CICTA, car il n'existe pas de quotas attribués. Cependant, on reporte que des navires étrangers pratique la
pêche illégalement dans la ZEE gambienne en vertu d'une autorisation de pêche en haute mer, émise par un
pavillon de complaisance pour la pêche dans la zone de la CICTA.
Les navires qui doivent décharger le poisson en Gambie doivent obtenir la permission du directeur des pêches
pour entrer dans les eaux gambiennes et décharger. Dans la plupart des cas, le poisson est transbordé dans des
conteneurs. Les documents joints à la demande sont examinés et le navire surveillé lors de son entrée dans le
port. Les navires autorisés sont inspectés pour les contrôles suivants, entre autres : le certificat de nationalité du
navire ; l’autorisation de pêche ; la zone de pêche : le journal de bord et l'autorisation de la CICTA. L'unité SCS
assiste au déchargement du poisson au port et vérifie la compatibilité des captures avec le manifeste présenté
par la société. Un rapport est fait au directeur de la pêche et un dossier sur le navire est constitué à titre de
référence. Le poisson est généralement déchargé pour exportation, soit congelé pour l'expédition par conteneurs
(navires espagnols et chinois), soit frais (flotte thonière taïwanaise en 2010 et 2011).
La Gambie adhère au MoU d’Abuja de 1999 sur les CEP de l’OMI. La GPA est en charge de la réception des
notifications d'arrivée des navires en vertu de la Loi portuaire de1972. Le Département des pêches doit être
informé en cas de demandes d’envoi d’inspecteurs au port de la part des bateaux de pêche. Cependant, la
communication entre le Département des pêches et l’APG pourrait être améliorée. Pour les navires étrangers,
l'agent national du navire effectue les procédures de notification préalables et maintient le Département des
pêches informé. L’autorité maritime gambienne (GMA – Gambia Maritime Authority) est contactée pour tous les
types de navires et procède à des inspections relatives au journal de bord, aux exigences de sécurité et aux
45 Cité par GOPA, 2013. Le Consultant n’a pas pu obtenir une copie du Règlement des pêches de 2008.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 92 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
problèmes de pollution. Le processus d'autorisation pour l’entrée au port prend en compte le respect de toutes
les exigences légales (l’immatriculation GMA, le permis de pêche, les douanes, l'immigration et les normes
sanitaires du port).
La collecte des données et le recoupement est assuré par l'Unité SCS à travers un réseau d'observateurs, postés
à bord des navires de pêche pour une période de trois mois. Ce réseau réalise des rapports quotidiens sur les
données relatives aux captures. Après le débarquement, les observateurs soumettent un rapport de fin voyage et
leur concordance avec les données SCS reçues par radio HF. Le SSN/VMS est obligatoire mais pas encore
opérationnel, et une station de radar est en construction. Au niveau régional, les opérations conjointes de
patrouille maritime pour la pêche et les échanges d'informations sont gérées par l’UCOS– l’Unité de coordination
des opérations de surveillance de la CSRP - à travers un « contrat principal ».
Projet finance par l’Union Européenne pg. 93 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
7.6.7 Guinée-Bissau
7.6.7.1 Cadre général
La principale autorité en charge de la gestion des pêches est le Ministère des pêches et des ressources
aquatiques - Ministério das Pescas e dos Recursos Halieuticos (MPRH). Le principal port de pêche industrielle
est Bissau. Une nouvelle législation des pêches a été adoptée récemment dans ce pays: la Loi sur les pêches de
2011 (Décret-Loi n° 10/2011 du 7 juin 2011 portant approbation de la législation de base sur la pêche) et un
règlement sur la pêche artisanale (Décret n° 24/2011 du 7 juin 2011). La Loi précédente sur les pêches, qui était
en vigueur depuis 2000 (Décret-Loi n° 6-A/2000 du 22 août 2000 portant sur l’exploitation des ressources
halieutiques et les droits de pêche) a été abrogée, mais ses règlements d'application devraient rester applicables
jusqu'à leur remplacement par de nouveaux règlements (Décret n° 4 / 96 du 2 septembre 1996 établissant les
principes généraux de la politique d'exploitation des ressources halieutiques nationales, telle que modifiée en
1998).
La Guinée-Bissau a ratifié la Convention de 1982 des Nations Unies sur le droit de la mer, mais aucun autre
accord international pertinent pour la pêche. Le pays n'est pas membre de la CICTA et ne participe pas au MoU
d’Abuja de l’OMI sur la des CEP. La Guinée-Bissau a conclu un accord de pêche avec le Sénégal et un accord
portant sur la création de l’AGC pour une zone maritime commune, qui inclut la gestion des pêches. Le pays a
signé un APP avec l’UE en 2007, en vigueur de 2008 à 2011, mais qui n'a pas été renouvelé. La Guinée-Bissau
ne dispose actuellement pas d'un protocole d’APP actif avec l’UE. En 2011, un nouveau protocole a été approuvé
mais il est actuellement suspendu. La délimitation de la frontière maritime entre la Guinée et la Guinée-Bissau a
été créée par une décision arbitrale du 14 février 1985.
7.6.7.2 Niveau d’activité des navires de pêche étrangers dans les ports de Guinée-Bissau
La Guinée-Bissau a signé un protocole d’APP avec l’UE en 2007, qui était valable à partir de 2008 et jusqu’en
201146. L'adoption d'un nouveau protocole a été suspendue sine die après le coup d'État militaire en Guinée-
Bissau en avril 201247. Il n'existe actuellement aucun protocole en vigueur et les navires de l'UE ne sont pas
autorisés à pêcher dans la ZEE de la Guinée-Bissau. Le premier accord de partenariat de l'UE avec la Guinée-
Bissau a été signé en 1980.
En moyenne, 86 navires étrangers par an ont été autorisés à pêcher dans les eaux de Guinée-Bissau entre 1990
et 1997 et 2000 et 2003 : 51 de l'UE, 15 d'Asie, 13 d'Afrique, 5 d'Amérique centrale et deux non identifiés (OIT,
2008). Le Tableau 16 montre que la majorité des navires de pêche étrangers dans les eaux de la Guinée-Bissau
sont européens, bien que la croissance annuelle soit en faveur de la flotte asiatique.
46 Règlement (CE) no 241/2008 du Conseil du 17 mars 2008 relatif à la conclusion de l’accord de partenariat dans le secteur
de la pêche entre la Communauté européenne et la République de Guinée-Bissau.
47 Protocole initié en 2012 (http://www.worldfishingtoday.com/news/default.asp?nyId=7574) et protocole du 20 décembre
2011 agréé entre l’Union européenne et la République de la Guinée-Bissau fixant les possibilités de pêche et la contrepartie
financière prévues par l’accord de partenariat de pêche en vigueur entre les deux parties et le Règlement (UE) no 1385/2011
du Conseil du 14 novembre 2011 relatif à la répartition des possibilités de pêche au titre du protocole agréé entre l’Union
européenne et la République de la Guinée-Bissau fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par
l’accord de partenariat de pêche en vigueur entre les deux parties.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 94 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Tableau 16 – Navires étrangers autorisés à pêcher dans les eaux de Guinée-Bissau entre 1990-1997 et 2000-
2003
Pays Pourcentage Région Pourcentage Croissance
de la flotte de la flotte annuelle
de pêche de pêche
Chine 16,0 % Asie 18,0 % 16,2 %
Corée 2,0 %
Espagne 19,8 % Europe 57,8 % 4,2 %
Italie 18,2 %
Portugal 14,1 %
Russie 5,0 %
Chypre 0,7 %
Sénégal 9,6 % Afrique 14,7 % 21,2 %
G-Bissau 3,8 %
S-Leone 0,9 %
Maroc 0,4 %
Panama 2,9 % Amérique 6,2 % 5,9 %
Grenade 1,9 % centrale
Honduras 1,4 %
Autres 3,3 % Autres 3,3 % 14,4 %
Source : OIT, 2008
Un nouveau port de pêche a été inauguré en 2011 en Guinée-Bissau et devrait être capable d'accueillir 4 grands
navires. Il dispose d'un marché, d’un laboratoire et d’installations frigorifiques souhaitant répondre à l'exigence de
l'UE pour l'exportation. Il a coûté 10 millions d’USD et a été financé par la BAD48. La Guinée-Bissau ne peut
actuellement pas exporter de poissons ou de produits de la pêche vers l'UE.
48 http://www.macauhub.com.mo/pt/2011/09/15/primeiro-porto-de-pesca-da-guine-bissau-foi-inaugurado/
Projet finance par l’Union Européenne pg. 95 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
position et les données des captures sur une base régulière, tant qu’ils sont dans les eaux nationales (article 21
(3) de la loi).
Les informations sur la position et les captures sont principalement collectées par des observateurs qui sont
obligatoirement embarqués à bord des navires de pêche industrielle (art. 21 de la loi) et à bord des navires de
transport et d'approvisionnement en vertu du Décret nº 1-2006 (GOPA, 2013). Un journal de bord est exigé en
vertu de l'article 21 (1) de la Loi aux navires de pêche. Le registre des navires de pêche prévue par l'article 12
doit contenir : a) le nom, le port, le numéro d'immatriculation et les caractéristiques techniques du navire, ainsi
que le nom du propriétaire du navire, b) les activités autorisées au titre du régime d'octroi de licences pertinentes,
et c) les inspections réalisées, les infractions et les sanctions imposées.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 96 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Comme nous l’avons dit plus haut, la Guinée a ratifié la Convention de l’ONU sur le Droit de la mer de 1982 ainsi
que l’Accord ONU sur les Stocks Chevauchants de 1995. Pourtant, aujourd’hui elle se trouve est parmi les 8 pays
tiers envers lesquels la Commission Européenne a commencé la procédure d’inscription sur la liste des pays
tiers non-coopérants en matière de pêche INN52. Selon l’UE, deux navires battant son pavillon sont inscrits sur la
(art. 7 du Décret) qui a été implicitement levée par le Code de la pêche maritime (Loi nº 13-1995), texte postérieur et
hiérarchiquement supérieur qui prévoit le droit de pêche des navires étrangers (art. 11).
52 Décision de la Commission du 15 novembre 2012 relative à la notification des pays tiers que la Commission pourrait
considérer comme pays tiers non coopérants en application du règlement (CE) n° 1005/2008 du Conseil établissant un
système communautaire destiné à prévenir, à décourager et à éradiquer la pêche illicite, non déclarée et non règlementée
(2012/C 354/01).
Projet finance par l’Union Européenne pg. 97 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
liste INN de l’UE et trois navires ont exercé, entre 2010 et 2011, la pêche thonière au-delà des 200 milles marins
(en haute mer) sans disposer d’une licence internationale délivrée par un pays membre de la Commission
Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (CICTA). En effet, la Guinée, en tant qu’Etat du
pavillon et pays membre de la CICTA doit veiller à ce qu’une autorisation soit requise pour la pêche en haute mer
par les navires battant son pavillon et tenir un registre des navires ainsi autorisés (art. 18 de l’Accord ONU sur les
Stock Chevauchants de 1995 et l’Accord FAO sur l’Etat du Pavillon de 1993, qui n’a pas ratifié par la Guinée)53.
Le tableau ci-dessous illustre l’incidence de la de pêche INN en Guinée. GOPA (2012) recommande la
préparation d’un PAN-INN pour la Guinée (voir le PAN-INN 2007 pour la Mauritanie).
53 Parmi les Etats membres de la CSRP, tous ont ratifié la Convention de l’ONU sur le Droit de la mer de 1982 mais seul la
Guinée et le Sénégal ont ratifié l’Accord ONU sur les Stocks Chevauchants de 1995. L’Accord FAO sur l’Etat du Pavillon de
1993 a été ratifié uniquement par le Cap Vert et le Sénégal.
54 Décret nº 92-228 de 1992 portant création, organisation et fonctionnement du Centre national de surveillance et de
Projet finance par l’Union Européenne pg. 98 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Actuellement, le Décret nº 42 de 2011 du 25 février 2011 portant attributions et organisation du MPA prévoit des
modifications dans l’organigramme du ministère qui n’ont pas encore été mises en œuvre ou qui l’ont été
partiellement. Par exemple, le Service de Gestion des Ressources Halieutiques (SGRH) qui héberge le guichet
unique, responsable des licences de pêche industrielle, est devenu un service rattaché au Cabinet du Ministre
mais reste situé au CNSP. D’autre part, le SIAQPPA est un service rattaché au Cabinet du Ministre selon le
Décret de 2011, mais il est dirigé par un Directeur Général comme les établissements publics.
Depuis 2012, l’action de l’Etat en mer est coordonnée par la Préfecture maritime, Service rattaché à la
Présidence de la République55. Les institutions participant à la surveillance des pêches sont le CSNP, la Marine
et la Gendarmerie maritime avec la participation des inspecteurs du SIAQPPA pour les aspects sanitaires. Le
Décret n° 16 du 15 janvier 2013 portant création et composition de la Commission nationale d’arraisonnement
des navires de pêche en infraction place cet organe sous l’autorité de la Préfecture maritime. L’Agence Nationale
de la Navigation Maritime (ANAM) est l’administration responsable de l’enregistrement des navires de pêche
autorisés à battre pavillon guinéen et de l’octroi du pavillon. Une exigence de formation en matière de pêche a
été soulignée lors des entretiens dans le pays.
La coordination entre le CNSP, la Marine nationale et la Gendarmerie maritime est assurée par la Préfecture
maritime, qui fonctionne comme centre d’alerte. La surveillance maritime (y compris en matière de pêche) est
assurée par les moyens suivants :
- Deux avions légers de l’Armée de l’air ;
- Un sémaphore construit en 2012 (un deuxième en construction et un troisième prévu pour
2014)56 ;
- Trois vedettes vendues récemment par la France à la Marine nationale ;
- Une vedette côtière de la Gendarmerie maritime ;
- Un patrouilleur et une vedette à la base de Kamsar du CNSP (le patrouilleur est plus performant
que les vedettes de la Marine) ;
- Quatre autres bases du CNSP disposent chacune d’une embarcation non opérationnelle (sans
moteur – Bongolon, Kouba et Kalaya – ou non conçue pour la patrouille – base de Conakry) et une
base n’a pas d’unité de navigation (base de Koukoudé).
Le CNSP dispose de services déconcentrés, à savoir six bases le long de la côte (Conakry, Kamsar, Bongolon,
Koba, Koukoudé, Kalaya), ayant comme objectif d’être proche des zones de surveillance et réagir rapidement.
L’organigramme du CNSP est présenté à la Figure 3 ci-dessous. Le CNSP dispose de 10 véhicules de liaison
vétustes, dont 6 dans les bases, qui sont souvent en panne. Il existe des vedettes dans presque toutes les bases
mais certaines n’ont pas de moteur. Un total de 15-20 personnes sont employées dans chaque base (26 à
Kamsar) dont 5-6 inspecteurs, y compris le chef de base et son adjoint, 2 militaires, 4-5 personnes comme
équipage de navigation des vedettes et le personnel d’appui de la base.
55 Décret n° 81 du 18 juin 2012 portant création d’une Préfecture maritime en République de Guinée.
56 GOPA (2012) recommande à ce sujet qu’une coopération soit envisagée avec l’Etat-Major de l’Armée de Mer dans le
développement du projet du sémaphore afin d’inclure le VMS au système prévu pour le contrôle des navires de pêche.
L’installation d’un système de suivi AIS – incluant une antenne et des logiciels permettant de réaliser des replay – devrait
être considérée comme primordiale afin de détecter les navires de plus de 300 jtb péchant illégalement dans la ZEE.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 99 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 100 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
L'administration du CNSP dispose d’un effectif total de 252 personnes, partagé entre 167 fonctionnaires (y
compris 52 agents de surveillance, formés par la coopération canadienne ou sur place, et assermentés) et 85
contractuels dans les bureaux et 6 dans les bases. Le CNSP peut également compter sur un vivier de 150
observateurs qui sont embarqués pour des marées de trois mois. Ces observateurs sont sélectionnés, testés et
formés par le CNSP. Chacun s’embarque au moins deux fois par an avec une moyenne de 70-80 bateaux par
an. Outre le personnel civil, le personnel militaire comprend 12 personnes (2 par base côtière), détachées de
l’Etat-major de la Marine nationale mais administrativement gérées par le CNSP. La Marine dispose actuellement
de 750 militaires. D’autre part, la DNPM dispose d’un effectif de 62 personnes et le SIAQPPA d’environ 120
personnes, dont 24 inspecteurs assermentés et 4 bureaux préfectoraux où travaillent 2-3 inspecteurs et le
personnel d’appui. L’effectif total du MPA est de 1 300 personnes57.
Une réforme institutionnelle est en cours dans le domaine des pêches, aussi bien au niveau du MPA, que de la
SIAQPPA et du CNSP. Le Décret nº 303-1995 Statut du CNSP est un document caduc car il ne concorde pas
avec l’organigramme actuel et le SIAQPPA risque devenir un établissement public, nommé l’Office National
d’Inspection Sanitaire de la Pêche et de l’Aquaculture (ONISPA). Le Décret nº 42-2011 sur le MPA n’a pas été
mis en œuvre et ne correspond pas totalement à l’organigramme actuel. Il manque de nombreux arrêtés fixant
les attributions des diverses structures au sein du MPA, ainsi que leur cadre organique. Les Etat généraux de la
pêche, prévus dans le cadre des Etats généraux de la mer et du port qui se tiendront le 23-25 septembre 2013,
seront l’occasion de discuter les propositions de restructuration de l’administration des pêches et des
perspectives du pays dans ce domaine.
Le titre premier du Code de la pêche maritime définit le patrimoine halieutique de la République de Guinée et
précise la distinction entre les bateaux de pêches selon leur nationalité ; le titre II sur la gestion et aménagement
des pêches traite des plans d'aménagement des pêcheries, les services et les infrastructures portuaires pour la
pêche, le droit de pêche des bateaux étrangers, les accords internationaux et autres arrangements autorisant
l'accès de bateaux de pêche étrangers, le registre des bateaux de pêche et le régime des licences. Les titres
suivants contiennent des dispositions qui réglementent les activités de pêche, portant notamment sur le zonage,
l'interdiction d'explosif ou de substances toxiques, la protection des mammifères marins, le marquage des
bateaux et autres, ainsi que des dispositions sur la qualité de l'exploitation des produits de la pêche, portant sur
les contrôles et normes de qualité, les agents assermentés et la suspension des activités d'un établissement. Les
dispositions sur les procédures de constatation des infractions et sur les sanctions se trouvent dans les titres de
VI à VIII du Code.
Le Décret d’application de 1997 précise les dispositions du Code en matière de pêche artisanale et industrielle.
En particulier, il contient des dispositions sur le registre des bateaux de pêche, les procédures d’octroi et de
suspension des licences, les conditions des licences, la réglementation des observateurs maritimes, les
procédures pour la déclaration des captures et les normes de marquage des bateaux de pêche. Le Décret
contient en outre un certain nombre de mesures de conservation des ressources marines, concernant entre
autres les engins de pêche, le maillage des filets et les zones de pêche.
Ces deux textes sont mis en œuvre par des arrêtés sur les modalités de réalisation du transbordement des
captures (nº 942-2012), sur l’utilisation du VMS à bord des navires de pêche industrielle (nº 1629-2009), sur
Projet finance par l’Union Européenne pg. 101 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
l’exercice de la pêche artisanale (nº 676-2006) et sur le registre national des navires de pêche industrielle
(nº 475-2005). En outre, de nombreuses dispositions sont contenues dans le plan d’aménagement et de gestion
des pêcheries pour la campagne de pêche 2013, adopté par l’Arrêté nº 611-2013), et dans les arrêtés sanitaires
de 2007 et 2009. On rappelle également le Plan d’Action National pour la conservation et la gestion durable des
raies et requins, adopté Arrêté n° 5316-2006.
Des dispositions techniques sont en outre prévues dans le Chapitre II comme mesures d’aménagement de la
pêche industrielle :
l’interdiction du chalut-bœuf et de la senne coulissante58 ;
la réglementation de la taille des navires par type de licence de pêche ;
l’interdiction de navires collecteurs et usines en eaux guinéennes ;
l’obligation de balise à bord de tout navire de pêche autorisé ;
l’embarquement obligatoire d’observateur sur tous les navires de pêche.
Les zones de pêche sont définies au Chapitre VII : pour les navires de pêche industrielle, la pêche démersale
aux poissons, aux céphalopodes et aux crevettes côtières est permise au-delà des 12 milles marins partir de la
ligne de base dans les eaux ayant une profondeur de 20 m. Le chalutage est interdit. Les palangriers sont
autorisés à opérer au-delà des 25 milles marins et les crevettiers supérieurs à 200 TJB (Tonnage de Jaune
Brute) au-delà des 30 milles marins. Au delà des 50 milles, on trouve le chalutage pélagique. Les aires protégées
et le maillage des filets font l’objet des Chapitres VIII et IX du plan. Le plan définit enfin les redevances des droits
de pêche (Chapitre XI) selon la nationalité du bateau (guinéen, étranger basé et étranger) et contient de
nombreuses dispositions réglementaires sur les conditions d’attribution des licences (par exemple : l’obligation
relative au débarquement des captures dans les ports nationaux), les procédures de débarquement et de
transbordement, ainsi que celles d’entrée et de sortie des eaux.
58 On note que malgré cette interdiction, 41 licences ont été octroyées en 2013 (au 26 juin) pour 31 navires thoniers
senneurs, selon les données de la CSRP.
59 Cette obligation n’apparaît pas dans l’Accord FAO sur les MEP de 2009.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 102 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
ii. les plans de gestion et aménagement des pêcheries adoptés chaque année ainsi que les
dimensions minimales des mailles des filets et autres engins de pêche, adoptées dans le cadre
de la CSRP ;
iii. les prohibitions relatives aux actes de nature à compromettre les mesures de conservation et
d’aménagement ;
iv. la collecte des données et informations sur les activités de la pêche et l’obligation du journal de
pêche ;
v. l’autorisation de pêche dans les eaux sous juridiction guinéenne prévue dans la législation ;
vi. la tenue du registre des navires de pêche (l’article 15 du Code de la pêche maritime) fait de
l’inscription dans le registre des navires de pêche une condition préalable à l’obtention de la
licence de pêche) ;
vii. les normes d’immatriculation, marquage et identification des navires de pêche industrielle ;
viii. la déclaration d’entrée et de sortie des zones maritimes sous juridiction des Etats Membres ;
ix. l’obligation d’embarquement d’observateurs prévu pour la pêche industrielle ; ainsi que
x. l’embarquement de marins nationaux et le respect des conventions internationales en matière
de sécurité maritime et la protection de l’environnement marin.
Les dispositions de la convention CMA absentes de la législation guinéenne sont identifiées comme suit :
1. Désignation des ports habilités à recevoir les navires de pêche des Etats tiers : aucune
règlementation n’existe à propos, la Guinée ne disposant que de deux ports industriels (le port
autonome de Conakry et le port de Kamsar) mais seul le port de Conakry répond aux normes d’accueil
des navires de pêche industrielle.
2. Refus d’entrée, de débarquement, de transbordement, autres services portuaires et confiscation
des captures aux navires de pêche INN : le refus d’entrée au sens de la Convention CMA n’est prévu
dans aucune disposition. La seule restriction concerne l’immobilisation du navire à quai suite à la
constatation d’infraction. Mais ces mesures n’interviennent que lorsque le navire est déjà dans le port.
Le Décret n°027-2013 prévoit la confiscation des captures comme pénalité accessoire contre tout navire
ayant commis des infractions de pêche.
3. Licence de pêche au-delà des zones maritimes sous juridiction de l’Etat du pavillon : il n’existe
pas une règlementation de la pêche au-delà des zones maritimes nationales, c’est-à-dire en haute mer.
4. Saisine du tribunal international du Droit de la Mer : il ne figure dans aucun texte une procédure de
saisine du tribunal international de la mer à titre consultatif.
Parmi les dispositions partiellement reprises dans les textes guinéens en matière de pêche, on trouve les
informations à fournir par les navires étrangers et ceux exerçant les activités connexes de pêche avant
leur arrivée au port. A ce sujet, le Règlement d’exploitation du port autonome de Conakry précise qu’ à 72
heures avant l’arrivée de tout navire, le consignataire est tenu de déposer à la capitainerie du port, une demande
pour la mise en place d’un dispositif d’accueil. Dans la demande, des informations ci-après sont données : le nom
du navire, les caractéristiques techniques, la date d’arrivée, la date approximative de départ, le motif d’entrée au
port. Cette procédure est une demande d’entrée, mais pas une autorisation d’accès en soi.
Pour les navires exerçant les activités connexes de pêche, seul le transbordement et réglementé : la
demande est parallèlement adressée au CNSP et le consignataire est tenu de fournir les informations prévues
dans l’Arrêté n° 942 portant modalité de réalisation du transbordement dans les eaux maritimes guinéennes. Il
s’agit de : une copie de déclaration des captures, la date de réalisation et la durée de l’opération qui ne peut
excéder sept jours francs, le nom du navire, l’indicatif d’appel, le pavillon et les caractéristiques, les quantités de
produits halieutiques à bord et à transborder. L’étude conclut que l’Arrêté nº 942 ne concerne que le
transbordement, il mérite d’être modifié pour inclure les autres activités connexes.
Une autre disposition de la Convention CMA partiellement mise en œuvre au niveau national concerne
l’autorisation de l’accès aux reliquats des ressources halieutiques présentes dans les eaux nationales par
les navires étrangers. « Le terme reliquat n’est pas expressément utilisé dans les textes en vigueur en Guinée,
mais il reste entendu que la priorité est accordée aux navires nationaux pour l’accès à la ressource » (COFAD,
Projet finance par l’Union Européenne pg. 103 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
2013). Enfin, les dispositions de la CMA sur la récidive sont partiellement traitées dans l’article 67 du Code de la
pêche maritime et le Décret n° 27-2012 portant détermination des Amendes et Pénalités Accessoires applicables
aux infractions de pêche, qui porte au double les sanctions en cas de récidive. Cependant, la sanction
complémentaire de l’interdiction des activités de pêche pendant un an (art. 32 de la Convention CMA) n’est
pas prévue dans la loi guinéenne.
Une fois identifiées les dispositions partiellement ou non reprises dans le cadre juridique guinéen, l’étude et
propose des avant-projets de textes pour combler les lacunes identifiées. En particulier, on propose l’adoption
des textes suivants, annexés à l’étude :
- projet de décret portant détermination des amendes et pénalités accessoires applicables aux infractions
de pêche ;
- projet d’arrêté portant sur les informations à fournir par les navires étrangers et ceux exerçant les
activités connexes de pêche avant leur arrivée au port ;
- projet d’arrêté portant sur approbation d’un modèle de journal de pêche ;
- projet d’arrêté portant sur approbation d’un modèle de certificat de capture ;
- prototypes de journal de pêche et certificat de capture.
On propose en outre d’apporter des amendements spécifiques à la législation en vigueur (le Code de la pêche
maritime et son décret d’application) en introduisant de nouvelles dispositions dans les matières suivantes :
1. Définitions de la Convention CMA ;
2. Autorisation de l’accès au reliquat de la ressource ;
3. Action des navires battant pavillon guinéen hors des eaux maritimes guinéennes (en haute mer) ;
4. Interdiction du filet mono filament en nylon ou multi filament en nylon ;
5. Notification préalable de l’entrée au port et contrôle de la pêche INN et autorisation de débarquement/
transbordement des captures60 ;
6. Utilisation du VMS comme moyen de preuve ;
7. Saisine du Tribunal International du droit de la mer pour la résolution de questions juridiques
déterminées ;
8. Sanction complémentaire pour la récidive avec l’interdiction des activités de pêche pendant un an.
1) la coopération et actions conjointes en matière de surveillance et police des pêches (art. 25 CMA) ; le
partage de l’information ou coopération et échange d’informations (art. 6 AMEP) ;
2) la désignation des ports habilités à recevoir les navires de pêche des Etats tiers (art. 26 CMA) ; la
désignation des ports (art. 7 AMEP) ;
3) la notification préalable de l’entrée au port pour les navires de pêche et pour les navires exerçant des
activités connexes (art. 27 et 28 CMA) ; la notification préalable ou demande préalable d’entrée au port
(art. 8 AMEP) ;
4) le refus d’entrée au port et d’utilisation des infrastructures portuaires (débarquement/ transbordement)
aux navires de pêche INN et la confiscation des captures (art. 29 CMA) ; l’autorisation ou le refus
d’entrer dans le port (art. 9 AMEP) et l’utilisation des ports (art. 11 AMEP).
L’Accord FAO sur les MEP contient également d’autres dispositions qui devront être mises en œuvre au moment
de l’entrée en vigueur du texte :
5) la coordination interne ou intégration et coordination au niveau national (art. 5 AMEP) ;
6) l’établissement de critères pour évaluer les niveaux et priorités en matière d’inspection – évaluation du
risque (art. 12) ;
60Prévoir un délai de 72 heures pour les navires opérants dans le cadre de l’ICCAT et 48h pour les navires battant pavillon
d’un Etat membre de la CSRP.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 104 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Selon la Convention CMA, la législation guinéenne doit en outre prévoir une autorisation de pêche en dehors des
eaux de l’Etat du pavillon, c’est-à-dire dans la haute mer (art. 30), prévue par ailleurs par l’Accord FAO sur l’Etat
du Pavillon de 1993 que la Guinée n’a pas ratifié. Cette recommandation a été faite à plusieurs reprises par les
études consultées au sujet (GOPA, 2012 et COFAD, 2013) et pourrait marquer un passage important dans les
négociations européennes citées au Chapitre 7.7.1 du présent rapport. L’autorisation de la pêche en haute mer
est prévue dans plusieurs lois nationales, mais il est intéressant de présenter le système de licences de l’UE pour
ses membres61.
L’article 1 du Règlement nº 1006/2008/CE prévoit trois types d’autorisation pour les navires de pêche
communautaires selon la zone où ils désirent exercer leurs activités de pêche :
i. dans les eaux relevant de la souveraineté ou de la juridiction d'un pays tiers dans le cadre d'un
accord de pêche conclu entre la Communauté et ce pays tiers ; ou
ii. qui entrent dans le champ d'application de mesures de conservation et de gestion adoptées dans le
cadre d'une organisation régionale de gestion des pêches (ORGP) ou d'une structure similaire dont
la Communauté est une partie contractante ou une partie coopérante non contractante ; ou
iii. en dehors des eaux communautaires qui n'entrent pas dans le champ d'application d'un accord de
pêche ou d'une ORGP.
61Règlement (CE) nº 1006/2008 du Conseil du 29 septembre 2008 concernant les autorisations pour les activités de pêche
des navires de pêche communautaires en dehors des eaux communautaires et l'accès des navires de pays tiers aux eaux
communautaires.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 105 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 106 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
7.8 Cadre légal et administratif des MEP en Gambie/ Legal and administrative framework for
PSM in The Gambia
7.8.1 The Gambian EEZ and IUU fishing
The Gambia has ratified UNCLOS but not UN Fish Stocks nor the FAO Compliance Agreement. It is a member of
the Abuja MoU on IMO PSC but not a member of ICCAT. There is an active Protocol of Implementation of the
1982 Agreement between the Republic of the Gambia and the Republic of Senegal on Maritime Fisheries (2010).
The country has no EU FPA Protocol in force.
The industrial fishing in Gambian waters targets four stock categories (pelagic, demersal, cephalopods and
crustaceans). However, they fish mainly demersal fish species, which are processed and exported. The fishing
companies operate industrial fishing vessels (shrimp and demersal trawlers) under licence, but the majority of
these vessels do not land their catches in the Gambia because of lack of a fisheries port, often using the Dakar
port instead.
Considering the extent of Gambian waters, illustrated in Figure 4 below, the Gambia recorded an average catch
of over 4 000 t per year between 2009 and 2011. In 2011, 8 foreign vessels were licensed during the first
semester and 20 during the second one (MCS Unit, 2011). According to the GPA, in 2013, only one fishing vessel
is currently landing its catches in the port (1-2 tonnes every 4 days). The new dock for fishing vessels, funded by
the ADB, should open opportunities for the Gambian fisheries sector, by hosting 2-3 industrial vessels at a time.
With regard to IUU fishing, fishermen complain about industrial fishing vessels not respecting closed periods and
fishing zones and of fishing without a licence. The Gambia is not an ICCAT member and may not deliver tuna
licences to fish within the ICCAT area, because there are no assigned quotas. However, foreign fishing vessels
are reported to illegally enter the Gambian EEZ while operating in the ICCAT area under a High Seas fishing
licence from a flag-of-convenience state. On the other hand, the country complies with an important provision
concerning flag State responsibility by requiring a special authorisation for national vessels to fish on the High
Seas.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 107 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
According to the 2007 Fisheries Act, the Director of Fisheries, under the supervision of the Secretary of State,
shall be responsible for the implementation of the policy and measures regarding the fisheries sector and shall
issue licences. The Fisheries Advisory Committee, established by the Act, shall advise the Secretary of State on
policies required for the implementation of the Act. The Director shall draft plans for the management and
development of fisheries and aquaculture and may establish management committees for each plan. The
Secretary of State may declare special management areas for the purpose of community-based fisheries
management and other stated purposes. For purposes of community-based fishing, the Secretary of State may
also establish Community Fisheries Centres.
Fisheries surveillance is carried out through collaboration between the Fisheries Department, the Gambian Navy
and the Gambian Maritime Authority (GMA) for navigation aspects. An Interministerial Committee on Arrested
Fishing Vessels is in place for settlement of offenses in order to avoid the judicial procedure. Training on fisheries
offenses is required for both Navy and GMA. There are four Navy patrol vessels, one of which is designated for
fisheries. The GMA has 6 inspectors (3 trained on PSC and 3 trainees), whereas the MCS Unit has 4 inspectors,
mainly in charge of pre-licensing inspections. The Gambian Port Authority (GPA) is in charge of the main
commercial port and is now also in charge of the new fisheries jetty funded by ADB. The Harbour Master of the
commercial port and the new Director of the fisheries dock will both report to the GPA Managing Director.
The Inspectorate Unit of the Fisheries Department is the competent authority for fish and fishery products at the
national level. It carries out sanitary inspections before discharge and delivers catch and sanitary certificates for
export and local market. The Inspectorate Unit claims to have 15 inspectors collaborating on fish safety issues
(5 functional inspectors, 2 under training, 7 at the different landing sites and 1 at border with Senegal). The 2012
Food Safety and Quality Act creates a unitary food authority, under the Office of the Vice-President, who will
delegate responsibility to the Fisheries Department as the competent body for fish products. As mentioned in
Chapter 3.3.6 of this report, seven fishing companies are currently approved for export to the EU market. These
companies are mostly supplied by artisanal fisheries.
In particular, the Act provides for the adoption of management and development plans for fisheries and
aquaculture and sets out general licensing requirements and specific conditions for local fishing vessels and
foreign fishing vessels. The licence to be issued by the Director of Fisheries, whereas the authorisation to fish on
the High Seas is issued by the Minister and the Director maintains a record of High Seas fishing vessels. The Act
sets out a variety of prohibitions including the use of explosives in fishing, possession of prohibited gear, use of
industrial driftnets, discharge of waste and import of illegal fish. The Act also provides for the powers of
enforcement officers, the role of fisheries observers and for the regulatory powers of the Secretary of State. The
Fisheries Development Fund, established under this Act, shall be used for, among other things, for fisheries
monitoring, control and surveillance purposes.
Registration on the fishing vessel register is a condition for the licence. The 2008 Fisheries Regulations provide
for separate registers for industrial fishing vessels and artisanal fishing boats used for commercial purposes.
Applications are followed by a technical inspection, which determines the vessel status as responsible or
delinquent vessel. A 72-hour prior notification to the Fisheries Department is required from fishing vessels
Projet finance par l’Union Européenne pg. 108 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
entering and exiting Gambian waters. Entry may be denied upon suspicion of illegal activities. The vessel captain
or agent shall inform the Director of Fisheries, with a 24-hour notice, of the arrival of a fishing vessel into port.
Enforcement officers may inspect vessels, request documentation, take samples and confiscate goods, whenever
appropriate (GOPA, 2013).
According to Section 19 of the 2011 Fish and Fish Products Regulations, the Inspectorate Unit, being the
competent authority for fish products, shall approve and register the sea port and airport facilities for off loading,
transport and storage for fishery products. It shall provide a registration number for the facilities that comply with
the requirements for unloading of fishery products, for transport of fishery products and for storage of fishery
products. The regulations also provide for best transport practices and other sanitary standards.
The primary objectives of the Policy on Industrial Fisheries are to ensure that:
Production increases sustainably in the industrial sub-sector through increased participation of private
operators;
Responsible fishing is practiced;
Optimal fisheries resources rent (licenses, etc.) are obtained;
Employment opportunities are created for nationals; and
The regulations governing industrial fishing, processing and export are adhered to.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 109 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
The strategies proposed to implement this policy include enforcement of existing regulations in fishing operations
and landing of catch, processing and marketing and collaboration with relevant institutions to improve MCS of
industrial fishing operators. Among the strategies of the policy on sub-regional and international cooperation, it is
provided that the government should encourage joint surveillance patrols of sub-regional fisheries waters through
the SRFC and bi-lateral agreements to enforce regulations and protect the resources. Among those established
in the MCS policy are the improvement of MCS at sub-regional level, through the SRFC and the capacity building
of the MCS unit at the Fisheries Department, the Gambia Navy and other relevant institutions.
2) Cooperation with neighbouring port States to combat IUU fishing: The Gambia will cooperate with
neighbouring coastal states to agree on mechanisms and information exchange to combat IUU
fishing.
3) Implementation of port State measures adopted by RFMOs: The Gambia will implement port state
measures adopted by relevant RFMOs, including ICCAT, with a priority on measures adopted by
SRFC.
Gambian fisheries legislation implements a small part of the 2009 PSMA and, in particular, the provisions
concerning prior notification of port entry and the conduct of inspections. The new fisheries jetty may be an
opportunity to make the official port designation for foreign industrial fishing vessels. In addition levels and
priorities for inspection need to be established, as well as denial of port entry or use in case of suspicion of IUU
activities. Flag State relations need to be provided for and improved in-house coordination – both within and
among institutions at the national level – needs to be pursued, including with information sharing protocols and
introduction of informatics in data collection and exchange. Constant training of MCS personnel is also an
important aspect to be taken into consideration in fisheries policy and planning.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 110 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 111 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
ORDRE DU JOUR :
1) Lecture des objectifs et résultats du projet (les TdR ont été validés)
2) Définition du programme de la première mission (les experts tiendront des entretiens avec les autorités)
3) Identification de la méthodologie de la Phase I (les experts utiliseront un questionnaire commun)
4) Définition de la langue principale des rapports du projet (les rapports seront rédigés en français)
5) Proposition des dates de la Phase I du projet (chaque pays choisira une date entre le 11-31 août 2013)
6) Prise en charge des missions de l’administration (ces missions ne sont pas prévues dans les TdR)
PARTICIPANTS :
Projet finance par l’Union Européenne pg. 112 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
QUESTIONNAIRE
Afin d’assurer la cohérence des résultats dans les 6 pays du projet, les experts utiliseront le questionnaire suivant
pour la collecte des données lors les entretiens avec les autorités nationales pendant la première mission.
A. Evaluer l’importance des activités des navires de pêche étrangers dans les ports de la sous
région
1. Quel est le système pour enregistrer le nombre de visites des navires de pêche étrangers (ex : nombre
de visites par an en 2010-2012) ?
2. Quel est le système pour enregistrer le type de visites (pavillon, débarquements, transbordements,
appui logistique) ?
3. Quel est le système pour enregistrer les détails des débarquements par pavillon, nombre, tonnage et
espèce (et valeur) ?
4. Quel est le système pour enregistrer les détails des transbordements par pavillon, nombre, tonnage et
espèce (et valeur) ?
5. Quel est le système pour enregistrer les détails des visites d’appui logistique ?
6. Quel est le taux de détection des violations au port en proportion du nombre des inspections par
pavillon, débarquement, transbordement et activités d’appui logistique ?
B. Identifier les mesures en place pour le contrôle des navires de pêche étrangers par l’Etat du port
1. Quel est le système de gestion des licences pour les navires étrangers de pêche qui opèrent dans la
ZEE des Etats membres et qui veulent utiliser les infrastructures portuaires ?
2. Y a-t-il des liens entre les autorités [Administration des pêches ; Autorités maritimes ; Autres
organisations impliquées dans les activités de Contrôle, Suivi et Surveillance (SCS) ; Autorités
responsables de l’enregistrement des captures ; Autorités portuaires ; Douanes ; Chambre de
commerce] ?
3. Quel est le système de gestion des licences et des conditions d’exercice de la pêche ?
4. Quel est le système de demande préalable d’entrée au port afin d’utiliser les infrastructures portuaires ?
5. Quel est le système de décision concernant la demande d’entrée (évaluation des risques pour
l’autorisation d’entrée et la décision de soumettre le navire à une inspection) ?
6. Quel est le système de gestion des entrées au port en cas de constatation d’une infraction manifeste en
ce qui concerne l’utilisation du port au sens de l’article 11 de l’Accord MEP de 2009 ?
C. Evaluer l’efficacité des systèmes de communication et d’échange d’information concernant les navires
de pêche étrangers (intra-et interinstitutionnelle, au niveau national et sous régional)
1. Quel est le système de communication des captures (COE, COX, journal de pêche) et d’enregistrement
des données (sur papier ou électronique) ?
2. Quel est le système de gestion du système de suivi des navires (VMS) et du système d’identification
automatique (AIS) par un centre de suivi des pêches ou par une autre autorité ?
3. Quel est le système pour permettre l’accès à et l’utilisation du VMS/AIS et des bases de données sur les
inspections de la part des autres autorités, aussi bien en interne et qu’en externe par les autres Etats
membres ?
4. Quel est le système de vérification des données sur les captures (journal de pêche) à travers les
données VMS/AIS ?
5. Quel est le système d’enregistrement des informations et pour l’échange des données avec d’autres
autorités nationales et avec les autorités compétentes des autres Etats membres ?
6. Quel est le système pour utiliser les informations et les données collectées dans le système d’évaluation
des risques (ex : y a-t-il un système pour la collecte des données concernant les infractions et est-il
accessible aux autorités compétentes pour l’octroi des licences ou des autorisations d’entrée au port) ?
Projet finance par l’Union Européenne pg. 113 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
D. Evaluer la mise en œuvre des mesures de l’Etat du port dans la législation nationale (obtenir le texte
ou la référence – titre, date et numéro) sur la base de l’Accord FAO de 2009 et de la Convention
CMA/CSRP de 2012
1. Les mesures du ressort de l’Etat du port ont-elles été incorporées dans les textes juridiques nationaux ?
2. Quelle est la législation primaire en vigueur (lois/ordonnances) ?
3. Quelle est la législation secondaire en vigueur (règlements d’application) ?
4. Quels sont les protocoles pour l’échange de données et d’information entre les institutions nationales et
régionales et au sein de ces institutions ?
5. Quels sont les accords de pêche dans le cadre desquels les navires étrangers opèrent dans la ZEE des
Etats membres ?
6. Les dispositions en vigueur sont-elles appliquées et respectées ?
Projet finance par l’Union Européenne pg. 114 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
ATELIER NATIONAL
[lieu de l’atelier dans chaque pays] – [ville, pays / date] août 2013
Jour 1
Modérateur : [prénom et nom], Point Focal ACP Fish II
Horaire Activité Responsable
09h00 Accueil et remise de la documentation Hôtesses
09h30 Allocution de bienvenue et ouverture des travaux Ministre ou Directeur des pêches et DUE
Présentation de la requête au programme ACP Fish II et Directeur des pêches ou Point Focal
10h00 objectifs de l’atelier ACP Fish II
10h20 Questions Participants
10h30 Pause-café
11h00 Accord FAO sur les MEP et Guide PRAO Ariella D’Andrea, Juriste COFREPECHE
11h40 Questions Participants
Michael Parker, Expert SCS
12h00 Pêche INN et justification des MEP COFREPECHE
12h40 Questions Participants
13h00 Pause-déjeuner
14h30 Mise en place des groupes de travail Modérateur
Travail par groupe « Comprendre les MEP : outils et
14h45 compétences pour leur mise en œuvre » Participants
16h45 Conclusions du premier jour de travail COFREPECHE
17h00 Fin des travaux
Jour 2
Modérateur : [prénom et nom], Point focal ACP Fish II
Horaire Activité Responsable
09h00 Résumé du premier jour COFREPECHE
09h15 Questions Participants
Présentation des résultats de l’évaluation du contexte national et
09h30 du cadre sous régional COFREPECHE
10h10 Questions Participants
10h30 Pause-café
Travail par groupe « Contraintes à la mise en œuvre des MEP
11h00 et solutions régionales » Participants
13h00 Pause-déjeuner
Présentations des résultats des groupes de travail en plénière et
14h30 discussion Participants
15h30 Conclusions et recommandations COFREPECHE
15h45 Clôture de l'atelier Modérateur
16h00 Fin des travaux
Projet finance par l’Union Européenne pg. 115 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
ATELIER NATIONAL
[lieu de l’atelier dans chaque pays]
[ville, pays / date] août 2013
Jour 1
Modérateur : [prénom et nom], Point Focal ACP Fish II
Horaire Activité Responsable
09h00 Accueil et remise de la documentation Hôtesses
09h30 Allocution de bienvenue et ouverture des travaux Ministre ou Directeur des pêches et DUE
Présentation de la requête au programme ACP Fish II et Directeur des pêches ou Point Focal
10h00 objectifs de l’atelier ACP Fish II
10h20 Questions Participants
10h30 Pause-café
11h00 Accord FAO sur les MEP et Guide PRAO Ariella D’Andrea, Juriste COFREPECHE
11h40 Questions Participants
Michael Parker, Expert SCS
12h00 Pêche INN et justification des MEP COFREPECHE
12h40 Questions Participants
13h00 Pause-déjeuner
14h30 Mise en place des groupes de travail Modérateur
Travail par groupe « Comprendre les MEP : outils et
14h45 compétences pour leur mise en œuvre » Participants
16h45 Conclusions du premier jour de travail COFREPECHE
17h00 Fin des travaux
Jour 2
Modérateur : [prénom et nom], Point focal ACP Fish II
Horaire Activité Responsable
09h00 Résumé du premier jour COFREPECHE
09h15 Questions Participants
Présentation des résultats de l’étude nationale sur le cadre
09h30 juridique et institutionnel des MEP COFREPECHE
10h10 Questions Participants
10h30 Pause-café
Travail par groupe « Contraintes juridiques et administratives à
11h00 la mise en œuvre des MEP » Participants
13h00 Pause-déjeuner
Présentations des résultats des groupes de travail en plénière et
14h30 discussion Participants
15h45 Conclusions du deuxième jour de travail COFREPECHE
16h00 Fin des travaux
Projet finance par l’Union Européenne pg. 116 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Jour 3
Modérateur : [prénom et nom], Point focal ACP Fish II
Horaire Activité Responsable
09h00 Résumé du premier jour COFREPECHE
09h15 Questions Participants
Présentation des résultats de l’évaluation du contexte sous
09h30 régional et du cadre de la CSRP COFREPECHE
10h10 Questions Participants
10h30 Pause-café
Travail par groupe « Solutions régionales pour la mise en œuvre
11h00 des MEP » Participants
13h00 Pause-déjeuner
Présentations des résultats des groupes de travail en plénière et
14h30 discussion Participants
15h30 Conclusions et recommandations COFREPECHE
15h45 Clôture de l'atelier Modérateur
16h00 Fin des travaux
Projet finance par l’Union Européenne pg. 117 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Instructions :
Depuis septembre 2012, un certain nombre de mesures du ressort de l’Etat du port (MEP) sont devenues
obligatoires pour les Etat membres de la CSRP du fait de l’entrée en vigueur de la Convention CMA de 2012. La
future ratification de l’Accord MEP de 2009 et son entrée en vigueur pourront créer de nouvelles obligations
concernant la responsabilité de l’Etat du port. Le Guide PRAO est un instrument facultatif contenant des
dispositions opérationnelles pour assister les autorités nationales des pêches dans la mise en œuvre des MEP
dans la zone de la CSRP.
On demande aux participants de développer le thème « Comprendre les MEP : outils et compétences
nécessaires à mettre en œuvre l’Accord sur les mesures du ressort de l’Etat du port de 2009 ». Le but de cet
exercice est de comprendre le champ d’application de l’Accord MEP de 2009 :
Supports :
Exercice :
Commencer par discuter des raisons et des objectifs des MEP, par exemple :
La communauté internationale a développé les MEP afin de combattre la pêche INN à cause de
l’incapacité ou l’absence de volonté des Etats du pavillon de contrôler leurs navires au-delà des zones
sous la juridiction nationale.
Ensuite, analyser la relation entre l’Etat du pavillon et l’Etat du port, par exemple :
Chaque navire bat le pavillon de l’Etat auprès duquel il est immatriculé. L’Etat du pavillon a l’autorité et
la responsabilité d’appliquer la réglementation en vigueur aux navires autorisés à battre son pavillon, y
compris en matière d’inspection, certification et octroi des document de sécurité à bord et de prévention
de la pollution.
L’Etat du port est l’Etat où se trouve le port et donc l’Etat ayant la juridiction sur le port.
Commencer à développer ce que vous considérez être les éléments principaux des MEP, premièrement par une
série d’intitulés et ensuite expliquez quelles sont les conditions clé pour la réalisation les objectifs listés ci-
dessous :
Projet finance par l’Union Européenne pg. 118 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Tous les navires étrangers doivent faire une demande d’autorisation pour entrer au port, par exemple :
Les demandes des navires impliqués dans la pêche INN ou qui apparaissent sur une liste INN sont
refusées, par exemple :
Les navires étrangers peuvent être soumis à des inspections obligatoires ou fortuites.
Si une investigation indique la présence d’activité INN pendant que le navire est au port ou à proximité,
par exemple :
a) L’Etat du port peur interdire la vente, le commerce, l’achat, l’exportation, l’importation du poisson
provenant de la pêche INN dans la ZEE de l’Etat du port,
b) Cela inclut : débarquement, transbordement, transformation et emballage,
c) L’Etat du pavillon du navire pratiquant la pêche INN (ou l’Etat du port si la pêche INN a eu lieu dans
sa ZEE) peut prendre des mesures de contrôle,
d) Les MEP couvrent également les navires pratiquant les opérations connexes à la pêche, y compris :
l’approvisionnement en carburant, engins de pêche et autres, maintenance, mise à quai, rotation du
personnel.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 119 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
a) Intégration entre les agences est importante pour assurer la coopération et la coordination entre les
autorités de pêches, les autorités portuaires et d'autres organismes,
b) Intégration au niveau sous régional des systèmes d'information entre les observatoires des pêches pour
assurer la coopération et la coordination entre les ministères de la pêche des États membres et les
Etats voisins non membres,
c) Au niveau régional, intégration de la CSRP avec les ORGP,
d) Au niveau international, liaison avec Interpol [par exemple, Project Scale – pour détecter et combattre la
criminalité de la pêche : évaluation des besoins des pays membres vulnérables, effectue des opérations
de contrôle au niveau d’une région ou de biens de production, développe le Groupe de travail sur la
criminalité de la pêche, renforce l'expertise. www.interpol.int.
Les systèmes AMEP doivent être intégrés dans les stratégies et activités SCS existantes, par exemple :
a) Documentation,
b) Bases de données,
c) VMS,
d) Programmes d’observation,
e) Capacité du personnel.
7.12.2 Exercice 2
Instructions : Dans cet exercice, on demande aux participants de développer le thème « Contraintes juridiques
et administratives à la mise en œuvre des MEP ». L’objectif principal est d’identifier, discuter et présenter un
résumé des contraintes juridiques et administratives qui empêchent la mise en œuvre des MEP et de proposer
des solutions concernant les besoins de formation de votre pays afin de pouvoir appliquer l’AMEP.
Support additionnel :
Projet finance par l’Union Européenne pg. 120 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Exercice :
1) Objectif : Considérez comment l’AMEP s’intègre dans les normes que vous appliquez.
Parties 2 to 4: Entrée au port, utilisation des ports, inspections and actions à prendre
Parties 5 and 6: Rôle de l’Etat du Pavillon, exigences des Etats en développement
3) Objectif : Considérez brièvement quelles sont les ressources nécessaires pour mettre en œuvre les
Parties 2, 3 et 4 de l’AMEP.
4) Objectif : Considérez quelles sont les améliorations nécessaires aux procédures SCS actuellement en
place afin d’assurer la pleine mise en œuvre de l’AMEP.
7.12.3 Exercice 3
Instructions : Dans cet exercice, on demande aux participants de développer le thème « Solutions pour la mise
en œuvre des MEP au niveau sous régional ». L’objectif principal est d’identifier et résumer les solutions sous
régionales possibles aux problèmes nationaux et sous régionaux.
Supports additionnels :
Méthodologie PEW pour l’évaluation des besoins dans la mise en œuvre de l’Accord sur les MEP
Procédures pour la mise en œuvre des MEP de la CTOI
Exercice :
1) Objectif : Considérez le rôle de coordination de la CSRP en ce qui concerne la lutte contre la pêche
INN au large des côtes de l’Afrique de l’ouest et les actions nécessaires afin de jouer ce rôle.
Une étude sur les mesures du ressort de l’Etat du port de 10 ORGP a établi que :
Projet finance par l’Union Européenne pg. 121 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
L’AMEP établit les normes minimums pour l’application des MEP et représente une opportunité unique pour
l’harmonisation et le renforcement des contrôles portuaires dans le monde. Il demande à tous les Etats et les
ORGP de prioriser la mise en conformité de leurs dispositions avec celles de l’AMEP.
2) Objectif : Considérez les bénéfices qui pourraient découler, du point de vue collectif (régional) et
individuel (national), de la mise en œuvre de l’AMEP sur une base sous régionale.
De nombreux accords ou résolutions adoptés au niveau régional ou national sont basés sur l’AMEP.
Par exemple, la recommandation de la CTOI est presque une copie conforme de l’AMEP, mais avec des
conditions spécifiques pour les thonidés de l’océan Indien. Lorsqu’il est utilisé dans la région de
l’Atlantique, le Chapitre 3, pages 67-125, peut fournir une base pour une assistance technique en
matière de formation pour la mise en œuvre de l’AMEP,
La Boîte d’outils pour l’AMEP de Pew « Une méthodologie pour l’évaluation des capacités requises pour
la mise en œuvre de l’AMEP » est également un support utile surtout pour l’identification des besoins de
formation de votre organisation et pour le développement d’une approche sous régionale.
Projet finance par l’Union Européenne pg. 122 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
7.13.1.1.3 Législation
e) Il existe des procédures d’autorisation d’entrée au port dans l’arrêté (portaria) No. 48 de 2009 et un
guichet unique portuaire (JUP ENAPOR) (Cap-Vert) ;
7.13.1.2.4 Législation
h) Il n’existe pas de critères relatifs à la pêche INN dans la législation nationale (Sénégal) ;
i) Le rapport de l’inspection préalable à l’octroi de la licence peut mener au refus de la licence de pêche
(Sierra Leone) ;
Projet finance par l’Union Européenne pg. 123 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
j) Il existe des procédures d’autorisation (et de refus) d’entrée au port dans l’arrêté sur la certification des
captures et la lutte contre la pêche INN (Portaria No. 48 de 2009) et un guichet unique portuaire (JUP
ENAPOR) (Cap-Vert).
Projet finance par l’Union Européenne pg. 124 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 125 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
7.13.2.1.4 Législation
m) De nombreuses dispositions requises par les MEP existent mais sont dispersées dans la législation
nationale et doivent être appliquées (Cap-Vert) ;
n) On note une absence de dispositions spécifiques pour la mise en œuvre de l’AMEP dans la
législation nationale (Mauritanie et Sénégal) et la nécessité de formaliser les procédures de contrôle
des navires dans l’esprit de la lutte contre la pêche INN (Mauritanie) ;
o) On recommande une accélération du processus d’adoption du projet de Code de la pêche qui prend
en compte les MEP, ainsi qu’une mise à niveau des structures institutionnelles sur les MEP
(Sénégal) ;
p) Les Etats membres doivent travailler afin d’assurer que les textes de la CSPR soient contraignants
(Sénégal) ;
q) Réaliser une campagne nationale, régionale et internationale pour le partage de l’information sur la
législation nationale des pêches (Sierra Leone) ;
r) Tous les Etats membres de la CSRP doivent encore ratifier l’AMEP (Sierra Leone) ;
s) L’appui aux pays en développement doit être augmenté en vue de l’application et de la mise en
œuvre de l’AMEP (Sierra Leone) ;
t) La notification préalable d’entrée au port de 48h ne respecte pas la norme ICCAT/CICTA de 72h
pour les thoniers (Sierra Leone) ;
u) Il faut intégrer la gestion de la pêche côtière dans le cadre de la lutte contre la pêche INN
(Mauritanie).
Projet finance par l’Union Européenne pg. 126 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
impliquées dans la mise en œuvre de l’AMEP pourrait être améliorée : la Marine nationale, l’autorité
du port, l’agence maritime gambienne, le département d’immigration et la police (Gambie) ;
g) Non implication d’INTERPOL dans la lutte contre la pêche INN (Sénégal).
7.13.2.3 Considérez brièvement quelles sont principes directeurs, les conditions et les ressources
nécessaires pour mettre en œuvre les dispositions de l’AMEP.
7.13.2.3.1 Administration et infrastructure (y compris coordination et gestion)
a) Développer les infrastructures portuaires (Mauritanie) ;
b) Développer les infrastructures de débarquement et de stockage (Mauritanie) ;
c) Ressources financières pour les investissements dans les infrastructures portuaires et renforcement
des capacités des ressources humaines et leur équipement (Guinée) ;
7.13.2.3.4 Législation
m) Question du pavillon de complaisance / flag of convenience et un registre ouvert contrôlé au niveau
global (Sierra Leone) ;
n) L’Etat du pavillon qui ne peut assurer le contrôle de certains navires devrait refuser leur
immatriculation ;
o) Embarquement d’observateurs à bord des navires de pêches autorisés à pêcher (Cap-Vert).
7.13.2.4 Considérez quelles sont les améliorations nécessaires aux procédures SCS actuellement en
place afin d’assurer la pleine mise en œuvre de l’AMEP et des inspections efficaces.
7.13.2.4.1 Administration et infrastructure (y compris coordination et gestion)
a) Introduire des primes pour le personnel SCS performant (Sierra Leone) ;
b) Effectuer un audit interne continu (Sierra Leone) ;
c) Fournir un appui budgétaire adéquat (Sierra Leone);
d) Harmoniser les mesures au niveau des institutions (Mauritanie) ;
e) Renforcer et équiper les 6 bases de surveillance du CNSP sur le littoral (Guinée) ;
f) Assurer l’implication de toutes les parties prenantes dans la surveillance participative (Mauritanie) ;
Projet finance par l’Union Européenne pg. 127 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
7.13.2.4.4 Législation
p) Catégoriser l’accord AMEP et le ratifier (Sénégal) ;
q) Formuler de manière claire les aspects des lois et règlements pour cibler la pêche INN (Mauritanie) ;
r) Développer les potentiels régionaux (Mauritanie).
Projet finance par l’Union Européenne pg. 128 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
7.13.3.1.4 Législation
m) Besoin de sensibilisation sur les AMEP et sur le guide des MEP (Sénégal) ;
n) Volonté de finalisation et adoption des textes relatifs aux MEP (Sénégal) ;
o) Un ensemble de textes juridiques devront être prises sur le plan national et sous régional (Guinée) ;
p) La Mauritanie n’a pas ratifié certaines conventions sous régionales, particulièrement la CMA révisée
(Mauritanie) ;
q) Définir la réglementation d’un programme-modèle de formation pour inspecteurs/observateurs
régionaux des pêches (Cap-Vert).
7.13.3.2 Considérez les bénéfices de la mise en œuvre de l’AMEP sur une base sous régionale,
notamment aux niveaux politique et économique.
a) Encourager la pêche durable dans la sous région entrainera une réduction de la pauvreté et une
croissance économique entre les Etats membres, particulièrement les Etats côtiers ;
b) La CRSP doit se battre pour faire signer les AMEP par les Etats membres (Guinée) et les Etats
membres devraient ratifier l’AMEP sans tarder, en instaurant une révision périodique de la mise en
œuvre de l’AMEP dans la région (Sierra Leone) ;
c) Les Etats membres devront adapter les dispositions de l’AMEP dans leur législation nationale des
pêches (Sierra Leone) ;
d) Obtenir l’appui financier et logistique aux ORGP et offrir une formation adaptée pour la mise en
œuvre de l’AMEP dans la sous région (Sierra Leone) ;
e) Le renforcement des capacités des observateurs, des inspecteurs, des agents de surveillance et
des agents des autres services impliqués dans la lutte contre la pêche INN doit être assuré au
niveau sous régional (Guinée) ;
f) La coordination de la CSRP offre une occasion d’harmoniser et de renforcer les contrôles exercés
par l’Etat du port dans les pays de la sous région, et les opérations conjointes de surveillances
doivent être poursuivies (Guinée) ;
g) Les besoins en renforcement des capacités nécessaires à la mise en œuvre de l’AMEP doivent être
adaptés au contexte spécifique de chaque pays et la transparence et le partage de l’information
doivent concerner toutes les parties prenantes (Guinée) ;
h) L’AMEP permet une amélioration de l’efficacité et de l’efficience au niveau régional du contrôle
(SCS) des pêches et de la lutte contre la pêche INN (Cap-Vert).
Projet finance par l’Union Européenne pg. 129 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 130 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 131 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 132 Projet mis en œuvre par COFREPECHE
Campagne de sensibilisation et de vulgarisation des mesures du ressort de l'Etat du port - WA-2.1-B8
Projet de Rapport Technique Final (AFO142R03BFR)
Projet finance par l’Union Européenne pg. 133 Projet mis en œuvre par COFREPECHE