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A.GHENIM
DEFINITION
Plus une particule est petite ou plus sa densité est proche de celle de
l’eau, plus sa vitesse de chute et son inertie sont faibles, et plus la
particule solide suit la trajectoire des particules fluides.
Lorsque l’écoulement est laminaire autour Lorsque l’écoulement est turbulent autour
de la particule, la vitesse de chute s’écrit de la particule, la vitesse de chute s’écrit
(Stokes, 1851) : (Clift et al, 1978) :
g ρs − ρ 2 4 g ρs − ρ
Vc = . .d Vc = . . .d
18.η ρ 3 C D Re p ρ
Critères de suspension
Vc2 = 25. d
avec :
• d : diamètre du granulat (m).
• Vc : vitesse moyenne de l’écoulement (m/s).
Le critère de KRESSER (1964) qui est du même genre que celui de SAINJON est
le résultat d’expérimentations sur des granulats quartzeux de 0,20 à 0,85 mm
de diamètre, dans des écoulements naturels en rivière. Il correspond à :
Vc2 = 36 . d
En 1966, BAGNOLD propose qu’une particule se maintient en suspension quand
la composante verticale de la vitesse W ’ correspondant aux fluctuations
turbulentes est supérieure à la vitesse de chute de la particule W en supposant
que la composante verticale W ’ est représentée par l’intensité turbulente W.
La valeur critique du début de suspension est exprimée par :
[ ]
0.5
2
W = (W ') ≥W
Des études du phénomène de turbulence dans les couches limites suggèrent que
la valeur maximale de W est du même ordre de grandeur que la vitesse de
frottement V* . Utilisant ces valeurs, la vitesse critique V*CR du début de
suspension devient :
V∗CR
=1 qui peut être exprimée par :
W
(V∗CR ) 2 (W ) 2
θCR = =
( Ss − 1). g. d50 ( Ss − 1). g. d50
où :
• Ss : densité de la particule.
• g : accélération de la pesanteur.
• d50 : diamètre médian
Un autre critère du début de suspension basé sur une analyse de stabilité a été
donné par ENGELUND :
V∗CR
= 0,25
W
Finalement, quelques résultats de recherches expérimentales au Delft
Hydraulics Laboratory sont cités, parmi lesquels :
V∗CR 4
= Pour 1 < D* ≤ 10
W D∗
W∗CR D* > 10
= 0,4
W
50
Paramètre critique de mobilisation (ss-1) g D
v'*cr 2
2
Début de suspension-Bagnold
0
10
8
6
4
-1
10 Début de suspension-Engelund
8
6
4
Début de mouvement-Shields
2
pas de mouvement
-2
10 0 1 2 3
10 2 4 6 8 10 2 4 6 8 10 2 4 6 8 10
Paramètre lié à la particule D*
Qss-
+
Qss
Z
• D’une part, l’effet de la pesanteur ou la chute libre des particules dans un liquide.
• D’autre part, l’effet de la turbulence qui a tendance à repousser les particules du
bas vers le haut.
∂C
− εZ
∂Z
le signe (–) signifie que le flux des particules
provient des zones à forte concentration.
C .W
L’équilibre entre le flux ascendant et le flux descendant des particules à la cote z donne:
dC
C.W + εZ . =0
dz
Les théories de PRANDTL et VON KARMAN relatives aux écoulements
turbulents montrent que la loi de répartition des vitesses dans la hauteur du
liquide est une loi logarithmique :
dV dz
=
V∗ K. z
V∗2
ε ≈ εZ =
dV
dz
on obtient donc :
dC W dz
+ . =0
C K .V∗ z
et, s’il y a peu de granulats en suspension pour que l’on puisse considérer leur
vitesse de chute indépendante de la concentration, l’intégration de cette
équation différentielle donne :
W CR
C h − z z0 KV∗ C h − z z0
= ⋅ ou = ⋅
C0 z h − z0 C0 z h − z0
W
CR = : Coefficient de ROUSE.
KV∗
h : Hauteur du liquide qui s’écoule.
C0 : Concentration à la cote z0 au-dessus du fond.
2 cas peuvent se présenter en fonction des valeurs de CR :
Surface
0.9
0.8
Z = 0.34
0.7
Z = 1.46 A Z = 1.03 B E F
C D
0.6
Z = 0.89 Z = 0.66
0
0
h-z
z-z
Z = 0.52
0.5
0.001 0.002 0.004 0.01 0.02 0.04 0.1 0.2 0.4 1.0
C
Concentration relative
C0
hC CR
h − z z0
qSS = ∫ C0 ⋅ .V ( z )dz
Zf z h − z0
V(z ) h
= 5,75 log + 6,25
V* kS
1.8
1.6
ks
∆= χ
1.4
lisse
1.2
ace
surface rugueuse
surf
1.0
0.8
0.6
0.1 1.0 10 100
s
COEFFICIENT DE CORRECTION ∆
L’équation donnant le débit solide en suspension, peut s’écrire alors :
CR
h
h − z z0 z
q SS = ∫ C0
⋅
.V∗ .5,75 log 30,2 dz
Zf z h − z0 ∆
En posant zf = h0 et zf
= Ω, on peut écrire aussi que :
h
h 1
q SS = ∫ C ( z )V (z ) dz = ∫ C ( z )V (z ) h dz
zf Ω
d’où :
Ω
1 C 1 CR
h 1− z R 1 − z
q SS = C0 V* 5,75 h log 30,2 ∫ dz + 0,434 ∫ ln z dz
1 − Ω ∆ Ω z Ω
z
L’équation donnant le débit solide en suspension, peut être écrite selon EINSTEIN, sous la forme :
h
q SS =11,6 C0 V*. z f 2,303. I1. log 30,2 + I 2
∆
avec :
C R −1 1 CR
Ω 1− z
CR ∫
I1 = 0,216 dz
(1− Ω ) Ω z
1 CR
ΩC R −1 1− z
CR ∫
I 2 = 0,216 ln z dz
(1− Ω ) Ω z
103 103
0.0 = z 0.0 = z
102 102
0.2
0.2
0.4
0.4
0.6
I1 101 I2 101
0.6 0.8
1.0
0.8 1.2
1.5
100 1.0 100 2.0
1.2 3.0
1.5 4.0
5.0
2.0
10-1 3.0 10-1
4.0
5.0
10-2 10-2
-5 -4 -3 -2 -1
10 10 10 10 10 10-5 10-4 10-3 10-2 10-1
Ω Ω
INTEGRALES D’EINSTEIN
■ Formule de VAN RIJN (1984) : Mise au point sur la base de résultats de mesure des
concentrations de sédiments (500 microns de diamètre), transportés en suspension à une
hauteur supérieure à 0,1h ; h étant la profondeur du canal, la formule de VAN RIJN s’écrit :
q SS = FV . h.V . C0
• qss : Débit solide en suspension par unité de largeur
• h : Hauteur d’écoulement
• V : Vitesse d’écoulement
• C0 : Concentration de référence
• FV : Un facteur de transport défini par :
N' 1.2
h0 h0
−
Fv = N '
h h
h0
1 − (1,2 − N') Avec :
h
N '= N + λ
• N : Un paramètre de suspension exprimant l’influence des forces turbulentes de portance et des
forces de gravité sur la particule, défini par :
W
N = • K : Constante de VON KARMAN.
β . K .V*
et corrigé par le facteur λ, qui exprime tous les effets de l’interaction fluide-particule solide, et
donné par :
0 ,8 0, 4
W C0
λ = 2,5 pour 0,01≤
W
≤1
V* Cm V*
2
W W
β = 1 + 2 pour 0,01≤ ≤1
V* V*
Pour ce qui est de d, il est désigné par ds un paramètre représentatif du diamètre des
particules en suspension, considéré plus petit que d50 et donné par :
[
dS = 1 + 0,011(λ S − 1)(Tp − 25) d 50 ]
λs : Un paramètre tel que :
d84 d16
λ S = 0,50 +
d
50 d 50
d 50 TP3 / 2
C0 = 0,015
h 0 D*0,3
La hauteur h0 :
- Égale à 0,5 Zf (hauteur du fond du canal)
g
(V ' )
*
2
V* ' =
12 RH
V
TP = −1 et
V 2
18 log
*
3d 90
Détermination de la concentration
■ Formule d’ABLANIAZ
ABLANIAZ (1958) : Etablie sur la base de mesures sur les crues
des rivières d’Asie centrale, elle est exprimée par :
V3 • h : Hauteur du liquide
C = 26 3 W • V : Vitesse moyenne de l’écoulement
h 4 • W : Vitesse de chute des particules
■ Formule d’EQUIAZAROV
EQUIAZAROV (1969) : Egalement établie à partir de mesures
sur les crues de rivières d’Asie centrale, elle est donnée par :
4
V∗ • V* : Vitesse de frottement
C = 0,00056 • W : Vitesse de chute des particules
W
La concentration est donnée par : et le débit solide en suspension, peut s’exprimer par :
10 10
V∗ V∗
C = 200. .10− 6 qSS = 200. q. .10− 6
g. d g. d
Méthodes de mesure
QSS = C . QL
Qss : Débit solide en suspension (kg/s)
QL : Débit liquide (m3/s)
C : Concentration
Si les sédiments en suspension étaient uniformément distribués dans la section du cours d'eau,
un échantillon prélevé à n'importe quel point dans la section donnerait une mesure de la
concentration moyenne des sédiments suspendus. Mais cette concentration connaît une
variabilité spatiale et temporelle. En effet, la concentration en sédiments varie le long d'une
section de mesure, du fond du cours d'eau vers la surface et d'un instant à l'autre.
La principale difficulté de mesure des concentrations réside donc dans le prélèvement d'un
échantillon qui représente fidèlement l'écoulement ; d’où le caractère approché de cette
méthode.
Méthode par exploration du champ des concentrations : C'est une méthode
rigoureuse qui consiste à explorer à travers une section droite du cours d'eau, le
champ de concentration en matières solides et à déterminer le débit solide par
intégration.
intégration
On procède à des prélèvements d'échantillons en différents points de la section de
mesure. La détermination du champ de concentration et la détermination du champ de
vitesse sont effectués simultanément.
Largeur du cours d'eau (l)
C'est une méthode rigoureuse qui consiste à explorer à travers une section droite du
cours d'eau, le champ de concentration en matières solides et à déterminer le débit
solide par intégration.
Le dépouillement d'un jaugeage du débit solide se fait de la même façon qu'un
jaugeage de débit liquide.
Pour un certain nombre de points répartis sur plusieurs verticales, on dispose d'une mesure
de vitesse et d'une mesure de concentration des matériaux en suspension.
q q q q
S1 S2 S3 Si
l
h .
En joignant les extrémités des vecteurs C.V, on obtient une courbe
dont la surface correspond au débit solide par unité de largeur
H
Le débit solide total est obtenu par intégration des débits unitaires le long de la section.
Ce type d'appareil mis au point en particulier aux U.S.A, prélève l'échantillon pendant qu'il se
déplace verticalement le long de la profondeur. Il se compose d'un ajutage de prise
(34 ou 60 mm), un tube d'échappement du réservoir de prise, un orifice sur le côté permetta
nt à l'air de s'échapper du réservoir de prise pendant le prélèvement.
38 cm
♦Turbidisonde à intégration par point :
Tube d'échappement
Tube d'équilibre des pressions
Chambre de
compression
Barre de suspension
φ 18.5 cm
Chambre de
compression
66 cm
Ce type d'appareil prélève l'échantillon en un point mais pas instantanément, le
prélèvement étant d'une durée importante. Il comporte un ajutage de 4 mm (3/16 pouces),
un tube d'échappement d'air, une valve contrôlant la prise d'échappement, une chambre
égalisant la pression du réservoir et la pression externe à l'ajutage de prise à toutes les
profondeurs.
IMPORTANT
Système de
Mesure de Egout
Réservoir la charge
auxiliaire
de purge
Electro-vanne
Niveau d'eau
Electro-vanne
Tube
Le prélèvement s'effectue en général d'amorçage
par pompage direct dans la rivière e
n un point fixe. Réservoir de sédimentation
Pompe
et dispositif de pesée Clapet
Prise (2.5 cm)
Barrière à poissons
Il existe trois systèmes pour déterminer la concentration des sédiments prélevés.
a ) Par enregistrement des poids cumulés des sédiments : L'eau pompée est envoyée
vers un grand réservoir dans lequel les sédiments décantent sur un plateau suspendu.
Le poids du plateau et des sédiments sont enregistrés d'une façon continue, la
concentration moyenne des sédiments est calculée à partir du poids des sédiments
recueillis sur le plateau et du volume d'eau pompé pendant ce temps.
b ) Par enregistrement du volume des sédiments : L'eau prélevée dans le cours d'eau
alimente, par l'intermédiaire d'un partiteur, un certain nombre de tubes de
sédimentation placés sur une plaque tournante. Après un temps déterminé
correspondant à la décantation, un appareil prend automatiquement une photo du
niveau de l'eau et des sédiments dans le tube qui est alors vidé pour permettre un autre
prélèvement.
Ampoule
filtre coloré
Lentille-collimateur
Bloc plexiglass
Tunnel de passage
de l'eau Deux cellules accollées
dos à dos
Cellule circulaire