: ACTION MÉCANIQUE
1- Définition
On appelle action mécanique toute cause susceptible de maintenir un corps au repos,
de créer ou de modifier un mouvement ou encore de créer une déformation.
2- Force
Une force est une action mécanique capable de créer une accélération, ce qui induit un
déplacement ou une déformation de l’objet. En résistance des matériaux, une force est
une grandeur vectorielle définie par :
Une direction : droite d’action.
Un sens : permet d’estimer le mouvement qu’elle va produire (force
motrice ou de résistance).
Un point d’application.
Une intensité : exprimée en Newton.
3- Moment
En plus de la possibilité de provoquer un mouvement de translation, une force peut
aussi faire tourner un corps rigide autour d’un axe non parallèle à sa ligne d’action et
ne l’interceptant pas. Cette possibilité de faire tourner un corps rigide est identique à
l’action d’un moment de cette force par rapport à un axe donné.
Moment d’une force par rapport à un axe
Le moment de ⃗ F par rapport à l’axe OO’ (Figure 1.6) est proportionnel à l’intensité de
cette force ainsi qu’à la distance (d) qui sépare l’axe de la ligne d’action de cette force.
Le moment est défini comme suivant :
M =F × d
Fig.1.7-
Moment vectoriel
d’une force
Couple
On appelle couple le moment de deux forces égales, opposées et de lignes d’action
parallèles. Un tel ensemble de forces ⃗
F et -⃗
F est donné par la figure 1.8.
D’où :
M =F × d (5)
On remarque que le moment M est indépendant de la distance a (Figure 1.8). D’où on
conclut que le moment d’un couple est constant. Le sens d’un couple peut être
représenté comme le montre la figure suivante.
Fig.1.9- Représentation du sens d’un couple
1.4. Torseur
1.4.1. Définition
Comme nous l'avons vu ci-dessus, la
définition complète d’un effort (force) fait
intervenir deux vecteurs :
Une force R
⃗ appelée résultante,
Un moment R )¿O en un
M (⃗
⃗
point O quelconque,
appelé moment.
Ces deux vecteurs, appelés éléments de réduction, peuvent être regroupés en une
seule écriture dans un nouvel outil mathématique appelé « Torseur ».
On note { τ⃗ } un torseur quelconque et { τ⃗ }O ses éléments de réduction au point O.
Ainsi, le torseur est un système de vecteurs glissants ; ensemble d’un vecteur ⃗R et
d’un couple de moment ⃗ C (noté ⃗
M ) dirigé suivant la ligne d’action de ⃗ R (le support de
R est l’axe central du torseur, et le rapport M / R son pas).
⃗ ⃗ ⃗
{ R (ext → S )=∑ ⃗
Fi
⃗
F (ext → S) } A=
{⃗ i=l
n
M A (ext → S)=∑ ⃗
⃗ OA i ⃗
Fi
i=l
Notations
Dans une base directe (O, i⃗ , ⃗j, k⃗ ), on écrit :
R ( ext → S)= X ⃗i +Y ⃗j + Z ⃗k
⃗
Et
M A ( ext → S)=LA i⃗ + M A ⃗j + N A ⃗k
⃗
Alors
X LO
{⃗
{ }
F (ext → S) } A= Y M O
Z NO ( O , i⃗ , ⃗j , ⃗k) A
Dans le cas bidimensionnel, et après projection des efforts, l’équilibre du corps est
donné par :
∑ Fx
{∑Fy
∑ M ¿z
Utilisations pratiques
L’égalité de deux torseurs entraînait l’égalité de leurs éléments de réduction. Soit O le
point choisi :
R( ⃗F )= ⃗0 (1)
⃗
F ext }O= { ⃗0 }O
{⃗
{
⃗
ext
M ( ⃗F )/ O= 0⃗ (2)
ext
Les équations (1) et (2) sont deux équations vectorielles qui donnent :
6 équations scalaires en l’espace
3 équations scalaires en plan
En plan, l’équation des forces (1) possède deux équations scalaires et l’équation des
moments (2) une équation scalaire. Le moment est un produit de vecteurs appartenant
toujours à (P) (plan de sollicitations) ; le moment est autour de l’axe Z (Z étant
perpendiculaire au plan (P)).
Fig 3.1- Illustration en plan.
0000000000000000000000000000000000000000000000
Exemple 1.1
La résultante ⃗R est obtenue en grandeur et direction en formant le polygone des deux
forces (Fig. 1.2).
Exemple 1.2
La résultante ⃗R des forces ⃗
F , −⃗
F, ⃗
F1 , ⃗
F2
est représentée sur la figure 1.3.