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Chapitre.

1 rappels d’Economie
Chapitre I. Rappels d’Economie

1. Définition :
L’économie est un mot d’origine grec (oikonomia) qui veut dire « administration d'un foyer ».
C’est une activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la
consommation de biens et de service. Le terme d'« économie » (economics en anglais), au sens
uniquement d'économie politique, a été popularisé par les économistes néoclassiques tel qu’
Alfred Marshall.
L’économie est le concept étudié par les sciences économiques, celles-ci prenant appui sur des
théories économiques, et sur la gestion pour sa mise en pratique. Le mot « économie » devient
alors, de façon concise, synonyme de « science économique » et peut être considéré comme
substitut de l'expression « économie politique ». Cela correspond à l'influence notable des
méthodes mathématiques utilisées dans le domaine des sciences naturelles.

2. Chronologie et définition des principaux courants économiques modernes :


2.1. Le mercantilisme (1450-1750)
Il naît au moment où émerge la notion d'État qui doit s'imposer sur deux fronts : à l'extérieur
face au pouvoir du pape et à l'intérieur pour unifier le territoire.
Les penseurs mercantilistes prônent le développement économique par l'enrichissement des
nations au moyen du commerce extérieur qui permet de dégager un excédent de la balance
commerciale grâce à l'investissement dans des activités économiques à rendement croissant,
comme le prône dès 1613 l'économiste italien Antonio Serra.
L'État a un rôle primordial dans le développement de la richesse nationale, en adoptant des
politiques protectionnistes établissant notamment des barrières tarifaires et encourageant les
exportations.
Le mercantilisme est protectionniste à l'extérieur mais à l'intérieur, au contraire, il vise à
l'unification du marché national. Cette doctrine économique estime que la richesse d'une
nation dépend de l'importance de sa population et de l'accumulation d'or et d'argent. Les
nations qui n'ont pas accès aux mines peuvent obtenir l'or et l'argent en favorisant leur outil
productif et en stimulant leurs exportations. Pour ce faire, ils vont à la fois limiter les
importations de produits finis et pousser aux importations de matières premières destinées à
être manufacturées et exportées avec profit.
De grands économistes (David Hume, Adam Smith,…) reprochaient au mercantilisme
d’accorder une place très forte à la monnaie et en particulier à la balance commerciale.
Toutefois, ce courant revient à la mode au 20ème siècle, où beaucoup d'économistes (en
particulier John Maynard Keynes) ont reconnu l'exactitude de certains points de leurs théories
en soutenant certains principes mercantilistes.

2.2. La physiocratie (1750-1776)


Les physiocrates considèrent que la richesse d'un pays consiste en la richesse de tous ses
habitants et non seulement celle de l'État. Ils préconisaient ainsi une politique de « laissez-
faire », qui proposait l'intervention minimale du gouvernement dans l'économie. Leur théorie
est inspirée en particulier par des ouvrages comme celui de Richard Cantillon « Essai sur la
nature du commerce en général » de 1755.
Les physiocrates considèrent que la seule activité réellement productive est l'agriculture.
L'industrie et le commerce sont considérés comme des activités stériles car elles se contentent
de transformer les matières premières produites par l'agriculture. Ainsi, ils préconisaient le
remplacement administrativement coûteux du recouvrement de l'impôt par une taxe unique sur
les revenus des propriétaires fonciers.

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Chapitre.1 rappels d’Economie

2.3. Economie classique (à partir de 1776)


L’économie classique est né suite à la publication par Adam Smith en 1776 de « Recherches sur
la nature et les causes de la richesse des nations » en anglais, « An Inquiry into the Nature and
Causes of the Wealth of Nations », ou plus simplement la Richesse des nations. C’est le premier
livre « moderne » d’économie.
Smith y expose son analyse sur l’origine de la prospérité récente de certains pays, comme
l’Angleterre ou les Pays-Bas. Il développe des théories économiques sur la division du travail, le
marché, la monnaie, la nature de la richesse, le « prix des marchandises en travail », les salaires,
les profits et l’accumulation du capital.
Il examine différents systèmes d’économie politique, en particulier le mercantilisme et la
physiocratie. Il développe aussi l’idée d’un ordre naturel, le « système de liberté naturelle »,
résultant de l’intérêt individuel se résolvant en intérêt général par le jeu de la libre entreprise,
de la libre concurrence et de la liberté des échanges.
La Richesse des nations reste à ce jour un des ouvrages les plus importants de cette discipline.
Pour Amartya Sen (prix Nobel d’économie 1998), c’est « le plus grand livre jamais écrit sur la
vie économique ». Il est le document fondateur de la théorie classique en économie et aussi
selon Marc Montoussé (2007), du libéralisme économique.

2.4. L'économie politique classique (à partir de 1800)


Cette période se distingue non seulement par les idées novatrice pour l’époque d’Adam Smith
mais aussi l’émergence d’autres concepts complétant pour certain et contredisant pour d’autres
les théories de Smith.
Pour Adam Smith, une augmentation de la population est synonyme d’une d'augmentation de la
richesse. Cette théorie est mise en doute par le pasteur Thomas Malthus en 1897 dans son
ouvrage « Essai sur le principe de population » en préconisant un contrôle de la population
car il craignait que les ressources naturelles ne soient infiniment exploitables. Il s'intéresse alors
aux problématiques du progrès, de la richesse et de la croissance de la population. Le succès de
son livre et tel qu’il lança le débat sur la taille réelle de la population en Grande-Bretagne et
influença la réalisation du Census Act de 1800, qui effectue un recensement national en
Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse, depuis 1801 et jusqu'à maintenant. Sa 6e édition
(1926) aurait fortement influencé Charles Darwin et Alfred Russel Wallace dans leur
conception de la théorie de la sélection naturelle.
Pour Malthus, la population a tendance à augmenter géométriquement alors que la production
de denrées alimentaires ne s'accroît que de manière arithmétique. Pour rétablir l'équilibre, la
Nature dresse des obstacles efficaces (famines, épidémies etc.) mais inhumains. Il conviendrait
plutôt de limiter la reproduction par des moyens artificiels. Il y a chez lui un certain pessimisme
sur les capacités d'augmenter la production du fait de la Loi des rendements décroissants.
Malthus conteste également qu'une économie de marché conduise automatiquement au plein
emploi comme le fera également Keynes plus tard.

David Ricardo, avec la publication en 1817 de « Des principes de l'économie politique et de


l'impôt », (On the Principles of Political Economy and Taxation), non seulement développe et
enrichit les thèses de la valeur, du libre-échange popularisées par Adam Smith mais aussi la loi
de la population, la loi des rendements décroissants, la théorie de la rente de Malthus.
Cet ouvrage constitue l'un des plus importants de l'économie politique et l’une des premières
études sur les effets économiques de la répartition des revenus entre groupes sociaux (salariés,
entrepreneurs et propriétaires fonciers), ce qui en ferait un des premiers ouvrages de
macroéconomie.
Pour David Ricardo la distribution des revenus ce fait entre les propriétaires fonciers qui
perçoivent des rentes, les travailleurs qui reçoivent des salaires et les capitalistes dont les
revenus sont constitués par les profits. De plus, il est l'un des grands théoriciens du libre-

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échange (principe visant à favoriser le développement du commerce international en
supprimant les barrières douanières).

2.5. Le marxisme
L'économie vue par les marxistes résulte des travaux de Karl Marx (notamment des trois livres
constituant Das Kapital, publiés en 1867, 1885 et 1894) et de Friedrich Engels. Trois points
essentiels caractérisent ainsi l'économie du point de vue marxiste: le travail salarié,
l'exploitation du prolétariat et les crises liées à l'accumulation de capital.
Le prolétariat est, selon Karl Marx notamment, la classe sociale opposée à la classe
capitaliste. Elle est formée par les prolétaires, également désignés couramment comme
travailleurs.
Le prolétaire ne possède ni capital ni moyens de production et doit donc, pour subvenir à ses
besoins, avoir recours au travail salarié. Cette doctrine se base entre autre à la théorie de lutte
des classes et l'inéluctabilité des crises dans le système capitaliste. La chute de l’union soviétique
en décembre 1991 à fortement ébranlé cette école.

2.6. Le marginalisme
La révolution marginaliste est née vers 1870 lorsque William Stanley Jevons, Léon Walras et
Carl Menger introduisent le concept d'utilité marginale à la place de la valeur travail.
L'utilité marginale d'un bien ou d'un service est l'utilité qu'un agent économique tirera de la
consommation d'une quantité supplémentaire de ce bien ou de ce service. Cette utilité marginale
décroît avec la quantité de biens déjà consommée. Par exemple, si l'on possède déjà deux stylos,
l'utilité apportée par un stylo supplémentaire est faible, comparée à la situation où l'on ne
possède initialement aucun stylo. L'utilité marginale est très souvent décroissante, néanmoins,
la consommation de certains biens peut engendrer une utilité marginale croissante comme la
drogue la collection d’objet d’art…De même, un coût marginal est un coût additionnel pour
produire une unité supplémentaire d'un bien.
La valeur-travail est un concept théorique utilisé notamment par Adam Smith, David Ricardo
(économistes classiques ) puis par Karl Marx (marxistes), pour qui le travail est le père et la
nature la mère de la richesse. Le travail justifie la propriété (individuelle) et aussi toute chose
s'achète avec du travail.
William Stanley Jevons, tout comme Léon Walras, ont été des artisons de la mathématisation
de l’économie. Cette démarche a eu une forte influence sur l'économie notamment aux débuts du
20ème siècle.

2.7. Le keynésianisme
Au cœur de la révolution keynésienne se trouve la réfutation de la loi de Jean-Baptiste Say qui
énonce que l'offre crée sa propre demande. Pour John Maynard Keynes, une économie de
marché ne possède pas de mécanismes qui la conduisent de façon automatique vers le plein
emploi de ses ressources, d'où la possibilité d'un chômage involontaire qui rend nécessaire une
intervention extérieure au marché.
Dans son cadre macroéconomique, la production, et donc l'emploi, dépend des dépenses. Si la
demande n'est pas suffisante, les entreprises ne produiront pas assez et n'emploieront pas tous
les salariés d'où la nécessité pour le gouvernement de conduire des politiques de soutien à la
demande, c'est-à-dire de soutien à la consommation et/ou à l'investissement. Keynes insiste
donc dès les années vingt du siècle dernier particulièrement sur l'importance de
l'investissement public pour certain nation. . .
Au jour d’aujourd’hui, beaucoup d’économistes se revendique comme Keyniésiens comme les
postkeynésiens (années 30), et néokeynésiens (école de la synthèse), les nouveaux keynésiens
(années 80).

2.8. L'économie néoclassique


L'école néoclassique est un terme générique utilisé pour désigner plusieurs courants
économiques qui étudient la formation des prix, de la production et de la distribution des
revenus à travers le mécanisme d'offre et de demande sur un marché. L'hypothèse de
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maximisation de l'utilité, qui sous-entend ses calculs économiques, la rattache au courant
marginaliste né en 1870. Des trois fondateurs du marginalisme à savoir Léon Walras, Carl
Menger et William Stanley Jevons, le premier nommé est celui qui a la plus forte influence sur
l'école néoclassique au début du 20ème siècle.
Le mot néoclassique a été introduit à l’origine par Thorstein Veblen (économiste et sociologue
américano-norvégien) en 1900 pour désigner des auteurs qui intègrent la révolution
marginaliste initiée par Walras, Jevons et Menger.
L'École néoclassique qui naît de la « révolution marginaliste » en 1870, connaît avec Alfred
Marshall et Arthur Cecil Pigou une forte influence. Elle devient la principale école de pensée
au début des années 1950.

L'école néoclassique représente le « mainstream » c'est-à-dire le corpus enseigné dans les


grandes universités américaines et d'autres comme la London School of Economics, l'école
d'économie de Paris et mis en œuvre dans les grandes institutions économiques mondiales
(banques centrales, FMI, Banque mondiale, OCDE, etc.).
L'économie moderne s'appuie beaucoup sur l'économie néoclassique, mais avec de nombreuses
améliorations.

L’économie néoclassique se fonde sur quatre postulats :


1. les phénomènes économiques peuvent et doivent être étudiés à l’aide des mêmes
méthodes que les phénomènes physiques ;
2. les agents sont rationnels, leurs préférences peuvent être identifiées et quantifiées ;
3. les agents cherchent à maximiser l'utilité des biens consommés, tandis que les
entreprises cherchent à maximiser leur profit ;
4. les agents agissent chacun indépendamment, à partir d'une information complète et
pertinente.

Exemples :
1. Selon la théorie néoclassique du producteur, les entreprises embauchent tant que la
productivité marginale du travail (c’est-à-dire la production du dernier salarié
embauché) est supérieure au salaire.
2. Selon la théorie néoclassique du consommateur, l’individu adopte une attitude
rationnelle visant à maximiser son utilité. À chaque dépense, il compare l’utilité
marginale des biens afin de hiérarchiser ses préférences et s’oriente vers le plus
utile ;

Où : un Agent (économique) est une personne physique ou morale prenant des décisions d'ordre
économique. Il peut être un individu, un ménage, une entreprise, un pays, une collectivité territoriale ou
encore une instance internationale.
Rationnels : les individus cherchent à satisfaire leurs besoins au mieux : on dit qu'ils sont maximisateurs. Les
individus sont capables de classer leur choix par ordre de préférence.
utilité : une mesure du bien-être ou de la satisfaction obtenue par la consommation, ou du moins
l'obtention d'un bien ou d'un service. Elle est liée à la notion de besoin.
valeur : La conception objective pose que tout bien a une valeur indépendante de l'observateur, qui résulte
des conditions de sa production et peut être déterminée par un calcul économique à partir des conditions et
des coûts de production du bien ou du service. Le prix est alors généralement considéré comme une mesure de
cette valeur. Les économistes du courant dominant néoclassique utilisent souvent les mots prix et valeur de
façon interchangeable.
loi de la population : la population d'un pays et du monde en général tend à s'accroître de façon
géométrique alors que les ressources et produits de subsistances eux, s'accroissent d'une manière
arithmétique.

3. Les sciences économiques


Les sciences économiques font partie des sciences humaines et sociales. Selon l'économiste et
homme politique français Raymond Barre, en 1959, dans son livre « Économie politique », « la
science économique est la science de l'administration des ressources rares. Elle étudie les
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formes que prend le comportement humain dans l'aménagement de ces ressources ; elle analyse
et explique les modalités selon lesquelles un individu ou une société affecte des moyens limités à
la satisfaction de besoins nombreux et illimités ».
Selon Oleg Ananyin & Bernard Chavance, en 2003, dans leur livre « Comment intégrer
l'économie comparative dans l'économie ? », la science économique peut s'appliquer à de
nombreux domaines (économie financière, internationale, politique, industrielle, du travail et
des ressources humaines, sociale, publique, de la santé, de l'environnement, de l'éducation, etc.).
Ses méthodes sont diverses et complémentaires, à la mesure de la complexité du réel (méthodes
quantitatives et qualitatives : statistiques, économétrie, analyses de discours, enquêtes
ethnographiques, expérimentations, analyses historiques, cartographie, etc.) mais reposent
toujours sur la construction de comparaisons. L'explication des phénomènes économiques
repose en effet sur la pluralité des motivations (efficacité, égalité, reconnaissance, sécurité, etc.)
et des comportements humains (plus ou moins affectifs ou rationnels).
Selon Edwin Cannan, grand économiste britannique (1861-1935), spécialiste dans l'histoire
de la pensée économique et auteur d’une quinzaine de livre économique entre 1888 et 1932, « …
seuls les outils issus de l'approche marginaliste (école néo-classique) ont permis à l'économie
de devenir une science ».
Les sciences économiques sont divisées en microéconomie et macroéconomie.

3.1. La microéconomie
La microéconomie est la partie de l'économie qui étudie le comportement individuel des
agents économiques, elle traite des questions telles que la richesse, le profit, la pauvreté etc.
Elle traite les comportements et les interactions entre les agents économiques qui sont les
ménages, les entreprises, l’administration, les associations.
Par ailleurs, un agent économique désigne toute personne morale ou physique qui participe à
une activité de consommation, de production ou d'épargne.

3.2. La macroéconomie
La macroéconomie est l'étude de l'économie envisagée dans sa globalité, sous forme d'agrégats.
Elle étudie les choix des individus (tous et non un seul), des entreprises et des gouvernements
sur l'économie nationale et mondiale.
L'analyse macroéconomique étudie en particulier les questions relatives à des indicateurs,
représentatifs de la santé économique : Produit Intérieur Brut, Revenu national brut,
consommation globale, épargne, investissements, inflation, taux de chômage, indice de
développement humain, seuil de pauvreté, etc. La macroéconomie examine une économie
comme un ensemble en tentant de comprendre les interactions entre les différents agrégats que
sont le revenu, les immobilisations (corporelles ou incorporelles), l'emploi, l'investissement,
l'épargne, etc.
L'économie internationale, qui étudie les relations économiques entre pays fait partie de la
macroéconomie.
C’est John Maynard Keynes qui a donné naissance à La macroéconomie dans les années 1930.

3.2.3. Définition et calcul des principaux Indicateurs macroéconomiques


3.2.3.1. Produit Intérieur Brut (PIB)
Le produit intérieur brut (PIB) est l’un des agrégats majeurs des comptes nationaux. En tant
qu'indicateur économique principal de mesure de la production économique réalisée à
l’intérieur d'un pays donné, le PIB vise à quantifier — pour un pays et une année donnés — la
valeur totale de la « production de richesse » effectuée par les agents économiques résidant à
l’intérieur de ce territoire (ménages, entreprises, administrations publiques).

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Le PIB reflète donc l’activité économique interne d’un pays et la variation du PIB d’une période à
l'autre est censée mesurer son taux de croissance économique. Celui- se calcul de plusieurs
manière :
PIB = Consommation + Investissements + Dépenses publiques courantes + (Exportation -
Importation M)
PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA + Droits et taxes sur les importations – Subventions sur les
produits
Le PIB mondial été selon le FMI était de 57 937 milliards de dollars en 2009 contre
60 689 milliards en 2008.
Où : valeurs ajoutées (calculé selon le solde intermédiaire de gestion d’une entreprise) = Marge commerciale
+ Production de l’exercice – Consommations de l’exercice en provenance de tiers = (c-a-d : vente + production
réelle) – achat consommés – charges externes.
Avec : 1. vente + production réelle = chiffre d’affaire.
2. chiffre d’affaire – achat consommés = Marge globale
3. Marge globale – charges externes = valeur ajoutée

Exemple de calcul d’un solde intermédiaire de gestion SIG d’une entreprise


Le tableau ainsi que le graphique illustre le calcul d’un SIG.

3.2.3.2. Le PIB par habitant


Il mesure le niveau de vie et, de façon approximative, celui du pouvoir d'achat car on ne prend
pas en compte de façon dynamique l’incidence de l’évolution du niveau général des prix. Le
PIB/habitant est la valeur du PIB divisée par le nombre d'habitants d'un pays. Il est plus efficace
que le PIB pour mesurer le développement d'un pays ; cependant, il n'est qu'une moyenne donc
il ne permet pas de rendre compte des inégalités de revenu et de richesse au sein d'une
population. En général, un pays est considéré comme « développé » lorsqu'il dépasse les
20 000 dollars US de PIB par habitant.
Le PIB par habitant est calculé par :PIB/nombre d’habitant
En 2014, les cinq pays ayant le plus grand PIB/habitant sont : le Luxemburg (111 716$), la
Norvège (97 013$), le Qatar (93 965$), la suisse (87 475$) et l’Australie (61 219$). Les USA est
au 10ème rang (54 597$) alors que ceux ayant le plus grand PIB sont : les USA (18287MD$), la
chine (11285MD$), le Japon (4 882MD$), l’Allemagne (3 909 MD$) et le royaume uni (3 003
MD$).
3.2.3.3. Revenu national brut (RNB)
Il qui ajoute au PIB les entrées nettes de revenus de facteurs en provenance de l’étranger
(revenus de facteurs provenant du reste du monde diminués des revenus de facteurs payés au
reste du monde) :

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PNB = PIB + revenus des facteurs en provenance de l'extérieur − revenus des facteurs versés à
l'extérieur

3.2.3.4. Indice de développement humain


Le PIB par habitant, ne donne pas d'informations sur le bien-être individuel ou collectif. Il
n'évalue que la production économique. Il présente des écarts qui peuvent être très importants
avec l'IDH. L'indice a été développé en 1990 par l'économiste indien Amartya Sen et
l'économiste pakistanais Mahbub ul Haq.
Il est adopté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1990 pour
évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. L'IDH se fondait alors sur trois
critères : le PIB par habitant, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'éducation.
L'IDH est un indice composite, sans dimension, compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent). Il est
calculé par la moyenne de trois indices quantifiant respectivement :
 la santé / longévité (mesurées par l'espérance de vie à la naissance), qui permet de
mesurer indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l'accès à une
alimentation saine, à l'eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins
médicaux;
 le savoir ou niveau d'éducation. Il est mesuré par la scolarité et l’alphabétisation. Il
traduit la satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de
décision sur le lieu de travail ou dans la société ;
 le niveau de vie (logarithme du revenu brut par habitant en parité de pouvoir d'achat),
afin d'englober les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux
premiers indices tels que la mobilité ou l'accès à la culture.

Calcul de l’IDH
Formule de calcul de l’IDH = IEV+ INE + IPIB
3
IEV= Indicateur de l’espérance de vie
INE = Indicateur du niveau d’éducation = 2/3 indicateur d’alphabétisation + 1/3 indicateur de scolarité
IPIB = Indicateur du produit intérieur brut (PIB) par habitant
Formule de calcul des indicateurs composants de l’IDH (IEV et INE)= Valeur réelle – valeur minimale
Valeur maximale – valeur minimale
Formule de calcul de IPIB= log(Valeur réelle) – log(valeur minimale)
log(Valeur maximale) – log(valeur minimale)
Où : Les valeurs mininales et maximales sont constantes et sont donnés dans le tableau suivant :
Élément Maximal Minimal
Espérance de vie 85 ans 25 ans
Taux d’alphabétisation 100% 0%
Taux de scolarisation 100% 0%
Produit intérieur brut / habitant 40 000 $ 100 $

Exemple : cas de la Turquie :


Élément Turquie
Espérance de vie 71,4 ans
Taux d’alphabétisation 87,4%
Taux de scolarisation 68,7%
Produit intérieur brut / 8 407 $
habitant

1. Indicateur de l’espérance de vie de la Turquie = 71,4 – 25 = 0,773


85 - 25

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2. Indicateur d’éducation = 2/3 indicateur d’alphabétisation + 1/3 indicateur de scolarisation
a. Indicateur d’alphabétisation de la Turquie = 87,4 0 = 0,874
100 – 0
b. Indicateur de scolarisation de la Turquie = 68,7 – 0 = 0,687
100 – 0
c. Indicateur d’éducation de la Turquie = 2/3 (0,874) + 1/3 (0,687) = 0,812
3. Indicateur du PIB/habitant de la Turquie = log 8 407 – log 100 = 0,740
log 40 000 – log 100
4.L’IDH de la Turquie = 0,773 + 0,812 + 0,740 = 0,775
3
En 2014, les cinq pays ayant le plus grand IDM sont : la Norvège (0,944), l’Australie (0,935), la
suisse (0,930), le Danemark (0,923) et l’Allemagne (0,916). Les USA est au 8ème rang (0,915).

Exercice : Exemple de calcul d’un solde intermédiaire de gestion SIG d’une entreprise
Soit une entreprise qui présente pour les l’exercice 2013 les résultats suivants: le
résultat net (résultat de l’exercice)
Données
Chiffre d’affaire 201460 euros
(100%)
Achats consommées HT (achats consommées) = matières 15600 euros (7,74%)
premières, marchandises
Autres achats externes (Charges externes) : sous-traitance… 31181 euros
(15,48%)
Taxes et impôts 30332 euros
(15.06%)
Charges de personnel 91372 euros
(45,35%)
amortissement et provision 7750 euros (3,83%)
Pertes (charges) financières 5331 euros (2,65%)
Pertes exceptionnelles -
Impôts sociétales (impôts sur les bénéfices) 2984 euros (1,48%)

Calculs
Marge brute (marge Chiffre d’affaire – achats 201460 – 15600 =
globale) consommées HT 185860 euros (92.26%)
Valeur ajoutée achats consommées HT - 185860 – 31181=154679
Autres achats externes euro (76.78%)
Excédent brut Valeurs ajoutée - charges de 154679 – 30332- 91372=
d’exploitation fonctionnement (personnel, 32975 euros (16,37%)
loyer, taxes, impôts..)
Résultat Excédent brut d’exploitation – 32975- 7750 = 25225
d’exploitation amortissement et provisions euros (12,54%)
(dotation aux provision)
Résultats courant Résultat d’exploitation – 25225 – 5331 euros =
pertes(charges) financières 19894 (9,89%)
Résultats courant Résultats courant - Pertes 19894-0 = 19894 euros
avant impôts exceptionnelles (9,89%)
Résultat net (de Résultats courant avant 19894-2984 = 16910
l’exercice) impôts - Impôts sociétales (8,41%)

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