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1 rappels d’Economie
Chapitre I. Rappels d’Economie
1. Définition :
L’économie est un mot d’origine grec (oikonomia) qui veut dire « administration d'un foyer ».
C’est une activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la
consommation de biens et de service. Le terme d'« économie » (economics en anglais), au sens
uniquement d'économie politique, a été popularisé par les économistes néoclassiques tel qu’
Alfred Marshall.
L’économie est le concept étudié par les sciences économiques, celles-ci prenant appui sur des
théories économiques, et sur la gestion pour sa mise en pratique. Le mot « économie » devient
alors, de façon concise, synonyme de « science économique » et peut être considéré comme
substitut de l'expression « économie politique ». Cela correspond à l'influence notable des
méthodes mathématiques utilisées dans le domaine des sciences naturelles.
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échange (principe visant à favoriser le développement du commerce international en
supprimant les barrières douanières).
2.5. Le marxisme
L'économie vue par les marxistes résulte des travaux de Karl Marx (notamment des trois livres
constituant Das Kapital, publiés en 1867, 1885 et 1894) et de Friedrich Engels. Trois points
essentiels caractérisent ainsi l'économie du point de vue marxiste: le travail salarié,
l'exploitation du prolétariat et les crises liées à l'accumulation de capital.
Le prolétariat est, selon Karl Marx notamment, la classe sociale opposée à la classe
capitaliste. Elle est formée par les prolétaires, également désignés couramment comme
travailleurs.
Le prolétaire ne possède ni capital ni moyens de production et doit donc, pour subvenir à ses
besoins, avoir recours au travail salarié. Cette doctrine se base entre autre à la théorie de lutte
des classes et l'inéluctabilité des crises dans le système capitaliste. La chute de l’union soviétique
en décembre 1991 à fortement ébranlé cette école.
2.6. Le marginalisme
La révolution marginaliste est née vers 1870 lorsque William Stanley Jevons, Léon Walras et
Carl Menger introduisent le concept d'utilité marginale à la place de la valeur travail.
L'utilité marginale d'un bien ou d'un service est l'utilité qu'un agent économique tirera de la
consommation d'une quantité supplémentaire de ce bien ou de ce service. Cette utilité marginale
décroît avec la quantité de biens déjà consommée. Par exemple, si l'on possède déjà deux stylos,
l'utilité apportée par un stylo supplémentaire est faible, comparée à la situation où l'on ne
possède initialement aucun stylo. L'utilité marginale est très souvent décroissante, néanmoins,
la consommation de certains biens peut engendrer une utilité marginale croissante comme la
drogue la collection d’objet d’art…De même, un coût marginal est un coût additionnel pour
produire une unité supplémentaire d'un bien.
La valeur-travail est un concept théorique utilisé notamment par Adam Smith, David Ricardo
(économistes classiques ) puis par Karl Marx (marxistes), pour qui le travail est le père et la
nature la mère de la richesse. Le travail justifie la propriété (individuelle) et aussi toute chose
s'achète avec du travail.
William Stanley Jevons, tout comme Léon Walras, ont été des artisons de la mathématisation
de l’économie. Cette démarche a eu une forte influence sur l'économie notamment aux débuts du
20ème siècle.
2.7. Le keynésianisme
Au cœur de la révolution keynésienne se trouve la réfutation de la loi de Jean-Baptiste Say qui
énonce que l'offre crée sa propre demande. Pour John Maynard Keynes, une économie de
marché ne possède pas de mécanismes qui la conduisent de façon automatique vers le plein
emploi de ses ressources, d'où la possibilité d'un chômage involontaire qui rend nécessaire une
intervention extérieure au marché.
Dans son cadre macroéconomique, la production, et donc l'emploi, dépend des dépenses. Si la
demande n'est pas suffisante, les entreprises ne produiront pas assez et n'emploieront pas tous
les salariés d'où la nécessité pour le gouvernement de conduire des politiques de soutien à la
demande, c'est-à-dire de soutien à la consommation et/ou à l'investissement. Keynes insiste
donc dès les années vingt du siècle dernier particulièrement sur l'importance de
l'investissement public pour certain nation. . .
Au jour d’aujourd’hui, beaucoup d’économistes se revendique comme Keyniésiens comme les
postkeynésiens (années 30), et néokeynésiens (école de la synthèse), les nouveaux keynésiens
(années 80).
Exemples :
1. Selon la théorie néoclassique du producteur, les entreprises embauchent tant que la
productivité marginale du travail (c’est-à-dire la production du dernier salarié
embauché) est supérieure au salaire.
2. Selon la théorie néoclassique du consommateur, l’individu adopte une attitude
rationnelle visant à maximiser son utilité. À chaque dépense, il compare l’utilité
marginale des biens afin de hiérarchiser ses préférences et s’oriente vers le plus
utile ;
Où : un Agent (économique) est une personne physique ou morale prenant des décisions d'ordre
économique. Il peut être un individu, un ménage, une entreprise, un pays, une collectivité territoriale ou
encore une instance internationale.
Rationnels : les individus cherchent à satisfaire leurs besoins au mieux : on dit qu'ils sont maximisateurs. Les
individus sont capables de classer leur choix par ordre de préférence.
utilité : une mesure du bien-être ou de la satisfaction obtenue par la consommation, ou du moins
l'obtention d'un bien ou d'un service. Elle est liée à la notion de besoin.
valeur : La conception objective pose que tout bien a une valeur indépendante de l'observateur, qui résulte
des conditions de sa production et peut être déterminée par un calcul économique à partir des conditions et
des coûts de production du bien ou du service. Le prix est alors généralement considéré comme une mesure de
cette valeur. Les économistes du courant dominant néoclassique utilisent souvent les mots prix et valeur de
façon interchangeable.
loi de la population : la population d'un pays et du monde en général tend à s'accroître de façon
géométrique alors que les ressources et produits de subsistances eux, s'accroissent d'une manière
arithmétique.
3.1. La microéconomie
La microéconomie est la partie de l'économie qui étudie le comportement individuel des
agents économiques, elle traite des questions telles que la richesse, le profit, la pauvreté etc.
Elle traite les comportements et les interactions entre les agents économiques qui sont les
ménages, les entreprises, l’administration, les associations.
Par ailleurs, un agent économique désigne toute personne morale ou physique qui participe à
une activité de consommation, de production ou d'épargne.
3.2. La macroéconomie
La macroéconomie est l'étude de l'économie envisagée dans sa globalité, sous forme d'agrégats.
Elle étudie les choix des individus (tous et non un seul), des entreprises et des gouvernements
sur l'économie nationale et mondiale.
L'analyse macroéconomique étudie en particulier les questions relatives à des indicateurs,
représentatifs de la santé économique : Produit Intérieur Brut, Revenu national brut,
consommation globale, épargne, investissements, inflation, taux de chômage, indice de
développement humain, seuil de pauvreté, etc. La macroéconomie examine une économie
comme un ensemble en tentant de comprendre les interactions entre les différents agrégats que
sont le revenu, les immobilisations (corporelles ou incorporelles), l'emploi, l'investissement,
l'épargne, etc.
L'économie internationale, qui étudie les relations économiques entre pays fait partie de la
macroéconomie.
C’est John Maynard Keynes qui a donné naissance à La macroéconomie dans les années 1930.
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Le PIB reflète donc l’activité économique interne d’un pays et la variation du PIB d’une période à
l'autre est censée mesurer son taux de croissance économique. Celui- se calcul de plusieurs
manière :
PIB = Consommation + Investissements + Dépenses publiques courantes + (Exportation -
Importation M)
PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA + Droits et taxes sur les importations – Subventions sur les
produits
Le PIB mondial été selon le FMI était de 57 937 milliards de dollars en 2009 contre
60 689 milliards en 2008.
Où : valeurs ajoutées (calculé selon le solde intermédiaire de gestion d’une entreprise) = Marge commerciale
+ Production de l’exercice – Consommations de l’exercice en provenance de tiers = (c-a-d : vente + production
réelle) – achat consommés – charges externes.
Avec : 1. vente + production réelle = chiffre d’affaire.
2. chiffre d’affaire – achat consommés = Marge globale
3. Marge globale – charges externes = valeur ajoutée
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PNB = PIB + revenus des facteurs en provenance de l'extérieur − revenus des facteurs versés à
l'extérieur
Calcul de l’IDH
Formule de calcul de l’IDH = IEV+ INE + IPIB
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IEV= Indicateur de l’espérance de vie
INE = Indicateur du niveau d’éducation = 2/3 indicateur d’alphabétisation + 1/3 indicateur de scolarité
IPIB = Indicateur du produit intérieur brut (PIB) par habitant
Formule de calcul des indicateurs composants de l’IDH (IEV et INE)= Valeur réelle – valeur minimale
Valeur maximale – valeur minimale
Formule de calcul de IPIB= log(Valeur réelle) – log(valeur minimale)
log(Valeur maximale) – log(valeur minimale)
Où : Les valeurs mininales et maximales sont constantes et sont donnés dans le tableau suivant :
Élément Maximal Minimal
Espérance de vie 85 ans 25 ans
Taux d’alphabétisation 100% 0%
Taux de scolarisation 100% 0%
Produit intérieur brut / habitant 40 000 $ 100 $
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2. Indicateur d’éducation = 2/3 indicateur d’alphabétisation + 1/3 indicateur de scolarisation
a. Indicateur d’alphabétisation de la Turquie = 87,4 0 = 0,874
100 – 0
b. Indicateur de scolarisation de la Turquie = 68,7 – 0 = 0,687
100 – 0
c. Indicateur d’éducation de la Turquie = 2/3 (0,874) + 1/3 (0,687) = 0,812
3. Indicateur du PIB/habitant de la Turquie = log 8 407 – log 100 = 0,740
log 40 000 – log 100
4.L’IDH de la Turquie = 0,773 + 0,812 + 0,740 = 0,775
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En 2014, les cinq pays ayant le plus grand IDM sont : la Norvège (0,944), l’Australie (0,935), la
suisse (0,930), le Danemark (0,923) et l’Allemagne (0,916). Les USA est au 8ème rang (0,915).
Exercice : Exemple de calcul d’un solde intermédiaire de gestion SIG d’une entreprise
Soit une entreprise qui présente pour les l’exercice 2013 les résultats suivants: le
résultat net (résultat de l’exercice)
Données
Chiffre d’affaire 201460 euros
(100%)
Achats consommées HT (achats consommées) = matières 15600 euros (7,74%)
premières, marchandises
Autres achats externes (Charges externes) : sous-traitance… 31181 euros
(15,48%)
Taxes et impôts 30332 euros
(15.06%)
Charges de personnel 91372 euros
(45,35%)
amortissement et provision 7750 euros (3,83%)
Pertes (charges) financières 5331 euros (2,65%)
Pertes exceptionnelles -
Impôts sociétales (impôts sur les bénéfices) 2984 euros (1,48%)
Calculs
Marge brute (marge Chiffre d’affaire – achats 201460 – 15600 =
globale) consommées HT 185860 euros (92.26%)
Valeur ajoutée achats consommées HT - 185860 – 31181=154679
Autres achats externes euro (76.78%)
Excédent brut Valeurs ajoutée - charges de 154679 – 30332- 91372=
d’exploitation fonctionnement (personnel, 32975 euros (16,37%)
loyer, taxes, impôts..)
Résultat Excédent brut d’exploitation – 32975- 7750 = 25225
d’exploitation amortissement et provisions euros (12,54%)
(dotation aux provision)
Résultats courant Résultat d’exploitation – 25225 – 5331 euros =
pertes(charges) financières 19894 (9,89%)
Résultats courant Résultats courant - Pertes 19894-0 = 19894 euros
avant impôts exceptionnelles (9,89%)
Résultat net (de Résultats courant avant 19894-2984 = 16910
l’exercice) impôts - Impôts sociétales (8,41%)
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