Promotion 4
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(2009-2011)
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THEME
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Avril 2012
Conception d’un manuel d’audit interne à la National Financial Credit Bank Cameroon
DEDICACES
REMERCIEMENTS
Ainsi, mes vifs remerciements ainsi que ma profonde gratitude vont à l’endroit :
et ses orientations ;
- du personnel de la NFC Bank, en particulier ceux de la direction du contrôle et de
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l’audit interne à savoir Messieurs Robert KAN le directeur ainsi que ses nombreux
collaborateurs ;
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- de tout le corps professoral du CESAG sans lequel les notions théoriques et pratiques
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- de tous ceux dont les noms ne figurent pas ici et qui, de près ou de loin, ont contribué
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Tableaux
Figures
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2011 .......................................................................................................................................... 63
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DEDICACES .............................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................ iii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ................................................................................. iv
TABLE DES MATIERES ......................................................................................................... v
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE ...... 7
Chapitre 1. Les aspects généraux et le cadre pratique de l’audit interne ............................ 9
1.1. Le concept d’audit interne ....................................................................................... 9
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INTRODUCTION GENERALE
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Conception d’un manuel d’audit interne à la National Financial Credit Bank Cameroon
interne, c’est-à-dire la capacité des organisations à atteindre efficacement les objectifs qui leur
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on remarque qu’il existe une fonction très souvent pas la principale au sein l’entreprise qui
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est toujours interpellée: l’audit interne. Les professionnels l’ont d’ailleurs compris, car dès
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l’an 2000, ils font figurer le gouvernement d’entreprise parmi les objectifs de l’audit interne et
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Bien connue de ses différents acteurs, organisée au niveau international, de mieux en mieux
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maîtrisée par des spécialistes dont le nombre ne cesse de croître, la fonction d’audit interne est
aujourd’hui une fonction importante, encore largement diversifiée et dont l’évolution
constante permet de mieux fixer les perspectives. Son importance actuelle se traduit dans la
représentativité de l’institut international de l’audit interne lequel fédère tous les instituts
nationaux et représente aujourd’hui plus de 160 000 membres répartis dans 165 pays. C’est
une fonction jeune et récente avec la création constante de nouveaux services d’audit interne :
un tiers des services a moins de 5 ans en 2005 (24% dans le monde en 2007, selon le CBOK
ou Common Body of Knowledge, et seulement 13% de plus de 20 ans). Dans ces services, et
en dépit des normes régissant la fonction, on trouve encore de façon significative des
auditeurs internes qui ne se consacrent pas exclusivement à leurs travaux d’auditeurs.
D’autres encore n’ont pas encore la parfaite maîtrise des normes régissant la profession d’où
des manquements observés. Tout compte fait, l’évolution est en progrès, mais n’est pas
parvenue à son terme.
aux Etats-Unis (USA). Ces évènements ont largement conduit au développement des audits
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Bien que rassemblés au sein d’un même institut professionnel, les auditeurs internes en
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donnent une vision assez hétérogène. Cet institut contribue à promouvoir la pratique
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dominante qui peu à peu s’impose à tous, mais cette pratique est par la nature des choses
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fortement colorée par la culture des entreprises. En Afrique comme partout ailleurs, cette
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dimension culturelle se perçoit dans les formations, les organisations, les méthodes de travail,
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le vocabulaire. Les outils de travail ne sont pas du reste car eux-mêmes sont influencés par la
culture. Telle entreprise à dominante technique voit ses auditeurs privilégier interrogations
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a un service d’audit utilisant de façon préférentielle les ratios, les contrôles et les
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rapprochements comptables. Sur un autre plan, ces auditeurs internes accorderaient peu
d’importance à certains documents tels que le manuel d’audit interne par exemple qui permet
entre autres de réglementer la fonction et d’harmoniser le travail des auditeurs internes.
La National Financial Credit (NFC) Bank l’a compris car dès ses origines, elle met l’accent
sur le contrôle même si l’audit interne ne revêtira sa forme que longtemps après. Le contrôle
interne est à ce moment un élément essentiel pour elle quant à la maitrise des risques de son
activité.
L’observation effectuée fait état de l’absence d’un guide référentiel unique (le manuel d’audit
interne), permettant à ceux qui exercent la profession c’est- à-dire les auditeurs internes de
conduire les missions d’audit avec efficacité et diligence.
procédures.
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Ces obstacles entraînent plusieurs conséquences. Parmi elles nous pouvons citer :
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Face à tous ces problèmes qui généralement entravent le travail de l’auditeur interne, des
solutions peuvent être mises en œuvre dans le but d’y remédier :
- concevoir un manuel de procédures d’audit interne qui permet d’avoir une vision
claire, uniforme des travaux à effectuer dans le cadre de la mission par tous les
acteurs, et d’identifier le contenu et la forme des documents de travail à mettre en
place ou généralement utilisés.
Cette dernière solution est celle que nous retiendrons dans le cadre de notre travail de
recherche. Elle permettra non seulement d’harmoniser la démarche d’audit mais également de
gagner du temps dans les différentes missions, ceci dans un souci de commodité et
d’efficacité poussant ainsi le service à mettre en place un manuel d’audit interne qui lui sera
d’une importance capitale.
Cependant, pour pouvoir atteindre notre objectif, la question fondamentale suivante se pose :
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« Quel contenu donner au manuel d’audit interne afin de disposer d’un référentiel d’audit de
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qualité, suffisamment renseigné, qui puisse servir de façon efficace à la conduite des missions
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d’audit interne ? »
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Plus concrètement, cette question nous amène à dérouler un certain nombre d’interrogations
spécifiques à savoir :
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Pour ce faire, le thème choisi pour notre travail s’intitule : « Conception d’un manuel d’audit
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- une première partie avec comme contenu une revue de littérature sur la notion d’audit
interne, la pratique de l’audit interne en général afin de mieux camper le sujet. Par la
suite, nous aborderons la notion de manuel d’audit interne, ses exigences du point de
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vue fond et forme. Nous achèverons cette phase par la présentation de la méthodologie
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- dans la deuxième partie, nous présenterons tout d’abord l’entité dans laquelle notre
travail a été rendu possible, puis nous procèderons à l’élaboration en elle-même du
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Cette étude n’est guère l’œuvre d’un spécialiste en élaboration de manuel d’audit interne. Son
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mérite se résume en sa volonté de vouloir apporter une pierre à l’édifice ici représenté par le
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métier de l’audit interne afin que cette fonction puisse être un exemple dans toute structure
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APPROCHE METHODOLOGIQUE
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Conception d’un manuel d’audit interne à la National Financial Credit Bank Cameroon
«L’audit interne, défini officiellement comme une activité, est avant tout une fonction de
l’organisation et c’est avec des ressources appropriées de celle-ci que l’audit interne est
susceptible d’apporter le plus de valeur ajoutée. L’audit interne doit vivre l’entreprise, être
imprégné de sa culture, se sentir concerné par tout ce qui la touche, ses succès comme ses
difficultés ou ses échecs. » (BERTIN, 2007 :5)
Dans cette première partie de notre étude consacrée à l’approche théorique, nous verrons :
- dans un premier chapitre, ce qu’est l’audit interne. En d’autres termes, il s’agira plus
précisément de revenir sur des notions liées à son concept tout en évoquant l’aspect du
risque, sa définition, ses normes, sa typologie et le fonctionnement type d’un service
d’audit interne ;
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méthodologique de l’étude qui ici précise la méthodologie utilisée pour mener à bien
cette étude.
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Le terme audit en lui-même est fidèle à sa racine latine « audire » qui signifie écouter. Ainsi,
l’audit a une dimension d’écoute et désigne d’une manière générique une analyse et une
opinion sur une situation. STETTLER (1995 :110) définit l’audit comme étant « un passage
en revue ou une audition, devant aboutir à une évaluation ou à une appréciation D’un point de
vue critique, il s’agit d’une revue critique aboutissant à l’évaluation d’un travail déterminé ».
Cette définition de l’audit en général nous amène ainsi à faire ressortir quelques traits de
caractère que se doit d’adopter tout auditeur à savoir : l’écoute, la compréhension avant
l’action. Son efficacité exige qu’il soit bien informé. L’audit tel qu’aperçu à ses débuts a
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évolué et s’est même développé en donnant naissance à l’audit interne, fonction récente qu’on
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Fonction récente et évolutive, l’audit interne a vu se succéder plusieurs définitions avant que
la notion ne soit stabilisée. Cependant, quelle est celle qui a été retenue ?
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est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le
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degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à
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créer de la valeur. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant par une
approche systématique et méthodique ses processus de management de risques, de contrôle et
de gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son efficacité ». Il
s’agit là de la traduction de la définition de l’IIA, de son adaptation par le conseil
d’administration depuis 2002.
L’audit interne est à l’intérieur d’une entité une activité indépendante, comme le souligne la
définition précitée, d’appréciation du contrôle des opérations. Dès lors, il est au service de
l’entreprise. Son objectif est d’assister les dirigeants dans l’exercice de leurs responsabilités.
Dans ce but, l’audit interne leur fournit des analyses, des appréciations, des recommandations,
des avis et des informations concernant les activités ou opérations examinées. La finalité étant
d’assurer l’efficacité du système de contrôle interne mis en place et de créer ainsi de la valeur
ajoutée. Il est important de souligner ici que l’audit interne ne doit en rien être confondu avec
le contrôle interne. Ce dernier est défini en effet comme étant « un processus mis en œuvre
par le conseil d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à
fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation d’objectifs tels que la réalisation et
l’optimisation des opérations, la fiabilité des informations financières, la conformité aux lois
et règlements en vigueur et la sécurité du patrimoine » (HAMZAOUI, 2005 :80).
SCHICK (2007 :6) indique que l’accent de cette définition a été mis sur cinq concepts à
savoir: l’indépendance et l’objectivité, l’assurance et le conseil, la valeur ajoutée, l’approche
systématique et méthodique, l’évaluation et l’amélioration, le processus de management des
risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise. Dès lors, bien que répondant à un souci
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de la profession. Comme éléments pertinents aussi, on peut retenir les concepts d’assurance,
de conseil et d’approche systématique et méthodique. Les deux premières notions visent à
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d’approche systématique et méthodique quant à elle est donc une expression non pas de la
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finalité de la profession, mais d’une façon, une manière générique de l’exercer. L’utilisation
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des moyens ou méthodes sont des aides pour s’acquitter de sa mission avec efficience, reflet
d’une manière de consommer avec parcimonie les ressources rares humaines et matérielles
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Selon CAPURSO (2001: 25) «l’audit interne est un service de conseil pour la maîtrise de la
réduction efficiente et continue des risques de l’organisation.» A cet effet, son logigramme de
construction ci-dessous retrace plus clairement sa définition.
L’audit interne
est un
WHO
Service WHY
de
conseil Pour la maîtrise de
WHERE
WHAT
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Dans
La réduction des risques de l’organisation
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l’organisation
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HOW WHEN
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Efficiente Continue
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Ce logigramme nous permet ainsi d’apercevoir un des objectifs de l’audit interne parmi tant
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d’autres qui est la réduction des risques de l’organisation dans laquelle elle exerce. Par
ailleurs, TAHIRI (2007 :8) indique que « Dans le soucis de réduire les coûts des missions, les
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l’assurance et coût faible de mission ». Un double défi qui pû être atteint grâce à l’approche
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RENARD (2010 : 155) nous donne une définition du risque que propose l’IFACI en ces
termes : « le risque est un ensemble d’aléas susceptibles d’avoir des conséquences négatives
sur une entité et dont le contrôle interne et l’audit ont notamment pour mission d’assurer
autant que faire se peut la maîtrise ». C’est donc la probabilité qu’un évènement ou une action
puisse avoir des conséquences néfastes sur une activité ou sur l’atteinte d’objectifs.
HAMZAOUI (2005 :37) quant-à-lui présente le risque comme étant un concept selon lequel
la direction exprime ses inquiétudes concernant les effets probables qu’un évènement ou une
action ait un impact néfaste sur l’aptitude à réaliser ses objectifs avec succès dans un
environnement incertain. Il est donc possible de remarquer ici que la survenance du risque
peut être dû à plusieurs facteurs ; ceux-ci en fonction du milieu dans lequel on se trouve.
CLEARY & al (2006 : 81), s’accordent sur le fait que le poids du risque est la résultante de
deux composantes à savoir la probabilité de survenance et le niveau d’impact. A ces deux
critères nous pouvons ajouter :
peuvent être réparables dans de brefs délais ou constituer un poids sur l’organisation
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Dans le fil de leurs activités, les banques sont généralement exposées à une série de risques.
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Pour SARDI (2002 : 39), il s’agit de la perte potentielle consécutive à l’incapacité par un
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- de verser des fonds ou d’attribuer des titres à l’occasion d’une opération à terme ou
d’une caution ou garantie donnée (risque enregistré dans le hors bilan).
DESMICHT (2007 :269 ) indique qu’il s’agit du risque de réaliser des moins- values ou des
pertes à la revente des titres détenus. Plusieurs raisons peuvent être à l’origine de cet effet:
La définition la plus répandue dans les ouvrages est celle proposée par le comité de Bâle à
savoir : « Le risque opérationnel est le risque de perte résultant d’une inadéquation ou d’une
défaillance imputable à des procédures, au personnel et aux systèmes internes, ou à des
évènements extérieurs, y compris les évènements de faible probabilité d’occurrence, mais à
risque de perte élevée. Le risque opérationnel ainsi défini, inclut le risque juridique, mais
exclut les risques stratégiques et de réputation » JIMENEZ (2008 :19).
Concernant les autres risques, la classification varie selon les auteurs. Ils représentent les
effets des risques majeurs. Nous avons par exemple le risque de liquidité et le risque de taux
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d’intérêt.
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l’impossibilité de se dessaisir d’un emploi ou de trouver une ressource sans supporter une
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Duclos (2005 :342) indique qu’il s’agit du risque lié à des prêts ou des emprunts sur des
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périodes différentes. Compte tenu de la volatilité des taux, les banques pourraient emprunter
plus cher qu’elles ne prêtent.
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La figure de VAN GREUNING &Al ci-après résume les risques auxquels sont exposées les
banques.
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WILLIAM (2000 :17) indique que « l’audit interne appuie le management dans la
compréhension de la maîtrise des risques, aide à évaluer la technique de la gestion des
risques, fournit un appui conséquent pour que la gestion des risques, le contrôle, la gestion du
processus s’exécutent de manière efficace et efficiente, identifie et recommande les
changements qui en découlent. ». On peut ainsi se rendre compte que le but poursuivi par
- les objectifs, les politiques, l’organisation, les procédures et les plans de la société sont
respectés et conformes aux réglementations légales. Dans ce but, l’audit interne doit
être informé des objectifs, politiques et plans stratégiques de l’organisation ;
- les sécurités efficaces existent afin de prévenir les pertes ou les dommages qui
pourraient survenir au patrimoine de l’entreprise ;
- les états et les rapports d’activité sont fiables. Cette appréciation devra porter, entre
autre choses, sur l’efficacité du contrôle budgétaire, la validité de données utilisées
pour l’évaluation des projets et plus particulièrement sur toute statistique utilisée par la
direction pour la prise de décision opérationnelle ou en matière d’investissement ;
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Les activités d’audit interne sont conduites dans de différents environnements juridiques et
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culturels, dans les organisations dont l’objet, la taille, et la structure sont divers, ainsi que par
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influencer la pratique de l’audit interne dans chaque environnement. Toutefois, le respect des
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normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne est essentiel pour que les auditeurs
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Les normes font partie du cadre de référence des pratiques professionnelles. Elles représentent
la base et le contrôle de qualité de la profession. Elles se proposent de :
- définir les principes de base que la pratique de l’audit interne doit suivre ;
- fournir un cadre de référence pour la réalisation et la promotion d’un large éventail
d’activités d’audit interne apportant une valeur ajoutée ;
- établir les critères d’appréciation du fonctionnement de l’audit interne ;
- favoriser l’amélioration des processus organisationnels et des opérations (IFACI,
2004:5).
On distingue trois types de normes à savoir : les normes de qualification (série 1000) qui
énoncent les caractéristiques que doivent présenter les organisations et les personnes
accomplissant les activités d’audit interne, les normes de fonctionnement (série 2000) qui
décrivent la nature des activités de l’audit interne ainsi que les critères permettant d’évaluer
les services fournis, et enfin les NMO (Normes de Mise en œuvre) de série nnnn.Xn, qui ne
concernent que les activités d’assurance et de conseil.
assurance) et « C » pour conseil. « Cette fonction conseil confirme la parfaite cohérence entre
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Toutes ces normes peuvent être utilisées comme un moyen de développement ou comme la
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structure du système de formation. Nous allons traiter de quelques normes à titre d’exemples
pour pouvoir illustrer les meilleures pratiques en audit interne :
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La mission, les pouvoirs, et les responsabilités de l’audit interne doivent être formellement
définis dans une charte, être cohérents avec les normes et dument approuvés par le conseil. La
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nature des missions d’assurance réalisées par l’organisation doit être définie dans la charte
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d’audit. S’il est prévu d’effectuer des missions d’assurance à l’intérieur de l’organisation, leur
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nature doit également être définie dans ladite charte. (NMO 1000.C1)
La charte est un document qui indique l’exigence de la définition de la mission, des pouvoirs
et des responsabilités de l’auditeur interne. Il s’agit d’indiquer clairement que ce document
fondateur doit être le premier acte de la création d’un service d’audit interne.
La fonction d’audit interne devrait être indépendante et les auditeurs internes devraient être
objectifs dans l’accomplissement de leur mission. L’indépendance se manifeste par le
rattachement à un niveau hiérarchique satisfaisant et doit être confirmée au conseil au moins
annuellement. Le lien avec l’objectivité n’est pas innocent. De fait, il ne saurait y avoir de
véritable indépendance sans objectivité. L’auditeur interne devrait éviter de se mêler à tout ce
qui pourrait compromettre son jugement mais aussi, éviter des problèmes de conflits
d’intérêts.
« L’auditeur interne doit apporter à son travail la diligence et le savoir-faire que l’on peut
attendre d’un auditeur raisonnablement averti et compétent. La conscience professionnelle
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« Le responsable de l’audit interne doit établir une planification fondée sur les risques afin de
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définir les priorités cohérentes avec les objectifs de l’organisation. Il doit veiller à ce que les
ressources affectées à cette activité soient adéquates, suffisantes et mises en œuvre de manière
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efficace pour réaliser le programme approuvé. » Cette norme demande à l’auditeur interne de
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concevoir un plan qui inclut l’étendue, les objectifs, le moment opportun des missions et les
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de l’auditeur interne ; simple application du contrôle interne à l’audit ». Cette norme demande
aux auditeurs internes de concevoir des procédures en relation avec les normes qui leur
permettront de pouvoir mener à bien les différentes missions qui leur seront assignés. Aussi,
ces procédures doivent être contenues dans un support généralement appelé manuel d’audit
permettant au service de renseigner leurs interlocuteurs sur les procédures utilisées.
Tout comme la technique comptable distingue les dépenses par nature et les dépenses par
destination, critère de la distinction entre comptabilité générale et comptabilité analytique, de
même l’audit interne distingue un classement par objectifs (ou par nature) et un classement
par destination.
RENARD (2006 :25) présente le classement par objectifs et précise que « ce classement
permet de distinguer quatre niveaux d’application de l’audit interne que sont:
- l’audit de conformité/régularité qui permet de s’assurer que tous les dispositifs mis en
place pour l’application des règles internes de l’entreprise et de la réglementation
externe en matière de sécurité sont appliqués et fonctionnent parfaitement ;
- l’audit d’efficacité qui permet de s’assurer que les dispositifs mis en place pour
maîtriser la fonction sécurité sont adéquats, efficaces et qu’il n’y a pas lieu de les
modifier, d’en supprimer certains et d’en ajouter d’autres ;
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- l’audit de stratégie qui permet de s’assurer que la stratégie de sécurité est en cohérence
avec la stratégie des autres fonctions de l’organisation ».
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RENARD (2010 :42) précise également que « à l’opposé du classement par objectifs, le
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En résumé, on peut se rendre compte que l’audit interne intervient dans les domaines tels que:
- le contrôle des dispositifs mis en place pour s’assurer qu’ils sont conformes aux
exigences légales et réglementaires, aux codes de conduite, et à la mise en œuvre des
politiques et procédures ;
- le contrôle de la sincérité, de la fiabilité et de l’opportunité des reportings
réglementaires (IFACI, 2001 : 24).
Il est d’une importance extrême et énonce des principes dont l’auditeur ne saurait s’écarter
sans trahir sa mission. Il comprend les principes applicables à la profession et à la pratique de
l’audit interne, ainsi que les règles de conduite décrivant le comportement attendu des
auditeurs internes. Il a pour but de promouvoir une culture de l’éthique au sein de la
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profession d’audit interne. RENARD (2010 :108) mentionne que « ce code est désormais
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placé en tête des normes d’audit interne et inclut deux composantes essentielles que sont:
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- des règles de conduite décrivant les normes de comportement attendues des auditeurs
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internes. Ces règles ne sont rien d’autres qu’une aide à la mise en œuvre pratique des
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principes fondamentaux et ont pour but de guider la conduite éthique des auditeurs
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internes ».
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LEMANT (1999 :67) indique que « ils sont au nombre de quatre énumérés comme suit :
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Elles déclinent l’application des quatre principes fondamentaux de façon claire et pratique.
Elles sont au nombre de douze (RENARD, 2010 : 108). Elles se résument ainsi :
- respecter la loi ;
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- être impartial ;
- ne rien accepter qui puisse compromettre le jugement ;
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Ces principes ne sont pas sans poser quelques problèmes, en dépit d’une utilité certaine. C’est
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pour cela que pour aller au-devant de ces critiques, les traducteurs du code ont intuitivement
visé juste en traduisant par « code de déontologie », affirmant ainsi que, restrictivement, il ne
s’agit là que d’un ensemble de règles relatives à une profession.
Le service d’audit interne est davantage appréhendé comme un service de consultant interne
que comme un outil de contrôle. En général, il existe une définition écrite du service de
l’entreprise et un plan formalisé de son intervention. Une entreprise qui met en place un
service d’audit interne avec un plan d’audit cherche en général à s’assurer de l’efficacité des
méthodes, dans la remontée des informations en cas de décentralisation et dans le respect des
procédures que l’on met en place en premier lieu les objectifs dudit service.
SCHICK (2007 :5) relève que « le rôle de l’auditeur n’est pas de dénoncer ou d’accuser, mais
d’arbitrer les règles du jeu de l’entreprise et surtout de faire pratiquer les 3R : Rechercher,
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Reconnaitre, Remédier aux faiblesses de l’entreprise ». Cette fonction aide à anticiper les
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RENARD (2010 :55) précise que « la mission de conseil ne devrait pas se confondre avec les
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dysfonctionnements. Ce sont des missions spécifiques devant être si possible définies par
accord écrit ». Les services de conseil sont des activités effectuées à la demande de
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l’encadrement. Lors de cette mission, l’auditeur doit faire preuve d’objectivité et n’assumer
aucune fonction de management.
C’est ainsi que JOUFFROY (2001 : 43) affirme : « l’audit interne, dans le cadre de sa mission
de contrôle, et de conseil au management contribue à minimiser ou à maîtriser les risques liés
à l’activité de l’organisation. Il détecte et analyse les risques, recommande les améliorations,
mais en aucun cas ne les met en œuvre ».
Pour mieux appréhender ce fonctionnement, nous allons nous attarder sur quelques moyens
qui doivent être mis à la disposition de ce service. Dans la réalisation de sa tâche, l’auditeur
interne est en contact permanent avec les audités et d’autres personnes extérieures, d’où la
nécessité d’utiliser des supports de communication adéquats.
C’est un document considéré comme l’un des plus importants car il est exigé par la première
des normes professionnelles (Norme 1000). Selon LEMANT (1999 :55), « la charte est la loi
fondamentale des auditeurs, qui reconnaît leur rôle et leur donne une identité. Cela explique à
quoi sert l’audit, définit les règles du jeu et surtout détermine ; les pouvoirs et devoirs des
auditeurs ».
La charte de l’audit interne présente quatre caractéristiques qui la singularisent par rapport
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- la charte est le premier acte dans l’enchaînement des opérations de mise en place
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- la charte est et doit être un document officiel : il ne peut s’agir d’une circulaire banale,
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lui garantir un champ d’investigation suffisamment large et une mise en œuvre appropriée de
ses recommandations. » (DIMITRIS, 2001 : 54)
Tout comme la charte, le manuel d’audit interne est un document d’entreprise qui va refléter
l’organisation, les habitudes de travail du service d’audit interne. Il est exigé par la norme
2040. Il a plusieurs objectifs permettant ainsi au service d’audit interne de pouvoir exercer
parfaitement son rôle tout en respectant les normes qui lui sont soumises.
Les dossiers d’audit permettent de justifier et de prouver à l’égard des audités mais
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éventuellement à l’égard des tiers toutes les affirmations signalées dans le rapport d’audit
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interne. Ces justificatifs peuvent être demandés et produits soit durant la mission d’audit, soit
après l’audit lorsqu’un complément d’information est sollicité durant la mise en œuvre des
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recommandations. Dans un cas comme dans l’autre, disposer d’un dossier complet et en ordre
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Le papier de travail est le support obligatoire de tout constat, de toute observation effectué par
l’auditeur interne au cours de sa mission. « Rien ne doit être laissé à la mémoire, l’auditeur est
celui qui note tout » (RENARD, 2006 :416). Ces papiers de travail doivent être référencés,
normalisés et comporter les indications suivantes :
- le nom de l’auditeur ;
- la date de la mission.
Quand les papiers de travail se rapportent à un test, ils doivent toujours indiquer :
- normalisés ;
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- datés et signés ;
- compréhensibles ;
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- adéquats ;
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- complets.
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A l’instar de beaucoup d’autres professionnels, les auditeurs internes sont appelés à travailler
à distance, de manière délocalisée. Ils utilisent des moyens matériels pour :
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RENARD (2010 :428) préconise que « l’enveloppe financière nécessaire au service d’audit
interne se détermine à partir du plan d’audit approuvé par la direction générale. Ce plan va en
effet induire :
A ces trois éléments qui constituent l’essentiel du budget d’exploitation, on peut ajouter :
« Le plan d’audit est un document élaboré par le service d’audit interne et approuvé par la
direction générale qui indique, selon un calendrier prévisionnel de réalisation, la liste des
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missions à effectuer et les auditeurs qui seront en charge » (VAURS, 2000 : 42).
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Le plan d’audit permet ainsi d’assurer une planification du travail pour respecter l’esprit de
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rigueur et de méthode qui caractérise l’audit interne. Il est établi à partir d’une cartographie
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des risques et permet ainsi de définir de façon efficace la stratégie d’audit. Il est exigé par la
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norme 2010 : « le responsable de l’audit interne doit établir une planification fondée sur les
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risques afin de définir les priorités cohérentes avec les objectifs de l’organisation. »
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Le plan d’audit doit avoir un contenu exhaustif qui comporte tous les sujets susceptibles
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d’être audités. Cela nécessite une démarche étalée sur plusieurs années au cours desquelles on
va successivement l’enrichir, le compléter et le mettre à jour. Dans le souci de couvrir
l’ensemble, le contenu du plan se fait en se basant sur plusieurs types d’approche :
De nos jours, c’est la démarche d’appréciation des risques et l’étalement des missions qui est
la plus utilisée pour l’élaboration du plan d’audit.
DUMAS (2003 :41) définit le risque comme étant « la menace qu’un évènement ou une
action ait un impact défavorable sur la capacité de l’entreprise à réaliser ses opportunités ».
La cartographie des risques est un outil scientifique qui permet de connaître et de rendre
compte de l’aléa, mais aussi qui permet :
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de ses activités ;
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définition de ce concept. Il est nécessaire de noter que l’audit est une méthodologie qui vérifie
la conformité du traitement de ces faits avec les normes, les procédures du système de
contrôle interne mené par une personne indépendante et compétente.
Dans le cadre des bonnes pratiques permettant à l’auditeur interne de mener à bien sa mission,
il se doit de se munir non seulement d’une charte d’audit interne, mais aussi d’un manuel
d’audit interne contenant toutes les procédures utilisées pour atteindre ses objectifs.
Après avoir passé en revue l’audit interne dans sa généralité dans le chapitre précédent, nous
allons aborder l’élaboration d’un manuel d’audit interne. Ce manuel d’audit interne est
considéré comme le manuel de procédures propres à un service d’audit interne. C’est ainsi
que dans la suite de ce chapitre, nous allons dans un premier temps aborder la notion de
procédure. Par la suite, nous présenterons la définition du manuel d’audit interne proprement
dit, sa forme, ses exigences et enfin son contenu.
HENRY (2001 :16) définit une procédure comme étant « un enchaînement de tâches
C
limitées en aval par l’obtention d’un résultat attendu ». De ce fait, chaque procédure se
présente donc comme une suite d’opérations effectuées dans une même séquence de temps,
AG
à l’enregistrer et à l’expédier. Chacune de ces opérations suppose une série logique de tâches
IB
ou de gestes élémentaires, obéissant à des règles techniques données. Une fiche de procédure
LI
contient donc un ensemble d’instructions permettant de traiter une situation, définie par un
O
accessible, qui fait quoi, où, quand, comment et pour quelle fin. Les manuels de procédures
U
mise en ordre. Ils forment une véritable mémoire de l’organisation ou du service. Ils
fournissent un moyen d’information rapide et apportent une garantie de continuité. Parce
qu’ils apportent une assurance de régularité dans le temps, les procédures sont un facteur de
fiabilité et de qualité pour les partenaires de l’entreprise. Les procédures dressent la liste des
actions, qui, à la suite d’un évènement donné, permettent d’aboutir au résultat escompté. Elles
sont le moyen de divulguer sous forme de documents accessibles à tous, les méthodes
préconisées dans l’entreprise et de faire connaitre les conséquences d’erreurs éventuelles.
Elles servent à « raconter » le fonctionnement de l’organisation ou du service.
En audit interne, leur mise par écrit matérialise les connaissances qui sont d’habitude à un état
diffus dans l’entreprise. Ces procédures propres au service d’audit interne sont généralement
A la différence de la charte d’audit interne, le manuel d’audit interne est à usage interne, tout
comme la documentation à disposition des auditeurs et qui est à enrichir constamment à
l’occasion de chaque mission d’audit. Il est exigé par la norme 2040.
Le collectif des inspecteurs généraux des ministères du Maroc (CIGM, 2007 : 7) définit le
manuel d’audit interne comme étant « un outil méthodologique permettant à l’auditeur interne
d’apporter une assurance raisonnable quant à la conformité des pratiques et acte de gestion
C
vigueur. »
AG
Le manuel d’audit interne est le principal référentiel pour l’auditeur interne parce qu’il
comporte d’une part, un volet englobant toutes les données théoriques de base que doit
-B
interne, et d’autres part, un volet plus pratique comprenant les guides d’audit interne, outils
LI
qui orienteront les travaux des auditeurs internes sur le terrain. Le manuel d’audit interne est
O
travail qui sert, comme son appellation l’indique, de guide et d’orienteur aux auditeurs
U
internes pour la conduite des missions d’audit interne qu’ils sont amenés à réaliser dans le
E
Pour sa part, PICKETT (2000 :340) définit plutôt le manuel d’audit comme étant « un
processus qui accumule et diffuse tous les documents, conseils, directives et les instructions
émises par la direction d’audit et qui affectent la façon dont la fonction d’audit devrait être
appliquée. » Le manuel d’audit est donc un mécanisme d’orientation et de canalisation pour
l’auditeur.
Selon RENARD (2010 : 418), « le manuel d’audit est un document d’entreprise qui va refléter
l’organisation et les habitudes de travail du service d’audit interne ». Ce document qui s’avère
être un élément important du contrôle interne de l’audit interne, doit en effet remplir trois
objectifs à savoir :
Les normes de L’IIA font état du besoin de procédures et politiques écrites de l’auditeur
interne. Le CIGM (2007 :7) précise que « le manuel d’audit interne doit être élaboré de
-B
Une décision consciente doit être faite par la direction de l’audit interne concernant le modèle
O
Un manuel d’audit interne reste la propriété de l’entreprise et ne saurait être en aucun cas la
U
E
propriété personnelle de l’auditeur à qui il a été affecté. Ils sont habituellement numérotés et
contrôlés, puis retournés au service d’audit par les employés qui partent après utilisation. On
les retrouve généralement sur des feuilles volantes de sorte que les révisions, ajouts ou
suppressions puissent être facilement manipulés. Une page extensible au système de
numérotation est utilisée et se compose de lettres qui signifient les sections et les numéros qui
identifient les pages. Ils contiennent une table de matières qui est révisée chaque fois que les
pages sont ajoutées ou supprimées. Les premières pages du manuel doivent contenir des
données écrites par l’entreprise, les services d’audit ou financier, et des hauts dirigeants de
l’entreprise. Les autres sections offrent les programmes d’audit et les instructions, ainsi que
les formulaires pertinents d’audit.
Le CIGM (2007 :14) précise que « le manuel d’audit interne est un document qui se veut
pédagogique, pratique et simple d’utilisation ». Voilà pourquoi il doit être organisé en deux
volets soit l’un théorique (généralités relatives à la fonction d’audit interne) et l’autre pratique
(éléments à prendre en compte lors d’une quelconque mission d’audit interne).
A cet effet, une méthodologie d’audit claire doit être choisie et appliquée sur la base des
besoins de l’organisation, la charte d’audit et le niveau de compétence et d’expérience des
auditeurs. Aussi, les procédures adoptées et les documents de travail doivent avoir comme
référentiel les normes assumés en termes de s’assurer que leurs exigences ont été remplies de
manière adéquate.
Dans la majeure partie des pays occidentaux, plusieurs entreprises ont eu à concevoir des
-B
manuels d’audit interne. Ces documents ont subi des amendements compte tenu de
IB
l’environnement changeant. Cependant, il est important pour nous de revoir comment ledit
LI
Service) sont des exemples de manuel d’audit interne qui ont été édités au royaume uni. Le
E
contenu final de ces manuels dépendait du modèle adopté et le degré de gestion et de contrôle
des auditeurs internes. C’est ainsi qu’on retrouvait en général les différentes sections dans le
manuel comme l’illustre le tableau ci-après :
Section Contenu
Managériale Concerne la gestion et la fonction d’audit
Opérationnelle Concerne la performance du travail d’audit
Administrative Concerne tout ce qui est en reste des procédures
Source : Spencer (343 :2000)
La section opérationnelle renferme essentiellement les éléments liés à la façon dont le rôle de
l’auditeur est réparti en termes de planification, de démarche, de procédures, de
méthodologie, de conduite et de techniques à appliquer. S’ajoutent à cette liste un guide sur
les zones de risques d’audit avec des contrôles connexes, ainsi que les différents types
d’audits partant des systèmes de travail aux enquêtes sur les fraudes.
des questions notamment liées aux feuilles de travail, à la subsistance, au chronométrage, aux
ES
La mesure dans laquelle le manuel d’audit est maintenu à jour fait partie des mesures
-B
d’efficacité du service, précise le GIAM. Les procédures doivent être totalement pertinentes
IB
- il donne des signaux que le manuel n’est pas considéré comme important par la
TH
direction d’audit interne et abaisse ainsi son statut. L’objectif du document est de
refléter et de renforcer le changement vers les meilleures pratiques professionnelles ;
EQ
- il est difficile d’insister sur le respect et la dérive des auditeurs dans leurs propres
U
disjoint et non coordonné. Dès lors, le rôle du manuel de rassembler les ressources
d’audit sur les normes professionnelles est perdu.
Une évaluation continue du manuel pour le maintenir à jour et dynamique nécessite une
politique ferme et présente de ressourcement. Ceci n’est possible que dans le cas où le manuel
est considéré comme un produit d’audit qui sera accompli avec succès et la tâche est ainsi
intégré dans les indicateurs de performance à la fois pour les auditeurs et le service d’audit
interne. Revoir le manuel fournit donc une opportunité pour également effectuer un examen
objectif des pratiques d’audit et de la méthodologie.
Les amendements effectués sur le contenu du manuel d’audit interne ancien ont permis aux
ES
d’audit interne être découpé en différentes parties. Elles apparaissent comme suit :
-B
C’est un texte solennel émanant de la plus haute autorité de l’entreprise, qui fixe les droits et
EQ
les devoirs du service d’audit interne, constitue sa loi fondamentale et autorise son
U
développement (GERBIER, 1996 :10). C’est un document qui permet lui aussi de déterminer
E
La charte d’audit est élaborée pour témoigner de l’indépendance du corps d’audit au niveau
de l’organisation, principe fondamental pour l’exercice de la fonction « audit interne ». C’est
un support de communication très utile dans la mesure où elle prépare psychologiquement à
l’intervention de l’audit et aux modalités de déroulement des missions (CIGM, 2007 :16)
En guise d’introduction et parce que le département concerné est bel et bien l’audit interne, il
y’a lieu ici de revenir sur la définition la plus compréhensible et complète de l’audit interne.
Celle qui, de nos jours satisfait ces exigences est celle de l’IIA, organisme qui fédère les
auditeurs internes.
ELIZABETH (2007 :5) indique que « le problème de son rattachement fait l’objet, depuis des
années, de grandes controverses. Dans la mesure où l’audit interne s’est, au fil des ans,
C
rattachement hiérarchique de l’audit interne et son indépendance sont les principes de base
posés par la déclaration des responsabilités : « le positionnement de l’audit interne doit lui
IB
rattaché à quelqu’un disposant d’une autorité suffisante pour promouvoir son indépendance,
O
lui garantir un champ d’investigation suffisamment large et une mise en œuvre appropriée de
TH
ses recommandations » (DIMITRIS, 2001 :54). Force est de constater que de nos jours, la
EQ
fonction d’audit interne est de plus en plus rattachée à la direction générale. Ceci dans
l’optique de mieux cerner son indépendance et d’avoir un champ d’investigation assez large
U
E
BECOUR & Al. (2008 :21) indiquent d’ailleurs que « le fait pour l’audit de dépendre
hiérarchiquement de la direction générale, du gouvernement de l’entité, d’un comité d’audit,
du secrétariat général, de la direction financière ou de la direction du contrôle de gestion peut
avoir une influence directe sur la nature, la qualité, le contenu du produit de l’audit. Il faut
être bien conscient de cette réalité, particulièrement importante lorsqu’un audit de l’audit est
effectué ».
Il importe de donner dans la charte une définition claire du rôle et des objectifs de l’audit
interne. Cette définition constituera la référence obligée, d’une part pour les auditeurs dont
elle légitimera l’action, et d’autre part pour les audités qu’elle convaincra de la nécessité des
interventions de l’audit. Le plus simple est de reprendre, si elle répond à la situation de
l’entreprise, la description donnée par l’IIA dans la déclaration des responsabilités de l’audit
interne : « l’audit interne est, à l’intérieur d’une entreprise (ou d’un organisme), une fonction
indépendante d’appréciation au service de celle-ci ; il est responsable de l’examen et de
l’évaluation de ses activités. Son objectif est d’assister les dirigeants de l’entreprise, afin de
leur permettre d’exercer efficacement leurs responsabilités, en leur apportant des analyses, des
appréciations, des recommandations, des avis et des informations sur les activités qu’il
C
Elle prolonge la définition du rôle de l’audit. Il s’agit de préciser les domaines relevant de la
U
compétence de l’audit ainsi que l’étendue potentielle de ses travaux. Cette description doit
E
suffisamment être détaillée pour informer clairement les audités de la nature des interventions
de l’audit. Il importe cependant également d’insérer dans le texte un paragraphe beaucoup
plus général, ouvrant la porte à la réalisation de tous types de missions pour le compte de la
direction. A défaut, une définition trop précise pourrait limiter le domaine de compétence de
l’audit et être excipée par un audité souhaitant contenir strictement les investigations de
l’auditeur. JOUFFROY (2001 :43) ajoute : «Dans un souci de transparence et d’information
des audités, la définition du champ d’intervention peut être conçue selon la distinction entre
audits de régularité, d’efficacité, de management et stratégie. »
La charte d’audit interne doit aussi préciser le niveau d’indépendance dont doit disposer
l’auditeur pour l’exercice de sa fonction. Ladite fonction doit donc être exercée en toute
indépendance par rapport aux entités auditées. Le CIGM (2007 :17) indique que « l’auditeur
interne doit avoir le pouvoir de prendre toute mesure qu’il juge nécessaire pour exercer son
mandat et en rendre compte. Il doit accepter toute demande d’intervention qui lui est adressée
par la direction, mais doit être libre de prendre toute mesure relevant de son mandat,
s’agissant notamment de déterminer la portée de l’audit interne, d’exercer ses fonctions, de
communiquer les résultats et de résoudre les conflits entre les différentes tâches à accomplir ».
Par ailleurs, il se doit de respecter et de préserver la nature confidentielle des informations
C
obtenues ou reçues dans le cadre d’un audit et de n’utiliser celles-ci que dans la mesure
ES
S’agissant des responsabilités, la charte devrait mentionner que la structure d’audit interne
-B
déploie pour accomplir ses travaux, des moyens et techniques requis par la profession. Elle
veille à ce titre, à respecter les normes et les pratiques généralement reconnues, notamment au
IB
niveau international. Ses constats, analyses et propositions faits dans le cadre de ses
LI
desdites interventions.
TH
EQ
Enfin, la charte d’audit doit aussi indiquer que l’audit interne bénéficie d’un accès illimité à
toutes les fonctions de l’entreprise, déclaration de politique générale, procédures, archives et
U
mission. Aussi, l’audit interne est une fonction opérationnelle vis-à-vis de la direction
générale et ses membres n’ont aucun pouvoir décisionnaire sur les activités vérifiées, ni sur le
personnel concerné.
Ce chapitre de la charte a pour objet de décrire la structure interne du service d’audit et les
moyens qui lui sont attribués. Cette description est la garantie pour le service de pouvoir
réaliser dans de bonnes conditions les tâches qui lui incombent. Les normes précisent que
toutes limitations concernant, entre autres, les budgets financiers et le personnel approuvés
doivent être communiquées au conseil d’administration par écrit car elles sont susceptibles
d’empêcher le service d’audit de réaliser ses objectifs et son planning (Normes, chapitre
indépendance, point 110.5). Pourtant, certaines chartes ne traitent pas de manière précise ce
sujet. Les autres l’abordent dans la diversité, laquelle reflète la multiplicité des types
d’organisation possibles. Les points évoqués ci-dessous constituent le noyau dur de ce
chapitre de la charte :
- les moyens et outils du service : dans cette section sont abordées les modalités de
AG
description des supports méthodologiques utilisées par les auditeurs, sous la forme
IB
La présence d’une charte bien structurée est une garantie d’efficacité pour la fonction audit
O
l’entreprise pourront juger de la réalité de cette fonction. Il ne s’agit cependant en aucun cas
EQ
BOBET (2007 : 6) nous fait comprendre que « la définition donnée du terme planification
indique qu’il s’agit d’une prévision de l’approche générale des travaux et les procédures à
mettre en œuvre, mais aussi la nature et l’étendue de la supervision de l’équipe ainsi que la
revue de leurs travaux, la nécessité de recourir à des experts ». Une planification réussie doit
permettre à l’auditeur d’identifier et de planifier la résolution dans les délais appropriés des
problèmes ou points importants pour l’audit et d’organiser la mission de manière efficace.
Les missions d’audit menées par les auditeurs internes d’une entreprise doivent faire l’objet
d’une programmation préalable. Le CIGM (2007 :117) quant à lui définit la planification des
missions d’audit interne comme étant « un élément fondamental dans la gestion d’une entité
d’audit interne. Elle a pour finalité principale l’utilisation au mieux des moyens dont dispose
chacun des services en planifiant des missions là où les risques sont les plus lourds de
conséquences et ont le plus de chances de se produire».
Les auditeurs internes doivent prévoir et concevoir un plan d’intervention pour chaque
mission. Ce plan précise le champ d’intervention, les objectifs, la date et la durée de la
mission, ainsi que les ressources allouées. (Norme 2200)
Les objectifs doivent être précisés pour chaque mission. Le champ d’intervention doit être
clairement précisé pour répondre aux objectifs de la mission. Enfin, les auditeurs internes
doivent déterminer les ressources appropriées pour atteindre les objectifs de la mission.
C
les moyens et ressources de l’entreprise. Elle permet de couvrir l’ensemble des risques
auxquels est confrontée une entreprise en les hiérarchisant. Il incombe au responsable de
AG
l’audit interne de développer un plan d’audit fondé sur les risques. Pour ce faire, le
responsable de l’audit interne prend en compte le système de management des risques défini
-B
au sein de l’organisation ; il tient notamment compte de l’appétence pour le risque défini par
IB
système de management de risques n’existe pas, le responsable de l’audit interne doit se baser
O
sur sa propre analyse des risques après consultation de la direction générale et du conseil.
TH
de travail.
U
E
Le CIGM (2007 :34) mentionne que « les différentes missions pourront être réalisées suivant :
Le déroulement d’une mission d’audit interne exige une grande rigueur et doit obéir à
certaines règles qui peuvent être évolutives et adaptées selon d’une part, la nature de la
fonction, de la structure, du système ou encore du processus et/ou de la procédure à auditer, et
C
efficace d’une mission d’audit interne requiert l’utilisation d’une approche méthodologique
AG
simple et pragmatique ainsi que des outils adaptés à ce type de mission. Cette méthodologie
vise à faciliter l’intervention de l’auditeur sur le terrain et favorise la compréhension des
-B
concepts de base relatifs à une mission d’audit interne. Elle comporte en même temps des
éléments relatifs à la conduite de mission ainsi que des éléments pour la réalisation des
IB
Cette méthodologie permet d’aborder les missions d’audit selon trois phases et propose pour
TH
la réalisation des travaux d’audit, l’utilisation des outils et des techniques d’analyse et d’audit
EQ
tels que :
U
Le CIGM (2007 ; 37) rappelle ici que la méthodologie de conduite des missions d’audit
interne s’articule autour des phases suivantes :
L’intervention des auditeurs auprès de l’entité auditée est précédée par l’émission d’un ordre
de mission signée par la haute instance de l’organisation. L’ordre de mission est le mandat
donné par la hiérarchie supérieure aux auditeurs internes pour informer les responsables
concernés de l’entité à auditer de leur intervention imminente pour la réalisation des audits
internes planifiés à l’avance. L’ordre de mission permet de :
Le CIGM (2007 ; 38) indique que cette phase permet d’une part, de découper en stades
IB
chaque étape les objectifs spécifiques et les risques y afférents et d’autre part, de vérifier
O
a) Le plan d’approche
EQ
Il conclut la phase de reconnaissance du domaine défini par l’ordre de mission. Il définit les
U
E
objectifs de la phase d’étude et les modalités de mise en œuvre de l’analyse des risques
correspondante. Il consiste en l’organisation logique des travaux de l’auditeur pour répondre
aux attentes de la hiérarchie supérieure et de l’entité auditée, en évaluant les risques réels d’un
dysfonctionnement donné. Les étapes suivantes sont comprises dans cette phase :
Le CIGM (2007 :40) indique que « cette étape aussi permet de bien cerner les préoccupations
majeures de la mission et ce, en assurant :
l’entité auditée ;
- la collecte des rapports antérieurs (interne et extérieur) ou d’inspection ;
-B
Cette étape permet aux auditeurs internes de prendre conscience des risques et des
opportunités d’amélioration qui se matérialisent par le tableau des forces et faiblesses
EQ
apparentes (T.F.f.A.). L’objectif ici est de prendre en compte les préoccupations (problèmes
U
de l’entité audité.
Cette étape de prise de connaissance doit éclaircir les exigences requises dans l’ordre de
mission et permettre l’analyse des données collectées.
SCHICK (2007 :78) indique que « ce tableau de risques constitue l’outil de référence qui
permet à l’auditeur d’une part de définir le champ et les limites de ses investigations, et
d’autre part, de structurer la présentation de ses analyses et conclusions, notamment pour
renseigner ce qui relève des constats, les causes ou faits constatés ainsi que leurs
conséquences ». Le T.F.f.A. conclut la phase d’analyse des risques réalisés sur la base des
objectifs définis dans le plan d’approche. Il a pour objectif de faire un état des lieux des forces
et faiblesses réelles ou potentielles.de l’entité ou de l’activité auditée. Ce tableau reprend les
thèmes suivants :
-
ES
Une force ou une faiblesse doit s’exprimer par rapport à un objectif de contrôle interne ou une
caractéristique normalement attendue (par rapport à une norme) pour assurer le bon
-B
c) Le rapport d’orientation
LI
O
mission entame la rédaction du rapport d’orientation qui précise les axes d’investigation et les
limites d’intervention des auditeurs ainsi que les objectifs à atteindre par l’équipe des
EQ
-
E
Le choix des orientations des missions doit être effectué à partir du TFfA et matérialisé sous
forme de rapport d’orientation signé par le responsable de l’audit. Il doit aussi définit la
mission en termes d’objectifs à atteindre par l’audit. L’objet n’étant pas de décrire les travaux
ou techniques spécifiques qui seront définis dans le programme de travail, mais de préciser les
services qui vont être rendus à l’audité.
Pour être pertinent, le rapport reprendra les conclusions retenues du TFfA, les priorités
d’actualité et les préoccupations du management ou de la hiérarchie supérieure.
d) Le programme de vérification
C’est la gamme de moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs du rapport
d’orientation. C’est un document interne, destiné à définir, répartir, planifier et suivre les
travaux des auditeurs internes. Il traduit la liste des travaux à effectuer par l’auditeur. D’après
OGIEN (2006 :332), « l’ampleur de ces travaux est conditionnée par la nature des activités, la
taille de l’entité, la complexité de la mission, la méthodologie et les techniques spécifiques
utilisées » En effet, le programme de vérification (programme de travail) est :
-
C
les travaux à effectuer, les investigations à mener, les questions à se poser et à poser à
l’entité auditée lors des entretiens, les points importants à détailler et à voir, etc. ;
AG
- les actions d’audit (les moyens et outils), pour assurer une planification dans le temps,
une répartition équitable des tâches entre les auditeurs selon les compétences de
-B
Le CIGM (2007 :45) rappelle que « le BAPS organise l’intervention de l’auditeur dans le
TH
temps (durée dates) et l’espace (sites, auditeurs) de la phase d’étude à la diffusion du rapport ;
EQ
il est reflété par l’état d’avancement de la mission régulièrement mis à jour ». Il a pour
objectifs :
U
E
a) La réunion d’ouverture
auditeurs internes, le directeur ou le responsable de l’entité auditée ainsi que les chefs de
AG
départements ou de services de l’entité. Cette réunion d’ouverture s’articule autour des points
suivants :
-B
un superviseur ;
LI
-
TH
b) La feuille de couverture
Le CIGM (2007 :53) définit la feuille de couverture comme étant « un document, qui établit
en deux temps, décrit les modalités de mise en œuvre d’une tâche définie dans le programme
de travail, puis met en évidence les conclusions qui en ont été tirées. Elle est le document
d’articulation entre le programme de travail et le terrain d’une section (ou d’une partie de
section) avec ses conclusions. » Elle est établie en deux temps :
Toute action d’audit doit être matérialisée par des objectifs, des modalités d’exécution du
travail, décrites d’une manière compréhensible et vérifiable ainsi qu’une conclusion. La
C
feuille de couverture formalise ces trois points. L’auditeur doit pouvoir comprendre et
ES
exécuter l’action prévue d’une manière fiable et objective à la simple lecture de la feuille de
AG
multiples, ouvert) ;
IB
voir) ;
EQ
déroulement de la mission ;
- l’organisation des tests et l’étendue de ces tests.
Cette feuille est établie par l’auditeur en charge de la section du programme de vérification, et
approuvée par le responsable de la structure d’audit interne, le superviseur ou le chef de
mission avant l’exécution de l’action.
SCHICK (2007 :102) précise que « après les travaux détaillés, tests et interviews, l’auditeur
rédige ses conclusions sur la feuille de couverture ». L’auditeur commence sa feuille de
couverture en reprenant l’action prévue au programme de vérifications et ses objectifs. Il la
complète en s’inspirant de l’expérience capitalisée par la structure d’audit interne. Il adapte
Pour chaque entretien réalisé, la feuille de couverture précisera le nom, les numéros de
ES
téléphone des personnes à contacter, les jours et heures à éviter. Elle explicitera le contenu de
l’entretien qui précise la liste des points subdivisés en questions précises.
AG
Le CIGM (2007 :50) indique que « le dossier d’audit interne constitue la structure d’accueil et
IB
d’organisation d’une mission donnée ». Cette structure d’accueil est composée de dossiers de
LI
- le recensement des informations collectées et leur report sur les papiers de travail ;
- et l’argumentation des conclusions du rapport d’audit interne par des données
U
- aux auditeurs de faire des synthèses tout au long de la mission afin de leur faciliter la
rédaction des rapports d’audit interne ;
- au responsable de l’unité centrale d’audit interne, au superviseur et éventuellement aux
chefs de mission de maîtriser la qualité de la mission, et de pouvoir assumer leurs
responsabilités ;
- l’ensemble des produits finis qui concluent les différentes étapes de la phase d’étude ;
AG
vérification. Lorsque les papiers de travail sont trop volumineux, ils sont classés dans le
TH
dossier annexe et remplacés par une feuille de renvoi dans le dossier analytique.
EQ
Le plan de classement des dossiers doit normalement suivre celui du programme de travail.
U
mission, le dossier est figé et ne sera utilisé que comme justificatifs des conclusions
présentées. Dans le dossier analytique, chaque section du programme de travail devra
comporter :
- les états d’avancements des travaux, les points qui sont en suspens ainsi que des
budgets de frais ;
- les exemplaires vierges de feuilles de temps et de notes de frais ;
- les budgets de frais de mission et leur suivi.
SCHICK (2007 :107) indique ici que «c’est le papier de travail synthétique par lequel
l’auditeur présente et documente chaque dysfonctionnement ». Elle conclut chaque section de
AG
travail et permet ainsi de communiquer avec l’audité concerné. C’est aussi un papier structuré
qui permet d’atteindre les cinq objectifs suivants :
-B
IB
ressortir les risques dus au non-respect des règles et les coûts engendrés par les
dysfonctionnements.
Tout dysfonctionnement digne d’être signalé sera formulé sou forme de FRAP, en
synthétisant dans l’ordre suivant : le problème, les faits, les causes, les conséquences, et la
solution ou la recommandation.
Cette phase comprend plusieurs étapes dont les principales sont les suivantes :
a) L’ossature du rapport
Il est élaboré à partir des problèmes figurant sur les FRAP et des conclusions figurant sur les
feuilles de couverture. D’après SCHICK (2007 :117) « C’est l’enchaînement des messages
que l’auditeur interne veut délivrer dans le rapport concluant la mission. »
L’équipe d’audit doit structurer sa réflexion et organiser son discours avant de rendre compte
de ses conclusions aux principaux responsables audités et à la direction concernée par la
mission d’audit (présentation orale ou par écrit).
C
ES
2007:65).
TH
- la réunion de clôture
EQ
les plus importantes. RENARD (2010 :291) mentionne que « cette réunion rassemble
exactement les mêmes participants que la réunion d’ouverture, lesquels après s’être entendu
dire ce que les auditeurs internes avaient l’intention de faire, vont s’entendre commenter ce
qu’ils ont fait»
Le compte rendu final au site doit être programmé dans le cadre du travail sur le terrain :
Lors de la réunion de synthèse, il est souhaitable que l’équipe d’audit soit présente pour
répondre, de manière précise aux explications demandées. Les explications doivent clairement
distinguer les impressions, les présomptions et faits prouvés.
SCHICK (2007 :125) indique que « ce rapport est envoyé aux responsables audités en charge
de mettre en œuvre les plans d’action, aux chefs de branche, à leur référent membre du comité
exécutif ainsi qu’au président ». Il précise également que le commanditaire initial de la
C
C’est le document le plus important, émis par l’audit interne et engageant le responsable
AG
d’audit interne. Il se distingue du compte rendu final au site et de l’ossature du rapport par le
fait qu’il est complet, conclusif, écrit et final. Il doit être présenté aux responsables audités en
-B
version projet, puis discuté avec eux et validé, avant sa remise à la hiérarchie supérieure.
IB
Le rapport d’audit interne est généralement organisé par thèmes ou fonctions abordées selon
LI
un ordre logique. Le corps du rapport sera précédé par une introduction en trois parties :
O
TH
comprendre aux lecteurs de quoi se porte garant et sur quoi il n’émet aucune garantie.
E
Il n’est pas nécessaire d’exposer les méthodes et les techniques utilisées pour l’audit ;
- une présentation de l’entité ou de la fonction auditée (description de l’organisation
actuelle, caractéristiques, chiffres clés, etc.)
Ce rapport d’audit n’est pas neutre : il analyse une situation, mais met prioritairement l’accent
sur les dysfonctionnements, pour faire développer des actions de progrès, sans omettre
d’évoquer les points forts. Il contient des recommandations. Une recommandation n’est pas
critique, elle n’implique pas de faute : c’est une amélioration proposée au responsable habilité
à mener l’action.
c) Le rapport de synthèse
d) La réunion de validation
techniquement page par page, FRAP par FRAP, les différentes sections du rapport d’audit
interne.
AG
recommandations formulées par l’audit, éventuellement les résultats obtenus par les actions
E
correctives des audités. Un rapport sans suivi des recommandations constitue une mission
inachevée, probablement sans un grand impact et conduisant à l’inutilité et l’inefficacité de
l’audit interne. SCHICK (2007 : 138) révèle que « l’EAP est établi sur la base du cahier des
recommandations transmis à l’audité sous forme informatisée dans laquelle il communique
son plan d’actions ».
- de maintenir la pression ;
- d’informer la direction ;
- et de motiver les équipes d’auditeurs internes.
« Dans un délai inférieur à trois mois à compter de la date de réception du rapport, les
responsables chargés d’élaborer un plan d’actions doivent répondre directement à la direction
de l’audit afin de limiter la discussion aux seules personnes informées des faits détaillés.»
(SCHICK, 2007 : 134). Ces réponses décrivent le plan d’actions qui sera développé pour
mettre en place les solutions qui résolvent les problèmes. L’équipe d’audit doit examiner
chaque point du plan d’actions et vérifier qu’il répond au problème soulevé. Les destinataires
des recommandations qui ont fourni un plan d’actions détaillé se voient adresser en retour par
le chef de mission, le tableau des états de progrès qui indique, pour chaque recommandation
majeure, l’action décidée pour y répondre et l’avis de la direction de l’audit sur sa pertinence.
Tout ceci étant bien compilé et bien assemblé, le manuel peut dorénavant être disponible pour
ainsi répondre parfaitement aux objectifs à atteindre de la part de l’auditeur interne, et lui
C
La collecte de données est une phase essentielle dans la conception d’un manuel d’audit
interne. Elle permet de recueillir les informations et données nécessaires à la structuration
dudit manuel, à la définition de son contenu et enfin à sa bonne mise en œuvre.
Il convient de noter ici que l’engagement de la direction générale de la banque est plus
qu’indispensable dans le cadre d’une collecte de données. Cependant, il y’a lieu de relever
que seul leur apport est nettement insuffisant. La participation des opérationnels est un
facteur clé de succès et leur étroite collaboration nous permettra de travailler dans un climat
serein et un respect de l’échéancier fixé.
C
Ce chapitre va nous permettre de nous attarder progressivement sur le modèle d’analyse, les
ES
méthodes de collecte de données ainsi que le choix des outils qui sont tous nécessaires à la
conception d’un manuel d’audit interne, objectif de notre recherche.
AG
Ce modèle d’analyse a été bâti grâce à la revue de littérature conçue dans les deux précédents
LI
chapitres. Nous optons ici pour une méthode qui consiste à aller des plus petits aux plus
O
grands privilégiant ainsi la connaissance des tâches comme point de départ dans un souci
TH
d’exhaustivité face un domaine qui nous est totalement nouveau en matière de pratique. Ceci
étant, notre modèle se présente comme suit :
EQ
U
E
- définition du contenu ;
-
IB
i t
-
O
élaboration du manuel
d’audit interne
TH
EQ
U
E
Nous effectuons au préalable une prise de connaissance pour cerner et comprendre les
activités que mène le personnel de l’audit interne de la banque. Après identification des
activités, nous avons procédé à un regroupement des procédures en place dans le département.
La compréhension un peu poussée des procédures concourant à la bonne implémentation des
activités nous permettra de relever les forces et les faiblesses. A base d’entretiens avec les
responsables et de l’analyse documentaire, des recommandations seront proposées en vue
d’aboutir aux améliorations nécessaires.
Cette étape passée, nous allons entamer celle qui consiste en la conception du manuel
proprement dit. Ici, les outils utilisés seront l’analyse documentaire (les normes et les
principes d’audit interne), l’observation et une autre série d’entretiens. Il s’agira aussi de
définir la forme de présentation du manuel en conformité avec les normes d’audit interne, et
par la suite, de renseigner les différentes parties du contenu tout en tenant compte des
procédures identifiées plus haut.
La dernière étape concerne les recommandations. Ici, la validation est nécessaire par le
C
précités doit être effectué en vue de la validation des différents points qui ont été mentionnés
AG
dans le manuel.
La phase pratique de notre étude requiert la connaissance des procédures et bien d’autres
LI
informations actuellement en place dans l’entreprise. Pour ce faire, nous nous devons de
O
collecter les informations sur le terrain afin de pouvoir bâtir le chapitre des analyses et enfin
TH
effectuer des recommandations. Les principales méthodes utilisées sont les suivantes:
EQ
Très fondamentale, cette technique renseigne sur la réalité des situations. Elle est entre autres
E
une méthode de confirmation de données recueillies à partir d’autres techniques. Elle a donc
une double dimension : recueillir et fiabiliser ou enrichir l’information.
L’observation directe est un outil précieux de collecte de données qui requiert des efforts et
des compétences dans le domaine étudié en l’occurrence la conception d’un manuel d’audit
interne. Nous allons observer tout le personnel de l’audit interne à l’œuvre en les assistant
dans leurs tâches quotidiennes avec l’équipement nécessaire à l’activité (blocs notes, stylos
etc.)
3.2.2. L’interview
RUSSEL (2000 :82) défini l’interview comme étant « un procédé important qui vise à obtenir
de l’information provenant des réponses d’une personne par rapport aux questions formulées
par l’interviewer». Il convient de comprendre ici que cette méthode est très utile quant à la
collecte des informations.
La préparation aussi bien de l’interviewé que de l’intervieweur est nécessaire à cette phase.
C
Dans les expériences de conception de manuels de procédures, l’entrevue est souvent plus
ES
utilisée. Elle permet d’identifier les activités et de répondre aux questions de contrôle interne
(Qui, quoi, où, quand, comment et pourquoi).
AG
Une entrevue doit bien être bien structurée pour éviter d’ennuyer l’informateur en posant des
-B
questions précises. En outre, une capacité d’écoute développée, une attention particulière et de
IB
l’estime à l’endroit de l’interlocuteur sont des atouts pour atteindre son objectif.
LI
contrôleur en chef, de l’auditeur interne en chef, des contrôleurs, des auditeurs internes ainsi
TH
Elle vient en complément des techniques précédentes. C’est une méthode qui permet de
s’imprégner réellement de ce qui est appliqué en entreprise. Dans le cadre de notre étude,
l’analyse documentaire nous permettra de connaitre les procédures tant au niveau de la
direction d’audit interne que des autres directions et même des agences. Pour cela, nous
envisageons de consulter le manuel de procédures, les notes de services, les mémos,
l’organigramme, etc. L’analyse documentaire est aussi un excellent moyen de validation.
Cette première partie nous aura permis non seulement d’avoir une idée précise et claire de ce
qu’est l’audit interne dans tous ses contours, mais aussi de recenser les différents avis des
auteurs sur la notion de manuel d’audit interne ainsi que son contenu. Par conséquent, nous
nous rendons compte que le manuel d’audit a une importance capitale dans le bon
fonctionnement du service d’audit interne dans une entreprise. Ceci grâce aux nombreux
avantages qu’il offre dans l’optique d’atteindre avec efficacité les objectifs fixés et parfaire les
tâches à effectuer. Ceci étant, les responsables de l’audit interne doivent s’assurer que ce
document indispensable est bien présent dans leur structure.
Le modèle d’analyse étant déjà façonné, le recueil et l’analyse des résultats ainsi que les
C
La première partie de notre travail nous a permis de décrire le fond et la forme du manuel de
procédures de l’audit interne à partir des écrits de plusieurs auteurs donnant ainsi une vue
d’ensemble sur ledit manuel.
A travers tous ces éléments, il nous est désormais possible de concevoir un manuel d’audit
interne au sein d’une organisation telle que la banque, cadre pratique choisi à ce sujet. Il
s’agira en effet d’identifier les différentes procédures d’audit en place, de relever ses
faiblesses et définir ses forces. Le résultat ici nous permettra de concentrer lesdites procédures
dans un manuel d’audit interne en vue de sa mise en œuvre. Le cadre ayant accepté de nous
accueillir en vue de la réalisation de notre travail est la NFC Bank Cameroun (National
Financial Credit Bank).
C
ES
Ainsi la deuxième partie de ce mémoire portera essentiellement sur trois chapitres intitulés :
- la présentation de la NFC Bank Cameroun;
AG
La NFC Bank est une société anonyme au capital de 5 569 000 000 FCFA. C’est un
établissement financier qui se classe aujourd’hui parmi les treize sociétés qui constituent le
tissu bancaire du Cameroun. Son siège social est situé à Yaoundé plus précisément à
l’Avenue de Gaulle.
Au début des années 1980, le secteur bancaire camerounais fut dominé par la présence des
banques étrangères qui jouissaient toutes d’une bonne capacité financière. Elles étaient peu et
le taux de bancarisation était très faible. C’est dans cet environnement que les jalons de la
C
NFC Bank furent posés grâce à l’initiative de M. Zacharia AWANGA, actuel PCA (Président
ES
Cette structure naît sous forme de micro finance connue sous le nom de National Financial
Credit Company en abrégé NFCC. Cette dernière fut enregistrée dans les livres de la National
-B
Credit Council (NCC) le 20 décembre 1989. Elle commence effectivement ses activités en
IB
1993 avec un patrimoine encore inférieur à celui imposé aux structures bancaires types de la
LI
Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC). Cette époque fut aussi marquée par
O
l’absence d’une clientèle consistante. Au fil du temps, la NFCC a assisté à une grande
TH
métamorphose grâce à la bonne équipe dirigeante mise en place. En 1999 soit dix ans plus
EQ
tard, la NFCC partie d’une agence se retrouve à sept et compte onze agences sur tout le
territoire camerounais à la date du 08 décembre 2006.
U
E
Les bons résultats de la NFCC lui ont permis d’avoir l’autorisation et l’accréditation de la
COBAC et du MINFI (Ministère des finances) pour devenir la onzième banque commerciale
du Cameroun sous la dénomination de National Financial Credit Bank (NFC BANK) le 9
Août 2006 avec un effectif de 350 employés et un capital reparti de la manière suivante :
- AWANGA Zacharia………………………...….35.37%
- ITCHANWENG A……………………………....8.63%
- ITAMBI ANYENEBA..........................................8.33%
- ASHIME Margaret................................................8.33%
- ANYENE Frida.....................................................8.33%
- AUTRES.............................................................31.01%
Depuis son implantation, la NFC Bank a multiplié des actions auprès de sa clientèle et pour
faire face à la demande de plus en plus grandissante du marché, elle possède un réseau de 13
agences réparties dans 4 régions du Cameroun. On peut apercevoir cette répartition dans le
tableau suivant :
Muyuka 1
ES
Nord-Ouest Bamenda 2
Total - 13
AG
Par ailleurs, on note que l’évolution remarquable des agences a été stimulée par l’évolution
constante de sa situation financière au cours des 04 dernières années présentée comme suit :
IB
LI
Eléments
ACTIF
Immobilisations 3,828 4,067 3,865 4,003 4,532
EQ
La NFC Bank fait partie intégrante de l’économie camerounaise et de ce fait, elle met tout en
œuvre pour la réalisation des missions qu’elle s’est assignées. Dans l’élaboration de sa
stratégie, elle voudrait mettre sur pied le plus grand réseau de banques camerounaises en
développant la banque de détail et en participant au développement de l’économie
camerounaise par le financement des PME (Petites et Moyennes Entreprises). Par conséquent,
elle espère continuer sa transition pour devenir une très grande banque commerciale. Pour le
faire, elle s’est fixé des missions qui d’une manière ou d’une autre, contribuent de façon
significative à son rayonnement à savoir :
- offrir à sa clientèle divers types de crédits afin de pouvoir subvenir à leurs besoins ;
ES
- faciliter les transactions financières à ses clients en leur offrant un réseau de banques
couvrant la majeure partie du territoire camerounais d’où leur slogan « Nous rendons
-B
la vie facile ».
IB
LI
Au-delà de tout, la NFC Bank entend poursuivre sa transition par la mise en œuvre de
O
activités et l’expansion de sa couverture réseau. C’est une structure qui a fondé sa base sur
trois principes : la proximité, la fidélité et la rapidité. Ceci dans le but de garder de bonnes
EQ
relations avec sa clientèle, tout en rendant son personnel loyal et en facilitant un accès rapide
U
à ses produits et services. Toutes les missions de la NFC Bank ne peuvent trouver leur
E
achèvement que si elle met en place une organisation structurelle efficace et susceptible de
conduire sa politique managériale.
Le modèle d’organisation choisi par la NFC Bank répond au modèle de développement basé
sur l’augmentation de portefeuille client, sur la croissance du portefeuille de produit et sur
La direction de la NFC Bank est structurée de manière à tenir compte de la gestion des
risques, du contrôle interne, de la gestion relation client, et d’autres aspects organisationnels.
L’organigramme de la banque (cf. annexe 1) présente les fonctions telles que le conseil
d’administration, le directeur général, le directeur général adjoint, des directeurs principaux
ainsi que de nombreux collaborateurs.
- la direction financière et comptable : elle gère tous les aspects comptables et financiers
de la banque ;
-B
- la direction des opérations : elle s’occupe de toutes les opérations de la banque sur le
IB
des comptes de la banque, ainsi que les opérations de prêts et d’emprunts bancaires, et
TH
aussi la prise en compte des risques que comportent les opérations de banque.
EQ
La direction du contrôle et de l’audit interne de la NFC Bank fait partie des principales
directions retrouvées dans la banque. Elle assiste les dirigeants dans leurs responsabilités en
U
E
Comité d’audit
Directeur du contrôle et de
l’audit interne
Le comité d’audit est une émanation du conseil d’administration. Son rôle est en particulier
E
- examiner, notamment sur la base des éléments communiqués par la direction de l’audit
interne, l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques ;
- donner son avis sur l’adéquation entre missions et moyens de la direction de l’audit
interne ;
- participer à la sélection des commissaires aux comptes qui l’informent de leur plan
d’audit et des conclusions de leurs travaux.
La direction du contrôle et de l’audit interne à son tour supervise les travaux des deux services
de sa direction à savoir : le contrôle permanent des agences d’une part et l’audit interne
d’autre part. Chaque service compte à sa tête un chef de service qui a sous son autorité des
collaborateurs. C’est ainsi qu’on retrouve trois (3) auditeurs internes dans le service audit
C
interne et sept (7) contrôleurs dans l’autre service. Ces deux services ont pour finalité la
ES
maitrise des risques dans l’entreprise à travers le respect des procédures à la seule différence
que l’un est périodique tandis que l’autre est permanent.
AG
La NFC Bank est une structure qui offre un large éventail de produits et de services à sa
IB
clientèle. Du paiement de salaire à l’épargne en passant par le transfert et le virement, tous les
LI
Il est destiné aux personnes physiques et morales pour leurs opérations professionnelles. Les
conditions d’ouverture ne diffèrent pas assez de ceux que l’on retrouve généralement dans les
banques commerciales.
C’est un compte de dépôt d’argent à vue dans une banque rapportant un intérêt et ne
permettant pas d’être utilisé pour effectuer des paiements directs.
Comme son nom l’indique, c’est un compte prévu pour les associations reconnues sur le
territoire dans lequel la banque exerce. L’association doit avoir respecté les conditions
d’exercice. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle pour l’ouverture de ce compte, des pièces
telles que la copie des statuts et règlements intérieurs, les procès-verbaux de la réunion
nommant les dirigeants, signataires des comptes et spécifiant leurs pouvoirs, seront requis.
Ces sociétés ont eux aussi la possibilité d’ouvrir des comptes à la NFC Bank pour leur
fonctionnement. Elles doivent être reconnues et avoir rempli toutes les conditions
C
d’immatriculation puisque les documents l’attestant seront requis pour l’ouverture de ces
ES
comptes.
AG
C’est un produit qui permet aux clients de placer une somme d’argent sur plusieurs mois afin
IB
de réaliser leurs projets à un taux d’intérêt préférentiel. NFC superplus est d’une durée précise
LI
et le montant fixe est déposé mensuellement à une date convenue au préalable. Ses avantages
O
sont nombreux :
TH
C’est un produit qui offre des facilités de crédit (découverts) disponibles en cas d’urgence aux
particuliers qui sont des agents de l’Etat ou employés des sociétés parapubliques à l’instar de
la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), la Cameroon Radio and TeleVision
(CRTV), la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), etc. La limite du débiteur est
fixée à 50% du salaire mensuel domicilié. Les avantages sont nombreux à savoir la
disponibilité du produit durant toute l’année, la rapidité et la pratique. Son échéancier est
avant 30 jours ou le paiement des salaires. Son remboursement s’effectue via le salaire
mensuel irrévocablement domicilié dans les livres de NFC Bank.
Ce produit offre aux étudiants la possibilité d’ouvrir un compte étudiant à la NFC Bank et de
faire face aux économies. Ses avantages :
- Une manière simple d’épargner pour l’avenir pendant le parcours académique ;
- Un transfert facile du compte des parents vers le compte d’épargne étudiant ;
- Un taux d’intérêt préférentiel ;
- Un relevé de compte bancaire mensuel gratuit.
Il s’agit des découverts sur compte, des escomptes, des avances sur marché, des avances sur
C
facture, des avances sur bon de commande, des crédits à court terme, des crédits équipement,
ES
des cautions en douane, des cautions de marché, des crédits documentaires import, des crédits
SPOT, du financement du commerce extérieur, des engagements par signature
AG
(cautions/garanties/aval).
-B
Ce sont : les transferts internationaux, les transferts rapides via western union, les paiements
LI
La présentation de la structure étant faite, nous allons nous intéresser au principal but de notre
EQ
travail à savoir la conception proprement dite du manuel d’audit interne de la NFC BANK.
U
E
Comme indiqué dans notre introduction générale, nous amorçons ce chapitre qui
essentiellement, présente et analyse les différents résultats tels qu’observés sur le terrain. Il
sera d’ailleurs constitué de plusieurs sous points à savoir : l’identification des procédures
d’audit interne de la NFC Bank, les faiblesses et forces à dégager et enfin l’analyse en vue du
regroupement pour constituer ce que nous avons jusque-là appelé le manuel d’audit interne.
Dans l’optique de parvenir aux résultats à présenter dans cette section, nous avons procédé à
ES
- de l’auditeur en chef ;
IB
La NFC Bank a adopté deux services distincts au sein de sa direction de contrôle et d’audit
TH
interne. Ces deux services sont : le contrôle et l’audit interne. C’est ainsi que les procédures
retrouvées dans la banque sont divisées en deux parties : une première pour l’audit interne et
EQ
une deuxième pour le contrôle. Compte tenu du sujet de notre étude, nous travaillerons
U
Les objectifs pour lesquels ce recueil de procédures à la NFC Bank a été conçu sont énumérés
comme suit :
- s’assurer que les procédures, les règles et les exigences de la NFC Bank sont
respectées dans tous les services qui la composent ;
- s’assurer de l’intégrité de la balance générale et des états financiers de la banque ;
- s’assurer de la bonne sauvegarde et du bon usage du patrimoine de la banque ;
- identifier les faiblesses du système ainsi que les règles inadéquates à travers les
activités de contrôle, en vue de l’amélioration du processus et des possibles
amendements de ces règles ;
- participer à une culture de KYC (Know Your Customer) assez solide telle qu’exigée
par les organes de régulation afin d’éviter les risques de crédit, opérationnels, de
fraudes, etc. ;
- fournir assurance, contrôle et conseils sur les activités de la banque à la direction
générale ainsi qu’au conseil d’administration ;
- fournir au management ainsi qu’au conseil d’administration l’assurance que les
contrôles qui gouvernent les activités de la banque, son système informatique et ses
opérations sont bien conçus et en adéquation avec les bonnes pratiques en général, et
sont bien effectués ;
- travailler dans le cadre de la stratégie, règles et directives de la banque dans l’optique
d’atteindre ses objectifs.
C
ES
Ces objectifs reviennent pour la plupart sur le rôle effectif que joue la direction de contrôle et
d’audit interne dans la structure de la NFC Bank. Les procédures d’audit interne quant à elles
AG
1- Sous procédure
LI
N° Rôle Action
TH
l’audit ;
• déterminer le ratio de risque actuel par rapport au budget ;
• revoir le risque de concentration ;
• revoir la performance des produits de crédit par rapport au
budget ;
Gestion de la
1-1-4 calculer le taux d’attrition des clients ;
clientèle
1-2- Sous procédure 2 : Revue de la gestion de la réserve et du cash
• revue du registre afin de confirmer que les mouvements
d’entrées et de sorties de la réserve sont enregistrés ;
• vérifier le registre de clé de la réserve pour s’assurer que
personne ne détient à la fois la clé et la combinaison ;
• vérifier que les clés de la réserve sont détenus physiquement
par les responsables désignés tels que mentionné dans le
C
prévue ;
• s’assurer de la couverture d’assurance de nuit adéquate liée
O
Gestion de la
1-2-1 • vérifier que le chef d’agence et le chef de caisse contrôlent
réserve
et signent régulièrement le registre de la réserve ;
EQ
chaque caissier ;
• s’assurer que l’encaisse tardive est conservée dans de boîtes
verrouillables en acier ou en métal, et non exposée sur les
bureaux des caissiers ou dans des armoires en bois où
l’accessibilité serait sans restriction ;
• contrôler le registre d’encaisse tardive pour s’assurer que les
clés sont détenues par les clients ;
• s’assurer que l’encaisse tardive une fois sortie du coffre,
n’est pas compté par le même caissier l’ayant reçu et
conservé dans le coffre ;
• s’assurer que le chef de caisse contrôle le registre d’encaisse
tardive au quotidien ;
• effectuer un contrôle physique de tous les objets de valeur
la réserve ;
ES
fermées ;
•
LI
Revue des
pour leur permettre de détecter les faux billets ;
TH
1-2-2 opérations de
• s’assurer que l’argent n’est pas laissé au sol à l’extérieur de
caisse
chaque compartiment sans surveillance des caissiers ;
EQ
fausses devises ;
• vérifier l’existence et la fonctionnalité des machines à
compter.
• compter l’encaisse même présente dans les boîtes des
caissiers et confirmer ce solde à celui du système ;
• valider l’encaisse liquide des caissiers avec preuve à
l’appui ;
Revue des
• contrôler les pièces de caisse journalières et s’assurer
1-2-3 opérations du
qu’elles correspondent au solde physique puis au solde
caissier
informatique ;
• vérifier que les manquants et les excédents sont transférés
dans les comptes excédent/manquant après l’obtention de
l’approbation tel qu’exigé par la procédure ou approuvé par
la direction ;
• s’assurer de la conduite régulière des tests d’intégrité aux
caissiers ;
• s’assurer que le chef de caisse décharge sur l’arrêté de caisse
des différents caissiers ;
• revoir la sécurité sur les enveloppes et s’assurer qu’ils sont
gardés dans un environnement sûr avant d’être acheminés au
back office pour vérification et aux archives pour
conservation ;
• effectuer un sondage pour s’assurer que les clients en
possession de chèque ne sont pas payés directement au
guichet;
• vérifier que tous les caissiers possèdent les outils de travail
suivants: les cachets de validation et qu’ils sont numérotés
C
réserve;
• s’assurer de la disponibilité des cordes permettant de créer
LI
agences ;
TH
1-4-2
bons de caisse
été perçues sur les transactions de cession avant échéance ;
TH
1-5- Sous procédure 5 : Revue de la gestion des chéquiers particuliers et des chéquiers de
E
guichet
• vérifier pour confirmer que la demande du client a été reçue
dans le format ou document requis ;
• vérifier pour confirmer que la demande du client porte une
signature vérifiée ;
Gestion des
• s’assurer que les chéquiers sont établis dans un délai de 48
chéquiers
heures et prêts pour retrait par les clients ;
1-5-1- particuliers et
• s’assurer que les retraits des chèques sont enregistrés dans le
chéquiers de
système ;
guichet
• s’assurer que les comptes des clients (physique et moral)
sont débités des frais de chéquiers ;
• s’assurer que les clients déchargent dans le registre de
chèque avant retrait de leurs chéquiers ;
• s’assurer que les comptes des clients ont été débités des
LI
charges de chéquiers.
1-6- Sous procédure 6 : Revue des opérations de change, lettre de crédit.
O
Opérations de
• vérifier que les messages de communication confirmés
E
1-8-1 Dépenses
• effectuer un sondage sur les dépenses pour s’assurer que ces
dépenses ont été imputées aux comptes correspondants ;
AG
originales ;
IB
correctement établis ;
• s’assurer que le total de dépenses correspond au total dans le
EQ
système.
1-9- Sous procédure 9 : Revue de la gestion du staff, branches/unités fonctionnelles
U
personnel de l’agence ;
1-10- Sous procédure 10 : Revue des ouvertures de compte
• un dépôt initial pour non salarié de 300 000 FCFA ;
• une photocopie certifiée de la carte nationale
d’identité (CNI);
• un bulletin de paie le plus récent (salarié) ;
• une demande manuscrite timbrée adressée au Directeur de la
Compte chèque
1-10-1- solde – MINFI (salarié) ;
personnel
• un plan de localisation de domicile ;
• une attestation de présence effective de service datant de
moins de trois mois (salarié) ;
• des frais d’ouverture de dossiers (salarié) 10 000 FCFA ;
• 04 photos au format 4x4.
• une photocopie certifiée de la CNI ;
C
• un certificat de domicile ;
ES
• plan de localisation.
• les statuts ;
U
(AGO) ;
• Procès-verbaux de la réunion nommant les dirigeants (pour
les SARL) et les PCA (président du conseil
d’administration), DG (directeur général), DGA (directeur
général adjoint) pour les SA et spécifiant leurs pouvoirs et
Compte pour
1-10-4 limites pour ouverture et gestion du compte de la société ;
SARL et SA
• le registre de commerce ;
• le numéro du contribuable ;
• les autres pouvoirs ;
• une photocopie certifiée de la CNI des signataires
mandatés ;
• extrait du journal d’annonces légales éventuellement ;
• bilan actuel (2 années minimum pour les SARL) ;
1-11-1
d’attente comptes d’attente tels que les prépaiements, les avances sur
ES
comptable etc.) ;
• conduire une vérification physique des immobilisations et la
U
comparer au registre ;
E
dossiers différents.
1-14- Sous procédure 14 : Revue des stocks/inventaire
AG
direction • revoir les comptes rendus des autres comités liés au conseil
d’administration pour s’assurer de leur effectivité.
AG
Il est important de noter ici que ce ne sont pas toutes les procédures de la banque qui ont été
U
relevées dans cette présentation, mais plutôt un échantillon pour pouvoir conduire et obtenir
E
des éléments pour notre analyse. L’échantillon est assez considérable vu la taille des
procédures retrouvées sur le terrain. Sur une trentaine, nous avons pu identifier dix-huit (18)
procédures. La direction étant sectionnée en deux services, les procédures ici relevées
concernent essentiellement l’audit interne qui est le domaine dans lequel notre étude est le
mieux applicable. Ceci étant, nous allons actuellement déceler les faiblesses que comporte ce
manuel de procédures d’audit interne afin d’en concevoir un qui réponde aux normes et
exigences reconnus à l’international.
- le spécimen de recueil retrouvé dans cette direction traite uniquement des objectifs et
des procédures. Il ne renferme pas tous les éléments requis composant un manuel
d’audit interne notamment le volet mettant l’accent sur les aspects théoriques ;
- ces mêmes procédures bien qu’existantes ne couvrent pas l’ensemble des fonctions de
la banque tel que mentionné dans les objectifs de départ, certaines ayant été plus ou
moins ignorées. C’est le cas notamment du département informatique et technologie
C
ES
- les procédures ne sont pas regroupées par fonction empêchant ainsi l’auditeur d’avoir
une meilleure visibilité des éléments à vérifier, et une bonne compréhension de la
-B
procédure elle-même ;
IB
- ce manuel rédigé n’a pas subi d’actualisation depuis sa conception, ce qui empêche
LI
l’auditeur de conduire ses missions tout en ne tenant pas compte des différents
O
changements opérés ;
TH
Cependant les procédures ainsi décrites bien que comportant des failles servent tout au moins
de référentiel. C’est déjà un recueil de procédures sur lequel le service d’audit interne peut
s’appuyer pour conduire ses missions plus précisément dans les départements qui ont été pris
en compte.
Ces faiblesses retrouvées trouvent leur explication dans l’argument fondamental selon lequel
la direction concentrait plus ses efforts depuis sa création dans le contrôle simple des agences,
l’audit interne étant ignorée. Ce ne sera qu’avec la venue du tout nouveau directeur de ce
département, doté d’une forte expérience que l’audit interne sera mis en place. On a pu ainsi
le remarquer à travers l’édition de ces premières procédures. Ceci s’explique aussi par le fait
qu’il existait jusqu‘à lors un manque d’expérience de la part des responsables. Le travail ainsi
Ce manuel d’audit est destiné à toutes les personnes intervenant dans la conduite des
missions d’audit au sein de la NFC Bank. Il se veut pédagogique, pratique, simple
d’utilisation et susceptible de modifications compte tenu de l’évolution rapide de
l’environnement économique et juridique.
Pour atteindre ses objectifs et répondre au mieux aux besoins des auditeurs de la NFC Bank,
C
- la présentation du manuel ;
AG
La présentation du manuel
U
E
Elle intègre l’objet du manuel, son champ d’application ainsi que ses objectifs.
Ce manuel est conçu pour servir de guide et d’orienteur aux auditeurs internes de la NFC
Bank dans la conduite des missions d’audit interne qu’ils sont amenés à réaliser dans le
Ce manuel d’audit interne concerne toutes les procédures relatives à la conduite des missions
d’audit interne au sein de la NFC Bank.
La définition du cadre de travail des auditeurs internes fait référence à la répartition des tâches
du personnel de la Direction du contrôle et de l’audit interne de la NFC Bank. La finalité de
C
ES
cette définition du cadre de travail est non seulement de déterminer la position de l’audit
interne au sein de la structure, mais aussi et surtout de situer les rôles et responsabilités du
AG
Directeur et des auditeurs dans la conduite des missions d’audit interne. Ces responsabilités
sont contenues dans des fiches de poste élaborées à l’effet.
-B
interne
LI
O
MISSIONS
- veiller sous l’autorité du Directeur Général de la NFC Bank, à l’application des
U
E
directives issues des rapports du comité d’audit, ainsi qu’à l’application des
instructions et directives du Ministère des Finances et de la COBAC ;
- assister la Direction Générale dans le contrôle et la maitrise des risques des
différentes unités.
ACTIVITES
- animer l’équipe des auditeurs internes : les motiver, les former et les accompagner ;
- identifier les risques au travers l’élaboration et la mise à jour permanente de la
cartographie des risques ;
- définir et planifier les missions d’audit, répartir les missions au sein de la
Direction ;
- mettre en place et gérer les processus de contrôle et de validité des données ;
- analyser les systèmes et procédures en vigueur et vérifier leur adéquation avec les
besoins de l’établissement ;
- garantir le respect de la réglementation et des procédures ;
- vérifier les éléments financiers au sein des différentes unités ;
- apporter conseil et assistance à toutes les unités en matière de maitrise de risque ;
- assurer le suivi des recommandations formulées ;
- s’assurer de la bonne circulation de l’information entre les différentes unités de la
NFC Bank ;
- participer à la diffusion des meilleures pratiques ;
- élaborer le rapport d’activité annuel de la Direction du contrôle et de l’audit interne.
COMPETENCES REQUISES
C
- sens de l’analyse ;
-B
l’audit interne ;
EQ
MISSIONS
Assister le Directeur du contrôle et de l’audit interne dans la mise en œuvre des mesures
concourant à la maitrise des risques ainsi que de l’activité de la NFC Bank.
ACTIVITES
- assister le Directeur dans l’élaboration de la cartographie des risques ;
- assister le Directeur dans la mise en place d’un plan d’audit annuel ;
- coordonner les travaux des auditeurs internes sur le terrain ;
C
- effectuer une répartition des tâches entre les auditeurs internes sous sa responsabilité ;
ES
- mettre en œuvre les feuilles des routes élaborées pour les missions d’audit interne ;
- informer le Directeur du contrôle et de l’audit interne de l’avancement de son travail,
-B
- participer dans le cadre des missions de contrôle aux travaux de contrôle et d’analyse
afférents à un ou plusieurs aspects relatifs à l’activité ;
AG
- réaliser les travaux assignés dans l’optique d’atteindre les objectifs dans les délais prévus.
LI
COMPETENCES REQUISES
O
- capacité de synthèse ;
- écoute et sens critique et d’analyse poussée ;
EQ
- sens de l’observation ;
U
MISSIONS :
Assister le Directeur du Contrôle et de l’Audit Interne ainsi que le chef de service de
l’audit interne dans la mise en œuvre des mesures nécessaires contribuant à une parfaite
maitrise des risques.
ACTIVITES :
- identifier les différents risques inhérents à l’activité et aux produits et services
bancaires de la NFC Bank ;
- exécuter les missions d’audit interne tels que planifiées par le supérieur hiérarchique
tout en suivant la mise en œuvre des recommandations ;
C
- concevoir les FRAP et rédiger les rapports d’audit interne après avoir présidé ou
ES
COMPETENCES REQUISES :
- diplôme BAC + 4 en audit, contrôle de gestion ;
IB
- capacité de synthèse ;
LI
- être disponible ;
- avoir une parfaite maitrise des normes d’audit interne ainsi que la réglementation
EQ
bancaire en vigueur ;
U
- avoir une grande capacité rédactionnelle ainsi qu’une bonne maitrise des
E
efficacité et efficience ;
U
- le plan d’audit est élaboré sur la base de l’identification suffisante des risques
E
Description de la procédure
MANUEL D’AUDIT INTERNE Date d’application :
C
DG D’AUDIT INTERNE
Folio : 2/2
AG
d’audit
- envoie le modèle de fiche de demande d’audit et la note
O
Général
Suggestion - établissent sur chacune l’objet de la mission sollicitée, les
de mission préoccupations ayant motivé la demande et les
U
Directeurs
recommandations attendus de l’intervention ;
E
d’unités
- retournent les fiches renseignées au DCI.
- reçoit les fiches de proposition de mission renseignées par
les différents responsables.
- classifie les unités en fonction du risque (du plus élevé au
Etablissement
moins élevé) ;
Le DCAI du plan
- valide les besoins en missions ;
d’audit
- établit le plan d’audit en accordant la priorité aux unités
ayant un risque élevé ;
- transmet le plan ainsi établit à la hiérarchie pour validation.
- reçoivent le plan d’audit établit par la DCAI ;
Validation du - donnent leur avis quant à l’adoption dudit plan ;
DG-PCA
plan d’audit - valident le plan d’audit annuel et le mettent à la disposition
des directeurs d’unités pour diffusion et mise en œuvre.
- la circularisation ;
LI
- le point sur le suivi des recommandations émises dans les précédents rapports.
O
TH
5.3.6.3. Objectifs
EQ
L’auditeur interne doit planifier sa prise de connaissance et prévoir les moyens les plus
appropriés pour l’acquérir. La prise de connaissance de l’entité à auditer exige des auditeurs
internes une capacité importante de lecture, d’analyse et de synthèse. Sa durée dépend
5.3.7.1. Objet
Permettre aux auditeurs internes de mettre en évidence, les forces et les faiblesses du
dispositif de contrôle interne existant, identifier durant la phase préparatoire et de proposer
C
ES
La procédure de conduite d’une mission de contrôle interne doit donner l’assurance que :
U
Le schéma ci-dessous récapitule les différentes phases d’une mission d’audit à la NFC Bank :
supérieure de la banque
-B
sur le terrain
TH
Dans cette section, tous les constats sont transformés en trouvailles. La présentation et la
EQ
communication avec l’audité. Quand il fabrique une FRAP, l’auditeur commence toujours par
E
les constats. Il les a nécessairement relevés, observés. Ce ne peut pas être un jugement mais
cela peut introduire un jugement. Il complète ensuite les causes et les conséquences,
l’ensemble constat + cause + conséquence constituant la trouvaille. Les causes et les
conséquences sont les résultats d’une déduction, et sont aussi parfois constatées. Les
conséquences non constatées demeurent des risques. Enfin, il évoque des recommandations à
mettre en œuvre pour palier au risque relevé.
Il est prévu en introduction de rappeler les objectifs couverts par l’audit, les personnes
AG
rencontrées et sites audités puis d’identifier pour information les points jugés sous-contrôle
relevés à l’issue de l’analyse des risques ou à l’issue des travaux de vérification. Ces points
-B
forts seront soulignés dans la note de synthèse présente au sein du rapport définitif.
IB
Il est envoyé aux responsables audités en charge de mettre en œuvre les plan d’action. Ce
TH
rapport d’audit matérialise le travail des auditeurs. Il est recommandé à ses destinataires de ne
pas étendre sa diffusion car il contient des informations confidentielles et son style peut
EQ
Un rapport d’audit n’est pas neutre : il analyse une situation, mais met prioritairement l’accent
E
sur les dysfonctionnements, pour faire développer des actions de progrès, sans omettre
d’évoquer les points forts. Il contient également des recommandations. Une recommandation
n’est pas une critique, elle n’implique pas de faute : c’est une amélioration proposée au
responsable habilité à mener l’action. Il est en charge de développer et mettre en place en
place une solution au problème soulevé : celle qui a été proposée ou une meilleure.
Environ 12 mois après diffusion du rapport, la direction de l’audit évalue alors la quantité et
ES
la qualité des évolutions intervenues et formule un avis motivé sur la prise en compte et
AG
Les guides d’audit interne sont établies par fonction ou département de la banque. Ils
LI
permettent aux auditeurs internes de mener leurs missions d’audit interne avec efficacité et
O
efficience.
TH
l’informatique
U
E
services ?
- lister ces entités ou services et leurs effectifs ;
-B
direction de l’informatique ?
- si la réponse est négative, expliquer comment est défini le
U
informatique ?
• le budget informatique est-t-il utilisé pour l’acquisition et le
AG
nouveaux investissements ?
LI
attendus ?
• quel est en termes de pourcentage par rapport au budget
U
E
paramétrage ?
O
utilisateurs ;
E
Les objectifs d’un audit des ressources humaines à la NFC Bank sont de plusieurs ordres :
- fournir une série de recommandations générales qui proposent les changements ou les
ES
améliorations dans les attitudes, les comportements, les pratiques et les habiletés de la
fonction ressources humaines.
AG
Le succès d’un tel audit nécessite pour l’auditeur interne et préalablement à son intervention
-B
- le code du travail ;
LI
- le règlement intérieur ;
TH
- le plan de formation ainsi que tout autre document jugé nécessaire à la réalisation de
cet audit.
La fiche d’audit interne relative à un audit de la Direction des ressources humaines à la NFC
Bank se présente comme suit :
des tâches)
LI
requises ?
• le processus de gestion des carrières est-il formalisé dans un
IB
document officiel ?
LI
Un tel audit permet de s’assurer de l’optimisation des opérations ainsi que du respect des
procédures en vigueur dans la banque. La hiérarchie de la direction des opérations, le
banque ;
IB
Guide d’exploration
Oui/Non réponses négatives
Sous rubrique : Questions relatives à la lettre de crédit et traveller’s chèques
• s’assurer qu’il existe une demande du client pour
l’établissement de ces documents ;
• s’assurer que la demande du client porte une signature
vérifiée ;
• s’assurer que toutes les lettres de crédit sont contenus dans des
dossiers ;
• vérifier également les confirmations d’établissement des lettres
de crédit de la part des clients se trouvent dans les dossiers ;
L’auditeur interne dispose de plusieurs outils qui lui sont nécessaires pour la bonne conduite
de ses missions d’audit interne. Il s’agit entre autres de :
AG
- l’interview ;
-B
- l’analyse documentaire.
LI
O
TH
EQ
U
E
Chapitre 6. Recommandations
Après l’identification des procédures contenues dans un manuel et propres à la NFC Bank,
nous avons défini les faiblesses et les forces que rencontrait ce manuel pour enfin concevoir
un manuel d’audit interne selon les principes internationaux. La validation a donc été
effectuée par le Directeur du contrôle et de l’audit interne. Cette partie nous donne l’occasion
d’émettre des recommandations dans l’optique d’une bonne mise en œuvre dudit manuel.
Le manuel d’audit interne de la NFC Bank tel que présenté ci-haut n’a pas été décrit dans son
intégralité ceci à cause de son volume. Cependant les principales articulations ont fait l’objet
de notre présentation.
C
ES
Bien qu’il ait été préparé de manière aussi détaillée que possible, le manuel d’audit interne ne
doit pas prétendre englober toutes les procédures de vérification à appliquer, ni toutes les
AG
toute question qui pourrait se révéler nécessaire au moment de son intervention. Ceci bien
IB
entendu après accord du chef de mission et, le cas échéant du directeur du contrôle et de
LI
l’audit interne.
O
Ces guides sont, par conséquent, susceptible d’être modifiés, mis à jour, complétés et
TH
améliorés au fur et à mesure des interventions et aussi suite aux divers changements et/ou
EQ
évolutions des structures auditées qui pourraient être relevées lors des missions. Il y’a
également lieu de rappeler qu’avant le début de chaque mission, le directeur de l’audit interne
U
E
en concertation avec ses collaborateurs, devront revoir et mettre à jour les questionnaires
d’audit pour les rendre adaptés à l’environnement audité. Ces programmes et questionnaires
seront alors, soit approuvés tels quels (s’ils ne nécessitent pas d’adaptation, en précisant tout
de même le nombre d’opérations à vérifier, échantillon à retenir selon l’importance de la
nature des opérations, de l’entité ou des objectifs fixés à la mission), soit modifié en rajoutant
ou en supprimant des contrôles supplémentaires.
Comme son nom l’indique, le manuel est à usage interne par le service d’audit interne. Il ne
saurait en aucun cas être la propriété personnelle de l’auditeur interne à qui il a été affecté. Ils
l’utilisent et le retournent au service d’audit après utilisation. Ce document doit être
correctement sauvegardé et jalousement gardé car il reste un des outils le mieux utilisé par
l’auditeur interne lors de ses nombreuses missions d’audit interne. Au fur et à mesure que les
missions sont effectuées au niveau des différents départements et compte tenu des
changements constatés sur le terrain et des normes et principes qui connaissent des évolutions
au fil du temps, ce manuel d’audit interne doit faire l’objet d’une actualisation régulière. Ceci
pour rester en adéquation avec les bonnes pratiques appliquées au niveau international.
Le manuel d’audit interne est un document qui regroupe toutes les procédures de conduite de
mission d’audit interne. Voilà pourquoi il est important que chaque fonction de l’entreprise
C
ES
trouve ses procédures d’audit dans ledit manuel. Dans le cadre de notre étude, nous avons
remarqué que compte tenu de la restructuration en place dû au remplacement récent du
AG
directeur du contrôle et de l’audit interne, le manuel en place ne contenait pas toutes les
procédures des fonctions existantes dans l’entreprise. Le directeur étant en phase
-B
d’imprégnation du mode opératoire de la banque, il faudrait que dans un futur assez proche, le
IB
manuel soit mis à jour pour permettre au service d’audit interne de la NFC Bank de jouer
LI
pleinement son rôle dans la conduite des missions en conformité avec les normes et les
O
permanente.
U
L’audit interne est une activité qui évolue grâce aux divers changements et améliorations au
E
fil du temps. Ces changements pour la plupart du temps affectent la manière dont l’audit
interne est pratiqué. A titre d’exemple, ils peuvent être dus aux avancées de la technologie et
de l’information ou au souci de l’organe fédérateur (IIA) de mieux renchérir les bonnes
pratiques à appliquer. Quel que soit le cas, ces innovations auront un impact dans tous les
services d’audit interne des entreprises qui en possèdent. Si ceci vient à arriver, il serait
important qu’une actualisation du manuel d’audit soit effectuée dans le but de pouvoir se
conformer aux lois internationales.
Aussi, l’actualisation devra tenir compte des deux volets que contient le manuel. Les
changements opérés en interne c’est-à-dire dans l’entreprise et plus précisément dans la
direction du contrôle et de l’audit interne à l’instar de la modification de l’organigramme du
service ou des améliorations des fiches de postes des auditeurs pour ne citer que ceux-ci,
devront eux aussi être matérialisés dans le volet théorique du manuel d’audit interne.
Le manuel d’audit interne comme mentionné précédemment est un outil qui permettra aux
auditeurs nouveaux de s’imprégner avec rapidité et facilité de tout ce qui concerne le service
dans lequel ils auront à travailler. C’est la raison pour laquelle il est important que ce
document soit mis à la disposition de tout auditeur dans le besoin afin de s’imprégner et être
aussitôt opérationnel quant à l’atteinte des objectifs du service et de l’entreprise.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
CONCLUSION GENERALE
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Conception d’un manuel d’audit interne à la National Financial Credit Bank Cameroon
Le manuel d’audit interne reste et demeure un document important pour un service d’audit
interne. Nous avons pu le remarquer à travers l’étude menée qui fait ressortir son rôle, ses
objectifs ainsi que son impact dans la réalisation des tâches habituelles d’un auditeur interne.
Cependant, elle rencontre beaucoup de difficultés à être conçu et même à jouer pleinement
son rôle. Le contenu apporté dans la réalisation de notre travail correspond à celui connu sur
le plan international et appliqué par de très grandes structures d’audit interne. Celle dans
laquelle notre étude a été rendue possible a actuellement à sa disposition, ce document qui
permettra à ses auditeurs internes de mener à bien leurs missions d’audit interne même s’il ne
demeure pas le seul outil important de ce service.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
ANNEXES
O
LI
IB
-B
AG
ES
C
Conception d’un manuel d’audit interne à la National Financial Credit Bank Cameroon
Bonjour, nous vous remercions de nous recevoir aujourd’hui et de nous consacrer du temps.
En quelques mots, l’entretien d’aujourd’hui nous élucidera sur les procédures utilisées lors
des différentes missions ceci afin d’en ressortir avec un manuel de procédures propres à la
Direction d’audit interne et communément appelé manuel d’audit interne qui est l’objet de la
rédaction de notre mémoire de fin de formation.
Questions :
C
11- Sur quelle base établissez-vous le budget assigné à la mission d’audit interne ?
U
12- Quels sont les outils que vous utilisez et qui sont nécessaires à la réalisation d’une
E
constatée ;
LI
(dysfonctionnement ou anomalie) ;
A l’étude
C
Refusée
ES
Date :
AG
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
1. Alain GERBIER (1999), la charte d’audit ; support d’une légitimité, IFACI, 45 pages.
2. Alain HENRY (2001), Rédiger les procédures d’une entreprise : guide pratique,
Edition d’organisation, 185 pages
3. Antoine SARDI (2002), Audit et contrôle interne bancaires, Edition AFGES, 1099
pages.
5. Dov OGIEN (2006), comptabilité et audit bancaires, Edition DUNOD Paris, 570
pages.
AG
9. Jacques RENARD (2006), Théorie et pratique de l’audit interne, 6ème édition, 467
E
pages.
10. Jacques RENARD (2010), Théorie et pratique de l’audit interne, 7ème édition, 469
pages.
12. Milton Stevens FONOROW (2008), Internal auditor’s manual and guide, prentice
Hall, 741 pages.
13. Olivier LEMANT (1999), créer, organiser et développer l’audit interne : que faire
pour réussir ? Edition maxima, 177 pages.
14. Pierre SCHICK (2007), Mémento d’audit interne, Edition DUNOD Paris, 217 pages.
15. Spencer PICKETT (2000), The internal auditing handbook, Edition John Wiley &
sons, 1088 pages.
16. Thierry DUCLOS (2005), Dictionnaire de la banque, Edition SEFI, 463 pages.
Articles
2. CIGM (2007), Le manuel d’audit interne pour les inspections générales des
AG
comptabilité, 412-416.
IB
7. Louis VAURS (2000), La nouvelle définition tire l’audit interne vers le haut, Revue
française de l’audit interne, N°147, pages 40-43.
8. Marc JOUFFROY (2001), Audit interne : une profession prête à faire face aux défis
de l’avenir, Revue française de l’audit interne N°153, page 43.
Sources internet
http://www.qualiblog.fr/audit-interne-audit-fournisseur/les-objectifs-de-laudit-interne/