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I. Introduction
Depuis longtemps, l’homme a utilisé des matériaux végétaux (feuilles, bois…), la poterie et le
verre pour faire des récipients à usage alimentaire. Avec les développements scientifiques et
technologiques récentes notamment en matière de conservation des aliments, l’industrie des
emballages n’a cessé de se développer pour donner naissance à une myriade d’emballages
alimentaires.
Aujourd’hui, l’emballage est devenu un élément essentiel pour la conservation, la traçabilité,
la communication et la création de nouveaux produits alimentaires. Il doit satisfaire aux
besoins et contraintes techniques des industriels. Aussi, il doit satisfaire les attentes du
consommateur et répondre aux exigences législatives, notamment en termes de sécurité
sanitaire et de protection de l’environnement. L'emballage et le conditionnement des aliments
sont deux aspects étroitement liés l’un à l’autre. En effet, le choix d'un procédé de
conditionnement implique le choix d'un emballage alimentaire adéquat et vice-versa, et ce,
afin d'assurer la compatibilité contenant-contenu et la bonne conservation des denrées
alimentaires emballées. Ainsi, l’emballage et le conditionnement constituent une opération
transversale dans l’industrie agroalimentaire qui doit donc allier les différents services de
l’entreprise.
II. Conditionnement Et Emballages Alimentaires
II.1. Définition
- Conditionnement : l’action de placer une denrée alimentaire dans un enveloppe ou dans un
contenant en contact direct avec la denrée concernée ; cette Mise sous emballage doit
permettre sa conservation.
- Emballage alimentaire : l’action de placer une ou plusieurs denrées alimentaires
conditionnées dans un deuxième contenant. Ce Matériau mono ou multicouche doit assurer la
salubrité jusqu'à sa consommation.
L’emballage ou le conditionnement constitue une étape importante de la transformation qui
facilite la manutention lors du transport, du stockage et au niveau de la distribution. Il assure
une protection adéquate du produit contre les contaminations extérieures et contre l’humidité
de l’air. Il doit être approprié aux produits à emballer, solide, propre, sec, imperméable, facile
à manipuler et empilable.
D'une façon générale, on peut retenir que tous les verres utilisés dans l'emballage sont du type
sodocalcique composé :
- de silice (SiO2) apporté par le sable, qui est l'agent vitrifiant (constitue les atomes
formateurs du réseau et l'ossature du produit). On peut obtenir du verre à partir de
silice pure, cette méthode nécessiterait des températures de fusion très élevées de
l’ordre de 1750 à 1800°C avec une consommation énergétique importante et un coût
de production élevé,
- d'oxyde de sodium (Na2O) apporté par le carbonate de soude qui est l'agent fondant et
permet d’abaisser la température de fusion de silice (température <1600°C), et pour
une très petite partie par le sulfate de soude comme affinant,
- d'oxyde de calcium, de magnésium et de l'aluminium (CaO + MgO + Al2O3) apportés
respectivement par le calcaire, la dolomie et la néphéline qui sont des agents
stabilisants.
- des décolorants (cobalt, sélénium...) en très petites quantités, pour les verres blancs
(gobelets, flacons, pots...),
- des colorants (oxyde : de fer, de chrome, de manganèse, de cobalt...) pour obtenir les
teintes souhaitées,
- d'oxydants ou de réducteurs (sulfate, charbon, sulfure) pour obtenir en particulier les
nuances et les propriétés filtrantes souhaitées. (tableaux 1 et 2)
Pour l'élaboration du verre, les compositions vitrifiables sont portées à des températures de
l'ordre de 1500°C dans des fours à bassin d'environ 100 m2 construits en matériaux
réfractaires et pouvant tirer entre 200 et 300 tonnes de verre par jour. Le système de chauffe
multiénergie (fuel, gaz, électricité ou combinaison des trois) est choisi en fonction du prix de
revient.
Pour la plupart des articles (bouteilles, flacons, pots industriels), la fabrication s'effectue
essentiellement à l'aide de machine IS constituées de sections individuelles pouvant travailler
avec :
Dans ces machines IS, le processus de fabrication comprend toujours deux étapes :
Fig. 3- Schéma de formation d'une paraison À GAUCHE : le verre est aspiré à l'intérieur du
tube. À DROITE : le verre est refoulé à l'extérieur.
Pour éviter la dégradation, les articles subissent sur la ligne de fabrication divers traitements
de surface :
Les traitements à chaud sont des oxydes de titane (TiO 2) ou d'étain (SnO2) déposés sur le
verre par l'intermédiaire d'une hotte où circulent les vapeurs des produits réactifs.
Les traitements à froid sont des acides gras ou des émulsions de polyéthylène et
polyoxyméthylène appliquées par pulvérisation à l'aide d'un pistolet
Les articles seront ensuite emballés assurant la protection du produit contre les agents
extérieurs (pollution atmosphérique, poussière, fumée...).
III. Fermeture
La fermeture correcte des emballages en verre est un élément essentiel pour garantir
l'étanchéité de l'article dans sa globalité. Une très grande variété de modèles de fermeture
existe pour les bouteilles, les pots, les verres... il fait appel au liège, aux métaux (acier,
aluminium), aux matières plastiques ou aux pellicules complexes à base d'aluminium.
Le liège est le matériau de bouclage le plus ancien. Il est compressible, élastique et résiste
particulièrement bien à l'humidité. Les métaux sont utilisés sous des formes variées (fig 8):
- bouchon à couronne : capsule en fer blanc ou fer chromé vernie, à jupe ondulée munie
d'un joint interne à sertir sur la bague de la bouteille,
- Capsules aluminium déchirable avec languette,
- Bouchon à vis en aluminium avec un joint interne et une jupe.
Les matériaux plastiques qui peuvent se prêter à une multitude de formes sont de plus en plus
utilisés pour le bouchage des bouteilles de verre.
IV. Conclusion
Le matériau verre a une excellente image de marque auprès du consommateur pour la totalité
des liquides alimentaires. Il utilise également les progrès technologiques pour évoluer sans
cesse et en restant un matériau particulièrement économique.
https://www.youtube.com/watch?v=DlOdwVyd8QA
I. Introduction
Le premier objectif de l'emballage métallique destiné aux produits alimentaires est d'assurer la
protection physicochimique du produit à commercialiser. A ce titre la résistance à la corrosion
de l'emballage métallique joue un rôle déterminant sur la durée de conservation du produit
conditionné, son aspect et ses qualités organoleptiques.
Les boîtes à conserve, se définissent comme des récipients métalliques étanches pour les
denrées alimentaires qui subissent un traitement thermique permettant d'assurer la
conservation de l'aliment.
Le principal matériau pour les boites à conserve reste le fer blanc : mince feuille d'acier doux
revêtu électrolytiquement d'une couche d'étain pur sur ses deux faces.
Un produit dérivé, le fer chromé a pris depuis 25 ans, une place importante représentant
actuellement jusqu'à 40 % du tonnage global.
Le schéma (figure 1) décrit la structure des 2 matériaux principaux et la nature des couches
obtenues.
a) L'acier de base
C'est l'élément commun aux deux matériaux, il est obtenu par laminage à chaud puis à froid
en bande continue. Il subit un traitement de recuit avant le dernier laminage à froid ce qui
assure la maîtrise des caractéristiques mécaniques et de surface.
L'épaisseur peut descendre jusqu'à 0,15 mm, la raideur ou la dureté superficielle est fonction
des procédés de formage et d'usage auquel il est destiné. La composition chimique de l'acier
de base influence également ses caractéristiques mécaniques et peut jouer un rôle sur la
résistance à la corrosion.
b) L'étamage
Réalisé par voie électrolytique, il permet de disposer en continu, une quantité précise d'étain
sur chaque face du métal ayant été préalablement décapé et dégraissé. Ce dépôt est ensuite
refondu pour obtenir un alliage avec le support et l'aspect brillant caractéristique. Enfin la
surface reçoit un traitement électrochimique de passivation pour parvenir à une couche
superficielle contenant des oxydes d'étain. Il reçoit ensuite un très léger huilage facilitant son
glissement et sa protection avant vernissage.
c) Taux d'étain
Les valeurs s'expriment en g/m2 par face. Le revêtement peut être différent d'une face à l'autre
(Tableau 3).
Tableau 3
Valeurs moyennes en étamage égal 1,0 -2,0 - 2,8
retenues par la normalisation 5,6 - 8,4 -11,2 g/m2 par face
d) Le fer chromé
Il s'agit d'un acier doux revêtu par voie électrolytique d'une couche composite de chrome
métallique et d'oxyde de chrome avec un taux moyen de :
- 80 mg/m2 pour le chrome métallique,
- 20 mg/ m2 pour le chrome sous forme oxydes.
Après vernissage approprié, le revêtement ainsi obtenu assure une protection compatible avec
un grand nombre de produits alimentaires peu acides. Le fer chromé verni se comporte bien
lors des opérations d'emboutissage grâce à l'excellente adhérence du film vernis.
L'emballage métallique rigide utilise différents types d'alliages d'aluminium qui sont
transformés par laminage à chaud puis à froid en bandes d'épaisseur variant entre 0,2 et 0,4
mm. Ces bandes subissent des traitements thermiques.
Les emballages métalliques utilisent une large gamme de revêtements organiques, soit pour
l'intérieur, soit pour l'extérieur et la part des boites intérieurement vernis croit régulièrement.
Certains matériaux (aluminium, fer chromé) sont toujours vernis sur les deux faces.
La fonction essentielle des vernis est de minimiser les interactions des métaux d'emballage
avec les produits conditionnés et le milieu extérieur. Ils peuvent également faciliter la mise en
forme du métal et enfin jouer un rôle important dans la présentation à l'ouverture.
Les vernis sont des produits susceptibles de former un film adhérent au métal, continus et
inertes physico-chimiquement.
Les vernis non pigmentés sont transparents et incolores. Les pigments opacifient le film et le
colorent (TiO2). Ils deviennent les composants essentiels des encres pour décoration.
Les boites métalliques utilisées pour les conserves alimentaires se classent en 2 catégories :
a) L'emboutissage
En une ou plusieurs étapes, part d'un métal préalablement verni. Le principe est schématisé
sur la figure 2. La totalité ou presque des boites 2 pièces pour conserves sont réalisées ainsi.
- la forme du fond de la paroi la mieux adaptée aux critères d'utilisation (boîte empilable,
etc...).
L'emboutissage convient surtout pour les formes des boîtes basse ou moyenne (rapport
𝐻
hauteur / diamètre inférieur à 1) ( Ø ≤ 1) que ce soit en aluminium ou matériau à base d'acier.
Utilise un métal nu, soit fer blanc, soit aluminium. La protection (dépôt de vernis) est réalisée
totalement après formage ainsi que la décoration.
Cette dernière technologie est particulièrement bien adaptée pour fabriquer des boites
boissons gazeuses et bière puisque la paroi peut être facilement amincie.
Le corps de boite est formé à partir d'un flan rectangulaire roulé puis soudé latéralement; ce
cylindre reçoit ensuite un fond serti, plus exceptionnellement un fond soudé. Pour souder ces
corps de boîtes, on utilisait jusque vers 1980 un alliage plomb-étain associé à une agrafe. En
quelques années, le soudage électrique s'est substitué au soudage étain-plomb écartant ainsi
toute suspicion sur l'apport de plomb au contenu de la boite.
Le soudage électrique permet d'utiliser du métal très mince (0,15 mm) ainsi qu'un taux
d'étamage réduit (1 g/m2). Par contre le fer chromé n'est pas compatible avec ce procédé.
Depuis peu, le soudage par faisceau laser fait l'objet de premières applications industrielles
pour des boîtiers aérosols de petit diamètre.
Fig. 5 Fig. 6
Ce mode d'assemblage est l'un des points-clé de l'emballage métallique pour conserves
appertisées. Il permet d'obtenir, avec des cadences dépassant 1000 boites/mn:
- le bord du fond ou couvercle comporte une partie ourlée, calibrée avec précision et pourvue
d'un joint déposé sous forme liquide puis séché,
- le bord de boite est préparé par un évasement également calibré.
L'opération de sertissage en 2 étapes conduit à un double agrafage caractérisé par son serrage
sur le joint et ses dimensions reproductibles, représenté sur la figure 9.
a) conception
Réalisés en aluminium ou en fer blanc, ces couvercles associent une incision partielle du
métal et un anneau riveté servant d'organe de préhension (figure 10) pour permettre
l'ouverture sans ouvre boite.
L'incision est réalisée par un jeu d'outils de grande précision tandis que le rivet est obtenue à
partir du panneau du couvercle par emboutissages successifs.
b) Protection
Les opérations d'incision et formation du rivet sollicitent sévèrement le métal et il est donc
nécessaire d'utiliser des revêtements très souples et adhérents, depuis les vernis
époxyphénoliques jusqu'à des systèmes en plusieurs couches avec vernis organosol.
c) Utilisation
La majorité des boîtes d'aluminium reçoivent des couvercles à ouverture facile, également en
aluminium. D'une mise au point plus délicate en raison des caractéristiques mécaniques
élevées de l'acier, l'ouverture facile du fer blanc a connu un développement plus récent.
Dans ce contexte, la limite de tenue dans le temps peut être conditionnée par les phénomènes
de corrosion interne ou externe susceptibles d'affecter les métaux.
https://www.youtube.com/watch?v=04ASu15q43Y
Les emballages plastiques constituent une bonne part des emballages utilisés dans le domaine
agroalimentaire. L'aspect pratique de l'emballage en plastique joue un rôle très important pour
le consommateur des produits de grande consommation. Les produits qui ont leur approbation
ont par exemple un bec verseur permettant une réutilisation facile et pratique ; ils offrent par
conséquent un autre service au consommateur.
L'emballage plastique est résistant, il évite ainsi des pertes de produit, des risques de
dommages pour l'aliment qu'il protège. Il s'est adapté aux cadences de conditionnement de
l'industrie agroalimentaire et aux modes de distribution des produits.
Toutes les exigences précitées du produit agroalimentaire à emballer, qu'elles soient d'ordre
technique, sécurité, hygiène, compatibilité contenant-contenu, praticité consommateur,
information, marketing, expliquent que grâce à leur diversité, tant en termes de matériaux que
de modes de transformation, les matières plastiques sont présentes dans un nombre de plus en
plus vaste d'applications.
Les différents matériaux les plus utilisés sont : PET, PEhd, PEbd, PS, PVC, PP.
L'emballage rigide primaire, donc en contact avec les denrées alimentaires doit répondre à un
ensemble de contraintes ; il faut que le matériau se prête à la technique de transformation
nécessaire à l'obtention de la bouteille, de la barquette ou du pot, mais aussi offrir les
propriétés requises :
- Sécurité du consommateur.
Cependant la fonction première d'un emballage alimentaire est son conteste de garantir la
protection de l'aliment contre les risques de contamination chimique et microbiologique
externe pendant la durée de conservation prévue. Toutes les matières plastiques offrent de ce
point de vue, des propriétés d'imperméabilité et d'innocuité qui souvent s'avèrent
satisfaisantes même dans une structure d'emballage monocouche (« matériaux de structure »).
Dans le cas où l'aliment par nature est sensible à l'oxygène de l'air ou aux odeurs. II faut faire
appel à des matériaux dits « barrière ». Ces derniers sont alors utilisés systématiquement dans
des emballages multicouches en association avec des matériaux de structure.
Ces matériaux présentent une très faible perméabilité à l'oxygène et au gaz carbonique, mais
aussi à des molécules plus lourdes comme les aromes. La tendance actuelle à l’augmentation
de la durée limite de consommation favorise de plus en plus leur utilisation. Cependant leurs
autres caractéristiques, et notamment leur prix, ne leur permettent pas une utilisation large.
C'est un matériau très utilisé dans l'emballage rigide alimentaire car il prête bien à la co-
extrusion de feuilles ou de corps creux en combinaison avec des matériaux de structure
comme les polyéthylènes, polypropylène, ou polystyrène. Le caractère cristallin et polaire de
l'EVOH nécessite cependant l’utilisation de liants qui assurent l'adhésion avec les matériaux
de structure. Ce copolymère présente une excellente imperméabilité à l’oxygène au gaz
carbonique et aux aromes mais à condition de le protéger de l'influence de l'humidité qui fait
chuter fortement ses performances. Pour pallier à cet inconvénient il est souvent pris en
sandwich dans des structures multicouches (Figure 1) à base de polyoléfines PE ou PP peu
sensibles à l'humidité.
Cette optimisation de la structure peut également être trouvée en ajustant le taux d'éthylène
dans l'EVOH qui, dans la pratique, varie de 29% à 44% en poids. La facilité de mise en
oeuvre et la moindre sensibilité à l'humidité croit avec le taux d'éthylène. En revanche, les
propriétés « barrière » augmentent avec la teneur en alcool vinylique.
Il s'agit de la famille de matériaux « barrières » la plus couramment utilisée dans les films
souples. Elle est en fait constituée de copolymères de chlorure de vinylidène.
Parmi les absorbeurs UV, vient le tinuvin 326 qui a été démontré efficace pour retarder
l'absorption des rayonnements UV. Ce composé, approuvé par le FDA (Food and Drug
Administration) comme additif d'emballage alimentaire en avril 1981, s'est avéré efficace
contre la photo-oxydation de l'huile de soja et protège la vitamine A.
Ce Matériau domine très largement les emballages souples car il assure une excellente
imperméabilité à l'humidité et une soudabilité thermique à haute cadence. Il peut être utilisé
pour les produits alimentaires liquides.
Le PEhd est très utilisé pour le lait et les jus de fruits où le carton a des positions dominantes.
En effet la liberté des formes, des couleurs et la praticité des bouteilles plastiques ont
renouvelé le marketing de ces produits.
Le lait longue conservation est conditionné dans des bouteilles multicouches pour éviter
l'altération du lait par photo-oxydation.
On note que pour les jus de fruits frais, ayant une DLC de quelques jours en bouteilles PEhd
translucides monocouche, on peut atteindre, grâce à des emballages multicouches constitués
de PEhd-liant-matériau barrière-liant-PEhd. Une telle structure peut augmenter la DLC des
jus jusqu'à 9 mois. Une partie des huiles de table est conditionnée en bouteilles PEhd opaques
surtout celles de tournesol dont la présence des cires peut influencer le comportement du
consommateur en leur conférant une apparence turbide non appréciée.
c) Polypropylène (PP)
Ce polymère du styrène est surtout utilisé dans les emballages de produits laitiers (yaourts,
crème fraîche, desserts lactés) et les gobelets pour distributeurs automatiques. Le polystyrène
est le matériau par excellence adapté au thermoformage à grande cadence. Il est d'ailleurs le
seul matériau utilisé dans la technique dite de « FORM FILL SEAL (FFS) » qui consiste à
enchaîner sur une même ligne de production, le thermoformage, le remplissage et la fermeture
par scellage.
Pour les produits sensibles à l'oxygène ou pour de longue durée de conservation on doit
mettre en œuvre des structures multicouches.
e) Polyéthylènetéréphtalate (PET)
Ce plastique de la famille des polyesters a, contrairement au PVC, une très faible perméabilité
au CO2. Il est donc employé dans la fabrication des bouteilles de boissons gazeuses ; il
intervient aussi dans la fabrication de flacons de produits cosmétiques.
Comme le polypropylène, le PET connaît une forte croissance dans l'emballage et tout
particulièrement dans le conditionnement des boissons et eaux embouteillées.
https://www.youtube.com/watch?v=KvXAXr9Kqfs
https://www.youtube.com/watch?v=hLuzp3Vn0T8
Chapitre IV :
Les machines d’emballage et de conditionnement
Technologie de l’emballage sous films
I. Introduction
Le produit à emballer est amené sous le matériau d’emballage par un système d’alimentation
puis élevé contre ce matériau (Figure 1).
La poursuite du mouvement ascensionnel du produit conduit celui-ci à être emballé par le
film, préalablement coupé (Figure 2).
Les rabats sont ensuite repliés autour du paquet par des éléments de pliage, le pli de fermeture
longitudinale se retrouve au-dessous du paquet.
Dans ce cas, le produit est amené au-dessus du matériau pour y être descendu verticalement et
déposé (Figure 3).
Le pli de fermeture longitudinale se forme sur le dessus du paquet.
L’emballage est achevé par collage ou scellage (Figure 4).
II.4. Pushing in
Ce sont généralement les machines les plus rapides et elles travaillent souvent sur des produits
de petites dimensions (caramels, bonbons, paquets de cigarettes…).
Le produit à emballer est alimenté horizontalement ou verticalement entre deux plans de
guidage, de sorte que le film se forme en U pour l’envelopper (Figure 7).
Ce type de machine est parfois équipé de pinces de torsion qui achèvent la fermeture de
l’emballage en tordant les deux extrémités pour former des papillotes (Figure 8).
III. Machines à former, remplir et fermer les sachets « Form, fill and seal » ou
FFS)
Les sachets de matières plastiques souples transparents ou non ont pris une part importante de
l’emballage des produits alimentaires frais, congelés, surgelés, cuits, pasteurisés, stérilisés à
utiliser en l’état ou à réchauffer.
Les machines sur lesquelles sont réalisées toutes les opérations de formage, de remplissage et
de fermeture des sachets ont connu un prodigieux développement.
III. 1.2. Les sachets trois soudures sont obtenus par pliage longitudinal du film en son
milieu, avec ou sans soufflets (Figure 11)
III.1.3. Les sachets quatre soudures nécessitent l’utilisation de deux films identiques ou
différents
Elles peuvent être classées selon la forme sous laquelle leur approvisionnement en matériau
d’emballage est effectué. On distingue :
Le film d’emballage est alimenté d’une bobine à partir de laquelle il est formé, rempli et
successivement fermé au sommet et au fond.
Le matériau est déroulé de la bobine et conduit par différent rouleaux de guidage sur un
« conformateur » ou épaule de formage. Le film enroulé autour du tuyau d’alimentation du
produit forme un tube dont le pli longitudinal est soudé.
Le sachet produit par ces machines est rectangulaire et à trois soudures. La machine est
alimentée soit en film replié, soit en film à plat avec pliage sur un triangle de dosage situé en
aval de la station de déroulement.
Ces machines produisent des sachets à 4 soudures (Figure 15). Elles sont divisées en
verticales ou horizontales selon la direction de défilement du film.
Les plus souvent, les produits de petites tailles regroupées sont alimentés par gravité sur
machine verticale, alors que les machines horizontales sont destinées aux produits unitaires
plus volumineux et calibrés.
III.2.4. Machine FFS à partir d’un film tubulaire
Ces machines sont utilisées pour l’emballage de liquide en sachets. Le film tubulaire est
débobiné, coupé à longueur et soudé à une extrémité. Les poches ainsi formées sont
acheminées sur un carrousel de remplissage où elles sont alimentées en produit et fermées.
Les sachets maintenus par des ventouses pendant l’opération de remplissage sont relâchés et
évacués par bande convoyeuse ou par gravité (Figure 16).
Le matériau d’emballage « rétractable » mis en œuvre sur ces machines a été préalablement
orienté. Lorsque ce film est chauffé, il se rétracte dans le sens de son orientation.
Ce procédé est utilisé tant pour l’emballage unitaire que pour le groupage de produits,
préemballés ou non.
Le film est fourni par une bobine ou par deux bobines et le produit à emballer est placé sur le
film ou entre les deux films. Le produit suremballé est acheminé vers le poste de soudure pour
fermeture de l’emballage. Les barres de soudure sont en forme de L ou de U (Figure 17).
Ces machines peuvent être subdivisées en fonction du type d’emballage qu’elles produisent.
Enseignante : Haifa CHTOUROU 32
Cours emballage et conditionnement ISET Sfax
On distingue :
- Les machines à former des alvéoles rigides ou semi rigides ;
- Les machines à fermer ou à operculer les alvéoles rigides / semi rigides avec un film
simple ou complexe ;
- Les machines à former, remplir et fermer (Figure 18).
Le matériau de formage est débobiné et préchauffé avant de passer à la station de moulage.
Après formage, l’alvéole est remplie et recouverte par un second film.
Le plus souvent, on fait le vide ou on réinjecte un mélange gazeux neutre de façon à prolonger
la durée de conservation.
Pour des produits frais fragiles tels que les desserts lactés, on peut même pratiquer
l’emballage aseptique. Ensuite l’emballage est soudé et découpé. Les déchets sont évacués.
« Skin pack » signifie que le matériau d’emballage adhère intimement tout autour du produit,
comme une « seconde peau » améliorant ainsi présentation, protection et conservation.
De ce point de vue, il se démarque du thermoformage par emboutissage.
Par ailleurs, il est supérieur au procédé de thermoréaction en ce sens que le film vient draper
le produit à conditionner sans le contraindre ni le déformer.
Ainsi, dans le domaine alimentaire il constitue un emballage de « troisième génération » pour
les produits fragiles et exsudatifs.
On distingue deux types de « Skin packaging » :
- Le pelliculage du domaine non alimentaire où le vide est uniquement utilisé pour
former le film plastique chaud autour du produit à emballer et non pas pour vider
l’emballage de l’O2 résiduel à des fins de conservation.
Dans ce cas, le film intérieur est un papier carton enduit poreux constituant le dessus d’une
chambre à vide. Le film plastique chauffé se drape sur le produit à conditionner et se soude
sur le carton enduit.
- Le pelliplacage du domaine alimentaire utilisant le vide, à la fois pour former et vider
l’alvéole de l’O2 résiduel (Figure 19).
Le film intérieur est un complexe souple ou semi rigide transparent ou teinté. Le film
supérieur est un matériau multicouche. Les deux matériaux sont hautement barrière et
l’emballage obtenu très attractif est en train de révolutionner l’emballage de la viande fraiche,
de la salaison et du poisson en portions consommateurs pour distribution en libre service.
Chapitre VI
I.1. Définition
C’est l’emballage dans des contenants (rigides ou souples) desquels on a évacué la totalité de
l’air avant de les sceller.
L’atmosphère modifiée ne fait appel pour des raisons législatives qu’à 3 gaz : l’azote, le
dioxyde de carbone et accessoirement l’oxygène.
II.1.1. L’azote
L’azote est utilisé principalement pour « remplacer l’oxygène » dans l’emballage avant
fermeture, dans le but principal de réduire les phénomènes d’oxydation des pigments, des
aromes et des matières grasses.
L’azote est inerte, inodore et peu soluble dans l’eau ou les graisses, évitant ainsi toute
rétraction de l’emballage.
Dans certaines conditions, le CO2 est un agent bactériostatique et fongistatique qui peut
retarder la phase de croissance exponentielle et réduire la vitesse de multiplication des
moisissures et des bactéries aérobies.
Le CO2 est très soluble dans l’eau et les graisses, il engendre parfois la rétraction du film sur
le produit.
Effet de CO2
A basse concentration, le CO2 stimule la croissance de nombreuses espèces, mais à haute
concentration il est inhibiteur.
Le CO2 a un effet inhibiteur sélectif :
- Les moisissures, les bactéries de genres Pseudomonas et Achromobacter sont très
sensible.
- Les levures sont plus résistantes voire insensibles au CO2 (production alcoolique).
- Les lactobacilles sont très résistants.
Le microenvironnement, à l’intérieur de l’emballage détermine ainsi la nature de la microflore
qui s’y développe. Cette action inhibitrice du CO2 se traduit par un allongement de la phase de
latence et par une augmentation du temps de génération des micro-organismes (Figure 1).
Ainsi l’action inhibitrice du CO2 est d’autant plus marquée que le conditionnement est
appliqué immédiatement après la fabrication alors que les micro-organismes se trouvent
encore en phase de latence et que la charge microbienne est plus faible.
0% CO2
5% CO2 15% CO2
UFC
25% CO2
A pression atmosphérique, l’effet inhibiteur est d’autant plus élevé que la pression partielle en
CO2 est plus élevée.
Au-delà de la pression atmosphérique, on observe également que l’effet s’accroit quand la
pression absolue s’élève.
- Effet de la température
Un conditionnement sous atmosphère enrichie en CO2 dans le cas des produits frais doit être
accompagné d’une température réfrigérée : l’effet inhibiteur s’accroit quand la température
s’abaisse, ceci étant essentiellement du à une meilleure dissolution du CO 2 dans la phase
aqueuse du produits.
II.1.3. L’oxygène
L’oxygène est en général à éviter ; toutefois, dans certaines applications, on l’utilise comme
composant de mélange gazeux. C’est le cas de viande, dont la couleur rouge ne peut être
maintenue qu’en présence d’oxygène, du poisson ou des produits de la mer pour éviter le
développement de germes pathogène anaérobies du type Clostridium.
Enseignante : Haifa CHTOUROU 40
Cours emballage et conditionnement ISET Sfax
On parle de cuisson sous vide au sens strict lorsque le produit est placé dans un
conditionnement, mis sous vide, puis cuit à basse température (maximum 100°C), refroidi
rapidement et entreposé, soit à température positive (0, +3°C), soit à température négative (-
18°C).
Ce type de cuisson n’a toutefois été rendu possible que par l’apparition de matériaux plastique
souples thermorésistants.
Les caractéristiques générales de ces matériaux sont :
- Le maintien des caractéristiques de résistance mécanique à haute température.
- La parfaite inertie chimique pendant la cuisson et la conservation ;
- L’étanchéité au gaz (oxygène en particulier) et aux aromes.
La plupart des matériaux utilisés sont donc des multistructures.
Dans le domaine de la restauration traditionnelle, les matériaux employés sont de deux types :
- Les sachets non rétractables, le plus souvent constitués d’une base de polyamide
(nylon) et d’un agent de soudure polypropylène.
Ils sont utilisés pour les plats en sauce, les produits décorés (filets de poisson…).
La relative perméabilité aux gaz ne permet pas des conservations très longues.
- Les sachets rétractables coextrudés, à haute étanchéité, destinés à la cuisson des
viandes, fois gras, poisson entier… la rétractabilité est très utile pour participer à la
réduction des exsudats pendant la cuisson.
I. Introduction ............................................................................................ 1
II. Conditionnement Et Emballages Alimentaires ...................................... 1
II.1. Définition ...........................................................................................................................1
II.2. Fonctions de l'emballage alimentaires ..............................................................................2
II.3. Les fonctions marketing de l’emballage ...........................................................................2
II.4. Classification des emballages ............................................................................................3
II.4.1. Emballages Primaires .................................................................................................3
II.4.2. Emballages Secondaires .............................................................................................3
II.4.3. Emballages Tertiaires .................................................................................................3
Chapitre 2 : LE VERRE D'EMBALLAGE .....................................................................................4
I. Introduction .......................................................................................... 14
II. Les matériaux métalliques ............................................................... 14
II.1. Matériaux à base d'acier (fer banc, fer chromé) ............................................................... 14
II.2. Les alliages d'aluminium.................................................................................................. 16
I. Introduction .......................................................................................... 28
II. Machines à suremballer ........................................................................ 28
II. 1. Pushing upward............................................................................................................... 28
II.2. Pushing downward ........................................................................................................... 29
II.3. Pushing through............................................................................................................... 29
II.4. Pushing in ........................................................................................................................ 29
III. Machines à former, remplir et fermer les sachets « Form, fill and
seal » ou FFS) .............................................................................................. 29
III. 1. Les sachets ..................................................................................................................... 30
III.1.1. Les sachets « coussin » comportent une soudure longitudinale qui rassemble les
extrémités du film d’emballage pou en faire un tube ............................................................ 30
III. 1.2. Les sachets trois soudures sont obtenus par pliage longitudinal du film en son
milieu, avec ou sans soufflets (Figure 11) ............................................................................. 30
III.1.3. Les sachets quatre soudures nécessitent l’utilisation de deux films identiques ou
différents .............................................................................................................................. 30
III.2. Les machines................................................................................................................... 31
III.2.1. Machine FFS à partir d’une bobine de film à plat ................................................... 31
III.2.2. Machine FFS à partir d’une bobine de film plié longitudinalement ........................ 31
III.2.3. Machine FFS à partir de deux bobines à plat .......................................................... 32
III.2.4. Machine FFS à partir d’un film tubulaire ............................................................... 32
Université de Sfax
Université de Monastir