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CONTENTIEUX FISCAUX
tkousok@yahoo.fr
Cabinet Thomas2K&Partners
Téléphone : 6 79 84 26 34 / 6 99 93 89 50 / 2 22 22 07 90
Sommaire
TITRE 1 : LE CONTRÔLE FISCAL..................................................................................................2
- Le droit de communication ;
- Le droit d’enquête ;
- Le contrôle sur pièces ;
- Le contrôle ponctuel ;
- La vérification partielle de comptabilité ; et
- La vérification générale de comptabilité, que les contribuables se sont acquittés
correctement de leurs obligations comptables, déclaratives, et de paiement des divers
impôts, droits et taxes dus à l’État.
Péché N°6 : Ne laisser pas vos salariés parler librement aux vérificateurs, ou créer des relations
amicales avec le vérificateur
Car ces derniers vos personnels vont toujours lâcher des informations sans le savoir, et le
vérificateur n’hésitera à faire de la collecte sauvage. Par conséquent, prévenez vos salariés de la
présence du vérificateur dans l’entreprise ; et recommander la discrétion. Désignez donc à cet
effet, un interlocuteur du vérificateur.
Péché N°9 : Éviter de laisser apparaitre des anomalies grossières dans votre déclaration
C'est-à-dire les incohérences notoires dans votre DSF
Prochainement
Distinguer la vérification générale de comptabilité (annoncée par un avis de vérification) alors
que les autres formes sont annoncées par des avis de passage (qui peut être donné séance
tenante), et non avis de vérification. Mais avis de vérification, il faut un délai.
Conseil :
L’entreprise doit avoir des documents fiscaux actualisés et surveiller le respect des
prérogatives/garanties reconnues à tout contribuable ou toute entreprise contrôlée. En plus,
vous devriez considérer le contrôle comme résultant d’une programmation minutieusement
élaborée par vos services de gestion.
Parmi les indicateurs qui attirent le contrôle vers l’entreprise, il convient de citer sans
être exhaustif :
- La taille de l’entreprise ;
- Le non contrôle pendant plusieurs années ;
- Le bénéfice réalisé par l’entreprise au cours des quatre (04) dernières années des
exonérations d’impôts, des crédits d’impôts ou d’un régime fiscal particulier ;
- L’enrichissement exponentiel des dirigeants face à une entreprise en état de
déliquescence avancée ;
- Le changement permanent de domicile fiscal au rythme régulier de deux (02) ou quatre
(04) ans ;
- La cessation intempestive d’entreprise suivie d’une reprise par les mêmes dirigeants ;
- Les dénonciations [par les ennemis intimes de l’entreprise] ;
- La délation fiscale [articles 101, 102 et suivants du CGI] : c’est l’obligation légalement
faite aux entreprises de déclarer les sommes supérieures ou égales à 250 000 F l’an
versées à des tiers à titre de commissions, honoraires, vacations, et toute autre
rémunération…
- Les déclarations de déficits systématiques
- Les déclarations tardives et répétées ;
- Le cas de l’entreprise faisant l’objet d’une procédure d’alerte initiée par les associés ou le
commissaire aux comptes dans l’exercice de sa mission légale.
Exemple : Si votre entreprise fait l’objet d’une enquête économique par les brigades de
recherche ou par la cellule mixte douanes-impôts visant à détecter les exportations fictives et
même si les résultats de l’enquête sont nuls, mettez à jour le dossier de vos exportations.
1.1.1. Définition
Le droit de communication (articles L 42 à L 46 du LPF) est un pouvoir qui permet aux
agents de l’administration fiscale, pour l’établissement de l’assiette et le contrôle des impôts, de
prendre connaissance et au besoin, copie, des documents en vue de leur utilisation pour la
régularisation éventuelle d’un dossier fiscal. « Le droit de communication ne peut en
lui-même donner lieu à une notification de redressement. ». Par conséquent, il
s’agit d’un pouvoir d’investigation aux fins de collecte des informations à but fiscal.
Ainsi, le droit de communication est annoncé par un avis de passage. Dans cet avis, il doit
préciser que cette tâche ne saurait se transformer en une vérification de
comptabilité.
Ce droit d’enquête peut également porter sur la présentation de tout document douanier,
justifiant la perception de la TVA à l’importation, ou de l’application d’un régime suspensif.
Le droit d’enquête a été renforcé par la loi de finances 2010, car, jusqu’à la fin de l’exercice
2009, la législation [dans le cadre de l’exercice du droit d’enquête] accordait à l’administration
fiscale la faculté de se faire présenter les documents comptables et professionnels, sans en
préciser les modalités.
Les nouvelles dispositions sur le droit d’enquête insistent sur les modalités d’exercice de ce
droit, et en parallèle, sur les garanties accordées au contribuable. Ainsi, seuls les agents des
impôts ayant au moins le grade de contrôleur des impôts peuvent exercer le droit
d’enquête, et, sous l’autorité de leurs supérieurs hiérarchiques.
Par ailleurs, il convient de noter que désormais les services fiscaux ont accès aux locaux de
l’entreprise, aux magasins, aux dépôts et aux voitures servant au transport de marchandises ou
de matières premières.
Le lieu d’exécution de cette mission est fixé au siège de l’entreprise ; toutefois, lorsque
l’exploitation est faite dans une maison d’habitation, une ordonnance du juge compétent
devra être sollicitée.
Dans tous les cas, vous devrez toujours vous assurer qu’un avis de passage indiquant :
- le service,
- les lieux à visiter,
- les documents à présenter et
- les personnes chargées de l’enquête vous a été servi, même lors de la 1 ère intervention
contre décharge.
De même, seuls les documents dont l’importance est avérée pour la détermination de la
situation du contribuable, ou de ses partenaires d’affaires devront être présentés.
Enfin, il faut veiller au respect des délais légaux prévus à l’article L50. À 30 jours qui suivent
la dernière intervention, 1 procès verbal doit être dressé. Ce procès verbal ne devrait pas se
transformer en une notification de redressement.
1.2.1. Les sanctions relatives au droit d’enquête
L’article L 50 bis dispose que « toute personne qui se soustrait ou s’oppose à l’exercice du
droit d’enquête doit faire l’objet d’une mise en demeure, et doit s’exécuter à compter de la
réception de la mise en demeure (le cachet de la poste, ou le bordereau de décharge en cas de
remise en mains propres fait foi).
2.1.1. Définition
Le contrôle sur pièces est un pouvoir donné à l’administration fiscale pour procéder au
contrôle des déclarations souscrites par le contribuable, depuis ses locaux, et sans envoi
préalable d’un avis de contrôle sur pièces : l’activité cachée de l’administration.
Ce contrôle porte non seulement sur les déclarations, mais aussi sur les pièces utilisées pour
l’établissement des impôts, taxes, ainsi que des documents déposés en vue d’obtenir les
restitutions, les déductions, ou les remboursements d’impôts.
Dans tous les cas, le contrôle sur pièces couvre en ce qui concerne le Cameroun deux (02)
aspects importants :
À l’inverse du simple contrôle formel, ce mode de contrôle se doit d’être exhaustif, et répond aux
trois (03) objectifs ci-après :
- Détecter les contribuables défaillants, en identifiant ceux qui n’ont pas satisfait
spontanément à leurs obligations déclaratives et de paiement ;
- Avoir une action préventive afin de réparer les erreurs, anomalies, insuffisances relevées
dans les déclarations ;
- Sélectionner les dossiers en vue de la programmation des vérifications générales de
comptabilité.
- Les entreprises qui changent fréquemment leur lieu d’imposition, surtout les entreprises
individuelles ;
- Les contribuables qui dans le passé ont été sanctionnés de manière significative, pour
faux remboursement de TVA ;
- Les entreprises qui ont fait l’objet d’une taxation d’office, ou qui souscrivent leurs
déclarations tardivement, et généralement après mise en demeure.
En outre, il existe des situations particulières pour lesquelles un examen immédiat du dossier
s’impose. Il s’agit
- des cessations d’entreprise (d’activité), pour cause de décès d’une personne clé d’une
entreprise sociétaire.
- Également des cessions d’entreprises (cession massive des actions).
Si réponse est donnée dans les délais, il est délivré notification des résultats du contrôle
sur pièces. Car dès lors, s’ouvre la procédure contradictoire de l’administration.
La taxation d’office diffère de la procédure normale car en cas de taxation d’office (qui est
une procédure sanction), sont émis :
- Un AMR et/ou
- Un titre de perception
En cas de redressement, les impôts contenus dans l ‘AMR (qui est exécutable par lui même)
sont :
- L’IS
- L’IR
- La TVA
- La TSR
Le contribuable devra prendre soin de surveiller les impôts inscrits dans les différents titres.
2.2.D’autres contrôles
Le code général des impôts en dehors du CSP a prévu deux grandes catégories de
vérifications. Dans le cadre du cours, nous allons signaler les procédures traitant de l’examen
contradictoire de l’ensemble de la situation fiscale du contribuable.
Exemple :
Vérification limitée dans le champ : pour une entreprise assujettie à la TVA, le fisc ne
contrôle que les opérations exonérées.
Vérification limitée dans le temps : vérification sur 2 ans au lieu de 4 ans (prescription)
Au niveau de l’article L 11 du LPF, pour la VCG (vérification sur place), cet acte de procédure ne
peut être posé que par les agents des impôts ayant au moins le grade d’inspecteur, munis
de leur carte professionnelle et d’une copie de l’avis de vérification, car il faut éviter
les fraudes de la part des faux agents des impôts.
- Le lieu de vérification
La vérification doit se faire au siège (principal centre d’intérêt) de l’entreprise. S’il faille faire
cette vérification dans un autre lieu que l’entreprise, la demande (expresse) doit venir de
l’entreprise et non de l’administration.
Au moins 15 jours (modification LF 2015) avant la date prévue pour la 1ère intervention (la
vérification), l’administration fiscale doit adresser sous pli fermé recommandé ou en mains
propres avec accusé de réception, ou par bordereau de décharge un avis de vérification
générale de comptabilité, appuyé par une charte du contribuable vérifié (qui recense
les obligations de l’administration et du contribuable sous peine de nullité). Ce délai permet au
contribuable de préparer ses documents comptables, d’apprêter sa défense, et de trouver
un conseil de son choix (sous peine de nullité).
- Les exercices soumis au contrôle (l’exercice du droit de contrôle n’est pas limité dans
le temps). Cette période peut aller au-delà de la période couverte (article L 13 du
LPF) ;
- La possibilité d’être assisté par un conseil de son choix ;
- La charte du contribuable
- Préciser les impôts à vérifier sinon l’ensemble des impôts frappant l’entreprise seront
concernés ;
- Mentionner les documents comptables devant impérativement être présentés lors du
contrôle.
Le 1er conseil est de surveiller les signatures : nom et grade des agents des impôts (ayant le
grade d’inspecteurs assermentés) en vertu de l’article L 11 du LPF.
Pour que la vérification se déroule dans un lieu autre que le siège de l’entreprise, il faut que
l’entreprise demande expressément. Exemple : au bureau de l’expert-comptable ou de son
conseil fiscal ou de l’administration fiscale.
Exemple de fraude : si l’inspecteur exige que le contrôle se passe dans les locaux de
l’administration, vous ne dites rien et à la fin de l’opération vous soulevez la faute.
Il faut porter une attention particulière aux documents demandés par les inspecteurs. Il s’agit
des documents comptables (articles 18 et 18 bis du CGI). Ces documents sont prévus par
la loi, documents tenus par toute entreprise commerçante.
Les documents sur lesquels porte la vérification sont les pièces comptables ainsi que les livres et
registres dont la tenue est obligatoire. Ainsi, le vérificateur peut demander la totalité de la
comptabilité (les journaux, le grand livre, les balances,…etc.). Il peut également demander les
pièces justificatives de dépenses et de recettes.
Actuellement, le contrôle des pièces vise le respect des dispositions de l’article 150 du CGI. Il
faut donc éviter les rejets pour cause de vice de forme.
Exemple : Les manœuvres, il faut les payer par état avec décharge. Il faut au moins avoir une
pièce pour éviter le rejet par l’administration. Car en matière de contrat de travail, la décharge
peut être utilisée comme moyen de preuve du contrat.
Exemple : Factures pour des camions de sables, il ne faut pas exagérer les montants de
facturation.
Les pièces justificatives peuvent s’entendre des documents juridiques (conventions de courtage
et d’achat, pour éviter des gonflements de prix de revient entre centrales d’achat et entreprises ;
les registres de transferts d’actions de l’entreprise).
La demande de présentation des factures peut porter sur les pièces nées au cours des exercices
prescrits.
Il faut également surveiller l’emport de pièces, surtout la prise de pièces à l’insu du contribuable.
Il faut vérifier que les pièces sorties ont bel et bien été demandées. Et si il y a notification,
lesdites pièces doivent être retournées avant la remise de cet avis (voir article L 11 du CGI).
En principe, le séjour des vérificateurs dans l’entreprise ne peut excéder trois (03) mois,
sauf circonstances exceptionnelles dument motivées.
Exemple de fraude : Si les honoraires sont versés à des professionnels qui ne sont pas en
règle avec leur profession, ces honoraires ne sont pas déductibles (article 8 bis).
Ce délai peut être prorogé de six (06) mois en cas de contrôle des prix de transfert ou en
cas de mise en œuvre de l’assistance administrative (conventions fiscales internationales
visant à éviter la double imposition de certaines opérations), c'est-à-dire l’échange des
informations et des renseignements à des fins d’assiette ou de recouvrement.
Anticipation : la fraude internationale, elle passe par deux canaux : gonflement des achats et
minoration des ventes. Il s’agit en réalité d’un passage d’un enfer fiscal vers un paradis fiscal ; ou
d’une zone à haute fiscalité vers une zone à basse fiscalité (articles 19 et L 19 bis du CGI : l’écart
dû aux transferts de prix est réintégré dans le résultat de l’entreprise camerounaise). Cette
technique relève de la vérification, mais tend aussi vers la procédure de répression des abus de
droit).
Les délais doivent être décomptés, s’il y a prorogation sans notification, la nullité peut être
invoquée. Ce procès-verbal de clôture doit se faire en présence de votre conseil fiscal. Il
faut toujours exiger un dressage des travaux et opérations effectués. Les chefs de redressement
abandonnés ne devront plus figurés dans la notification de redressement.
- Le délai de notification
La 1ère notification doit vous parvenir au plus tard dans les 60 jours qui suivent la fin des
travaux sur place. Cet acte marque le début de la procédure contradictoire (article L
24 du LPF). Un procès-verbal doit être dressé à cet effet.
Exemple de fraude : dans les 65 jours, il y a obstruction. La boite postale vaut adresse
régulière face à l’administration fiscale.
La notification :
La notification est une correspondance adressée au contribuable vérifié revêtant une forme
écrite et qui tend à signifier les chefs de redressement motivés, assortis éventuellement des
bases chiffrées.
La réponse à la notification
À la réception de cette notification, le délai de réponse est de 30 jours. Ce délai doit être
respecté à la lettre. Il s’agit d’un délai franc (le 1 er jour ne compte pas, mais le lendemain
compte ; et si le dernier jour tombe un jour férié, il est prolongé au prochain jour ouvrable) et
qui se compute (décompte) à partir du lendemain.
Si vous estimez que ce délai est insuffisant, demandez une prorogation du délai avant la fin du
décompte du 1er délai.
Une vérification générale de comptabilité est achevée à la réalisation de l’un quelconque des
événements ci-après :
Exemple de fraude : l’inspecteur envoie la notification mais maintient dans son tiroir le titre
de perception ou l’AMR pour faire épuiser les délais de contestation. Dans ce cas, la notification
permet déjà d’engager la procédure contentieuse.
Par la suite d’un rescrit fiscal, l’administration fiscale ne peut pas revenir sur sa position
qu’elle a donnée auparavant au contribuable sur un problème précis ; ceci, même s’il y a eu
entretemps changement de doctrine fiscale sur le sujet évoqué.
L’administration fiscale ne peut plus contrôler les impôts pour une même période si le contrôle a
déjà été effectué, sauf s’il y a eu manipulation frauduleuse. Pour ce faire, il faut vérifier
la nature des contrôles précédemment effectués, le contrôle sur pièces ne pouvant prévaloir sur
la vérification générale de comptabilité.
- La demande d’application de la cascade (article L 39 du LPF)
La cascade consiste à prendre en compte les rappels d’impôts qui ne peuvent plus être
imputés. Toutefois, il faut demander l’application de cette cascade avant la notification
définitive.
En cas d’IRCM, il faudra d’abord déduire l’IS pour ne pas taxer un revenu brut.
Règle fiscale : la primauté du fait générateur. Cas du contrôle des exercices 2012-2015.
Les revenus des exercices 2012 et 2013 seront taxés au taux de 38,5% en vertu du principe de la
non rétroactivité.
SECTION 2 : LES OBJECTIFS POURSUIVIS PAR L’INVESTIGATION
DE L’ADMINISTRATION FISCALE
Pour clôturer la partie, nous verrons quelques comptes qui gênent lors du contrôle fiscal avant
d’entamer la phase du contentieux fiscal
Articles 6 alinéas 1 et 2
- La méthode bilancielle
- La méthode par le compte de résultats
Exemple de fraude : une société réalise une plus value de 800 000 000 F sur la vente d’un
immeuble et le contrôleur des impôts impose une retenue de 10% au titre du prélèvement
obligatoire, normalement effectué par le notaire.
Solution : le redressement du contrôleur n’est pas fondé, car l’entreprise étant une personne
morale, elle ne peut de plein droit être assujettie au régime d’imposition des personnes
physiques.
- De la comptabilité ou
- Du droit (acte juridique).
- comptable
o D’une dissimulation
De la comptabilisation des opérations fictives : exemple : achat
de sacs de riz via une société au Sénégal par une entreprise
camerounaise. Mais c’est le bureau d’achat de la société mère de
l’entreprise camerounaise, situé dans un paradis fiscal qui facture la
vente.
Des omissions d’opérations réelles (une vente qui n’est pas
comptabilisée, ou un achat fictif passé en comptabilité
o D’une fraude au compteur.
Débit d’un compte de bilan par le crédit d’un compte de
bilan. Exemple : vente de marchandises à un client pour
10 000 000 F. l’écriture normale est Débit : 41 ; Crédit : 701. Mais le
comptable passe cette écriture : Débit : 41 ; Crédit : 46 Associés
10 000 000 F. il s’agit d’une distribution non officielle de 10 000 000
F en franchise d’IS. Cette fraude à un impact car l’associé peut se faire
rembourser cette créance. L’associé peut même se faire rémunérer par
des intérêts créditeurs qui entraineront eux aussi une économie
d’impôt.
Débit d’un compte d’exploitation par le crédit d’un compte
de bilan : Exemple : les immobilisations passées en charge.
- non comptable il peut s’agir
o abus
abus de droit (article L 33 du LPF): exemple : exagération des
salaires ; salaire d’une secrétaire plus élevé que le salaire d’un
directeur. Loyer d’un directeur anormalement élevé.
L’abus de droit implique une mise en scène juridique et suppose un
contrat dont les clauses sont inventées pour échapper à l’impôt.
Exemple : contrat de travail non supporté par un travail effectif.
Contrat de vente au fils du PDG provisionné par la suite.
Abus de fait : il s’agit d’une tromperie. Exemple : Déguisement de la
vente par un don.
L’abus de fait se distingue de l’abus de droit en ce sens que le
support de la fraude (l’acte juridique) n’est pas vicié dans ses
stipulations (clauses), mais la fraude s’installe au moment de la
contrepartie financière. Exemple : Mise à disposition des fonds par un
associé sous la forme d’un emprunt par l’écran d’une banque alors
qu’il s’agit d’un apport en compte courant.
o Atténuation : diminution indue de l’actif ou gonflement indu du passif.
Atténuation définitive : elle se traduit par la pratique des
amortissements cumulés excédant le prix de revient de
l’immobilisation. Erreur volontaire : taux d’amortissement de 5%
surélevé à 10%. Comptabilisation expresse d’une immobilisation en
charge afin de profiter à la fin de la 5 e année d’une réintégration des
amortissements irrégulièrement différés.
Atténuation par décalage : le décalage peut se traduire par le
retardement du fait générateur. Exemple : non comptabilisation
d’une créance acquise au moment de sa réalisation, suivie d’une
comptabilisation au moment de l’encaissement ; vente réalisée en
décembre 2015, mais comptabilisée lors de l’encaissement en janvier
2016.
Le décalage peut être aussi le fait d’une anticipation trop rapide des
charges.
a) Le compte capital
Fiscalement, le compte capital représente la valeur nominale des actions ou des parts sociales
apportées par les associés. C’est une ressource de financement mise à la disposition de
l’entreprise de manière durable, et caractérisée par sa fixité (caractère immuable).
Par conséquent, le régime fiscal du capital s’apprécie en fonction des mouvements qui peuvent
intervenir pour l’influencer positivement ou négativement.
Quel que soit le mouvement (augmentation du capital) qui influence le capital, celui-ci est
enregistré gratuitement.
On entend par remboursement du capital, une opération par laquelle une société
rembourse aux actionnaires tout ou partie nominale de leus actions à titre d'avance sur les
produits de la liquidation future de la société. L’inspecteur cherchera à savoir si le
rembourrement a été opéré par remboursement sur les bénéfices. Son objectif est de maitriser
l’impôt sur les distributions (l’IRCM).
b) Le compte réserves
Les réserves fiscalement correspondent à des bénéfices laissés à la disposition de l’entreprise et
non incorporées au capital. Si l’inspecteur interroge sur les réserves, il peut rechercher si ces
réserves ont supporté au préalable l’IS, ou si ces réserves ont été imposées de manière
libératoire (écart de réévaluation).
c) Le report à nouveau
Lors d’un contrôle, le report à nouveau est constitué par le bénéfice des exercices antérieurs
qui n’ont pas été distribués ou affectés à un compte de réserve libéré de l’impôt il peut s’agit d’un
report à nouveau positif, où l’inspecteur peut demander la présentation des procès-verbaux
d’assemblée ; dans ceux-ci, il recherchera les résolutions actant la mise à disposition des
dividendes.
Exemple : l’entreprise accorde un prêt à un cadre de l’entreprise pour 150 000 000 F alors que
ce dernier doit déjà à la société 125 000 000 F. la partie des intérêts due sur la base de
125 000 000 F ne sera pas déductible, seuls les intérêts sur 25 000 000 F pourront être déduits.
Ce sont des charges de caractère général ayant une incidence sur le résultat, mais sans
contrepartie, et sans entrée d’un bien à l’actif de l’entreprise. C’est un actif non monétaire et
sans substance physique. Ce sont des charges qui peuvent générer des économies ou des gains
sur les exercices ultérieurs.
L’inspecteur des impôts doit vérifier que les charges immobilisées font l’objet d’un
amortissement dans un délai de 2 à 5 ans.
Également, il doit vérifier que tous les frais enregistrés dans ces comptes ont la nature des frais
immobilisés à étaler sur plusieurs exercices.
L’inspecteur cherchera aussi les glissements de certains éléments d’actif non amortissables.
Exemple : les terrains.
Le comptable de l’entreprise doit s’assurer que les valeurs inscrites à ce compte représentent
bien des immobilisations incorporelles et non des charges normales.
b) Les immobilisations corporelles
Principe (compréhension fiscale)
Ce sont les éléments d’actif physiques qui ont le potentiel pour générer les avantages
économiques futurs. Elles sont détenues par l’entreprise
- soit pour être utilisées dans la production, ou pour la fourniture de biens et services ;
- soit pour être loués à un tiers ;
- ou tout simplement pour être utilisés à des fins administratives.
Lors de l’acquisition, il faut surveiller le coût d’inscription. Hors les immobilisations acquises
rentrent à leur coût d’acquisition qui tient compte des frais accessoires nécessaires pour leur
mise en état d’utilisation.
S’il agit d’une immobilisation produite par l’entreprise, il s’agit du coût de production.
Il faut également surveiller la comptabilisation de la taxe qui a grevée le bien. Exemple : si achat
d’un bien qui concoure aux opérations imposables à la TVA, il doit être enregistré HT.
Question : Existe-t-il des intérêts qui rémunèrent ces participations ? À qui appartiennent-ils ?
Produire les états financiers des sociétés qui sont contrôlées ?
Il faudra justifier les dépréciations des titres, ainsi que la rémunération obtenue. L’entreprise
risque de se faire redresser pour provision non justifiée.
f) La trésorerie
Éviter les comptes caisse créditeurs, qui signalent les comptes occultes.
L’auditeur cherchera si toute la production vendue a été comptabilisée dans les comptes de
produits.
Il doit aussi vérifier la taxe collectée. Si les produits sont taxables à la TVA, la comptabilisation
en produits se fait pour le montant HT. Si tous les produits sont taxables, un rapprochement
entre la TVA collectée et le total du chiffre d’affaires est possible. Également, un rapprochement
peut être fait entre le CA HT global de l’année et le montant des acomptes versés (2,2%).
Toutefois, il faut tenir compte du chevauchement : l’acompte de décembre sera versé le 15
janvier.
Question : est-ce une charge nécessitée par les besoins de l’exploitation ? Cette charge a-t-elle
été comptabilisée selon sa nature ? La charge est elle relative à l’exercice ? Est-elle justifiée dans
son principe et dans sa matérialité ?
Voir aussi article 92 bis ; faire attention aux sommes versées supérieures à 250 000 F.
TITRE 2 : LA GESTION DU CONTENTIEUX
Contentieux fiscal
B. Le contentieux de recouvrement
Les actes de poursuite se répartissent en deux :
Tout acte posé par le contribuable est supposé être de bonne foi (présomption d’innocence).
1. La DGI
2. La CIF émet un avis
3. Au Ministre
4. Au Ministère public
Le Ministre saisit la CIF (Commission des Infractions Fiscales). Si la CIF émet un avis favorable,
le Ministre doit porter plainte.
La plainte est portée auprès du ministère public seul capable de mettre en mouvement l’action
publique.
Le référentiel légal
a) Les ressemblances
Il y a obligation de saisir l’administration qui a assis les impositions (la saisine).
La règle veut que quelque soit la nature de la réclamation, le contribuable qui entend obtenir :
Ce contribuable doit saisir en 1er lieu les services fiscaux compétents qui ont assis les
impositions querellées.
Il s’agit du redevable légal lui-même, c'est-à-dire celui dont le nom figure sur ou dans le titre
de perception ou dans l’avis de mise en recouvrement.
Cette action peut aussi revenir au détenteur du mandat (mandataire). Celui qui dispose du
mandat peut donc agir (article L 116).
- Président du conseil
- Directeurs généraux
- PCA
- DG et toute personne habileté à ester en justice pour le compte de l’entreprise.
b) Les divergences
i. Le référentiel légal
La réclamation contentieuse est régie par les dispositions des articles L 115 à L 124 du
LPF en ce qui concerne la phase administrative ; et les articles L 126 à L 140 en ce qui
concerne la phase juridictionnelle de la réclamation contentieuse.
En ce qui concerne la réclamation gracieuse, il s’agit des articles L 141 à L 146 du LPF.
Ce recours s’arrête au niveau du Ministre.
L’objet ici est d’attaquer l’administration par les moyens de droit au niveau de la réclamation
contentieuse.
Réclamation gracieuse
En réclamation gracieuse, le contribuable après avoir reconnu le bien fondé des impositions,
tente d’obtenir la remise ou la modération des impôts directs établis en cas de gêne
ou d’indigence le mettant dans l’impossibilité de se libérer de sa dette fiscale.
Enfin, cette juridiction gracieuse statue également sur les demandes de receveurs des impôts
visant à l’admission en non-valeur des cotes irrécouvrables ou une décharge en
responsabilité.
Aucune remise ou modération ne peut être accordée sur des impôts sur le chiffre d’affaires
et les impôts collectés auprès des tiers pour le compte du Trésor public, ainsi que leurs pénalités.
- Formalisme rigoureux :
o Être signée du réclamant ou de son mandataire, ou du responsable ayant
compétence pour ester en justice ;
o Être timbrée ;
o Mentionner la nature de l’impôt, l’exercice d’émission, le numéro de l’avis de
mise en recouvrement et le lieu d’imposition ;
o Contenir l’exposé sommaire des moyens et les conclusions de la partie
o Être appuyée des pièces justificatives de paiement de la partie non contestée
des impôts
- En ce qui concerne la réclamation gracieuse, il y a simplification de formalités :
dispense des timbres (article L 143).
4. Les délais
Lorsque vous constatez une surimposition ou une imposition à tort, vous devriez saisir les
services compétents dans un délai de 30 jours à compter de la date de réception de l’AMR ou
de la prise de connaissance certaine de l’imposition. Cette prise de connaissance se traduit par :
Le délai général du contentieux est de 90 jours. Lorsqu’on vous a facturé les impôts à tort, vous
avez 30 jours, mais en général cela peut aller jusqu’à 60 jours.
Si nous ne sommes pas satisfaits, nous pouvons saisir le Ministre (article L 119).
Lorsqu’on saisit le Ministre, l’objet est « Recours gracieux préalable » qui annonce une
procédure contentieuse en cas de réponse non favorable ou alors aucune réponse.
Votre recours gracieux préalable doit remplir les conditions prévues à l’article L 119. Pour
rédiger le recours gracieux préalable, il faut réclamer l’identité de la réclamation. La requête doit
contenir sous peine de nullité :
- Votre signature
- Un timbre
- La demande doit être présentée dans un délai de 30 jours à partir de la notification
des décisions des autorités inférieures (DGE, Directeur Régional, DGI)
- La nature des impositions
- La date…
Elle doit préciser les montants et les bases des dégrèvements sollicités.
Si la décision du Ministre ne vous donne pas satisfaction, vous devez saisir les tribunaux
administratifs dans un délai de 02 mois, à compter de la notification et de la décision du
Ministre.
L’objet de cette requête est :
La décision du Ministre doit vous être adressée par pli recommandé avec accusé de réception ou
remise en mains propres avec décharge.
En cas de silence du Ministre dans un délai de 02 mois, le contribuable peut saisir d’office le
tribunal administratif du Centre des impôts de rattachement.
7. La transaction
La transaction est une forme de convention par laquelle les parties (l’administration et le
contribuable) mettent fin au litige : articles L 125, L 125 bis régissant la transaction.
La transaction est initiée par l’administration et sur proposition du Directeur Général des
impôts au Ministre des finances. Ce dernier peut donc autoriser de conclure la transaction et
dans deux (02) cas :
Toutefois, il convient de préciser les seuils de compétence des autorités fiscales en matière de
remise, modération, des pénalités sur les droits d’enregistrement. Elles sont les suivantes :
En tout état de cause, les modérations et remises de pénalités ne peuvent être accordées lorsque
le retard est supérieur à 01 mois après paiement des 10% au titre d’amende fiscale (voir
l’article 276 fixant les délais d’enregistrement des actes). (Article L 142 de la LF 2016)
2. Forme de la requête
La requête se présente sous forme de demande adressée au greffe du Tribunal
administratif où elle est enregistrée. Il faut toujours demander l’accusé de réception.
Cette requête, à peine d’irrecevabilité doit remplir les mêmes conditions de fond que celle de la
réclamation contentieuse introduite lors de la phase administrative du contentieux
fiscal.
3. Sursis à exécution
Il faut renouveler sous forme de demande le sursis à exécution (L 129).
6. Les notifications
La requête introductive d’instance est notifiée immédiatement au Ministre.
7. Les délais
Le Ministre dispose d’un délai de 03 mois pour répondre dont 02 mois pour le Directeur des
impôts et 1 mois pour le Ministre. Ce délai de 02 mois peut être prorogé ou prolongé de deux
(02) autres mois en raison de circonstances exceptionnelles motivées.
Si le ministre ne produit pas sa réponse dans le délai de 03 mois, il est réputé avoir acquiescé
aux faits exposés dans la requête du contribuable.
Si le contribuable ne produit pas sa réponse dans un délai de 01 mois, il est réputé avoir désisté
de son action.
8. La décision du tribunal
À l’issue de la procédure contradictoire, le tribunal administratif rend une décision qui est
susceptible de faire l’objet de recours auprès de la Chambre administrative de la Cour
Suprême. Et au cas où la Cour Suprême ne donne pas satisfaction, il est possible de saisir
l’Assemblée plénière de cette Cour.
Péché N°6 : Ne laisser pas vos salariés parler librement aux vérificateurs, ou créer des
relations amicales avec le vérificateur..............................................................................3
Péché N°9 : Éviter de laisser apparaitre des anomalies grossières dans votre déclaration
........................................................................................................................................... 3
B. De la gestion du contrôle fiscal proprement dite : acceptation du contrôle.................3
1. Les contrôles-information..................................................................................5
1.1.1. Définition........................................................................................................5
2.1.1. Définition.......................................................................................................6
b) Le compte réserves......................................................................................................18
c) Le report à nouveau.....................................................................................................18
f) La trésorerie.................................................................................................................21
B. Le contentieux de recouvrement.................................................................................22
a) Les ressemblances...................................................................................................24
b) Les divergences........................................................................................................24
i. Le référentiel légal...............................................................................................24
2. Forme de la requête............................................................................................................28
3. Sursis à exécution...............................................................................................................28
6. Les notifications.................................................................................................................28
7. Les délais............................................................................................................................ 28
8. La décision du tribunal......................................................................................................28