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Chapitre II Introduction au phénomène de décharge dans l’électrofiltre

II.1 Introduction 
Les précipitateurs électrostatiques appliqués au traitement des effluents gazeux
contenant des poussières utilisent des décharges couronnes.
Une électrode injecte des charges dans le gaz et la charge d’espace qui en résulte
modifie considérablement la distribution du champ électrique. La forme d’électrodes utilisées
est nappe de fil-plan et la tension appliquée est continue de polarité négative. Une décharge
couronne est du aux phénomènes d’ionisation se produisant dans le gaz.
Dans ce chapitre on se propose d’évoquer les théories élémentaires de formation d’une
décharge électrique dans un gaz.

II.2 Notion sur l’électrostatique


Il existe deux types d’électricité : l’électricité dite positive et l’électricité dite négative.
Des objets chargés d’électricité de même nature se repoussent, des objets chargés d’électricité
de natures opposées s’attirent.
II.2.1 Loi de Coulomb
Deux charges ponctuels, placé dans le vide s’attirent ou se repoussent avec une force :
-Portée par la droite qui les joint.
-Proportionnelle à la charge électrique de chacune d’elles.
-Inversement proportionnelles au carré de leur distance.
1 q a .qb
F .
4 0 R 2

qa, qb : Charges électriques respectives des particules


R : rayon
ε0 : permittivité de vide
II.2.2 Champ électrique et force électrique
Autour d’un corps chargé d’électricité se manifeste un champ de forces appelé «  champ
électrique »
Un champ électrique existe entre deux points entre lesquels existe une différence de
potentielle champ s’exprime par le rapport entre cette différance de potentiel et la distance.
Soit en volume/mètre.
Placée dans un champ électrique, une charge d’électricité est soumise à une force
proportionnelle à la valeur de sa charge électrique (et à son sens) et à l’intensité su champ à
l’endroit ou elle est placée [7].

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La loi exprimant cette force est de la forme :


F  q*E avec
q: charge de la particule (coulomb)
E : champ électrique (V/m)
II.2.3 Expérience de MILIKAN. Charge élémentaire
L’expérience de Milikan a servi pour mettre en évidence de la nature corpusculaire de
l’électricité, c'est-à-dire à démontrer qu’une quantité d’électricité est toujours égal en valeur
absolue à un nombre entier de fois une charge élémentaire (e-) qui correspond, comme mesuré
pas d’autre méthodes, à la charge d’un électron.
Entre les plaques d’un condensateur plan existe un champ électrique connu (rapport de la
déférence de potentielle par la distance entre les armatures de condensateur).
Une gouttelette d’huile de masse volumique connu et introduite dans l’espace.
L’électrisation de la gouttelette peut être modifie par un bombardement latéral de rayon x
qui ionise l’aire.
L’observation de la vitesse de la chute de la gouttelette se fait avec précision par microscope
[].

Figure II-1 : Expérience de Milikan

Fp : force pesanteur


Ff : force de frottement
Fe : force électrique

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II.3 Effet couronne


La décharge couronne représente l’ensemble des phénomènes liés à l’apparition d’une
conductivité dans un gaz au voisinage d’un conducteur de faible rayon de courbure. Des
électrodes étant soumises à une différence de potentielle élevée. L’électrode active est de
polarité positive ou négative.
Considérons le cas d’un champ électrique fortement divergent comme c’est le cas
d’une configuration fil-plan. L’intensité du champ est très élevée au voisinage du fil et décroit
rapidement vers le plan. (Figure II-2) [8].

Figure II-2 : La configuration fil-plan


Tandis que la plaque est reliée électriquement a la terre (potentiel zéro par convention),
portons le fil à un potentiel négatif.
Nous avons ainsi crée entre le fil et la plaque un champ électrique.
II.3.1 Effet couronne dans l’électrofiltre
L’électrofiltre considéré est de configuration fil plan et le plan représente la plaque de
précipitation. La tension appliquée allant de 20 à 70 kV est de polarité négative.
Quant le système est sous tension un champ électrique puissant est créé entre
l’électrode active et la plaque de précipitation. Ce champ sera fortement concentré autour de
l’électrode active du fait de leur petit diamètre, d’où apparition de gradients de tension si
élevé, que la rigidité diélectrique du gaz se trouve dépassée aux environs immédiats de cette
électrode.
Les particules du gaz fortement ionisées par les électrons échappés de l’électrode
d’émission négative migrent vers la plaque de précipitation positive sous l’effet du champ

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électrique et s’accumulent sur ces derniers. Comme la plaque préceptrice est reliée à la terre
alors ces particules de poussières redeviennent neutres et tombent dans les trémies par
l’intermédiaire des marteaux. (Voir la figure II-3) [9].

Figure II-3 : Principe de captation des particules

II.3.2 L’effet de champ électrique crée entre le fil et la plaque


Dans le gaz auteur du fil se trouvent un certain nombre des électrons libres.
Dans le champ électrique ils vont être soumis à une force et être mis en vitesse croissante. Ils
vont ainsi acquérir de l’énergie cinétique (figure II-2).
Dans leur mouvement les électrons vont heurter les molécules du gaz.
- Ils peuvent alors :

- Etre simplement déviés.

-Etre captés par les molécules du gaz.

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-Arrachée un électron a la molécule laquelle va se mettre aussi en mouvement sur la action du


champ.

Se dernier phénomène d’arrachement d’un électron à une molécule ne peut se faire que si le
champ est très important et dépassé une certain valeur, ce qui est le cas directement du fil.
Cette valeur que l’on appelle gardien de rupture correspond à une tension de seuil dont la
valeur est fonction de la nature du gaz, de la pression, de la température, des caractéristiques
géométriques et de l’état de surface d’électrode et de la distance entre celles-ci.
Elle est généralement comprise entre 20 à 70kv pour les électrofiltres de construction
classiques [10].
Le processus d’arrachement va s’intensifier de lui-même (avalanche) et va provoquer une
lueur autour de fil qui semble ainsi entouré d’un couronne d’effluves (de le nom de l’effet
couronne).
Il est accompagné d’un léger bruissement et odeur d’ozone.

Fil plan

Champ électrique

A B

Figure II-4 : L’allure du champ électrique


Dans la zone A (figure II-4) se produit le phénomène d’avalanche décrit
précédemment par le déplacement des électrons émis vers la plaque ainsi que par le
déplacement d’ions positives (molécules desquelles des électrons ont été arrachés) et qui

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peuvent lors de leur impact sur le fil provoquer des nouveaux arrachements d’électrons qui
interviendront à leur tour dans le phénomène d’avalanche.
Dans la zone B (figure II-4) le phénomène d’avalanche cesse.il y aura diminution des
électrons libres car certains vont être absorbé par les molécules du gaz et former ainsi des ions
négative qui vont diriger vers la plaque.
L’ensemble de ces ions négatifs dont la vitesse est relativement faible par rapport à
celle des électrons (400 fois) crée une ‘’charge d’espace’’ dont la présence assurer une
stabilité au phénomène et éviter l’amorçage d’arcs (du moins si on limite le potentiel entre le
fil et la plaque).
L’effet couronne est la partie visible de se champ ionisé qui est lumineux au voisinage de
l’électrode émettrice (ou se produit l’ionisation par choc des molécules) et sombre dans le
reste de l’espace qui sépare les électrodes (ou se déplacent l’ion former dans la gaine
lumineuse).
L’espace qui sépare les électrodes devient alors un ‘champ ionisé’.
Lorsque les électrodes sont symétriques, il y a émission d’ions des deux signes dont les
trajectoires sont inversées.
Le champ est ‘bi-ionisé’.
Lorsque l’une seulement des électrodes est assez petite pour émettre des ions, l’émission est
unidirectionnelle, le champ est ‘mono-ionisé’ et c’est dans ces conditions que l’épuration
l’électrostatique est possible.
Il est a noté que ce déplacement d’ions entre électrode entraine par la viscosité de l’air ou du
gaz du milieu ambiant, un véritable déplacement d’air appelé vent électrique.
Nous allons alors étudier le comportement d’une particule qui se présente dans le champ
électrique [11].
II.3.2.1 Charges prises par les particules
Les ions vont se fixer sur les particules de deux façons :
-sous l’action du champ ionisant E qui règne entre les électrodes.
-par l’effet de l’énergie cinétique du milieu.
1-les particules introduites dans le champ électrique ont une constante diélectrique plus élevé
que selle des gaz se qui a d’abord pour effet de concentrer sur elles les lignes de flux issues
des fils ionisants et elles les lignes de force champ. (Figure a)

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Mais au fur est a mesuré que cette charge augmente, son effet est de tondre a éloigner les
lignes du flux qui passent au voisinage des particules jusqu’au le moment ou la force de
répulsion est suffisante pour empêcher tout nouvelle charge de ce fixer. (Figure b)

Figure II-5 : Une particule soumise au champ électrique.

II.3.2.2 La charge limite


Prise par chaque particule suppose sphérique place a l’intérieur du champ, et alors
égale à
nQ  .E. 2

n: nombre de charge élémentaire


Q  1,59.10 19 coulombs (Charge élémentaire d’un élément)
α : rayon de la particule supposé sphérique.
 1
  1 2 Coefficient de charge de la matière
2
Avec
  : pouvoir inducteur sphérique de la matière
 1 pour l' aire

   3.5 à 4 pou r silice
  pour le s ma tiè res co nduc trices

Cette charge est atteinte en une fraction de seconde et ce temps est d’autant plus court
que la particule est plus près de l’électrode émissive.
2-sous l’effet de l’agitation du milieu , due au mouvement Brownien, favorisé par
l’agitation thermique ,les ions peuvent acquérir une énergie cinétique suffisante pour vaincre
la force de répulsion des ions de même signes déjà fixés sur les particules et des charges
complémentaires des ions peuvent passé par frottement ou même par choc sur ces particules.

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Cet apport complémentaire de charge ne semble pas dépondre de la nature des


particules, mais seulement de leur grosseur [12].
Son importance relative est faible pour les grosses particules pour lesquelles
l’ionisation par effluve est prépondérante ; par contre, elle dominante pour les particules
inferieur à 2 .
Le tableau suivant donne quelque exemple de charge prise par les particules.

Constance Charges maxima Charges maxima par


diélectrique apportées par le mouvement
Ф en μ champ Brownien

20 1 10.500

20 4 21.000 2100

20 ∞ 31.500

2 1 105

2 4 210 210

2 ∞ 315

0.2 1 1

0.2 4 2 20

0.2 ∞ 3

II.4 Vitesse de migration


La particule est sollicitée vers les plaque de dépôt par une force qu’est égale au produit de sa
charge électrique par l’intensité du champ au point considéré (elle dépond donc de la place
occupée par la particule dans le champ.)

Les forces suivantes on a présenté sur l’expérience de MILIKAN.

Fe  n.Q.H x

Ce qui peut s’écrire pour une particule >2μ

Fe   .E.H x . 2

D’autre part, la particule est freinée dans son déplacement par la vitesse qui est régie par la loi
de Stokes.

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La réaction des forces de viscosité est égale à (valable pour particule de 1à50 μ)

Fv   . .D. .W

D : viscosité de fluide en gr.sec/cm

W: vitesse de déplacement de la particule sphérique en cm/sec.

Quand l’équilibre de la force active du champ et de la force passive de viscosité est atteint, le
mouvement de la particule devient

Fe  Fv où  .E.H x   . .D. .W
2

On déduit :

  1 
 .E.H x . 1  2 .E.H x .
W  =   2
 . .D
 . .D

Elle dépend de la dimension de la particule =une grosse est précipité plus vite que une petite.

En pratique, la vitesse de migration est de plusieurs dizaines de Cm/sec.

Elle est notamment supérieure par rapport à la pesanteur (10 fois pls).

Elle pressante un minium pour le diamètre de 0.15 μ.

II.5 Détermination de rendement de l’électro-filtre


Au temps t, un volume de poussière occupe une position axiale (axe des x) et transversale
(axe des y) déterminée.

Au temps t+dt, ce même volume occupe une autre position axiale (déplacement dL=Vx. ΔT)
et autre position transversale (déplacement l=Vy. ΔT).

A chaque intervalle ΔT une couche de poussière égale à e se sera déposée sur la plaque

Si N est la concentration dans une position axiale donnée, la concentration dans une position
axiale donnée, la concentration dans une position dL plus loin sera telle que :

e
 dN  N . …..(1) (-dN) : la variation de la concentration chaque ΔT (b) l’écartement fil-
b
plaque

Comme e  Vy .T …..(2)

dL
dL  Vx.T d’où T  …..(3)
Vx

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En combinant (2) (3) avec (1) il vient

Vy .L
 dN  N .
Vx.b

La solution de cette équation différentielle montre que la concentration diminue de façon


exponentielle.

Si N0 est la concentration a l’entrée, la concentration N à la sortie du filtre de longueur L sera


telle que :
Vy .l
( )
N  N 0 .e Vx .b …..(4)

Nous multiplions le numérateur et le dénominateur de l’exposant fractionnaire (4) par 2.n.h


h : hauteur.d ' une. plaque

n : nombre .de.nues

Il vient [13]:

V y .2.n.h.l
N  N 0 . exp(  )
V x .2.n.h.b

2.n.b.h = Se

Longueur *hauteur=section d’entrée du filtre

2.n.h.L=Sactive surface totale des plaques (soit surface totale active)

h.L : surface d’une plaque

or Se.Vx=Q : débit des fumées

d’où : N=N0 .exp (Vy.S.Q-1)

S : en m2

Q : en m3/h

Vy : en m/sec

L’expression du rendement :

N  N0 N
 1 0
N N
S
  1  exp(V x . )
Q

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Figure II-6 : les plaques réceptrices.

n.2.h.L=S S : surface des plaques

N .2b.h=section

Vy.L
N = N0exp(- )
Vx.b

Vy .2n.h.L
N  N 0 exp( )
Vx.2.n.h.b
Vy .S
N  N 0 exp( )
Q

S : en m2 Vy : m/sec

Q : m3/sec

N  N0 N
  1 0
N N
Autre expression : S
  1  exp(V y . )
Q

II.6 Quelques facteurs qui influant sur le rendement

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Dans l’expression du rendement, on constate que le facteur principal est E.H x dans lequel le
champ ionisant E intervient à la 2éme puissance. On a donc intérêt ç ce que le champ ionisant
soit le plus élevé possible.

Mais en est limité dans cette vois par la nécessité d’avoir un fonctionnement stable du
dépoussiéreure, sans amorçage répétées qui provoqueront des déclenchements l’installation.

Dans leurs parcoures à travers le dépoussiérage, les gaz pondant progressivement leur
poussières.

La concentration (diminue)
La grosseur des particules (diminuent)
La nature même varie (cas des alcalis)

Il apparait souhaitable de pouvoir faire varier l’intensité du champ ionisant en fonction de la


concentration des poussières dans le fluide.

De là, l’intérêt de pouvoir fractionner les champs et de les faire travailler à des
caractéristiques différentes.

Dans le but d’obtenir l’effet couronne le plus élevé .on soit à créer des pointes (fil as de
carreau – fil de fer barbelé - fil boudiné).

II.6.1 Influence de la température


La température joue un grand rôle dans le rendement d’un électro-filtre.

Quand la température augmente :

 La densité des gaz diminue.


 Le pouvoir diélectrique décroit.
 La viscosité des gaz augmente.

L’ionisation est facilitée, mais la vitesse de migration est freinée.

D’autre part, la résistivité de la matière augmente pour les poussières conductrice et décroit
pour les poussières non conductrices ce qui influe sur l’aptitude à la décharge de ces matière
précipitées centre les électrodes.

Dans la tour de conditionnement l’arrosage a alors pour but de faire tomber la température.

Nous avons vu que ailleurs il est bénéfique pour le rendement de l’appareil.

Il faut quand même se limiter dans cette voie à cause des risques de condensation, et de
corrosion acide.

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Il est utile de remarquer que pour éviter les risques de corrosion, il faut se garder de refroidir
les gaz jusqu’à atteindre le point de corrosion acide qui se trouve avec des mazouts ou des
charbons sulfureux, aux alentours de 130° à 150°.

A signaler également que la température influe sur le choix de la qualité de la matière des
isolateurs.

II.6.2 Vitesse des gaz


Nous avons vu que la particule est attirée par la plaque électrode réceptrice et qu’elle est sous
mis parallèlement a l’action des gaz qui la supporte.

Il est évidant que pour une certaine vitesse que l’ont pourrait calculer, une particule électrisé
située prés de l’électrode émissive pourrait sortir du champ sans rencontrer d’électrode
réceptrice.

En pratique, les vitesses sont limitées aux environs de 1m/s à 1.5m/s.

Voici un graphe donnant l’influence de la vitesse sur la chute rendement

Figure II-7 : Courbe de rendement en fonction de la vitesse des gaz

Il est à remarquer que s’il est souhaitable d’avoir de faible vitesse permettant un régime
d’écoulement laminaire, il est rapidement apparu souhaitable de provoquer des turbulences
autour des électrodes de façon à faciliter l’ionisation des particules [11].

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Conclusion 

Dans ce chapitre, nous avons évoqué quelques notions sur la physique de la décharge
couronne et son application pour le fonctionnement d’un électro-filtre. De plus les facteurs
qui influencent sur le rendement.

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