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Projet de fin d’étude présenté en vue d’obtention

du diplôme de licence fondamentale


de la faculté des sciences Ain choc - FSAC

Option : physique nucléaire

Filtre de neutron auprès d’un réacteur nucléaire :

Encadré par : Soutenue par :


Mr DRISS BENCHEKROUN Mlle Maissara Nejmi
Mme Nadia Boudali
Mlle F.Z Bouzzit
Remerciement

On tient à exprimer toutes nos reconnaissances à Monsieur le Professeur D.


Benchekroun de nous avoir encadré, orienté, aidé et conseillé, on le remercie
également pour ses conseils judicieux et pratiques , pour son suivi et sa
disponibilité, ses critiques fondées et objectives, qui nous ont permis d’avancer
correctement dans notre travail. On le remercie également pour sa gentillesse,
sa générosité et son soutien, qui nous ont aidé tout au long de cette recherche.

On adresse nos sincères remerciements au professeur Monsieur Youssef


Khoulali , pour son aide, sa patience, et son humour.

Un merci particulier à Mlle N. Zahar pour le partage de ses connaissances.

Des remerciements particuliers à nos parents, nos frères et sœurs pour leur
compréhension et leurs encouragements, et enfin tous ceux qui de près ou de
loin ont su apporter tout leur agrément dans notre travail, trouvent ici nos
sincères reconnaissances.

1
Sommaire :
Introduction : 3
I - Neutron : 4
1 - Les caractéristiques du neutron : 4
2- Notion de la section efficace : 7
3 - La production des neutrons : 8
3.1 - La fission nucléaire ( réacteur nucléaire ) : 8
Fission induite : 9
Fission spontanée : 10
3.2 - La spallation : 10
II - L’interaction du neutron avec la matière : 11
1- La diffusion : 12
1.1- la diffusion élastique potentielle : 12
1.2- la diffusion élastique résonante : 12
1.3- la diffusion inélastique : 12
2- l’absorption: 12
2.1- la capture radiative : 13
2.2- l’émission de particules chargées : 13
2.3- l’émission de multiples neutrons : 13
2.4- la fission : 14
- Thermalisation des neutrons : 15
III - Technique de diffraction neutronique : 16
1- théorie de diffraction neutronique : 16
1.1 - Source utiliser en diffraction : 18
- Neutron à la sortie d’un réacteur : 18
1.2 - Diffractométre : 18
Schémas d’un diffractomètre 19
1.2.1 - monochromateur : 19
1.2.2 - Collimateur : 20
1.2.3 - le filtre : 22
- Exemples de filtres des neutrons rapides : 23
IV-Simulations du filtre Saphir: 23
1- Par le logiciel McStas : 23
Simulation d’un filtre saphir par Mcstas : 24
2- Par l'outil de simulation GEANT4: 27
- Simulation du filtre saphir : 27
Transmission des neutrons rapides : 27
Conclusion : 30
Références: 32

2
Introduction :

La connaissance de la distribution énergétique des neutrons au sein d'un réacteur


ou à la sortie d'un faisceau constitue une donnée essentielle, pour le
fonctionnement du réacteur lui-même et pour l'optimisation des conditions
d'irradiation d'une expérience. Les études sur les spectres de neutrons se sont
développées dès la naissance des réacteurs. Les domaines énergétiques dits
"thermique"(énergie inférieure à 0.6 eV) et "rapide" (énergie supérieure à 1 MeV)
ont été particulièrement étudiés.

Le présent travail entre dans le cadre du projet de fin d'études de licence


fondamentale de la matière physique, option nucléaire sous la direction de Mr
Driss Benchekroun
Le rapport est constitué de trois chapitres :
Le premier chapitre est consacré à la physique des neutrons qui nous amène à
étudier les caractéristiques fondamentales et les propriétés physiques du neutron
ainsi que ses classifications énergétiques. Puis nous avons abordé les différentes
sources de neutrons.
Le deuxième chapitre parle de l'interaction du neutron avec la matière et donc de
la diffusion élastique, inélastique, de la capture radiative et de fission et en suite
d'une brève explication de la thermalisation des neutrons.
Le troisième chapitre donne une introduction de la technique de diffraction
neutronique et des conditions qui vérifient sa loi fondamentale, du diffractomètre
et de ses composants, du rôle du filtre de neutrons et quelques genres de ce
dernier.
Le dernier chapitre porte sur la simulation d'un filtre sapphire par les deux outils
de simulation Mcstas et Geant4, on a calculé par se dernier le taux de transmission
du filtre sapphire Al2O3, et défini une épaisseur convenable pour filtrer une
grande partie des neutrons rapides et tout en gardant une bonne proportion de
neutrons thermiques.

3
I - Neutron :
Les neutrons sont des particules subatomiques de charge électrique nulle qui
composent le noyau d' un atome ainsi que les protons. ils sont liés à ces derniers par
l'interaction forte. Leur neutralité
est particulièrement intéressante
car elle leur permet de sonder non
seulement la surface mais aussi la
majeure partie de la matière sans
être affectée par aucune
interaction coulombienne. Figure 1: désintégration du neutron en proton et enti.n

1 - Les caractéristiques du neutron :

Caractéristiques : Neutrons:
onde / particule.
masse mn = 1.674929·10-27 kg

charge _

spin 1/2
durée de vie 15 minutes (879,6 ± 0,8 s)

moment magnétique µn = –1.91304275 µp


µp = e h / 4π mp c
µp = magnéton nucléaire
longueur d’onde λn = h / ( 2 E mn )1/2
λn [Å] ≈ 0.00286/(E [eV])1/2
λn = 1.28 Å
vitesse vn = (2 E / mn)1/2= 3.09⋅10 m/s
3

4
Les principales relations entre les propriétés corpusculaires et ondulatoires du
neutron sont:

T : La température
KB : Constante de Boltzmann
En : Énergie du neutron en meV (10-3 eV = 10-9 MeV)
λ : La longueur d'onde en Å , λ =h/mv.
h : Constante de Planck , h = 6,626 070 15 × 10−34 J s
v : vitesse en km.s−1

5
Classification énergétique des neutrons:

Les neutrons peuvent être classés en catégories selon leur énergie comme le montre
le schéma ci-dessous

Figure 2 : classement des neutrons en fonction de l'énergie.

6
2- Notion de la section efficace :
L’analyse des sections efficaces des éléments pour les neutrons, en fonction de leur
énergie, nous permet d’établir une courbe standard qui nous facilitera l'analyse des
propriétés des différentes bandes d’énergies.

Figure 3 : section efficace d’interaction des neutrons.

▸ zone 1 : la longueur d’onde des neutrons rapides est très petite ce qui augmente la
probabilité d’interaction avec le noyau via une réaction nucléaire.
▸ zone 2 : un régime dominé par les interactions cohérentes, où la fonction d'onde de la
cible sera perturbée.
▸ zone 3 : la section efficace est constante, elle est dominée par le potentiel de
diffusion. Les neutrons sont diffusés élastiquement par les noyaux.
▸ zone 4 : les neutrons sont diffusés élastiquement selon la diffusion de Bragg (on peut
avoir aussi création des vibrations).
▸ zone 5 : la longueur d'onde des neutrons devient plus grande que la distance
interatomique, les neutrons sont diffusés inélastiquement par l'annihilation des
vibrations

7
Les zones 1, 2 et 3 correspondent à une interaction de type nucléaire et
peuvent donc être traitées comme une interaction avec des atomes libres, alors
que dans les zones 4 et 5, l’interaction dépend de l’arrangement des atomes dans
le cristal.

3 - La production des neutrons :

Les neutrons libres ne sont donc pas stables dans notre nature; toutefois,
dans les noyaux atomiques, ils sont stabilisés par des forces de liaison. Afin
d’utiliser les neutrons pour nos expériences, nous devons commencer par les libérer
des noyaux atomiques. Ils ne sont donc pas faciles à obtenir, et on
dispose à cet effet de deux techniques principales:

3.1 - La fission nucléaire ( réacteur nucléaire ) :


La fission nucléaire est l'éclatement d'un noyau instable en deux noyaux plus
légers et quelques particules élémentaires. Cet éclatement s'accompagne d'un
dégagement de chaleur, c'est-à-dire d'énergie.
La fission nucléaire peut se produire de bien diverses façons. Dans la plupart des
cas apparaissent deux noyaux moyennement lourds et deux ou trois nouveaux
neutrons. Un exemple d'une réaction de fission est donné par l'équation :

8
On distingue deux types de fission :

● Fission induite :
La fission induite a lieu lorsqu'un noyau lourd capture une autre particule
(généralement un neutron) et que le noyau ainsi composé se désintègre alors en
plusieurs fragments.
La fission induite de l'uranium 235 par absorption d'un neutron est la réaction de
ce type la plus connue.

figure 4 : Fission de l'Uranium 235

● Fission spontanée :
C'est la dislocation du noyau qui doit être extrêmement lourd. Il n'y a alors pas de
besoin de bombardement de particules (les neutrons). Voilà la raison de fission
spontanée, elle se produit seule. Son utilisation est peu courante car les
scientifiques arrivent très peu à la contrôler. Cela est justement dû à sa spontanéité.
Elle peut se produire en petite quantité dans la nature.

9
3.2 - La spallation :
La spallation nucléaire est une réaction nucléaire au cours de laquelle une
particule incidente de grande énergie (neutron, proton) frappe une cible
comportant des noyaux lourds (Uranium). Vu la violence de l’impact, le noyau
cible se décompose en produisant des jets de particules plus légères.

Figure 5 : schéma de spallation d’un noyau.

10
II - L’interaction du neutron avec la matière :

L'interaction des neutrons avec la matière dépend de leur énergie et de la nature du


milieu traversé. Parmi les processus de perte d'énergie des neutrons,on trouve les
diffusions élastiques et inélastiques ainsi que l'absorption (réaction nucléaire), qui se
produit sur des atomes supposés libres. Cependant, pour des neutrons thermiques, de
l'énergie peut être déposée sous forme d'énergie de vibration des atomes des
molécules du milieu.

1- La diffusion :
1.1- la diffusion élastique potentielle :
Le neutron ne pénètre pas dans le noyau , il y a conservation de l’énergie
cinétique, le neutron diffusé change d’énergie et de direction.

1.2- la diffusion élastique résonante :


Le neutron pénètre dans le noyau, un neutron est réémis avec une énergie cinétique
égale à l’énergie cinétique du neutron incident dans une certaine direction. Cette
réaction est notée (n, n). Le noyau cible est laissé dans son état initial fondamental à
l’issue de la réaction.

1.3- la diffusion inélastique :


Le neutron pénètre dans le noyau et y laisse une partie de son énergie cinétique et
est réémis dans une certaine direction avec une nouvelle énergie cinétique. Cette
réaction est notée (n, n′ ). Le noyau se desexcite par émission de gamma pour revenir
à son état fondamental.

11
2- l’absorption:

Quand un faisceau de neutrons traverse la matière, quelques neutrons peuvent être


absorbés par les noyaux atomiques, induisant ainsi l'émission de protons, de
particule α, de photons ou conduisant à fission des noyaux. La capacité d'un noyau
donné à absorber les neutrons est mesurée par sa section efficace d’absorption σa .
L'intensité du faisceau de neutrons, après avoir traversé un échantillon d'épaisseur
d est donnée par :

I = I0e(−µd) = I0e(Nσa .d)

µ est le coefficient d'absorption linéaire donné par: µ = Nσa


N est le nombre de noyaux par unité de volume.

2.1- la capture radiative :

Le neutron est capturé par le noyau de nombre de masse A Un


nouveau noyau est formé de nombre de masse A + 1 ; ce nouveau noyau est dans un
état excité en raison du double apport de l’énergie cinétique et de liaison du neutron,
et il se désexcite par émission de gamma dont l’énergie peut atteindre 10 MeV. Le
nouveau noyau formé est, en règle générale,un isotope radioactif qui évoluera vers la
ligne de stabilité par des processus radioactifs successifs. Cette réaction est notée
(n,γ).

n + A ➞ B* ➞ B + 𝛾
exp:
13 14 14
C + n ➝ C* ➝ C + γ

2.2- l’émission de particules chargées :


Le neutron est capturé et une particule chargée, proton, particule α par exemple, est
émise. Le nouveau noyau formé est souvent un isotope radioactif qui évoluera vers la
ligne de stabilité par des processus de désintégration radioactive successifs. Ces
réactions sont notées (n, p), (n, α), (n, d), (n, t), (n, n′ α), etc.

12
exp: (n, α)
10
B + n → 7Li + α

(n, p):
32 32
S + n ➞ P +p

2.3- l’émission de multiples neutrons :


Deux, trois... neutrons sont émis après capture du neutron incident. Le nouveau
noyau formé est souvent un isotope radioactif qui évoluera vers la ligne de stabilité
par des processus de désintégration radioactive successifs. Ces réactions sont notées
(n, 2n), (n, 3n)...

exp: (n, 2n)


9Be + n ➝ 8Be + 2n

2.4- la fission :
La capture d’un neutron par un noyau lourd peut entraîner sa fragmentation en deux
morceaux, c’est la fission binaire, voire en trois morceaux, c’est la fission ternaire.
Ce processus de fission s’accompagne de l’émission de plusieurs neutrons. Cette
réaction est notée (n,f).

Figure 6: schéma explicatif de l’interaction neutron-matière.

13
Figure 7: different type d’interaction neutron-matière

- Thermalisation des neutrons :

Dans une réaction de fission de l’Uranium 235, les neutrons rapides sont produits
dans le cœur du réacteur, leur énergie au moment de leur « naissance » est de
l’ordre de 2 MeV. La thermalisation va s’effectuer par des collisions successives
entre les neutrons et les noyaux dans le modérateur qui sert à les ralentir ; ce qui
entraîne la perte progressive de leur énergie jusqu’à ce qu’ils finissent par
atteindre un équilibre dans lequel ils auront une énergie voisine de celle de
l’agitation thermique du modérateur de réacteur. Dans le cas habituel d’un
modérateur à 50°C constitué d’eau, on obtient des neutrons dits thermiques.
Le neutron lent ou encore appelé neutron thermique est un neutron dont l’énergie
est inférieure à 1 eV. Il est caractérisé par une très grande longueur d’onde et donc
une taille efficace importante dans les interactions.

14
Figure 8: schéma explicatif de thermalisation neutronique.

15
III - Technique de diffraction neutronique :
1- théorie de diffraction neutronique :
La diffraction neutronique est une technique puissante basée sur la diffusion
élastique des neutrons ( elle est un cas particulier de cette dernière ). Elle est
remarquablement non destructive et particulièrement adaptée à l'étude des
structures cristallines et de leur quantité relative dans les échantillons étudiés.
Grâce à leur dualisme onde-particule, les neutrons peuvent être représentés en
utilisant les deux formalismes. Lorsque les ondes neutroniques sont dispersées à
partir de la structure périodique d'un réseau cristallin, les ondes diffusées
interfèrent les unes avec les autres de manière unique, en fonction de la structure
cristalline différente et de la taille du matériau irradié (métal, céramique, roche,
etc.). De cette manière, la structure cristalline des objets étudiés est déterminée.
La diffraction neutronique est basée sur la diffusion élastique, où l'énergie des
neutrons incidents est la même que l'énergie des neutrons diffusés. La diffraction
est décrite par la loi de Bragg:
n.λ = 2.dhkl.sin θ
λ est la longueur d'onde du faisceau de neutrons incident.
dhkl est la distance entre les plans du réseau dans une structure cristalline.
n est un entier positif. b
θ est l'angle entre la direction du faisceau incident et le plan cristallin.

Figure 9: schéma explicatif de diffraction de Bragg

16
La loi fondamentale de la diffraction neutronique est vérifié si on a les trois conditions
suivante :

● Avoir un flux de neutrons thermique.


● Avoir un flux monochromatique.
● Avoir un flux parallèle.

Pour réaliser ces conditions on fait appel à plusieurs dispositifs une source de
neutron, un diffractomètre

1.1 - Source utiliser en diffraction :


- Neutron à la sortie d’un réacteur :
Les réacteurs de recherche sont utilisés comme sources de neutrons pour
diverses applications. Habituellement,les neutrons sont guidés à l'aide de ports de
faisceau pour former des faisceaux qui peuvent être utilisés dans des stations
expérimentales qui sont situés à l'extrémité du port. En général, les neutrons dans
un faisceau donné auront une énergie spectre qui s'étend sur plusieurs décennies de
la gamme basse énergie (thermique) à la gamme haute gamme d'énergie (rapide)
typique des neutrons à fission rapide. Cependant, de nombreuses applications
mises en œuvre dans les réacteurs de recherche nécessitent que le faisceau de
neutrons soit filtré pour faciliter la transmission de composants spectraux qui
présentent un intérêt pour l'application et enlèvent d'autres composants du spectre.
Des exemples de telles applications comprennent les neutrons thermiques
radiographie, analyse d'activation des neutrons gamma rapide et diffraction des
neutrons pour n'en nommer que quelques-uns. La conception et la configuration
des installations pour mettre en œuvre de telles applications sont guidées par des
simulations qui aident à optimiser la conception et à prévoir les caractéristiques de
performance d'une installation particulière. Néanmoins, si un filtre à faisceau de
neutrons est utilisé dans la conception, la précision de telles simulations dépendra
d'une modélisation précise de l'interaction des neutrons avec le filtre.
On aura besoin d'un faisceau de neutrons thermique ( d'après ce qu'on a vu dans la
partie de la différence entre l'interaction du neutron thermique et rapide ) d'énergie
cinétique :

17
-source
Dans notre expérience nous aurons besoin d’un flux de neutrons thermiques,
dans la simulation nous allons utiliser une source et nous introduisons une énergie
de E=0.025 eV qui correspond à l’énergie du neutron thermique.

1.2 - Diffractométre :
Le diffractomètre est un appareil permettant de mesurer la diffraction d'un
rayonnement sur une cible. Le terme est utilisé pour la diffractométrie de rayons X
et la diffraction de neutrons.

- Schémas d’un diffractomètre


Ce montage représente un schéma explicatif d’un diffractomètre Neutronique qui
se compose de plusieurs composants :

Figure 10: schéma d’un diffractomètre neutronique

18
1.2.1 - monochromateur :
Un monochromateur est un monocristal qui permet de sélectionner, par réflexion
de Bragg, un faisceau de neutrons monochromatiques. Si un faisceau de neutrons
présentant une distribution continue de longueurs d'onde arrive sur un monocristal,
plusieurs familles de plans réticulaires d'indices de Miller (hkl) donnent lieu à des
réflexions des Bragg dans des directions bien définies, chaque réflexion étant
associée à une longueur d'onde vérifiant la loi de Bragg
2.d.sinθ.m = S
k est la longueur d'onde
d la distance inter-réticulaire.
En pratique, un monochromateur est souvent constitué de plusieurs monocristaux
de silicium, de germanium, de cuivre, ou de graphite pyrolytique, l'ensemble
faisant une vingtaine de centimètres de haut.. En ajustant l'orientation du
monochromateur par rapport à la direction du faisceau incident, il est alors
possible de collecter, dans une direction de l'espace, un faisceau de neutrons
monochromatique.

Figure 11: schéma d’un monochromateur.

19
1.2.2 - Collimateur :
. Le collimateur est un dispositif permettant d’obtenir un faisceau de neutrons
parallèles et il permet d’extraire des neutrons thermiques, et seulement ceux qui
arrivent sur l’objet à irradier sous des angles d’incidence peu différents, pour
pouvoir obtenir une image neutronique de bonne qualité.
Théoriquement le collimateur doit être de forme conique pour avoir une surface
d’exposition de dimension suffisante, ses parois doivent être gainées d’un matériau
qui absorbe fortement les neutrons thermiques tels que le Cadmium ou le Bore.
Cette forme permet une bonne finesse et une plage étendue de photographie, qui
entraîne un faible agrandissement.

Afin de limiter la diffusion des neutrons par l’air, le collimateur peut être fermé
(fenêtre d’aluminium) et mis sous vide ou rempli d’hélium (élément très peu
diffusant).

Figure 12: schéma d’un collimateur.

20
L’angle de divergence s’écrie sous les deux formes :

▸ θ = arcsin (ε/L).
▸ θ = arcsin (D*n/L).
avec n le nombre de lames.
Le rapport de collimation D/L est la caution du diamètre d’ouverture du collimateur D
et la longueur efficace du collimateur L. ce dernier détermine la qualité de l’image
neutronique

Figure 13 : Schéma représentatif d’un collimateur

1.2.3 - le filtre :
Le but des filtres est de transmettre des neutrons avec une énergie sélectionnée,
tout en éliminant ceux du faisceau de neutrons incident. Cela réduit l'arrière-plan
et le nombre de faux. Les types de filtres à neutrons couramment utilisés de nos
jours et leurs propriétés sont discutés dans le travail présent. Il existe trois types
principaux de filtres à neutrons. Le premier type est un filtre de thermique sélectif
neutron. Il transmet les principaux neutrons réfléchis à partir d'un
monochromateur à cristal, tout en rejetant les contaminations d'ordre supérieur
accompagnant la principale. Les faisceaux provenant du modérateur contiennent
toujours des radiations indésirables comme les neutrons rapides et rayons gamma
qui contribuent au contexte expérimental et au potentiel de danger biologique. Un
tel type de filtre est appelé filtre de tout le spectre de neutrons thermiques. Le
troisième type de filtre est qu'il transmet des neutrons avec des énergies dans la

21
gamme d'énergie de résonance (En ≥ 1 KeV). L'idée principale d'une telle
technique de filtre à neutrons est l'utilisation de grandes quantités d'un certain
matériau qui a les minima d'interférence profonds dans sa section efficace totale de
neutrons. Par transmettant les neutrons du réacteur à travers la couche en vrac d'un
tel matériau, on peut obtenir le quasi lignes de neutrons monochromatiques au lieu
du spectre de réacteur blanc.

- Exemples de filtres des neutrons rapides :


Plusieurs monocristaux parfaits sont souvent utilisés comme filtres pour produire
un faisceau de neutrons thermiques relativement libre de neutrons rapides, tels que
le quartz (SiO2), le bismuth, le silicium, le germanium, le plomb et le Saphir
(Al2O3).
Pour des neutrons de haute énergie, supérieure à environ 1 eV, la section efficace
totale de Saphir est de l'ordre de quelques barns. D’où la suggestion du Saphir
comme filtre efficace de neutrons thermiques.

22
IV-Simulations du filtre Saphir:

1- Par le logiciel McStas :


é

McStas est l'abréviation de Monte carlo Simulation of triple axis spectrometers


(Monte Carlo Simulation de spectromètres à trois axes), ce dernier est un logiciel ,
développé par l’Institut Laue Langevin (ILL) en collaboration avec Risø, utilisé
pour la simulation de la trajectoire des neutrons depuis la source via les
instruments vers le détecteur.
McStas fait correspondre chaque instrument à une fonction d’absorption et/ou de
transfert. La conception de McStas est séparée en quatre phases conceptuelles :
● La modélisation des processus physiques de diffusion de neutrons.
● La modélisation de la géométrie globale des instruments (le type et la
position de chaque composante).
● Calcul précis des propriétés d'instruments basés sur des fonctions
d’absorption et de transfert.
● Présentation des calculs (graphe ou fichier data).

- Simulation d’un filtre saphir par Mcstas :


Le logiciel Mcstas permet de simuler un spectromètre de neutrons, et de
visualiser une image à trois dimensions par le Mc display. La figure ci-dessous
donne une vue schématique du filtre simulé, et montre la direction des neutrons et
leurs parcours. La source de neutrons est située au centre du repère
(O, X, Y, Z) et la direction des neutrons est suivant l’axe OZ. Le programme
principal consiste en un fichier (avec extension .instr) comportant l’ensemble des
composantes qu’on a utilisé (source, filtre, détecteur), leurs paramètres et leurs
positions géométriques dans l’espace à 3 dimensions.

23
Figure 14: L’image du filtre et détecteur de notre simulation sur le Mc display.

Dans notre cas on a simulé un filtre sapphire Al2O3 qu'on a positionné à une distance de 4
cm de notre source (on a utilisé deux source: une source qui obéit à la distribution de
Maxwell dans le cas des neutrons thermique, et une source simple ou on varie les longueurs
d'ondes, dans le cas des neutrons rapide, a qui on a associé une longueur d'onde de 1,8.10 A)

Figure 15: Intensité des neutrons détectés après passage du filtre.

24
Le spectre de la figure ci-dessus est obtenu par le PSD Moniteur, qui est placé à 9,01 cm de
la source de neutron ponctuelle qui obéit à la distribution de Maxwell.
Ce spectre représente la projection de l’intensité des neutrons sur le plan XY

REMARQUE:
nous n'avons pas pu finir notre travailler en utilisant le logiciel McStas, et c'est à
cause de la complexité de la façon du quelle la fonction de transmission est
défini en l'utilisant.

T(𝜆) = exp(𝜆*A+C*(exp(-((B/𝜆2)+(D/𝜆4))))

Les valeurs des coefficients A, B, C et D utilisées dans McStas ont été


déterminées expérimentalement.

On a complété notre travail en utilisant l'outil de simulation Geant4.

25
2- Par l'outil de simulation GEANT4:

Le code Monte Carlo Geant4 a été développé au CERN 1, il est écrit dans le
langage orienté objet C++. Initialement conçu pour la physique des hautes
énergies, il est actuellement utilisé en astrophysique, physique médicale, médecine
nucléaire.... Il est l'un des rares codes de simulation libres. c’est un outil qui
permet à l'utilisateur de choisir les processus, les modèles physiques ainsi que les
bases de données des sections efficaces. Cette liberté de choix peut être à la fois un
avantage et un inconvénient à cause de sa diversité

Le but de ce travail est de trouver l'épaisseur optimale du filtre sapphire, qui


donne une bonne atténuation des neutrons rapides et une haute transmission des
neutrons thermiques, en utilisant une simulation par le code GEANT4. Le code
Monte Carlo GEANT4 a été utilisé pour calculer le taux de transmission des
neutrons rapides pour différentes épaisseurs des cristaux sapphire et MgO.

- Simulation du filtre saphir :

On a placé notre source de neutron (distribution de Watt pour les neutrons rapides, et
celle de Maxwell pour les neutron thermiques) dans le centre du volume utilisé et puis
un détecteur en face d’elle, et le filtre saphir (Al2O3) entre les deux, a qui on a varie
l'épaisseur de 1 cm jusqu'à 15 cm .

26
● Transmission des neutrons rapides :

Cas de neutrons rapide :

Figure 17: taux de transmission des neutron rapides en fonction de l'épaisseur


du saphir

Nous avons ajusté numériquement la courbe de transmission des neutrons rapides par la
fonction empirique :

T = I /I0 = exp(− L/λ )

λ représente le libre parcours moyen des neutrons : λ = 1/nσ


L est la largeur du filtre sapphire.
Les résultats de simulation donnent une valeur de λ = 3.65243395 cm pour le sapphire.

27
Cas de neutrons thermique :

Figure 18: taux de transmission des neutrons thermiques en fonction de


l'épaisseur du filtre.
On a eu une courbe similaire à celle des neutrons rapides, ce qui n’est pas juste, et la
cause de cette erreur est que la section efficace des neutrons thermique n'est pas prise
en considération .

Le graphe suivant résume les résultats à obtenir au cas ou la section efficace thermique
est est prise en considération, et aussi au cas contraire :

Figure 19: transmission du saphir en fonction de l'énergie des neutrons.

28
On remarque que le saphire a une haute transmission des neutrons thermiques
quand leur section efficace est prise en considération, et une faible transmission
des neutrons rapides, et thermiques si leur s.eff thermique n’est pas prise en
considération.

29
Conclusion :

L’objectif principal de ce travail était l'étude des spectres des faisceaux de


neutrons filtrés par un saphir auprès d’un réacteur qui présentent un intérêt pour
l'application et enlèvent d'autres composants du spectre.

Ce travail a nécessité une étude théorique rappelant les principes d’interaction


neutron-matière, puis un aperçu sur le phénomène de thermalisation des neutrons
vu leur importance dans le phénomène de la diffraction pour la détermination des
structures cristallographiques des matériaux.

En outre nous avons défini le phénomène de la diffraction neutronique qui


est basé sur la diffusion des neutrons, puis nous avons étudié le principe de
fonctionnement d’un diffractomètre neutronique ainsi que les composants qui les
constituent.

L’outil McStas utilisé dans cette étude, est un outil simple permettant de
simuler les lignes de faisceau de neutrons. Les différentes fonctions de
transmission y sont introduites de façon analytique sur la base de mesures
expérimentales ou de simulations complètes Monte Carlo.

On a terminé notre calcul avec l'outil Geant4 qui simule l'interaction des
neutrons pour étudier les performances d'un filtre de neutrons thermique à base de
sapphire, vu que les calculs via Mcstas étaient un peu délicats .

Les résultats des simulations Geant4 montrent qu’un filtre de Saphir de 15


cm d’épaisseur permet de filtrer une grande partie des neutrons rapides. Les
résultats du cas de neutrons thermique ne peuvent pas être pris en considération
car leur section efficace n'est pas prise en considération.

30
Références:

(1) Thèse Ouladdiaf Selma: Intérêt de la diffraction par neutrons


dans l’étude des Biomatériaux dentaires .
(2) Diffraction des neutrons : principe, dispositifs expérimentaux et
applications. C. Muller.
(3) Interaction Rayonnement-matière. Pr.Laurent Dusseau.
(4) Free neutrons, fission and spallation. Barbara Berke,
Adrián González-Rodríguez. Institut Laue Langevin.
(5) Thèse « Simulation complète d’une expérience de diffusion de
neutrons : des systèmes modèles au germanium liquide » Virginie
HUGOUVIEUX, Université de Montpellier II (2004)
(6) Rapport de Stage de EL KHALII AMINE: Simulation par
Mcstas d’un diffractomètre neutronique.
(7) Rapport de stage de BADRE OUSSETTI: Modélisation d’une
ligne de faisceau pour l’analyse par diffraction neutronique avec
l’outil McStas
(8) K. Mishra, I. Hawari, H. Gillette, « Design and Performance of
a Thermal Neutron Imaging Facility at the North Carolina State
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(9) ACADÉMIE DE MONTPELLIER THÈSE: Simulation
complète d`une expérience de diffusion de neutrons : des
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(10) Introduction à l’interaction rayonnement matière G. Heger
RWTH, Rheinisch-Westfälische Technische Hochschule,
Jägerstraße 17-19,52066 Aachen, Germany

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(11) Flux Neutronique - Théorie et Mesures Par Davide Bertolloto
Pavel Frajtag et Gaëtan Girardin.Laboratoire de physique des
Réacteurs et de comportement des Systèmes
(12) ETUDE DES MOYENS DE CONDITIONNEMENT DE LA
RÉPONSE SPECTRALE DU FILTRE NEUTRON
DIRECTION DES RÉACTEURS NUCLÉAIRES
DÉPARTEMENT DES RÉACTEURS EXPÉRIMENTAUX
SERVICE D'IRRADIATIONS EN RÉACTEUR ET D'ÉTUDES
NUCLÉAIRE• CEA / Saclay

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