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Des remerciements particuliers à nos parents, nos frères et sœurs pour leur
compréhension et leurs encouragements, et enfin tous ceux qui de près ou de
loin ont su apporter tout leur agrément dans notre travail, trouvent ici nos
sincères reconnaissances.
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Sommaire :
Introduction : 3
I - Neutron : 4
1 - Les caractéristiques du neutron : 4
2- Notion de la section efficace : 7
3 - La production des neutrons : 8
3.1 - La fission nucléaire ( réacteur nucléaire ) : 8
Fission induite : 9
Fission spontanée : 10
3.2 - La spallation : 10
II - L’interaction du neutron avec la matière : 11
1- La diffusion : 12
1.1- la diffusion élastique potentielle : 12
1.2- la diffusion élastique résonante : 12
1.3- la diffusion inélastique : 12
2- l’absorption: 12
2.1- la capture radiative : 13
2.2- l’émission de particules chargées : 13
2.3- l’émission de multiples neutrons : 13
2.4- la fission : 14
- Thermalisation des neutrons : 15
III - Technique de diffraction neutronique : 16
1- théorie de diffraction neutronique : 16
1.1 - Source utiliser en diffraction : 18
- Neutron à la sortie d’un réacteur : 18
1.2 - Diffractométre : 18
Schémas d’un diffractomètre 19
1.2.1 - monochromateur : 19
1.2.2 - Collimateur : 20
1.2.3 - le filtre : 22
- Exemples de filtres des neutrons rapides : 23
IV-Simulations du filtre Saphir: 23
1- Par le logiciel McStas : 23
Simulation d’un filtre saphir par Mcstas : 24
2- Par l'outil de simulation GEANT4: 27
- Simulation du filtre saphir : 27
Transmission des neutrons rapides : 27
Conclusion : 30
Références: 32
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Introduction :
3
I - Neutron :
Les neutrons sont des particules subatomiques de charge électrique nulle qui
composent le noyau d' un atome ainsi que les protons. ils sont liés à ces derniers par
l'interaction forte. Leur neutralité
est particulièrement intéressante
car elle leur permet de sonder non
seulement la surface mais aussi la
majeure partie de la matière sans
être affectée par aucune
interaction coulombienne. Figure 1: désintégration du neutron en proton et enti.n
Caractéristiques : Neutrons:
onde / particule.
masse mn = 1.674929·10-27 kg
charge _
spin 1/2
durée de vie 15 minutes (879,6 ± 0,8 s)
4
Les principales relations entre les propriétés corpusculaires et ondulatoires du
neutron sont:
T : La température
KB : Constante de Boltzmann
En : Énergie du neutron en meV (10-3 eV = 10-9 MeV)
λ : La longueur d'onde en Å , λ =h/mv.
h : Constante de Planck , h = 6,626 070 15 × 10−34 J s
v : vitesse en km.s−1
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Classification énergétique des neutrons:
Les neutrons peuvent être classés en catégories selon leur énergie comme le montre
le schéma ci-dessous
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2- Notion de la section efficace :
L’analyse des sections efficaces des éléments pour les neutrons, en fonction de leur
énergie, nous permet d’établir une courbe standard qui nous facilitera l'analyse des
propriétés des différentes bandes d’énergies.
▸ zone 1 : la longueur d’onde des neutrons rapides est très petite ce qui augmente la
probabilité d’interaction avec le noyau via une réaction nucléaire.
▸ zone 2 : un régime dominé par les interactions cohérentes, où la fonction d'onde de la
cible sera perturbée.
▸ zone 3 : la section efficace est constante, elle est dominée par le potentiel de
diffusion. Les neutrons sont diffusés élastiquement par les noyaux.
▸ zone 4 : les neutrons sont diffusés élastiquement selon la diffusion de Bragg (on peut
avoir aussi création des vibrations).
▸ zone 5 : la longueur d'onde des neutrons devient plus grande que la distance
interatomique, les neutrons sont diffusés inélastiquement par l'annihilation des
vibrations
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Les zones 1, 2 et 3 correspondent à une interaction de type nucléaire et
peuvent donc être traitées comme une interaction avec des atomes libres, alors
que dans les zones 4 et 5, l’interaction dépend de l’arrangement des atomes dans
le cristal.
Les neutrons libres ne sont donc pas stables dans notre nature; toutefois,
dans les noyaux atomiques, ils sont stabilisés par des forces de liaison. Afin
d’utiliser les neutrons pour nos expériences, nous devons commencer par les libérer
des noyaux atomiques. Ils ne sont donc pas faciles à obtenir, et on
dispose à cet effet de deux techniques principales:
8
On distingue deux types de fission :
● Fission induite :
La fission induite a lieu lorsqu'un noyau lourd capture une autre particule
(généralement un neutron) et que le noyau ainsi composé se désintègre alors en
plusieurs fragments.
La fission induite de l'uranium 235 par absorption d'un neutron est la réaction de
ce type la plus connue.
● Fission spontanée :
C'est la dislocation du noyau qui doit être extrêmement lourd. Il n'y a alors pas de
besoin de bombardement de particules (les neutrons). Voilà la raison de fission
spontanée, elle se produit seule. Son utilisation est peu courante car les
scientifiques arrivent très peu à la contrôler. Cela est justement dû à sa spontanéité.
Elle peut se produire en petite quantité dans la nature.
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3.2 - La spallation :
La spallation nucléaire est une réaction nucléaire au cours de laquelle une
particule incidente de grande énergie (neutron, proton) frappe une cible
comportant des noyaux lourds (Uranium). Vu la violence de l’impact, le noyau
cible se décompose en produisant des jets de particules plus légères.
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II - L’interaction du neutron avec la matière :
1- La diffusion :
1.1- la diffusion élastique potentielle :
Le neutron ne pénètre pas dans le noyau , il y a conservation de l’énergie
cinétique, le neutron diffusé change d’énergie et de direction.
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2- l’absorption:
n + A ➞ B* ➞ B + 𝛾
exp:
13 14 14
C + n ➝ C* ➝ C + γ
12
exp: (n, α)
10
B + n → 7Li + α
(n, p):
32 32
S + n ➞ P +p
2.4- la fission :
La capture d’un neutron par un noyau lourd peut entraîner sa fragmentation en deux
morceaux, c’est la fission binaire, voire en trois morceaux, c’est la fission ternaire.
Ce processus de fission s’accompagne de l’émission de plusieurs neutrons. Cette
réaction est notée (n,f).
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Figure 7: different type d’interaction neutron-matière
Dans une réaction de fission de l’Uranium 235, les neutrons rapides sont produits
dans le cœur du réacteur, leur énergie au moment de leur « naissance » est de
l’ordre de 2 MeV. La thermalisation va s’effectuer par des collisions successives
entre les neutrons et les noyaux dans le modérateur qui sert à les ralentir ; ce qui
entraîne la perte progressive de leur énergie jusqu’à ce qu’ils finissent par
atteindre un équilibre dans lequel ils auront une énergie voisine de celle de
l’agitation thermique du modérateur de réacteur. Dans le cas habituel d’un
modérateur à 50°C constitué d’eau, on obtient des neutrons dits thermiques.
Le neutron lent ou encore appelé neutron thermique est un neutron dont l’énergie
est inférieure à 1 eV. Il est caractérisé par une très grande longueur d’onde et donc
une taille efficace importante dans les interactions.
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Figure 8: schéma explicatif de thermalisation neutronique.
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III - Technique de diffraction neutronique :
1- théorie de diffraction neutronique :
La diffraction neutronique est une technique puissante basée sur la diffusion
élastique des neutrons ( elle est un cas particulier de cette dernière ). Elle est
remarquablement non destructive et particulièrement adaptée à l'étude des
structures cristallines et de leur quantité relative dans les échantillons étudiés.
Grâce à leur dualisme onde-particule, les neutrons peuvent être représentés en
utilisant les deux formalismes. Lorsque les ondes neutroniques sont dispersées à
partir de la structure périodique d'un réseau cristallin, les ondes diffusées
interfèrent les unes avec les autres de manière unique, en fonction de la structure
cristalline différente et de la taille du matériau irradié (métal, céramique, roche,
etc.). De cette manière, la structure cristalline des objets étudiés est déterminée.
La diffraction neutronique est basée sur la diffusion élastique, où l'énergie des
neutrons incidents est la même que l'énergie des neutrons diffusés. La diffraction
est décrite par la loi de Bragg:
n.λ = 2.dhkl.sin θ
λ est la longueur d'onde du faisceau de neutrons incident.
dhkl est la distance entre les plans du réseau dans une structure cristalline.
n est un entier positif. b
θ est l'angle entre la direction du faisceau incident et le plan cristallin.
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La loi fondamentale de la diffraction neutronique est vérifié si on a les trois conditions
suivante :
Pour réaliser ces conditions on fait appel à plusieurs dispositifs une source de
neutron, un diffractomètre
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-source
Dans notre expérience nous aurons besoin d’un flux de neutrons thermiques,
dans la simulation nous allons utiliser une source et nous introduisons une énergie
de E=0.025 eV qui correspond à l’énergie du neutron thermique.
1.2 - Diffractométre :
Le diffractomètre est un appareil permettant de mesurer la diffraction d'un
rayonnement sur une cible. Le terme est utilisé pour la diffractométrie de rayons X
et la diffraction de neutrons.
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1.2.1 - monochromateur :
Un monochromateur est un monocristal qui permet de sélectionner, par réflexion
de Bragg, un faisceau de neutrons monochromatiques. Si un faisceau de neutrons
présentant une distribution continue de longueurs d'onde arrive sur un monocristal,
plusieurs familles de plans réticulaires d'indices de Miller (hkl) donnent lieu à des
réflexions des Bragg dans des directions bien définies, chaque réflexion étant
associée à une longueur d'onde vérifiant la loi de Bragg
2.d.sinθ.m = S
k est la longueur d'onde
d la distance inter-réticulaire.
En pratique, un monochromateur est souvent constitué de plusieurs monocristaux
de silicium, de germanium, de cuivre, ou de graphite pyrolytique, l'ensemble
faisant une vingtaine de centimètres de haut.. En ajustant l'orientation du
monochromateur par rapport à la direction du faisceau incident, il est alors
possible de collecter, dans une direction de l'espace, un faisceau de neutrons
monochromatique.
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1.2.2 - Collimateur :
. Le collimateur est un dispositif permettant d’obtenir un faisceau de neutrons
parallèles et il permet d’extraire des neutrons thermiques, et seulement ceux qui
arrivent sur l’objet à irradier sous des angles d’incidence peu différents, pour
pouvoir obtenir une image neutronique de bonne qualité.
Théoriquement le collimateur doit être de forme conique pour avoir une surface
d’exposition de dimension suffisante, ses parois doivent être gainées d’un matériau
qui absorbe fortement les neutrons thermiques tels que le Cadmium ou le Bore.
Cette forme permet une bonne finesse et une plage étendue de photographie, qui
entraîne un faible agrandissement.
Afin de limiter la diffusion des neutrons par l’air, le collimateur peut être fermé
(fenêtre d’aluminium) et mis sous vide ou rempli d’hélium (élément très peu
diffusant).
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L’angle de divergence s’écrie sous les deux formes :
▸ θ = arcsin (ε/L).
▸ θ = arcsin (D*n/L).
avec n le nombre de lames.
Le rapport de collimation D/L est la caution du diamètre d’ouverture du collimateur D
et la longueur efficace du collimateur L. ce dernier détermine la qualité de l’image
neutronique
1.2.3 - le filtre :
Le but des filtres est de transmettre des neutrons avec une énergie sélectionnée,
tout en éliminant ceux du faisceau de neutrons incident. Cela réduit l'arrière-plan
et le nombre de faux. Les types de filtres à neutrons couramment utilisés de nos
jours et leurs propriétés sont discutés dans le travail présent. Il existe trois types
principaux de filtres à neutrons. Le premier type est un filtre de thermique sélectif
neutron. Il transmet les principaux neutrons réfléchis à partir d'un
monochromateur à cristal, tout en rejetant les contaminations d'ordre supérieur
accompagnant la principale. Les faisceaux provenant du modérateur contiennent
toujours des radiations indésirables comme les neutrons rapides et rayons gamma
qui contribuent au contexte expérimental et au potentiel de danger biologique. Un
tel type de filtre est appelé filtre de tout le spectre de neutrons thermiques. Le
troisième type de filtre est qu'il transmet des neutrons avec des énergies dans la
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gamme d'énergie de résonance (En ≥ 1 KeV). L'idée principale d'une telle
technique de filtre à neutrons est l'utilisation de grandes quantités d'un certain
matériau qui a les minima d'interférence profonds dans sa section efficace totale de
neutrons. Par transmettant les neutrons du réacteur à travers la couche en vrac d'un
tel matériau, on peut obtenir le quasi lignes de neutrons monochromatiques au lieu
du spectre de réacteur blanc.
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IV-Simulations du filtre Saphir:
23
Figure 14: L’image du filtre et détecteur de notre simulation sur le Mc display.
Dans notre cas on a simulé un filtre sapphire Al2O3 qu'on a positionné à une distance de 4
cm de notre source (on a utilisé deux source: une source qui obéit à la distribution de
Maxwell dans le cas des neutrons thermique, et une source simple ou on varie les longueurs
d'ondes, dans le cas des neutrons rapide, a qui on a associé une longueur d'onde de 1,8.10 A)
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Le spectre de la figure ci-dessus est obtenu par le PSD Moniteur, qui est placé à 9,01 cm de
la source de neutron ponctuelle qui obéit à la distribution de Maxwell.
Ce spectre représente la projection de l’intensité des neutrons sur le plan XY
REMARQUE:
nous n'avons pas pu finir notre travailler en utilisant le logiciel McStas, et c'est à
cause de la complexité de la façon du quelle la fonction de transmission est
défini en l'utilisant.
T(𝜆) = exp(𝜆*A+C*(exp(-((B/𝜆2)+(D/𝜆4))))
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2- Par l'outil de simulation GEANT4:
Le code Monte Carlo Geant4 a été développé au CERN 1, il est écrit dans le
langage orienté objet C++. Initialement conçu pour la physique des hautes
énergies, il est actuellement utilisé en astrophysique, physique médicale, médecine
nucléaire.... Il est l'un des rares codes de simulation libres. c’est un outil qui
permet à l'utilisateur de choisir les processus, les modèles physiques ainsi que les
bases de données des sections efficaces. Cette liberté de choix peut être à la fois un
avantage et un inconvénient à cause de sa diversité
On a placé notre source de neutron (distribution de Watt pour les neutrons rapides, et
celle de Maxwell pour les neutron thermiques) dans le centre du volume utilisé et puis
un détecteur en face d’elle, et le filtre saphir (Al2O3) entre les deux, a qui on a varie
l'épaisseur de 1 cm jusqu'à 15 cm .
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● Transmission des neutrons rapides :
Nous avons ajusté numériquement la courbe de transmission des neutrons rapides par la
fonction empirique :
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Cas de neutrons thermique :
Le graphe suivant résume les résultats à obtenir au cas ou la section efficace thermique
est est prise en considération, et aussi au cas contraire :
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On remarque que le saphire a une haute transmission des neutrons thermiques
quand leur section efficace est prise en considération, et une faible transmission
des neutrons rapides, et thermiques si leur s.eff thermique n’est pas prise en
considération.
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Conclusion :
L’outil McStas utilisé dans cette étude, est un outil simple permettant de
simuler les lignes de faisceau de neutrons. Les différentes fonctions de
transmission y sont introduites de façon analytique sur la base de mesures
expérimentales ou de simulations complètes Monte Carlo.
On a terminé notre calcul avec l'outil Geant4 qui simule l'interaction des
neutrons pour étudier les performances d'un filtre de neutrons thermique à base de
sapphire, vu que les calculs via Mcstas étaient un peu délicats .
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Références:
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(11) Flux Neutronique - Théorie et Mesures Par Davide Bertolloto
Pavel Frajtag et Gaëtan Girardin.Laboratoire de physique des
Réacteurs et de comportement des Systèmes
(12) ETUDE DES MOYENS DE CONDITIONNEMENT DE LA
RÉPONSE SPECTRALE DU FILTRE NEUTRON
DIRECTION DES RÉACTEURS NUCLÉAIRES
DÉPARTEMENT DES RÉACTEURS EXPÉRIMENTAUX
SERVICE D'IRRADIATIONS EN RÉACTEUR ET D'ÉTUDES
NUCLÉAIRE• CEA / Saclay
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