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Iittp://www.arcliive.org/details/liistoirepartial02guir
HISTOJRE PARTIALE
HISTOIRE VRAIE
DU MÊME AUTEUR
Librairie Gabriel Beauchesne (117, rue de Rennes).
Histoire Partiale
Histoire Vraie
II
TRENTIEME EDITION
PARIS
Gabriel BEAUCHESNE, Éditeur
Rue de Rennes, 117
1912
A'/7;/7 obstat
H. LESÊTRE
Imprimatur
JAN f 4 Î961
AU LECTEUR
vaise foi qui les ont présentées, nous tenons dès main-
tenant à répondre.
On nous a reproché de faire une guerre sans merci
aux instituteurs laïques. Une pareille attitude serait
odieuse et ridicule. Je ne saurais oublier que c'est
VITI HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
damnés.
A la lumière des textes et de leurs propres déclara-
tions, les Réformés du xvi* siècle nous sont apparus
non conmie ces philosophes tolérants, à l'esprit large
et même sceptique, apôtres du libre examen, que nous
décrivent les auteurs laïques, mais comme des sec-
taires farouches prêchant et pratiquant l'intolérance
non seulement contre le catholicisme, mais contre
quiconque témoignait à leur endroit de la moindre
indépendance. Ces protestants du xvi« siècle que l'on
nous faisait passer comme d'humbles persécutés,
finissant par prendre les armes pour défendre leurs
croyances et leur vie, les textes nous les montrent
appelant la tyrannie des lois, la violence des révoltes,
les horreurs de la guerre civile au secours de leurs
doctrines, écrasant par de sanglantes exécutions le
catholicisme partout oii ils étaient les maîtres, et
essayant de le supplanter par la révolte partout oii ils
avaient contre eux les gouvernements; et ainsi, ces
guerres de religion que, dès notre enfance, les livres
XVI HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
LE MOYEN AGE
elle avait efîrayé des esprits posés tels que saint Bernard
et les écolâtresde Notre-Dame de Paris mais elle s'était ;
I. Ibid., p. 333.
10 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
Sciences mathématiques
le recevaient.
Malgré tous ces eiîorts, la connaissance des sciences
exactes était encore peu étendue au cours du xi^ siècle,
comme l'ont démontré M. Th. -Henri Martin dans sou
Histoire de l'arithmétique, M. Clerval et M. Paul ïanuery
dans Je savantes dissertations. En multipliant les rap-
ports entre chrétiens et musulmans soit en Orient, soit
en Espagne, les croisades mirent à la portée de l'Occident
latin les trésors de la science grecque et hindoue dont le
dépôt avait été transmis aux Arabes par les chrétiens de
Syrie. Aussi, le xii^ siècle fut-il marqué, en Europe et en
particulier en France, par de grands progrès des sciences
mathématiques. Ce fut alors que « l'archevêque Raymond
de Tolède institua un collège de traducteurs pour mettre
à la portée des Latins les traités en usage chez les Maures.
Gonzalve de Cordoue traduisait les ouvrages de philoso-
phie, Jean de Séville ceux d'astrologie, Hermann le Dal-
mate et son ami Robert de Rétines ceux d'astronomie.
Vers le même temps, Hermann le DaKmate traduisait à
Toulouse, en 1143, de l'arabe en latin la Planisphère de
Ptolémée, et ainsi, la science arabe faisait invasion chez
I . Paul Mansion. Histoire des malhémaliques dans l'antiquité et
pp. f33-i3/|.
2. MA>isioN. op. cit., p. 5i,
T,ES SCIENCES AU MOVTN AGE 19
réputation. »
L'astronomie continua à faire des progrès au xiii® et
au XIV® siècle jusqu'à ce que, plus d'un siècle avant Copei-
nic, un évêque français enseignât le mouvement diurne
de la terre. C'était maître Nicolas Oresme qui, après
avoir été grand maître du collège de Navarre et l'un
des professeurs les plus illustres de l'Université de
Paris, devint, en 1362, chanoine de Rouen, en 1364,
doyen du Chapitre de cette ville, enfin en 1377, évêque de
Lisieux. Il composa de nombreux ouvrages scientifiques.
Dans l'un, intitulé de latitudinibus formarum, il fit faire
les plus grands progrès aux mathématiques, devançant
dans l'invention des coordonnées les travaux de Descartes
et de Fermat.Dans un autre, intitulé Traité de l'Espère (delà
sphère), il déclarait enseigner « la figure et la disposition du
monde et l'ordre des éléments et les mouvements des corps
du ciel à tout homme qui est de franche condition et de
noble engin. » C'était tout un traité d'astronomie.
BIBLIOGRAPHIE
Sciences physiques.
ce sont celles qu'on leur doit qui ont préparé celles qui se
sont multipliées dans la suite, non pas par une sorte de
génération spontanée, raais par l'effet de longs travaux
antérieurs. Quelques exemples nous en convaincront et
serviront à prouver que le Moyen Age a été im temps de
curiosité et de progrès scientifiques.
C'est une banalité de dire que la vapeur et ses applica-
tions scientifiques ont complètement transformé, au
xix^ siècle, les conditions de la vie humaine. Les maîtres
qui en vantent les bienfaits savent-ils tous que, dès le
VI® siècle, à la cour de l'empereur Justinien, Anthémius
de Traites faisait des expériences sur l'élasticité de la
vapeur? C'était, il est vrai, un grand savant puisque,
architecte de Sainte-Sophie, ce fut lui qui calcula l'im-
mense coupole qui fait la gloire de ce monument. Ces
expériences furent reprises, au x* siècle, par le célèbre
Gerbert. Ses contemporains^ signalent avec admiration
\XQ orgue hydraulique qui était mis en mouvement par la
vapeur. En le construisant, ce moine, qui allait devenir
])ape, n'avait-il pas pressenti ces transformations de la
vapeur en mouvement qui devaient faire, huit cents ans
plus tard, la gloire de Fui ton et de Jouffroy?
Bien avant Mariotte, les savants du haut Moyen Age ont
étudié les lois de l'hydrostatique et en ont fait d'intéres-
santes applications. Un moine, qui fut en même temps le
ministre du roi Théodoric, vers l'an 500, construisit dans ses
et aussi comme
les génies de la Renaissance, un homme
universel, A
l'exemple de son maître Aristote, il com-
posa huit livres de physique sous ce titre de natura
locorum.. Un maître éminent de cette science, le célèbre
Ilumboldt, a porté ce jugement sur cet ouvrage « Je me :
mant et de la boussole.
Quelque grand qu'il que l'on appelait « le
fût, celui
docteur universel dépassé dans ses recherches de
», fut
t. Voilà une pensée bien juste que devraient méditer ces ad-
cours du XX® siècle, sous nos yeux. C'est ce qui fait l'ori-
ginalité toute particulière de son Epistola de secrelis
operibus artis et natiirœ ac de nullitate magiœ où toutes
les merveilles que, d'après lui, on demandait à tort à la
magie, il déclare les attendre, avec une confiance inébran-
lable, de la science et de ses progrès continus. Quand il
Sciences chimiques.
BIBLIOGRAPHIE
Les lettres, les sciences et les arts ont eu tant de vie et tant
Sciences naturelles.
I. POUCHET, p. SoS.
s. Jbid., p. 3o6.
48 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
I. POUCHET, p. 270.
a. Ihid.
3. Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, artiele Albert
le Grand.
LES SCIENCES NATURELLES 49
PoucHET, p. a8o.
GuviER. Histoire des poissons. I, p. 45.
Sciences méJica/es.
p. 63.
LES SCTKNCKS MÉDICAI-ES 51
BIBLIOGRAPHIE
philosophiques.
CHAPITRE V
tecture.
sance.
Cours moyen, p. 70.
Jusqu'au XV l^ siècle, la langue Jrançaise était resiée barbare,
pauvre en mots, incapable de rendre les mille nuances de la
pensée Avec la Renaissance, les Français se formaient à l'art
i
LA LITTÉRATURE AU MOYEN AGE 57
SOMMAIRE. —
La langue latine et les langues vulgaires
dans les littératures du Moyen Age. —
Création des
langues et des genres littéraires au Moyen Age Évo- —
lution littéraire continue. —
La littérature française au
— La littérature espagnole. — La
Xlle et au XlIIe siècle.
— Les poètes franciscains. — Dante.
littérature italienne.
— La poésie allemande et les Minnesinger. — La littéra-
ture anglaise avant Chaucer. — Vie littéraire intense au
Moyen Age.
Il
LA LITTÉRATURE AU MOYEN AGE 61
la France.) —
« Ne pas connaître le Roland c'est ignorer la poésie
espagnole, p. 5g.
n* HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
I. Hauvette, op cit., p. 5.
LA LITTÉRATURE AU MOYEN AGE 67
i
LA LITTÉRATURE AU MOYEN AGE 69
BIBLIOGRAPHIE
1909-
MÉRIMÉE : Histoire de la littérature espagnole, in-S» Hachette, Paris
1900.
JussERAND : Histoire littéraire du peuple anglais, tome I. in-S» Ha-
chette, Paris 1898.
CHAPITRE VI
tecture.
L'Italie vaincue adoucit les mœurs des barbares l elle leur fait
connaître les merveilles de son art, de sa littérature.
R0GIE ET Despiques (Cours élémentaire, p. 110).
Fait commencer à l'an mille l'art du Moyen Age ; rien
auparavant p. 113. Hommes de foi avant tout, peintres et sculp-
!
SOMMAIRE. —
L'architecture au Moyen Age. Son évolu- —
tion continue à travers tout le Moyen Age. Le style —
byzantin. —
Le style roman en France et en Europe.
La naissance du style ogival. —
Les écoles provinciales
et nationales. —
L'architecture ogivale au XlVe siècle.
— Le style flamboyant. — L'art byzantin. La Renais- —
sance carolingienne. —
L'art roman. Sa sculpture. — —
Ses écoles du Midi, de l'Ouest et de l'Est de la France.
— L'art roman en Europe. — Les arts décoratifs à
l'époque romane. — Le vitrail. — La miniature. — L'art
gothique au XIII* siècle. — La sculpture gothique inspirée
par les clercs. — Sa richesse. — Ses inspirations théolo-
giques et naturelles. — Ses chefs-d'œuvre. — Les écoles
d'Ile-de-France, de Champagne, de Bourgogne, de la
Loire. —
La sculpture gothique en Espagne, en Angle-
terre, en Italie. —
La miniature en France et en Europe.
— Les vitraux du Xllie siècle. —
L'art de l'ivoire et de
l'orfèvrerie. —
L'art gothique au XIV» et au XV^ siècle.
— Son architecture religieuse et civile. Sa sculpture. —
— Les portraits sculptés. —
L'école de Dijon Claus :
der "Weyden. —
Les peintres allemands. La miniature —
française et flamande. —
La peinture italienne. Giotto —
et les giottesques. —
Les écoles de Sienne, de Florence,
d'Ombrie. —
Richesse de la bourgeoisie française au
XlVe et au XVo siècle. —
Vitraux, tapis, tapisseries. —
76 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
4e M. Emlart.
3. Erla^rt, Manael d'archéologie française, p. aoi.
l'aBCHITECTURE au moyen AGE 81
les arcs, ces sections furent plus solides et dès lors on put
les surélever sans danger la retombée des voûtes portant
;
coucher de soleil.
L'art byzantin.
les tentures des églises et des palais, les suaires des re-
liques,. les vêtements liturgiques la sculpture sur bois ;
L'art roman.
1. Ibid., I, p. 3a8.
88 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
I. Ibid., p. i4o.
l'art gothique au xin® siècle 95
I . Ibid., p. 147.
a. Jbid... p. 145.
L*ART GOTHIQUE AU XIII* SIÈCLE 97
1. Ibid., p. i53.
sensible.
» Le dialecte le plus pur, si l'on peut dire, est celui de
tympan de la porte de la Vierge, à
l'Ile-de-France et le
Notre-Dame de Paris, en conserve la forme la plus
exquise. On en peut suivre à Mantes, à Saint-Sulpice de
Favières, à Saint-Leu, jusqu'à Evreux, la propagation et
par delà sonpi'opre territoire, de brillantes manifestations,
d'une part, dans le Beauvaisis et le Soissomiais (Noyon,
Saint-Jean des Vignes) jusqu'aux limites où l'école de
Picardie rencontre l'école flamande et de l'autre, en Nor-
;
étonnant que l'art des verriers ait progressé avec celui des
enlumineurs et atteint, avec lui, son apogée au xiii» siècle.
Il se développe dès le début du siècle, avec les imagiers
I. 76jd., p, Siti,
118 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
Bibliographie
li
CHAPITRE VII
telligence s'éveille , prend son essor l Quelle surprise pour les ma-
rins! Us voient des peuples inconnus, des noirs en Afrique^.. D'oà
proviennent ces races ? Les explications anciennes ne suffisent
plus: alors l'esprit d'examen s'émancipe.
indicopleustès. —
Explorations de l'Asie par des mar-
chands arabes Sindbad le marin. — Le commerce in-
:
II. Asie.
îlnous donne des détails fort précis sur des pays qu'au-
paravant on connaissait peu, comme par exemple l'île de
Ceylan. Il nous décrit les nombreuses communautés chré-
tienne de rinde, avec leur évéque placé sous la dépendance
des églises de Perse. D'autre part, les navigateurs éthio.
piens allaient jusqu'en Chine chercher les produits qui
servaient au luxe de Byzance, tandis que la Perse les re-
cevait par la navigation du golfe Persique ouïes caravanes
de l'intérieur du continent. Les Occidentaux eux-mêmes
que l'on nous représente comme des barbares confinés
chez eux, étaient en relations constantes d'affaires avec
l'Orient, soit par les négociants qu'ils y envoyaient, soit
par Syriens qui venaient chez eux. « Nous trouvons,
les
à l'époque des Mérovingiens, des Syriens établis non pas
seulement dans des villes commerçantes du Midi de la
France, comme Narbonne et Bordeaux, mais au centre
même, à Orléans et à Tours et ils s'étaient si bien mêlés
;
1. Hkyd, I, p. 3o.
2, Ibid., p. 70 et suiv.
t42 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
les épices qui étaient d'un usage chaque jour plus courant
pour assaisonner les mets et les boissons ou servir de
remèdes. Mais ce fut surtout par l'Italie que les peuples
musulmans, schismatiques ou même païens de l'Orient
se ti'ouvèrent en rapports suivis avec les catholiques
d'Occident. « Aucun pays n'importait les produits de
l'Orient en aussi grandes quantités et sous des formes
aussi variées » (Ileyd). Tout le luxe religieux de l'Eglise
romaine était alimenté par le commerce du Levant. Les
étoffes, les tapis qui décoraient les églises, avec leurs
figures de lions, d'éléphants, d'aigles, de faisans, de
paons, de licornes, de basilics, de griffons, tissées ou
brodées, venaient des ateliers arabes et celles qui portaient
des signes chrétiens étaient d'origine byzantine. Les
ports des Fouilles, ïrani, Briudisi, Tarente, envoyaient
leurs vaisseaux dans les échelles du Levant. Dès le
x« siècle, le commerce d'Amalfi se ramifiait jusqu'à
mœurs des Chinois ; elle note par exemple qu'ils ont les
ongles longs et les pieds petits. « Elle décrit la préparation
du poivre et du sagou, la pêche des perles à Ceyian, la
pêche avec le cormoran en Chine, l'usage de la sarba-
cane. Odoric connaît le bezoard il est assez observateur
;
III Afrique.
expédition contre Ceuta, qui fut prise par son armée. Dès
lors, le prince Henri, nommé grand maître de l'Ordre du
Christ et gouverneur de l'Algarve, se voua avecune tellepas-
sion aux opérations navales qu'elles lui ont valu le surnom
de Navigateur. Désii'eux d'en finir avec les Musulmans,
ennemis héréditaires de sa foi et de sa patrie, il voulut
entrer en relations avec le fameux Prêtre Jean qu'on
disait régner au delà des pays musulmans dans les Indes,
et pour cela, arriver lui-même aux Indes en contournant
l'Afrique ce fut donc un dessein religieux et patriotique
;
BIBLIOGRAPHIE
LA RENAISSANCE
CHAPITRE VIII
Renaissance chrétienne,
Renaissance païenne.
I. Ibia . ^. 955.
RENAISSANCE CHRÉTIENNE, HENAlSSANCË PAÏENNE lll
I. Sadolet fut créé cardinal par Paul III, quelques années aprè»
la mort de Léon X.
a. Pastor, op. cit., t. VIII, 97.
l«t) HISTOrHE PAUTIALK. HISTOinE VRAIE
étaient pour que, même les auteurs les plus laïques, aient
à rougir de les réclamer pour ancêtres.
Cet esprit de libre examen et de critique radicale dont
on leur fait un titre de gloire, les avait conduits au
dévergondage intellectuel et moral. Il leur fit nier tout
d'abord ce qui ne tombait pas sous leurs sens ou n'était
pas perçu par leur raison. Comme nos manuels de
morale laïque, ils reléguèrent Dieu, l'âme immortelle, le
surnaturel dans le domaine de l'Inconnaissable. « Les
lettrés de notre temps, écrivait Théodore Gaza à un autre
humaniste, le Panormite, ne mentionnent presque jamais
dans leurs écrits le nom de Jésus-Christ. » Au concile de
Latran de 1515, le pape Léon X crut nécessaire de pro-
clamer, en face des négations de certains humanistes,
le dogme de l'immortalité et de l'individualité de l'âme.
Quelques années plus tard, l'humaniste Pomponazzo lui
répondit qu'il était impossible de prouver par la raison
l'immortalité. Et ainsi tombaient successivement, devant
le rationalisme radical et étroit, les grandes notions de
Dieu, du surnaturel, de l'immortalité, des sanctions éter-
nelles, sur lesquelles avaient jusqu'alors vécu les
sociétés.
L'humanisme païen leur substituait le culte de l'homme
204 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
. Gargantua 1, 57.
RENAISSANCE CHRÉTIENNE, RENAISSANCE PAÏENNE 205
BIBLIOGRAPHIE
primeurs. —
L'Imprimerie en Espagne. En Angle- —
terre : Caxton et l'abbaye de Westminster. L'Impri- —
merie dans les pays Scandinaves. Les missionnaires —
et l'imprimerie en Asie et en Amérique.
212 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
positeurs.
Pavie, « La plus importante peut-être des anciennes
éditions de Pavie est celle qu'Ambrogio Teseo, des
comtes Albonesi, né à Pavie en 1469, savant Augustin,
lit imprimer dans l'abbaye de Saint-Pierre in Cœlo
j
avait appris la typographie dans l'abbaye de Subiaco ;
il y publia, outre des livres religieux, un Boèceet un
'
Ovide.
Savone. La première imprimerie y fut établie, dans le cou-
vent des Augustins, par le moine Jean Buono qui y
appela quatre Allemands « illius artesperitos» ; on y
édita un Boèce.
l'église et les origines de l'imprimerie 2527
I. Ibid., p. 29.
a. Ibid., p. D2.
S. Ibid.. p. 35.
l'église et les origines de l'imprimerie 229
1. Ibid., p. 49.
s, Ibid., p, 60.
230 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
Bibliographie
Etienne Dolet
SOMMAIRE. —
Etienne Dolet et ses protecteurs ecclésias-
tiques, les évéques de Limoges, de Rieux et de Tulle, et
le Cardinal Sadolet. —
Attaques de Dolet contre les huma-
nistes de la Renaissance. —
Ses vilains procédés envers
Marot, Rabelais, Voulté. —
Dolet assassin de Compaing.
m'a compté l'argent que vous m'avez envoyé. J'en avais le plus
grand Vos libéralités à mon égard me commandent la
besoin...
discrétion ;
demanderai cependant de me soutenir et de
je vous
continuer, pour le bien de mes études, l'aide que vous m'avez
jusqu'ici accordée de si bon cœur et si largement. Je n'insisterai
pas davantage dans la crainte d'être indiscret, de forcer un bon
coursier et de sembler manquer de confiance dans le meilleur
des hommes. J'ajouterai que j'ai formé le dessein d'aller, dès
l'automne, à Padoue, pour y entreprendre l'étude du droit et
parfairemon instruction littéraire. En ceci, comme partout, j'ai
besoin de votre aide, mais je ne vous prierai pas plus ardem.
ment avant que vous ne m'ayez signifié vos désirs. Puisque vous
êtes juge de mes projets et le soutien de mes études, je suis
tout entier à vos ordres. » Cité par 0. Galtier, Etienne Dolet,
p. 373,
C'est ce que Rabelais, parlant de Dolet, appelait « esmoucher
d'argent evesques et prélats. »
238 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
I. Ibid., p. 384.
1. Ibid., p. 4 18.
a . ]bid., p. 37.
3. Tailla:<dier, op. cit., p. 87.
ETIENNE DOLET 259
BIBLIOGRAPUIE
du i5 septembre 189G.
AonÉ Mestelan Etienne Dolet et le Parlement. {L'Univers, 17 mai
:
1889).
Taillandier : Procès d'Etienne Dolct. Paris^ Techener, i836.
CHAPITRE XI
Il tomba comme une pluie d'or dans le pays; une petite pluie
certes^... le peuple succombait sous le poids des impôts (p. 59).
Devinât (Cour» moyen, p. Itî).
tative de révolte.
« Elle n'est pas seulement un des pays les plus riches, dit
p. ao3.
LES CAMPAGNES AU XV» ET AU XVI» SIÈCLE 207
multipliaient en Normandie.
De toutes les productions, ce fut celle du blé et des
autres céréales ([ui prit alors la plus grande extension.
M. Devinât prétend que le blé ne rapportait pas alors
plus de six pour un et qu'il laissait dans la misère celui
qui le cultivait. Les textes nous prouvent, au contraire,
que cette culture fit alors les plus grands progrès et que
le rendement du blé ne cessa d'augmenter au commence-
ment du XVI» siècle. « Telle métairie de l'Orléanais qui,
au XV* siècle, rapporte dix muids de blé, en vaut quatorze
en 1507. Telle paroisse de Bourgogne qui rend cinq muids
et demi en 14GU, est affermée à treize muids en 1499, à
dix-huit en 1516. Tel autre domaine de Normandie loué
pour vingt-sept muids de blé, deux muids et vingt mines
d'avoine en 14S8, est baillé, dix ans plus tard, pour trente-
trois muids de blé et quatorze muids d'avoine. Ce progrès
du rendement est général et continu.
» Dans cette culture, ce fut surtout celle du froment
noter les prix auxquels furejit alors cotés les plus impor-
tants d'entre eux, le blé et le via. « Avec le milieu du
I. d'Avenel, ibid.
LES CAMPAGNES AU XV* ET AU XAl^ SIÈCLE 273
1 d'Avenel, m, p. a46.
276 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
la Marche est telle que tout homme libre n'est pas soumis
aux monopoles. En 1515, en Bourgogne, les habitants de
Molesme ne consentent à payer cinq sous tournois, pour
leur ancien affranchissement, qu'à condition « qu'on ne
leur demandera aultre redevance * ». Et ainsi, les vilains,
descendants eux-mêmes des anciens serfs, affirment leur
liberté et leur sentiment d'indépendance.
Richesse, indépendance, tels sont les deux mots qui
réstiment mieux la condition des paysans français de
le
nrnijor.nAPHiE.
LA REFORME
CHAPITRE XII
La Reforme.
SOMMAIRE. —
L*église n'a jamais cessé de se réformer.
— Charles Martel et saint Boniface.
VIII* siècle : Au —
XI» siècle, Grégoire VII. —
Au XII», saint Bernard. —
Conciles réformateurs du XIII« siècle. La Réforme des —
ordres religieux du XIV*. —
Les observances domini.
caine et franciscaine. —
Conciles réformateurs du XIV»
et du XV« siècle. — La réforme monastique au XV» siècle,
— en Italie, en Allemagne, en France. — Réforme de
l'Église de France avant Calvin. — Réforme de l'Église
d'Allemagne avant Luther. — Nicolas de Cusa. — La
réforme protestante n'était pas nécessaire.
I. Bossuet, ibidem.
Î.A RÉFORME CATHOLIQUE AVANT LUTHER 295
4. Ibid., col. 4a a.
BIBLIOGRAPHIE
problèmes.
i
LES DOCTRINES DE LA RÉFORME 323
I . Ibid., p. a35.
I , Voir plus haut, p. Sai, les paroles semblables que dit Luther
Bur le caractère absolu, infaillible et divin de sa propre doctrine et
le caractère diabolique de quiconque ne pensait pas comme lui.
336 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
BIBLIOGRAPHIE
1 . Ces deux derniers ouvrages ont été écrits par des protes-
tants. M. Dide ancien pasteur a été sénateur anticlérical, franc-
maçon. Inutile de présenter à nos lecteurs M. Ferdinand Buisson,
député de Paris et l'un des plus ardents partisans de l'École
laïque. Leur témoignage est particulièrement précieux quand ils
flétrissent l'inlolérancc de Calvin et du protestantisme.
CHAPITRE XV
Le irandalisiiie protestant
au XVI^ siècle.
peintes ou sculptées ^.
1. FOURGEAUD p. I15-II7.
a. Histoire du Languedoc (éd. Vaissète-Molinier), xi, 419.
LE VANDALISME PROTESTANT 861
1. DE Bhimont, I, a66.
a. H.-L., XI, p. 873.
3. U.-L., XI, p. 397.
4. H.-L., , . 433.
356 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
U. Ibid., p. Ù93.
5. Ibid., p. &g4.
360 HISTOIRE PARTIALE, HISTOIRE VRAIE
les images. Ils en font autant chez les Carmes, les Jaco-
bins, les religieuses de Saint-Sauveur et de Sainte-Claire.
L'après-midi, ils allument un grand feu devant la cathé-
drale et brûlent les archives, les tableaux, les reliques, les
ornements, les saintes hosties. On fait de même dans toutes
les églises des environs *. Du 2 au 12 février 1562, le
pasteur Viret préside un synode protestant de 70 minis-
tres ils décident qu'on démolira toutes les églises de la
;
I . H.-L., p. 5o3.
a. H.-L., XI, p. Soi.
3. H.-L., Xi, p. 33o.
k. H.-L., Il, 37».
5. Ibid., pp. 374, 375.
LE VANDALISME PROTESTANT 361
1, Ibid., p. 686.
a Neyrac, p. 95.
3. Bouche, Histoire de Provence ^ n, 633.
k. H.-L., XI, p. 44o.
362 HtSTOIRE PAlîTIALE, HISTOinE VRAIE
3. Ibid., i>.
io/|5.
(1547).
Saint-Paul-Trois-Châteaux. Les huguenots, on 1561,
pillent l'église, prennent les croix, calices et ornements
et brûlent les reliques de saint Restitut '.
6. Neyrac, p. a6.
Valence. En aux
1562, les protestants mettent le feu
églises, brûlent lesimages et abattent les autels*
Vendôme. En mai 1562, Jeanne d'Albret, reine protes-
tante de Navarre, s'empara de Vendôme, et laissa ses sol-
dats piller la collégiale de Saint-Georges, profaner les
tombeaux, bi'iser les statues et les autels. Elle se fit
En
janvier et février 1537, le Conseil abolit le catho-
licisme, s'empare de force de la cathédrale, des églises,
des couvents il ordonne la destruction dcA autels et des
:
à la monnaie ^.
Constance. Par ordre du conseil protestant, on brise les
autels, on enlève les orgues, on détruit les images; les
ostensoirs, calices et belles pièces du trésor sont fondus
à la monnaie ^,
Erfurt. A l'appel de l'ami de Luther, Jean Lange, Au-
gustin apostat, des bandes d'étudiants détruisent, en peu
de jours, soixante maisons de prêtres et les bibliothèques
(juin 1521) *.