Yak Rivais
7-11 ans
140 jeux
pour lire vite
RETZ
l, RUE DU DÉPART
75014 PARIS
Autres ouvrages de Yak Rivais
parus aux éditions Retz~
La grammaire impertinente
Au voleur!
Diable!
. vant-propos
à l'attention des parents
et de·s enseignants
3
Lenfant n'a pas à écrire : si, pour la commodité de la pratique de
quelques exercices, des mots doivent être écrits, c'est l'adulte qui
s'en chargera.
Lorthographe n'est pas la finalité de la lecture, même si les jeux la
servent et l'enrichissent; le vocabulaire ne doit pas davantage retar-
der ou limiter le jeu.
Enfin, il ne s'agit pas d'un pensum.
Rappels
• Pas plus de 10 minutes par séance, mais une séance par jour,
très régulièrement, après relecture de la page donnée par le maître
en devoir du soir.
• Lenfant n'écrit rien. S'il faut écrire, l'adulte s'en charge en cours
de jeu.
• Les exercices-jeux sont l'occasion d'une complicité entre l'adulte
et l'enfant, et non le prolongement d'une situation scolaire parfois
difficile.
• Les jeux peuvent être pratiqués dans n'importe quel ordre.
• Pour accélérer la lecture d'enfants du CE aux classes de 6e et se,
on peut pratiquer les jeux dans leurs livres.
4
Des jeux aussi pour la classe
La plupart des jeux proposés ici peuvent être exploités en classe. Il
suffit le plus souvent de transposer. Parfois, il faudra proposer le
jeu non pas à un enfant lecteur, mais à plusieurs qui se succéde-
ront et devront donc suivre les lecteurs actifs.
Les exercices de pêche pourront être menés collectivement et au
tableau par des équipes de lecteurs, ou individuellement sur les
ardoises; en classe, on aura le droit d'écrire.
Pour les jeux entre deux adversaires, on pourra soit opposer des
équipes, soit un joueur isolé à un groupe. On pourra enfin utile-
ment faire concourir les lecteurs chronométrés - mais pas dans un
but de classement!
Tous les jeux pourront être combinés et modifiés en fonction des
besoins et de la réaction des joueurs. L'enseignant veillera à
conserver cependant le caractère ludique du travail, et la relation de
complicité entre l'adulte et l'élève.
Même si les enfants en manifestent le désir, l'enseignant ne dépas-
sera pas un certain temps de jeu : il pratiquera en revanche deux
ou trois jeux par jouri régulièrement.
Je· crois utile de pratiquer le plus grand nombre de jeux, mais ce
n'est sans doute pas une nécessité. On peut progresser en n'en
pratiquant qu'une partie régulièrement et à fond. C'est pourquoi on
pourra jouer aux jeux qui auront la préférence des enfants - ils ne
tarderont pas à faire leur choix. On changera de jeu quand ils y
seront disposés ; il convient de les laisser s'adapter. Mais on s'ef-
forcera toujours, à côté des jeux connus, de leur en proposer qu'ils
ne connaissent pas encore.
Se rappeler enfin constamment que ces jeux sont conçus
POUR eux.
5
uelques explications
avant de commencer
L'empan
Observez les yeux d'un bon lecteur. Ils bougent, enregistrent un
ensemble de mots : c'est l'empan. Cet empan est plus ou moins
large, mais limité, même pour l'adulte (3-4 mQts). Les yeux revien-
nent éventuellement en arrière pour vérifier ce qui a été lu rapide-
ment. Ils anticipent, et l'esprit identifie les mots à des indices et au
contexte. Un bon lectel.Jr ne vérifie plus.
Imaginez un mauvais lecteur. S'il groupe ses lettres par deux ou par
trois, il aura besoin de nombreux points de fixations par ligne
entraînant lenteur, fatigue et difficile compréhension du texte
déchiffré. Les fixations courtes et répétées ne permettent pas d'al-
ler vite, et donc ne débouchent pas sur la compréhension. L'orali-
sation est alors nécessaire pour mémoriser les (trop) nombreuses
informations déchiffrées.
Pour celui qui sait lire, en revanche, I'oralisation est contraignante
parce qu'elle le ralentit. L'œil lit vite : c'est la lecture silencieuse
qu'il faut maÎtriser. L'oralisation, en revanche, concerne le lan-
gage : elle permet d'expérimenter des architectures rythmiques dif-
férentes et donc d'enrichir les siennes.
li est à noter que l'on peut être bon lecteur de romans et piètre lec-
teur de statistiques par exemple. D'où un effort à faire pour diver-
sifier les lectures de l'enfant qui doit pouvoir tout lire. Les jeux pro-
posés dans ce cahier peuvent être pratiqués en ce sens sur tous les
supports : articles de presse, prospectus publicitaires, programmes
de télévision, poèmes, menus, bandes dessinées, minitel, etc., sans
oublier de s'intéresser à l'image, fixe ou animée!
Lire et comprendre
Lire, c'est aller vers un écrit avec des connaissances. li faut donc
savoir repérer les codes pour progresser sans gêne : ponctuation,
majuscules, dialogues, mots clés ... et distinguer un écrit technique
d'un écrit poétique, etc.
Dans le texte, le lecteur saisit des indices qui peuvent être des
groupes de lettres (il doit évidemment maîtriser le déchiffrement
des combinaisons qui surgissent). Il ne déchiffre pas les syllabes,
l'écriture française n'est pas seulement phonétique. Bien souvent,
c'est le mot qui impose le son à prononcer.
Exemple : enivrés par leur victoire, les joueurs reviennent
en tenue, applaudis par les anciens qui leur offrent des
bouquets de cyclamens.
'
6
Le lecteur formule des hypothèses sur les mots rencontrés : il doit
savoir franchir les obstacles sans hésiter.
Exemple : le mot «prendre» est généralement repéré par
pr ... dr .. .
C'est pourquoi l'enfant peut hésiter parfois entre «prendre» et
«perdre» ou «pendre».
Rappelons, au passage, que pour bien lire, l'enfant doit trouver de
bonnes conditions : éclairage, régularité de vie, sommeil, nourri-
ture; pas trop de télévision, exercices physiques, pas de fumée de
tabac, foyer stable, confiance en soi, patience et compréhension
des adultes face aux résultats, pas d'anticipation scolaire, dialogue
toujours possible. Rappelons aussi que l'enfant a facilement ten-
dance à imiter des parents lecteurs eux-mêmes!
La bonne lecture
Elle est silencieuse, rapide, intelligente et assurée.
Ce qui est simple, c'est ce qui a du sens. L'.'idéal est que l'enfant
puisse •lire 12 000 mots par heure à la fin du CM2 (lecture silen-
cieuse, dans son livre, évidemment). Il ne faut pas courir après le
sens, mais dominer le déchiffrement pour anticiper.
Une bonne lecture ne segmente pas. Elle ne dilapide~pas ses
moyens à faire du 8-A-BA, ni à séparer les syllabes. Pour com-
prendre, il faut lire plus vite que la parole.
Reste à aider l'enfant à limiter ses points de fixation et à pratiquer
des empans suffisants pour balayer sa ligne de lecture rapidement.
La lenteur, nous l'avons dit, est un facteur de non-compréhension.
L'.'enfant qui lit lentement a l'esprit accaparé par le déchiffrement. Il
ne peut formuler d'hypothèses sur ce qu'il lit, le sens lui échappe.
Pour comprendre, il est obligé de faire de fréquents retours en
arrière.
Exemple (pour rire, mais authentique, de non-compréhen-
sion conditionnée) : une élève maghrébine m'a lu en classe
la phrase suivante à haute voix : «Les couscous poussaient
sur les talus.»... Elle ne connaissait pas les coucous.
Lire, c'est prendre d'abord les mots clés. La lecture est condition-
née par la culture, comme on vient de le remarquer.
Généralement, les indices pris par I'œil occupent la partie supé-
rieure des mots. Fran_çois Richaudeau cite souvent maître Leclerc
qui, dès 1843, proposajt de n'imprimer que la partie supérieure des
caractères pour gagner de la place!
Note: un bon lecteu"r lit vite. Il ne verra pas forcément une
coquille, car il ne vérifie pas tout. Une erreur sur les
articles, par exemple, sera plus facilement repérée par un
lecteur médiocre.
7
Cas vécu en classe, avec une erreur typographique dans
un livre de lecture : chaque année, la faute était repérée .. .
.par un lecteur médiocre.
Question d'orthographe
L'orthographe ne s'apprend pas par application de règles, mais par
la compréhension du texte. Toute bonne lecture peut mener à une
bonne orthographe. Ce qui n'exclut pas que des jeux plus spécifi-
quement orientés vers le déchiffrement de difficultés orthogra-
phiques soient ici présents. Eux aussi ne visent qu'à élargir le
champ visuel et à accélérer la lecture.
Rapp~lon~ que l'enfant n'écrira jamais rien au cours de ces
exercices-Jeux.
8 .
•¼-,.~ ~ - t: 1
'..t· .,.,., ,:,'li,:_)!·, 1':..,. r- _... ~.~ ,1,'(.::. P::,~.•, ._...., .. ,;-v,.• ·, ,.,~'.'-"·• .~~-~•; .,,,, ;,- ,..,.~,,...'li, ...,.,_., i>f'•~-::•:eJ""·.•1:,-~~'IW: ,.___ "-"
mportant!
le texte-exemple
Une page de lecture (ou un extrait), reproduite en petits caractères,
toujours la même, est proposée à titre d'exemple pour de nom-
breux exercices-jeux de cet ouvrage. L'enfant n'a pas à la lire. Elle
permet à l'adulte de comprendre la règle du jeu à transposer sur
la page de lecture de l'enfant.
Voici le texte-exemple :
C'était par un beau soir de juin. Emmanuelle et
Marie-Anne se racontaient des histoires au pied
d'une statue, qui fit entendre un gros soupir :
«Ce que je suis fatiguée !»
Les fillettes levèrent la tête, elles étaient surprises.
«Et alors?» dit la statue. «Ça vous étonne ? Depuis
le temps que je suis ici! »
«Ça nous étonne de vous entendre parler », dit
Emmanuelle.
«D'habitude on n'entend pas les statues», confirma
Marie-Anne.
«Je ne savais pas », avoua la statue.
C'était un grand soldat de bronze de la guerre
14-18, avec un long fusil à baïonnette dans la
main droite. Son bras gauche était tendu en avant
pour indiquer la direction de l'attaque.
«C'est surtout le bras gauche qui se fatigue»
expliqua le soldat. «À force d'être tendu. Mais le
droit se fatigue aussi parce que le fusil n'est pas
léger. »
«Abaissez le bras gauche », suggéra Emmanuelle.
«Et déposez votre fusil », compléta Mar ie-
Anne.
«C'est une bonne idée! », dit le soldat. «Je n'y avais
pas pensé. Vous êtes très intelligentes !»
Les filles étaient flattées. La statue posa son
fusil et abaissa le bras :
«Ça va mieux ! » dit-elle. << Mais ce qui me plairait,
ce serait de faire une promenade. Hélas! [...]»
. Yak Rivais, Pas de panique!
Collection Neuf, L'École des loisirs, 1986.
, ÊI
Suivre une lecture plus rapide,
suivre un rythme collectif;
anticiper (pour réussir à
prendre le commandement,
ce qui est difficile).
10
......
-
ladulte lit à haute voix la page de lecture de l'enfant. lenfant
suit des yeux. ladulte s'arrête soudain, n'importe où. lenfant
montre alors où l'adulte s'est arrêté, soit immédiatement, soit
après un délai : on veillera à lui en laisser le temps.
L'adulte adaptera sa vitesse de lecture à
celle de l'enfant. Si l'enfant suit bien,
alors l'adulte essaiera de lire très vite.
,, ....
1 TERET des jeux 2 et 3
Suivre une lecture plus rapide, . .
acce1érer l'enregistrement de points Ji
d'appuis. Balayage. "'t~
11
L'enfant lit une dizaine de lignes de sa pagè à voix haute.
L'adulte chronomètre la lecture de chaque ligne (sans inter-
rompre l'enfant) ; il note les temps sur une feuille de papier.
On demandera à l'enfant pourquoi il lit telle ligne plus lente-
ment ou plus vite que telle autre.
Beaucoup de raisons sont possibles : fatigue au
bout de quelques lignes, plus ou moins de mots
par ligne, mots de plus de deux ou trois syllabes,
groupement compliqué de lettres dans un mot ,
confusions p ossibles entre différents sons, etc.
12
l'envers (6 jeux)
Ladulte lit une ligne mot par mot mais de droite
à gauche. Lenfant suit.
Exemple:
première ligne lue de droite à gauche.
et Emmanuelle. juin de soir beau un par C'était
·- -~-
Marie-Anne se racontaient des histoires au pied
d'une statue, qui fit entendre un gros soupir :
Lecture verticale
Les _,.....,.3
fillettes levèrent la tête, elles étaient surprises.
«Et alors? » dit la statue. «Ça vous étonne? Depuis
le ~ que je suis ici! »
-~·
«Ça nous étonne de vous entendre parler», dit
-
Emmanuelle.
-
«D'habitude on n'entend pas les statues», confirma
Marie-Anne.
«Je ne savais pas», avoua la statue.
:4'lllllfl-1I:~
INTÉRÊT
Recherche rapide de points de 'J
repère hors sens. Disruption.
Balayage se1ectif
14
des bordées !
L'adulte lit à voix haute un mot par ligne, mais en
s'écartant de la verticale vers les extrémités des
lignes. L'enfant suit et montre où l'adulte s'arrête tout
a' coup.
Lui laisser le temps de retrouver le mot.
Inverser les rôles.
L'exercice est très difficile pour
l 'enfant.
Variante
On peut aussi :
- procéder de bas en haut au lieu de lire les mots
un par un et ligne par ligne de haut en bas ;
- descendre puis remonter d'une ligne à l'autre.
--
W,,f~
INTÉRÊT
Recherche rapide de points
de repère. Élargissement
~~--.
&.-._,,.. ............... '""-- ·,
v-\).,lt,A> ~ '-""'- ......
v,.lt#~~-""""·
de l'empan. Balayage sélectif
.. .. ~
..t.<""•
_..
I.M•. """"
.
_,_,,.,..,........ _.... .
\\,,},A.,I ~ u ...., ..
.,,,.,.~ .
..,,,...,•-----~
.. ....
.... .,...,... ,....~,'
15
1
- ~- •
1
◄ ... •
balayage o
1
,~ • 1
.
1 ,,,<t:.-~·
-
C'était par un beau soir de juin. Emmanuelle et
~.ar~~-~-~~ se racontaient des histoires au E~
~
Sens
de la lecture :
-- ·~
d'une statue, qui fit entendre un gros sou_l?ir :
«Ce que je suis fatiguée!»
~~~
1:,,~~.. fillettes levèrent la tête, elles étaient !2._~~~~~
J
«Et alors? » dit la statue. «Ça vous étonne? Depuis
le temps que je suis ici! »
«Ça nous étonne de vous entendre parler », dit
Emmanuelle.
«D'habitude on n'entend pas les statues», confirma
Marie-Anne.
«Je ne savais pas», avoua la statue.
~ un
~\>il
P.~~ indiquer la direction de 1'~~2~· [...]
« Ça va mieux!» dit-elle. «Mais ce qui me plairait, Balayage. Identification
- ><l'~ rapide des mots hors
ce serait de faire une promenade. Hélas!»
·-'\;of- contexte. Recherche très
rapide de points de repère.
16
L:adulte lit à voix haute, rapidement, le premier mot
de chaque ligne de la page de lecture. Il s'arrête subi-
tement quand il veut. 1nstantanément, ou avec un
délai que l'adulte lui laisse, l'enfant montre où s'est
arrêtée la lecture.
Inverser les rôles.
17
L'adulte lit à voix haute, rapidement, le dernier mot de
chaque ligne. L'enfant suit. Quand l'adulte tarrête,
l'enfant montre où, instantanément ou avec un délai.
La difficulté est plus grande que dans l'exercice n ° 10.
Certains mots sont en effet partagés par un trait
d'union. "
On peut convenir avec l 'enfant de lire soit la partie
située en fin de ligne seulement, et la considérer
comme le dernier mot, soit le mot entier en allant
chercher la partie man quante au début de la ligne sui-
vante.
Exemple :
ligne 5, le dernier mot peut être sur- ou sur-prises.
INTÉRÊT
Balayage se1ectif rapide. Recherche
rapide de points de repère sans le
secours du contexte ou de la
mémoire. ']}avail de l'empan
verticalement.
18
L'adulte lit rapidement à voix haute une ligne sur
deux. Prévenu, l'enfant essaie de suivre et montre où
l'adulte s'interrompt.
Inverser les rôles.
-~- -
it ~a • - ~ JIIW'I . · · · " . . ,. ~~~~~-
---.~
le temps que je suis ici! »
«Ça nous étonne de vous entendre parler», dit
Emmanuelle.
INTÉRÊT
Attention. Balayage. Repérage.
Enchaînements. A nti.cipati.on.
Disrupti.on. Retrouver le sens
provisoirement et le reperdre,
donc renouer avec un rythme
pour une ligne. !Il
19
À voix haute, l'adulte lit une ligne, l'enfant la
deuxième ; puis l'adulte lit la troisième ligne, J'enfant
la quatrième, et ainsi de suite.
L'enfant n 'a p as le temps d'opérer des retours
en arrière dans ce jeu sur les lignes lues par
l'adulte. '
20
L'adulte lit à voix haute en sautant systématiquement
le premier mot de chaque ligne. L'enfant suit. Quand
l'adulte s'arrête, l'enfant montre où.
On inverse ensuite les rôles.
--~---~' -
~
--t----~~-"~
C'était par un beau soir de juin. Emmanuelle et
...
Marie-Anne se racontaient des histoires au pied
d'une ~~~!11~~!.~a ~ !,,~! soupir :
_,_
Exemple:
Passages lus à__,_,,_._..
voix haute.
,;;-_
--------;---
--~--=---------~- ~;;(-
Les fillettes levèrent la tête, elles étaient surprises.
«Et alors?» dit la statue. «Ça vous étonne? Depuis
-"'
le temps que je suis ici!»
INTÉRÊT
Balayage «disrupté». A nticipation.
Recherche de points de repère et
d'indices. Travail sur l'empan.
21
~ "'~""'~-,<· - . '\.~~~~..ç-~ ~~~- •·"·' ~••:..H,i;r ~~~~-~
es majuscules
(3 jeux)
Ladulte lit très rapidement les mots compor-
tant une majuscule, dans l'ordre, et seule-
ment ces mots.
Lenfant suit et montre où l'adulte-s'arrête.
On inverse ensuite les rôles.
Ce jeu est chronométré.
Les oublis ne sont pas acceptés.
INTÉRÊT
Balayage se1ectif rapide. Repérage
d'indices (les majuscules).
Répercussions grammaticales
évidentes (les majuscules précédées
de points annonçant les changements
de phrases).
22
C'était par un beau soir de juin. Emmanuelle et Exemple (troisième jeu) :
A ?Il 1 Slf~ ~~~-4~~-
-
«Ce que je suis fatiguée! »
~
Les fillettes levèrent la tête, elles étaient surprises.
•~
-
«Et alors?», dit la statue. «Ça vous étonne? Depuis
le temps que je suis ici!»
~ .,.,-,_
~ .
! . ~.il~iR!i},,Qtii;/lW
Emmanuelle.
«D'habitude on n'entend pas les statues», confirma
Marie-Anne.
«Je ne savais pas», avoua la statue.
'!/ilii ~
-.,;
«C'est surtout le bras gauche qui se fatigue »
expliqua le r,_JC<ll;
soldat. «À force d'être tendu. Mais le
lli!;ill _ ..,,
23
L'adulte lit rapidement la ponctuation - et elle
seule - ligne par ligne. L'enfant ~uit en balayant
le texte des yeux. Il montre où l'adulte s'est
arrêté.
Le jeu peut être chronométré.
L'adulte lit : « point - virgule - deux poin ts -
point virgule - point d' in terrogation - point
d'exclamation - points de suspension - guille-
m ets - tiret - parenthèse », en fait, tout ce qu'il
préciserait lors d'une dictée. Il s'agit d'aider
l 'enfant à repérer les indices évidents de la
structure du texte.
INTÉRÊT
Énorme ! ~e repérage de la
ponctuation est essentiel).
Balayage. Anticipation.
Repérage de l'architecture
écrite.
24
.,,_ • l .._.. ~
.
·~
"..,.. -
.
- _ i
/
"' Varian te : l'adulte et l'enfant piochent
à tour de rôle.
'
••
'
INTÉRÊT des j eux 19 et 20
Balayage. Repérage. Attention.
1 Observation d'indices souvent
oubliés. Attention. Intérêt
orthographique.
25
L'enfant lit une partie de la page en sautant systématiquement
les mots qui ont un accent. ,
Le jeu peut être chronométré.
L'enfant ne souligne pas les mots à franchir, mais
il doit les repérer en lisant.. Rappelons qu'il a
déjà lu la page silencieusement.
, ,- .,. ...,.-.:,- _ .,, ... ,_,, -~-• ~ ~~· . .,.·,.:;·;·::•':;,..,,r-: •.,..;...iJE -.~..;.,- -, . :. -~..._q,i'î',u,;;..~l!i"o!'fl'•~~-'1-ii: ;'IJI"•~·-~
mbien d'accents?
Le jeu consiste à trouver, à vue d'œil, la ligne comportant le
plus d'accents.
On peut aussi chercher :
- les lignes où il n'y a qu'un accent;
- les lignes où l'on peut trouver deux accents différents;
- les lignes avec trois accents différents, ou plus.
t tt différents.
26
Sans que l'enfant sache où, l'adulte lit sur la page un mot
comportant un accent. L'enfant cherche ce mot, puis indique
de quelle sorte d'accent il s'agit.
Dans sa page, il recherche ensuite un autre
mot possédant le même type d'accent.
INTÉRÊT
Balayage. Repérage.
Observation d'indices souvent
oubliés, prises d'indices sur le
haut des caractères. Attention.
Intérêt orthographique
-
~~~ ~~~ ~
- -
Marie-Anne se racontaient des histoires au pied
d'une statue, qui fit entendre un gros soupir :
~ CJONIM ~~ ~
mots lus à haute voix.
~1....-..
~111'(~~~
INTÉRÊT
Attention. Empan se1ectif
Anticipation. Essai de
rythme. Disruption. 'Iravail
de pulsation.
27
.,u~·-~;1~;~;d;;~•LS~~'"'"•'W"'""'"~--··
__rs
'
L'adulte lit rapidement et à voix haute un mot sur deux, mais
parfois deux mots consécutifs, ou saute deux mots. L'enfant
signale les erreurs.
On inverse ensuite les rôles en tenant compte du fait que l'en-
fant fera sûrement des erreurs bien involontaires!
Le signal des erreurs peut par exemple
se faire à l'aide d'une clochette.
28
L'enfant est muni d'une clochette, ou de n'importe quel autre
instrument sonore facile à manipuler.
L'enfant et l'adulte conviennent ensemble que certains mots
ne doivent pas être dits (par exemple, les prénoms). L'enfant
lit le texte à voix haute et, quand il arrive sur les mots conve-
nus, il agite la clochette au lieu de les prononcer.
Variante : on peut compliquer l exercice1
INTÉRÊT
Effort d'attention. Modification du
balayage pour anticiper les obstacles.
Se1ection des indices. Intelligence.
Virtuosité.
29
ligne interdite
L'adulte convient avec l'enfant que l'on ne
lira pas, par exemple, la ligne lorsqu'~lle ren-
ferme un prénom.
Au lieu de lire la ligne interdite, l'enfant agite
la clochette. Il peut aussi sauter simplement
la ligne. ,
Dans un premier temps, on peut sug-
gérer que l'adulte lise le texte, et que
l'enfant agite la clochette chaque fois
que l'adulte lira mot interdit.
INTÉRÊT
Effort d'attention. Modification du
balayage pour anticiper les obstacles.
Se1ection des indices. Intelligence.
Virtuosité.
Lenfant lit à voix haute, en détachant les mots, à la
manière d'une machine. Chaque mot, bref ou long,
doit cependant être prononcé entièrement et sans
hésiter.
Exemple : C'était/ par/ un/beau/ soir ...
31
Pour ce jeu, on convient que le devient la, la devient
le, un devient une, une devient un et que I' reste I'.
L'adulte lit un passage de la page en remplaçant les
articles masculins par des articles féminins et vice-
versa.
L'enfant suit et agite sa clochette en cas d'erreur com-
mise par l'adulte.
On inverse ensuite les rôles.
INTÉRÊT
Attention. Focalisation contrainte.
Observation de mots généralement
survolés en fonction du contexte.
Anticipation privilégiée. Prise
d'indices troublée... sans compter
l'humour!
32
Exemple :
C'était par aa-beau soir de juin. Emmanuelle et une
Marie-Anne se racontaient des histoires -ati- pied à la
d4iM statue, qui fit entendre UH- gros soupir : d'un/ une
«Ce que je suis fatiguée!»
Les fillettes levèrent -la- tête, elles étaient surprises. le
«Et alors?» dit J..a.. statue. «Ça vous étonne? Depuis le
-l@. temps que je suis ici! » la
«Ça nous étonne de vous entendre parler », dit
Emmanuelle.
«D'habitude on n'entend pas les statues», confirma
Marie-Anne.
«Je ne savais pas », avoua-la-statue. le
C'était lffl grand soldat de bronze de-la guerre une/du
14-18, avec 1ffl long fusil à baïonnette dans la- une/le
main droite. Son bras gauche était tendu en avant
pour indiquer -le-direction de l'attaque. le
«C'est surtout le•bras gauche qui se fatigue » la
expliqua le soldat. «À force d'être tendu. Mais-le la/la
droit se fatigue aussi parce que -le fusil n'est pas la
léger. »
«Abaissez le bras gauche », suggéra Emmanuelle. la
«Et déposez votre fusil», compléta Marie-
Anne.
«C'est BB@ bonne idée! », dit le- soldat. «Je· n'y avais un/ la
pas pensé. Vous êtes très intelligentes!»
Les filles étaient flattées. I,a statue posa son Le
fusil et abaissa le,. bras : la
«Ça va mieux! » dit-elle. «Mais ce qui me plairait,
ce serait de faire -DB@ promenade. Hélas![ ... ]»
33
Ladulte lit à voix haute un passage de son choix,
sans prévenir l'enfant de l'endroit où il l'a choisi dans
la page. Pendant qu'il lit, l'enfant cherche des yeux à
le rejoindre. Ladulte cesse de lire lorsque l'enfant a
pu trouver où il en était. Les rôles sont alors inversés.
11 adulte ne doit pas lire vite.
INTÉRÊT
Balayage très rapide et se1ectif
Se1ection d'indices. Recherche en
mouvement. Empan «baladeur ».
34
L'adulte choisit un emplacement de la page de lecture sans en
infarmer l'enfant.
li lit à voix haute les mots qui figurent sur cette «tache» ima-
ginaire. L'enfant cherche l'emplacement lu. Il peut continuer
de chercher quand l'adulte a achevé sa lecture.
Le jeu est gagné si l'enfant arrive à retrouver les mots lus par
l'adulte, et donc à matérialiser la tache.
Rappelons que la page a d'abord été lue
silencieusement par l 'enfant.
35
Ladulte lit à haute voix en remplaçant les
verbes d'action et les participes passés du texte
par le verbe unique «schtroumpher ». Il fait les
accords. Lenfant suit.
On inverse les rôles.
Variante on peut aussi Jouer à se
prendre le commandement (jeu n ° 1) avec
la m ême contrainte de transformation des
verbes.
U adulte laissera p asser erreurs et oublis,
mais il commentera les problèmes soulevés
par la transformation de certains verbes si
l'enfant a besoin d'aide.
Exemple :
C'était par un beau soir de juin. Emmanuelle et
Marie•Anne se racontaient des histoires au pied -<.. schtroumphaient
d'une statue, qui fit entendre un gros soupir : <. schtroumpha ( ou qui fit schtroumphe1
«Ce que je suis fatiguée! > -<.. schtroumphée
Les fillettes levèrent la tête, elles étaient surprises. < schtroumphèrent/schtroumphées
«Et alors ?» dit la statue. «Ça vous étonne? Depuis < schtroumpha/schtroumphe
le temps que je suis ici!» < Accepter : que je schtroumphe ici
1 ,~
#~
( J,...,,1--------.:....-
INTÉRÊT
Accord des verbes par
mimétisme. Attention adaptée.
Anticipation se1ective sur les
verbes.
36
À tour de rôle, l'adulte et l'enfant lisent un certain
nombre de mots du texte, trois par exemple.
Le premier les trouve sur la première ligne, le second
sur la deuxième; puis le premier sur la troisième
ligne, le second sur la quatrième, etc.
Chacun doit dire ses mots vite, presque du tac au tac,
mais sans jamais dire de verbes.
Il s'agit d'un jeu de p ioche.
INTÉRÊT
Attention adaptée. Anticipation
se1ective sur les verbes.
37
Le plus grand no~Î>re
phrases négatives
ladulte lit à voix haute et transforme le plus grand
nombre de phrases positives en phrases négatives.
lenfant essaie de suivre quand même. ,
Inverser les rôles.
Les phrases déjà négatives ne son t pas
modifiées au cours de la lecture.
L'adulte utilise et fait utiliser : ne... pas,
mais aussi n e... plus, n e... jamais,
ne ... n•en, n e ... personne, n e ... que.
Exemple:
4<..,,__- Ce n'était plus
---
C'était par un beau soir de juin. Emmanuelle et
Marie-Anne ~!~_!<lient des histoires au pied < ne se racontaient jamais
d'une statue, qui fil entendre un gros soupir : <. n e fit pas
INTÉRÊT
Anticipation. Balayage avec
contrainte. Repérage modifié.
Grammaire. Architecture
du texte.
38
~
:.
""'
·7
.' ..
-=-- .... =--
39
. ~-=~::-~~~~
mpare
(1)
'
L'adulte propose deux mots, même espacés dans la page.
Rapidement, l'enfant doit dire lequel est le plus long ou le plus
court sans compter les lettres.
'
Plus les mots sont espacés, plus l'œil et
la mémoire sont sollicités. Plus la
dimension des mots à comparer est
proche, plus l'exercice est difficile pour
l'enfant.
Emmanuelle. -
«Ça nous étonne de vous entendre parler », dit
INTÉRÊT
Recherche. Balayage.
Attention. Repérage. Mesure.
Comparaison. Orthographe.
40
plusieurs syllabes ?
Une mesure est convenue arbitrairement : par exemple, Qus-
qu'à) trois lettres = une syllabe.
L'adulte demande à l'enfant de parcourir rapidement le texte
des yeux en disant si les mots qu'il voit comportent une ou
plusieurs syllabes.
Exemple:
Lisant : C'était par un beau soir de juin. Emmanuelle et
î î î î î î î î î
l'enfant dit: plusieurs une une plusieurs plusieurs une plusieurs plusieurs une
Attention!
On peut constater des erreurs : beau n'a qu'une syl-
labe mais quatre lettres. La convention étant de
trois lettres, expliquer l'erreur.
Exemple :
C'était par un beau soir de
. .
JUin. Emmanuelle et
Lisant:
î î î î î î î î î
l'enfant dit : plusieurs une une une une une une plusieurs une
Attention !
D'autres erreurs seront possibles. Pour tête, par
exemple, l'enfant dit «une syllabe », suivant la
convention, alors qu'il y en a-deux. Expliquer l'er-
reur.
Développement de l'empan.
Attention. Faculté de prendre des
rep ères. Aptitude à mesurer les mots
et à les décomposer/ structurer.
41
.. - . '
Exemple:
Uœil de l'enfant lit :
C'était par un beau soir de JUin. Emmanuelle et
î î î î î î î î î
Uenfant dit : plus 3 2 4 4 2 4 plus 2 .. .
INTÉRÊT
Développement de l'empan, de
l'attention, de la faculté de prendre
des repères et de l'aptitude à
mesurer les mots et à les
décomposer/structurer.
42
Au crayon, l'adulte partage la page de lecture en trois
ou en quatre parties. Il demande à l'enfant:
- Dans quelle partie y a-t-il le plus de lignes inachevées?
- Quelle partie est la plus dense?
- Quelle partie possède le plus de phrases (donc les
phrases les plus courtes)?
- Quelle partie en a le moins (do.ne les phrases les plus
longues)?
- Quelle est la phrase la plus courte de chaque partie?
Lui faire alors comparer ces trois (ou quatre) phrases.
- Quelle est la plus courte de toutes?
- Quelle est la plus longue (après comparaison des plus
longues de chaque partie)?
44
e crayon gênant
l'adulte dépose un crayon n'importe où sur la
page.
l'enfant doit néanmoins lire le texte en identifiant
les mots partiellement cachés.
Rappelons que l'enfant a déjà lu la page
silencieusement avant les jeux.
45
-. -', ) ' ,
INTÉRÊT
Attention. Recherche de nouveaux
indices. Affinem ent des anciens repères.
Recherche du sens par nécessité.
46
Ladulte lit à haute voix, rapidement, une douzaine de lignes.
Lenfant suit des yeux. li a été prévenu que l'adulte sauterait
une ligne en cours de lecture. Une fois cette lecture achevée,
l'enfant montre la ligne oubliée.
Ladulte peut sauter plusieurs lignes.
Uimportant est de sauter la ou les lignes sans
m arquer n i hésitation ni rupture de ton.
47
phrase sautée
L'.'adulte lit à haute voix rapidement. L'.'enfant suit des
yeux. L'.'adulte saute une phrase. Après la lecture, l'en-
fant signale l'oubli.
Il est nécessaire d'adapter sa vitesse de
lecture à c~lle de l 'enfant : on peut aller
un peu plus vite qu e lui.
48
L'adulte lit à haute voix une douzaine de lignes. L'enfant suit
des yeux. En lisant, l'adulte remplace un mot par un autre de
sens proche. L'enfant signale la substitution après la lecture.
On peut aussi remplacer deux ou trois mots.
Attention 1 L'adulte devra se préparer à l'avance
car le jeu n 'est pas facile, mêm e pour lui. Le mot de
remplacement doit passer sans hésitation ni chan-
gement de ton.
49
Le livre de lecture est posé sur la page, entre l'enfant
et l'adulte. ,
Chacun lit à tour de rôle les mots qu'il peut (n'im-
porte où dans la page) - sans contorsions.
Chacun essaiera ensuite de lire' une ligne, ou plu-
sieurs, toujours sans contorsions.
Si l'enfant ne parvient pas à
retrouver des mots sans contor-
. .
s1ons, renoncer au Jeu.
-=
=
H
INTÉRÊT
Recherche d'indices. Repérage affiné.
Apport de certitudes. Attention.
Observation
50
L'adulte pose la page à l'envers devant l'enfant. li lui demande
de lire à haute voix les mots qu'il reconnaît, n'importe où,
toujours sans contorsions.
L'adulte vérifie si possible avec l'enfant sur quels indices il
s'est appuyé pour réussir - ou se tromper.
On peut essayer - à deux - de lire une ou
deux lignes à la suite.
INTÉRÊT
Recherche d'indices. Repérage affiné.
Apport de certitudes. Attention.
Observation.
51
L'enfant recherche les signes typographiques annon-
çant les prises de parole par des personnages dans
le texte.
Il lit les phrases «parlées».
Pour aider l'enfant, l'aduJte peut souligner les phrases
dialoguées au crayon (il gommera ensuite). L'idéal est
que l'enfant parvienne à anticiper suffisamment pour
repérer les dialogues aux seuls signes typographiques.
Variantes:
- Les dialogues peuvent être lus à deux :
dans ce cas, l'adulte lit le « commen-
taire» et laisse à l1 enfant tous les dia-
logues de la page.
- Pour marquer la différence entre les
paroles des différents personnages,
l'enfant peut modifier sa voix : par
exemple, créer une caricature de voix
aiguë, de voix grave, etc.
INTÉRÊT
Balayage. Repérage. Attention.
Anticipation. Comprenension.
Expression. Poursuite d'un rythme à
deux. Préparation au jeu théâtral si
on le désire.
52
,:. &}.~Je,~is"fatigû~ ,,;,,, Exemple:
Les fillettes levèrent la tête, elles étaient surprises. J1a'~,statue-i4 voix rauque
~Et-alol'S'i» dit la statue. ~Ç à ~,éto-liM~ ~ -~~-
Emmanuelle
. : voix aiguë
....,....~ ......,_,""
Anne.
it'G".estJt:Jn&-n~i~, dit le soldat. «ff~f;J /&V~i•
~ l l $ l ;;•~ ~ ,trfflt4n~îfflJ8/t-:)\'.l
Les filles étaient flattées. La statue posa son
fusil et abaissa le bras :
~ ~te~ :t.:~ dit-elle. 1t·M,ai&,.e &~tm ë '-~ f
oo~taitlde·.-fa-me.-utte·,pl'Ml'tënade;;ff61asJ~i 1
53
d balayage vertical
L'adulte lit à voix haute la première ligne du texte,
puis la dernière. Il revient alors à la deuxième ligne,
puis à l'avant-dernière ; il passe à la troisième, puis à
l'antépénultième, puis à la quatrième, etc., en pro-
gressant vers le centre de la page.
L'enfant suit des yeux. Quand l'àdulte interrompt sa
lecture tout à coup, l'enfant montre où.
L'exercice étant difficile, ne pas
aller trop loin.
INTÉRÊT
Balayage. Repérage rapide à demi
hors contexte : en fait, on retrouve le
contexte à chaque ligne, pour le
reperdre à chaque fin de ligne.
54
C'était par un beau soir de juin. Emmanuelle et
Marie-Anne se racontaient des histoires au pied
d'une statue, qui fit entendre un gros soupir :
CD
@
@
·--~1 ,/î
n
~
«Ce que je suis fatiguée!» ~
1;~
Les fill~ttes levèrent la tête, elles étaient surprises. ;~
:f
«Et alors?» dit la statue. «Ça vous étonne? Depuis
le temps que je suis ici! »
;
«Ça nous étonne de vous entendre parler», dit 1~
_ Emmanuelle. ~
f~
iJ
1i
«D'habitude on n 'entend pas les statues », confirma
Marie-Anne. 1 .~
,,.î
j
r1
)}
~. l
«Je ne savais pas», avoua la statue. ,r 'N!
55
La page étant devant l'enfant, l'adulte lui demande de
lire une ligne qui commence, par' exemple, par la
lettre d ou O.
L'enfant cherche et lit la ligne.
C'est son tour de demander à l'adulte de lire une
ligne commençant par la lettre '"de son choix (ligne
qui doit évidemment se trouver dans la page).
· t ·s un ligne (2)
L'adulte demande à l'enfant de lire une ligne se
terminant par telle ou telle lettre. L'enfant, à son
tour, demande une ligne à l'adulte, etc.
ligne (3)
L'adulte demande à l'enfant de lire une ligne où se
trouve un mot facilement repérable (baïonnette, par
exemple) ou un mot répété plusieurs fois dans la
page (Emmanuelle ou statue).
L:'enfant demande à son tour à l'adulte une ligne ren-
fermant tel ou tel mot.
On pourra aussi demander de lire :
- une ligne renfermant tel ou tel
signe de ponctuation, comme le
point d'interrogation par exemple,
- une ligne avec une majuscule, etc.
INTÉRÊT des jeux 59 à 61
Balayage ample et rapide sur
toute la page ou par morceaux.
Repérage rapide. Attention.
se1ective. Pêche.
56
·~'.
Pêche
Les deux lecteurs, à tour de rôle, pêchent des mots :
- en br, cr, dr, fr, gr, pr, tr, vr,
- en bl, cl, fl, gl, pl, tl, vl,
- en illa, ille, illi, illo, illu, etc.
- en ail, aille, eil, eille, ouil, ouille, euil, euille, œil,
- en elle,
. . enne, . erre,. esse,. ette,
- en .m, 1m,. am, em, a1rn,
- en 1en, om,
- en oin, ion, tion,
- en gu, en gn, en ce, en ph, en qu,
- en ieu, en ier, en ian, etc.
Ladulte demande tous les sons qu'il veut
revoir à l'occasion de la lecture.
Le groupe de lettres à repérer peut aussi
être proposé par l'enfant.
Variante : en temps mesuré, on recherche des mots
dans la page. On joue à deux, chacun son tour.
Emmanuelle.
«D'habitude on n'entend pas les statues», confirma
Marie-Anne.
«Je ne savais pas», avoua la statue.
C'était un grand soldat de bronze de la guerre
'J"•1 141111 ~...,
a rime (2)
~un des joueurs pioche un mot dans le texte
pour son adversaire et lui demande de trouver
la rime.
Puis son adversaire pioche un nouveau mot et
demande la rime au premier joueur.
Le mot qui rime n e figure pas dan s la
lecture, comme dans le jeun· 63.
58
Il s'agit de chercher, dans la page de lecture, des mots
qui riment entre eux - approximativement : on
accepte par exemple «bras» et «soldat».
Le problème de la rime orthographiquement
dangereuse ne se pose plus (contrairement aux
jeux 63 et 64), puisque les mots se trouvent sous
les yeux du lecteur qui les sélectionne.
59
qui• rime
•
avec.. .
L'adulte délimite un secteur de la page pour l'enfant.
Il pense à un mot de ce secteùr (par exemple,
fillettes) . Il ne donne pas ce mot à l'enfant mais lui
propose quelques mots n'appartenant pas à la lec-
ture et rimant avec le mot choisj.
Exemple :
andouillette, cueillette, rillettes, paillette, etc.
rôles
L'enfant propose des mots qui riment avec celui
qu'il veut faire rechercher par l'adulte dans un
secteur donné de la page.
pas?
L'adulte délimite un secteur de la page de lecture. Il propose à l'enfant
des mots, au hasard. Dans le secteur choisi, l'enfant doit trouver s'il y
a ou non des mots qui riment avec le mot proposé.
Inverser les rôles.
Exemple :
«Y a-t-il un mot qui rime
avec moustique ?» ,
L'enfant cherche et répond. INTÉRÊT des jeux 68 et 69
Entrainement technique au repérage et
à la lecture de certains groupes de
lettres. Travail de la liaison œil-oreille.
Balayage. Pêche sélective et
conditionnée. Intérêt orthographique.
61
L'enfant parcourt des yeux rapidement, et silencieu-
sement, quelques lignes de la page. Il signale les
doubles lettres rencontrées en cours de balayage.
Variante : l'enfant signale tel ou tel
groupe de lettres.
,, ~·· ' ,. .:
es voyelles
L'enfant lit une ligne rapidement. Au coup
d'œil, et sans compter, il doit dire ensuite si
cette ligne renferme, par exemple, plus de E
que de A.
Note : l'ordre de fréquence décroissant des lettres
de la langue française est E-S-A-R-T-I-N-U-L-O.
-p·· .· •-
êche
L'enfant cherche une ligne où trois voyelles au moins
sont présentes. Il la lit. Il fait ensuite la même chose
pour quatre voyelles.
Variante : L'enfant cherche une
ligne où toutes les voyelles sont pré-
sentes (A-E-I-O-U/ Y).
62
Ladulte interroge l'enfant:« Pourrais-tu écrire ton prénom en
n'utilisant que les caractères des lignes un-deux-trois?»
Dans l'éventualité d'une réponse négative, lui demander de
quelle(s) ligne(s) supplémentaire(s) il a besoin.
63
e
Au crayon à papier, l'adulte partage la page de lec-
ture en six cases. Il demande à l'enfant de lire très vite
un mot de son choix dans chaque case, dans l'ordre
et dans le sens des aiguilles d'une montre.
L'enfant peut être chronométré.
'
Variante I L'enfant a deux ou trois mots consécutifs
par case à lire.
Pour cette variante, on convient qu'un mot coupé peut
être valable dans deux cases, de part et d'autre du trait
de crayon qui le sectionn e.
C'était par un beau soir de !
juin. Emmanuelle et
Marie-Anne se racontaie1h des histoires au pied
d'une statue, qui fit ente~dre un gros soupir :
«Ce que je suis fatiguée ! ,J
Les fillettes levèrent la têie, elles étaient surprises.
6 «Et alors?» dit la statue. <k a vous étonne? Depuis 1
le temps que je suis ici! ,,!
«Ça nous étonne de voust ntendre parler», dit
- --.. .,·---~-..-·- ----- -·~~--/ .._______
Emmanuelle.
..
«D'habitude on n'entendtpas les statues», confirma
Marie-Anne. f
;
«Je ne savais pas», avouajla statue.
C'était un grand soldat d~ bronze de la guerre
14-18, avec un long fusil f-' baïonnette dans la
S main droite. Son bras ga! che était tendu en avant
2
pour indiquer la directioh de l'attaque.
«C'est surtout le bras gaubhe qui se fatigue»
expliqua le soldat. «À forte d'être tendu. Mais le
l
droit se fatigue aussi par4e que le fusil n'est pas
,
1eger.» ,i
~---•. • - •---~~-..:.."_ . - _._. . .L
~--...,_-_____
f'
«Abaissez le bras gauche suggéra Emmanuelle.
«Et déposez votre fusil », f Ompléta Marie-
Anne. f!
«C'est une bonne idée!», µ it le soldat. «Je n'y avais
4 pas pensé. Vous êtes très t ntelligentes ! » 3
Les filles étaient flattées. !La statue posa son INTÉRÊT
fusil et abaissa le bras : ! . Balayage rapide. Pêche à vue
Â: Ç~-va mieux!» dit-elle. «~ ais ce qui me plairait, f d'œil. Se1ection rapide. Lecture
aléatoire. Déplacement acceîén
'~ rait de faire une proµienade. Hélas!» ~ de l'empan. Repérage.
64
case,chacun ni
(relais)
Au crayon à papier, l'adulte partage la page de lecture en six
cases. Lenfant lit un mot par case.
Quand il arrive à la dernière case, c'est au tour de l'adulte de
lire un mot par case. Il doit éviter de répéter les mots lus par
l'enfant.
Puis l'enfant joue de nouveau
en ne répétant pas les mots
déjà lus, etc.
65
cache
Ladulte pose une feuille blanche sur la page de lec-
ture, de manière à ne laisser qu'u11e colonne de lec-
ture visible à gauche.
li lit et fait lire à voix haute ce qui est visible et tout ce
qui peut être identifié, même quelques
...
lettres.
L'enfant doit identifier les mots in complets grâce au sen s
ou à des repères rédu its. Rappelons qu'il a lu silencieuse-
m en t la page auparavant.
Le cache est ensuite posé de façon à laisser subsister une
colonne de lecture à droite, sur les fins de lignes. Ladulte lit et
fait lire comme précédemment Il élargit la colonne de lecture
en reculant le cache.
Deux caches
Deux feuilles blanches sont posées sur la page du
texte, de manière à ne laisser qu'une colonne de lec-
ture, au milieu.
Ladulte lit et fait lire tout ce qui
peut être identifié. Il élargit la
colonne en écartant les deux
caches.
L'enfant doit identifier,
comme dans le jeu 79, les
mots incomplets grâce au
sens et à des repères
r éduits.
66
·. '.,
nsemble de lettres
Dans le texte à lire, l'adulte choisit des mots «difficiles» en ce
qu'ils regroupent des ensembles de lettres peu fréquents.
Il cherche avec l'enfant, hors de la page de lecture, des mots
présentant la même difficulté. Il écrit ces mots pour l'enfant et
les lui fait lire.
Rappelons que l'enfant n'écrit INTÉRÊT
pas en pratiquant ce jeu . Balayage rapide. Recherche à partir
d'un indice. Intérêt orthographique.
Systématisation sécurisante.
ensemble lettres
L.:'adulte écrit un ensemble de lettres qu'il montre à
l'enfant. L.:'enfant balaie sa page de lecture des yeux
pour repérer des mots renfermant cet ensemble.
Exemple : Trouver des mots renfermant ette, ou erre, elle, etc.
Le jeu peut être mené avec la recherche d'une lettre un peu particulière.
Exemple : Trouver des mots contenant y, ou·,~ k, etc.
Attention! Il ne s'agit pas de lire mot par mot, mais de découvrir rapide-
ment dans la page un ensemble de lettres, en pêchant, et de le reconnaître.
67
u tac au tac
La page de lecture est partagée en deux par un trait
de crayon vertical. Chaque joueur 'dispose d'un côté
de page. l'adulte commence et lit une ligne de sa par-
tie. l'enfant le suit puis lit la ligne correspondante de
la sienne.
On peut aussi jouer sur deux
pages : chacun dispose alors
de sa page.
INTÉRÊT
Balayage. Travail de l'empan.
Pêche et repérage rapides. ,, /. '
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\ \
\
68
de mot - q ,m ,
La page de lecture est partagée en deux parties par un trait de
crayon vertical. Chaque joueur dispose d'un côté.
On convient de lire les lignes dans l'ordre. L'adulte lit, à sa
guise, un, deux ou trois mots par ligne. En réponse, l'enfant lit
alors .un, deux ou trois mots sur les lignes correspondantes
de son côté de page.
Le suiveur ne doit jamais savoir à l'avance com-
bien de mots son partenaire va lire sur la ligne
suivante.
On inverse ensuite les rôles.
INTÉRÊT
Balayage. Travail de l'empan.
Pêche et repérage rapides.
Attention. Recherche d'indices.
69
Un, de~, tro-~is-~,~'••--··-..--,
un, deux, trois '
des j eux 85 et 86
Attention. Balayage. Élargissem ent
de l'empan suivant une contrainte.
Observation. Choix au coup d'œil.
Se1ection.
70
L'enfant lit à haute voix un mot de son choix sur la première
ligne, deux mots sur la deuxième, trois sur la troisième ; puis
il lit deux mots sur la quatrième ligne, un sur la cinquième et,
de nouveau, deux mots sur la sixième ligne, trois sur la sep-
tième, deux sur la huitième, un sur la neuvième, etc.
Le rythme que l'enfant doit tenir est toujours «un (mot), deux,
trois, deux, un, deux, trois, deux, un ... »
L'adulte peut chronométrer.
L'enfant doit sauter par-dessu s les lignes incomplètes.
On accepte une lettre apostrophe suivie d'un mot
comme un mot : par exemple, d'habitude, c'était.. .
Il est plus facile de lire « un, deux, trois, deux, un, etc. »
mots en début de lignes.
Grand rhopalique
L'enfant essaie de lire à voix haute, en suivant les lignes : un
mot sur la première ligne, deux sur la deuxième, trois sur la
troisième, quatre sur la quatrième, cinq sur la cinquième,
puis quatre mots sur la sixième ligne, trois sur la septième,
deux sur la huitième, un sur la neuvième, puis de nouveau
deux, trois, quatre, cinq mots, etc.
L'adulte n e propose ce j eu que si l 'en fant domin e déjà
celui du Rhopalique (n ° 87). Il peut aussi demander à
l'enfant d'essayer de choisir ses mots de préférence vers le
milieu des lignes.
L'adulte chronomètre l'enfant.
Atten tion ! L'enfant ne compte pas les mots.
L'adulte pourra lire à voix haut~ un rhopa-
lique plus ample : l'enfant suivra des yeux et
dira où l'adulte interrompt sa lecture. ·
INTÉRÊT des j eux 87 et 88
Attention. Balayage. Élargissem ent
de l'empan suivant une contrainte.
Observation. Choix au coup d'œil.
Sélection.
71
L'enfant lit silencieusement sa page. L'adulte lui pro-
pose ensuite des informations ~ certaines sont
exactes, d'autres erronées. L'enfant doit répondre
«Vrai» ou« Faux» pour chacune.
Exemple facile : •
La statue tendait le bras droit dans la direction de
l'attaque : Vrai.
Exemple difficile (parce qu'il détourne l'attention) :
Le soldat n'avait pas pensé tout seul à déposer sa
carabine : Faux. Le soldat n'avait pas de carabine,
mais un fusil. L'enfant aura tendance à répondre
«Vrai » à cause de la mise en évidence de «tout seul».
On inverse les rôles.
72
Où ?·Quand ? Comment ?
L'enfant ayant lu silencieusement sa page, l'adulte lui pose
alors quelques questions - mais pas trop!
Exemple :
- Où étaient les deux filles?
- Comment était la statue?
- Quand l'histoire se passe-t-elle?
etc.
Rappelons que la lecture est affaire silen-
INTÉRÊT cieuse. Mais puisqu'on fait lire l'enfant à
Attention. Compréhension. haute voix pour contrôler, on en profite pour
travailler et la composition théâtrale et le son.
73
L'enfant lit un passage du texte en le chantant sur un air
connu de son choix - ou de son invention. '
Les passages de textes ch antés doivent être
courts. On peut s'inspirer aussi des récita-
tifs d'opéra. ..
Le caméléon
L'enfant lit un passage de son texte en changeant de
ton à chaque ligne.
Exemples:
colère, joie, sommeil, colère, joie, sommeil .. .
74
Le jeu porte sur un passage du texte seulement. L'enfant lit
une ligne en chuchotant, une autre d'une voix normale, une
troisième en criant presque.
Puis il reprend.
75
On joue à deux, livre fermé. À tour de rôle, les
joueurs se rappellent des mots de, la lecture et en
disent un à leur tour. Le vainqueur est celui qui conti-
nue de trouver des mots quand l'autre tombe en
panne.
L'adulte note éventuellement ces mots sur une feuille
de papier.
On rappelle que l enfant a préala-
1
INTÉRÊT
Mémoire. Attention.
------- -- Reconstruction du texte.
1 i
76
obstacles
Sur la page de lecture, l'adulte souligne au crayon quelques
mots (il les effacera après le jeu). L'enfant lit à voix haute en
remplaçant en cours de lecture les mots soulignés par leurs
contraires.
Les rôles sont ensuite inversés.
L'adulte ne propose pas de mots difficiles. L'enfant
peut préparer la lecture : on lui donnera alors les
mots qu'il connaît mal et dont il aura besoin.
Attention ! il ne s'agit pas d'un exercice de
vocabulaire, mais d'une lecture « disruptée »
par des obstacles convenus.
Le jeu peut se dérouler sur une partie seulement de
la page à lire; il peut être chronométré.
Exemple. L'enfant lit:
- --
C'était un grand soldat de bronze de la guerre
14-18, avec un long fusil à baïonnette dans la
<
<
,_ petit
court
- -
main droite. Son bras gauche était tendu en avant
pour indiquer la direction de l'attaque. -- < k gauche/droit/ arrière
INTÉRÊT
Anticipation Large balayage.
Coup d'œil. Comprëhension
77
Ladulte souligne dix mots de la lecture, dans un
paragraphe. li donne à l'enfant une liste (écrite et
lisible) de dix mots, sans aucun rapport avec la lec-
ture, numérotés de 1 à 10.
Lenfant lit le paragraphe aux mots soulignés en les
remplaçant l'un après l'autre par un mot de la liste
remise.
Ladulte le chronomètre.
Si l'on inverse les rôles, rappelons que c'est
l'adulte qui écr it la liste des dix mots p our
lui-même, même s'ils sont proposés par
l'enfant.
INTÉRÊT
Anticipation. Large balayage.
Coup d'œil. Repérage exagéré.
e lecture
Ladulte lit à voix haute. Lenfant ne voit pas le texte. Quand
l'adulte s'interrompt, l'enfant essaie de dire de mémoire les
mots qui viennent après l'interruption : s'il ne trouve pas
immédiatement, l'adulte continue la lecture.
Inverser les rôles.
Le jeu doit aller vite.
Le texte a été lu par l'enfant avant le jeu, au moins
en lecture silencieuse. Il peut l'avoir été, en partie
en tout cas, à voix haute ; le jeu porte alors sur cette
partie.
«Ce que je ~~ ~ ~ i l o t . ~ !»
Mémoire. Attention.
78
L'enfant ne voit plus la page. L'adulte lui lit à haute voix deux
phrases complètes, choisies n'importe où. L'enfant doit dire si
l'adulte les a lues dans l'ordre du texte ou pas.
Proposer des phrases actives, plus repérables que les
phrases descriptives.
<< Et déposez votre fusil», compléta Marie-Anne. Exemple:
Les fillettes levèrent la tête, elles étaient surprises. Ordre ? Non. La deuxième
phrase est en fait dans le
texte bien avant la première.
L'enfant ne voit plus la page. L'adulte lui lit à voix haute trois
phrases complètes, choisies n'importe où. L'enfant doit dire
dans quel ordre se trouvent ces phrases dans la lecture.
S'il ne trouve pas de m ém oire, l'adulte lui
donne le livre, mais il n e lui répète pas les
phrases.
79
Styl~ télégraphique
L'enfant sélectionne dans son texte les deux ou trois mots les plus
importants de chaque ligne, pour une compréhension de l'histoire.
L'adulte les souligne au crayon (et l'on efface après le jeu).
L'enfant lit ensuite seulement les mots soulignés : c'est l'histoire en
style télégraphique. ,
Ce jeu peut être chronométré.
On peut aussi le pratiquer sur une moitié de page, et inverser les rôles.
C'était par un beau ~C?.![_. _qe j~. .§m!ll.:é!.!1-2~.lls et Variante : on peut pousser le
~~.E,~ se racontaient ~ ! . ~ ~.au pied dépouillement plus avant en
d'une ~!<!!~~• qui fit entendre un gros ~ ! : . demandant à l'enfant de trouver
« Ce que je suis ~e. ! »
- pour chaque ligne - le mot le
plus important pour une compré-
Les ~~ levèrent la tête, elles étaient ~ ! ~·
hension télégraphique. Il les lit
« Et alors?» dit la statue. «Ça vous étonne? Depuis
ensuite rapidement.
le temps que je suis ici!»
«Ça nous étonne de vous entendre arler», dit
~ . 1 .......~ , "' ~ . • . JO,~·~
Emmanuelle.
«D'habitude on ~El~~~.?.J.\l~~», confirma
Marie-Anne.
«Je ne ~~~ », ~~~-
C'était un S!~n 4~~I!!...2.~!?<-~ ~ de la guerre
14-18, avec un long fusil à baïonnette dans la
~ ~ w ~ ~'l
80
t
Sur un papier calque transparent, l'adulte dessine des
taches noires pour censurer des morceaux de mots. Le
calque est ensuite placé sur la page de lecture. L'enfant
doit lire malgré les taches. L'adulte peut l'aider.
Les joueurs lisent à tour de rôle.
Le calque, préparé à la dimension de la page de lecture de l 'enfant,
sera utilisable pour d'autres pages du même livre. On pourra en
préparer un autre si l'on chan ge de livre, à la mesure des nouvelles
pages. Mais il n'est pas nécessaire que les censures coïncident p ar-
faitement avec les lignes.
Variantes : l'adulte peut aussi déplacer le
calque sur la page, ou le retourner s'il veut
INTÉRÊT modifier la contrainte. Il peut aussi, au début,
Recherche d'indices nouveaux. travailler avec un calque plus simple.
Identification de mots au contexte
ou à des repérages différents.
Perturbation de l'empan.
--
le temps que je suis ici!»
«Ça nous étonne de vous entendre parler », dit
--- ---
Emmanuelle.
«D'habitude on n'entend pas les statues», confirma
--
Marie-Anne.
«Je ne savais pas>), avoua la statue.
C'était un grand soldat de bronze de la guerre
14-18, avec un long fusil à baïonnette dans la
main droite. Son bras gauche était tendu en avant --
-
pour indiquer la direction de l'attaque.
«C'est surtout le bras gauche qui se fatigue )>
expliqua le soldat. «À force d'être tendu. Mais le
droit se fatigue aussi parce que le fusil n'est pas
-
léger.)> 1
Exemple :
Une boule : Variante à deux boules :
un 1 un et 1
statue 2 soupir tête 2
entendre 3 entendre attaque 3
d'habitude 4 en le 1
intelligentes 5 fusil gauche 2
déposez compléta 3
82
Verlan
w,
83
La page de lecture est à la disposition des deux
joueurs. Ils cherchent à tour de rôle dans le
texte un mot d'une lettre, un de deux lettres, un
de trois, un de quatre, etc., jusqu'au mot le plus
long qui y figure.
Puis ils recommencent à chercher un mot d'une
lettre, un de deux, etc.
t:ad~lte peut écrire les mots sur une feuille de
papier.
Exemple :
A y 1
et un 2
son par 3
soir gros 4
elles alors 5
statue parler 6
attaque surtout 7
abaissez compléta 8
promenade direction 9
Emmanuelle baïonnette 10
racontaient 11
84
On joue à bâtir une seule figure à deux, ou à échafauder cha-
cun la sienne. Pour cela, l'adulte écrit un mot d'une lettre, un
de deux, un de trois, etc., jusqu'à dix lettres. Le jeu continue
alors en diminuant : un mot de neuf lettres, un de huit, un de
sept, etc., jusqu'au dernier mot d'une lettre.
Exemple:
À 1 Les mots sont proposés par
et 2 les deux joueurs, mais c'est
son 3 l'adulte qu i les écrit tous.
soir 4
elles 5
statue 6
attaque 7
abaissez 8
promenade 9
Emmanuelle 10
direction 9
· compléta 8
surtout 7
parler 6
alors 5 INTÉRÊT
gros 4 Pêche. Balayage. Coup d'œil.
par 3 Comparaisons. Intérêt
un 2 orthographique.
y 1
85
t'alphabet aaostiche
Les deux joueurs pêchent des mots à tour de rôle sur
la page de lecture. ,
Le premier joueur cherche un mot commençant par
A, le second un mot commençant par B; puis le pre-
mier joueur cherche un mot commençant par C, le
second un mot commençant par D, etc. Ils essaient
de trouver des mots dont la première lettre permette
de reconstituer l'alphabet.
Certaines lettres seront évidemment absentes : on
peut soit les sauter, soit chercher des mots qui les
contiennent. ·
S'il faut écrire, l'adulte le fait, mais ce n'est
pas indispensable.
Exemple:
A Au Alors
Bras Bronze
C Ce C'était
D Des Dit
E Emmanuelle Et
F Fusil Force
G Gauche Grand
etc.
INTÉRÊT
Balayage. Pêche.
Repérage sélectif
86
l prénom (et le nom)
acrostiches
Chaque joueur essaie de reconstituer son
prénom (et son nom) en pêchant, dans la
page de lecture, des mots commençant par
les lettres dont il a besoin.
Si des lettres ne sont pas représentées, on les
saute.
Exemple :
La phrase à composer est : «Je ne savais pas. »
Je J
Étonne E
Nous N
Entend E
Statue s
Alors A
Vous V
Attaque A
Ici I
Surtout s
Pensé p
Abaissa A
Suis s
INTÉRÊT des jeux 112 et 113
Balayage. Pêche. Repérage se1ectif
87
ladulte choisit quelques mots dans le texte. li les
écrit plusieurs fois sur une feuille, -en colonnes : il
mélange le mot bien orthographié au même mot mal
orthographié plusieurs fois. Il montre ensuite les
colonnes de mots à l'enfant en lui demandant de
pointer, très rapidement, au seul èoup d'œil, la bonne
orthographe de chaque mot.
La page de lecture est cachée à l'enfan t .
Exemple :
histoirre fillete direction baïonnete inteligentes
istoire filette directoin baillonnette a intelligentes
histoire fillettre dirrection baionnette intelligentes
histiore fillète dirrectoin baïonnette intelligenttes
istoirre fillette directien baïonnète intelligentres
INTÉRÊT
Observation. Mémoire visuelle sur
repères. Intérêt orthographique.
88
Le premier joueur choisit un mot dans le texte de lecture.
L'adulte l'écrit au milieu d'une feuille de papier à carreaux, à
raison d'une lettre par carreau.
Le joueur suivant doit trouver dans le texte un autre mot
ayant une lettre commune avec le mot déjà écrit, de telle sorte
que l'on puisse l'écrire perpendiculairement à celui-ci.
Puis le premier joueur cherche un mot à son tour, à placer en
croix soit avec le premier mot posé, soit avec le second, etc.
On peut placer les mots où l'on veut sur le jeu , m êm e
en travers de mots déj à barrés p ar un autre mot. Mais
on n 'utilisera pas un même mot deux fois.
Et seul l 'adulte écrit .
Les joueurs peuvent mener chacun leur croisement.
fi-~
s DIRECT IO N
«Je ne savais pas », avoua la statue. E T
C'était un grand soldat de bronze de la guerre E
14-18, avec un long fusil à dans la L
main droite. Son bras gauche était tendu en avant
L
pour indiquer la at•~l\ de l'attaque.
I
«C'est surtout le bras gauche qui se fatigue »
SUGGÉRA
expliqua le soldat. «À force d'être tendu. Mais le
E
droit se fatigue aussi parce que le fusil n'est pas
N
léger.»
«Abaissez le bras gauche», %'ilgP'-il' Emmanuelle. STATUE
«Et déposez votre fusil», compléta Marie- E
Anne. s
«C'est une bonne idée!», dit le soldat. «Je n'y avais
pas pensé. Vous êtes très iftfè'lii~! » .
Les filles étaient flattées. La statue posa son
fusil et abaissa le bras :
«Ça va mieux'!» dit-elle. «Mais ce qui me plairait, Pêche. Balayage se1ectif
ce serait de faire une promenade. Hélas! » Attention.
89
L'adulte écrit pour l'enfant une phrase tirée du texte de lecture,
en faisant une faute sur un mot. L'enfant montre cette faute.
L'adulte laisse l'enfant regarder la page s'il n e t rouve
pas tout de suite.
Exemple :
«Abaissez ;lœbras gauche », suggéra Emmanuelle.
Observation. Mémoire
visuelle sur repères.
Intérêt orthographique. ,1
phrase inventée
En pêchant dans la page un mot ici, un autre là, les
joueurs essaient de composer une phrase nouvelle,
même sans rapport avec la lecture.
L'adulte lit cette phrase à l'enfant, qui s'efforce alors
de retrouver sur la page les mots ayant servi à la
combiner.
Exemple :
Emmanuelle n 'est pas de bronze.
lignes 1 19 13 8 13
90
toto(l) ·•·•
Préparation du jeu : l'adulte prévoit deux cartons quadrillés (un par joueur), de
la taille du livre de lecture de l'enfant, par exemple. Dans les cases, il écrit des
lettres - les mêmes sur chaque carton, ou des lettres différentes peu importe.
Ces cartons serviront pour toutes les parties ultérieures, inutile d'en refaire à
chaque fois . .
Chaque joueur doit pêcher ses mots dans la
page de lecture, pour répondre à la demande INTÉRÊT des jeux 118 et 119.
formulée dans les cases de son carton : par Pêche. Balayage. Repérage. Indices
exemple, pêcher des mots commençant, ou se privilégiés. Intérêt orthographique.
terminant, ou renfermant telle ou telle lettre.
L'adulte écrit au crayon les mots proposés par
l'enfant dans les cases des cartons.
. H 1 L M N
etc.
B C D F G
loto (2)
Préparer deux cartons (cf. jeu 118).
Dans les cases, l'adulte écrit pour l'enfant çtes groupes de lettres. Chaque joueur
pêche dans la page de lecture des mots renfermant ces groupes de lettres.
Certain es cases p euven t rester vides s'il n 'y a pas de m ot
contenant les groupes à rech ercher. Uadulte écrit les m ot s
proposés p a r l 'enfan t da n s les cases.
LL MM RR SS TT
etc.
BL/CL/FL GL/PL/TL BR/CR/DR GR/PR/TR/VR FF
91
-• ' CC--aeaa:;·,-.,="'__:_;se<-->? ! /1_,•••~.'..', J- ·,• •'.r•~~, ··•-••',,•_·;,/j-,... 1,~•-•,•-,- :•,•, -~·.• ,~·, .•,i;, \ . ;,1.l".•.'.''',,.,_,,, .·,,ç,._, ., -,.._\ ,• ,..,
oto (3)
Préparer deux cartons (cf. jeu 118).
Dans les cases, l'adulte écrit des sons que renfant a évidemment
déjà étudiés.
Chaque joueur pêche dans la page de lecture des mots renfermant
ces sons. ,
Il est possible que des cases restent vides.
L'adulte écrit les mots proposés par l'enfant .
92
Grand loto · ·
Préparer deux cartons (cf. jeu 118), contenant de nombreuses
cases.
L'adulte écrit dans les cases des lettres ou des groupes de
lettres. Les cartons _peuvent en présenter de différents.
Chaque joueur pêche ses mots dans la page de lecture, pour
répondre à la demande formulée.
Certaines cases resteront vides, évidemment. C'est
l'adulte qui écrit les mots proposés par l'enfant .
Variante ; sur un seul carton, on peut aussi
jouer à deux, à tour de rôle : chacun trouve si
possible un m ot par case.
ç K y z
Œ GU GE QU
BL CL FL GL
PL TL VL BR
CR DR GR PR
TR VR FR PH-
CH MM FF NN
pp RR SS TT INTÉRÊT
Pêche. Balay age. Attention.
Recherche d'indices p rivilégiés.
LL 1
ST w X Intérêt orthographique.
93
. . '
94
59 Lis une ligne (1), 56 91 Qui fait quoi?, 72
60 Lis une ligne (2), 56 92 Où? Quand? Comment?, 73
61 Lis une ligne (3), 56 93 Composition théâtrale, 73
62 Pêche aux mots, 5 7 94 Caricatures, 73
63 La rime (1 ), 58 95 Chantons, 74
64 la rime (2), 58 96 Le caméléon, 74
65 La rime (3), 59 97 Plus fort, moins fort, 75
66 Le mot qui rime avec, 60 98 Drôle de voix!, 75
67 Inverser les rôles, 60 99 Mémoire, 76
6_8 Tennis-rime, 61 100 Les obstacles, 77
69 Rime ou pas? 61 101 Obstacles inattendus, 78
70 Double lettre, 62 102 Trous de lecture, 78
71 Les voyelles, 62 103 Dans quel ordre?, 79
72 Pêche aux voyelles, 62 104 Le tiercé, 79
73 Ton prénom, 63 105 Style télégraphique, 80
74 Pêche à l'alphabet, 63 106 La censure, 81
75 Sans, 63 107 Boule de neige syllabique, 82
76 De case en case, 64 108 Verlan, 83
77 De case en case, chacun son tour 109 Boule de neige de lettres, 84
(relais), 65 110 Rhopalique de lettres, 85
78 Montre les mots, 65 111 L'alphabet acrostiche, 86
79 Le cache, 66 112 Le prénom (et le nom)
80 Deux caches, 66 acrostiches, 87
81 Ensemble de lettres, 67 113 La phrase acrostiche, 87
82 Trouve un ensemble de lettres, 67 114 Le bon mot, 88
83 Du tac au tac, 68 115 Croisements, 89
84 Autant de mots que moi, 69. 116 L'erreur, 90
85 Un, deux, trois, un, deux, trois, 70 117 La phrase inventée, 90
86 Un, deux, trois, quatre, cinq,' 70 118 Loto (1), 91
87 Rhopalique, 71 119 Loto (2), 91
88 Grand rhopalique, 71 120 Loto (3), 92
89 Vrai ou foux, 72 · 121 Loto (4), 92
90 Qui dit quoi?, 72 122 Grand loto, 93
95
DANGER
® LI
PHOTOCOPIUAGE
TUE LE LIVRE