Présentation des caractéristiques des Aciers

i. Aciers faiblement alliés.

Les aciers faiblement alliés sont largement utilisés dans la fabrication de tuyaux, la carrosserie
automobile et aérospatiale, les lignes de chemin de fer et les plaques d'ingénierie de structures
côtières et au large des côtes. Les aciers faiblement alliés hautement résistants sont utilisés dans
ces domaines pour leur résistance à la corrosion. Les aciers faiblement alliés contiennent
généralement moins de 10 % d'éléments d'alliage (C, Mn, Cr, Ni, Mo, V et Si combinés). Une
analyse élémentaire précise et rapide est une exigence importante dans la production d'acier.
On peut voir le aciers suivants :
 Aciers faiblement alliés hautement résistants
 Aciers hautement résistants à la chaleur (acier au chrome-molybdène)
 Aciers pour une utilisation à basse température (aciers au nickel)
 Aciers patinables et à haut rendement
 Aciers hautement résistants à la traction

ii. Aciers fortement alliés.

Les aciers fortement alliés sont largement utilisés dans la fabrication des outils , des equipements
de très haute résistance mécanique , à l’usure et a la corrosion .
La composition chimique contient au moins un élément d’addition dépasse les 5 % en masse

iii. Aciers à haute tenue à la corrosion (aciers inoxydables)

Ces aciers sont caractérisés par une grande résistance à la corrosion, à l’oxydation à chaud et au
fluage .
Ils sont alliés au chrome, élément qui confère la propriété d’inoxydabilité, et au nickel, élément qui
confère de bonnes propriétés mécaniques.
Les aciers inoxydables sont classés en quatre familles :
 ferritique, austénitique,
 martensitique
 austéno-ferritique.

iv. Acier duplex

Les aciers duplex sont des aciers inoxydables ayant une structure biphasée composée de ferrite
complétée de 40 à 60 % d'austénite. Ils sont aussi désignés comme appartenant à la famille des
aciers austéno-ferritiques. Leur solidification se fait d'abord en structure ferritique (ferrite delta)
suivie d'une transformation partielle, en phase solide, en structure austénitique .
Soudage des Aciers duplex
Les procédés de soudage auront tendance à geler les structures formées en métal fondu et en
métal de base proche de la ligne de fusion. Un cycle thermique non contrôlé aura donc tendance à
provoquer une transformation ferrite / austénite inachevée résultant en un taux ferrite plus élevé
qu'il ne l'était dans le matériau de base à l'état de livraison.
Les structures obtenues en zone affectée thermiquement (ZAT) et surtout en zone fondue (ZF) ont
donc tendance à perdre les propriétés telles qu'obtenues à l'état de livraison. De plus, la ténacité
sera d'autant plus faible que le taux de ferrite est important.
Afin de conserver de bonnes propriétés mécaniques et de résistance à la corrosion dans le joint
soudé :
 il est impératif de sélectionner le produit d'apport comportant les éléments gammagènes
adéquats (favorisant la production d'austénite) y compris l'azote qui peut être ajouté au gaz
de protection dans les procédés de soudage mettant en œuvre un gaz inerte (TIG, MIG,
plasma, …) ;
 il est nécessaire de déterminer un compromis entre une énergie de soudage suffisamment
élevée pour permettre un refroidissement nécessairement lent pour produire les 40 à 60 %
de structure austénitique et aussi suffisamment basse pour éviter la formation de précipités
comme les phases sigma (FeCr), carbures (Cr23C6) ou nitrures (Cr2N et CrN) ;
 la ferrite étant présente, il faut veiller à utiliser des produits d'apport à bas hydrogène pour
éviter les problèmes de fissuration à froid et à bas carbone pour éviter la formation de
carbures de chrome pouvant entraîner des problèmes de corrosion intergranulaire
Type des Aciers duplex les plus courant

 Acier inoxydable duplex EN 1.4462 / UNS S32205

 lean duplex tels la nuance EN 1.4362 (2304), sans addition de Mo ;
 duplex standard tels l’acier EN 1.4462 (2205), un acier à toute épreuve, qui représente plus
de 80 %des usages ;
 duplex 25 % Cr, tels le 255, avec un PREN* inférieur à 40
 •superduplex (PREN 40–45), 25–26 % Cr à teneur accrue en Mo et en N par comparaison
avec les nuances 25 % Cr usuelles (exemple : EN 1.4410(2507))
 hyperduplex, définis comme des aciers duplex fortement alliés, avec un PREN supérieur à
45.
*PREN = indice de résistance à la corrosion par piqûres = % Cr + 3,3 (% Mo + 0,5 % W)
+ 16 % N
 I. Présentation et exploitation des normes ASTM des aciers utilisés dans
l’industrie Oil et Gas .

i. Aciers pour piping et pipeline :

Les exigences des caractéristiques chimiques et mécaniques des nuances d’acier citées en
dessus seront étudiées en détails en exploitant les ASTM de chaque nuance .
 Etude de la soudabilité des Aciers et traitement thermique
1. Etude de la soudabilité des Aciers

La difficulté de soudage d’un acier réside essentiellement dans sa teneur en carbone et dans le
pourcentage de ses éléments d’addition.
Pendant le soudage, il se produit des transformations de phases qui peuvent amener des
modifications des caractéristiques mécaniques de l’acier.
1. un temps d’exécution trop long de la soudure conduit à un grossissement des grains donc
diminue la limite de fatigue des pièces.
2. un chauffage trop rapide produit un brusque passage du domaine au domaine et entraîne une
dislocation du réseau cristallin.
3. un refroidissement rapide du métal à chaud peut amener une transformation martensitique
rendant le cordon dur et fragile.

a. Influences des éléments d’addition

Le carbone C : Augmente la résistance à la rupture et à la dureté, mais favorise la trempe de

l’acier dans la zone de la soudure .
Le manganèse Mn : Donne à l’acier une forte résistance à l’usure et aux chocs.
Le chrome Cr : Elément trempant très actif augmente la résistance à la rupture. A des teneurs
supérieures à 1% , associé au carbone le soudage devient très délicat, il se forme
des carbures de chrome au niveau des joints.
Le nickel Ni : Améliore les propriétés de l’acier, il est utilisé dans les aciers travaillant à basse
température et dans les aciers inoxydables.
Le molybdène Mo : Diminue la fragilité, accroît la résistance à chaud, améliore la résistance à la
corrosion dans les aciers inoxydables.
Le cuivre Cu : Améliore la résistance à la corrosion surtout dans le milieu marin, on le trouve dans
certains aciers inoxydables ou des aciers à haute limite élastique.
b. Rôle de préchauffage avant soudure
 Réduire la vitesse de refroidissement pendant le soudage, afin d’éviter la formation de
constituants de trempe.
 Réduire les déformations et les tensions internes.
 Eviter les formations de soufflures en facilitant le dégazage du métal, en particulier
l’hydrogène cause de fissuration
c. Facteurs déterminant la température de préchauffage

 L’épaisseur des tôles à assembler.

 Nature et diamètre de l’électrode.
 La méthode de soudage.
 La composition chimique de l’acier
 Le carbone équivalent , d’où la formule : CE = C+Mn/20 +Ni/15 + (Cr + Mo + V )/10
a) l’indice de soudabilité : est défini par le carbone équivalent, la nature et le diamètre
de l’électrode.
b) l’indice de sévérité thermique TSN : est défini par l’épaisseur des pièces à assembler,
et la forme de l’assemblage suivant la disposition des pièces ( chemins de dispersion de chaleur)