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Stockage d’hydrocarbures liquides et liquéfiés

- Stockage d’hydrocarbures liquides


Réservoirs atmosphériques

Introduction

Le stockage des hydrocarbures consiste à immobiliser temporairement certains


volumes des hydrocarbures dans des capacités de stockage appelées aussi
appareils à pression ou réservoirs selon que le produit stocké est ou n'est pas
sous pression. Ces réservoirs sont de différentes tailles et de différentes formes et
peuvent être construits avec une ou deux parois à partir de différents matériaux
tels que l'acier, le béton ou la fibre de verre, ainsi on trouve les bacs à toit fixes et
flottant pour les carburants et les pétroles bruts, les sphères et les cigares pour les
gaz liquéfier, ainsi que les stockages cryogéniques pour GNL.

1. Importance du stockage

Le traitement du brut consiste à faire une séparation sélective eau, huile, gaz, afin
d'éliminer le maximum de gaz et d'eau et d'avoir un taux de salinité minimal et cela
dans le but de répondre aux exigences de stockage et de transport (T.V.R) et
salinité.
Malgré toutes les étapes de traitement que le brut subit il y a toujours un
pourcentage d'eau qu'on ne peut pas éliminer et qui peut causer des problèmes de
corrosion électrochimique des conduites et bacs pendant son stockage ou
expédition.
De cela on peut déduire l'importance du stockage du brut qui consiste :
 À mettre ce dernier au repos pour avoir une dernière décantation qui
éliminera l'eau.
 Contrôle de la quantité du brut expédié,
 Avoir une production continue pour un stockage permanent
Les bacs de stockage construits couramment ont un volume pouvant atteindre
50.000 m3. Le modèle des bacs de stockage à employer dépend de la nature du
produit à stocker. Certains produits doivent être conservés sous pression (gaz
liquéfiés) et nécessitent des bacs de stockage très résistants (sphérique) ; d'autres
se conservent sous moyenne pression (pétrole, essence) ou sous pression nulle.
Ces appareils sont fragiles, étant donné leur grande dimension, ils peuvent être
détruits par le feu, les explosions ou la corrosion due au liquide qu'ils contiennent.
L'eau salée et les bactéries peuvent attaquer le métal et percer à la longue les
parois des bacs.

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LES DIFFÉRENTS TYPES DE STOCKAGE

1 - Classification des produits pétroliers

Catégorie "A" Hydrocarbures liquéfiés dont la pression de vapeur à 15°C est


supérieure à 1 bar. (G.P.L., propylène, et éthylène).

Catégorie A-1 Hydrocarbures maintenus liquéfiés à une température inférieure


à 0°C.

Catégorie A-2 Hydrocarbures liquéfiés dans d’autres conditions

Catégorie "B" Hydrocarbures liquides dont le point d'éclair est inférieur à 55° C.
On trouve dans cette catégorie les bruts, les carburantes autos, les essences
spéciales, le kérosène et les carburéacteurs, les bitumes fluxés ou (cut - back)
Catégorie "C" Hydrocarbures liquides à point d'éclair supérieur ou égal à 55° C
et inférieur à 100° C. Cette catégorie concerne le gas-oil moteur les bitumes
fluxés.
Catégorie "D" Hydrocarbures liquides dont le point d'éclair est supérieur ou égal
à 100° C : huile de base, bitumes.
a - Stockage de produit de catégorie A-1

L’objectif de ce type de stockage est de maintenir le produit à une température


suffisamment basse afin de réduire sa tension de vapeur sous l’action de la
pression atmosphérique.

Les épaisseurs sont déterminées par rapport à l’action de la charge hydrostatique.

Les matériaux utilisés doivent avoir un bon comportement mécanique aux basses
températures.

Ce type de stockage ne concerne pas les dépôts, mais seulement la pétrochimie ou


les usines de gaz naturel liquéfié (L.N.G.).

b - Stockage de produits de catégorie A-2

Dans ce cas les produits sont maintenus sous une pression égale à leur tension
de vapeur. Le stockage est alors utilisé dans des réservoirs de forme sphérique ou
cylindrique et parfois dans des cavités taillées dans la roche pour les volumes très
importants.

c - Stockage de produits de catégorie B

Les produits sont stockés dans des bacs, à toit fixe, à toit flottant, à écran flottant,
sous une pression voisine de la pression atmosphérique

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La réglementation impose pour chaque catégorie de produit :
Les dimensions de bacs.
Les règles de construction.
Les distances entre les emplacements.
Les dispositifs de protection contre l'incendie.
Le volume des cuvettes de rétention et leur disposition.
Les règles de chargement (remplissage).
Les règles de vidanges etc. . . .
La construction d'un bac doit parallèlement respecter les règles propres à un
produit donné. Il faut en outre tenir compte :
Des risques dus à la présence de gaz.
Des pertes par évaporation et respiration.
Des conditions atmosphériques.

2 - Types de stockage suivant les catégories de produit

Modes TV abs. et température de stockage Type de bacs de stockage


de stockage des produits stockés recommandé

Eau (incendie, industrielle) Cuves ouvertes


P : absolue ; t : ambiante

P = 0,1 bars
t : ambiante Gas-oil, fuel, huiles, bitumes Bacs de stockage à toit fixe
point d’éclair ˃55°C

Pression
atmosphérique 0,1 bars < p < 0,75 bars Pétrole brut, essence, benzène. Bacs de stockage à toit
t : ambiante flottant
point d’éclair < 55°C

Faible P < 1,5 bars


Essence légère Bacs de stockage à toit fixe
pression t : ambiante

. 1,5 bar < p < 3 bar


Essence légère ; .Bacs de stockage
t : ambiante
sphéroïdaux

Forte pression . 3 bars < p < 30 bars


Butane, propane. .Ballon (sphère)
t : ambiante

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Il existe une grande variété de formes de bacs selon la nature du produit à stocker.
Pour les chantiers et le stockage du pétrole brut, on emploie surtout des formes
simples ; en général les bacs de stockage sont cylindriques à axe vertical.

3 - Classification des réservoirs en fonction des pressions

Il existe plusieurs classes d’hydrocarbures suivant leur volatilité.

A chaque classe correspond des types particuliers de réservoirs qui se


différencient essentiellement par leur pression.

La pression est maintenue entre ces limites par des soupapes convenablement
tarées.

I - LES RÉSERVOIRS DE STOCKAGE À LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE

Selon la forme du bac de stockage : On distingue les bacs de stockage


suivants :
Bacs de stockage cylindriques ;
Bacs de stockage sphériques.
Selon la forme du toit fixe : On distingue les formes suivantes :
Conique,
Sphériques,
Hyper sphériques,
Hyperbolique
La géométrie des réservoirs dépend étroitement de la nature du produit stocké
et de sa volatilité à la température de stockage. Cette volatilité étant connue,
différents modes de stockage peuvent être envisagés. On peut les classer en
fonction de la pression et de la température de fonctionnement du liquide stocké,
compte tenu de la relation qui existe entre ces deux paramètres.
L'ensemble des réservoirs de stockage des hydrocarbures atmosphérique
constituants les dépôts pétroliers ou dans les raffineries, sont des installations
fixes servant à stocker des produits, largement utilisés dans de nombreuses
applications industrielles en particulier dans en raffineries de pétrole et dans la
pétrochimie. Pour stocker une multitude de produits différents (pétrole brut,
carburant,....), des produits intermédiaire ou finis qui présente des risques liés
au caractère facilement inflammable des produits stockes.
Le stockage de ces produits inflammables dépondant de la nature et type de
produit à stocker a pour but de conserver un produit en vue d'une utilisation, une
consommation ou d'un traitement ultérieur, faire face à une demande variable
ayant un rythme incompatible avec celui de la production de la consommation
et/ou de la distribution associée et de créer une réserve permettant d'assurer la
fourniture du produit à tout moment en cas de besoin.
Les types de réservoirs de stockage de liquide inflammable sont classés en trois
types principaux à savoir les réservoirs à toit fixe, les réservoirs à toit
flottant ainsi que les réservoirs à toit fixe à écran interne.

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Les principaux éléments constitutifs
Il s'agit de réservoirs cylindre constitues :
Fond du bac
Robe ou virole
Ceinture
Toit fixe ou flottant
De différent accessoire : échelle d'accès, soupapes de sureté, protection contre
l'incendie.
Le fond de bac
Le fond de bac est construit en plaques de tôle se recouvrant aux extrémités où elles
sont soudées entre elles. Certains fonds de bacs sont protégés par une peinture
bitumineuse interne.
Le fond de bac doit être conçu pour permettre une vidange aussi complète que
possible, ainsi que les purges d'eau et de dépôts. Pour cela on lui donne une pente
d'environ 1 à 2 % qui est dirigée soit vers le centre (fond concave) soit vers la
périphérie (fond convexe).
Les bacs de petits diamètres (inférieur à 10 m) possèdent un fond concave.
Les bacs de grands diamètres sont munis de fond convexe afin de faciliter les
opérations de nettoyage ou d’extraction de dépôts au voisinage des trous d'homme).

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Le fond repose souvent sur une galette de gravier ou de sable revêtue d’un enrobé
bitumineux permettant une étanchéité et une adaptation au contact de l’assemblage
des tôles de fond.

Exemple de fondation de bac

La robe de bac

La robe de bac est constituée par un empilage vertical de bandes de tôle soudées
bout à bout, de largeur 1,8 à 2,4 m et de longueur pouvant atteindre 10 m.
La robe est calculée pour résister à la pression latérale qui s'exerce sur elle quand le
bac est rempli d'eau (épreuve) ou du produit, si ce dernier est plus lourd que l'eau.
L'épaisseur minimum de la robe doit assurer en plus la résistance au vent latéral et
aux tremblements de terre.
Un bac de stockage est relativement vulnérable et peut s'affaisser en cas de grand
vent, s'il n'est pas conçu pour y résister. Le schéma ci-dessous montre que
l'épaisseur de la robe varie de la base au sommet.
Sauf cas particuliers, les bacs ne sont pas calculés pour résister à une dépression
supérieure à quelques millibars.

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Epaisseurs des viroles des bacs de stockage

Ceinture
Les ceintures de renforcement sont nécessaires sur tous les bacs pour qu'ils
conservent leur forme cylindrique lorsqu'ils sont exposés aux vents les plus violents.
Pour les bacs à toit fixe, les plaques de toit sont fixées sur la ceinture de
renforcement.
Pour les bacs à toit flottant, la ceinture de renforcement est destinée à empêcher la
déformation des parois.

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Ceinture de renforcement

Toit
Le sommet des bacs est recouvert d'un toit qui peut être soit fixe, soit flottant. Quand
le bac est destiné à stocker de l'eau, le toit est très souvent supprimé.
On trouve également l'association toit fixe + toit flottant sur de nombreux bacs :
- bac à toit fixe muni d'un écran flottant en contact avec le produit

Bacs à toit fixe

Le bac équipé d'un toit fixe du type conique, en ombrelle, ou en parasol, est le plus
économique à installer. Le toit fixe est d'une construction simple et, selon la taille du
bac, il peut être du type autoportant ou non.
Le toit autoportant conique a à peu près la forme d'un cône droit très plat et n'est
supporté qu'à sa périphérie. Il n'est utilisé que pour des bacs de petits diamètres.
(Même remarque pour toits autoportants, en dôme, ombrelle ou parasol).
Le toit conique supporté a approximativement la forme d'un cône. Les tôles du toit
sont supportées par des profilés disposés en parapluie, supportés eux-mêmes par
des profilés concentriques reposant sur des rangées de poteaux intérieurs. Plus le
bac est grand, plus il faut de rangées de poteaux pour supporter le toit

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Toit conique supporté

Toits fixes autoportants

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Vue de dessus / implantation des tubulures

ÉQUIPEMENTS DE RESPIRATION

a - Les évents

Le volume de mélange gazeux contenu dans un bac à toit fixe est très variable
au cours de son exploitation. Lors du remplissage ou de la vidange d’un
réservoir, il faut éviter toute surpression ou dépression dangereuse.

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Les réservoirs de stockage à toit fixe ne résistent qu’à des pressions voisines de la
pression atmosphérique.
Lors d’opérations de transfert ou lors de variations de température, la phase gazeuse
du bac peut être en surpression ou en dépression et doit être mise en
communication avec l’atmosphère.

Protection contre les surpressions et les dépressions de bacs à toit fixe

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Dispositif d'arrosage des bacs
De nombreux bas sont équipés de dispositif d'arrosage de la robe. Ceci permet :
- de protéger par refroidissement les bacs adjacents à un bac en feu
- de refroidir la robe d'un bac en feu afin d'éviter son effondrement.

Dispositif d'arrosage de la robe d'un bac

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Dispositif :
- alimentation en eau depuis le réseau incendie
- couronne d'arrosage percée de trous ou de diffuseur située au sommet de la robe
du bac
- si le bac est muni d'une poutre raidisseuse, celle-ci est percée de trous afin de
faciliter l'écoulement de l'eau en film le long de la robe

Pour les bacs à toit fixe, le dispositif d'arrosage peut être situé au sommet du toit.
Dans ce cas il peut toutefois être rendu inopérant en cas de destruction du toit

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Le secteur de la pétrochimie et du stockage est confronté à des défis majeurs : fiabilité,
sécurité et pérennité des installations, respect des réglementations et maîtrise de l’impact
environnemental…

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Station de liquéfaction de Gaz Naturel à Arzew, Algérie

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2.2.4. Pertes par respiration et remplissage :
Malgré la protection que constitue le toit, les réservoirs à toit fixe ne sont pas les capacités les
mieux adaptées pour la conservation des produits stockés.
C'est d'ailleurs pour cette raison que ce type de réservoir n'est plus accepté par les autorités
responsables de la protection de l'environnement pour le stockage des liquides volatils à
tension de vapeur non négligeable. Les réservoirs à toit fixe sont, en effet, à l'origine de pertes
importantes de produits provenant de deux phénomènes distincts que sont la respiration de la
capacité et les mouvements de produits.
Un réservoir à toit fixe n'est jamais complètement rempli de liquide et il existe toujours au
dessus du produit stocké un espace gazeux, composé d'un mélange d'air et de vapeur émise
par le liquide.
Cet espace de vapeur est au moins égal au volume du toit, car le niveau maximal de liquide
autorisé dans le réservoir est limité au sommet de la robe.
Au cours de la journée, lorsque le soleil chauffe le réservoir, le liquide s‘évapore et la
pression dans le réservoir s'élève. Les réservoirs à toit fixe ne sont conçus que pour de faibles
surpressions de l'ordre de 5 à 25 mbar.
Ces valeurs ne permettent pas de contenir, sur une journée, I ‘expansion provoquée par cet
échauffement et le mélange air-vapeur doit être évacué dans l'atmosphère au travers des
évents de toit.
Tout au contraire, Ie soir et durant la nuit quand la température baisse, les vapeurs se
condensent et de l'air extérieur doit être admis dans le réservoir, par les évents de toit, pour
éviter que la structure ne soit soumise aux effets d'une dépression interne.
Cet air se mélange ensuite, jusqu’à saturation, avec la vapeur émise par le liquide et, au cours
de l'expiration du jour suivant, une nouvelle quantité de produit sera expulsée dans
l'atmosphère.
Le même phénomène de respiration est produit par les variations de la pression
atmosphérique. Chaque fois que cette respiration se manifeste, les pertes augmentent et le
volume du liquide conservé se réduit.
Ces pertes sont appelées pertes par respiration
Lorsque l’on soutire du liquide, de l’air est également aspiré dans l’espace vapeur, et un
nouvel équilibre du mélange air-vapeur se crée en provoquant une évaporation du liquide qui
conduit à une réduction du volume stocké.
Par ailleurs, quand on remplit le réservoir, le mélange riche air-vapeur est expulsé à
l’extérieur par les évents et perdu dans l’atmosphère.
Les pertes associées à ces mouvements de produit sont appelées pertes par remplissage

Conclusion
Le stockage des produits peu volatils et faible tension de vapeur (inférieur à 0.1 bar) est
réalisé dans des réservoirs où la partie supérieure est recouverte d’un toit fixe.
Ce dispositif permet d’empêcher leur contamination par des agents extérieurs (pluie,
poussière,..). Le fond et la robe du réservoir sont du même type que les cuves ouvertes.
Cependant, la présence du toit fixe assure une rigidité suffisante au sommet de la robe qui
permet d’éviter l’installation d’un raidisseur.
Ce type de réservoir consiste en une enveloppe cylindrique en acier, avec un toit attaché en
permanence et de forme variable (cône, dôme ou plat).
L’inconvénient de ce type de stockage est que le toit reste fixe quels que soient les
changements de température, de pression ou de niveau du liquide

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BACS À TOIT FLOTTANT

Un toit flottant est posé directement sur la surface du liquide. Il suit les mouvements de
montée et de descente du produit.
Ils présentent trois avantages :
– réduction des pertes par évaporation
– diminution des risques d’incendie
– diminution de la pollution atmosphérique (odeurs)
Ceci est obtenu par l'élimination presque totale de l'espace vapeur au-dessus du liquide. Les
pertes à l'atmosphère de produits volatils par "respiration" (vidange et remplissage alternatifs
et changement de température entre le jour et la nuit) sont ainsi pratiquement éliminées.
Il existe différents types de toits flottants :

– toit à “simple pont” (ponton annulaire)


Un toit flottant à simple pont est constitué d'un ponton annulaire formé de caissons compartimentés et
d'un caisson central. L'espace entre les caissons est constitué d'une surface métallique étanche formée
de tôles soudées. Le rapport entre la surface des caissons et la surface totale du toit est fonction de la
taille du bac, et aussi de la portance offerte par le liquide stocké. On sait que cette portance (poussée
d'Archimède), dépend du poids du volume déplacé par le toit, donc de la densité du liquide stocké.

Les caissons de ponton constituent un matelas d'air qui protègent le liquide contre une trop importante
élévation de température due à la chaleur solaire.
La surface métallique est libre de gonfler pour libérer l'espace nécessaire aux vapeurs qui peuvent se
former. Les vapeurs ainsi emprisonnées sous le pont central constituent elles-mêmes une couverture
isolante. Ces vapeurs se recondensent quand la température extérieure diminue.

Les pontons sont compartimentés par des cloisons radiales, ce qui assure la flottaison du toit, même si
la partie centrale et deux compartiments au maximum sont percés.

Le drainage des eaux de pluie est nécessaire, car la pluie, la neige, qui tombent sur le toit flottant,
diminuent la flottabilité, augmentent la corrosion. Ces eaux doivent être évacuées à l'extérieur du bac
par un tuyau flexible ou articulé.

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– toit à double pont

Le toit à double pont est constitué par 2 couches de tôle d’acier, séparées par un espace vide d’environ
40 cm compartimenté en caissons indépendants renforçant la structure du toit.

Ce type de toit est préféré pour les bacs de grand diamètre pour les raisons suivantes :
• meilleure flottabilité en cas de surcharge (neige, pluie, ...)
• meilleur drainage des eaux de pluie
• vulnérabilité moindre aux vents violents
• meilleure isolation thermique durant la saison chaude limitant la vaporisation de produit

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ÉCRANS FLOTTANTS

Les écrans flottants sont montés à l'intérieur de bacs à toit fixe.


L'association bac à toit fixe + écran flottant présente de nombreux avantages :
- il est constitué de tôles très légères et peut être monté à l'intérieur d'un bac existant
- l'écran flottant réduit de façon importante les pertes par évaporation
- le toit fixe protège le produit de toute contamination due aux intempéries. Il n'y a pas de dispositif
de drainage de l'eau de pluie
- le toit fixe peut être rendu étanche et le volume entre toit fixe et écran flottant peut être inerté.

Les principaux équipements d'un écran flottant incluent :


- le joint d'étanchéité écran-robe du bac
- les béquilles support de l'écran
- une ou plusieurs béquilles casse-vide
- un ou plusieurs guides anti-rotation de l'écran
- des orifices permettant :
• le passage du dispositif de jaugeage
• l'échantillonnage
• l'accès en dessous de l'écran en cas de maintenance

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- les tôles légères qui constituent l'écran. Elles sont le plus souvent en aluminium et sont munies de
flotteurs. La technologie des tôles d'écran varie avec chaque constructeur. Elles peuvent être par
exemple sous forme de tôle composite ou en nid d'abeilles

BÉQUILLES
Les toits flottants sont équipés de deux types de béquilles :

a - Béquilles de supportage du toit

Lorsque la hauteur du liquide ne permet plus de maintenir le toit en flottaison, son supportage est
assuré par des béquilles. Le nombre de béquilles nécessaires dépend de la taille du bac.

Les béquilles comportent deux réglages de position :

- la position d'exploitation normale: les béquilles sont relevées ce qui permet une
vidange maximale du bac tout en gardant le toit en flottaison

- la position de maintenance qui permet de maintenir le toit à une hauteur suffisante


permettant un accès sous le toit par les trous d'homme

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b - Les béquilles casse vide ou évents automatiques
Lorsque le toit repose sur les béquilles support le bac se comporte comme un bac à toit fixe. Des
évents automatiques ou des béquilles casse-vide permettent au bac de "respirer" lorsque le toit est en
position basse. Leur hauteur est fonction de celle des béquilles support du toit

Lorsque le toit repose sur ses béquilles support et pour éviter de mettre sous vide (vidange) ou de
mettre en pression (remplissage) la phase gazeuse située sous le joint, certains bacs sont équipés d'un
évent automatique.

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SYSTÈMES DE JOINT
L'étanchéité entre le toit flottant et la robe du bac est assurée par des joints qui peuvent être réalisés de
différentes manières. De plus, afin d'améliorer l'étanchéité entre robe et toit, de nombreux bacs sont
équipés d'un système de double joint primaire et secondaire.

a - Joint mécanique (joint primaire)

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Des patins d'acier viennent racler la paroi. L'étanchéité est réalisée par un joint élastomère flexible situé
au-dessus du liquide et ne subissant pas de contrainte. Le joint est maintenu appliqué contre la paroi
par un contre poids.
Ce type de joint, de conception ancienne, tend à disparaître. En effet :
- le système mécanique du pantogrpahe et contrepoids peut se bloquer
- l'étanchéité de ce dispositif est peu efficace

b - Joint liquide (ou tube seal)

L'étanchéité entre la robe et le toit est maintenue par un "boudin" compartimenté rempli de kérosène ou
de gazole. Ce dispositif est peu utilisé car en cas de percement, le joint perd son étanchéité.

c - Joints secs (joints primaire et secondaire)


Ce sont les types de joints les plus utilisés. Ils sont constitués :
- de boudins remplis de mousse de polyuréthane (joint primaire)
- de tôles dites de compression (joints primaire et secondaire)

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BOIL-OFF

Petite quantité de gaz liquéfié qui s'évapore d'un réservoir pendant le stockage.

. LES PERTES PAR EVAPORATION

1. Pertes par respiration et remplissage « réservoirs à toit fixe »:

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1. Pertes par évaporation des réservoirs à toit flottant

RÉDUCTION DES PERTES

1. augmentation de la pression de tarage


2. interconnections des phases gazeuses de plusieurs réservoirs
3. connexion des phases gazeuse à un gazomètre
4. Utilisation des microsphères
5. Utilisation de bac à toit flottant
6. Utilisation de bac à double toit

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Transport des hydrocarbures

Les différents moyens pour transporter les hydrocarbures vers les lieux de consommation :
- soit par pipe-line (Gazoduc) sous forme de gaz comprimé
- soit par pipe-line (Oléoduc) sous forme liquide ( Brut, ….)
- soit par navire après liquéfaction:
Méthanier pour GNL
Navires spécialisés pour le transport des GPL

1/TRANSPORT PAR PIPELINE


Un pipeline ou oléoduc est un mode de transport des matières fluides réalisé au moyen de
conduites constituant généralement un réseau. L'évacuation gravitaire des effluents (eaux
usées, eaux pluviales, tout-àl'égout...) et le transit de produits alimentaires (bière, lait,
grains...) par tuyauteries peut entrer dans cette acceptation. Cependant, les produits
généralement visés par le terme « transport par canalisation » sont : le pétrole et autres
hydrocarbures liquides, le gaz naturel et autres gaz combustibles, ainsi que certains produits
chimiques. Selon le produit transporté, les pipelines portent des noms spécifiques : gazoduc,
oléoduc, etc. Ceux-ci sont assujettis à une règlementation qui leur est propre tout comme le
sont les techniques de construction et d’exploitation. (3) Les principaux systèmes de transport
par canalisation concernent : - Le gaz naturel, transporté par gazoduc ; - Les hydrocarbures
liquides, dont surtout le pétrole, transportés par oléoduc. Il existe bien d'autres produits
acheminés sur des distances parfois importantes, justifiant le terme de « transport », par
différenciation avec des distributions locales : - l'eau douce, principalement pour l'irrigation,
dans des conduites ou émissaires ou aqueducs ; - l'eau salée ou saumâtre, appelée « saumure
», dans des saumoducs ; - l'oxygène dans des oxygénoducs ; - l'hydrogène dans des
hydrogénoducs ; - l'éthylène dans des éthylénoducs ; - etc.
I.1. Caractéristiques du transport par pipeline
On qualifie de « pipeline » une canalisation qui permet de transporter des matières gazeuses,
liquides ou solides d'un point à un autre. Les pipelines ont des caractéristiques différentes
selon les produits qui se déplacent en leur sein : un pipeline transportant du pétrole est appelé
« oléoduc »

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Le transport par voie terrestre s’effectue principalement via des oléoducs. Ceux-ci sont
constitués de différents tronçons qui ont été soudés et contrôlés par rayon gamma afin d’éviter
des fuites. Ces canalisations sont recouvertes d’un matériau goudronneux pour éviter la
corrosion et enveloppées d’une couche de laine minérale ou de plastique. Lorsqu’ils sont
enterrés, les oléoducs reposent sur un lit de sable ou de gravier. Certains tubes peuvent être
lestés avec du béton pour éviter que l’oléoduc ne se soulève avec la pression des fluides. Tous
les oléoducs sont soumis à des essais hydrostatiques avant leur mise en service. La pression à
l’intérieur des oléoducs est élevée jusqu’à un niveau de près de 70 bars afin de permettre la
circulation du pétrole. Des stations de pompage en surface, situées tous les 60 à 100 km,
maintiennent cette pression. Précisons que le pétrole transite dans les oléoducs à faible
vitesse, à une moyenne de 7 km/h. Il est indispensable de surveiller en permanence la
pression, l'écoulement et la consommation d'énergie du pipeline sur toute sa longueur. Une
chute de pression sur une partie de l’oléoduc permet de détecter les fuites et de déclencher des
mesures correctives (arrêt du flux de pétrole au niveau des stations de pompage) Les pipelines
(oléoducs pour les liquides ou gazoducs pour le gaz) sont des canalisations de diamètre
pouvant aller de 6’’ (6 pouces) à 42’’ (42 pouces). Dans ces canalisations, transitent à des
pressions relativement élevées, des produits pétroliers, du pétrole brut ou du gaz. Les produits
transportés sont propulsés par des installations de pompage ou de compression reparties le
long des canalisations à des distances qui peuvent varier de quelques dizaines de kilomètres à
cent ou deux cents kilomètres selon la charge du pipeline. Les distances entre les installations
de pompage sont liées à la nature du produit pétrolier. Les caractéristiques principales d’un
pipeline sont :
 Le diamètre
Le diamètre de la canalisation est déterminé en fonction du débit des produits acheminés. Ø =
f (volume de produit à transporter, viscosité).
 Le type d’acier utilisé
Les qualités d’acier les plus couramment utilisées dans la construction des pipelines sont
définies dans la spécification API (American Petroleum Institute).

2/TRANSPORT PAR METHANIER :

Le transport maritime à basse température du GNL nécessite des conceptions particulières de


navire :

Navires à cuves intégrées

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Navires à cuves auto-porteuses

Navires à cuves intégrées

Les cuves sont constituées par une membrane métallique résistant aux basses températures.
Celle-ci s’appuie sur la double coque du navire par l’intermédiaire d’un isolant et d’une
barrière secondaire pour étancher une fuite éventuelles de GNL.

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Navires à cuves autoporteuses

Les cuves sphériques isolées s’appuient sur la coque du navire. Une barrière secondaire de
sécurité est placée à la base des cuves pour protéger la contre une fuite éventuelle de GNL.

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3/TRANSPORT PAR VOIE ROUTIERE

C’est le mode de transport qui répond le mieux aux besoins d’efficacité pour atteindre les
attentes des consommateurs moyens et finaux (usagers, populations). C’est le mode employé
exclusivement en distribution pour la mise en place finale des produits au niveau des stations-
services. Il se fait par camion-citerne de capacité atteignant 45000L.

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3.1. Caractéristique des chargements et déchargements d'hydrocarbures

Le bras de chargement par le dôme est très souvent utilisé pour le chargement de citernes,
routières comme ferroviaires. Le chargement s’effectue par le trou d’homme situé au-dessus
de la citerne. Selon la nature du produit (non dangereuse, sans évaporation de gaz
toxiques…), le chargement peut se faire de façon « ouverte », c’est-à-dire que le trou
d’homme n’est pas recouvert. Une connexion «semi-fermée » peut se faire par un cône
connecté sur le trou d’homme de la citerne. Une connexion « fermée » est nécessaire pour les
produits toxiques et dangereux. Cette connexion se fait par bride sur le dessus de la citerne.
Le cône peut, être, équipé d’un flexible pour évacuer les vapeurs du produit sans les rejeter
dans l’atmosphère. Il existe une multitude d’accessoires pour rendre l’utilisation d’un bras de
chargement en dôme plus ergonomique et plus pratique : montée et descente pneumatiques,
des sondes de niveau, des sondes de détection de positionnement, système anti-arrachement,
purge, drain… Le bras de chargement en source est dédié au déchargement de citernes
(routières ou ferroviaires). La connexion peut se faire sur le côté ou sur l’arrière de la citerne
voire les deux. La place de la connexion influence la taille des tubes. Ainsi une connexion
arrière nécessite des tubes plus longs que pour une connexion latérale. La connexion de ce
type de bras à la citerne peut se faire par bride ou par coupleur. Là aussi, il existe une
multitude d´accessoires qui peuvent venir se greffer sur les bras de chargement en source pour
les rendre plus ergonomiques tels que décrit pour les bras de chargement en pluie.

3.2. Les codes de danger de la signalisation de transport par camion-citerne des


hydrocarbures.
Un camion-citerne est utilisé pour le transport de liquides, de gaz ou encore de pulvérulents
stockés en vrac.

Les camions citernes sont généralement caractérisés par une longue cuve (ou citerne) d'acier
inoxydable placée à l'arrière de la cabine, parfois sur une remorque articulée, avec une
apparence similaire aux wagons-citernes des trains, constituée d'un cylindre et de deux
extrémités hémisphériques. Les cuves peuvent être de différents types suivant la cargaison à
contenir : pressurisée, réfrigérée ou isolée, divisée en plusieurs compartiments, résistante à
l'acide, conçue pour transporter des produits alimentaires et munies d'une ou plusieurs
ouvertures trous d’homme (dites trappes de visite). La variation de la capacité typique d'un

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transporteur d'essence se situe entre 15 et 35 m 3 par cuve, bien que l'on trouve de petits
camions de 10 m 3 ou parfois moins utilisés pour la vidange de fosses septiques, et d'autres de
moins de 4 m 3 pour le transport du GPL sous pression. Le nombre d'essieux se situe bien en
fonction du poids total au sol, soit le poids du véhicule plus la charge, et varie d'un pays à
l'autre. La forme des citernes transportant les pulvérulents est influencée par les contraintes
liées à la vidange. Il y a deux principaux concepts : - La citerne « plate » ou les pis, la vidange
se fait par dessous, par des orifices coniques - La citerne « basculante », la citerne entière est
soulevée vers l'arrière, à la manière des camions-benne. La basculante a en général un volume
bien supérieur à la plate. Tous les cuves pour les pulvérulents sont généralement en
aluminium pour diminuer la tare ce qui permet de charger plus.(6)

La plaque de danger

Dans la première partie de la plaque. Ils correspondent à un chiffre donné ayant toujours la
même signification, il se place dans la seconde ligne de votre plaque de danger.
Normalement, 2 chiffres suffisent pour déterminer le danger d’une matière. Cependant, un 3
ème chiffre peut éventuellement être nécessaire pour une matière présentant trois risques, ou
pour simplement intensifier un risque. Le numéro une fois constitué, permet ainsi de
déterminer immédiatement le danger principal (1er chiffre) et le ou les danger(s)
secondaire(s) (2ème chiffre).
A savoir : si l’eau est interdite comme agent extincteur, le numéro est précédé d’un X

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Tableau 1 : description des codes de danger

Dans la seconde partie de la plaque (2ème ligne), on trouve le code matière qui est le numéro
ONU sous lequel est référencé le type de produit transporté (près de 3000 numéros existants).
C’est un numéro d’ordre chronologique des matières évaluées par l’ONU. C’est toujours un
numéro composé de 4 chiffres, un seul numéro est attribué à chaque matière. Il permet
d’identifier la matière concernée. En voici quelques exemples : - 1017 = chlore - 1114 =
benzène - 1202 = gasoil - 1203 = essence - 1428 = sodium - 1789 = Acide chlorhydrique en
solution - 1830 = Acide sulfurique - 2809 = mercure - 2820 = acide butyrique - 3374 =
acétylène sans solvant
Retrouvez la liste complète des codes matière ONU

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Ou poser la signalisation du camion. Un seul produit dans une citerne mono cuve :

4/ TRANSPORT PAR VOIE FERROVIAIRE


Le chemin de fer présente l’avantage de pouvoir toucher une clientèle très importante et de
transporter des quantités importantes de produits pétroliers en un seul trajet. Le transport des
produits pétroliers peut se faire par wagons-citernes isolés ou par train complet. On distingue
trois types de wagon-citerne:
 Les wagons-citernes ordinaires qui sont destinés au transport des produits pétroliers ne
nécessitant pas de grandes mesures à prendre.
 Les wagons-citernes munis de réchauffeurs qui sont destinés au transport des fiouls
lourds.
 Les wagons-citernes munis de réchauffeurs et de calorifuge qui sont destinés pour le
transport des bitumes et des lubrifiants.
Le transport ferroviaire reste le seul moyen d’alimenter massivement des dépôts qui ne sont
reliés à la ressource ni par un réseau de pipeline, ni par voie fluviale ou maritime. Bien que les
compagnies de chemin de fer aient adapté leur tarification, cela reste un mode de transport
couteux. Le prix dépend fortement des volumes à transporter ; mais les tonnages -importants
justifient le plus souvent la construction d’un pipeline de liaison.

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Les wagons citernes

Références

 Manuel formation ENSPM référence SE MAN- 02102_A_F - Rév. 3 / IFP Training-


France (2009)
 HAMZI, Brochure de formation: Enterprise Nationale Sonatrach, Direction Centrale
Institut Algérien du Pétrole (2015)
 H.RAYAH formation Stockage Des hydrocarbures: Département Gaz, Raffinage et
Pétrochimie SH/IAP-CU Ecole D'Arzew (2013).
 Technique de l’ingénieur édition 2008 l’article [BM6590] et l’article [BM6592]

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