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CONNAÎTRE LES SYSTÈMES


SOLAIRES DE PRODUCTION D’EAU
CHAUDE INDIVIDUELS (CESI)

Sommaire

I.
Introduction au CESI (Chauffe-Eau Solaire Individuel) .. 2
II.
Principe de fonctionnement .................................................................... 2
III.
Chauffe-eau solaire à thermosiphon .................................................. 3
IV.Chauffe-eau solaire à circulation forcée ......................................... 7
V.Composants des systèmes solaires thermiques
à circulation forcée ...................................................................................... 12
VI. Circuit sanitaire d’un CESI .................................................................. 25
VII. Appoint ................................................................................................................. 26
VIII. Schémas de principe ................................................................................... 26

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I. INTRODUCTION AU CESI (CHAUFFE-EAU SOLAIRE


INDIVIDUEL)

Non polluante, économique, facilement disponible, renouvelable, tels sont les


avantages de l’énergie solaire. Les CESI sont des systèmes solaires destinés à ne
produire que de l’eau chaude sanitaire.
On distingue deux grands types d’installations :
• le chauffe-eau solaire à thermosiphon ;
• le chauffe-eau solaire à circulation forcée.

II. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

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Le capteur solaire (1) comprend une plaque appelée l’absorbeur. C’est le cœur du
système solaire qui reçoit le rayonnement solaire et s’échauffe. En règle générale,
il est placé sur un toit.
Le rôle du circuit primaire (2) est de transporter la chaleur. Étanche et calorifugé,
il contient de l’eau additionnée d’un antigel. Ce liquide, appelé fluide caloporteur,
s’échauffe en passant dans le capteur et se dirige vers un ballon de stockage.
La chaleur est restituée grâce à un échangeur thermique. Le fluide cède ses calories à
l’eau sanitaire (3) sans s’y mélanger. Une fois refroidi, le fluide caloporteur repart
vers le capteur (4) où il est chauffé à nouveau, tant que l’ensoleillement reste efficace.
La circulation du fluide peut être naturelle ou forcée.
Dans le cas de la circulation naturelle, le liquide caloporteur circule grâce à sa
différence de densité avec l’eau du ballon. Celui-ci doit être placé plus haut que le
capteur. Ce type d’installation s’appelle chauffe-eau solaire à thermosiphon.
Dans le cas de la circulation forcée, une petite pompe électrique, le circulateur (7),
met en mouvement le liquide caloporteur quand il est plus chaud que l’eau sanitaire
du ballon. Son fonctionnement est commandé par un système de régulation (8) qui
joue sur les écarts de température entre le capteur et le ballon sanitaire.
Pour pallier l’insuffisance d’ensoleillement, un appoint est indispensable en France
métropolitaine. Lors de périodes défavorables (hiver, demi-saisons, longues périodes
de mauvais temps), l’énergie solaire ne peut pas assurer la totalité de la production
d’eau chaude. Aussi, le ballon est équipé d’un dispositif d’appoint qui prend le relais
en cas de besoin. Il peut s’agir :
• d’une résistance électrique placée à mi-hauteur du ballon solaire ;
• d’un échangeur raccordé à une chaudière (gaz, fioul, bois …) ;
• d’une chaudière par laquelle l’ECS (eau chaude sanitaire) passe avant d’être
distribuée ;
• d’un second ballon pourvu d’une résistance électrique.

III. CHAUFFE-EAU SOLAIRE À THERMOSIPHON

Thermosiphon signifie que la circulation de la chaleur passe des capteurs au ballon


naturellement, sans pompe ou autre dispositif, grâce à la différence de température
de l’eau entre l’entrée et la sortie du capteur. La circulation naturelle de l’eau dans
l’installation se fait grâce à la variation de sa masse volumique en fonction de la
température.

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Dans un CESI en thermosiphon, le liquide caloporteur réchauffé dans les capteurs


solaires se dilate et, comme il est plus léger, il monte vers le ballon de stockage. Il est
remplacé par le liquide refroidi descendant du ballon.

Le fonctionnement de ce type de chauffe-eau solaire est très simple et les risques de


panne sont faibles. Les coûts sont restreints et les performances, surtout dans
les régions ensoleillées, sont excellentes. Mais s’il n’y a pas d’ensoleillement, il n’y a
pas d’ECS.
C’est le système le plus utilisé dans les DOM–TOM (départements et territoires
d’Outre-mer). Son rendement est très performant mais pour qu’il fonctionne
correctement, la longueur des canalisations doit être limitée et de grosse section.
Certains constructeurs résolvent ce problème en présentant un système monobloc.
Le ballon de stockage est situé directement au-dessus du capteur, l’ensemble étant
disposé en toiture.

1. Chauffe-eau solaire à thermosiphon monobloc

Chauffe-eau solaire à thermosiphon monobloc à capteurs plans

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Chauffe-eau solaire à thermosiphon monobloc à capteurs à tubes sous vide

Avantages :
• production même en cas de panne électrique ;
• mise en œuvre facile.

Inconvénients :
• esthétique ;
• forte déperdition thermique ;
• surcharge sur le toit ;
• pas d’appoint gérable ;
• pas de régulation

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2. Chauffe-eau solaire à thermosiphon à éléments séparés

Chauffe-eau solaire à thermosiphon à éléments séparés à capteurs plans raccordés en série

Avantages :
• production même en cas de panne électrique.

Inconvénients :
• demande de grosse section de tube ;
• pas de régulation.

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IV. CHAUFFE-EAU SOLAIRE À CIRCULATION FORCÉE

1. Système simple (en circuit fermé)

Schéma de base d’un CESI à circulation forcée – Source AQC

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Cette installation consiste en un circuit indirect (fermé) et forcé. Cela signifie que le
fluide qui traverse les capteurs n’est pas celui qui arrive aux robinets de
consommation, ce qui permet de lui ajouter un produit antigel et des additifs
anticorrosion, afin d’éviter ces problèmes, et de conférer du même coup une plus
grande longévité et une plus grande fiabilité à l’installation. Étant à circulation forcée
(c’est-à-dire équipée d’une pompe), l’installation s’intègre mieux à l’intérieur de la
maison car l’accumulateur vient se loger dedans, ce qui a pour effet supplémentaire
de réduire la déperdition thermique et d’augmenter la durée de vie de l’installation.

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2. Système auto-vidangeable (ou drainback)

Parmi les technologies de chauffe-eau solaire, les systèmes auto-vidangeables


ou drainback permettent d’éviter les effets de surchauffe et de surpression, et donc de
minorer l’entretien tout en augmentant la durée de vie.

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A. Principe du chauffe-eau solaire auto-vidangeable


À l’arrêt, le liquide caloporteur descend par gravitation dans le bas du circuit solaire.
Les panneaux ainsi que le haut des tubes ne sont alors remplis que d’air.
Lorsque les sondes décèlent une montée en température suffisante dans les panneaux,
l’électronique met en route une pompe qui déclenche la montée du liquide
caloporteur vers les panneaux solaires.
Le liquide se réchauffe lors de son passage dans les panneaux, puis redescend en
direction du ballon. La chaleur est transmise à l’eau sanitaire du ballon.
Si le ballon atteint sa température maximale programmée, la pompe s’arrête et
le liquide redescend naturellement dans son réservoir. L’air remplace le liquide dans
les panneaux.
Donc, une fois que le ballon est entièrement chaud, le liquide repose et ne risque
aucune surchauffe ni aucune surpression.
Lorsqu’à l’inverse, il gèle dehors, le système est aussi à l’arrêt et le liquide est
conservé dans une zone hors gel.

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Les systèmes drainback sont dépourvus de vase d’expansion et de manomètre car


la pression ne monte pas beaucoup.
On peut utiliser de l’eau comme liquide caloporteur.

B. Contraintes
Pour que la vidange se fasse automatiquement, il faut que le liquide puisse descendre
naturellement par gravité. La configuration des lieux doit donc permettre d’avoir une
pente de 4 % minimum sur tout le parcours des tubes, soit des panneaux jusqu’au
ballon.

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V. COMPOSANTS DES SYSTÈMES SOLAIRES


THERMIQUES À CIRCULATION FORCÉE

1. Les accumulateurs

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Les accumulateurs sont classés selon trois critères fondamentaux :


• montage à l’horizontale ou à la verticale ;
• avec ou sans échangeur thermique intégré. Dans ce dernier cas, avec serpentin
ou double enveloppe ;
• matériaux utilisés.

Il existe aussi des concepts spéciaux destinés à certaines applications, par exemple, les
installations mixtes eau chaude sanitaire et chauffage.
Il ne faut pas oublier de brancher correctement les tuyauteries aux raccords
correspondants de l’accumulateur. Les raccords d’entrée et de sortie sont différents.
Les accumulateurs doivent pouvoir supporter des températures atteignant 120 °C.
La protection contre la corrosion revêt, elle aussi, une très grande importance. Il est
crucial que l’accumulateur comporte une anode qui pourra être en magnésium.
Elle devra être vérifiée chaque année et changée lorsque nécessaire, soit tous les deux
à cinq ans.
• Les accumulateurs en acier inoxydable offrent une grande longévité mais ils sont
plus chers. L’émail s’emploie beaucoup. Un accumulateur à surface interne
émaillée peut offrir une très longue durée de vie utile.
• Les accumulateurs en matière plastique ne sont pas recommandés comme
accumulateurs principaux, en raison des problèmes de résistance à la pression, à
la température et aussi en raison des problèmes d’hygiène.
• Les accumulateurs en zinc sont également déconseillés.
• L’accumulateur comportera une plaquette signalétique située à un endroit bien
visible. Les mentions inscrites en caractères indélébiles contiendront les données
suivantes :
– nom du fabricant et sa raison sociale ;
– signature et date d’enregistrement ;
– date de fabrication ;
– volume net de stockage en litres ;
– pression de service maximale.

Importance de l’isolement d’un accumulateur


Dans une installation solaire thermique, les pertes de chaleur se produisent surtout
la nuit et ce, au niveau de l’accumulateur. Pour cette raison, il est très important
de lui assurer un bon isolement thermique.
Importance de l’isolement d’un accumulateur
Dans une installation solaire thermique, les pertes de chaleur se produisent surtout
la nuit et ce, au niveau de l’accumulateur. Pour cette raison, il est très important de
lui assurer un bon isolement thermique.

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Concrètement, les principales zones où l’on observe des pertes de chaleur sont celles
reproduites sur le schéma ci-dessus, en rouge. Il s’agit des zones de raccordement des
tuyauteries, des robinets métalliques non isolés ou d’un isolement médiocrement
réalisé.
Le fait qu’un accumulateur de 300 litres, équipant une installation domestique
typique, puisse perdre environ 1 200 Wh par an s’il est mal isolé illustre bien
l’importance que revêt son isolement thermique.

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2. Échangeurs thermiques

Il existe différents types d’échangeurs thermiques : les échangeurs à serpentin


(internes) et les échangeurs externes.

A. Échangeurs thermiques à serpentin

Ces échangeurs sont disponibles uniquement jusqu’à certaines limites paramétriques,


soit jusqu’à environ 3,5 m² de surface d’échange, soit 10 m² de capteurs. Les instal-
lations de plus grande taille font appel à des échangeurs externes.
À surfaces d’échange thermique égales, ces échangeurs sont un peu plus efficaces que
ceux à double enveloppe, mais ils ont une perte de charge un peu plus élevée.
Cependant, les différences entre les deux sont négligeables.

B. Échangeurs thermiques extérieurs


Dans les installations d’une surface supérieure à environ 10 m², des échangeurs
thermiques situés hors de l’accumulateur sont utilisés.

Ces échangeurs sont de deux types :


Échangeur tubulaire : son avantage est la perte de charge réduite. Son inconvénient
est la faible puissance spécifique de transmission. Les échangeurs tubulaires sont
employés habituellement dans les piscines.

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Échangeur à plaques : ses principaux avantages sont la haute puissance spécifique


de transmission, sa faible taille et son prix. Ses inconvénients sont la perte de charge,
le risque qu’il se salisse et qu’il perde en conséquence de son efficacité. Le matériau
le plus utilisé est l’acier inoxydable dans les installations à eau chaude sanitaire.
Dans le cas concret du chauffage des piscines, il faut bien veiller à ne pas utiliser
d’échangeurs thermiques à plaques en acier inoxydable à cause de la présence de
chlore dans le fluide de travail. On préfère, dans ce cas, utiliser des alliages de cuivre
et de titane.

Échangeur tubulaire Échangeur à plaque

3. Vases d’expansion

Le réservoir d’expansion, ou vase d’expansion, est un dispositif qui permet de


compenser les variations de volume et de pression dans un circuit fermé.
Ces variations sont produites par les variations de température du fluide qui passe
dans le circuit.
Une erreur fréquemment commise dans la conception des installations solaires
thermiques consiste à prévoir un vase d’expansion d’une contenance insuffisante.
Il est recommandé de le surdimensionner généreusement.
Les vases d’expansion pouvant recevoir jusqu’à 35 litres peuvent se raccorder
directement à la tuyauterie correspondante, le liquide entrant de préférence par
le haut du vase. Lorsqu’il s’agit d’installations de plus grande taille, le vase
d’expansion est fourni avec des pattes d’appui, auquel cas on le raccorde par le haut
au circuit.

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Il faut contrôler tout particulièrement que le diaphragme résiste aux additifs antigel,
ainsi qu’aux différentes températures et aux efforts mécaniques correspondants. Dans
tous les cas, lorsque le diaphragme est intégré dans le circuit secondaire, il doit être
de qualité « contact alimentaire ».

Fonctionnement du vase d’expansion


Un vase d’expansion est un réservoir divisé en deux parties par une membrane
élastique, le diaphragme. Un côté de cette membrane est en contact avec le fluide de
travail (de l’eau normalement, à l’état liquide). L’autre côté est en contact avec de
l’air ou un gaz interne à une pression de travail que l’on peut modifier facilement.
La pression initiale est fixée par le fabricant et il est possible de l’ajuster ultérieu-
rement une fois le vase installé.
C’est la variation du volume du fluide de travail, lorsque la température de ce fluide
varie qui, à son tour, fait se déplacer le diaphragme à l’intérieur du vase d’expansion.
Le volume d’expansion doit représenter au minimum le volume total de fluide
contenu dans les capteurs solaires et dans le circuit secondaire, volume variable en
fonction des usages de l’installation. Dans les installations permettant de générer de
la vapeur (par retenue), il faut tenir compte de ces conditions au moment de calculer
le volume du vase d’expansion.

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Lors de la conception, il faudra veiller à ce que les vases d’expansion ne travaillent


pas en dehors des plages recommandées par le fabricant. Ne pas oublier non plus que
le fluide de travail situé dans une installation exposée aux intempéries peut descendre
à de basses températures.

4. Isolation thermique des tuyaux

Dans les installations solaires thermiques, l’isolation thermique revêt une importance
fondamentale, notamment sur les accumulateurs et sur les tuyauteries.
Au moment de choisir les matériaux isolants à utiliser sur les installations solaires,
il faut faire entrer en ligne de compte différents critères :
• ces revêtements doivent supporter des températures élevées : 125 °C pendant
une longe période et 180 °C sur une courte période ;

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• ils doivent être résistants aux facteurs atmosphériques, comme le rayonnement


ultraviolet, la corrosion due à des agents externes, et à la faune, comme
les rongeurs et les oiseaux ;
• ils doivent se conformer aux exigences d’épaisseur et de conductivité indiquées
dans les normes en vigueur.
L’isolation doit intégralement dissimuler les tuyauteries et accessoires. Les seuls
éléments qui restent visibles sont ceux qui sont nécessaires pour assurer
le fonctionnement opérationnel correct des composants.

5. Pompes de circulation

Dans les installations fonctionnant à l’énergie solaire thermique, des pompes sont
utilisées pour déplacer le fluide de travail. Cependant, dans certains cas, on parvient
à se passer d’elles et à obtenir le déplacement du fluide par le simple effet des
différences de densité engendrées par les changements de température.
Les pompes constituent néanmoins un organe important dans ces installations.
Elles peuvent être de type en ligne, à rotor sec ou humide, ou sur banc. La conception
doit être telle que les pompes travaillent à l’intérieur de la plage recommandée par le
fabricant, et de préférence dans la partie retour du circuit.
Dans les circuits d’eau chaude pour usages sanitaires, les matériaux constitutifs de
la pompe seront résistants à la corrosion et aux températures atteintes par le fluide.
Ils doivent fonctionner correctement même lorsque le circuit se trouve à la pression
maximale.
Les matériaux de la pompe du circuit primaire doivent être compatibles avec le fluide
de travail utilisé.
On utilise d’habitude des pompes conçues pour des installations de chauffage, raison
pour laquelle les débits sont fréquemment supérieurs à ceux requis ; c’est le cas
surtout avec les installations de petite taille.

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6. Soupape de sécurité (ou vanne de sécurité)

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Il s’agit de vannes à ressort qui s’utilisent comme éléments de sécurité vu le risque de


surpression dans les circuits.
Le corps de ces vannes est normalement en bronze ou en acier au carbone, avec
conduit d’échappement guidé.
L’obturateur et la tige sont en acier inoxydable.
Les presse-étoupes sont en laiton et l’étoupe est en amiante graphité.

7. Purgeur d’air

Il s’agit du dispositif permettant d’évacuer l’air qui peut s’être accumulé dans les
circuits. Ce purgeur peut être manuel ou automatique.
Comme le purgeur doit résister à la température maximale du fluide, le flotteur ne
doit donc pas être en plastique mais en acier inoxydable. Le purgeur doit également
résister aux intempéries.
Les purgeurs d’air sont fabriqués dans les matériaux suivants :
• corps et couvercle en fonte ou en laiton ;
• mécanisme en acier inoxydable ;
• flotteur et siège en acier inoxydable ;
• obturateur en caoutchouc synthétique.

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Position des purgeurs


La position idéale des purgeurs se trouve à l’endroit le plus élevé de l’installation.
On aura intérêt à intercaler un ballon de dégazage entre l’installation et le purgeur,
ceci afin que l’air qui peut avoir pénétré dans le circuit s’y accumule.
Il convient de placer le purgeur comme indiqué sur le schéma pour éviter que l’air
ne soit entraîné par le fluide, c’est-à-dire lorsque la vitesse du fluide dépasse 0,4 m/s.
Il importe de placer les purgeurs là où des phénomènes de siphon peuvent se
produire.

8. Clapet anti-retour

Ces clapets empêchent le fluide de passer dans un sens, et le laissent passer dans
l’autre, ceci tant dans le circuit primaire que dans le circuit secondaire, ce qui permet
d’éviter des pertes énergétiques importantes.
Ces vannes sont à clapet, à ressort ou à disque de retenue.
Dans les vannes à clapet, les plus courantes, le corps et le couvercle sont normalement
en bronze ou en laiton, et le siège du clapet est en bronze.
Les vannes à clapet anti-retour entraînent des pertes de charges minimes dans le sens
du flux.
Dans les systèmes à thermosiphon, il faut opter pour une vanne anti-retour peu
génératrice de pertes de charges.

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9. Ensemble préfabriqué de composants


(station ou kit, solaire)

Dans certaines installations, l’emploi de composants pré-assemblés sous forme d’une


unité complète s’avère plus commode.
Les avantages du pré-assemblage sont :
• une meilleure isolation thermique ;
• de moindres frais de main-d’œuvre ;
• un ensemble préalablement testé.
Le vase d’expansion peut venir se placer soit dans le circuit d’aspiration de la pompe,
soit du côté refoulement pour les installations de petite taille.

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10. Sondes de température

Dans les installations solaires thermiques, il pourra être utile de connaître les
températures atteintes par le fluide. Ceci nécessite l’emploi de sondes et d’un
dispositif de lecture de la température.
Il existe différents types de sondes : à résistance en platine (Pt 100, Pt 1000), ou à
thermistors semi-conducteur CTN ou CTP (CTN : coefficient de température
négatif, CTP : coefficient de température positif).
Pour bien mesurer la température, le critère fondamental à respecter est de placer
correctement la sonde, pour que la température indiquée par le dispositif
thermométrique soit la plus proche possible de la température du fluide. Il est donc,
dans ce cas, recommandé d’utiliser une sonde submersible plutôt qu’une sonde à
contact. Dans ce dernier cas, il faut veiller à ce que le contact thermique soit bon, de
même que l’isolement du contact.
Il faut aussi contrôler que la sonde choisie soit adéquate en termes de :
• Plages de température ;
• Précision de la mesure ;
• Stabilité ;
• Durabilité.

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VI. CIRCUIT SANITAIRE D’UN CESI

1. Groupe de sécurité

Comme tout ballon de production d’ECS, la


production d’ECS solaire nécessite un groupe de
sécurité.
Pour rappel, un groupe de sécurité est un organe
qui se place sur l’alimentation d’eau froide sanitaire
(EFS) d’un appareil de production d’eau chaude
sanitaire. Il permet d’évacuer l’eau, suite à sa
dilatation due au réchauffage, ce qui évite
l’explosion de l’appareil.
Groupe de sécurité

2. Mitigeur thermostatique

Pour une installation de production d’eau chaude sanitaire solaire, le mitigeur


thermostatique est obligatoire. En effet, on peut
atteindre des températures élevées en été, jusqu’à
environ 120 °C.
Le mitigeur thermostatique se place en sortie de
ballon, afin d’éviter des brûlures.

Mitigeur thermostatique

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VII. APPOINT

La production d’ECS solaire nécessite un appoint. En effet, il se peut que le rayon-


nement solaire ne soit pas suffisant, par exemple en hiver, pour produire la totalité de
l’ECS désirée.
On parlera de taux de couverture qui sera à 100 % lorsque la totalité de la production
d’ECS sera assurée par le solaire.
L’énergie d’appoint peut être l’électricité, le fioul, le gaz, le bois…
Certains CESI intègrent directement des résistances électriques qui permettent de
réaliser l’appoint. D’autres intègrent un échangeur supplémentaire qui permet, par
exemple, de faire circuler de l’eau de chauffage dans celui-ci afin d’apporter l’appoint
nécessaire à la production de l’ECS. On peut aussi, en sortie d’accumulateur solaire,
partir sur une production d’ECS classique avec un ballon à accumulation électrique,
un chauffe-eau gaz instantané ou une chaudière mixte, toutes installations qui
fonctionneront uniquement si la température de l’ECS n’est pas suffisante.

VIII. SCHÉMAS DE PRINCIPE

Voici quelques exemples de schémas de principe de fonctionnement d’un CESI :

CESI (Chauffe-Eau Solaire Individuel) avec appoint par une chaudière au sol

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CESI (Chauffe-Eau Solaire Individuel) avec appoint par une chaudière murale

CESI (Chauffe-Eau Solaire Individuel) avec appoint par un préparateur existant

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