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AEGIDIUS

IL ÉTAIT UNE FOIS LES ANGES


Nous sommes des anges déchus qui nous acharnons à remonter vers notre
céleste origine.
Christian Charrière (Le maître d’âme)

SUR LES AILES DE L’ANGE…


D

’où viennent les anges, et surtout, qu’est-ce qu’un ange ? Ils sont tout à la
fois des guides spirituels, des êtres surnaturels, et, bien évidemment, des
messagers de l’au-delà… Émanation intrinsèque du

principe divin – inférieurs à Dieu, mais supérieurs aux hommes –, ils sont
des sortes de médiateurs entre le Créateur et les humbles humains,
permettant à ces derniers d’entrer en osmose par moyens médiumniques
avec le premier…

Au sujet de leur nature, le Talmud nous apprend que « les Anges sont des
corps supérieurs faits de matière supérieure : de feu et d’eau subtile de
lumière, et d’un souffle pur, ou Esprit ». Quant à leur fonction, elle est
donnée par leur nom même, bien qu’il diffère suivant les traditions :

• Sukalli, et yazatas, dans la Babylone antique, termes désignant des Anges


messagers, ou « fils des Dieux ».
• Feresh’ta, en perse, désigne les conseillers spirituels ailés qui louent Dieu
et lui rendent gloire.
• Kinpuru’sh, chez les hindous, est un terme désignant des êtres « adorant
Dieu, et voletant autour de Lui ».
• Mal’ak en hébreu, dérivé du verbe l’k qui veut dire « porter un message,
accomplir une mission ».
• Aggelos, en grec, qui signifie également « messager ».
• Devas, en Inde, ce qui signifie littéralement « les Brillants » ou « les
Lumineux ».
• Ongwheonwhe, chez les Amérindiens, ce qui signifie « le Peuple des

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Oiseaux ».
En fait, chacun de nous serait relié à trois Êtres de Lumière, êtres vivant sur
des sphères bien plus subtiles que le plan matériel. Ils sont connus de toutes
les traditions, au-delà de toute appartenance religieuse.
Effectivement, depuis la plus Haute Antiquité, on retrouve trace d’êtres
surnaturels servant de messagers entre le Divin et l’Homme.
D’ailleurs, les anges sont partout ! On les retrouve dans tous les textes,
toutes les cultures, toutes les mythologies, tous étant d’accord sur leur
nature immatérielle et leur nombre, que l’on ne peut définir.
Car il en existe en effet des milliers, même si on s’accorde à n’en
reconnaître que 72 principaux que nous décrirons un peu plus loin dans ce
livre.

Mais ici, point d’ésotérisme à tout crin, mais plutôt, sous forme nous
l’espérons digeste et ludique – après tout, G. K. Chesterton n’a-t-il pas écrit
que « si les anges volent, c’est parce qu’ils se prennent eux-mêmes à la
légère » ? –, la volonté d’offrir au lecteur un vaste panorama de tout ce qui
se rattache à l’ange et à ses origines, que ce soit les croyances anciennes et
actuelles, les rituels et les prières, les citations plaisantes d’auteurs d’hier
et d’aujourd’hui, sans omettre les saillies drôles qu’il a engendrées… sans
savoir au juste si, à l’arrivée, nous saurons jamais qui sont au juste les
anges, si ce n’est, selon Daniel Pennac, « des êtres de vapeur et d’écume,
qui n’ont pas de mains, qui n’ont pas de pieds, qui n’ont qu’un sourire
incertain avec du blanc autour »…

Mais puisse également ce modeste ouvrage vous être une sorte de


compagnon de route vous aidant à accomplir sans encombre le chemin de
votre vie, car, en effet, pourquoi ne pas croire à un ange gardien qui
protégerait chacun de nous de ses ailes soyeuses ?

LES ANGES DE LA KABALLE

es premières définition et description des anges viennent indéniablement de


la Kabbale. Que ce soit Cabale ou Caballah, quelle que soit la manière de
l’écrire, cela veut dire textuellement « de bouche à oreille ». La Kabbale

est la pratique basée sur les 72 invocations adressées aux 72 anges –


appelés ici plutôt « génies ».

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La Kabbale permet de déceler les influences inéluctables de l’horoscope
personnel, de la réincarnation, de la magie du tarot, du carré magique, de
l’alchimie, des talismans, des sentiers de l’arbre de vie, et bien d’autres
choses encore concernant les sciences ésotériques.

La Kabbale appartient à la cité de Hessèd de l’arbre de vie et dépend


d’Hockman. Les religions se placent en intermédiaire entre le monde et
Dieu. C’est pourquoi la Kabbale est directe, laissant à chaque être sa
liberté de vision, sans aucun intermédiaire. La tradition veut que ce soit
Moïse le premier qui reçut le kibel (qui veut dire « la parole divine venant
directement de Melchisédeck sans autre intermédiaire »). Elle offre un
choix multiple à chaque individu. Il y a l’alphabet hébreu dont les 22 lettres
sont l’essence du créateur de la parole. Le texte révélé de la Torah, connu
sous le nom de Pentateuque, est une énergie créatrice sous la forme de
l’alphabet hébreu. « L’arbre de vie » est un schéma complet, symbolique qui
résume toute la science initiatique ; et il y a 32 sentiers dans l’arbre de vie.
C’est en fait un système qui, incorporé dans notre existence, peut faire de
nous un être équilibré, en harmonie.

Dans la Kabbale, donc, il y a 72 génies ou anges qui sont divisés ainsi :


• 18 transmettent leurs pouvoirs par l’élément qui est le feu.

• 18 par l’élément de l’air.


• 18 par l’élément de terre.
• 18, enfin, par l’élément de l’eau.

Chacun des 18 anges a une besogne à accomplir et par nos invocations ou


nos prières nous demandons à ces anges de nous aider à faire le bien ou
pour certains le mal. C’est pourquoi, lorsque nous prions les anges, il faut
faire attention à notre demande car elle pourrait se réaliser, mais non dans
la voie que nous aurions voulue.

Il faut donc y réfléchir à deux fois avant de faire une demande à un ange,
surtout si on est sous le coup de la colère ou du désespoir…
Qu’est-ce que l’arbre de vie ?

L’« Arbre de Vie » est une représentation issue de la Kabbale, et qui sert à
représenter les dix plans de conscience existant entre la nature non
manifestée du Divin, et sa manifestation, notre monde, et notre plan de
conscience. Chacune de ses sphères est nommée Sephira (qui donne au
pluriel Sephiroth) et porte un nom qui en reflète l’essence.

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Chacun des Chœurs des Anges Servants est relié à l’une des Sephiroth de
l’Arbre de Vie, dont ils sont les gardiens et les messagers, chargés d’en
transmettre l’essence au plan humain.

Voici les neuf chœurs des anges servants :


• Les Séraphins du Séraphirah Kéther de la planète Neptune dont le Prince
est

Métatron.
• Les Chérubins du Séphirah Hocmah de la planète Uranus dont le Prince est
Raziel.
• Les Trônes du Séphirah Binah de la planète Saturne dont le Prince est
Tsaphkiel.
• Les Dominations du Séphirah Hésed de la planète Jupiter dont le Prince
est
Tsadkiel.
• Les Puissances du Séphirah Géburah de la planète Mars dont le Prince est
Camel.
• Les Vertus du Séphirah Tiphéret de la planète Soleil dont le Prince est
Raphaël.
• Les Principautés du Séphirah Netzah de la planète Vénus dont le Prince est
Haniel.
• Les Archanges du Séphirah Hod de la planète Mercure dont le Prince est
Mikaël.
• Les Anges du Séphirah Yésod de la planète Lune dont le Prince est
Gabriel.

Qui sont ces Séphirah


et à quoi correspondent-ils ?

Kéther
La source de vie se trouve dans la séphirah Kéther, la couronne est le
niveau le plus élevé de l’Univers, c’est le ressort de la volonté qui précède
toute la volonté divine.

Hochmah
Représente la première activité créatrice de Dieu, c’est la lumière, c’est là
où se trouvent les nombres et les lettres de l’alphabet sacré, les 32 chemins
de la sagesse et qui s’extériorise à travers Binah.

Binah

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C’est la faculté de prendre et de comprendre, d’imaginer et de concevoir.
C’est la connaissance absolue, là où règne les 24 vieillards, les Seigneurs
du Karma.
Hésed
La bonté, la bienveillance absolue. Hésed peut créer le monde, il a le
pouvoir, l’harmonie et la splendeur.
Géburah
Puissance de la sévérité, la justice, c’est la Séphirah des sacrifices mais la
peur de rien, c’est aussi la demeure des anges.

Tiphéret
Harmonise et fusionne la libre expansion de Hésed avec les limitations des
sacrifices de Géburah. Tiphéret est favorable à Hésed, il est symbole de
compréhension, d’équilibre et de splendeur. C’est de là que viennent tous
les grands maîtres du monde qui ont le devoir de nous apprendre, de nous
conquérir et de nous montrer la voie de Dieu.

Netzah
Représente l’attribut de la beauté, élimine toutes les interférences qu’il
pourrait y avoir dans les flots des énergies divines qui coulent vers la
matière. C’est lui qui inspire les artistes, les créateurs, tous ceux qui
agissent pour la beauté tels que les artistes, les musiciens, les peintres.

Hod
Ce tourbillon de vie cherche à empêcher que la connaissance, qui vient de
Binah et de Géburah, soit diluée par l’abondance de Hésed ou par la beauté
de Netzah. Sans Hod, Dieu n’aurait aucun moyen de communication pour
faire connaître ses œuvres, il devrait les annoncer lui-même en personne.

Yésod
Elle est un facteur d’unification entre Netzah et Hod. C’est le contrôle de la
domination, de la colère et de la force sexuelle afin d’entrer dans la gloire.
Malkut
C’est notre Dieu intérieur, à l’image et à la ressemblance de Dieu, c’est
notre ego.
*

Nous verrons plus loin dans ce livre, la description attendue et complète de


nos 72 anges servants.
Mais, en attendant, intéressons-nous à l’existence des anges dans toutes les

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traditions…

LES ANGES DANS L’ISLAM

«
L’existence des anges et la croyance en eux s’inscrivent au nombre des

articles de foi au même titre que le Jour dernier, le Livre, les prophètes…
Trois textes coraniques le rappellent : “L’homme bon est celui qui croit en
Dieu, au dernier Jour, aux anges, au Livre et aux prophètes”, “Le Prophète a
cru à ce qui est descendu sur lui de la part de son Seigneur. Lui et les
croyants, tous ont cru en Dieu, en ses anges, en ses Livres et en ses
prophètes”, “Ô vous qui croyez ! Croyez en Dieu et en son Prophète et au
Livre qu’il a révélé auparavant. Quiconque ne croit pas en Dieu, à ses
anges, à ses Livres, à ses prophètes et au Jour dernier, se trouve dans un
profond égarement.”

Nous devons à un Hadith la nature des anges : ils sont créés de lumière
(nûr). Le Coran nous apprend qu’ils sont ailés : “Louange à Dieu, Créateur
des cieux et de la terre qui prend pour messagers les Anges, pourvus de
deux, de trois ou de quatre ailes.”

Nous savons également qu’ils sont purs, immortels et n’enfantent pas. Leur
qualité fondamentale est l’obéissance à Dieu ; ils n’agissent que sur son
ordre. Tous célèbrent Ses louanges et Sa gloire en permanence, sans se
lasser. Nous citerons quelques versets parmi tant d’autres qui se réfèrent à
la perfection des anges : “Ceux qui sont dans les cieux et sur la terre lui
appartiennent. Ceux qui sont proches de lui ne se considèrent pas trop
grands, pour l’adorer et ils ne s’en lassent pas”, “Ils célèbrent ses louanges
nuit et jour sans jamais s’interrompre”, “Ils ne devancent pas la Parole et ils
agissent sur son ordre”, “Ils ne désobéissent pas à l’ordre de Dieu, ils font
ce qui leur est commandé.”

Des noms propres sont attribués à certains anges. Le Coran en mentionne


quelques-uns et définit leur fonction. Gabriel (Jibrîl) revient trois fois dans
le Livre sacré et Michel (Mikaël), qui a la haute main sur les forces de la
nature, est cité une seule fois : “Dis qui est l’ennemi de Gabriel, Celui qui
est ennemi de Dieu, de ses anges, de ses apôtres, de Gabriel et de Mikaël,
Dieu est l’ennemi des incrédules. Mais si vous vous soutenez mutuellement

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contre le Prophète, sachez que Dieu est son Maître et qu’il a pour soutien
Gabriel et tout homme juste parmi les croyants et même les anges.”

Gabriel est également identifié dans le Coran avec l’Esprit fidèle (ruh al-
amîn) : “L’Esprit fidèle est descendu avec lui sur ton cœur.” L’expression
l’Esprit de sainteté lui est encore appliquée : “L’Esprit de sainteté l’a fait
descendre avec la Vérité, de la part de ton Seigneur.”

C’était Gabriel qui portait aux prophètes la Parole de Dieu. La fonction qui
lui était attribuée explique l’unité du Coran et des messages antérieurs :
“Dis : qui est l’ennemi de Gabriel ?… – C’est lui qui a fait descendre en
ton cœur avec la permission de Dieu le Livre qui confirme ce qui était avant
lui. Direction et bonne nouvelle pour les croyants.”

Dieu a envoyé Gabriel pour annoncer à Marie la naissance de Jésus et pour


assister ce dernier dans sa mission : “Nous lui avons envoyé notre Esprit. il
se présenta devant elle sous la forme d’un homme parfait.” Il dit : “Je ne
suis que l’envoyé de ton Seigneur pour te donner un garçon pur”, “Nous
avons accordé des preuves incontestables à Jésus, fils de Marie et nous
l’avons fortifié par l’Esprit de sainteté.” Dieu dit : “Ô Jésus, fils de Marie !
Rappelle-toi mes bienfaits à ton égard et à l’égard de ta mère. Je t’ai fortifié
par l’Esprit de sainteté. Dès le berceau, tu parlais aux hommes comme un
vieillard.”

Nous remarquerons que les anges sont appelés “envoyés” (rusul), étant
porteurs des Commandements divins. Un verset le confirme : “Dieu a choisi
des messagers parmi les anges et les hommes.” Ils sont intervenus dans ce
sens auprès d’Abraham et des autres prophètes pour les charger de
proclamer l’Unicité de Dieu : “ll fait descendre les Anges avec l’Esprit qui
provient de son Commandement sur qui Il veut parmi ses serviteurs :
Avertissez les hommes qu’en vérité, il n’y a de Dieu que moi : craignez-moi
donc”, et auprès de Zacharie pour lui annoncer la naissance d’un fils :
“Tandis qu’il (Zacharie) priait debout dans le Temple, les anges lui crièrent
: Dieu t’annonce la bonne nouvelle de la naissance de Jean.” Ils en firent de
même à propos de la naissance d’Isaac, fils d’Abraham, etc.

Quand ils descendent du ciel, les anges peuvent prendre une forme humaine
parfaite. Il en a été ainsi par exemple lorsque Gabriel se présenta à
Abraham, à Loth et à Marie.

En plus de Gabriel et de Mikaël, le Coran signale une seule fois l’existence

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de l’ange de la mort (malâk al-mawt) sans le citer nommément. La tradition
l’appelle ’Azrâïl : “Dis : L’Ange de la mort auquel vous êtes confiés vous
recueillera ; puis vous serez ramenés vers votre Seigneur.”

Le Coran ne parle pas également d’lsrâfil chargé de sonner la trompette de


la Résurrection ; c’est la tradition qui nous en donne le nom. Il cite par
contre Mâlik qui commande la garde de l’enfer. Ce sera à lui que les
locataires de la Géhenne demanderont d’être achevés, incapables de
supporter les souffrances du Feu : “Ils crieront : Ô Malik ! Que ton Seigneur
nous achève !”

Le Coran mentionne aussi une seule fois Harut et Marut qui apprennent la
magie aux démons. Le Livre sacré ne précise pas s’ils l’ont eux-mêmes
pratiquée et il ne fait pas état de leur chute du ciel : “lls enseignent aux
hommes la magie, et ce qui, à Babil, avait été révélé aux deux anges Harout
et Marout. Ces deux-là n’instruisent personne sans dire : Nous ne
constituons qu’une tentation, ne sois donc pas incrédule. Les démons
apprennent d’eux les moyens de séparer le mari de son épouse ; mais ils ne
peuvent nuire à personne sans la permission de Dieu.”

Enfin, il est question de quatre anges que le Livre saint ne nomme pas :
Munkar et Nakir d’une part, Mubabashar et Bashîr d’autre part. La fonction
des deux premiers consiste à interroger dans leur tombe, la nuit de leur
enterrement, les mécréants et les croyants ayant commis de graves péchés.
Le rôle des deux derniers est d’interroger les fidèles qui n’ont commis
aucune faute.

D`autres anges dont le nom n’est pas connu remplissent également des
fonctions déterminées. Les uns ont pour mission d’interdire l’accès du ciel
aux démons qui s’y approchent en vue de percer les secrets divins : “Nous
avons décoré le ciel le plus proche d’un ornement d’étoiles afin de le
protéger contre tout démon rebelle. Les démons ne peuvent écouter les chefs
suprêmes, car ils sont harcelés de tous côtés ; ils sont repoussés ; ils
subiront un châtiment perpétuel à moins que l’un d’eux ne saisisse au vol
quelque chose ; mais il serait alors atteint par un bolide flamboyant.”

D’aucuns descendent dans la Nuit du Décret pour régler toute chose : “Les
Anges et l’Esprit descendent durant cette Nuit, avec la permission de leur
Seigneur, pour régler toute chose.”

Il y a des anges qui enregistrent par écrit les actions quotidiennes des

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hommes : “Pensent-ils que nous n’entendons pas leurs secrets et leurs
confidences ? Bien au contraire ! Nos envoyés placés auprès d’eux
consignent tout par écrit.” Appelés hâfiz (ceux qui consignent ou qui
retiennent), ils surveillent consciencieusement les hommes auxquels ils
rappelleront le Jour du Jugement leur moindre fait : “Il est le Maître absolu
de ses serviteurs. Il envoie vers vous ceux qui enregistrent vos actes. Ainsi
lorsque surviendra l’heure de la mort pour l’un d’entre vous, nos envoyés le
rappelleront aussitôt, car ils ne sont pas négligents” “Bien au contraire !
Vous traitez de mensonge le Jugement, alors que des gardiens veillent sur
vous : de nobles scribes qui savent ce que vous faites”, “Un gardien se tient
auprès de chaque âme.” La tradition dit que deux anges se tiennent l’un à
droite de l’homme et écrit ses bonnes actions, l’autre à sa gauche et inscrit
les mauvaises.

Les anges jouent un rôle en vue d’assister les croyants. Ils se transforment
en armée invisible et assistent les mudjâhidîn dans leur lutte contre les
infidèles comme ce fut le cas au cours de la bataille de Badr : “Dieu vous a
cependant secourus à Badr, alors que vous étiez humiliés. Craignez Dieu !
Peut-être serez-vous reconnaissants !”, “Lorsque tu disais aux croyants : ne
vous suffit-il pas que votre Seigneur vous aide avec trois mille de ses anges
descendus vers vous ?”

Les anges ont des fonctions au ciel, sur terre et aussi dans l’au-delà. Il
existe des gardiens du Feu ; ils sont au nombre de dix-neuf : “Ses
surveillants sont au nombre de dix-neuf. Nous n’avons pris que des Anges
comme gardiens du Feu.” Ils se tiennent en permanence devant ceux qui, à la
suite de leurs mauvais actes terrestres, se sont condamnés à vivre dans la
Géhenne. Appelés al-zabâniya, ils sont de taille immense et d’une très
grande force : “Des Anges gigantesques et puissants se tiendront autour de
ce Feu.”

Au Jugement dernier, huit anges porteront le Trône de Dieu : “Les Anges se


tiendront sur ses confins, tandis que ce Jour-là huit d’entre eux porteront le
Trône de ton Seigneur.” D’autres accueilleront les créatures de Dieu et leur
diront : “Voici le Jour qui vous a été promis.” Ils introduiront les heureux au
paradis : “Ceux que les Anges rappellent, alors qu’ils sont bons, et à qui ils
disent : La Paix soit sur vous ! Entrez au Paradis, en récompense de vos
actions !” Ils précipiteront les damnés dans la fournaise et participeront à
leurs supplices : “Si tu voyais les Anges emporter les incrédules ! Ils
frapperont leurs visages et leurs dos : Goûtez le châtiment du Feu pour prix

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de ce que vous avez fait. Dieu n’est pas injuste envers ses serviteurs.”

Certains anges auront un pouvoir d’intercession. Ils imploreront Dieu afin


qu’II pardonne aux repentis : “lls croient en lui, ils implorent son pardon
pour les croyants : Notre Seigneur ! Tu embrasses toute chose en ta
Miséricorde et en ta Science : pardonne à ceux qui reviennent repentants
vers toi ; à ceux qui suivent ton chemin ! Épargne-leur le châtiment de la
Fournaise.” L’intercession des anges ne concerne bien sûr que les croyants :
“Dieu sait ce qui se trouve devant et derrière eux ; ils n’intercèdent qu’en
faveur de ceux que Dieu agrée et ils sont pénétrés de crainte.” Mais : “Que
d’anges dans les cieux dont l’intercession sera inutile sinon après que Dieu
l’aura permise pour qui il voudra et avec son agrément.”

Extrait du Dictionnaire élémentaire de l’Islam par Tahar Gaïd

LES ANGES DANS LE CHRISTIANISME

CE QU’EN DIT LE DICTIONNAIRE DE LA BIBLE

«
Le terme hébreu malâkim aussi bien que le grec aggeloï, dont nous avons

fait « anges » à travers le latin angeli, signifie « messagers », « envoyés ».


Les anges sont d’abord en effet les messagers divins, les envoyés de Dieu,
qui transmettent ses volontés ou les exécutent. Tels les deux anges envoyés à
Lot avant la destruction de Sodome ou les anges de l’Apocalypse qui par
exemple “retiennent les quatre vents de la terre” tandis qu’un autre “monte
du soleil” pour marquer les justes du sceau de Dieu.

Leurs missions d’assistance auprès des hommes sont maintes fois affirmées.
Jamais sans doute de manière aussi touchante que dans la parole du Christ à
propos des faibles et des humbles que symbolise l’enfance : “Gardez-vous
de mépriser ces petits : leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face
de mon Père.”

Ils constituent enfin “l’armée des cieux” toujours aux ordres du Tout-
Puissant, une part importante de la cour céleste, “myriades de myriades qui
se tiennent devant lui”.

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Créatures spirituelles, ils prennent parfois forme humaine tels précisément
les visiteurs de Lot dans le passage de la Genèse précédemment cité qui les
appelle tantôt “anges” tantôt “hommes” ; tel encore le guide en qui le jeune
Tobie “ne reconnut pas un ange”. »

André-Marie Gérard, Dictionnaire de la Bible, Robert Laffont, Paris, 1989,


collection Bouquins.
*
CE QU’EN DIT LE VOCABULAIRE DE THÉOLOGIE BIBLIQUE

« Le nom des anges n’est pas un nom de nature mais un nom de fonction ; il
signifie “messager”. Les anges sont “des esprits destinés à servir, envoyés
en mission pour le bien de ceux qui doivent hériter du salut”.

Échappant à notre perception ordinaire, ils constituent un monde mystérieux.


Jamais leur existence ne fait problème dans la Bible ; mais en dehors de ce
point, la doctrine qui les concerne présente un développement certain, et la
façon dont on en parle et dont on les représente suppose un recours constant
aux ressources du symbolisme religieux.

Dans l’Ancien Testament (Les anges de Yahweh et l’Ange de Yahweh) :


Reprenant un trait courant dans les mythologies orientales, mais l’adaptant à
la révélation du Dieu unique, l’Ancien Testament représente souvent Dieu
comme un souverain oriental. Les membres de sa cour sont aussi ses
serviteurs ; on les nomme encore les saints ; ou les fils de Dieu. Parmi eux,
les chérubins (dont le nom est d’origine mésopotamienne) soutiennent son
trône, tirent son char, lui servent de monture ou gardent l’entrée de son
domaine pour l’interdire aux profanes ; les séraphins (les “brûlants”)
chantent sa gloire, et c’est l’un d’eux qui purifie les lèvres d’Isaïe durant sa
vision inaugurale. On retrouve les chérubins dans l’iconographie du Temple
où ils abritent l’arche de leurs ailes. Toute une armée céleste rehausse ainsi
la gloire de Dieu ; elle est à sa disposition pour gouverner le monde et
exécuter ses ordres ; elle établit un lien entre le ciel et la terre. Cependant, à
côté de ces énigmatiques messagers, les anciens récits bibliques
connaissent aussi un Ange de Yahweh qui n’est pas différent de Yahweh lui-
même manifesté ici-bas sous une forme visible : habitant une lumière
inaccessible, Dieu ne peut laisser voir sa face ; les hommes n’en
aperçoivent jamais qu’un mystérieux reflet. L’Ange de Yahweh des vieux
textes sert donc à traduire une théologie encore archaïque, qui, par
l’appellation “ange du Seigneur”, laisse des traces jusque dans le Nouveau
Testament, et même dans la patristique. Cependant, à mesure que la

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révélation progresse, son rôle est de plus en plus dévolu aux anges,
messagers ordinaires de Dieu.

Développement de la doctrine des anges :


Originairement, on attribuait indistinctement aux anges des tâches bonnes ou
mauvaises. Dieu envoie son bon ange pour veiller sur Israël ; mais pour une
mission funeste, il envoie des anges de malheur, tel l’Exterminateur. Même
le Satan du Livre de Job fait encore partie de la cour divine. Pourtant, après
l’exil, les tâches angéliques se spécialisent davantage et les anges
acquièrent une qualification morale en rapport avec leur rôle : bons anges
d’un côté, Satan et les démons de l’autre ; entre les deux, une opposition
constante. Cette conception d’un monde spirituel divisé trahit l’influence
indirecte de la Mésopotamie et de la Perse pour mieux faire face au
syncrétisme irano-babylonien, la pensée juive développe sa doctrine
antérieure ; sans transiger avec son monothéisme rigoureux, elle use parfois
d’une symbolique d’emprunt et systématise sa représentation du monde
angélique. C’est ainsi que le Livre de Tobie cite les sept Anges de la face
qui ont leur réplique dans l’angéologie de la Perse. Mais le rôle attribué
aux anges n’a pas changé. Ils veillent sur les hommes et présentent à Dieu
leurs prières ; ils président aux destinées des nations. Depuis Ezéchiel, ils
expliquaient aux prophètes le sens de leurs visions ; cela devient finalement
un trait littéraire caractéristique des apocalypses. Ils reçoivent des noms en
rapport avec leurs fonctions Raphaël, “Dieu guérit”, Gabriel, “Héros de
Dieu”, Michel, “qui est comme Dieu”. C’est à celui-ci, leur prince à tous,
que la communauté juive est confiée. Ces données sont encore amplifiées
dans la littérature apocryphe (Livre d’Hénoch) et rabbinique, qui tente de
les organiser en systèmes plus ou moins cohérents. Ainsi la doctrine de
l’Ancien Testament sur l’existence du monde angélique et sa présence au
monde des hommes s’affirme avec constance. Mais les représentations et
les classifications qu’elle utilise ont nécessairement un caractère
symbolique qui en rend l’appréciation très délicate.

Nouveau Testament :
Le Nouveau Testament recourt au même langage conventionnel, qu’il puise à
la fois dans les livres saints et dans la tradition juive contemporaine. C’est
ainsi qu’il énumère les archanges, les chérubins, les Trônes, Seigneuries,
Principautés, Puissances , à quoi s’ajoutent ailleurs les Vertus. Cette
hiérarchie, dont les degrés varient dans l’expression, n’a pas le caractère
d’une doctrine fixée, mais d’un élément secondaire aux contours assez
flottants. Toutefois, comme dans l’Ancien Testament, l’essentiel de la

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pensée est ailleurs, et il se réordonne ici autour de la révélation de Jésus-
Christ.

Les anges et le Christ :


Le monde angélique occupe une place dans la pensée de Jésus. Les
évangélistes parlent quelquefois de son commerce intime avec les anges.
Jésus mentionne les anges comme des êtres réels et actifs. Tout en veillant
sur les hommes, ils voient la face du Père. Leur vie échappe aux sujétions
de la chair. Bien qu’ils ignorent la date du jugement final, qui est un secret
du Père seul, ils en seront les exécuteurs. Dès maintenant, ils participent à
la joie de Dieu quand les pécheurs se convertissent. Tous ces traits sont
conformes à la doctrine traditionnelle. Jésus précise en outre leur situation
par rapport au Fils de l’Homme, cette figure mystérieuse qui le définit lui-
même, notamment dans sa gloire future ; les anges l’accompagneront au jour
de sa parousie ; ils monteront et descendront sur lui, comme jadis sur
l’échelle de Jacob, il les enverra pour rassembler les élus et écarter les
damnés du Royaume. Dès le temps de la Passion, Jésus aurait pu requérir
l’intervention des anges qui étaient à son service. La pensée chrétienne
primitive ne fera donc que prolonger les paroles de Jésus lorsqu’elle
assurera que les anges lui sont inférieurs. Abaissé au-dessous d’eux par son
incarnation, il méritait néanmoins leur adoration en sa qualité de Fils de
Dieu. Depuis sa résurrection, il est clair que Dieu les lui a soumis, eux qui
ont été créés en lui, par lui et pour lui. Ils reconnaissent actuellement sa
seigneurie, et ils formeront son escorte au dernier jour. Ainsi le monde
angélique se subordonne au Christ, dont il a contemplé le mystère.

Les anges et les hommes :


Dans cette perspective, les anges continuent d’accomplir auprès des
hommes les tâches que l’Ancien Testament leur attribuait déjà. Quand une
communication surnaturelle parvient du ciel à la terre, ils en demeurent les
mystérieux messagers. Gabriel transmet la double Annonciation ; une armée
céleste intervient dans la nuit de la Nativité ; des anges encore annoncent la
Résurrection et font connaître aux Apôtres le sens de l’Ascension.
Auxiliaires du Christ dans l’œuvre du salut, ils assurent la garde des
hommes, présentent à Dieu les prières des saints, conduisent l’âme des
justes en paradis. Pour protéger l’Église, ils poursuivent autour de Michel,
leur chef, le combat contre Satan qui dure depuis les origines.
Un lien intime rattache ainsi le monde terrestre au monde céleste ; là-haut
les anges célèbrent une perpétuelle liturgie à laquelle s’unit ici-bas la
liturgie de l’Église. Des présences surnaturelles nous entourent, que le

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voyant de l’Apocalypse concrétise dans le langage de convention consacré
par l’usage. Cela exige de notre part une révérence qui n’est pas à
confondre avec l’adoration. Il est donc nécessaire de proscrire un culte
exagéré des anges qui nuirait à celui de Jésus-Christ. Au-delà de ces
affirmations explicites de la Bible, le critique peut se demander quel sens
ont des représentations qui sont largement empruntées au monde païen
ambiant et qui traduisent des éléments périphériques du message biblique.
Le problème n’est pas facile à résoudre. Un point est sûr. Quelles que soient
la nature et la structure de l’univers spirituel qui entoure Dieu et exécute ses
desseins, c’est par soumission au Christ, maître du monde et Sauveur, qu’il
est incorporé dans le plan divin de la création et de la rédemption. C’est
par là qu’il entre dans le domaine de la foi chrétienne. »

Pierre-Marie Galopin et Pierre Grelot in Vocabulaire de Théologie


Biblique, publié sous la direction de Xavier Léon-Dufour, Paris, Éditions
du Cerf, 1970.
*
Ce qu’en dit le Dictionnaire de Spiritualité Ascétique et Mystique
« Leur existence :

Bien que l’Écriture n’affirme pas expressément l’existence des anges


gardiens, nous dit Suarez, et que l’Église n’ait pas défini cette vérité, elle
est cependant si universellement admise, et si sérieusement fondée sur
l’Écriture interprétée par les Pères, qu’on serait très téméraire et près de
l’erreur, en la niant. L’Ancien Testament est muet sur les anges gardiens
proprement dits. Les juifs, comme le prouve un passage du livre d’Hénoch,
croyaient que les justes et les saints “avaient des esprits protecteurs”.
Révélatrice de cette croyance est surtout l’exclamation toute spontanée des
amis de Pierre, qui, ne pouvant s’imaginer que l’apôtre délivré frappait à la
porte de la salle où ils priaient, s’écrièrent : “C’est son ange.”

Notre Seigneur enseigne formellement que les petits enfants ont leur ange
protecteur. De là on peut conclure légitimement que les autres hommes
jouissent du même privilège. Car pourquoi les adultes seraient-ils privés de
ce bienfait ? N’ontils pas la même dignité, les mêmes besoins, et, au fond,
la même faiblesse ? Que chaque fidèle, affirme saint Basile, soit assisté
d’un ange qui guide sa vie comme un pédagogue et un pasteur, personne n’y
contredira, s’il se souvient des paroles du Seigneur, disant : “Ne méprisez
aucun de ces petits…”

Le Pasteur d’Hermas, qui reflète généralement la croyance commune du

15
siècle, affirme que tout homme a son ange gardien dont il doit suivre les
inspirations et les conseils pour pratiquer la justice et se préserver du mal.
C’est Origène qui le premier nous donne des précisions plus amples sur les
anges gardiens. Il ne doute pas de leur existence. Il aime à rappeler cette
vérité aux fidèles. Pourtant, si nous demandons au docteur alexandrin quels
sont ceux qui ont le bonheur d’être guidés et protégés par des esprits
célestes, nous n’aurons pas toujours la même réponse. Tantôt il affirme que
tous les hommes, fidèles et infidèles, ont leur ange gardien, tantôt nous
apprenons que seuls les fidèles jouissent de ce privilège. Ailleurs, nous
lisons que seuls les justes, les saints sont assistés d’un esprit céleste, soit
parce que les pécheurs se rendent indignes de ce bienfait, soit parce que
seuls ils ont besoin d’être secourus. Enfin, dernière opinion, les chrétiens
moins parfaits auraient des anges gardiens, tandis que le Christ en personne
se chargerait des parfaits.

Nous retrouvons la même hésitation lorsqu’il s’agit de savoir à quel


moment l’ange tutélaire assume son rôle. Dès la conception, dit Origène en
un endroit. Non, depuis le baptême, affirme-t-il ailleurs.

Les fluctuations d’Origène se retrouvent chez les Pères des siècles suivants.
Les uns, comme saint Jean Chrysostome ou saint Jérôme admettent que tous
les hommes ont des anges gardiens. Les autres, au contraire, comme saint
Basile ou saint Cyrille d’Alexandrie limitent le privilège aux seuls fidèles.
Saint Basile ne craint pas d’affirmer que le péché met les anges en fuite
comme la fumée les abeilles ou la puanteur les colombes. Saint Jérôme est
aussi de cet avis, Saint Ambroise admet même que Dieu prive le juste de
son protecteur, pour qu’il puisse vaincre avec plus de gloire.

Il nous faudra arriver jusqu’à Honorius d’Autun (1151) pour entendre cette
affirmation très nette : “Chaque âme, au moment où elle est introduite dans
le corps, est confiée à un ange, qui l’excite toujours au bien et rapporte
toutes ses actions à Dieu.” Pourtant, malgré l’avis de saint Pierre Damien,
la “Close interlinéaire” affirme encore que les anges gardiens désertent
l’âme pécheresse. Saint Albert le Grand et saint Thomas dissiperont ce
dernier écho des hésitations d’Origène. “Non, s’écriera plus tard
l’enthousiaste cardinal Aguirre, les anges ne sont pas des hirondelles qui
partent l’hiver.”

À Calvin et aux “Centuriateurs” de Magdebourg, Suarez, fidèle écho en ce


point des théologiens et on particulier de saint Thomas, pourra déclarer :
“Non seulement les justes, mais les pécheurs ; les fidèles aussi bien que les

16
infidèles ; les baptisés comme les non baptisés ont chacun leur ange
gardien.” Cet esprit tutélaire est donné à tout homme dès sa naissance, peut-
être à l’instant de sa conception. N’estce pas dès ce moment que commence
le voyage vers l’éternité ? Tant qu’il vivra, même s’il pèche et pèche
souvent, le protégé ne sera pas abandonné par son tuteur. Déjà sous la Loi
ancienne tout homme était gardé par un ange particulier ; bien plus, avant la
chute, Adam et Ève avaient peut-être leurs anges gardiens.

À l’existence des anges gardiens se rattachent plusieurs questions


secondaires. Nous ne pouvons guère que les signaler.
À l’encontre du Pseudo-Denys et la grande majorité des scolastiques qui
l’ont suivi jusqu’à Suarez, Duns Scot et son école admettent que les anges
qui interviennent dans la vie des hommes, peuvent être de tous les rangs de
la Hiérarchie céleste. Cette opinion, la mieux appuyée par l’Écriture, a pour
elle de grands mystiques du Moyen Âge : sainte Mechtilde ; sainte Gertrude
; sainte Hildegarde ; Tauler surtout, qui nous expose en détail l’action des
trois Hiérarchies sur l’homme extérieur, raisonnable et déiforme, pour le
purifier, le perfectionner, le sanctifier.
Des théologiens admettent que certains privilégiés sont protégés par un ange
céleste d’un rang plus élevé et que les personnages publics, ayant besoin
d’une double prudence, sont assistés d’un second ange gardien, celui de la
charge. On n’admet plus aujourd’hui, comme le croyait Pierre Lombard,
qu’un seul ange ait à veiller sur plusieurs protégés. Enfin, faveur
exceptionnelle, une mère Agnès de Jésus a pu prêter son ange gardien à M.
Olier et même le lui léguer à sa mort.
Pourquoi les anges gardiens ?
Dieu a confié tout homme à la garde d’un ange tutélaire. Nous pouvons
entrevoir certaines raisons de cette institution. Elle est en premier lieu
parfaitement en harmonie avec la puissance de Dieu, sa sagesse et sa
miséricorde. Elle est en second lieu pleinement conforme à la nature des
esprits célestes qui s’estiment heureux de pouvoir imiter la miséricorde de
leur créateurs et de venir au secours des hommes leurs frères, leurs images ;
d’autant plus qu’ils contribuent, en les sauvant, à combler les vides laissés
dans leurs rangs par les anges déchus. Enfin l’homme luimême, tant par sa
faiblesse et les dangers qui le menacent, que par sa dignité (n’estil pas le
fils adoptif du Père du ciel et le membre de Jésus-Christ ?) réclame en
quelque sorte l’assistance des anges.
Rôle des anges gardiens :
Les Pères de l’Église ont donné à l’ange gardien les titres les plus
touchants. Saint Jean Chrysostome, à la suite d’Origène le grand catéchiste

17
alexandrin, aima à saluer dans l’agonie morale qui devait faire jaillir le
sang de ses veines. C’est ainsi que les anges continuent à inspirer le
courage de souffrir aux âmes accablées et désemparées. À sainte
Marguerite de Cortone, sur le point d’être assaillie par la souffrance, son
ange rappelle comment, dans sa bonté infinie, le divin Maître l’a non
seulement ramenée au bercail mais lui a donné l’anneau des fiançailles, et
l’a fait reposer sur son cœur divin. Des martyrs, comme saint Tryphon et
Respiclus, sont soutenus dans leur supplice par des anges qui leur font
entrevoir la belle récompense qui les attend. Enfin sainte Lydwine se sent
heureuse d’être broyée par la douleur, parce que son ange lui détaille les
souffrances du divin Maître, et qu’il lui annonce l’arrivée toute prochaine
de son Époux divin. C’est ainsi que les anges nous soutiennent en nous
rappelant le néant de la vie, les grâces que nous avons reçues, la
récompense qui couronnera nos efforts, et l’exemple même de JésusChrist.
Sans doute leur langage n’est pas toujours aussi manifeste, mais il n’en est
pas moins réel.
Les anges font plus pour fortifier les âmes : parfois ils leur communiquent le
“Pain des forts”, l’Eucharistie. Ils ne se contentent pas d’assister les prêtres
et les diacres distribuant la sainte Communion, mais ils la donnent eux-
mêmes. C’est un privilège dont bénéficièrent entre autres un moine nommé
Marc ; saint Onuphre qui recevait l’hostie sainte régulièrement le dimanche
ou le samedi ; sainte Ide de Louvain ; saint Bonaventure avant sa prêtrise ;
sainte Agnès de Montepulèiano ; saint Stanislas Kostka ; la vénérable
Benoîte Rencurel, fondatrice de Laus (1647), et saint Gérard Majella. Dans
une homélie qu’on a attribuée à saint Grégoire le Thaumaturge, et qui, en
réalité, a été prononcée par Mesrob (Ve siècle), nous lisons : “Chacun de
nous a un pédagogue particulier. Ne sommes-nous pas de petits enfants.
Aveugles, nous ne voyons pas ce qui est devant nous ; nous ignorons ce qui
nous convient ; lui, il voit aussitôt ce qui est bon, utile à mon âme… Ce
pédagogue clairvoyant et averti, me nourrit, m’instruit, me conduit par la
main.” Nous avons besoin de guides, nous dit saint Jean l’Aumônier, pour
nous rendre d’une cité dans une autre, combien plus des guides forts et
divins nous sont nécessaires pour traverser cette longue vie !
Quelques privilégiés fourvoyés dans une forêt ou dans des montagnes ont
été ramenés physiquement par des anges dans le bon chemin. Tels furent
saint Macaire ; saint BIaise, moine de Constantinople ; saint Camille de
Lellis ou encore la bienheureuse Marie d’Oignies.
Plus soucieux des âmes que des corps, les anges sont avant tout des guides
spirituels. Désolés de voir les âmes errer loin de la vérité, ils leur
procurent le bienfait de la foi. Origène déjà notait que les esprits célestes

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aident les âmes à se convertir. C’est un ange qui envoie Philippe vers
l’eunuque de la reine de Candace ; c’est un ange qui signifie au centurion de
mander saint Pierre chez lui. Peut-être faut-il voir également un esprit
bienheureux dans le Macédonien qui apparut à saint Paul. Tillemont
reconnaît un ange dans le vieillard qui instruisit saint Justin. Parfois dans
leur désir de donner aux païens la vérité ils suscitent des apôtres, comme
saint Vulgan suivant le biographe du saint ; ou bien, comme cela s’est vu
pour saint Ambroise, ou pour des disciples de saint Camille de Lellis ils
dictent en quelque sorte les paroles qui touchent le mieux les cœurs.
Non seulement ils travaillent à augmenter le nombre des chrétiens ; mais des
disciples du Christ, ils veulent faire des saints. Ils initient les âmes aux
mystères de Dieu, ils les éclairent de la lumière éternelle, et leur apprennent
la science des choses divines. C’est ainsi que souvent et longuement un ange
s’entretenait avec saint Syméon stylite. Pour certaines âmes, les esprits
célestes sont de véritables pères spirituels. Ils leur précisent le but
surnaturel à atteindre, les vertus à pratiquer. Ils les mettent en garde contre
certains défauts ; ils les reprennent de leurs imperfections, souvent assez
rudement ; sévères sans doute, mais toujours bienveillants, ils les
encouragent, les consolent, les stimulent, les forment, les instruisent. Pour
les voir à l’œuvre, il faudrait pénétrer plus avant dans des vies que, faute de
place, nous devons nous contenter de signaler. La bienheureuse Marie
d’Oignies ; sainte Marguerite de Cortone ; sainte Lydwine de Schiedam ;
sainte Rose de Lima, qui répétait si souvent à son ange son impatience
d’aller au ciel ; sainte Françoise Romaine ; la vénérable Agnès de Langeac ;
la vénérable Benoîte Rencurel, fondatrice du Laus (1647-1718). Les
pédagogues célestes qui prennent soin de ces âmes, s’adaptent
admirablement au caractère de ceux ou de celles qu’ils doivent former à la
sainteté, aussi nous apparaissent-ils avec des physionomies toutes
différentes. Celui de sainte Françoise Romaine tient surtout le fouet ; celui
de sainte Lydwine exhorte davantage. Pour sainte Rose de Lima, et la
vénérable Benoîte Rencurel, les gardiens célestes sont d’aimables
compagnons, qui causent volontiers avec elles, et qui les entretiennent de
belles choses pour abréger les longueurs de la route.

Ils sont rares, il est vrai, ceux qui sont ainsi instruits et guidés directement
par les anges ; mais tous peuvent et doivent contempler des yeux de la foi,
ces merveilleux modèles, pour s’inspirer des exemples de vertu qu’ils nous
donnent. Les prêtres aussi bien que les laïcs, les religieux comme les
séculiers peuvent imiter ceux qu’Origène appelle avec raison, les “parfaits
imitateurs de Dieu”. Des fondateurs d’ordres ou de congrégations aiment à

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proposer à leurs fils ou leurs filles, les esprits célestes comme un idéal à
réaliser. Ainsi font saint Ignace ; saint Jean-Baptiste de la Salle et saint
Vincent de Paul. Les prêtres, directeurs d’âmes et les mères chrétiennes
doivent apprendre des célestes pédagogues, comment former les âmes et les
orienter sans cesse vers Dieu. Les vertus qu’ils prêchent le plus
éloquemment par leur exemple, sont, d’après saint Bonaventure : l’humilité
vis-à-vis des supérieurs ; la pureté intérieure ; l’esprit de paix vis-à-vis des
égaux et enfin la bonté à l’égard des inférieurs. Saint Vincent de Paul relève
en plus chez eux la joie de louer Dieu, parce qu’ils n’ont d’autre souci que
celui d’obéir à la volonté de Dieu.

Les guides célestes nous sont surtout nécessaires à notre mort, pour nous
mener en purgatoire ou au ciel. Bien souvent les anges ont révélé le moment
de leur trépas à des saints. Citons entre autres saint Syméon Stylite ; sainte
Earcongata ; saint Cedda, évêque de Londres. C’est par leur concert que les
esprits bienheureux invitent sainte Wiborada à monter au ciel. La veille de
sa mort, l’archevêque de Cantorbéry, saint Dunstan, apprend que son entrée
au ciel est toute proche. C’est six mois à l’avance qu’un ange révèle à saint
Nicolas de Tolentino sa fin bienheureuse.

La mort, c’est le passage du temps à l’éternité. Moment décisif et


angoissant. Le démon profite de cette dernière occasion pour essayer de
faire tomber les âmes. Dans les plus généreuses comme celle d’un saint
Hilarion ou les plus limpides comme celle d’un saint Jean Berchmans,
l’ennemi parvient à jeter le trouble ou du moins une ombre de doute.
L’assaut est d’autant plus redoutable que le corps est débilité, l’intelligence
affaiblie par les sens déroutés, et la volonté amoindrie. Aussi l’Église,
maternellement émue de l’angoisse de ses enfants, appelle-t-elle avec
insistance les anges pour soutenir ceux qui vont mourir (Prière des
agonisants). Assurément nous pouvons compter sur l’assistance spéciale des
anges et surtout de notre ange gardien au moment suprême. Parfois ils
soutiennent leurs protégés d’une façon visible. Saint Gui, abbé du monastère
de Pomposa, en Italie et saint Dominique entendent les anges les inviter à
monter au ciel. Ils encouragent également saint Jean Gualbert ; la
bienheureuse Lucie Bartolini Ruccellai ; saint Jean de Dieu. Et pour citer un
fait plus récent, la petite Anne de Guigné (1911-1922) n’a-t-elle pas vu son
ange gardien peu d’heures avant sa mort ? L’imagination populaire n’a pas
manqué de dramatiser le rôle que les esprits célestes jouent auprès des
hommes au moment suprême. Elle a inventé un véritable scénario que nous
trouvons déjà raconté en détails dans l’Histoire des communautés

20
religieuses fondées par Pacôme.

Au moment de la mort, nous dit Origène, l’ange gardien, le psychopompe


céleste, recueille l’âme qui quitte le corps. Cette croyance fondée dans
l’Évangile, est formulée nettement dans l’office des morts, aussi, nous dit
Suarez, nul catholique pieux ne peut douter de cette vérité. Déjà dans la
Passion de sainte Perpétue et de sainte Félicité, nous lisons que Satyre avec
ses compagnons de souffrance, furent portés par des anges au ciel. Les
monuments funéraires chrétiens tiennent le même langage. “Accersitus ab
angelis”, est-il dit d’un petit Sévère, âgé de quatre ans, huit mois et cinq
jours. L’allusion au texte liturgique bien connue “Subvenite… occurrite
Angeli Domini”, est très nette dans cette petite allocution de saint Euplus au
peuple : “Très chers frères, priez Dieu et craignez-le de tout votre cœur car
il se souvient de ceux qui le craignent avant qu’ils s’en aillent de ce siècle
et après leur sortie (de ce monde) ; alors les anges accourront au-devant
d’eux et les conduiront dans sa cité, la Jérusalem céleste.” De nombreux
faits corroborent d’ailleurs cette conviction. Parmi les saints emportés par
les anges au ciel, citons du moins saint Paul Ermite ; saint Euthymius ; saint
Aidan.

Au Moyen Âge, les artistes peintres, verriers, sculpteurs ou miniaturistes


représentent l’âme s’échappant de la bouche du moribond, sous la forme
d’un petit enfant nu, recueillie par l’ange. Les âmes des saints sont
auréolées, les âmes des autres sont portées dans un linceul.

Si l’âme au lieu de se rendre au ciel doit se rendre en Purgatoire, les anges


la conduisent jusqu’au lieu de l’expiation, ils les y visitent pour les
encourager et les consoler. Bien plus, ils se transforment en quêteurs
charitables pour inspirer à des âmes plus saintes ou à ceux qui ont connu
leurs protégés, de prier et de faire dire des messes pour que les prisonniers
retrouvent au plus tôt leur liberté et les exilés leur patrie. C’est ainsi, par
exemple, que l’ange d’un prêtre vint solliciter la charité de sainte Lydwine
pour obtenir pour le malheureux une prompte délivrance.

Pendant qu’ils s’occupent ainsi des âmes, les anges ne se désintéressent pas
des corps. Très tôt, les fidèles prennent l’habitude d’invoquer “l’ange du
tombeau”. Dans les apocryphes, les anges s’occupent de la sépulture
d’Abraham et de Joseph. L’Histoire de l’Église nous parle du soin des
anges pour les saints défunts, ils gardent la sépulture de saint Arduin ; ils
veillent sur les martyrs de Saragosse ; ils vont même jusqu’à séparer la
cendre des corps des martyrs de celle des criminels brûlés avec eux. À

21
l’occasion de la translation de reliques ils font parfois entendre des chants
célestes.

Médiateurs entre les hommes et Dieu, les anges ne cessent de monter au-
dessus des cieux vers des azurs plus purs, pour offrir à Dieu nos bonnes
pensées, nos repentirs et nos prières, pour en redescendre ensuite chargés
de bienfaits dont Dieu récompense les mérites. Dans cette affirmation
d’Origène nous entendons l’écho de Platon parlant du rôle des démons.
Philon à la suite de Platon nous montre également les anges faisant la
navette entre Dieu et les hommes pour annoncer aux enfants les ordres du
Père et au Père les besoins de ses enfants. L’idée sera reprise souvent par
saint Bernard et admirablement exploitée par Bossuet. En montant ainsi vers
Dieu, les anges lui portent avant tout nos prières et nos sacrifices.
L’Écriture nous l’affirme et les Pères y insistent volontiers. Bien plus,
“l’ange de la prière” comme l’appelle Tertullien ou notre propre gardien
unit sa prière à la nôtre pour la rendre plus efficace.

Bossuet nous indique la raison pour laquelle Dieu veut que nos prières lui
soient présentées par les anges. Notre prière, en effet, alourdie par le corps,
rabattue vers la terre par les bourrasques des imaginations vaines, est
“faible, languissante”, et loin “de percer les nues et de pénétrer jusqu’au
haut des cieux”, elle parvient à peine à sortir de nos cœurs. Elles retombent
de leur poids, si la bonté de Dieu n’y avait pourvu… Il a envoyé son ange,
“l’ange de la Prière”, comme l’appelle Tertullien ; il leur prête “ses ailes
pour les élever, sa force pour les soutenir, sa ferveur pour les animer”.

Les anges offrent de plus à Dieu nos sacrifices, ces sacrifices, comme le dit
Bossuet, qui les rendraient jaloux si la jalousie pouvait entrer au ciel, et
qu’ils sont heureux de nous emprunter pour les offrir à Dieu. Moissonneurs
infatigables, ils recueillent dans notre cœur nos bonnes pensées, nos bons
désirs, et nos bonnes actions, heureux de porter sans cesse vers Dieu le fruit
de leur récolte. Enfin, pareils au grand médiateur, les anges, nos
protecteurs, se tiennent sans cesse auprès de Dieu “dont ils contemplent la
face pour intercéder pour nous”. Et sans doute bien des fois demandent-ils à
Dieu, le Jardinier sévère, d’user de ménagement et de patience envers des
arbres longtemps stériles ou qui rapportent peu. »

Dictionnaire de Spiritualité Ascétique et Mystique – Doctrine et Histoire,


publié sous la direction de Marcel Villers, Tome I, Paris, Beauchesne, 1936
– Article de Joseph Duhr

22
*
Par le truchement du monastère orthodoxe des saints Élie et Élisée, voici ce
qui en est des anges dans la tradition orthodoxe…

« De toute éternité Dieu est Lumière : la seule véritable Lumière éternelle,


immatérielle, infinie et absolument incompréhensible. Il repose dans le
secret inaccessible de Sa Nature unique et jouit de la communion
inexprimable d’amour entre Ses trois Personnes : le Père, le Fils et le Saint-
Esprit. Il est bon et principe de toute bonté et de tout amour ; c’est pourquoi
Il ne S’est pas contenté de Sa propre contemplation, mais dans la
surabondance de Sa bonté Il a voulu qu’un autre participât à Sa lumière et Il
a tiré le monde du non-être à l’existence. Avant de créer le monde visible, Il
a amené à l’existence par Son Verbe et perfectionné en sainteté par Son
Saint-Esprit la nature angélique, faisant des Puissances célestes et
incorporelles ses Serviteurs zélés et ardents comme un feu immatériel. Ils
sont des lumières secondes, qui reçoivent par la Grâce du Saint-Esprit les
illuminations de la Lumière première et sans principe, et la participation à
Son immortalité. Fidèles images de l’Essence Divine, les Saints Anges sont
de nature spirituelle, dépourvus de la lourdeur du corps, toujours en
mouvement, libres et raisonnables. Ils voient Dieu dans la mesure où ils
peuvent l’atteindre et trouvent dans sa contemplation leur nourriture, leur
stabilité et la raison même de leur existence. Bien qu’ils soient libres de
toutes affections du corps, ils ne sont pourtant pas impassibles comme Dieu,
car ils ont été créés par un changement (le passage du non-être à l’être).
Ainsi sont-ils difficilement portés au mal, mais non à l’abri de son atteinte.
C’est pourquoi ils doivent faire usage de la souveraine liberté que Dieu leur
a accordée pour persévérer dans le bien et progresser dans la contemplation
des Mystères Divins, sous peine d’être entraînés irrémédiablement vers le
mal et l’éloignement de Dieu, et sans pouvoir alors compter, comme l’être
humain, sur le repentir, car ils sont dépourvus de corps.

Sans corps, ils ne sont pourtant pas totalement immatériels : seul le divin est
véritablement sans matière et incorporel (car impassible et au-delà de tout
mouvement). Ils sont circonscrits dans le temps et l’espace. Lorsqu’ils sont
dans le ciel, ils ne sont pas sur la terre ; et envoyés par Dieu sur la terre, ils
ne demeurent plus au ciel. Leur nature subtile leur fait échapper aux
limitations que sont pour nous les murs, les portes et les sceaux, lorsqu’ils
sont envoyés par Dieu en mission auprès des hommes et que pour cela, ils
empruntent une forme corporelle nous permettant de les voir. De même, leur
légèreté et leur extrême rapidité de mouvement leur permettent de traverser

23
l’espace presque instantanément ou de deviner les pensées des hommes, ce
qui nous fait croire qu’ils sont dotés de l’omniscience divine. Mais, comme
êtres créés, ils ne sont toutefois ni doués d’omniscience, ni susceptibles de
se trouver en deux endroits simultanément. S’ils prophétisent, c’est par
grâce et par ordre divin, non par leur propre vertu.

Dieu les a faits Ses serviteurs et les envoie (“ange” signifie “envoyé”)
veiller sur la terre. Ils président aux peuples, aux nations et aux Églises
(selon l’Apocalypse, chaque Église locale possède un Ange protecteur), et
ils assurent la marche des desseins de la Providence à notre égard : aussi
bien en général que pour chacun en particulier. Dieu a placé invisiblement
auprès de chacun d’entre nous personnellement un Ange Gardien, qui veille
constamment sur nous, sans cesser d’être auprès de Dieu. Il nous suggère le
bien par la voix de notre conscience, nous aide à éviter les pièges du
Diable et attise en nous le feu salutaire du repentir lorsque nous avons
péché.

Seul le Créateur connaît le genre et les limites de la nature angélique. Elle


est une par rapport à Dieu, mais innombrable par rapport à nous. “Un fleuve
de feu coulait devant Lui ; mille milliers Le servaient, et des myriades de
myriades se tenaient devant Lui”, dit le Prophète Daniel. Nous ne pouvons
pas les dénombrer, c’est pourquoi la Sainte Tradition a coutume de les
ranger en neuf ordres divisés en trois triades. La première disposition
hiérarchique est celle qui est toujours auprès de Dieu et qui est
immédiatement unie à lui, avant les autres et sans intermédiaire. Elle
comporte les Séraphins, dont le nom en hébreu signifie “brûlants”. En effet,
leur mouvement éternel et stable autour des réalités divines leur donne le
pouvoir d’élever leurs subordonnés vers Dieu en animant en eux la chaleur
purificatrice et lumineuse de la vertu. Les seconds, de même rang mais de
fonction distincte, sont les Chérubins, dont le nom évoque la plénitude de
leur connaissance de Dieu. On dit qu’ils sont couverts d’yeux de toutes
parts, en signe de leur aptitude à contempler la lumière divine. Les
troisièmes sont les Trônes, sur lesquels Dieu trouve un repos impassible. La
seconde triade, intermédiaire, transmet avec bonté et ordre les décrets de la
Providence et élève les esprits de rang inférieur vers l’imitation de Dieu.
Elle se compose des Dominations, des Vertus et des Puissances. La
troisième triade achève la Hiérarchie Céleste. Elle comporte les
Principautés, les Archanges et les Anges. C’est par ces derniers que Dieu
nous communique les décrets de Sa Providence et, comme ils sont les plus
proches de nous, c’est eux qu’Il envoie sous une forme corporelle lorsqu’Il

24
le veut.

Dans le plan divin, l’homme, en la personne d’Adam, devait être le dixième


ordre de cette Hiérarchie et devait achever la perfection de la création.
Comme il déchut et se soumit à la mort, le Christ s’est précipité du haut des
Cieux pour le tirer de l’enfer. Il traversa les degrés de la Hiérarchie
angélique, prit un corps et releva par Sa résurrection la nature humaine bien
au-delà du rang où elle se trouvait à l’origine, en la faisant asseoir à la
droite de Dieu, au-dessus des Chérubins et des Séraphins.

Mais avant cela, au moment où Dieu créa le monde invisible, la plénitude


innombrable de la Hiérarchie céleste jouissait de la lumière de Dieu et
menait une ronde sacrée, simple et incessante, en chantant d’une voix forte :
“Saint, Saint, Saint est le Seigneur Sabaoth (des Armées), le ciel et la terre
sont remplis de Sa gloire.” Or, l’esprit céleste qui tenait alors le premier
rang, le plus proche de Dieu, et qui était tout irradié de Sa lumière, Lucifer,
vint à tirer orgueil des privilèges qu’il avait reçus et voulut s’assimiler au
Très-Haut. Il se dit : “Je monterai dans les Cieux, au-dessus des étoiles de
Dieu j’élèverai mon trône, je monterai sur les sommets des nues, je serai
assimilé au Très-Haut.” Il n’était pas mauvais par nature ; mais par orgueil,
il se révolta librement contre Celui qui l’avait créé. C’est lui le premier qui
rejeta le bien et choisit le mal. Il s’est détourné de la lumière pour sombrer
dans les ténèbres de la privation de Dieu ; c’est pourquoi, aussitôt ces
paroles prononcées, il tomba de son rang élevé et fut précipité dans le
gouffre de l’enfer. Comme il avait ainsi déchiré les cieux, il tira avec
violence dans sa chute une multitude d’Anges de tous les ordres et se fit leur
chef. Leur nombre était si grand, qu’à la vue de ce spectacle lamentable,
l’Archange Michel, chef des milices célestes, qui par son humilité et sa
sage soumission à son Créateur, était puissamment affermi dans la lumière,
s’élança vers la brèche, rassembla les Anges restés fidèles et s’écria :
“Soyons attentifs !” C’est-à-dire : “Prenons garde, soyons vigilants, nous
les êtres créés qui avons le privilège de nous tenir devant Dieu.
Reconnaissons notre état de serviteurs. Prenons soin à la connaissance de
nous-mêmes et voyons quelle est la chute de ceux qui ont voulu s’égaler à
Dieu !” C’est en mémoire de cette assemblée, de cette réunion, des chœurs
angéliques sous la direction du Saint Archange Michel dans la vigilance, la
concorde et l’unité, que, de tradition très ancienne, les Pères ont institué la
fête d’aujourd’hui.

Le très glorieux et très lumineux Prince des Puissances célestes et

25
incorporelles, Michel, apparaît souvent dans la Sainte Écriture. C’est lui
que Dieu envoie auprès des hommes pour leur annoncer les décrets de Sa
Justice. C’est lui qui le premier est apparu au Patriarche Abraham et à sa
servante Agar dans le désert, pour lui annoncer la naissance d’Ismaël. Il fut
envoyé auprès de Lot pour le sauver de Sodome, vouée par Dieu à la
destruction. Lorsque Dieu ordonna à Abraham de sacrifier son fils Isaac,
afin d’éprouver son obéissance, ce fut Michel qui intervint au dernier
moment pour l’arrêter. Il apparut encore au Patriarche Jacob, pour le
délivrer des mains meurtrières de son frère. C’est lui qui se tenait au-devant
du peuple d’Israël lorsqu’il sortit d’Égypte et le dirigeait sous la forme
d’une nuée le jour et d’une lueur la nuit. Il fut envoyé aussi au-devant du
devin Balaam, en route vers Balaq roi de Moab pour maudire le peuple
d’Israël, et lui barra le passage en se tenant devant sa mule, une épée nue à
la main. Quand Josué était aux pieds des murs de Jéricho, attendant un signe
de Dieu pour assiéger la ville, Michel lui apparut, tenant à nouveau une
épée. Comme il craignait que ce ne soit une ruse du Malin, qui sait se
transformer en Ange de lumière, Josué lui demanda : “Es-tu des nôtres ou
de nos adversaires ?”, Michel répondit : “C’est comme Chef de l’Armée du
Seigneur que je viens maintenant”, et lui ordonna de vénérer désormais le
lieu qu’il venait de sanctifier par sa présence. Sous les Juges, il vint
réconforter Gédéon et l’envoya pour délivrer Israël de l’oppression des
Madyanites.

Quand David, contrairement à l’ordre de Dieu, eut fait recenser le peuple,


Michel fut envoyé par Dieu pour être l’instrument de sa colère. En un jour,
il ravageât par son épée plus de soixante-dix mille hommes et il se tenait
prêt à détruire Jérusalem, lorsque, ému par le repentir de David, le Seigneur
l’arrêta et lui ordonna de remettre son épée au fourreau. Il se révéla
plusieurs fois au Prophète Élie pour le consoler dans ses tribulations et
l’envoyer en mission. Lors de l’invasion du roi des Assyriens, Sénnacharib,
Michel abattit en une nuit cent quatre-vingt-cinq mille hommes dans le camp
des envahisseurs. C’est lui encore qui descendit du ciel et se tint au milieu
de la fournaise ardente, à Babylone, avec les trois jeunes gens, en chantant
avec eux les louanges du Seigneur, et qui ferma la gueule des lions dans la
fosse où avait été jeté le Prophète Daniel.

Les interventions salutaires du Saint Archange Michel sont en fait


innombrables, aussi bien sous l’Ancienne Alliance que, plus encore, après
la venue du Christ. C’est lui qui délivra les Apôtres de prison, qui fut
envoyé à l’Apôtre Philippe pour baptiser l’eunuque de la reine d’Éthiopie,

26
qui apparut au centurion Corneille et lui demanda de faire venir Saint Pierre
pour le baptiser, qui libéra Pierre de prison et frappa le roi Hérode qui
voulait se faire passer pour un dieu. Il apparut à Saint Paul pour le
réconforter dans ses épreuves, et fut pour l’Évangéliste Saint Jean
l’interprète des secrets de Dieu concernant la fin des temps, dans
l’Apocalypse. C’est en effet Michel qui va engager l’ultime combat contre
l’Antéchrist et le Diable, et qui les précipitera éternellement dans l’enfer. Et
lors du Jugement dernier, il se tiendra, une balance à la main, pour peser
nos actes.

La tradition de l’Église orthodoxe a gardé la mémoire d’autres miracles de


l’Archange Michel, comme, par exemple, celui accompli à Colosses en
Phrygie (commémoré le 6 septembre).

En Dieu, la Justice ne peut être séparée de la miséricorde : “La miséricorde


et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont embrassées”,
chante le Psalmiste. C’est pourquoi, on ne peut commémorer Michel, l’Ange
de la Justice, sans lui associer Gabriel, l’Ange de la Miséricorde. Il est
envoyé par Dieu aux hommes pour leur annoncer les merveilles de son
Amour et de sa bienveillance en vue de leur Salut. Il donna au Prophète
Daniel l’interprétation de la vision énigmatique qu’il avait eue concernant
la fin des royaumes des Mèdes et des Perses, et lui annonça, une autre fois,
que le Christ, le Sauveur du monde, devait venir quatre cent quarante-neuf
ans plus tard. Il fut aussi envoyé auprès de la femme de Manoé au temps des
Juges, pour lui annoncer la naissance prochaine de Samson. Quand, tout à sa
joie, Manoé voulut le retenir pour lui offrir un banquet, Gabriel lui répondit
qu’il ne se nourrissait pas de tels mets et lui recommanda d’exprimer son
action de grâce en offrant un holocauste au Seigneur. Comme on lui
demandait son nom, il répondit : “Pourquoi me demandes-tu mon nom ?
c’est un mystère”, et il disparut de leurs yeux dans la fumée du Sacrifice. Il
fut le messager de toutes les heureuses nouvelles de la naissance
miraculeuse d’enfants à partir d’un sein flétri ou stérile. En particulier, c’est
lui qui apparut à Joachim et Anne pour leur annoncer la naissance de la
Mère de Dieu, et à Zacharie et Élisabeth, pour les prévenir de celle du Saint
Précurseur. Il a nourri de la manne céleste la Mère de Dieu pendant douze
ans, dans le temple, et fut envoyé par Dieu auprès d’elle pour lui annoncer
la bonne nouvelle attendue depuis l’origine du monde, c’est-à-dire qu’elle
devait enfanter Dieu par l’opération du Saint Esprit. Il vint rassurer Joseph
en songe, lorsque celui-ci était tourmenté de doutes quant à la virginité de la
Mère de Dieu. Lors de la naissance du Sauveur, il conduisit les bergers vers

27
la grotte de Bethléem, pour qu’ils puissent l’adorer. Il prévint Joseph des
desseins meurtriers d’Hérode et lui conseilla de prendre l’enfant et sa mère
et de les conduire en Égypte. Lorsque le danger fut passé, il lui apparut à
nouveau en songe pour lui ordonner de revenir. Lors de la sainte nuit de la
Résurrection du Christ, Gabriel descendit des cieux, revêtu d’une robe
blanche étincelante de la lumière divine, repoussa la pierre qui fermait le
tombeau et s’assit dessus. Lorsque les femmes Myrophores arrivèrent sur
les lieux, il les rassura de leur effroi en disant : “Ne craignez pas. Je sais
que c’est Jésus, le Crucifié, que vous cherchez. Il n’est pas ici. Il est
ressuscité, comme Il l’avait dit.”

Ainsi, depuis l’origine du monde jusqu’à la Résurrection du Christ et la fin


des temps, le Saint Archange Gabriel est-il le messager envoyé par Dieu
pour annoncer aux hommes les merveilles de Sa miséricorde en la Personne
du Seigneur Jésus-Christ. »

CE QU’EN DISENT LES SAINTS ET LES HOMMES DE DIEU

L’Église catholique doit à l’évêque François d’Estaing d’avoir remis à


l’honneur le culte de l’ange gardien. Cela eut lieu lors d’une messe
inaugurale dans la cathédrale de Rodez le 3 juin 1526.

Plus tard, en 1853, le concile de Reims officialisa définitivement le culte


des anges gardiens et fixa leur fête au 2 octobre, en ces termes : « Dans le
bouleversement et l’agencement des vies humaines, le rôle et l’influence
des anges, soit bons, soit mauvais, sont très importants ; quiconque veut en
faire abstraction est assurément incapable de pleinement comprendre et
exposer l’histoire et la vie des individus et des peuples, et surtout de la
Sainte Église. »

Mais bien avant cela, les écrits sur les anges sont légion chez les saints, les
mystiques et les hommes de Dieu en général. En voici donc un vaste aperçu.
*
SAINT GRÉGOIRE LE THAUM ATURGE (213-270)

« Et si je voulais chanter encore l’un de ces êtres qui ne se montrent pas,


mais qui sont divins et prennent soin des hommes, que mon discours soit
aussi reconnaissant envers celui, qui, depuis mon enfance, en vertu d’une
haute décision, eut en partage de me diriger, de m’élever, d’être mon tuteur,
le saint ange de Dieu “qui me nourrit depuis ma jeunesse”, comme dit cet
homme ami de Dieu, parlant évidemment du sien. Quant à nous, outre celui

28
qui guide tous les hommes ensemble, nous connaissons et nous louons aussi
celui qui, quel qu’il soit, est notre pédagogue particulier, à nous qui sommes
tout petits. Celui-ci, en toutes les autres circonstances sans aucune
exception, m’a toujours bien élevé et a toujours bien pris soin de moi. En
effet, il ne nous est pas possible de voir notre intérêt, ni moi, ni aucun de
mes proches, car nous sommes aveugles, nous ne voyons pas notre avenir,
de manière à pouvoir juger de nos besoins : c’est à lui que cette tâche
incombe, car il voit d’avance ce qui est utile à nos âmes ! »
SAINT HILAIRE (315-367)

« Dans les combats que nous menons pour rester forts contre les puissances
mauvaises, les anges nous assistent. Les esprits ont été envoyés pour
secourir le genre humain. En effet notre faiblesse, si des anges gardiens ne
lui avaient été donnés, ne pourrait résister aux attaques nombreuses et
puissantes des esprits célestes. Elle avait besoin pour cela de l’aide d’une
nature supérieure. Nous savons qu’il en est ainsi par les paroles avec
lesquelles le Seigneur fortifie Moïse tremblant et craintif : “Mon ange te
précédera.” C’est pourquoi Dieu tire ces vents de ses trésors, donnant par
eux une aide à la faiblesse humaine, afin que ces divins secours nous aident
contre les puissances de ce monde de ténèbres à atteindre l’héritage du
salut. »

*
SAINT BASILE (329-379)

« Parmi les anges, les uns sont préposés aux nations, les autres compagnons
des fidèles… Que chaque fidèle ait un ange, pour le diriger, comme
pédagogue et pasteur, c’est l’enseignement de Moïse. »

*
SAINT JEAN CHRYSOSTOM E (344-407)

« Oui, les anges sont ici présents ; à l’assemblée d’aujourd’hui concourent


également les anges et les martyrs. Vous désirez peut-être voir les uns et les
autres ? Eh bien, ouvrez les yeux de la foi, et vous contemplerez ce
spectacle. Si l’air entier est peuplé d’anges, à plus forte raison en sera-t-il
ainsi de l’Église ; s’il en est toujours ainsi de l’Église, à plus forte raison en
ce jour où leur maître a été enlevé de la terre. Que l’air entier soit peuplé
d’anges, l’apôtre vous le montre quand il commande aux femmes de se
voiler la tête : “Les femmes, dit-il, doivent avoir un voile sur leur tête, à
cause des anges.” “Un ange, disait Jacob, m’a protégé dès ma jeunesse.”

29
Qu’y a-t-il de meilleur, dis-moi ? Parler du voisin et de ses affaires,
s’enquérir curieusement de toutes choses ? Ou s’entretenir des anges et des
choses qui sont propres à nous enrichir ? »
SAINT JÉRÔM E (347-419)

« Si grande est la dignité des âmes que chacune, dès sa naissance, a un ange
préposé à sa garde. »
*
SAINT AUGUSTIN (354-430)
« Toute chose visible en ce bas monde est confiée à un ange. »
*
SAINT JEAN DAM ASCÈNE (650-750)

« Les anges sont puissants et prêts pour l’accomplissement de la volonté de


Dieu. On les trouve aussi doués d’une grande vélocité partout où
l’acquiescement de Dieu le leur ordonne ; ils gardent les parties de la terre ;
ils président aux peuples et aux régions, selon qu’ils ont été établis par le
Créateur ; ils dirigent nos affaires et nous assistent. Suivant la volonté et la
disposition divines ils sont au-dessus de nous et entourent toujours Dieu. »

*
SAINT BERNARD (1090-1153)

« Dans quelque maison, dans quelque réduit que vous soyez, respectez votre
bon Ange, car il est présent ; il est tout près de vous ; non seulement il est
avec vous, mais il est là pour vous, il cherche à vous protéger et à vous être
utile. Avec un Ange auprès de vous, que pourriez-vous craindre ? Votre
Ange ne peut se laisser vaincre ni tromper ; il est fidèle, il est prudent, il est
puissant : pourquoi donc avoir peur ? Si quelqu’un avait le bonheur de voir
tomber le voile qui couvre ses yeux, il verrait avec quelle attention, avec
quelle sollicitude les Anges se tiennent au milieu de ceux qui prient, au-
dedans de ceux qui méditent, sur le lit de ceux qui reposent, sur la tête de
ceux qui gouvernent et qui commandent. »
SAINT ANSELM E (1033-1109)

« Que vos entretiens soient toujours purs et qu’ils roulent sur Dieu ; prenez
modèle sur les anges du ciel. Hormis les soins qu’exige la fragilité de la
nature humaine, pour vivre toujours dans le ciel, considérez et imitez en tout
la vie des anges. Que cette contemplation soit votre maîtresse, que cette
considération soit votre règle. Poursuivez ce qui s’harmonise avec la vie
angélique ; détestez ce qui s’en éloigne. Songez que vos anges – comme l’a

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déclaré le Seigneur : “Vos anges contemplent sans cesse le visage de mon
Père” – vous sont toujours présents et qu’ils considèrent vos actions et vos
pensées, et prenez soin de toujours vivre comme si vous expérimentiez
sensiblement leur présence. »

*
SAINTE LIDWINE DE SCHIEDAM (1380-1433)

Prière à son Ange Gardien


« Ange de Dieu et bien-aimé Frère, je me confie en votre bénéficence et
vous supplie humblement d’intercéder pour moi auprès de mon Époux, afin
qu’il me remette mes péchés, qu’il m’affermisse dans la pratique du bien,
qu’il m’aide par sa grâce à me corriger de mes défauts et qu’il me conduise
au Paradis pour y goûter la fruition de sa présence et de son amour et y
posséder la vie éternelle.
Ainsi soit-il. »

Une vision ravissante


Une pieuse veuve qui soignait sainte Lydwine de Schiedam et qui n’ignorait
pas que les anges se révélaient à son amie sous une forme sensible, la
supplia de lui en montrer un. Lydwine, reconnaissante à cette femme de tant
de bons soins, implora le Seigneur et après s’être assurée que sa prière était
accueillie, elle dit à la veuve :
– Agenouillez-vous ma très chère, voici que l’ange que vous désirez
connaître vient.
Et l’ange jaillit dans la chambre sous la figure d’un jeune garçon dont la
robe était tissée de fils de feux blancs. Cette femme était tellement
enchantée qu’elle fut incapable de proférer une seule parole pour exprimer
sa joie. Alors Lydwine, réjouie de la voir si contente, demanda :
– Mon frère, voulez-vous autoriser ma sœur à contempler, ne fût-ce que
pendant une minute, la splendeur de vos yeux ?
Et l’ange la fixant, cette femme se souleva hors d’elle-même, et durant
quelque temps, elle ne fit plus que gémir d’amour et pleurer, sans pouvoir
dormir ou manger.
Lydwine disait quelquefois à ses intimes : « Je ne connais nulle affliction
qu’un seul regard de mon ange ne dissipe ; son regard opère sur la douleur
comme un rayon de soleil sur la rosée du matin qu’il évapore. Imaginez-
vous donc de quelles allégresses le Créateur inonde ses élus dans le ciel,
puisque la vue du moindre de ses anges suffit pour disperser tous les maux
et nous dispenser une jubilation qui surpasse de beaucoup toutes celles que

31
nous pouvons attendre ici-bas. » Et elle ajoutait : « Il sied d’aimer et de
vénérer ces purs Esprits qui, bien que très supérieurs à nous, consentent
cependant à nous protéger et à nous servir. »

*
SAINTE FRANÇOISE ROM AINE (1384-1440)

Sainte Françoise Romaine eut trois enfants, deux fils et une fille, qu’elle
éleva dans la crainte de Dieu et la pratique de la piété. Le cadet mena la vie
d’un ange et mourut à neuf ans. Peu de temps après sa mort, il apparut à sa
mère tout resplendissant de beauté. Il lui parla du bonheur qu’il goûtait au
paradis, et lui montrant un beau jeune homme qui se tenait à ses côtés : «
Voici, dit-il, un archange envoyé par Dieu pour vous assister et vous
accompagner jour et nuit. »

Depuis ce moment, Françoise eut la consolation de voir constamment


l’archange auprès d’elle, d’une manière sensible. Il l’avertissait de ses
manquements, et parfois même il la châtiait. Un jour, en présence de la
sainte, quelques personnes tenaient une conversation frivole. Françoise eut
la bonne pensée de les interrompre ; mais, retenue par la crainte, elle
hésitait… Son ange lui appliqua sur la joue un soufflet. Il avait aussi pour
mission de la protéger contre les vexations de Satan, qui, jaloux de sa
sainteté et furieux du bien qu’elle produisait autour d’elle, la jetait au sole,
la traînait par les cheveux, et la frappait cruellement.

Sa caractéristique est la présence continuelle d’un ange à ses côtés. Elle est
représentée ainsi dans sa grande statue monumentale qui figure à Saint-
Pierre de Rome. Dans l’oraison de sa fête, l’Église remercie Dieu de ce
que, parmi d’autres dons de sa grâce, il l’a gratifiée d’un commerce
familier avec un ange et demande, par ses mérites et son intercession, que
ses enfants entrent un jour dans la société des anges. Il est impossible de
trouver une plus formelle déclaration que l’Église a cru et croit à
l’intervention visible d’un ange dans la vie de sainte Françoise Romaine.
Et, pourtant, cet ange est resté invisible à tous autres yeux qu’aux siens.
Mais sainte Françoise a déclaré d’une manière si affirmative à son
confesseur qu’un ange était sans cesse à ses côtés, elle a détaillé d’une
manière si précise les services qu’il lui rendait que l’Église, jugeant la
sainte saine d’esprit et grandement éclairée de Dieu, s’est rendue à son
témoignage et a refusé de croire à une hallucination dont elle aurait été
obsédée. Une hallucination n’éclaire pas, ne console pas, ne fortifie pas ;
or, l’ange familier communiquait à sainte Françoise de pénétrantes lumières,

32
l’inondait de consolations divines, lui infusait de surnaturelles énergies.

Françoise a raconté ce qu’elle voyait : l’Ange laissé par Evangelista avait à


peu près sa taille ; il était revêtu d’une petite aube d’une blancheur éclatante
et, pardessus, d’une tunique ou dalmatique, comme les ministres de l’autel.
Cette tunicelle était tantôt d’une blancheur de neige, tantôt bleue comme
l’azur du ciel, ou bien rouge et couleur de flamme.

L’Archange se tenait ordinairement debout, les yeux levés au ciel, les mains
croisées sur la poitrine dans l’attitude d’une contemplation et d’une
adoration continuelles. Il était environné d’une lumière qui, pour la sainte,
ne cessait pas d’être visible. Quand elle ne le voyait pas, elle voyait cette
splendeur ; celle du visage de son guide était si grande que ses yeux en
étaient éblouis. Cependant, cet éclat se tempérait, et elle pouvait le fixer
quand les démons la tourmentaient ou quand elle parlait de lui à son
confesseur. Il lui apparaissait alors dans une lumière très douce, n’ayant
plus d’éclat que dans les yeux ; on aurait dit un enfant de neuf ans, bien que
sa taille fût plus élevée. Quand il marchait par un sentier boueux, ses pieds
n’y enfonçaient point et restaient toujours purs.

Mais ce qui lui donnait toute sa beauté, c’était une magnifique chevelure
dorée dont les boucles descendaient sur son cou ; elle brillait tellement qu’à
sa clarté Françoise pouvait lire son office ou tout autre livre et écriture
comme elle l’eût fait en plein jour. Les démons venaient-ils à l’attaquer,
l’Archange secouait sa chevelure et les brillantes étincelles qui s’en
échappaient mettaient en fuite ces anges des ténèbres, qui ne peuvent plus
supporter la lumière parce que leurs œuvres sont mauvaises.

S’il était besoin d’un secours plus puissant, l’Archange se plaçait entre la
sainte et ses ennemis et repoussait les coups qu’ils voulaient lui porter. La
lutte était-elle secrète, se passait-elle dans l’âme, l’Archange n’avait qu’à
tourner les yeux vers Françoise pour la consoler et la remplir de joie.

Son action se distinguait de l’action ordinaire de l’ange gardien en ce


qu’elle aidait la sainte dans la conduite des âmes. Elle les voyait à sa
lumière et pénétrait les secrets les plus cachés des cœurs. Il en résultait
quelque chose de surhumain dans sa sagesse, dans son discernement des
esprits qui la favorisait merveilleusement pour la direction de son Œuvre.

Cette lumière qui venait de Dieu, resplendissant encore plus sur son âme à
elle, lui en faisant apercevoir les moindres taches et quand sa conscience ne

33
lui reprochait rien, sa bassesse, sa misère, mise en comparaison de cette
splendeur du prince céleste, la remplissaient d’humilité et de confusion.
Elle sentait son néant en présence de Dieu, dont la gloire a de si beaux
reflets ; elle ne trouvait plus que ténèbres, fange et souillures en elle-même.

Son confesseur – qui fut aussi son premier biographe – l’interrogeait


souvent sur ce céleste compagnon, Dieu le permit pour nous faire connaître
ce qu’eût caché l’humilité de Françoise. Elle lui avoua entre autres choses,
que si l’Ange avait quelque communication à lui faire, elle voyait ses lèvres
se mouvoir et entendait une voix très douce. Alors son âme était inondée de
joie et de paix : elle oubliait bien vite tous les tourments que lui causaient
les démons.

*
SAINT JEAN DE LA CROIX (1542-1591)
« Avis

Considérez que votre ange gardien n’incline pas toujours vos tendances à
agir, bien qu’il éclaire toujours votre entendement. Aussi ne regardez pas au
goût que vous éprouvez ou non, quand il s’agit de pratiquer la vertu ; la
raison et l’entendement vous suffisent.

L’esprit qui se porte aux choses créées n’est pas apte à recevoir l’impulsion
de l’ange.
Les anges sont nos pasteurs ; non seulement ils portent à Dieu nos messages,
mais ils nous apportent aussi ceux de Dieu. Ils nourrissent nos âmes de leurs
douces inspirations et des communications divines ; en bons pasteurs, ils
nous protègent et nous défendent contre les loups, c’est-à-dire contre les
démons.
Par leurs secrètes inspirations, les anges procurent à l’âme une
connaissance plus haute de Dieu ; ils l’embrassent ainsi d’une plus vive
flamme d’amour pour lui ; ils vont même jusqu’à la laisser toute blessée
d’amour. »

*
SAINT FRANÇOIS DE SALES (1567-1622)

« Rendez-vous fort familière avec les anges ; voyez-les souvent


invisiblement présents à votre vie, et surtout aimez et révérez celui du
diocèse dont vous êtes, ceux des personnes avec lesquelles vous vivez, et
spécialement le vôtre ; suppliez-les souvent, louez-les ordinairement, et

34
employez leur aide et secours en toutes vos affaires, soit spirituelles soit
temporelles, afin qu’ils coopèrent à vos intentions. »

*
SAINT JEAN-MARIE VIANNEY (1786-1859)

« L’ange Gardien est toujours à nos côtés pour nous porter au bien et nous
défendre contre les mauvais anges qui, sans cesse, rôdent autour de nous
pour nous porter au mal.

Il faut, dès le matin, en s’éveillant offrir à Dieu son cœur, son esprit, ses
pensées, ses paroles, ses actions, tout soi-même, pour ne servir que sa
gloire. Renouveler les promesses de son baptême, remercier son ange
gardien, lui demander sa protection, à ce bon ange qui est resté à côté de
nous pendant notre sommeil.

Si vous êtes dans l’impossibilité de prier, cachez-vous derrière votre bon


ange, et chargez-le de prier à votre place. »
*
SAINTE GEM M A GALGANI (1878-1903)

« Dans sa miséricorde infinie et sa paternelle tendresse, le Seigneur, venant


au secours des pauvres enfants d’Adam, qu’il voulait sauver, ne fit rien
moins que les placer sous la protection des Anges, ministres de sa céleste
cour.

Chacun de nous est assisté d’un de ces purs esprits, que nous appelons avec
raison notre bon ange. Il nous prend par la main, dès notre entrée dans la
vie, pour ne plus nous quitter tant que dure notre course mortelle. »

Puisque Gemma se trouvait prédestinée à un degré très élevé de gloire et de


félicité célestes, il était naturel et conforme à la Sagesse divine, que l’Ange
préposé à sa garde eût d’elle un soin tout spécial. La grâce, qui se
manifestait par ailleurs, dans cette âme fortunée, en des phénomènes si
prodigieux, allait prendre corps, d’une façon non moins prodigieuse, dans
l’assistance de son bon Ange.

Le plus frappant, dans ce suave commerce, était la présence sensible et


presque continuelle de l’ange. Gemma le voyait de ses yeux corporels, le
touchait de ses mains, comme une personne vivante, liait conversation avec
lui comme avec un ami. « Jésus, écrivait-elle, ne s’est pas fait voir depuis

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six jours ; mais il ne m’a pas laissée tout à fait seule ; l’ange gardien se tient
toujours, visible, près de moi. » Avec quelle effusion elle rendait grâces à
Dieu de ce bienfait, et témoignait à l’esprit tutélaire sa reconnaissance ! «
Si quelquefois je suis mauvaise, cher ange, lui disaitelle, ne te fâche pas ; je
veux te montrer ma gratitude. » « Oui, répondait le céleste gardien, je serai
ton guide et ton compagnon inséparable. »

Si l’Ange gardien de Gemma demeurait au second plan, l’ensemble de leurs


relations relevait du « grand amour » : l’Ange la surveillait, lui faisait du
café, lui expliquait les Mystères, l’embrassait, mais surtout l’aidait de son
mieux à souffrir pour le Christ. Quant à Gemma, elle s’adressait à l’être
céleste et plus d’une fois ses proches la virent marchant, tout en parlant à un
interlocuteur invisible :

« L’Ange me regardait si affectueusement ! Et quand il fut sur le point de


partir, alors qu’il s’approchait de moi pour m’embrasser sur le front, je l’ai
prié de ne pas me laisser encore. Mais lui me dit :

– Il faut que je m’en aille.


– Alors va et salue Jésus.
Il m’a jeté un dernier regard, me disant :
– Je ne veux plus que tu entretiennes de conversations avec les créatures ;
lorsque

tu veux parler, parle avec Jésus et avec ton Ange.

Le jour suivant, à la même heure, le voici de nouveau. Il s’est approché de


moi, il m’a caressée et, avec affection, je n’ai pu m’empêcher de lui dire :
– Mon Ange, comme je t’aime ! »

Bien que laïque, la splendide vierge fut canonisée 37 ans seulement après
sa mort. En raison de divers signes surnaturels et guérisons inexplicables,
Rome s’est intéressé à son cas en 1917 et elle fut proclamée sainte le 26
mars 1936. Depuis, son visage continue de fasciner les foules… Gemma,
c’est le mystère des Mystères, l’Amour d’une vierge pour Celui qui a aimé
le monde, et leur colloque de souffrance nous semble appartenir à un monde
absurde. En apprenant à souffrir comme Il a souffert, en réussissant à
résister aux tentations, et en parvenant à se mortifier au point de tuer en elle
tout désir qui aurait pu mettre en danger sa virginité, Gemma s’est hissée à
Son niveau et s’est débarrassée de toute tache. Avec une telle pureté, voir
son Ange gardien lui était aussi naturel que pour nous de voir le facteur tous

36
les matins. Gemma cependant n’a guère décrit son compagnon car elle
voyait l’Ange comme elle voyait sa belle-mère ou son confesseur. Sa
présence pour elle n’avait rien d’exceptionnel et dans sa simplicité
d’enfant, elle ne se rendait absolument pas compte que cela aurait pu
passionner des milliers de gens. Elle évoluait parmi les Anges comme un
cygne sur un lac, insensible à la beauté qui l’environne. Seul le Christ
comptait à ses yeux. Même son confesseur, le très strict Père Germain,
marquera sa surprise en entendant Gemma lui expliquer que son Ange lui
avait dit ceci ou cela et lui demanda d’être prudente, puisque n’est-il pas
écrit que le diable peut se déguiser en Ange de Lumière, et par conséquent
de repousser toute vision. Alors Gemma, toujours dans sa naïveté
désarmante, lui écrira quelques jours plus tard que lorsque l’Ange arrive,
ils bavardent ensemble et adorent Dieu. Elle lui demandera même : « Est-ce
bien ainsi ? Dites-moi si je suis dans l’obéissance ? » Même le confesseur
ne savait plus quoi lui dire. Pourtant, elle finira par « tester » la présence,
obéissant à la lettre aux ordres du Père Germain et cela nous permet de dire
qu’il s’agit du seul cas dans les annales de l’angélologie moderne où son
protégé crache sur son Ange gardien !

Un jour que l’Ange gardien se présenta, Gemma lui cracha à la figure,


cherchant à le renvoyer. Mais l’Ange ne bougea pas, et même, là où cracha
Gemma, aux pieds de l’Ange surgit une rose blanche ; sur ses pétales était
inscrit en lettres d’or « On reçoit tout de l’Amour ».

Ce détail est important car sincèrement quelle idée de vouloir cracher sur
un Ange ? C’est grotesque et fort laid, tellement laid d’ailleurs qu’il est
clair que ce ne peut être une anecdote inventée. Mais le Père Germain
craignait sans doute que le Malin ne profite de la naïveté de Gemma.
Finalement il décida de vérifier luimême. On ne sait trop comment il est
arrivé à cette conclusion, mais il écrivit qu’ayant assisté « plusieurs fois
personnellement aux prières et aux malédictions de Gemma et de son Ange,
j’ai pu me convaincre, par mes seules observations extérieures, de la réalité
de tous les détails qu’elle me donnait ensuite dans ses comptes de
conscience ». Les observations extérieures dont parle le prêtre n’ont rien à
envier à ce que l’on faisait subir aux enfants qui affirmaient voir la Vierge :
« Toutes les fois, a-t-il remarqué, qu’elle levait les yeux sur l’Ange pour
l’écouter ou lui parler, même en dehors de la prière, elle perdait l’usage des
sens. On pouvait alors la secouer, la piquer, la brûler, sans réveiller sa
sensibilité. Mais dès qu’elle avait détourné ses regards de l’Ange ou cessé
le colloque, ses relations avec notre monde reprenaient. Ce phénomène se

37
renouvelait infailliblement à chacune de ses communications avec l’Esprit
bienheureux, si rapprochées fussent-elles. »

Selon le prêtre, Gemma lui envoyait aussi des messages que son Ange se
chargeait de lui remettre, même lorsqu’il se trouvait en consultation à
Rome. Il retrouvait dans sa chambre des lettres de Gemma sans timbre !
Cela l’a tant impressionné, qu’il ne douta plus jamais de la présence de
l’Ange gardien de Gemma Galgani.

*
SAINT PADRE PIO (1887-1968)

Lettre du 20 avril 1915, adressée à Raffaelina Cerase :


« Ô Raffaelina, comme il est consolant de savoir que nous sommes toujours
sous la garde d’un ange céleste qui ne nous abandonne même pas (chose
admirable) dans l’action par laquelle nous déplaisons à Dieu… Prenez la
belle habitude de toujours penser à lui. Que, à côté de nous, il y a un esprit
céleste qui, du berceau à la tombe, ne nous quitte pas un instant, qui nous
guide, qui nous protège comme un ami, comme un frère, qui doit aussi nous
consoler toujours, spécialement dans les heures qui sont, pour nous, les plus
tristes. Sachez, Ô Raffaelina, que ce bon Ange prie pour vous : il offre à
Dieu toutes les bonnes œuvres que vous faites, vos désirs saints et purs.
Dans les heures où il vous semble être seule et abandonnée, ne vous
plaignez pas de ne pas avoir une âme amie à qui vous puissiez vous ouvrir
et à qui vous puissiez confier vos peines ; par charité, n’oubliez pas cet
invisible compagnon, toujours présent pour vous écouter, toujours prêt à
vous consoler. Ô délicieuse intimité ! Ô heureuse compagnie… Souvenez-
vous que nous sommes avec Dieu quand notre âme est en état de grâce, et
loin de lui quand nous sommes en état de péché grave ; mais son ange –
notre ange gardien – ne nous abandonne jamais… C’est notre ami le plus
sûr et le plus sincère quand nous n’avons pas le tort de l’attrister par notre
mauvaise conduite. »

*
SAINT JOSÉ MARIA ESCRIVA (1902-1975)

« Aie confiance en ton Ange gardien. Traite-le comme un ami intime : il


l’est. Il saura te rendre mille petits services dans les affaires ordinaires de
chaque jour.
Gagne à ta cause l’Ange gardien de celui que tu veux amener à ton
apostolat. C’est toujours un grand “complice”. Je sais que je te donne une

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joie, en te recopiant cette prière aux saints Anges gardiens de nos
tabernacles : “Ô Esprits angéliques qui gardez nos tabernacles, où repose le
gage adorable de la Sainte Eucharistie, défendez-la des profanations ! et
conservez-la à votre amour.” »

BIENHEUREUSE MARIE-ANGÈLE ASTORCH (1592-1665)


Expérience de la présence de l’Ange Gardien

« Dès l’instant où je sentis sa présence, il s’opéra un tel changement dans


mon esprit qu’on peut dire que je vivais en moi-même tout en étant hors de
moi-même. Il remplit mes facultés d’une grande noblesse, mon cœur d’un
réconfort très doux, et par une patiente opération il fortifia mon esprit tout
entier. Il laissa en moi une telle empreinte, une gratitude si humble et si
tendre que je ne connaissais plus les faiblesses des créatures, toutes les
passions s’étaient retirées ; une telle pureté de conscience et une telle
mortification des sens que je n’avais plus à les vaincre grâce à la puissance
de cette miséricorde. »

*
ANNE-CATHERINE EM M ERICH (1774-1824)
Vision de la fête des Anges Gardiens (1820)

« Je vis une église de la terre où se trouvaient beaucoup de personnes que


je connaissais. Au-dessus d’elle, je vis plusieurs autres églises dans
lesquelles le regard pénétrait comme dans les étages d’une tour. Toutes ces
églises étaient remplies de chœurs angéliques et chacune d’une manière
différente. Au point le plus élevé, je vis la très sainte Vierge devant le trône
de la sainte Trinité et entourée de la plus haute hiérarchie céleste. Au-
dessous je vis l’église ; au-dessus c’était comme des cieux superposés les
uns aux autres et où il n’y avait que des anges. En haut régnaient un ordre et
une activité indescriptibles ; en bas, dans l’église, tout se faisait avec une
apathie et une négligence sans nom : on s’en apercevait surtout parce que
c’était la fête des anges, et parce que les anges portaient en haut jusqu’à
Dieu avec une incroyable rapidité toutes les paroles que les prêtres
prononçaient sans respect et sans attention en disant la sainte messe, et
qu’ils réparaient tous les manquements contraires à l’honneur dû à Dieu. Je
vis dans l’église une surprenante activité des anges gardiens près des
hommes. Je vis comment ils chassaient loin d’eux d’autres esprits, en même
temps qu’ils leur suggéraient de bonnes pensées et leur présentaient des
tableaux émouvants. Les anges gardiens se complaisent dans les ordres de
Dieu : la prière de leur protégé augmente encore leur zèle.

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Je vois souvent qu’on reçoit un nouvel ange gardien quand on a besoin d’un
nouveau secours. Dans plusieurs occasions j’ai eu un nouveau conducteur,
autre que l’habituel.

Les hommes, s’ils font des progrès dans la vie intérieure, reçoivent des
anges gardiens d’une hiérarchie supérieure. Les rois et les princes ont aussi
des anges gardiens d’une hiérarchie plus élevée. »

*
MARIE LATASTE (1822-1847)

« Je veux vous parler de deux choses que produisent les Anges sur les
hommes. La première, c’est l’illumination de l’intelligence, la seconde le
mouvement de la volonté. Les Anges, ma fille, éclairent les hommes de trois
manières : en leur annonçant les divins mystères, en les instruisant, en les
exhortant ; ils les éclairent en se manifestant à eux visiblement ou
invisiblement. Invisiblement, lorsqu’ils ne se servent d’aucun objet sensible
pour se manifester à l’homme, quand ils agissent directement avec l’âme sur
l’âme, quand ils lui parlent comme un esprit à un esprit, comme un Ange à
un Ange ; et cela, soit que celui à qui ils s’adressent soit éveillé, soit qu’il
soit endormi, comme ils s’adressent à tous ceux à qui ils portent un intérêt et
qui leur sont confiés en leur inspirant de bonnes pensées. Ce mouvement ne
ressemble pourtant pas à un mouvement, comme celui par exemple que vous
communiqueriez à un objet quelconque ; non, ma fille, car la volonté
demeure toujours libre, et comme libre, ni les Anges, ni Dieu ne peuvent lui
donner mouvement vers le bien si elle ne veut pas. Ce mouvement est une
disposition vers le bien, une aptitude, une facilité à faire le bien. À cet effet,
les Anges enlèvent, font disparaître ou diminuent les obstacles qui
empêcheraient la volonté et l’arrêteraient, et en ce sens, ils lui donnent
encore le mouvement.

Ma fille, Dieu gouverne, dirige et mène tout immédiatement par sa


providence. Rien ne Lui échappe, comme Il a tout créé, ainsi Il conserve
tout, ainsi Il veille sur tout et porte ses yeux sur toutes choses. Néanmoins, Il
lui a plu de confier l’exécution des actes de sa providence à des ministres
qu’Il s’est donnés. Ces ministres sont les Anges. Il a fait le monde et l’a
confié à ses Anges, Il a fait l’homme et Il le leur a confié aussi. Ils sont
toujours à ses côtés, ils sont toujours avec lui, ils veillent sur lui, ils le
gardent, et c’est pour cela qu’ils sont appelés Anges gardiens. Tous les
hommes ont un Ange gardien, car telle est la volonté de mon Père du ciel,

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faisant tout pour le bien et le salut de l’homme. Les Anges gardiens n’ont
point été seulement donnés aux hommes depuis ma venue en ce monde, mais
depuis le commencement, tous les hommes ont reçu de Dieu un Ange pour
veiller sur eux. Voici ce que fait pour vous l’Ange gardien et ce que vous
devez faire pour lui. L’Ange gardien éloigne de vous les maux du corps et
de l’âme ; il lutte contre vos ennemis, il vous excite à faire le bien ; il porte
à Dieu vos prières et inscrit sur le livre de vie vos bonnes œuvres ; il prie
pour vous, il vous suit jusqu’à la mort, et vous portera dans le sein de Dieu,
si vous vivez dans la justice pendant que vous serez sur terre. Un rien peut
affliger notre corps pour jamais, un accident peut pour jamais aussi vous
ravir la vie de votre âme. Vous n’êtes point assez avisée pour écarter et
éloigner tous les dangers ; et quand vous le seriez assez, souvent vous ne le
pourriez pas vous-même. Ce que vous ne voyez pas, votre Ange gardien le
peut pour vous, et il protège votre corps et votre âme en éloignant tout ce
qui pourrait lui être préjudiciable ; il le fait sans que vous vous en
aperceviez. Si quelquefois vous y réfléchissiez, et que vous vous demandiez
comment vous avez échappé à tel accident, à tel malheur, vous toucheriez du
doigt l’action de votre bon Ange. Enfin, ma fille, votre Ange gardien vous
suivra partout ; il vous suivra tous les jours de votre vie, et quand Dieu
vous retirera de ce monde, il vous présentera à Lui. »

*
JOHN-HENRY NEWM AN (1801-1890)

« Les anges sont si grands, si glorieux, si purs, si merveilleux que leur


simple vue (à supposer que nous soyons autorisés à les apercevoir) nous
jetterait à terre, comme ce fut le cas du prophète Daniel, homme saint et
droit s’il en fut ; et pourtant, les anges sont comme nous les serviteurs de
Dieu, comme nous ils travaillent pour Dieu ; de plus, ils veillent
scrupuleusement sur chacun de nous et nous défendent, même les plus
humbles d’entre nous. »

*
JEAN-ÉDOUARD LAM Y (1900-1923)

« Nos Anges gardiens, nous ne les prions pas suffisamment. Que fait-on
pour eux ? Un petit bout de prière le matin, un petit bout de prière le soir :
voilà tout ! Leur miséricorde est bien grande à notre égard, et, souvent, nous
ne les utilisons pas assez. Ils nous regardent comme des petits frères
indigents ; leur bonne volonté à notre égard est extrême. Rien n’est fidèle
comme un Ange.

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Les Anges, comme les saints, n’ont pas un corps semblable aux corps réels
de la Vierge et de Notre Seigneur ; ils ont des corps qui ne sont pas de chez
nous. Chaque Ange a sa physionomie spéciale. Leurs vêtements sont blancs,
mais d’une blancheur surnaturelle. Je suis incapable de la décrire ; elle ne
peut être comparée à la blancheur terrestre : elle est beaucoup plus douce
au regard. Ces anges fulgurants sont enveloppés d’une lumière si différente
de la nôtre que, par comparaison, tout le reste semble obscur.

Tous ces personnages, comme le diable, sont avec nous, autour de nous. Si
nous ne les voyons pas, il s’en faut de si peu ! C’est comme une pellicule
qui nous sépare d’eux. »

*
HERM AS (DIT « LE PASTEUR » – VERS 150)

« – Écoute maintenant, dit-il, ce qui concerne la foi. Il y a deux anges avec


l’homme : l’un, de justice, l’autre, du mal.
– Comment donc, Seigneur, dis-je, distinguerai-je leur action, si les deux
anges habitent avec moi ?
– Écoute, dit-il, et comprends. L’ange de justice est délicat, modeste, doux,
calme. Quand c’est lui qui monte à ton cœur, d’emblée, il te parle de
justice, de chasteté, de sainteté, de tempérance, de tout acte juste, de toute
vertu noble. Quand tout cela te monte au cœur, sache que l’ange de justice
est avec toi, car ce sont là les œuvres de l’ange de justice ; aie confiance en
lui et en ses œuvres. Vois maintenant les œuvres de l’ange du mal. Et tout
d’abord, il est colérique, amer, insensé ; et ses œuvres mauvaises
corrompent les serviteurs de Dieu. Quand donc il monte à ton cœur,
connais-le d’après ses œuvres.
– Comment je le distinguerai, Seigneur, dis-je, je l’ignore.
– Écoute, dit-il. Quand la colère s’empare de toi, ou l’aigreur, sache qu’il
est en toi ; de même les désirs d’activité dispersée, les folles dépenses en
festins nombreux, en boissons enivrantes, en orgies incessantes, en
raffinements variés et superflus, la passion des femmes, de la grande
richesse, l’orgueil exagéré, la jactance et tout ce qui y ressemble : si cela te
monte au cœur, sache que l’ange du mal est en toi. Puisque donc tu connais
ses œuvres, éloigne-toi de lui, ne crois pas en lui, car ses œuvres sont
mauvaises et funestes aux serviteurs de Dieu. Voilà quelle est l’action des
deux anges. Comprends-la et mets ta confiance dans l’ange de justice.
Éloignetoi de l’ange du mal puisque son enseignement est mauvais en tout.
Car si quelqu’un est très fidèle et que le désir de cet ange monte à son cœur,

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il est inévitable que celui-là, homme ou femme, commette le péché. Qu’un
homme ou une femme, au contraire, soit tout à fait dépravé et que les
œuvres de l’ange de justice montent à son cœur, il est inévitable qu’il fasse
le bien. Tu vois donc qu’il est bon de suivre l’ange de justice et de renoncer
à l’ange du mal. Ce commandement indique ce qui concerne la foi, pour que
tu aies foi dans les œuvres de l’ange de justice et en les accomplissant, tu
vivras pour Dieu. Crois aussi que les œuvres de l’ange du mal sont funestes
; en les évitant, tu vivras pour Dieu. »

*
ORIGÈNE (185-254)
Les deux Églises

« Pour ma part, je n’hésite pas à penser que dans notre assemblée aussi les
anges sont présents, puisqu’ils veillent non seulement sur toute l’Église,
prise dans son ensemble, mais aussi sur chacun d’entre nous. C’est d’eux
que parle le Sauveur quand il dit : “Leurs anges voient sans cesse la face de
mon Père qui est dans les cieux.” Il y a ici deux Églises : celle des hommes
et celle des anges. Si ce que nous disons est conforme à la pensée divine et
à l’intention de l’Écriture, les anges se réjouissent et prient avec nous. Et
c’est parce que les anges sont présents dans les Églises, dans celles tout au
moins qui le méritent et qui appartiennent au Christ, qu’il est prescrit aux
femmes, pendant la prière “d’avoir un voile sur la tête à cause des anges”.
De quels anges s’agit-il ? Sans aucun doute, des anges qui assistent les
saints et se réjouissent dans l’Église ; certes, nous ne les voyons pas parce
que la boue du péché nous souille les yeux, mais les apôtres de Jésus les
voient et c’est à eux qu’il est dit : “En vérité, en vérité je vous le dis : vous
verrez les cieux ouverts et les anges de Dieu montant et descendant sur le
Fils de l’homme.” »

« Chaque fidèle, même s’il est tout petit dans l’Église, est dit assisté d’un
ange dont le Christ atteste qu’il contemple sans cesse la face du Père. »
« Il faut dire que toute âme d’homme est sous la direction d’un ange, comme
d’un père. »
« Les anges se rassemblent près de celui qui prie Dieu pour s’unir à sa
prière. Bien plus, l’ange de chacun, même de ceux qui sont petits dans
l’Église, contemplant continuellement la face du Père qui est dans les cieux,
prie avec nous et travaille avec nous, autant qu’il le peut dans les choses
que nous demandons. » « Il monte, portant les prières des hommes, puis il
redescend, apportant à chacun selon qu’il le mérite quelqu’une des choses

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dont ils ont reçu mandat auprès de Dieu d’être les ministres auprès de ceux
qui sont l’objet de leur bienfaisance. »

*
TAULER (PSEUDONYM E – XIVE SIÈCLE)

« Le cinquième aveuglement est l’ignorance concernant soit la dignité des


anges, soit le service qu’ils nous rendent, soit l’affection dont ils nous
entourent. Et d’abord, pour ce qui est de leur dignité, il est certain qu’ils ont
été créés d’une manière excellente et tout à fait supérieure, dans une
splendeur, une beauté, une noblesse, une gloire vraiment admirable. En
second lieu, considère, je te prie, ô homme doué de raison, comme ces
resplendissants amis et enfants de Dieu, ces très dignes princes du palais
céleste, ont été désignés par un amour vraiment incompréhensible et
excessif à être tes serviteurs. Ils te gardent, ils te servent avec une telle
attention, un tel soin, une telle prévenance qu’aucun esprit ne peut s’en
rendre compte. Aucune mère, jamais, n’a veillé sur son fils unique et bien-
aimé pour le guider, le garder, le protéger comme ces bienheureux esprits
veillent sur ton salut. C’est surtout ton ange à toi, celui qui est spécialement
député par Dieu à ta garde qui, jour et nuit, en tout temps et en tout lieu,
t’assiste dans tous tes besoins et tous tes intérêts, te protège contre les
tentations et les embûches des ennemis visibles et surtout invisibles ; il
t’entoure de sa sollicitude et de son dévouement de manière à ne pas
s’éloigner de toi un instant, que dis-je ? de manière à ne pouvoir pas te
quitter et cesser d’avoir les yeux sur toi. Et il est absolument nécessaire
qu’il en soit ainsi, car tu vis au milieu d’une foule innombrable d’ennemis
que tu ne peux pas voir, qui te poursuivent sans relâche de leur haine
terrible, de sorte que tu n’échapperais pas un seul instant à leur fureur si ton
bon ange n’était là pour les repousser. Ouvre donc tes yeux et pense avec
reconnaissance à la sollicitude pleine d’une tendresse infinie de ton Père
céleste, vois de quel honneur il a daigné te combler en te confiant à la garde
d’amis si puissants et si fidèles qui te servent avec un soin jaloux et te
conduisent dans toutes tes voies. Tous ces esprits sont en effet des serviteurs
envoyés en aide à ceux qui désirent l’héritage du salut. En troisième lieu,
regardez comme certain et indubitable que l’affection des anges envers les
hommes, celle de votre ange propre envers vous, est tellement grande,
tellement vive qu’elle dépasse, plus qu’on ne saurait dire, toute affection
humaine. Non, jamais mère, si tendre et si compatissante que vous la
supposiez, n’a porté à son fils unique un amour comparable à celui que
votre ange propre a sur vous. Ces esprits célestes et bienheureux savent en

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effet, ils voient clairement de quel amour immense, admirable et très ardent
le Seigneur entoure tous les hommes et vous-mêmes, aussi veulent-ils, à leur
tour, vous aimer comme vous ne pourrez jamais le comprendre ou
l’exprimer. Voilà pourquoi votre ange vous sert très amoureusement, très
doucement, très fidèlement, en toute circonstance, dans tous les périls ; il
veille nuit et jour à votre conduite, à votre direction, à votre protection ; il
se transporte avec vous d’un lieu à l’autre ; jamais il ne vous abandonne le
plus petit instant. C’est ainsi que toujours il vous persuade ou vous inspire
ce qu’il y a de meilleur, de plus sûr, de plus heureux pour vous, il se réjouit
d’une manière indicible de vos progrès et de vos bonnes résolutions ; il
s’attriste profondément de vos défauts et de vos désagréments ; il souhaite
ardemment, il demande, il sollicite pour vous tout ce qui peut vous être
salutaire dans ce monde et dans l’autre ; il présente lui-même à Dieu vos
prières et vos bonnes œuvres, en fait il se fait votre intercesseur continuel et
dévoué pour votre salut, auprès de Dieu. »

*
JACQUES-BÉNIGNE BOSSUET (1627-1704)

« Tous les hommes sont des prisonniers, chargés des liens de ce corps
mortel : esprits dégagés, aidez-les à porter ce pesant fardeau ; soutenez
l’âme qui doit tendre au ciel, contre le poids de la chair, qui l’entraîne en
terre. Tous les hommes sont des ignorants, qui marchent dans les ténèbres :
esprits qui voyez la lumière pure, dissipez les nuages qui nous environnent.
Tous les hommes sont attirés par les biens sensibles : vous qui buvez à la
source même des voluptés chastes et intellectuelles, rafraîchissez notre
sécheresse par quelques gouttes de cette céleste rosée. Tous les hommes ont
au fond de leur âme un malheureux germe d’envie, toujours fécond en
procès, en querelles, en murmures, en médisances, en divisions : esprits
charitables, esprits pacifiques, calmez la tempête de nos colères,
adoucissez l’aigreur de nos haines, soyez des médiateurs invisibles pour
réconcilier en Notre-Seigneur nos cœurs ulcérés. »

*
A. ARRIGHINI

« Comme l’observe saint Thomas, le seul voisinage, le seul contact de


l’ange suffisent pour nous rendre meilleurs. Le saint enseigne, en effet,
qu’en se tournant vers les anges inférieurs ou vers les âmes humaines, et en
s’approchant d’elles, les esprits célestes les fortifient en leur communiquant
quelque chose de leur propre perfection. Le feu rayonne et répand autour de

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lui la chaleur ; la flamme diffuse autour d’elle sa lumière ; le mouvement
d’un corps solide jeté dans l’eau se propage de cercle en cercle jusqu’au
bord. De même aussi le contact avec une personne vertueuse nous rend
meilleur. À approcher un saint, même sans lui parler, vous vous sentez
pénétré par je ne sais quelle aspiration à la vertu, au bien, à la sainteté. De
même le monde des esprits rayonne de chaleur, de lumière et de vertu. Une
touche mystérieuse, intime, profonde, émane comme un effluve spirituel,
communiquant qualités et perfections. Pourquoi donc ne recevrions-nous
rien de tout cela de l’esprit céleste qui est toujours à nos côtés ? Avec les
plus grands théologiens, nous pouvons donc croire que son voisinage nous
fortifie, nous purifie, nous rend de toute façon meilleurs que nous ne serions
autrement. Cette influence bénéfique devient presque visible et palpable
dans la vie des saints. Si eux, bien que faits comme tous les autres hommes,
sujets aux mêmes passions et aux mêmes misères, s’élevèrent à une
perfection quasi angélique, ne faut-il pas attribuer cette progression aussi à
l’influence de l’ange ? »

*
CH.-D. BOULOGNE

« Dans les images qui, en nous, tel un fleuve intarissable, se déroulent sans
cesse, les anges opèrent un tri, repoussant dans l’ombre les grossières, les
malsaines ou les inutiles, mettant en lumière les plus affinées, les plus
exactes, les plus saines. Et ces images, ils les renforcent, les rendant à la
fois plus claires et plus nobles. De tout cela, la plupart du temps, nous ne
nous rendons point compte. En bien comme en mal, l’action sur nous de
l’esprit pur est essentiellement discrète ; celle du démon par ruse ; celle de
l’ange, par pudeur. Dans l’imagination, l’ange assainit nos images ; par le
jeu des idées, il enrichit nos pensées. Il nous aide sans le proclamer. Aussi,
dans notre quête de la vérité, ignorons-nous souvent la part dont nous lui
sommes redevables. Qui saurait dire la genèse de nos propres pensées, et
prétendre voir clair dans la chimie complexe et mystérieuse de l’esprit ? »

MGR JEAN CALVET


(La lumière de Complies)

« Je me promenais dans un chemin creux et ombreux de ma campagne,


quand j’ai rencontré, derrière un fourré et trois brebis, une vieille pliée en
deux sur son bâton. Comme je dois reconnaître tout le monde, je lui ai dit :

– Bonjour Catinelle.

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Elle s’est redressée à moitié et m’a répondu :
– Bonjour, Monsieur le Curé et la compagnie.
– Comment, grand-mère ? Je suis tout seul, où voyez-vous la compagnie ?
Elle s’est redressée entièrement, et j’ai vu son visage creusé de rides et ses
yeux

clairs encore beaux. Elle m’a dit gravement :


– Et l’ange gardien, qu’en faites-vous ?
– Mère, pardon. J’allais oublier l’ange gardien ; je vous remercie de me
l’avoir

rappelé.

J’avais reçu une fière leçon. Le peuple chrétien garde les traditions que les
intellectuels abandonnent. Les sources ne se perdent pas, comme on le croit
parfois ; elles descendent d’un étage dans le sous-sol. »

*
ABBÉ TH. LAVAL
(Extrait du Monde Invisible ou Traité dogmatique et ascétique des Anges -
1909)

« Les anges sont nos médiateurs. La médiation des anges dans l’ordre moral
s’entend des relations qu’ils entretiennent entre Dieu et nous, et des services
qu’ils nous rendent soit dans l’ordre temporel soit dans l’ordre plus étendu
du salut des âmes. La médiation des anges répond donc aussi à l’office de la
garde des hommes. Nous parlerons de l’une et de l’autre, indiquant leurs
raisons d’être, leur portée et leur fruits multiples.

La médiation des anges se recommande de plusieurs raisons prises du côté


de Dieu et du côté de nous-mêmes.
Jacob vit en songe une échelle lumineuse dont le pied butait à l’humble
pierre qui lui servait d’oreiller et dont le sommet s’élevait jusqu’au ciel aux
pieds de Jéhovah même : par cette voie les anges descendaient du ciel sur
la terre et remontaient de la terre au ciel. C’est tout le ministère des anges
dans la plus simple des images. Ils montent vers Dieu chargés des prières et
des bonnes œuvres de l’homme, et descendent vers l’homme les mains
pleines des grâces de Dieu. Révélé aux premiers patriarches, Jésus-Christ
manifestera de nouveau ce mystère aux derniers représentants de la loi, pour
nous donner à entendre le redoublement de facilité que devront à
l’Incarnation les communications avec le ciel.

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La médiation des anges a pour but de nous proportionner à la fois à Dieu,
notre fin, et à nos devoirs.
L’excellence des anges vient au secours de notre indignité dans les rapports
indispensables avec Dieu notre Créateur ; la puissance des anges vient au
secours de notre faiblesse dans la lutte contre nous-mêmes et contre le
démon ; deux termes qui résument tous nos efforts en vue de nos destinées
éternelles.
Dans la lutte contre nos penchants, que pouvons-nous, même avec la loi
naturelle pour règle, avec la raison pour flambeau ? Voilà le bien, je le vois
; mais il faut l’aimer, et il me répugne. Les anges nous rendent ce goût, signe
d’un palais spirituel sain. Mais dans le détail de la vie, que d’illusions !
Les pensées des hommes sont vaines, dit la sagesse. Je vois le bien… je
fais le mal, confesse le philosophe. Irrésolution de la volonté,
inconséquence de la conduite ! Dans nos déterminations, dans notre
pratique, que de place pour le bon ange ! Il est là heureusement, en vertu de
la grande loi générale relevée par saint Thomas : les êtres variables sous la
tutelle des êtres plus fixes, les corps corruptibles régis par les corps
incorruptibles, et les uns et les autres par les substances spirituelles, âmes
ou anges.
Nous n’avons pas à lutter seulement contre nos faiblesses, mais encore
contre les légions déchaînées de l’enfer ! Si donc les mauvais anges nous
poursuivent, pourquoi ne jouirions-nous pas de la protection des bons anges
? Il ne faut pas se le dissimuler, le démon fait les quatre cinquièmes de la
malice humaine. Pourquoi Dieu l’a-t-il permis ? Pourquoi cette société
forcée avec des êtres d’une autre espèce que nous, d’une autre origine,
d’une autre destinée ? Pour nous exercer dans la vertu ? De fait ils
l’exercent et souvent la trouvent en défaut. Mais enfin, notre vertu avait
assez à faire avec les faiblesse de la condition humaine. Pourquoi nous
exposer à la perversion d’esprits supérieurs, au risque de rompre à jamais
l’équilibre de notre volonté ?
Telle est la loi de la grande famille des intelligences créées ; par le fait
même de sortir libre des mains du Créateur, l’humanité entre dans la grande
solidarité du bien ou du mal ; on ne peut pas être neutre ; ou pour Dieu, ou
contre Dieu ; ou avec les esprits fidèles ou avec les révoltés.
Dans chaque intelligence qui vient à la vie, les révoltés voient une conquête
à faire : notre libre arbitre est sollicité, mille embûches lui sont tendues.
Dans cette conjoncture, il ne pouvait être abandonné à lui-même sans
défense ; puisque la lutte était inévitable, Dieu devait à sa justice de rétablir
l’égalité en nous faisant appuyer par les bons anges. C’est ainsi qu’il obtient
l’harmonieuse unité de son œuvre si justement appelée l’univers, réunion de

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toutes choses ordonnées à une seule : toutes les parties qui le composent,
concourent à une même fin, le salut, le salut des anges d’abord, des hommes
ensuite. Tout ce qui est au-dessous de Dieu concourt au salut de l’homme :
la terre le nourrit, les mauvais anges éprouvent sa vertu, les bons la
cultivent et la protègent.
Les anges nous proportionnent à Dieu. Entre les esprits unis à un corps et
l’Intelligence infinie, il fallait des esprits purs, finis. De même que l’homme
rattache à lui la création matérielle, Dieu par les anges rattache à lui le
composé humain. Sur cette proportion de nature se greffe une proportion de
relations, Dieu se communique ainsi aux hommes sans s’abaisser à leurs
yeux, et l’homme trouve accès auprès de la Majesté divine. C’est avant
l’Incarnation surtout que l’humanité sentait entre elle et Dieu cette
disproportion profonde résultant du néant de notre nature, et que le mal du
péché creusa en abîme. L’Incarnation a renversé beaucoup de barrières : en
revêtant notre chair, le Verbe a rapproché de nous le royaume de Dieu ; son
aimable et étonnante familiarité avec les saints montre assez que cet
abaissement n’est pas une vaine parole. Mais pour l’immense multitude des
pécheurs, quelle consolation de pouvoir compter sur les anges et sur l’ange
gardien !
La proportion de relations étant fondée sur la proportion de nature, c’est aux
anges et non aux saints de la nature humaine qu’appartient proprement ce
mystère de médiation ; les anges sont nos intermédiaires officiels.
Presque exclusive sous la Loi, la médiation angélique semble s’effacer,
depuis l’Incarnation, soit que l’honneur des membres du Christ le demande,
soit que notre confiance envers les saints soit plus vive.
Toutefois le rôle des anges est encore considérable : Dieu nous fait
beaucoup de grâces par leur intermédiaire, et ils interviennent encore dans
les grâces que Dieu nous accorde par les saints.
La médiation des anges, comme toutes les relations vraies, jouit d’une
fécondité merveilleuse. Dieu s’y révèle à nous sous une idée plus haute.
Dans nos idées humaines, la grandeur d’une majesté est signifiée par la
distance qui nous en sépare, et qui s’apprécie par le nombre des
intermédiaires. Nous allons au Souverain par les ministres, aux ministres
par les gouverneurs, etc. C’est ainsi que pour nous tenir dans une idée juste
de la grandeur de Dieu, nous allons à Lui par une subordination de
médiateurs ; nous avons accès auprès de Lui par son Fils, Jésus-Christ, et
nous allons à Jésus par Marie et les anges, et à Marie elle-même par les
anges. Jamais sans les nuages et les astres nous n’aurions une idée juste de
la profondeur des cieux. Ainsi Dieu nous paraît plus grand et redoutable, en
le contemplant au bout de cette vaste perspective de médiateurs.

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Les anges non plus ne perdent rien à nous prêter leur médiation. C’est un
office et non une servitude. Ils ne sauraient déroger en s’occupant de nous,
pas plus que d’être dépouillés de leur gloire en descendant du ciel. Les
anges, pour nous porter secours, n’ont besoin ni de rompre leurs rangs, ni de
suspendre leur sublime occupation. Dieu fait par ses anges ce qu’il ferait
lui-même ; le servir c’est régner : il les associe à son action providentielle
par une flatteuse condescendance, pour les faire participer à la dignité de
cause.
Mais le ministère de médiateurs offre aux anges des avantages positifs. Ils
ont d’abord la satisfaction de compléter leur société. Les anges sont l’armée
des intelligences fidèles, une armée sur le pied de paix et dont toutes les
forces concourent à rehausser par la beauté des évolutions, par l’harmonie
des chants, 1a gloire du Roi Éternel. Mais hélas ! l’orgueil a fait des vides
dans ses rangs, l’immense concert a des parties moins pleines, conséquence
de la désertion d’une multitude d’exécutants. C’est aux anges de recruter
des voix au concert, de combler les vides, de remplir les cadres de l’armée
céleste. C’est dans la nature humaine qu’ils ont la faculté de se pourvoir. On
imagine facilement le zèle que doivent déployer, en cette œuvre de
réparation, des intelligences souverainement sociables, souverainement
éprises d’ordre.
Un autre motif plus puissant se joint à ce premier, la charité qui s’épanche
en proportion de son intensité ; et la charité de l’ange pour l’homme
emprunte une intensité extrême à un sentiment plus vif en quelque sorte,
parce qu’il est personnel, la reconnaissance. Les anges jouissent d’un bien
que nulle créature ne saurait mériter fût-ce par des siècles d’héroïsme, la
participation de la nature divine. À qui doivent-ils ce bonheur que des
milliards de leurs frères n’ont pas obtenu ? À la miséricorde divine.
Imaginez le torrent de reconnaissance qui jaillit à cette idée de ces sublimes
esprits ! Obligés, ils veulent reconnaître ; accablés de grâces, ils veulent
récompenser l’auteur de leurs grâces ; objets de la miséricorde, ils veulent
l’exercer à leur tour ; mais comment ? Dieu est la source de tout bien ! Le
torrent de la reconnaissance s’élève impuissant, se brise en éclats de
louanges sur les attributs divins comme sur d’infranchissables récifs et se
reforme pour parcourir l’univers et se creuser un lit au milieu de créatures
dont la misère appelle si bien la miséricorde. Ces créatures, c’est nous et
les anges nous doivent la satisfaction d’un des plus impérieux besoins du
cœur. De là, chose merveilleuse, une sorte d’obligation réciproque entre les
humbles enfants de la terre et les fils du Très-Haut. La médiation procure
aux anges aussi des avantages personnels.
La gloire accidentelle qui est le prix de la médiation des anges, non pas

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seulement cette gloire qu’ils reçoivent, comme membres du corps mystique
du Christ, de tous les actes surnaturels de chaque membre ; ce fruit,
analogue aux dispositions de santé et de vigueur que communique au corps
l’opération normale de ses membres, est signifié dans l’Évangile par la joie
des esprits célestes à la conversion d’un pécheur et il est plus abondant
dans les anges qui prennent une part plus directe à nos actes surnaturels. La
nature des choses demande cette récompense, et la révélation privée la
confirme. Nous voyons les anges gardiens de Marie et de Jésus assurer à
Marie d’Agréda que leur ministère leur voudra dans le ciel une éternelle
distinction.
Ainsi le monde moral, non moins que le monde physique, est soumis au
gouvernement des anges. C’est du reste la loi même de l’unité de cet
univers.
Mais surtout ne perdons pas de vue que le rôle des bons anges est affaire
d’amour, comme le rôle des démons affaire de haine.
Assurément les bons anges se font une fête d’obéir à la volonté de Dieu et
de voler aux âmes où les attire le bon plaisir divin. Mais ce qui doit nous
toucher davantage, c’est que l’amour qu’ils portent à notre âme ne les attire
pas moins que l’obéissance, c’est de songer qu’ils nous aiment de l’amour
le plus tendre et le plus profond. Amour du frère le plus dévoué, amour du
pasteur le plus vigilant, amour du médecin le plus charitable, amour de
l’avocat le plus dévoué à son client, amour du meilleur des maîtres, amour
du docteur le plus communicatif, amour du roi le plus courageux. Tel est
l’amour des saint anges pour notre âme. Et comment se traduit cet amour ?
Tantôt il nous ouvre une source dans le désert, comme à la fugitive Agar ;
comme à Sara, il nous donne sur l’avenir des vues qui nous font sourire,
mais d’un sourire de joie, les anges encore entendent nos prières, comme ils
entendirent la prière d’Abraham priant pour Sodome ; ils nous apportent un
pain comme à Élie et nous réconfortent pour un long voyage ; ils touchent
nos lèvres d’un charbon ardent, comme ils purifiaient les lèvres d’Isaïe ; ils
nous annoncent la fin de notre captivité, comme autrefois ils annonçaient à
Daniel la fin de la captivité d’Israël ; ils nous accompagnent, comme
Raphaël, dans le voyage ; ils nous annoncent des mystères divins comme ils
annoncèrent l’Incarnation à la très Sainte-Vierge ; ils nous visitent comme
saint Joseph dans le sommeil ; comme NotreSeigneur au désert ou au jardin
des Oliviers, ils nous félicitent de nos luttes et de nos victoires, ou nous
fortifient dans nos tristesses et nos angoisses ; ainsi qu’aux saintes femmes
ils nous annoncent la gloire du Maître adoré ; ils nous délient comme saint
Pierre de nos liens invisibles ; ils parlent à notre oreille, eux qui parlaient à
l’oreille de saint Ambroise ; comme pour saint François d’Assise ou sainte

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Thérèse, ils pénètrent sinon nos mains, nos pieds, notre côté de plaies, du
moins nos cœurs de tendresse envers Jésus souffrant et mourant. Et je ne
finirais pas si je voulais dire toutes les formes de l’amour angélique.
Mais parmi tous les rôles dont l’amitié des saints anges se charge à notre
égard, aucun n’est plus intéressant que celui, que nous avons signalé, de
messagers de la terre au ciel, du ciel à la terre, et sur la terre d’une âme à
d’autres âmes, même très éloignées, de la terre au purgatoire, et leur rôle de
gardiens.
1e - C’est continuellement que se réalise pour notre âme la vision de Jacob
et la prophétie de Notre-Seigneur.
D’abord, les anges offrent à Dieu nos aumônes et nos bonnes œuvres. Tout
ce que nous faisons de bien, un ange va l’enregistrer dans les annales des
cieux. Ces esprits bienheureux sont continuellement occupés à cueillir dans
le jardin des cœurs purs les lys de l’innocence, les roses de l’amour, les
fleurs odorantes de toutes les vertus, pour les porter au ciel, les jeter sous
les pieds de l’Agneau et les présenter à Dieu.
Saint Bernard, assistant une nuit à l’office divin, aperçut tout à coup près de
chaque religieux un ange debout et tenant un livre. Cet ange écrivait jusqu’à
la moindre syllabe chantée par le religieux. Mais, parmi les anges, les uns
écrivaient en lettres d’or, d’autres, en lettres d’argent, d’autres, avec de
l’encre, d’autres, avec de l’eau… Une action faite par amour est si agréable
à Dieu qu’il se plaît à compter celles que chaque âme fait dans un jour, et le
soir Il dit à ses anges : Écrivez ce qu’elle a donné – et si elle a donné sans
compter, Il dit : Écrivez qu’elle a donné sans compter.
Dans l’une des mystérieuses scènes de l’Apocalypse, un ange apparaît
tenant en ses mains un encensoir d’or. Il le remplit du feu de l’autel et y jette
les parfums qu’on lui présente. Il s’en élève aussitôt un nuage odoriférant.
N’est-ce pas là une image gracieuse de l’office des saints anges qui offrent
à Dieu nos prières accompagnées de leur amour pour les rendre agréables à
la divine Majesté ?
Puissent nos prières être toujours dignes d’être présentées à Dieu par les
anges !
Les anges portent au ciel les larmes de notre pénitence. Sans doute les anges
sont heureux d’être les messagers des âmes innocentes, mais l’innocence
parfaite est si rare sur la terre ! Qui pourrait exprimer le bonheur des anges,
quand ils ont à présenter à Dieu les larmes du repentir et les soupirs de la
pénitence ? Oh ! quelle estime ils font d’un si beau présent ! Comme ils
savent que la conversion d’un pécheur est une fête pour les esprits célestes,
ils assemblent leurs saints compagnons, ils racontent les heureux succès de
leurs soins et de leurs conseils. Enfin cette âme, longtemps enchaînée par le

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péché, s’est débarrassée de ses liens, elle s’est jetée avec amour dans les
bras de Dieu : voilà ses larmes, ses soupirs que nous apportons. Et alors il
s’élève un cri d’allégresse parmi les esprits bienheureux, et le ciel retentit
de l’admirable cantique par lequel ils glorifient Dieu dans la conversion
d’un pécheur.
Enfin, les anges portent au ciel un autre parfum encore bien agréable à Dieu
: c’est le parfum de la souffrance, de la douleur endurée avec patience et
résignation.
Mon frère, qui que vous soyez, qui êtes oppressé par la douleur, ma sœur,
qui que vous soyez, vierge ou femme chrétienne, accablée d’un poids
d’amertume : Courage ! courage ! vos délaissements, vos alarmes, vos
douleurs cuisantes, tout cela est compté. Un ange veille à vos côtés, qui
recueille tous vos soupirs et toutes vos larmes, qui les met dans l’encensoir
devant le trône de Dieu.
Ainsi, nous nous trompons si nous croyons sur la terre, si nous croyons dans
l’Église de Jésus-Christ n’habiter que parmi des hommes. Désabusons-nous,
il y a parmi nous un peuple invisible qui nous est uni par les liens de la plus
intime charité. Nous vivons parmi les anges. Un des leurs est attaché
spécialement à notre conduite, et tous prennent part à nos intérêts.
2e Mais sur l’échelle mystérieuse, Jacob voyait redescendre les anges. Par
eux, sans cesse, il peut y avoir des messages du ciel à la terre : messages de
lumière, messages de pardon, messages de paix, de joie, de consolation, de
courage, de force ; messages chargés de toutes grâces dont nous pouvons
avoir besoin.
3e Les anges qui portent les messages de la terre au ciel et du ciel à la terre,
les portent aussi d’une âme à l’autre jusqu’aux extrémités du monde, plus
rapides que l’éclair. La charité dans un cœur pur peut inspirer à l’homme
les sentiments, les désirs de l’ange pour le souverain Bien ; mais enfermé
dans la prison de son corps, il est faible, impuissant à accomplir ou à
communiquer le bien ardemment souhaité. Les anges ne connaissent point
d’obstacles ; ni parole, ni son, ni aucun signe ne leur est nécessaire pour
exprimer leur pensée qui se transmet directement d’esprit à esprit. Prions-
les donc de suppléer à ce que nous ne pouvons faire, de parler aux âmes que
nous voudrions atteindre et de leur porter un rayon céleste de charité et de
consolation.
4e Ce rayon céleste de charité et de consolation, ils le peuvent porter aussi,
grâce à notre prière, aux âmes du purgatoire. C’est une de leurs joies que de
communiquer à ces âmes bien-aimées les indulgences, et aussi les suffrages
ou satisfactions privées, que nous pouvons réaliser sans cesse par nos

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prières, par nos travaux et par nos sacrifices ; et nous ne saurions concevoir
le bonheur des saints anges lorsque, au chant de l’In exitu Israël de
Ægypto, ils introduisent les âmes purifiées dans la terre promise du ciel, où
elles vont voir, goûter, aimer, louer, glorifier Dieu dans des transports
indicibles et sans fin. Et cet amour des anges, si actif et si varié dans ses
formes, n’agit pas à l’aventure, il suit un plan dirigé par l’amour de Dieu.
Il y a des anges députés pour la garde de chaque royaume.
À plus forte raison, Dieu charge-t-il un ange de veiller sur chaque Église,
peutêtre sur chaque ville, sur chaque communauté, chaque famille, et dans
chaque oratoire ou temple et autour de chaque tabernacle. Le moyen de
croire, lorsqu’on songe au nombre incalculable des anges, qu’un seul
tabernacle puisse demeurer un instant sans être entouré de ces adorateurs
célestes ?

Notre ange gardien


Ce qui est certain, c’est qu’il n’est pas une âme qui n’ait son ange gardien.
Ainsi chacun de nous non seulement peut être patronné par toute la cour
céleste, mais il a son ange particulier. Ah ! si je pensais davantage à cette
conduite admirable de la providence, si je formais une intime alliance avec
cet esprit choisi par Dieu pour être le meilleur ami de mon âme ! Il me
semble que cet ange qui voit sans cesse la face de mon Père qui est dans les
cieux, doit ressembler à mon âme si je suis tel que Dieu me veut. Il me
semble que chaque âme doit porter la ressemblance et le reflet de son ange
gardien. Il me semble que ce pur esprit, qui est notre compagnon et notre
guide, doit avoir le même tempérament spirituel que l’âme qui lui est
confiée, mais l’idéal de ce tempérament tel qu’il brillera dans l’homme
parfait, réformé par la résurrection glorieuse ; de sorte que ces bonnes
pensées qui nous viennent de cet esprit céleste soient le reflet et l’émanation
de sa glorieuse beauté.
Et le bon ange, modèle le plus proche et le plus particulier de notre âme, est
pour elle comme le sacrement vivant, conscient, actif, de cette Providence
divine à qui rien n’échappe, parce qu’elle est l’œil d’une science infinie, et
que tout dans notre âme et dans notre vie, intéresse vivement, parce qu’elle
est le regard d’un amour qui n’a point de bornes.
Jésus-Christ disait à l’une de ses favorites : “L’union la plus intime de
l’homme n’est pas avec la création matérielle, mais avec la création
angélique, parce que cette union doit durer toujours et jusque dans
l’éternité. L’union avec la créature matérielle est d’un degré beaucoup
inférieur, parce que cette union est transitoire et ne dure que dans le temps
pour finir à l’entrée de l’éternité. De plus, l’union de l’ange avec l’âme est

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la plus forte, parce qu’elle n’est pas une union passive, mais opérante et
pleine d’activité. Il y a communication entre l’âme des hommes et les anges,
et cette communication est telle que l’homme finit par ressembler à l’ange et
prendre position avec lui.”
Cette union morale avec notre ange gardien a son symbole dans l’union
physique qu’il conserve avec nous. L’ange a quitté le ciel, son pays natal,
pour être à nos côtés. Le théâtre de son action est le lieu de sa résidence : il
est donc au-dedans et au-dehors de nous, partout où sa présence est requise
pour nos besoins.
Mais l’ange gardien réside ordinairement en nous. C’est ce que saint
Bernard conclut d’un texte de Zacharie. Le prophète communique avec le
monde surnaturel par l’entremise de son ange gardien, et il répète jusque
onze fois dans sa prophétie que l’ange parlait en lui. Dieu seul peut à la
rigueur être l’hôte de notre âme, seul il peut habiter physiquement dans
notre âme, mais du moins les anges peuvent habiter dans notre corps. De
saints personnages ont demandé à leur ange gardien et nous pouvons comme
eux demander au nôtre, d’être en nous pour inspirer nos paroles, diriger nos
actions et nos démarches, nous aider à supporter et à sanctifier nos
souffrances ou les guérir. Une légion de démons étaient entrés dans le corps
du possédé de Gadara, la contrepartie de ce redoutable phénomène est
évidemment possible, et du moins notre ange gardien peut-il, à notre appel,
être présent à nos côtés et même en nous. Il ne nous est donc pas défendu de
croire que l’ange gardien condescendant à nos vœux, ne puisse prendre
dans notre corps la place que nous souhaiterions lui voir occuper. Quelle
consolation pour un malade, par exemple, de songer qu’il peut inviter son
bon ange à se fixer comme un baume rafraîchissant sur le siège de sa
douleur ! N’est-ce pas l’ange gardien d’Isaïe qui purifiait les lèvres du
prophète comme d’un charbon ardent ?
Mais le siège propre du bon ange est le milieu de notre cœur. Notre
Seigneur Jésus-Christ et la très sainte Trinité sont en notre cœur comme
dans leur temple et c’est dans notre cœur qu’il nous importe de nous les
représenter dans les différents mystères. En quel autre endroit de notre
corps l’ange gardien serait-il plus convenablement pour rendre en notre
nom ses hommages à Jésus-Christ et à la Sainte Trinité ? En quel endroit
serait-il mieux à même de régler nos affections, de nous inspirer de saintes
pensées, de combattre les suggestions du démon ? Si l’intrus qui n’a souvent
aucun droit sur l’âme, établit son siège dans le cœur physique de l’homme,
à combien plus forte raison cette place revient-elle à l’hôte officiel,
représentant des droits du Créateur sur nous-mêmes !
L’idée de la grandeur et de la noblesse du ciel abaissée jusqu’au service de

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l’homme nous confond, et nous croirions ce prodige impossible si Jésus lui-
même ne l’avait affirmé par des paroles formelles et démontré par
l’exemple de toute sa vie : Je suis venu sur la terre non pour être servi, mais
pour servir. Notre bon Ange gardien veut donc bien aussi être notre
serviteur ; il est prince à la cour du Roi de l’humilité, il est humble ; nous
pouvons, sans craindre de l’offenser, solliciter en toutes choses le secours
de cet ami fidèle dont notre pauvre nature grossière, loin de rebuter la
glorieuse délicatesse, ne fait qu’exciter la plus tendre commisération. Cet
ange gardien dont le caractère répond peut-être au caractère de notre âme,
beaucoup d’auteurs disent qu’il répond aussi à la vocation de chaque âme ;
il y a, on peut le croire, des anges particulièrement choisis pour les âmes
qui se vouent à la vie religieuse ; à plus forte raison pour les âmes
sacerdotales ; à plus forte raison aussi des anges plus élevés sont-ils
députés auprès des Évêques, anges visibles des Églises, et auprès du
Souverain Pontife, ange visible de l’Église universelle.
On peut croire aussi que lorsque Dieu confie à une âme quelque entreprise
plus difficile, il députe auprès d’elle de nouveaux anges : le ciel en est si
riche, et l’amour de Dieu est si libéral, et le zèle des anges est si ardent et si
vaste !
Enfin, il est à croire que, si satan députe des anges pour développer telles
passions, tels péchés, Dieu aussi charge tel ange de telle vertu. Il y a les
anges de la pureté, les anges de la patience, les anges de la douceur, les
anges de la foi, les anges de la charité, de la paix : Qui nos in pace
custodiant.
Les Esprits célestes président aux Églises et aux réunions des fidèles. C’est
la tradition constante des Pères et l’enseignement de l’Église comme on
peut le voir par les cérémonies de la consécration des églises (Pontifical
Romain).
À la vie, à la mort ! c’est le vœu de l’amitié humaine et son dernier terme.
Mais elle va rarement jusque-là. Lors même qu’elle ne nous abandonnerait
pas, sa fidélité nous devient inutile et parfois elle trahit sans le vouloir nos
plus chers intérêts. Du moins elle est toujours impuissante : elle se voit
avec stupéfaction en face d’un monde dans lequel toutes les ressources
naturelles ont perdu leur action. Mais où le rôle de l’amitié humaine finit, le
rôle de l’amitié angélique semble éclater avec plus de grandeur.
Il y a un des plus élevés de ces bienheureux esprits dont notre ange gardien
est l’auxiliaire, à qui est spécialement dévolue la mission de nous protéger
aux portes de la mort et de nous conduire jusqu’à notre destinée éternelle.
Ses fonctions multiples répondent à tous les besoins de notre âme.
Dans l’Avranchin, dit-on, quand, près d’une couche de douleurs, une mère,

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une épouse, une sœur, après avoir disputé longtemps à la mort un être chéri,
s’avouent enfin vaincues et laissent le mal achever son œuvre, elles
gravissent les collines d’où l’on peut apercevoir le rocher de Saint Michel,
et prosternées elles recommandent à l’Archange celui qui va partir.
L’Église les a devancées, elle est déjà venue dans la demeure en deuil faire
entendre sa voix : “Daignez, Seigneur, envoyer du ciel votre saint ange pour
qu’il garde, conserve, visite et défende ce malade et tous ceux qui habitent
dans cette maison.” Au dernier terme de la vie, au moment solennel de la
dissolution de notre terrestre demeure, l’Église s’incline encore sur notre lit
de douleurs, telle la mère se penche vers le soir sur le berceau de son fils et
l’endort d’un paisible sommeil ; le lit de mort pour le juste est le berceau de
l’immortalité. Et quels chants d’amour fait résonner celle qui peut adresser
à son Époux la parole que celui-ci adressait au Père : Je sais que vous
m’exaucez toujours. Écoutez : Pars, âme chrétienne, au nom des Anges et
des Archanges, au nom des Trônes et des Dominations, au nom des
Chérubins et des Séraphins… que saint Michel l’accueille, cet Archange de
Dieu, qui a mérité d’être le chef de la milice céleste ! Que les SS. Anges de
Dieu viennent à sa rencontre et la guident à la cité de la céleste Jérusalem !
Et dès que nous aurons rendu le dernier soupir, la voix maternelle dira
encore avec un accent rendu plus vibrant par l’émotion du départ et la
grandeur même de notre destinée : “Accourez, Anges du Seigneur, recevez
cette âme et présentez-la aux regards du Très-Haut. Que le Christ t’accueille
avec amour, lui qui t’a appelée, et que les anges te conduisent dans le sein
d’Abraham.”
Mais la mort est diverse selon les divers états des créatures humaines qui
lui paient leur tribut. Laissons l’hypothèse trop navrante d’une âme
coupable à cet instant qui suit la séparation du corps. Sa destinée est si
affreuse qu’elle n’entre pas naturellement dans notre idée, il faut une grâce
pour y croire ; et pourtant, hélas ! l’enfer sera le partage d’un grand nombre
de créatures. À cet instant solennel, le bon ange rend sans doute à l’âme
maudite le suprême service de lui laisser lire dans la tristesse de son visage
l’horrible sort qui l’attend. Si l’amour humain peut lutter contre l’amour de
Dieu en faveur d’une personne aveuglément aimée, le zèle de Dieu, plus
fort, arme l’ange contre son protégé comme s’il n’y avait jamais eu entre
eux les relations les plus touchantes. Ainsi les services et les attentions de
la charité cessent désormais, et si le bon ange ne laisse pas de suivre l’âme
damnée jusqu’à l’entrée de l’abîme, c’est moins dans l’intérêt de son
pupille abandonné que dans l’intérêt de sa mission, afin d’y mettre le
dernier sceau.
Détournons les yeux de ce spectacle effrayant pour considérer le bon ange

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au service de l’âme quittant cette vie dans la grâce de Dieu, mais vouée au
purgatoire pour expier les restes de ses souillures et achever de satisfaire à
la justice divine. Sur ce monde mystérieux la tradition et surtout les
révélations privées ont jeté des clartés redoutables ; nous en connaissons
les douleurs et les consolations angéliques, et l’exacte justice y a formé des
demeures diverses comme au séjour de la béatitude. Sainte Françoise
Romaine assure avoir vu des anges aux ailes brillantes transporter d’une
région dans une autre, avec les manières les plus gracieuses et la charité la
plus compatissante, les âmes à mesure qu’elles se trouvaient dans un état de
purification plus avancé : douce consolation pour ces captives désolées qui
éprouvent, dans ces apparitions célestes, un avant-goût des réalités de la
patrie. Une autre consolation du bon ange est d’apprendre à sa protégée les
bonnes œuvres que les vivants font pour elle. Il fait mieux encore : tel qu’un
ami qui recueille des offrandes pour la délivrance de son ami captif, il
sollicite des suffrages, il donne de saintes inspirations, il envoie des songes
aux amis, aux parents, aux personnes pieuses, et, grâce à son initiative, il
s’élève en notre faveur vers le ciel, des satisfactions inattendues que nous
n’avons pas méritées autrement que par notre foi à la communion des saints
et notre zèle à obéir sur la terre à des inspirations semblables.
Quelle n’est pas la joie des bons anges quand il leur est permis de faire
entrevoir à l’âme, toute lointaine qu’elle puisse être, l’aurore de la
délivrance ! Par exemple, un ange annonce à une âme du purgatoire dont il a
été le gardien, la naissance d’un enfant destiné au sacerdoce et qui doit, par
sa première messe, obtenir sa délivrance. Mais c’est surtout au prince des
anges qu’il faut penser quand il s’agit des âmes du purgatoire. “Semblable à
un ministre plénipotentiaire, saint Michel applique et interprète suivant les
circonstances les volontés de son souverain ; il gracie parfois les coupables
qui ont imploré sa protection, il abrège la détention de certains autres ; en
un mot, il est médiateur entre le prince et ses sujets, et obtient à ce titre des
grâces que la dignité du Souverain ne saurait, ce semble, accorder sans un
intermédiaire.”
Enfin, quand il est donné aux bons anges de délivrer l’âme, qui nous dira
leur joie triomphante ? Il faut la mesurer sur celle de l’âme elle-même dans
cet état unique, le passage d’un extrême infini à l’autre extrême, dont tous
les contrastes des choses humaines ne sauraient nous donner l’idée.
Mais venons-en au sort si enviable de l’âme revêtue, au moment suprême,
de l’or pur de la charité et toute brillante des pierres précieuses des vertus.
Debout à ses côtés, souriant, étincelant comme une aurore, est son ange
gardien : après l’avoir tant rêvé, après avoir tant désiré cette vue, jamais
nous ne l’aurions cru si beau. Il ne reste plus rien de ce songe triste et froid

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que nous appelions la vie. Un sentiment inconnu, qui est la réunion de toutes
les joies ensemble, soulève notre âme avec cette calme puissance d’une mer
qui se gonfle vers le ciel. Nous essayons la réalité de notre bonheur en le
regardant encore, ce majestueux esprit dont l’amour nous pénètre… la
certitude reflue dans notre âme : oui, plus de doute, ensemble à jamais !
nous sommes avec lui comme si nous n’eussions jamais cessé d’y être,
l’éternité qui commence nous donne une plénitude de sentiment telle que si
elle n’avait jamais commencé.
Le royaume, l’immense cité des esprits se déroule à nos regards. Sa
grandeur n’a pas de bornes. C’est un panorama non seulement de globes
comme ceux de notre système planétaire, mais de systèmes, de mondes
comme le nôtre qui fuient et se dérobent dans des perspectives sans fin. La
splendeur de ce séjour déconcerte la parole humaine : partout ruisselle la
lumière en torrents d’amour et de vie. L’amour nous accueille, et quel
accueil, quelle sympathie ! L’âme nouvellement venue soulève dans les
rangs angéliques qu’elle franchit pour se rendre à son siège, une longue
explosion de joie.
Toutes les fois que Françoise, questionnée par son confesseur, parlait de
cette joie des anges, le souvenir de leur multitude, la douceur inexprimable
de leurs chants, de leurs transports, la mettaient hors d’elle-même, son
visage devenait tout en feu, et son cœur se fondait comme la cire aux rayons
du soleil. C’est dans une telle gloire que les âmes des justes montent au
ciel, laissant à la terre leur dépouille mortelle avec autant de dédain que
l’aigle, à l’approche des hivers, abandonne au vent ses plumes qui tombent.
Mais si, comme il est plus vrai, un désir d’être réunies à leurs corps
subsiste dans ces âmes bienheureuses sans les agiter, et s’absorbe dans la
volonté divine ainsi qu’un faible zéphyr se perd dans une forêt, on peut dire
que les anges éprouvent au sujet de la dépouille des âmes saintes plus de
sollicitude que les saints eux-mêmes. C’est une nouvelle série des attentions
des anges à parcourir, attentions d’autant plus touchantes qu’elles s’exercent
sur un objet que les lois de la nature vouent à la corruption et revêtent en
attendant de tous les traits qui inspirent l’horreur.
On comprend que les anges assistent aux funérailles des justes ; c’est le
dernier hommage que la société consent à rendre non pas au mort
proprement dit, mais à sa mémoire.
Les anges font plus : on les a vus pourvoir à l’inhumation des corps et leur
rendre quelquefois ce dernier devoir. Puis ils s’établissent les gardiens de
la mortelle dépouille confiée à la terre jusqu’au jour où le soleil du monde
nouveau mettra en activité le germe de résurrection enfoui en elle.
Les anges ouvrent à notre dépouille mortelle le sein de la terre ; attention

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qui étonne de la part de ces pures intelligences, mais qu’on finit par trouver
digne de leur sagesse en songeant que les restes mortels des élus ont en eux
la semence de l’immortalité glorieuse et que Tobie dut sa sanctification à
cette œuvre pourtant secondaire.
Après avoir inhumé le corps des élus, les anges les conservent dans le sein
de la terre pour la vie éternelle, et nous pouvons ajouter une raison plus
générale : ce ne sont pas seulement les corps de ceux qui ont participé à la
chair du Christ qui sont l’objet de cette attention, mais les corps de ceux
qui, animés de son esprit jusqu’à la dernière heure, sont devenus parties
intégrantes de son corps mystique. Cette vérité qui nous étonne, tant nous
avons une faible idée de l’ineffable délicatesse de l’amour de Dieu, a été
consignée par l’Église dans sa liturgie pour les morts : lorsque le prêtre
bénit une fosse, le Rituel romain met sur ses lèvres cette invocation
touchante : “Seigneur, dont la miséricorde donne le repos aux âmes des
fidèles, daignez bénir cette tombe et envoyer votre saint ange pour en être le
gardien.” Une réminiscence de Gilbert nous donne une nouvelle preuve de
l’harmonie frappante que l’Auteur de la nature et de la grâce a établie entre
les besoins de notre cœur et les révélations de la foi ; le poète disait dans
son chant du cygne :

Soyez béni, mon Dieu, vous qui daignez me rendre L’innocence et son
noble orgueil ;
Vous qui, pour protéger le repos de ma cendre, Veillerez près de mon
cercueil.

Cette protection plus touchante après la sépulture, qui est du reste le


privilège des justes, se borne en général à interdire aux démons les usages
de perversion auxquels ils feraient servir nos corps, et à leur laisser subir
en paix l’action des lois qui les désorganisent. À l’égard de quelques saints,
les effets de cette protection sont positifs et plus élevés : ils consistent à
préserver le corps de la corruption, non pas toujours en s’opposant à la
destruction finale, mais en l’atténuant dans ce que la période de
transformation a de particulièrement odieux, la décomposition. C’est ce qui
permet aux fidèles de vénérer encore aujourd’hui dans leur forme mortelle
les corps de quelques saints.

Enfin, après avoir gardé nos restes mortels pour la résurrection, l’ange
gardien, au grand jour des comptes, les rassemblera et sous sa main se
réalisera le prodige figuratif d’Ézéchiel. Palpons, comme Job dans la
vivacité de sa foi, la chair de nos membres : un jour, cette poussière

60
disséminée sans gloire parmi les substances terrestres, reposera tout entière
dans la main des anges, dans la main surtout de notre ange gardien ; puis
avec le regard attendri d’une mère qui revêt son enfant aimé des habits de
fête, ils feront revenir cette poussière à l’état de chair telle qu’elle est à
présent, et si nous sommes morts dans le Christ, nous ouvrirons ces mêmes
yeux et nous contemplerons notre bon ange, nous nous relèverons sur nos
genoux, et sa douce bénédiction sera le sacrement de la vie glorieuse.

Si nous sommes morts dans le Christ, c’est encore notre ange gardien qui,
lors de la séparation des justes et des méchants, nous placera avec honneur
à la droite du Souverain Juge ; ce sera lui qui exécutera en notre faveur la
sentence suprême : “Venez, les bénis de mon Père, possédez le royaume qui
vous est préparé depuis la formation du monde. Les anges alors ouvriront le
puits de l’abîme pour y chasser les réprouvés et s’écrieront : Factum est,
tout est consommé ! Alors les élus de Dieu se mêleront aux saintes
phalanges selon la place qu’ils auront méritée, alors l’épopée angélique et
l’épopée humaine seront closes par un éternel Alleluia. »

*
J. RIBET
(Extrait de La Mystique divine distinguée des contrefaçons diaboliques et
des analogies humaines - 1879)

« Les anges se manifestent en vision intellectuelle, en vision imaginaire, en


vision corporelle. Ils apparaissent à l’autel pendant le saint sacrifice et
distribuent la sainte Eucharistie. Ils avertissent les amis de Dieu de l’heure
de la mort, assistent à leurs derniers moments, et transportent leurs âmes au
ciel. Ils combattent visiblement les ennemis de Dieu et de ses saints, et
prêtent leur concours dans les batailles. Quels sont les anges susceptibles
de ces missions ? Les trois nommés dans l’Écriture : Michel, Gabriel et
Raphaël, les anges gardiens.

La théologie chrétienne fait la plus large part aux anges dans les apparitions
surnaturelles. Ces esprits célestes sont les messagers de Dieu, et la plupart
des interventions extraordinaires dans le monde des créatures
s’accomplissent par leur ministère. Les faits sont innombrables, et ils ne
sauraient, dans leur ensemble, être révoqués en doute par quiconque a
quelque teinture, fût-ce la plus légère, de l’histoire religieuse.

Il est d’abord incontestable qu’ils peuvent être l’objet d’une vision


intellectuelle. Cette sorte de vision est même la plus proportionnée, et, à

61
vrai dire, la seule connaturelle à l’immatérialité de ces purs esprits. Si, de
fait, elle se produit moins souvent que les deux autres, c’est parce que
celles-ci conviennent mieux à la nature sensible de l’homme, à qui
s’adressent ces manifestations. Il s’en rencontre cependant plus d’un
exemple. Le Sauveur Jésus et sa très-sainte Mère apparaissent rarement
sans cette escorte des anges.

Après la révélation intellectuelle, la plus accommodée à la nature des anges


est celle qui s’accomplit dans l’imagination. Tant qu’ils ne revêtent que des
formes idéales dans notre esprit, il semble qu’ils ne perdent pas encore leur
qualité d’esprits purs.

Quelque opposées que puissent paraître à la nature de purs esprits les


formes matérielles, les anges se sont manifestés sous ces dehors aux
hommes, et le fait est tellement constant qu’il y aurait une insigne témérité à
le contester. Les anges revêtent donc des apparences corporelles, et
avertissent les hommes de leur présence en frappant leurs sens. Le sentiment
commun des théologiens est qu’ils se composent des corps avec l’air
ambiant des lieux où ils paraissent, et leur donnent la forme qu’ils veulent
par une disposition et condensation convenables. Cependant ces esprits
célestes n’informent pas à la façon des corps vivants les corps qu’ils
revêtent : ils les meuvent, mais ne les animent pas.

Les formes par lesquelles ils se rendent visibles sont diverses. D’ordinaire
c’est la figure humaine dans son expression la plus belle et la plus pure ;
l’enfant avec sa grâce et sa candeur, le jeune homme resplendissant de
force, de noblesse et de beauté. Le plus souvent ils ont des ailes, ainsi
qu’on le voit dans l’Écriture et que l’attestent les légendes chrétiennes, pour
signifier la sublimité de leur contemplation et la promptitude avec laquelle
ils exécutent les messages de Dieu.

Ils ont apparu sous les dehors de la pauvreté à plusieurs serviteurs de Dieu
célèbres par leur amour pour les pauvres. Ils se révèlent encore sous
l’aspect de globes lumineux, de flammes splendides. En général, les
apparences qu’ils empruntent expriment la grâce, l’agilité, la force, la
pureté, la lumière, l’amour. Rarement ils apparaissent sous la forme
d’animaux, et, quand cela arrive, c’est en recourant aux types les plus
nobles et les plus gracieux, comme ceux de l’agneau, de la colombe ou
autres semblables.

Les célestes messagers sont aux ordres de Dieu, et Dieu les envoie selon

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ses desseins d’amour, de miséricorde, de justice sur les hommes. Ils
apparaissent autour du Verbe incarné à Bethléem, au désert, à Gethsémani,
et ils assistent l’homme dans les plus menus détails de la vie. Énumérer
toutes les circonstances où ils interviennent est chose impossible. Nous ne
mentionnerons que les plus ordinaires.

En général, ils annoncent et exécutent les divines volontés, viennent en aide


à ceux qui les appellent ou qui invoquent le secours d’en haut, ils
conseillent, réconfortent et récréent.

Une apparition angélique assez souvent répétée est celle où ces esprits
bienheureux apportent la sainte communion à des âmes ferventes, avides de
ce pain céleste. Parfois les anges font escorte aux saintes âmes au moment
où elles vont recevoir Notre-Seigneur ou qu’elles le portent avec elles. Un
autre office que les anges rendent fréquemment aux amis de Dieu, est de les
avertir de leur mort prochaine. Plus fréquemment encore, ils assistent les
saints à l’heure de la mort, rendant leur présence visible, pour les soutenir
dans cette lutte dernière, et pour ajouter encore à l’impatience de leurs
désirs.

Conduire et déposer les âmes pures dans le sein de Dieu, tel est le principal
office des esprits célestes, et voilà pourquoi ils apparaissent si
fréquemment à la mort des prédestinés.

Des chants harmonieux accompagnent ordinairement ces apparitions


célestes ; et ont transformé plus d’une fois les funérailles des saints en des
manifestations de joie et de triomphe.

Les anges apparaissent parfois pour protéger visiblement les saintes causes
et pour réprimer l’audace des méchants.
Les légendes chrétiennes abondent en semblables récits, et elles ont
vraisemblablement donné lieu en Portugal, en France et en d’autres pays, à
l’institution d’ordres de chevalerie sous le patronage de saint Michel,
prince de la milice céleste.
Quels sont les anges qui apparaissent ainsi aux hommes ?
Parmi les anges qui ont apparu aux hommes, l’Écriture n’en désigne que
trois par un nom propre : Michel, Gabriel et Raphaël, noms qui expriment la
vertu particulière de ces esprits célestes ou les missions qu’ils ont
remplies. On sait que Michel ou Michaël veut dire : Qui est comme Dieu,
cri de guerre poussé par le chef des phalanges fidèles contre Lucifer et ses
légions maudites ; que Gabriel signifie la force ou le Fort de Dieu, c’est-à-

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dire le messager des grands desseins où Dieu déploie sa puissance ; que
Raphaël, ou Remède de Dieu, rappelle les guérisons opérées par l’ange qui
accompagna le jeune Tobie.
(…)
Il nous faut suspendre là ces intéressants récits : où irions-nous si nous
voulions tout reproduire ? »

MON ANGE ET MOI


Voici que mon ange ira devant toi.
Exode, 32,34
A

vant de passer à la présentation détaillée des 72 anges gardiens, il vous faut


maintenant absolument savoir quel est votre ange gardien personnel ! Pour
cela, rien de plus facile ! Il vous suffit de consulter la liste ci-dessous et
trouver la période correspondant à votre jour de naissance. Le nom de
VOTRE ANGE GARDIEN se trouve juste en face ! Enfin, pour connaître
toutes les spécifités de votre ange, vous n’avez plus qu’à vous reporter au
prochain chapitre qui décrit les 72 anges gardiens !

• Du 1er au 5 janvier : 57 – NEMAMIAH


• Du 6 au 10 janvier : 58 – YEIALEL
• Du 11 au 15 janvier : 59 – HARAHEL
• Du 16 au 20 janvier : 60 – MITZRAËL
• Du 21 au 25 janvier : 61 – UMABEL
• Du 26 au 30 janvier : 62 – IAH-HEL
• Du 31 janvier au 4 février : 63 – ANAUËL
• Du 5 au 9 février : 64 – MEHIEL
• Du 10 au 14 février : 65 – DAMABIAH
• Du 15 au 19 février : 66 – MANAKEL
• Du 20 au 24 février : 67 – AYAËL
• Du 25 au 29 février : 68 – HABUIAH
• Du 1er au 5 mars : 69 – RAHAËL
• Du 6 au 10 mars : 70 – YAMABIAH
• Du 11 au 15 mars : 71 – HAIAIËL
• Du 16 au 20 mars : 72 – MUMIAH
• Du 21 au 25 mars : 1 – VEHUIAH
• Du 26 au 30 mars : 2 – YELIEL
• Du 31 mars au 4 avril : 3 – SITAËL

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• Du 5 au 9 avril : 4 – ELEMIAH
• Du 10 au 14 avril : 5 – MAHASIAH
• Du 15 au 20 avril : 6 – LELAHEL
• Du 21 au 25 avril : 7 – ACHAIAH
• Du 26 au 30 avril : 8 – CAHETEL
• Du 1er au 5 mai : 9 – HAZIEL
• Du 6 au 10 mai : 10 – ALADIAH
• Du 11 au 15 mai : 11 – LAUVUEL
• Du 16 au 20 mai : 12 – HAHAIAH
• Du 21 au 25 mai : 13 – YEZALEL
• Du 26 au 31 mai : 14 – MEBAHEL
• Du 1er au 5 juin : 15 – HARIEL
• Du 6 au 10 juin : 16 – HEKAMIAH
• Du 11 au 15 juin : 17 – LAUVIAH
• Du 16 au 20 juin : 18 – KALIEL
• Du 21 au 26 juin : 19 – LEUVIAH
• Du 27 juin au 1er juillet : 20 – PAHALIAH
• Du 2 au 6 juillet : 21 – NELCHAËL
• Du 7 au 11 juillet : 22 – YEYAYËL
• Du 12 au 16 juillet : 23 – MELAHEL
• Du 17 au 22 juillet : 24 – HAHEUIAH
• Du 23 au 27 juillet : 25 – NITH-HAIAH
• Du 28 juillet au 1er août : 26 – HAAIAH
• Du 2 au 6 août : 27 – YERATEL
• Du 7 au 12 août : 28 – SEHEIAH
• Du 13 au 17 août : 29 – REYIEL
• Du 18 au 22 août : 30 – OMAËL
• Du 23 au 28 août : 31 – LEKABEL
• Du 29 août au 2 septembre : 32 – VASARIAH
• Du 3 au 7 septembre : 33 – YEHUIAH
• Du 8 au 12 septembre : 34 – LEHAHIAH
• Du 13 au 17 septembre : 35 – KHAVAQUIAH
• Du 18 au 23 septembre : 36 – MENADEL
• Du 24 au 28 septembre : 37 – ANIEL
• Du 29 septembre au 3 octobre : 38 – HAAMIAH
• Du 4 au 8 octobre : 39 – REHAËL
• Du 9 au 13 octobre : 40 – IEIAZEL
• Du 14 au 18 octobre : 41 – HAHAHEL
• Du 19 au 23 octobre : 42 – MIKAËL

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• Du 24 au 28 octobre : 43 – VEULIAH
• Du 29 octobre au 2 novembre : 44 – YELAHIAH
• Du 3 au 7 novembre : 45 – SEALIAH
• Du 8 au 12 novembre : 46 – ARIEL
• Du 13 au 17 novembre : 47 – ASALIAH
• Du 18 au 22 novembre : 48 – MIHAËL
• Du 23 au 27 novembre : 49 – VEHUEL
• Du 28 novembre au 2 décembre : 50 – DANIEL
• Du 3 au 7 décembre : 51 – HAHASIAH
• Du 8 au 12 décembre : 52 – IMAMIAH
• Du 13 au 16 décembre : 53 – NANAËL
• Du 17 au 21 décembre : 54 – NITHAËL
• Du 22 au 26 décembre : 55 – MEBAHIAH
• Du 27 au 31 décembre : 56 – POYËL

Maintenant, nous allons vous offrir les clefs d’utilisation de nos chers anges
afin d’orienter efficacement vos prières et invocations, et ce, quel que soit
votre ange gardien…

POUR LES M AUX DU CORPS HUM AIN

1 - VEHUIAH :
Pour les maux de crâne, céphalées, etc.
2 - YELIEL :
Pour retrouver de la puissance et améliorer considérablement les
performances sexuelles.
3 - SITAËL :
Pour guérir rapidement les petits bobos de tous les jours.
4 - ELEMIAH :
Pour les dépressions et les crises de nerf.
5 - MAHASIAH :
Pour retrouver la libido.
6 - LELAHEL :
Pour augmenter son charisme physique.
7 - ACHAIAH :
Pour éviter les accidents aux bras et aux mains.
8 - CAHETEL :
Pour lutter efficacement contre les arthrites, rhumatismes et autres arthroses.

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9 - HAZIEL :
Pour tout ce qui est liquide dans le corps humain, que ce soit le sang, le
sperme, la salive, etc.
10 - ALADIAH :
Pour aider à renforcer le système immunitaire contre les virus (Sida,
hépatites…), microbes, etc.
11 - LAUVUEL :
Pour renforcer l’ossature du corps humain.
12 - HAHAIAH :
Pour éliminer les insomnies et retrouver un sommeil naturel réparateur.
13 - YEZALEL :
Pour renforcer la mémoire.
14 - MEBAHEL :
Pour maîtriser la sensibilité sur toute la surface du corps.
15 - HARIEL :
Pour renforcer l’endurance en général vis-à-vis du froid, de la chaleur, du
manque de nourriture ou de sommeil.
16 - HEKAMIAH :
Pour donner du délié aux articulations et augmenter la libido.
17 - LAUVIAH :
Pour lutter contre les insomnies intempestives.
18 - KALIEL :
Pour controler voire annihiler les troubles de comportements, tels les tics.
19 - LEUVIAH :
Pour renforcer la mémoire et accroître l’intelligence instinctive.
20 - PAHALIAH :
Pour brider une libido trop débordante, apaiser les troubles obsessionnels.
21 - NELCHAËL :
Pour l’esprit de déduction logique, notamment en mathématiques.
22 - YEYAYËL :
Pour améliorer voire guérir les problèmes d’oreille interne.
23 - MELAHEL :
Pour combattre la stérilité et éviter les fausses couches.
24 - HAHEUIAH :
Pour la concentration intellectuelle et éviter de se dévoiler.
25 - NITH-HAIAH :
Pour que la croissance se fasse sans anicroches ni carrences (calcium).
26 - HAAIAH :
Pour accroître la musculature des jambes.
27 - YERATEL :

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Pour augmenter la résistance face à la fatigue et au stress.
28 - SEHEIAH :
Pour s’immuniser sontre toutes les bactéries et microbes en général.
29 - REYIEL :
Pour aider à résoudre les dysfonctionnements relevant de la
morphopsychologie.
30 - OMAËL :
Pour prévenir les éventuelles maladies du système urinaire de la femme.
31 - LEKABEL :
Pour retrouver forme et vitalité.
32 - VASARIAH :
Pour prévenir les maladies pulmonaires.
33 - YEHUIAH :
Pour lutter contre les maladies du dos (colonne vertébrale).
34 - LEHAHIAH :
Pour donner confiance en soi (charisme, persuasion).
35 - KHAVAQUIAH :
Pour prévenir toute maladie du système nerveux.
36 - MENADEL :
Pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête, que l’on soit seul ou chef
de famille (protection de la cellule familiale).
37 - ANIEL :
Pour permettre de supporter toutes les carences et tous les manques
(endurance dans l’effort, sans « munitions »).
38 - HAAMIAH :
Pour remettre en place les équilibres loco-moteurs.
39 - REHAËL :
Pour décélérer les phénomènes du vieillissement.
40 - IEIAZEL :
Pour renforcer la vue.
41 - HAHAHEL :
Pour supporter sans problème les douleurs, quelles qu’elles soient.
42 - MIKAËL :
Pour donner fluidité et confiance en soi (charisme, persuasion, etc.).
43 - VEULIAH :
Pour renforcer l’organisme face aux carences alimentaires (anémie…).
44 - YELAHIAH :
Pour s’immuniser contre les virus.
45 - SEALIAH :
Pour renforcer les poumons et le système respiratoire en général.

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46 - ARIEL :
Pour augmenter l’endurance physique.
47 - ASALIAH :
Pour étendre son charisme et transmettre la confiance à son entourage.
48 - MIHAËL :
Pour se défendre contre les crises de paranoïa.
49 - VEHUEL :
Pour se sentir bien dans sa peau et « écouter » les énergies de son corps.
50 - DANIEL :
Pour sortir de l’incommunicabilité et s’ouvrir aux autres.
51 - HAHASIAH :
Pour révéler ses dons artistiques.
52 - IMAMIAH :
Pour renforcer la musculature.
53 - NANAËL :
Pour accroître la patience et contrôler le système nerveux.
54 - NITHAËL :
Pour freiner le processus de vieillissement.
55 - MEBAHIAH :
Pour faire face aux problèmes de fertilité.
56 - POYËL :
Pour accroître la sensibilité émotionnelle.
57 - NEMAMIAH :
Pour renforcer l’organisme face aux carences alimentaires (anémie…).
58 - YEIALEL :
Pour augmenter la libido.
59 - HARAHEL :
Pour éviter les fausses couches.
60 - MITZRAËL :
Pour accroître son charisme vis-à-vis de son entourage.
61 - UMABEL :
Pour raffermir la masse musculaire.
62 - IAH-HEL :
Pour donner plus de puissance au corps humain dans son ensemble.
63 - ANAUËL :
Pour donner confiance en soi sans faire appel à l’aide des autres.
64 - MEHIEL :
Pour endiguer les sciatiques et faire « respirer » le cerveau.
65 - DAMABIAH :
Pour accroître ses dons naturels en matière de magnétisme.

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66 - MANAKEL :
Pour s’ouvrir aux autres et retrouver la joie de vivre.
67 - AYAËL :
Pour refreiner les phénomènes du vieillissement.
68 - HABUIAH :
Pour lutter contre le mal de dos (colonne vertébrale).
69 - RAHAËL :
Pour retrouver une mémoire ayant tendance à s’amoindrir.
70 - YAMABIAH :
Pour que tout son être se trouve en symbiose avec l’univers ambiant.
71 - HAIAIËL :
Pour retrouver toute sa puissance musculaire.
72 - MUMIAH :
Pour accepter le processus inéluctable du vieillissement tout en restant zen.

POUR CE QUI CONCERNE LE M ENTAL

1 - VEHUIAH :
Pour l’esprit de décision.
2 - YELIEL :
Pour augmenter l’aura et le charisme.
3 - SITAËL :
Pour dire la vérité et être fidèle à ce que l’on est et à ce que l’on dit.
4 - ELEMIAH :
Pour devenir un véritable « puits de sciences »..
5 - MAHASIAH :
Pour apaiser les orages engendrés par la vie et retrouver son calme et son
sangfroid.
6 - LELAHEL :
Pour ne plus broyer du noir et devenir plus altruiste.
7 - ACHAIAH :
Pour s’inscrire dans la modernité la plus avancée.
8 - CAHETEL :
Pour retrouver goût aux joies simples de la Nature.
9 - HAZIEL :
Pour s’intéresser aux autres, faire le bien autour de soi.
10 - ALADIAH :
Pour augmenter son charisme et retrouver confiance en soi.
11 - LAUVUEL :
Pour retrouver la stabilité en toutes choses.

70
12 - HAHAIAH :
Pour retrouver son calme et se prémunir des agressions engendrées par la
vie moderne.
13 - YEZALEL :
Pour retrouver foi et solidarité envers autrui.
14 - MEBAHEL :
Pour savoir se faire l’avocat des nobles causes.
15 - HARIEL :
Pour s’ouvrir au spiritisme et aux arts divinatoires.
16 - HEKAMIAH :
Pour devenir un fin stratège.
17 - LAUVIAH :
Pour transformer ses dons en talents dans le domaine des arts.
18 - KALIEL :
Pour que justice soit faite.
19 - LEUVIAH :
Pour acquérir patience, rester simple et intègre.
20 - PAHALIAH :
Pour donner la foi, la religiosité.
21 - NELCHAËL :
Pour accroître l’objectivité.
22 - YEYAYËL :
Pour devenir intrépide et humer le vent de l’aventure.
23 - MELAHEL :
Pour permettre d’être à l’aise en société.
24 - HAHEUIAH :
Pour savoir maîtriser ses émotions en toutes occasions.
25 - NITH-HAIAH :
Pour donner l’envie et le goût des études supérieures.
26 - HAAIAH :
Pour faire le bien autour de soi.
27 - YERATEL :
Pour garder son sang-froid face aux impondérables de la vie.
28 - SEHEIAH :
Pour chasser hors de soi les maladies et donner de la force de caractère.
29 - REYIEL :
Pour donner de la persuasion dans tout ce qui touche les transactions
commerciales.
30 - OMAËL :
Pour donner le goût de l’enseignement.

71
31 - LEKABEL :
Pour s’en sortir dans la vie de tous les jours.
32 - VASARIAH :
Pour s’ouvrir aux autres.
33 - YEHUIAH :
Pour éviter de s’éparpiller et cibler ses objectifs.
34 - LEHAHIAH :
Pour comprendre le monde qui nous entoure.
35 - KHAVAQUIAH :
Pour calmer ses ardeurs et suivre une ligne de vie bien droite.
36 - MENADEL :
Pour savoir d’où l’on vient et avoir du respect pour ses ancêtres.
37 - ANIEL :
Pour ne pas céder aux tentations, quelles qu’elles soient.
38 - HAAMIAH :
Pour conserver la maîtrise de soi en toutes circonstances.
39 - REHAËL :
Pour la paix et la concorde de la famille.
40 - IEIAZEL :
Pour accroître ses dons (artistiques, notamment).
41 - HAHAHEL :
Pour retrouver le tonus.
42 - MIKAËL :
Pour se lancer dans la politique.
43 - VEULIAH :
Pour rester loyal envers et contre tous.
44 - YELAHIAH :
Pour pouvoir s’adapter à notre monde.
45 - SEALIAH :
Pour saisir les opportunités sans tergiverser.
46 - ARIEL :
Pour accroître ses dons de voyance.
47 - ASALIAH :
Pour devenir bon et chasser ses mauvaises pensées.
48 - MIHAËL :
Pour saisir les opportunités sans tergiverser
49 - VEHUEL :
Pour s’ouvrir à autrui.
50 - DANIEL :
Pour cultiver le calme et la patience.

72
51 - HAHASIAH :
Pour accroître la persévérance dans tous les domaines.
52 - IMAMIAH :
Pour la méditation.
53 - NANAËL :
Pour éviter les colères qui ne servent à rien.
54 - NITHAËL :
Pour être bien dans sa peau, en harmonie avec Dame Nature.
55 - MEBAHIAH :
Pour savoir se mettre à la portée de tout le monde.
56 - POYËL :
Pour accroître le sens des responsabilités.
57 - NEMAMIAH :
Pour donner de la poigne sans se départir du sens de l’amitié et de la
justice.
58 - YEIALEL :
Pour donner le sens des bonnes affaires.
59 - HARAHEL :
Pour accroître l’ambition positive.
60 - MITZRAËL :
Pour donner le sens des prérogatives d’urgence.
61 - UMABEL :
Pour prendre la vie du bon côté, s’amuser d’un rien et agrandir son cercle
amical.
62 - IAH-HEL :
Pour accroître la profondeur des méditations et supporter l’isolement.
63 - ANAUËL :
Pour réussir dans ses entreprises.
64 - MEHIEL :
Pour augmenter la pugnacité intellectuelle.
65 - DAMABIAH :
Pour ne jamais renoncer, même quand tout semble se liguer contre vous.
66 - MANAKEL :
Pour s’ouvrir aux autres.
67 - AYAËL :
Pour savoir se situer grâce à la compréhension du passé.
68 - HABUIAH :
Pour s’imprégner de l’amour pour Dame Nature.
69 - RAHAËL :
Pour avoir de la repartie en société.

73
70 - YAMABIAH :
Pour augmenter son pouvoir de voyant.
71 - HAIAIËL :
Pour augmenter son pouvoir magnétique.
72 - MUMIAH :
Pour retrouver le tonus et l’envie d’aller de l’avant.

POUR LE TRAVAIL, LES AFFAIRES ET TOUTES ENTREPRISES

1 - VEHUIAH :
Pour ce qui concerne le sport et l’armée.
2 - YELIEL :
Pour devenir cadre.
3 - SITAËL :
Pour entrer dans la fonction publique.
4 - ELEMIAH :
Pour les carrières journalistiques et les emplois dans le domaine du
tourisme.
5 - MAHASIAH :
Pour embrasser une profession de voyant.
6 - LELAHEL :
Pour les carrières scientifiques.
7 - ACHAIAH :
Pour les métiers de l’horlogerie ou de la joaillerie.
8 - CAHETEL :
Pour les métiers ruraux ou ayant un rapport avec la nature et les grands
espaces.
9 - HAZIEL :
Pour les métiers de l’Éducation nationale.
10 - ALADIAH :
Pour embrasser une carrière de peintre ou d’illustrateur.
11 - LAUVUEL :
Pour les métiers nécessitant une grande concentration et une mémoire vive.
12 - HAHAIAH :
Pour les métiers ayant un rapport avec la Loi (juristes, magistrats,
avocats…).
13 - YEZALEL :
Pour embrasser une carrière dans l’Église.
14 - MEBAHEL :
Pour les carrières se rapportant à la métallurgie.

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15 - HARIEL :
Pour les carrières journalistiques, l’écriture en général (romancier,
essayiste…).
16 - HEKAMIAH :
Pour les métiers ayant un rapport avec la Loi (magistrature).
17 - LAUVIAH :
Pour les métiers en rapport avec le social.
18 - KALIEL :
Pour embrasser une carrière dans l’Église.
19 - LEUVIAH :
Pour les métiers en rapport avec les sciences, la recherche, les
mathématiques.
20 - PAHALIAH :
Pour les métiers en rapport avec la diplomatie.
21 - NELCHAËL :
Pour les métiers en rapport avec l’hôpital, la santé en général.
22 - YEYAYËL :
Pour les métiers en rapport avec l’astrologie.
23 - MELAHEL :
Pour les métiers ruraux ou ayant un rapport avec la nature et les grands
espaces.
24 - HAHEUIAH :
Pour les métiers ayant un rapport avec la Loi (magistrature).
25 - NITH-HAIAH :
Pour embrasser une carrière d’homme – ou de femme – politique.
26 - HAAIAH :
Pour les métiers en rapport avec l’hôpital, la santé en général.
27 - YERATEL :
Pour les métiers en rapport avec la théologie.
28 - SEHEIAH :
Pour les métiers en rapport avec la Police nationale.
29 - REYIEL :
Pour les métiers en rapport avec le commercial.
30 - OMAËL :
Pour les métiers en rapport avec la médecine.
31 - LEKABEL :
Pour les professions libérales.
32 - VASARIAH :
Pour les métiers en rapport avec le social.
33 - YEHUIAH :

75
Pour les métiers en rapport avec la Police nationale.
34 - LEHAHIAH :
Pour les métiers en rapport avec la publicité, la communication en général.
35 - KHAVAQUIAH :
Pour les métiers en rapport avec le commercial, l’art de la négociation.
36 - MENADEL :
Pour toutes les requêtes.
37 - ANIEL :
Pour les métiers en rapport avec le commercial.
38 - HAAMIAH :
Pour les métiers de l’Éducation nationale.
39 - REHAËL :
Pour les historiens, les généalogistes.
40 - IEIAZEL :
Pour les métiers de l’édition.
41 - HAHAHEL :
Pour embrasser une carrière dans l’Église.
42 - MIKAËL :
Pour devenir un homme politique.
43 - VEULIAH :
Pour les métiers de la Police nationale.
44 - YELAHIAH :
Pour les métiers en rapport avec le tourisme.
45 - SEALIAH :
Pour devenir météorologue.
46 - ARIEL :
Pour embrasser une profession de voyant.
47 - ASALIAH :
Pour les historiens, les archéologues.
48 - MIHAËL :
Pour devenir psychothérapeutes.
49 - VEHUEL :
Pour les métiers en rapport avec le social.
50 - DANIEL :
Pour les métiers ayant un rapport avec la Loi (magistrature, juriste).
51 - HAHASIAH :
Pour les métiers ayant un rapport avec la médecine dite « naturelle ».
52 - IMAMIAH :
Pour toutes les requêtes.
53 - NANAËL :

76
Pour devenir théologien.
54 - NITHAËL :
Pour tous les métiers d’avenir.
55 - MEBAHIAH :
Pour devenir instituteur.
56 - POYËL :
Pour choisir la carrière que l’on veut embrasser.
57 - NEMAMIAH :
Pour les carrières dans le marketing, la grande distribution.
58 - YEIALEL :
Pour tous les métiers ayant trait à la métallurgie.
59 - HARAHEL :
Pour devenir historien.
60 - MITZRAËL :
Pour devenir assistante sociale, conseiller pédagogique.
61 - UMABEL :
Pour les métiers commerciaux.
62 - IAH-HEL :
Pour embrasser une carrière épiscopale.
63 - ANAUËL :
Pour les métiers d’argent (banquier, etc.).
64 - MEHIEL :
Pour les romanciers et les essayistes.
65 - DAMABIAH :
Pour les métiers de la mer.
66 - MANAKEL :
Pour les métiers de la publicité et de la communication.
67 - AYAËL :
Pour les métiers ruraux ou ayant un rapport avec la nature et les grands
espaces.
68 - HABUIAH :
Pour embrasser une carrière de conseiller juridique ou d’avocat.
69 - RAHAËL :
Pour une carrière dans le notariat.
70 - YAMABIAH :
Pour tout ce qui touche les carrières dans la voyance ou l’occultisme.
71 - HAIAIËL :
Pour les métiers journalistiques.
72 - MUMIAH :
Pour les carrières affiliées à toutes les religions existantes.

77
LES 72 ANGES GARDIENS VEHUIAH

ATTRIBUT : DIEU ÉLEVÉ ET EXALTÉ AU-DESSUS DE TOUTES


CHOSES.
NOM DIVIN QUI LUI CORRESPOND : JEHOVA.
HABITE : du 1° au 5° degrés.

C OM M ENT L’UTILISER : Pour être illuminé de l’esprit de Dieu, contre les


ennemis et la colère.
SIGNE : Bélier.
PLANÈTE : Uranus.
SEPHIRA : Kether.

ARCHANGE RECTEUR : Métatron.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 7 janvier, 21 mars, 1er et 2 juin, 14 août, 26
octobre.
PRIÈRE SPÉCIFIQUE : 5e verset du psaume 3 :
Et tu domine susceptor meus et gloria mea et exultans caput meum.

EN FRANÇAIS :

Et toi, mon Seigneur, tu es un bouclier qui me protège, tu es mon honneur


et me fais porter la tête haute.
DESCRIPTION : Esprit subtil. Doué de grande sagacité, passionné pour les
sciences et les arts, capable d’entreprendre et d’exécuter les choses les plus
difficiles.
MAUVAIS GÉNIE : Homme turbulent, coléreux.
INFLUENCE PHYSIQUE : Personne active et pleine de force, entreprenante et
pratique. Ardente et impulsive. Mais turbulente et prompte à la colère,
parfois violente.

YELIEL

ATTRIBUT : DIEU SECOURABLE.


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : AYDY.
HABITE : du 6° au 10° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Contre les peines morales et pour apaiser les


soulèvements populaires. Pour sortir vainqueur de ceux qui vous attaquent

78
sans justice.
SIGNE : Bélier.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Kether.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 20e verset du psaume 21 :
Tu autem Domine ne elongareris auxilium tuum a me ad defensionem
meam conspice.

EN FRANÇAIS :
Et toi, Ô Éternel, ne t’éloigne pas ; toi qui es ma force, viens vite à mon
secours.

D ES CRIPTION : Esprit rieur, manières agréables et galantes, attirance pour le


sexe.
MAUVAIS GÉNIE : Tout ce qui est nuisible aux êtres humains et animaux.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Vie de travail bien souvent sous la lourdeur du
manque matériel. Voyages. Peut s’élever très haut.

SITAËL

A TTRIBUT : DIEU, L’ESPÉRANCE DE TOUTES LES CRÉATURES. HABITE


: 11° au 15° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Contre toutes les adversités. Protège contre les armes.
SIGNE : Bélier.
PLANÈTE : Jupiter.
SÉPHIRA : Kether.

ARCHANGE RECTEUR : Métatron.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 9 janvier, 23 mars, 4 juin, 16 août, 25 et 28


octobre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 2e verset du psaume 90 :
Dixit Domino susceptor meus es tu et refugium meum : Deus meus
sperabo in eum.

EN FRANÇAIS :

Que l’on dise à l’Éternel : « Tu es mon refuge, ma citadelle, mon Dieu, en


qui je place ma confiance. »

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DES CRIPTION : Aime la vérité, tiendra sa parole, obligera ceux qui auront
besoin de ses services.
MAUVAIS GÉNIE : Hypocrisie, ingratitude, parjure.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Bien que timide, constructive et habile, personne
souvent violente et agressive. Devra souvent abandonner ses projets en
cours de route. Sera souvent altruiste.

ELEMIAH

ATTRIBUT : DIEU CACHÉ


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Alla.
HABITE : 16° à 20° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Pour éviter les tourments de l’esprit et démasquer les


traîtrises. Contre le spleen et le mal-être.
SIGNE : Bélier
PLANÈTE : Mars.
SÉPHIRA : Kether.

ARCHANGE RECTEUR : Métatron.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 6 et 10 janvier, 24 mars, 5 juin, 17 août et


29 octobre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 4e verset du psaume 6 :
Convertere Domine et eripe animam meam : salvum me fac propter
misericordiam tuam.

EN FRANÇAIS :

Daigne de nouveau, Seigneur, délivrer mon âme ; viens à mon secours, en


raison de ta bonté.
DES CRIPTION : Très bon entrepreneur. Féru de voyages.
MAUVAIS GÉNIE : Vulgarité de comportement. Propension à mettre des bâtons
dans les roues.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Très à l’aise en public, orateur charismatique. Se
complaît dans le cercle familial. Voyages maritimes. Fonceur entreprenant
couronné de réussite.

MAHASIAH

80
ATTRIBUT : DIEU SAUVEUR
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Toth, Teut, Theuth.
HABITE : 21° au 25° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Pour vivre dans la paix et la sérénité avec le monde


entier. Bon pour les sciences religieuses. La philosophie.
SIGNE : Bélier.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Kether.

ARCHANGE RECTEUR : Métatron.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 11 janvier, 20 et 25 mars, 6 juin, 18 août,


30 octobre.
VERS ET-S UITE : 4e verset du psaume 33 :
Exquisivi Dominum et exaudivit me et ex omnibus tribulationibus meis
eripuit me.

EN FRANÇAIS :
J’ai cherché l’Éternel, il m’a exaucé ; il m’a délivré de toutes mes
terreurs.

D ES CRIPTION : Grande faculté d’apprentissage du savoir. Aime les plaisirs


simples de la vie.
MAUVAIS GÉNIE : Niaiserie, sexualité débridée.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Aime le calme et la sérénité. Bonne figure. Profession
libérale. Se méfie des fortes émotions. Aimerait accomplir son destin à
l’étranger.

LELAHEL

ATTRIBUT : DIEU LOUABLE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Abgd.
HABITE : 26° au 30° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Pour venir à bout des maladies, rencontrer l’amour,


réussir dans sa profession, l’art, les sciences.
SIGNE : Bélier.
PLANÈTE : Vénus;

81
SÉPHIRA : Kether.

ARCHANGE RECTEUR : Métatron.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 12 janvier, 29 février, 26 mars, 7 juin, 19


août, 31 octobre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 11e verset du psaume 9 :
Psalite Domino qui habitat in Sion : annuntiata inter gentes studia ejus.

EN FRANÇAIS :

Célébrez l’Éternel qui siège à Sion, proclamez ses hauts faits.


DES CRIPTION : Faim de pouvoir honnête et de renommée.
MAUVAIS GÉNIE : Ambition malhonnête, escroqueries.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Succès dans tous les domaines grâce aux actions

talentueuses, l’autorité et la force de caractère. Tout en aimant la discrétion.

ACHAIAH

A TTRIBUT : DIEU BON ET PATIENT


HABITE : 31° à 35° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour savoir attendre son heure et apprécier la Nature

pour ce qu’elle est.


SIGNE : Taureau.
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Kether.

ARCHANGE RECTEUR : Métatron.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 13 janvier, 27 mars, 8 juin, 20 août, 1er
novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 8e verset du psaume 102 :
Miserator et Misericors Dominus, longanimis et multum misericors.

EN FRANÇAIS :
L’Éternel est clément et miséricordieux, tardif à la colère et plein de
bienveillance.

82
D ES CRIPTION : Soif de culture et satisfaction à accomplir les travaux les plus
ardus.
MAUVAIS GÉNIE : Partisan de la noirceur.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Apprécie le pouvoir, l’autorité appliquant cette
dernière avec fermeté et conviction. Aime les contrées étrangères sans
avoir crainte des obstacles les plus difficiles.

CAHETEL

ATTRIBUT : DIEU ADORABLE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Moti.
HABITE : 36° à 40° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Pour bénéficier de la grâce et de la bénédiction de


Dieu et chasser les mauvais esprits.
SIGNE : Taureau.
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Kether.

ARCHANGE RECTEUR : Métatron.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 14 janvier, 28 mars, 9 juin, 21 août, 2


novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 6e verset du psaume 94 :
Venite adoremus et procidamus et ploremus ante Dominum qui fecit nos.

EN FRANÇAIS :

Venez ! Nous voulons nous prosterner, nous incliner, ployer les genoux
devant l’Éternel notre créateur !
DES CRIPTION : Métier de la terre pour se rapporcher de Dieu. La Nature avec
un grand N.
MAUVAIS GÉNIE : La négation de la Nature, donc de Dieu qui a fait toutes
choses.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Se nourrit de la terre et des autres avec résolution et
opiniâtreté. Goûte particulièrement le rustique, la Nature, tout en ne
négligeant pas les affaires, le négoce.

HAZIEL

83
ATTRIBUT : DIEU DE MISÉRICORDE
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Agzi.

H ABITE : 41° à 45° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour l’amitié et pour exécuter les promesses faites.
SIGNE : Taureau.
PLANÈTE : Uranus.
SÉPHIRA : Hochmah.

ARCHANGE RECTEUR : Jophiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 15 janvier, 29 mars, 10 juin, 22 août, 3


novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 6 du psaume 24 :
Reminiscere miserationum tuarum, Domine, et misericordiarum tuarum
quae a saeculo sunt.

EN FRANÇAIS :
Souviens-toi Éternel de tes bontés et de tes grâces, car elles existent de
toute éternité.

D ES CRIPTION : Promesses toujours tenues, bon cœur, conciliation, pardon.


Sincérité.
MAUVAIS GÉNIE : Rancœur, voire haine, hypocrisie latente.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Méticuleux et apte dans le travail, loyal, sincère,
apprécié de ses subordonnés.

ALADIAH

ATTRIBUT : DIEU PROPICE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Sire st Enpi.
HABITE : 46° à 50° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Pour couvrir des forfaits, voire des crimes de ceux qui
ont peur d’être découverts.
SIGNE : Taureau.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Hochmah.

ARCHANGE RECTEUR : Jophiel.

84
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 16 janvier, 30 mars, 11 juin, 23 août, 4
novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 22 du psaume 32 :
Fiat misericordia tua, Domine super nos, quemadmodum speravimus in
te.

EN FRANÇAIS :
Que ta bonté, Éternel, s’étende sur nous, comme nous y comptons de ta
part.

D ES CRIPTION : Toutes guérisons de tous maux. Santé au zénith. Chance dans


ses entreprises.
MAUVAIS GÉNIE : Santén déclinante, affaires mal engagées.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Réussite grâce aux influences de personnages haut
placés. Bonne santé, entreprises favorables.

LAUVUEL

ATTRIBUT : DIEU LOUÉ ET EXALTÉ


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Deus.

H ABITE : 51° à 55° degrés.


COM M ENT L’UTILISER : Pour éviter la colère des dieux et vaincre en toutes
choses. SIGNE : Taureau.
PLANÈTE : Jupiter.
SÉPHIRA : Hochmah

ARCHANGE RECTEUR : Jophiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 17 janvier, 31 mars, 12 juin, 24 août, 5


novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 50 du psaume 17 :
Vivit Dominus et benedictus Deus meus et exsultatur Deus salutis meae.

EN FRANÇAIS :

Vivant est le Seigneur et béni mon rocher ! Glorifié est le Dieu qui me
protège. DES CRIPTION : La gloire à tous les étages. Célébrité.
MAUVAIS GÉNIE : Fatuité, orgueil, convoitise.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Capacités oratoires, jamais en manque de ressources.

85
Patience au travail. Célébrité grâce au talent inné.

HAHAIAH

A TTRIBUT : DIEU REFUGE


HABITE : 56° à 60° degrés.
COM M ENT L’UTILISER : Contre la pauvreté et toutes autres adversités. SIGNE :
Taureau.
PLANÈTE : Mars.
SÉPHIRA : Hochmah.

ARCHANGE RECTEUR : Jophiel.


JOURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES :
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 22 du psaume 9 :
Ut quid Domine recessisti longe despicis in opportunitatibus in
tribulatione.
EN FRANÇAIS :
Pourquoi Ô Éternel te tiens-tu éloigné, te dérobes-tu au temps de la
détresse ?

D ES CRIPTION : Rêves et secrets scellés aux communs des mortels.


Spiritualité, discrétion.
MAUVAIS GÉNIE : Faux et usage de faux, traîtrise, curiosité malsaine.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Chance insolente dans les associations lucratives.
Aura et pouvoir. Force et autoritarisme.

YEZALEL

ATTRIBUT : DIEU GLORIFIÉ SUR TOUTES CHOSES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Boog.
HABITE : 61° à 65° degrés.

C OM M ENT L’UTILISER : Compréhension bien veillante amitié, entente, fidélité


en toutes choses.
SIGNE : Gémeaux.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Hochmah.

ARCHANGE RECTEUR : Jophiel.

86
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 19 janvier, 2 avril, 14 juin, 26 août, 7
novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 6 du psaume 97 :
Jubilate Deo omnis terra, cantate et exultate et psallite.

EN FRANÇAIS :

Acclammez l’Éternel, toute la terre, entonnez des cantiques, chantez des


hymnes. DES CRIPTION : Apprend avec facilité. Beaucoup d’adresse.
MAUVAIS GÉNIE : Bêtise, traîtrise, mensonge, ignorance.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Esprit d’entreprise innovatrice. Cartésien, « droit

dans ses bottes ancrées dans la terre ». Adresse pour le concensus.

MEBAHEL

ATTRIBUT : DIEU CONSERVATEUR


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Dios.
HABITE : 66° à 70° degrés.
COM M ENT L’UTILISER : Pour éviter de se faire voler, pour la justice et la vérité.

Émancipe ceux qui sont prisonniers.


SIGNE : Gémeaux.
PLANÈTE : Vénus.
SÉPHIRA : Hochmah.

ARCHANGE RECTEUR : Jophiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 20 janvier, 3 avril, 15 juin, 27 août, 8


novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 9 du psaume 9 :
Et factus est Dominus refugium pauperis : adjutor in opportunitatibus in
tribulatione.

EN FRANÇAIS :

Et le Seigneur est un refuge pour l’opprimé, un refuge avantageux au


temps de la détresse.
DES CRIPTION : Œuvre pour la justice.
MAUVAIS GÉNIE : Traîtrise et mensonges.

87
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Amène, gentil, prévenant. Sait comment entreprendre
avec diplomatie.

HARIEL

ATTRIBUT : DIEU CRÉATEUR


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Idio.

H ABITE : 71° à 75° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Contre les irreligieux.
SIGNE : Gémeaux.
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Hochmah.

ARCHANGE RECTEUR : Jophiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 21 janvier, 4 avril, 16 juin, 28 août, 9


novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 22 du psaume 93 :
Et factus est mihi Dominus in refugium et Deus meus in adjutorium spei
meae.

EN FRANÇAIS :
L’Éternel est une forteresse pour moi, mon Dieu est un rocher tutélaire.

D ES CRIPTION : Domaines artistique et scientifique.ciences et arts. Piété


religieuse et pureté.
MAUVAIS GÉNIE : Athéisme, impiété, sectes de tous poils.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Malin, costaud, ingénieux. Actes forts. Projets
réalisés. Voyages au long-cours à plusieurs (amis, conjoint).

HEKAMIAH

A TTRIBUT : DIEU QUI ÉRIGE L’UNIVERS


HABITE : 76° à 80° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour se parer des traîtrises, gagner et se débarasser de

ceux qui nous veulent du mal.


SIGNE : Gémeaux.

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PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Hochmah.

ARCHANGE RECTEUR : Jophiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 22 janvier, 5 avril, 17 juin, 29 août, 10


novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 1 du psaume 87 :
Domine Deus salutis meae in die clamavi et nocte coram te.

EN FRANÇAIS :
Seigneur, Dieu de mon salut, je crie le jour, je gémis la nuit devant toi.

D ES CRIPTION : Franchise, honneur et loyauté. Bravoure, grand meneur


d’hommes.
MAUVAIS GÉNIE : Coups bas, traîtrise.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Force, puissance, aptitude à mener les hommes à la
réussite. En règle avec soi-même, loyauté.

LAUVIAH

ATTRIBUT : DIEU ADMIRABLE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Goth.
HABITE : 81° à 85° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour contrer les mauvaises idées, la tristesse, le spleen.

Interprète les songes en positif.


SIGNE : Gémeaux.
PLANÈTE : Uranus.
SÉPHIRA : Binah.

ARCHANGE RECTEUR : Zaphkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 23 janvier, 6 avril, 18 juin, 30 août, 11


novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 1 du psaume 8 :
Domine Dominus noster quam admirabile est nomen in universa terra.

EN FRANÇAIS :

89
Seigneur notre Dieu, que grandiose est Ton Nom pour toute la terre.
DES CRIPTION : Aptitudes artistiques : littérature, peinture, musique, poésie…
MAUVAIS GÉNIE : Impiété.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Réussite en littérature et les arts en général. Voyages,

réalisations de toutes entreprises.

KALIEL

ATTRIBUT : DIEU PROMPT À EXAUCER


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Boog.
HABITE : 86° à 90° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Pour être rapidement sauvé, pour déjouer les ruses et
faire gagner la pureté.
SIGNE : Gémeaux.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Binah.

ARCHANGE RECTEUR : Zaphkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 24 janvier, 7 avril, 19 juin, 31 août, 12


novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 9 du psaume 7 :
Judica me Domine secundum justitiam meam et secundum innocentiam
meam super me.

EN FRANÇAIS :

Seigneur qui juge les nations, rends-moi justice, Ô Très-Haut ! selon ma


perfection. DES CRIPTION : Justice et intégrité.
MAUVAIS GÉNIE : Usurpation, traîtrise.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Réel talent dans le domaine artistique ou au barreau

par le sens de la Justice. Gros travailleur.

LEUVIAH

ATTRIBUT : DIEU QUI EXAUCE LES PÉCHEURS


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Bogy.

90
H ABITE : 91° à 95° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour que Dieu me donne sa confiance.
SIGNE : Cancer.
PLANÈTE : Jupiter.
SÉPHIRA : Binah.

ARCHANGE RECTEUR : Zaphkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 25 janvier, 8 avril, 20 juin, 1er septembre,
13 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 1 du psaume 39 :
Expectans, expectavi Dominum et intendit mihi.

EN FRANÇAIS :

J’ai placé mon ferme espoir en l’Éternel. Il s’est incliné vers moi, il a
entendu ma supplication.
DES CRIPTION : Amène, gentil, rieur, simple, même face à l’adversité.
MAUVAIS GÉNIE : Vie dissolue, échecs, désespérance.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Sait faire la part des choses et supporte les pires
événements contraires.

PAHALIAH

ATTRIBUT : DIEU RÉDEMPTEUR


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Tios.
HABITE : 95° à 100° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Contre les irreligieux et remettre dans le droit chemin


les mécréants.
SIGNE : Cancer.
PLANÈTE : Mars.
SÉPHIRA : Binah.

ARCHANGE RECTEUR : Zaphkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 26 janvier, 9 avril, 21 juin, 2 septembre, 14


novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 2e verset du psaume 119 :

91
Domine libera animan meam a labiis inquis et a lingua dolosà.

EN FRANÇAIS :

Seigneur, délivre-moi des lèvres mensongères, de la langue perfide.


DES CRIPTION : Tout ce qui est religieux. Moralité, pudeur, ascèse, chasteté.
MAUVAIS GÉNIE : Athéisme, libertinage.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Carriérisme religieux. caractère inébranlable.
Charisme, éloquence.

NELCHAËL

ATTRIBUT : DIEU SEUL ET UNIQUE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Bueg.
HABITE : 101° à 105° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Pour éloigner de soi les médisants, les tentations et les
esprits chagrins.
SIGNE : Cancer.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Binah.

ARCHANGE RECTEUR : Zaphkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 27 janvier, 10 avril, 22 juin, 3 septembre,


15 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 18e verset du psaume 30 :
Ego autem in te speravi, Domine, dixi deus Meus es tu, in manibus tuis
sortes meae.

EN FRANÇAIS :
Moi, cependant, j’ai confiance en toi Seigneur. Je dis : « Tu es mon Dieu.
»

D ES CRIPTION : Sciences et physique, astronomie, mathématiques, ce qui


n’exclue pas la poésie et la littérature.
MAUVAIS GÉNIE : Sottise, ignorance.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Apte professionnellement. Bonheur par le travail.
Voyages nombreux. Talent artistique.

92
YEYAYËL

ATTRIBUT : LA DROITE DE DIEU


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Good.
HABITE : 106° à 110° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Renommée dans le commerce. Protège des tempêtes et


des naufrages.
SIGNE : Cancer.
PLANÈTE : Vénus.
SÉPHIRA : Binah.

ARCHANGE RECTEUR : Zaphkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 28 janvier, 11 avril, 23 juin, 4 septembre,


16 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 5e verset du psaume 120 :
Dominus custodit te : Dominus protectio tua super manum dexteram
tuam.

EN FRANÇAIS :
C’est l’Éternel qui te garde, l’Éternel qui est à ta droite, comme ton
ombre tutélaire.

D ES CRIPTION : S’émancipe et se réalise dans le commerce. Besoin de faire le


bien, philanthropie.
MAUVAIS GÉNIE : Naufrageur.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Argent et prospérité. Désir sans borne de grimper
dans la hiérarchie. S’accomplit dans la navigation.

MELAHEL

ATTRIBUT : DIEU QUI DÉLIVRE DES MAUX


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Dieh.
HABITE : 111° à 115° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Contre les armes destructrices, et pour cheminer en


toute quiétude.
SIGNE : Cancer.

93
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Binah.

ARCHANGE RECTEUR : Zaphkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 29 janvier, 12 avril, 24 juin, 5 septembre,


17 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 8e verset du psaume 120 :
Dominus custodiat introïtum tuum et exitum tuum et ex hoc nunc et in
saeculum.

EN FRANÇAIS :

Que le Seigneur protège tes allées et venues désormais et durant


l’éternité. DES CRIPTION : Main verte. Hardiesse, bonnes actions.
MAUVAIS GÉNIE : destructeur de la Nature.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Casanier, attaché aux parents. Bon dans les
entreprises et dans le milieu littéraire. Intrépidité.

HAHEUIAH

A TTRIBUT : DIEU BON PAR LUI-MÊME


HABITE : 116° à 120° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour avoir l’accord de Dieu. Protège des mécréants et

des meurtriers.
SIGNE : Cancer.
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Binah.

ARCHANGE RECTEUR : Zaphkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 30 janvier, 13 avril, 25 juin, 6 septembre,


18 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 18e verset du psaume 32 :
Ecce oculi Domini super metuentes eum et in eis qui sperant in
misericordia ejus.

EN FRANÇAIS :

94
Voici : les yeux du Seigneur sont ouverts sur ses adorateurs, sur ceux qui
ont foi en sa bonté.
DES CRIPTION : Les fugitifs. Déteste le mensonge, aime les sciences. Sincérité
à tous points de vue.
MAUVAIS GÉNIE : Chef de la meute infernale.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Attirance pour la politique, l’argent. Voyages
professionnels semés d’embûches.

NITH-HAIAH

ATTRIBUT : DIEU QUI DONNE LA SAGESSE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Orsy.

H ABITE : 121° à 125° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour la sagesse et la vérité des arcanes cachés. SIGNE :
Lion.
PLANÈTE : Uranus.
SÉPHIRA : Hesed.

ARCHANGE RECTEUR : Zadkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 31 janvier, 14 avril, 26 juin, 7 septembre,


19 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 1er verset du psaume 9 :
Confitebor tibi Domine in toto corde meo : narrabo omnia mirabilia tua.

EN FRANÇAIS :

Je rends grâce à l’Éternel de tout mon cœur : je veux proclamer tes


merveilles. DES CRIPTION : Sciences occultes.
MAUVAIS GÉNIE : Magie noire.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Orateur, littérateur. Existence retirée. Attirance pour

l’occultisme.

HAAIAH

ATTRIBUT : DIEU CACHÉ


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Agdy et Abdi.

95
H ABITE : 126° à 130° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour gagner au tribunal, découvrir la vérité. SIGNE :
Lion.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Hesed.

ARCHANGE RECTEUR : Zadkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 1er février, 15 avril, 27 juin, 8 septembre,
20 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 145e verset du psaume 118 :
Clamavi in toto corde meo exaudi me domine : justificationes tuas
requiram.

EN FRANÇAIS :

Je t’invoque de tout cœur, exauce-moi, Seigneur. Je veux observer tes


préceptes. DES CRIPTION : Diplomatie sous-terraine.
MAUVAIS GÉNIE : Traîtrise à tous les étages.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Courtoisie, générosité, altruisme. Voyages
professionnels. Aime la politique, la diplomatie.

YERATEL

ATTRIBUT : DIEU QUI PUNIT LES MÉCHANTS


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Teos.

H ABITE : 131° à 135° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour éloigner de soi les ennemis.
SIGNE : Lion.
PLANÈTE : Jupiter.
SÉPHIRA : Hesed.

ARCHANGE RECTEUR : Zadkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 2 février, 16 avril, 28 juin, 9 septembre, 21


novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 1er verset du psaume 139 :
Eripe me Domine ab homine malo ; a viro iniquo eripe me.

96
EN FRANÇAIS :

Délivre-moi, Seigneur, des gens méchants ; protège-moi contre les


hommes de violence.
DES CRIPTION : Pour la paix et la justice. Dispositions pour les arts et la
littérature.
MAUVAIS GÉNIE : Bêtise, intolérance.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Grosse activité, fidélité en amitié. Proche de la
famille. Beaucoup de voyages. Écrivain prometteur.

SEHEIAH

ATTRIBUT : DIEU QUI GUÉRISSEZ LES MALADES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Adad.

H ABITE : 136° à 140° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Contre les malformations, les incendies, les maladies.
SIGNE : Lion.
PLANÈTE : Mars.
SÉPHIRA : Hesed.

ARCHANGE RECTEUR : Zadkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 3 février, 17 avril, 29 juin, 10 septembre,


22 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 15e verset du psaume 70 :
Deus ne elongeris a me : Deus meus in auxilium meum respice.

EN FRANÇAIS :

Ô Dieu, ne te tiens pas éloigné de moi : mon Dieu hâte-toi de me venir en


aide. DES CRIPTION : Santé, simplicité.
MAUVAIS GÉNIE : Catastrophes.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Force et rébellion, gain. Difficultés à l’extérieur.

Occultisme. Longévité.

REYIEL

97
ATTRIBUT : DIEU PROMPT À SECOURIR
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Zimi.

H ABITE : 141° à 145° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Contre les ennemis de la religion.
SIGNE : Lion.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Hesed.

ARCHANGE RECTEUR : Zadkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 4 février, 18 avril, 30 juin, 11 septembre,


23 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 4e verset du psaume 53 :
Ecce enim Deus adjuvat me et Dominus susceptor est animae meae.

EN FRANÇAIS :

Écoute ma prière, mon Dieu, prête l’oreille aux paroles de ma bouche.


DES CRIPTION : Vertu et vérité. Efforts pour éliminer l’impiété.
MAUVAIS GÉNIE : Hypocrisie, traîtrise.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Bon dans le milieu militaire. Entreprises
commerciales. Charité. Profession liée à la propagande.

OMAËL

ATTRIBUT : DIEU PATIENT


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Tura.

H ABITE : 146° à 150° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Contre la peine, le désespoir. Pour la patience. SIGNE :
Lion.
PLANÈTE : Vénus.
SÉPHIRA : Hesed.

ARCHANGE RECTEUR : Zadkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 5 février, 19 avril, 1er juillet, 12


septembre, 24 novembre.

98
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 6e verset du psaume 70 :
Quoniam tu es patienta mea Domine ; Domine spes mea a juventute mea.

EN FRANÇAIS :

Écoute ma prière, mon Dieu, prête l’oreille aux paroles de ma bouche.


DES CRIPTION : Médecins, chirurgiens.
MAUVAIS GÉNIE : Monstre.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Courage et efficacité. Expérimentation dans la
médecine.

LEKABEL

ATTRIBUT : DIEU QUI INSPIRE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Teldi.

H ABITE : 151° à 155° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour les révélations.
SIGNE : Vierge.
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Hesed.

ARCHANGE RECTEUR : Zadkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 6 février, 20 avril, 2 juillet, 13 septembre,


25 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 16e verset du psaume 70 :
Quoniam non cognovi litteraturam ; introïbo in potentias Domini ;
Domine memorabor justitiae tuae solius.

EN FRANÇAIS :

Je me présenterai avec tes hauts faits ; Seigneur Dieu : je célébrerai ta


justice à Toi seul.
DES CRIPTION : Nature et agriculture. Sciences : mathématiques.
MAUVAIS GÉNIE : Radinerie, usure.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Habileté pour le commerce. Associations fructueuses.
Sciences. Mariage avec grosse dot.

99
VASARIAH

ATTRIBUT : DIEU JUSTE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Anot.
HABITE : 156° à 160° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Contre les gens qui nous veulent du mal et nous
attaquent en justice.
SIGNE : Vierge.
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Hesed.

ARCHANGE RECTEUR : Zadkiel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 7 février, 21 avril, 3 juillet, 14 septembre,


26 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 4e verset du psaume 32 :
Quia rectum est verbum Domini et opera ejus in fide.

EN FRANÇAIS :

Car le jour et la nuit, ta main pesait sur moi ; ma sève s’altérait comme
aux feux de l’été.
DES CRIPTION : Pour la justice et avoir le verbe facile.
MAUVAIS GÉNIE : Corps et âme pourris.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Aptitudes dans les affaires financières et don
littéraire. Dirigisme. Aisance financière grâce à des voyages.

YEHUIAH

ATTRIBUT : DIEU QUI CONNAÎT TOUTES CHOSES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Agad.

H ABITE : 161° à 165° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour débusquer les traîtres.
SIGNE : Vierge.
PLANÈTE : Uranus.
SÉPHIRA : Guevourah.

100
ARCHANGE RECTEUR : Camaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 8 février, 22 avril, 4 juillet, 15 septembre,


27 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 11e verset du psaume 33 :
Dominus scit cogitationes hominum quoniam vanae sunt.

EN FRANÇAIS :

Venez enfants, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur.


MAUVAIS GÉNIE : À la tête des émeutes.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Maîtrise de soi, sérieux et travail. Très peu disert.

Dangers lors d’un périple. Héritage perdu.

LEHAHIAH

ATTRIBUT : DIEU CLÉMENT


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Aneb.

H ABITE : 166° à 170° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour refréner la colère.
SIGNE : Vierge
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Guevourah.

ARCHANGE RECTEUR : Camaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 9 février, 23 avril, 5 juillet, 16 septembre,


28 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 5e verset du psaume 130 :
Speret Israel in Domino ex hoc nunc et usque in saeculum.

EN FRANÇAIS :

Qu’Israël mette son attente en l’Éternel désormais et pour l’éternité.


DES CRIPTION : Talent à tous les étages. Confiance, ardeur et prières. MAUVAIS
GÉNIE : Détruit la cohésion. traîtrise, conflit.

EN INFLUENCE PHYS IQUE : Esprit commercial. Richesse par groupement, à


l’étranger.

101
KHEVAQUIAH

ATTRIBUT : DIEU QUI DONNE LA JOIE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Anup.

H ABITE : 171° à 175° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour se faire pardonner.
SIGNE : Vierge.
PLANÈTE : Jupiter.
SÉPHIRA : Guevourah.

ARCHANGE RECTEUR : Camaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 10 février, 24 avril, 6 juillet, 17 septembre,


29 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 1er verset du psaume 114 :
Dilexi quoniam exaudiet Dominus vocem oriationis meae.

EN FRANÇAIS :
J’aime que le seigneur écoute ma voix, mes supplications.
DES CRIPTION : Tous partages sans problème, à l’amiable. Paix avec le monde.

Fidélité récompensée.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Facilité d’écriture et talent oratoire. Fidélité en ami
tiés.

MENADEL

ATTRIBUT : DIEU ADORABLE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Alla.

H ABITE : 176° à 180° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour conserver son emploi et ses moyens de
subsistance. SIGNE : Vierge.
PLANÈTE : Mars.
SÉPHIRA : Guevourah.

ARCHANGE RECTEUR : Camaël.

102
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 11 février, 25 avril, 7 juillet, 18 septembre,
30 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 8e verset du psaume 25 :
Domine dilexi decorem domus tuae et locum habitationis gloriae tuae.

EN FRANÇAIS :

Seigneur, j’aime le séjour de ta maison et le lieu où réside ta gloire.


MAUVAIS GÉNIE : Protection pour faire faux bond à la justice.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Spiritualité existentielle. Occultisme. Vie pleine de

changements. Voyages : attention, danger.

ANIEL

ATTRIBUT : DIEU DES VERTUS


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Abda.

H ABITE : 181° à 185° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour la victoire et décourager les assaillants. SIGNE :
Balance.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Guevourah.

ARCHANGE RECTEUR : Camaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 12 février, 26 avril, 8 juillet, 19 septembre,


1er décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 8e verset du psaume 79 :
Deus virtutem converte nos et ostende faciem tuam et salvi erimus.

EN FRANÇAIS :
Ô Dieu des multitudes, régénère-nous, fais luire ta face et nous serons
sauvés.

D ES CRIPTION : Activités scientifiques et dans le domaine des arts. Secrets de


la nature, philosophie, sagesse.
MAUVAIS GÉNIE : Escroquerie, perversité.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Création artistique. Travailleur acharné.

103
HAAMIAH

ATTRIBUT : DIEU L’ESPÉRANCE DE TOUS LES ENFANTS DE LA


TERRE
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Agla.

H ABITE : 186° à 190° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour atteindre les fortunes du Ciel et de la Terre. SIGNE :
Balance.
PLANÈTE : Vénus.
SÉPHIRA : Guevourah.

ARCHANGE RECTEUR : Camaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 13 février, 27 avril, 9 juillet, 20 septembre,


2 décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 9e verset du psaume 90 :
Quoniam tu es Domine spes mea altissimum posuisti refugium tuum.

EN FRANÇAIS :

Car tu as dit : « Le Seigneur est mon refuge ! » Dans le Très-Haut, tu as


placé ton abri.
DES CRIPTION : Contre les vols, les armes à feu, les mauvais esprits. Au plus
près de Dieu.
MAUVAIS GÉNIE : Calomnie, traîtrise, mensonge.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Aptitude aux sciences. Perte d’un gros héritage. Don
de sacrifice.

REHAËL

ATTRIBUT : DIEU QUI REÇOIT LES PÉCHEURS


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Goot.

H ABITE : 191° à 195° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour chasser les maladies.
SIGNE : Balance.
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Guevourah.

104
ARCHANGE RECTEUR : Camaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 14 février, 28 avril, 10 juillet, 21


septembre, 3 décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 13e verset du psaume 29 :
Audivit Dominus et misertus est mei : Dominus factus est meus adjutor.

EN FRANÇAIS :

Écoute, Seigneur et prends-moi en pitié ; Éternel soit mon sauveur !


DES CRIPTION : Bonne santé, longévité, amour filial.
MAUVAIS GÉNIE : Terres détruites. La mort dans la famille.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Progressiste. Richesse par le mariage. Entente
familiale.

IEIAZEL

ATTRIBUT : DIEU QUI RÉJOUIT


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Goed.

H ABITE : 196° à 200° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour élargir les prisonniers et éloigner les ennemis.
SIGNE : Balance.
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Guevourah.

ARCHANGE RECTEUR : Camaël.


JOURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES :
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 15e verset du psaume 87 :
Ut quid Domine repellis orationem meam avertis faciem tuam a me.
EN FRANÇAIS :

Pourquoi te dérobes-tu Seigneur, me délaisses-tu et dérobes-tu ta face ?


DES CRIPTION : Libraire, écrivain, artiste.
MAUVAIS GÉNIE : Personnages sombres évitant la société.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Entreprises commerciales prospères. Attachement à la

mère. Problèmes financier. Existence austère.

105
HAHAHEL

ATTRIBUT : DIEU EN TROIS PERSONNES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Gudi.

H ABITE : 201° à 205° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour chasser les irreligieux et les calomniateurs. SIGNE :
Balance.
PLANÈTE : Uranus.
SÉPHIRA : Tiphereth.

ARCHANGE RECTEUR : Raphaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 16 février, 30 avril, 12 juillet, 23


septembre, 5 décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 2e verset du psaume 119 :
Domine libera animam meam a labiis iniquis et a lingua dolosa.

EN FRANÇAIS :
Seigneur, délivre-moi des lèvres mensongères et de la langue perfide.
DES CRIPTION : Christianisme fervent. Âme élevée, débordante d’énergie.
MAUVAIS GÉNIE : Impie.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Franchise et ingéniosité. Dons oratoires. Santé fragile.

MIKAËL

ATTRIBUT : VERTU DE DIEU, MAISON DE DIEU, SEMBLABLE À DIEU


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Biud.

H ABITE : 206° à 210° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour voyager en toute sécurité.
SIGNE : Balance.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Tiphereth.

ARCHANGE RECTEUR : Raphaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 17 février, 1er mai, 13 juillet, 24


septembre, 6 décembre.

106
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 7e verset du psaume 120 :
Dominus custodit te ab omni malo : custodiat animam tuam Dominus.

EN FRANÇAIS :

Que le Seigneur protège ton âme de tout mal, désormais et protège ta vie.
DES CRIPTION : Politique, diplomatie.
MAUVAIS GÉNIE : Fourberies, mensonges, mauvaises actions.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Travailleur acharné. Doué pour le métier de
comédien. Excellent diplomate. Aime les enfants.

VEULIAH

ATTRIBUT : ROI DOMINATEUR


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Solu.

H ABITE : 211° à 215° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour éloigner les ennemis et ne plus subir la
soumission. SIGNE : Scorpion.
PLANÈTE : Jupiter.
SÉPHIRA : Tiphereth.

ARCHANGE RECTEUR : Raphaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 18 février, 2 mai, 14 juillet, 25 septembre,


7 décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 14e verset du psaume. 87 :
Et ego ad te Domine clamavi et mane oratio mea praeveniet te.

EN FRANÇAIS :

Mais moi, je crie vers toi, Éternel ; dès le matin, ma prière va vers Toi.
DES CRIPTION : Triomphe, gloire.
MAUVAIS GÉNIE : Mésentente en haut de la hiérarchie.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Grande activité, énergie, gros charisme, idées larges.

Aime les voyages.

YELAHIAH

107
ATTRIBUT : DIEU ÉTERNEL
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Bosa.
HABITE : 216° à 225° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Pour réussir dans toutes entreprises utiles à la


communauté.
SIGNE : Scorpion.
PLANÈTE : Mars.
SÉPHIRA : Tiphereth.

ARCHANGE RECTEUR : Raphaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 19 février, 3 mai, 15 juillet, 26 septembre,


8 décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 108e verset du psaume 118 :
Voluntaria oris mei bene palcita fac Domine et judicia tua doce me.

EN FRANÇAIS :
Daigne agréer, Seigneur, les vœux de ma bouche et m’enseigner tes lois.

D ES CRIPTION : Esprit d’entreprise, soif de savoir, courage et propension à la


célébrité.
MAUVAIS GÉNIE : Conflits.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Grande activité, franchise, gros labeur.
Expérimentateur.

SEALIAH

ATTRIBUT : MOTEUR DE TOUTES CHOSES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Hobo.
HABITE : 221° à 225° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Contre les méchantes personnes et pour redonner


l’honneur aux humiliés.
SIGNE : Scorpion.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Tiphereth.

ARCHANGE RECTEUR : Raphaël.

108
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 20 février, 4 mai, 16 juillet, 27 septembre,
9 décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 18e verset du psaume 93 :
Si dicebam motus est pes meus misericordia tua Domine adjutvebat me.

EN FRANÇAIS :

Lorsque je dis « Mon pied va chanceler », ta grâce, Éternel, vient me


soutenir. DES CRIPTION : Soif de savoir et de Nature.
MAUVAIS GÉNIE : Mauvais temps.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Féru de sciences exactes. Aime le luxe et les voyages

sur mer. Infatigable. Très liant.

ARIEL

ATTRIBUT : DIEU RÉVÉLATEUR


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Pino.
HABITE : 226° à 231° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour le savoir et remercier le Seigneur pour ses grâces.

Pour connaître les secrets de la Nature.


SIGNE : Scorpion.
PLANÈTE : Vénus.
SÉPHIRA : Tiphereth.

ARCHANGE RECTEUR : Raphaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 21 février, 5 mai, 17 juillet, 28 septembre,


10 décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 9e verset du psaume 144 :
Suavit Dominus universus et miserationes ejus super omnia opera ejus.

EN FRANÇAIS :

Le Seigneur est bon pour tous, sa pitié s’étend à toutes les créatures.
DES CRIPTION : Forte personnalité, idées novatrices. Sagesse.
MAUVAIS GÉNIE : Perte de raison.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Finesse d’élaboration. Courage. N’a pas peur des

109
périls éventuels.

ASALIAH

ATTRIBUT : DIEU JUSTE QUI INDIQUE LA VÉRITÉ


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Hana.

H ABITE : 231° à 235° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour remercier Dieu et s’en rendre plus proche. SIGNE :
Scorpion.
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Tiphereth.

ARCHANGE RECTEUR : Raphaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 22 février, 6 mai, 18 juillet, 29 septembre,


11 décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 25e verset du psaume 103 :
Quam magnificata sunt opera Domine ! omnia in sapientia fecisti impleta
est terra possessione tua.

EN FRANÇAIS :

Que tes œuvres sont grandes, Ô Seigneur ! Toutes, tu les as faites avec
sagesse, la Terre est remplie de tes créations.
DES CRIPTION : Pour la justice et faire ressortir la vérité. Plus près des secrets
du Ciel.
MAUVAIS GÉNIE : débauches, immoralités.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Bon commercial. Casanier. Travail fixe et honorable.

MIHAËL

ATTRIBUT : DIEU, PÈRE SECOURABLE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Zaca.

H ABITE : 236° à 240° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour la paix des ménages. Don d’ubiquité. SIGNE :
Scorpion.
PLANÈTE : Lune.

110
SÉPHIRA : Tiphereth.

ARCHANGE RECTEUR : Raphaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 23 février, 7 mai, 19 juillet, 30 septembre,


12 décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 3e verset du psaume 97 :
Notum fecit Dominus salutare suum in conspectu gentium revelavit
justifiam suam.

EN FRANÇAIS :

Il se souvient de sa bonté pour la maison d’Israël ; toutes les extrémités


de la Terre sont témoins du secours de notre Dieu.
DES CRIPTION : Aime la vie, l’amour, l’amitié, tous les plaisirs de la Nature.
MAUVAIS GÉNIE : Luxure. Incapacité à la stabilité.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Toujours prêt à aider son prochain. Porteur de projets
ambitieux. Esprit curieux. Amitiés cultivées.

VEHUEL

ATTRIBUT : DIEU GRAND ET ÉLEVÉ


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Mara.

H ABITE : 241° à 245° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Remords et chagrin. Pour glorifier l’Éternel. SIGNE :
Sagittaire.
PLANÈTE : Uranus.
SÉPHIRA : Netzah.

ARCHANGE RECTEUR : Haniel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 24 février, 8 mai, 20 juillet, 1er octobre, 13
décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 3e verset du psaume 144 :
Magnus Dominus et laudibilis nimis et magnitudinis ejus non est finis.

EN FRANÇAIS :
L’Éternel est grand et justement glorifié ; sa grandeur est sans bornes.

111
D ES CRIPTION : Sensibilité et générosité. Doué pour la littérature et la
diplomatie.
MAUVAIS GÉNIE : Traîtrise, rapacité, haine.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Esprit ouvert. Idéal recherché. Don littéraire.
Attention à l’eau.

DANIEL

ATTRIBUT : LE SIGNE DES MISÉRICORDES – L’ANGE DES


CONFESSIONS
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Pola.

H ABITE : 246° à 250° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour obtenir la protection de Dieu.
SIGNE : Sagittaire.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Netzah.

ARCHANGE RECTEUR : Haniel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 25 février, 9 mai, 21 juillet, 2 octobre, 14


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 8e verset du psaume 102 :
Miserator et misericors Dominus, longanimis et misericors.

EN FRANÇAIS :
L’Éternel est clément et miséricordieux ; tardif à la colère et plein de
bienveillance.

D ES CRIPTION : Tout ce qui concerne la justice. Doué en affaires et en


littérature, ainsi que comme tribun.
MAUVAIS GÉNIE : Chef d’entreprise avide de pouvoir quitte à écraser les
autres.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Grandes ambitions, aptitudes à donner des ordres.
Aime les voyages.

HAHASIAH

ATTRIBUT : DIEU CACHÉ

112
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Bila.

H ABITE : 251° à 255° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour élever son âme jusqu’au Ciel.
SIGNE : Sagittaire.
PLANÈTE : jupiter.
SÉPHIRA : Netzah.

ARCHANGE RECTEUR : Haniel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 26 février, 10 mai, 22 juillet, 3 octobre, 15


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 32e verset du psaume 103 :
Sit gloria Domini in saeculum laetabitur Dominus in operibus suis.

EN FRANÇAIS :
Que la gloire de l’Éternel dure à jamais, que le Seigneur se réjouisse de
ses œuvres. DES CRIPTION : Fana de tout ce qui touche aux sciences. Aime
aussi la Nature.
MAUVAIS GÉNIE : Escroc.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Attirance pour les risques et les challenges. Gros
travailleur.

IMAMIAH

ATTRIBUT : DIEU ÉLEVÉ AU-DESSUS DE TOUTES CHOSES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Abag.

H ABITE : 256° à 260° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour chasser les ennemis et se protéger lors des
voyages. SIGNE : Sagittaire.
PLANÈTE : Mars.
SÉPHIRA : Netzah.

ARCHANGE RECTEUR : Haniel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 27 février, 11 mai, 23 juillet, 4 octobre, 16


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 18e verset du psaume 7 :

113
Confitebor, Domine secundum justitiam ejus et psallam nomini Domini
altissimi.

EN FRANÇAIS :

Je rendrai grâce à l’Éternel pour sa justice, je chanterai le nom du Dieu


Très-Haut. DES CRIPTION : Grande force physique. Patience et courage.
MAUVAIS GÉNIE : Vilenies, cruauté.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Ingéniosité, débrouillardise. Alimentation équilibrée.

Courageux, volontaire.

NANAËL

ATTRIBUT : DIEU QUI ABAISSE LES ORGUEILLEUX


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Obra.

H ABITE : 261° à 265° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour être initié aux arcanes scientifiques. SIGNE :
Sagittaire.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Netzah.

ARCHANGE RECTEUR : Haniel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 28 février, 12 mai, 24 juillet, 5 octobre, 17


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 75e verset du psaume 118 :
Cognovi Domine quia aequitas judicia tua et in virtute tua humiliasti me.

EN FRANÇAIS :

Je sais seigneur que tes arrêts sont toute justice et que c’est
équitablement que tu m’as humilié.
DES CRIPTION : Spleen, tristesse, mélancolie. Méditatif.
MAUVAIS GÉNIE : Sottise, inculture.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Héritier fortuné. Aime la politique et les affrontements
d’idées. Aime la vie « à la dure ».

NITHAËL

114
ATTRIBUT : ROI DES CIEUX
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Bora.

H ABITE : 266° à 270° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour recevoir la grâce de Dieu et la longévité. SIGNE :
Sagittaire.
PLANÈTE : Vénus;
SÉPHIRA : Netzah.

ARCHANGE RECTEUR : Haniel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 1er mars, 13 mai, 25 juillet, 6 octobre, 18
décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 19e verset du psaume 102 :
Dominus in coelo paravit sedem suam : et regnum ipsius omnibus
dominabitur.

EN FRANÇAIS :

L’Éternel a établi son trône dans les cieux et sa royauté domine sur toutes
choses. DES CRIPTION : De sang royal. Célébrité grâce à l’écriture et aux dons
de tribun. MAUVAIS GÉNIE : Naufrageur.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Existence menée tambour battant. Don pour les

planches et les arts en général.

MEBAHIAH

ATTRIBUT : DIEU ÉTERNEL


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Alay.
HABITE : 271° à 275° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Pour avoir droit aux consolations et pour faciliter les
naissances.
SIGNE : Capricorne.
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Netzah.

ARCHANGE RECTEUR : Haniel.

115
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 2 mars, 14 mai, 26 juillet, 7 octobre, 19
décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 13e verset du psaume 101 :
Tu autem Domine in aeternum permanes et memoriale tuum in
generationem.

EN FRANÇAIS :

Mais toi, Éternel, Tu trônes à jamais et Ton nom dure de génération en


génération. DES CRIPTION : Morale religieuse. Bonté.
MAUVAIS GÉNIE : Dépravé.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Bon sens commercial. Perfectionniste. Bon
organisateur. Velléités d’enrichissement.

POYËL

ATTRIBUT : DIEU QUI SOUTIENT L’UNIVERS


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Illi.

H ABITE : 276° à 280° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour l’obtention de tous vœux.
SIGNE : Capricorne.
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Netzah.

ARCHANGE RECTEUR : Haniel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 3 mars, 15 mai, 27 juillet, 8 octobre, 20


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 15e verset du psaume 144 :
Allevat Dominus omnes qui corruunt et erigit omnes elisos.

EN FRANÇAIS :
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent et redresse tous ceux qui sont
courbés.

D ES CRIPTION : Gloire et renommée, argent et sagesse. Modestie et caractère


amène.
MAUVAIS GÉNIE : Arrivisme.

116
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Don d’orateur et d’écriture. Un peu ballourd. Bon
esprit d’entreprise.

NEMAMIAH

ATTRIBUT : DIEU LOUABLE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Popa.

H ABITE : 281° à 285° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour la prospérité.
SIGNE : Capricorne.

PLANÈTE :
SÉPHIRA : Hod.
ARCHANGE RECTEUR : Mikaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 4 mars, 16 mai, 28 juillet, 9 octobre, 21


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 19e verset du psaume 113 :
Qui timent Dominum speraverunt in Domino; adjutor eorum et protector
eorum est.

EN FRANÇAIS :

Pour ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur, il est leur secours
et leur protecteur.
DES CRIPTION : Grand meneur d’hommes. Goût pour la vie militaire. Courage
et abnégation.
MAUVAIS GÉNIE : Traîtrise.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Dons pour ce qui touche la médecine. Résistance
physique. Esprit d’entreprise. Aime le travail.

YEIALEL

ATTRIBUT : DIEU QUI EXAUCE LES GÉNÉRATIONS


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Para.

H ABITE : 286° à 290° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour guérir des maladies.

117
SIGNE : Capricorne.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Hod.

ARCHANGE RECTEUR : Mikaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 5 mars, 17 mai, 29 juillet, 10 octobre, 22


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 3e verset du psaume 6 :
Et anima turbata est valde ; sed tu Domine esque quo ?

EN FRANÇAIS :

Mon âme est bien troublée ; et Toi Ô Éternel jusqu’à quand ?


DES CRIPTION : Loyal, bon franc, juste.
MAUVAIS GÉNIE : Méchanceté, haine, graine d’assassin.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Grande ambition pour arriver à ses fins. Leader
charismatique.

HARAHEL

ATTRIBUT : DIEU QUI CONNAÎT TOUTES CHOSES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Ella.

H ABITE : 291° à 295° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour mettre au monde des enfants.
SIGNE : Capricorne.
PLANÈTE : Jupiter.
SÉPHIRA : Hod.

ARCHANGE RECTEUR : Mikaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 6 mars, 18 mai, 30 juillet, 11 octobre, 23


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 3e verset du psaume 112 :
A solis ortu usque ad occasum, laudabile nomen Domini.

EN FRANÇAIS :
Du soleil levant jusqu’à son couchant, que le nom de l’Éternel soit
célébré. DES CRIPTION : carrière dans la finance, banque ou bien dans le

118
milieu de la librairie. Soif de savoir et d’enrichissement pécuniaire.
MAUVAIS GÉNIE : Ruine.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Attrait pour les sciences et l’occultisme. Mène
plusieurs activités de front. Doué pour la littérature.

MITZRAËL

ATTRIBUT : DIEU QUI SOULAGE LES OPPRIMÉS


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Gena.

H ABITE : 296° à 300° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour guérir des maladies de l’esprit.
SIGNE : Capricorne.
PLANÈTE : Mars.
SÉPHIRA : Hod.

ARCHANGE RECTEUR : Mikaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 7 mars, 19 mai, 31 juillet, 12 octobre, 24


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 18e verset du psaume 144 :
Justus Dominus in omnibus viis suis, et sanctus in omnibus operibus suis.

EN FRANÇAIS :

L’Éternel est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui
l’appellent avec sincérité.
DES CRIPTION : Morale, bonté, longévité.
MAUVAIS GÉNIE : Rebelle hargneux.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Force physique, puissance. Travailleur obstiné.
Voyages à éviter. Illumination.

UMABEL

ATTRIBUT : DIEU AU-DESSUS DE TOUTES CHOSES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Sila.

H ABITE : 301° à 305° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour avoir l’amitié de quelqu’un.

119
SIGNE : Verseau.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Hod.

ARCHANGE RECTEUR : Mikaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 8 mars, 20 mai, 1er août, 13 octobre, 25
décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 2e verset du psaume 112 :
Sit nomen Domini benedictum ex hoc nunc et usque in saeculum.

EN FRANÇAIS :

Que le nom du seigneur soit béni maintenant et à tout jamais.


DES CRIPTION : Sensibilité, honnêteté. Aime les voyages.
MAUVAIS GÉNIE : Dépravés, vicieux.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Indépendance d’esprit, invention. Esprit d’entreprise.

Dons commerciaux.

IAH-HEL

ATTRIBUT : ÊTRE SUPRÊME


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Suna.

H ABITE : 306° à 310° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour obtenir la sagesse venue de Dieu.
SIGNE : Verseau.
PLANÈTE : Vénus.
SÉPHIRA : Hod.

ARCHANGE RECTEUR : Mikaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 9 mars, 21 mai, 2 août, 14 octobre, 26


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 159e verset du psaume 118 :
Vide quoniam mandata tua delexi domine, in misericordia tua vevifica me.

EN FRANÇAIS :

120
Vois comme j’aime tes prescriptions Seigneur, selon ta bonté fais-moi
vivre. DES CRIPTION : Sagesse, méditation. Aime le calme, la solitude, et la
vertu. MAUVAIS GÉNIE : Dépravé. Luxure.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Grand esprit d’entreprise. Charisme évident. Gare

aux dangers encourus lors d’aventures suspectes.

ANAUËL

ATTRIBUT : DIEU INFINIMENT BON


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Miri.

H ABITE : 311° à 315° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour convertir les mécréants et guérir des maladies.
SIGNE : Verseau.
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Hod.

ARCHANGE RECTEUR : Mikaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 10 mars, 22 mai, 3 août, 15 octobre, 27


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 11e verset du psaume 2 :
Servite Domino in timore ; et exaltate ei cum tremore.

EN FRANÇAIS :
Adorez l’Éternel avec crainte, et réjouissez-vous en Lui avec des
tremblements

D ES CRIPTION : Esprit commercial. Métier de banque. Ingéniosité, intense


activité.
MAUVAIS GÉNIE : Démence illuminée.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Doué pour les finances. Qualités de tribun, très bonne
plume.

MEHIEL

ATTRIBUT : DIEU QUI VIVIFIE TOUTES CHOSES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Alli.

121
H ABITE : 316° à 320° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour se protéger de toutes déconvenues.
SIGNE : Verseau.
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Hod.

ARCHANGE RECTEUR : Mikaël.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 11 mars, 23 mai, 4 août, 16 octobre, 28


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 18e verset du psaume 32 :
Ecce oculi Domini super metuentes eum ; et in eis qui sperant super
misericordia ejus.

EN FRANÇAIS :

Voici les yeux du Seigneur qui sont ouverts sur ses adorateurs, sur ceux
qui ont foi en sa bonté.
DES CRIPTION : Universitaire, savant. Grand don oratoire. Très bonne plume.

MAUVAIS GÉNIE : Escrocs.


EN INFLUENCE PHYS IQUE : Dons pour toutes les formes artistiques. Ingénieux,
aime son travail.

DAMABIAH

ATTRIBUT : DIEU FONTAINE DE SAGESSE


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Tara.

H ABITE : 321° à 325° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour se protéger des malédictions, des sortilèges. SIGNE
: Verseau.
PLANÈTE : Uranus.
SÉPHIRA : Yesod.

ARCHANGE RECTEUR : Gabriel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 12 mars, 24 mai, 5 août, 17 octobre, 29


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 15e verset du psaume 89 :

122
Convertere Domine et usque qua ? et deprecibilis esto super servos tuos.

EN FRANÇAIS :

Reviens Seigneur ! Jusqu’à quand ? Reprends en pitié tes serviteurs.


DES CRIPTION : Attiré pat la mer et l’argent.
MAUVAIS GÉNIE : Naufrageur, source d’échecs.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Aptitudes artistiques, grande culture. Politicien fin

manœuvrier.

MANAKEL

ATTRIBUT : DIEU QUI SECONDE ET ENTRETIENT TOUTES CHOSES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Pora.

H ABITE : 326° à 330° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour calmser la colère de Dieu.
SIGNE : Verseau.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Yesod.

ARCHANGE RECTEUR : Gabriel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 13 mars, 25 mai, 6 août, 18 octobre, 30


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 22e verset du psaume 37 :
Ne derelinquas me Domine, Deus meus ; ne discesseris a me.

EN FRANÇAIS :

Ne me délaisse pas Seigneur mon Dieu ; ne te tiens pas loin de moi.


DES CRIPTION : La Nature en général. Rêveries. Caractère aimable. MAUVAIS
GÉNIE : Méchanceté. Vilenies.

EN INFLUENCE PHYS IQUE : Introverti, studieux. Va jusqu’au bout de ce qu’il

entreprend. Douceur au foyer.

AYAËL

123
ATTRIBUT : DIEU, DÉLICE DES ENFANTS DES HOMMES
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Bogo.

H ABITE : 331° à 335° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour avoir des consolations dans les adversités et pour
acquérir la sagesse. Influe sur la science occulte. Fait connaître la vérité à
ceux qui ont recours à lui dans leurs travaux.
SIGNE : Poissons.
PLANÈTE : Jupiter.
SÉPHIRA : Yesod.

ARCHANGE RECTEUR : Gabriel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 14 mars, 26 mai, 7 août, 19 octobre, 31


décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 4e verset du psaume 36 :
Delectare in Domino et dabit tibi petitiones cordis tui.

EN FRANÇAIS :

Cherche tes délices en l’Éternel et il t’accordera les demandes de ton


cœur. DES CRIPTION : Illuminé par Dieu. Goût pour la solitude et les sciences.
MAUVAIS GÉNIE : Faute, mauvais esprit.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Bonnes aptitudes mais instabilité. Influençable. Amis

haut placés. Aptitude à déjouer les obstacles.

HABUIAH

ATTRIBUT : DIEU QUI DONNE AVEC LIBÉRALITÉ


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Depos.

H ABITE : 336° à 340° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour guérir des maladies.
SIGNE : Poissons.
PLANÈTE : Mars.
SÉPHIRA : Yesod.

ARCHANGE RECTEUR : Gabriel.

124
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 1er janvier, 15 mars, 27 mai, 8 août, 20
octobre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 1er verset du psaume 105 :
Confitemini Domino quoniam bonus quoniam in saeculum misericordia
ejus.

EN FRANÇAIS :

Alléluia ! Célébrez le Seigneur, car il est bon, car sa bienveillance est


éternelle. DES CRIPTION : Nature, agriculture et fécondité.
MAUVAIS GÉNIE : Nature polluées, détruite, stérilité.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Pragmatisme et tenacité. Quelques difficultés dans les

réussites mais ça finit toujours bien.

RAHAËL

ATTRIBUT : DIEU QUI VOIT TOUT


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Deos.

H ABITE : 341° à 345° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour retrouver les voleurs et leur butin.
SIGNE : Poissons.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Yesod.

ARCHANGE RECTEUR : Gabriel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 2 janvier, 16 mars, 28 mai, 9 août, 21


octobre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 5e verset du psaume 15 :
Dominus pars haereditatis meae et calicis mei ; tu es qui restitues
haereditatem meam mihi.

EN FRANÇAIS :

Le Seigneur est ma part d’héritage et mon calice ; c’est Toi qui garantis
mon lot. DES CRIPTION : Don pour les métiers de Justice.
MAUVAIS GÉNIE : Filouterie, escroquerie à l’héritage.

125
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Adore son travail, aptitudes pour les arts en général

ainsi que la science – ces dernières ne se révélant pas toujours.

YAMABIAH

ATTRIBUT : VERBE QUI PRODUIT TOUTES CHOSES


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Aris.

H ABITE : 346° à 350° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour se régénérer.
SIGNE : Poissons.
PLANÈTE : Vénus.
SÉPHIRA : Yesod.

ARCHANGE RECTEUR : Gabriel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 3 janvier, 17 mars, 29 mai, 10 août, 22


octobre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 1er verset de la Genèse :
In principio creavit Deus caelum et terram.

EN FRANÇAIS :
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.

D ES CRIPTION : Grand génie proche de la Nature. La philosophie, la sagesse


et la méditation.
MAUVAIS GÉNIE : Impiété.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : La perfection personnifiée. Bon organisateur plein de
lucidité. Aime les professions publiques.

HAIAIËL

ATTRIBUT : DIEU MAÎTRE DE L’UNIVERS


NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Zeut.

H ABITE : 351° à 355° degrés.


COMMENT L’UTILIS ER : Pour se protéger des méchants et délivrer les opprimés.
SIGNE : Poissons.

126
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Yesod.

ARCHANGE RECTEUR : Gabriel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 4 janvier, 18 mars, 30 mai, 11 août, 23


octobre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 29e verset du psaume 108 :
Confitebor Domino nimis in ore meo et in medio multorum laudabo eum.

EN FRANÇAIS :

Ma bouche abondera en louanges au Seigneur, au milieu de la foule, je le


louerai. DES CRIPTION : Honnêteté, bravoure.
MAUVAIS GÉNIE : Traîtrise, graine d’assassin.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Impliqué totalement dans ses activités, enthousiaste

mais un peu brouillon.

MUMIAH

ATTRIBUT : OMÉGA
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Alpha & Oméga.
HABITE : 356° à 360° degrés.

C OMMENT L’UTILIS ER : Pour se protéger contre les complots, réussir en toutes


choses ainsi que pour la longévité.
SIGNE : Poissons.
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Yesod.

ARCHANGE RECTEUR : Gabriel.

J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 5 janvier, 19 mars, 31 mai, 12 août, 24


octobre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 7e verset du psaume 114 :
Convertere anima mea in requiem tuam : quia Dominus beneficit tibi.

EN FRANÇAIS :

127
Reviens Ô mon âme à ta quiétude, car l’Éternel te comble de ses
bienfaits. DES CRIPTION : Aptitudes à la médecine.
MAUVAIS GÉNIE : Désespérance suicidaire.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Aide de personnes influentes pour réussir. Tendance à

la démocratie militaire. Intéressement à l’occultisme.

VOICI VENU LE TEMPS DES PRIÈRES

Pour vous aider à entrer en contact avec votre ange gardien et afin qu’il
exauce vos souhaits, voici un choix de prières à psalmodier sans
modération…
_____________________

Ayez pitié, Seigneur, des fidèles ici présents et, par la vertu de votre sainte
Croix et par la garde des anges, libérez-les de tous les dangers et de toutes
nécessités : incendies, inondations, froids, brigands, serpents, bêtes
sauvages, obsessions, attaques et embûches du démon, maladies.

Ange glorieux qui m’avez en garde, priez pour moi. Mon cher gardien,
donnezmoi votre bénédiction. Bienheureux esprit, défendez-moi de
l’Ennemi. Mon cher protecteur, donnez-moi une grande fidélité à vos saintes
inspirations.

Amen.
*

Ange saint qui adorez toujours la face du Père éternel, comme vous la voyez
toujours ; puisque sa bonté suprême vous a commis le soin de mon âme,
secourez-la sans cesse par sa grâce, éclairez-la dans ses ténèbres, consolez-
la dans ses peines, échauffez-la dans ses froideurs, défendez-la dans ses
tentations, gouvernez-la dans toute la suite de sa vie.

Daignez prier avec moi ; et parce que mes prières sont froides et
languissantes, embrasez-les du feu dont vous brûlez, et portez-les jusqu’au
trône de Dieu pour les lui offrir.

Faites par votre intercession que mon âme soit humble dans la prospérité et
courageuse dans l’adversité ; qu’elle s’anime dans la ferveur de sa foi et

128
par la joie de son espérance, et que, ne travaillant dans cet exil qu’à
avancer vers sa céleste patrie, elle aspire de plus en plus, par les
gémissements d’un ardent amour pour Jésus son Sauveur, à l’adorer
éternellement, et à jouir enfin avec vous, dans la compagnie de tous les
saints Anges, de cette gloire ineffable qu’il possède dans tous les siècles.

Ainsi soit-il.
*

Regardez mon âme comme vous étant toute confiée, ô mon très tendre
Gardien; et au sortir de la prison de mon corps, daignez la remettre entre les
mains de son Créateur et Rédempteur, afin qu’avec vous et avec tous les
saints du ciel, elle puisse jouir de sa présence, l’aimer parfaitement et le
posséder pleinement pendant toute l’éternité.

Amen.
*

Bonjour, mon ange gardien. Je vous aime tendrement ; vous m’avez gardé
cette nuit pendant que je dormais, gardez-moi s’il vous plaît, pendant ce
jour, sans malheur, ni accident et sans offenser Dieu, au moins mortellement.

*
Bonsoir, mon ange gardien. Je vous remercie de m’avoir gardé pendant ce
jour ; offrez à Dieu tous les battements de mon cœur pendant que je
dormirai.
*

Ô mon ange gardien, dites, je vous en conjure, à mon Bien-Aimé, que je


languis d’amour pour lui et que j’ai un désir infini de le posséder…
Amen

Saint ange de Dieu, à qui Dieu a confié ma protection, je te remercie pour


tous les bienfaits que tu as procurés à mon corps et à mon âme. Je te loue et
te glorifie car tu m’assistes avec une très grande fidélité et me protèges
contre tous les assauts de l’Ennemi.

Bénies soit chacune des heures où tu m’as été donné comme protecteur et
désigné comme défenseur ! Bénis soient ton amour et toute ta sollicitude, toi

129
qui n’a de cesse de hâter mon salut !

Je te demande de me pardonner d’avoir si souvent résisté à tes suggestions,


t’attristant ainsi, ô toi mon bon ami. Je prends la résolution de t’obéir à
l’avenir et de servir Dieu fidèlement.

Ô mon cher ange, allez, je vous en conjure, où mon Jésus repose; dites-lui à
ce divin Sauveur que je l’adore et que je l’aime de tout mon cœur. Invitez
cet adorable Prisonnier d’amour à venir dans mon cœur, à y fixer son
séjour. Ce cœur est trop petit pour loger un si grand Roi, mais je veux
l’agrandir, par l’amour et par la foi.

Amen.
*

Conduis-moi, douce lumière,


dans les ténèbres qui m’entourent,
conduis-moi vers le haut !
La nuit est épaisse et je suis loin de chez moi : conduis-moi vers le haut !
Dirige mes pas car je n’y vois rien ;
que je voie seulement à chaque pas.
Jadis j’étais loin de t’en prier.
Je voulais moi-même choisir mon chemin, croyant pourvoir le déterminer
à ma propre lumière, malgré le précipice. Avec fierté, j’élaborais mes buts.
Mais maintenant, oublions tout cela. Tu me protèges depuis si longtemps,
que tu accepteras bien de me conduire encore : au-delà des marécages,
des rivières et des écueils qui me guettent, jusqu’à la fin de la nuit,
jusqu’à l’aurore où des anges me feront signe. Ah ! je les aime depuis
longtemps,
un peu de temps seulement je les ai oubliés.

Dans chaque pièce et dans chaque salle de la maison, je dis à genoux cette
prière : « Visitez cette demeure, nous vous en prions, Seigneur; écartez
d’elle toutes les embûches de l’ennemi, pour que vos saints anges y habitent
et nous gardent dans la paix, et que votre bénédiction soit sur nous à jamais,
par le Christ notre Seigneur. »

130
*

Saint Ange gardien que Dieu,


par un effet de sa bonté,
a chargé du soin de ma vie,
vous qui m’assistez dans mes prières, qui me soutenez dans mes efforts
pour une vie meilleure,
je vous remercie.
Je me confie aujourd’hui à vous.
Je vous demande de me défendre
contre mes ennemis,
d’éloigner de moi les occasions de pécher, de me rendre docile à vos
inspirations, de me bénir, moi et tous ceux que j’aime, de veiller, avec tous
les anges de Dieu, sur tous les enfants du Père, mes frères. Amen.

Auguste Reine des cieux


et souveraine Maîtresse des anges, vous qui avez reçu de Dieu,
dès le commencement,
le pouvoir et la mission
d’écraser la tête de Satan,
nous vous le demandons humblement : envoyez vos légions célestes pour
que sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons,
les combattent partout,
répriment leur audace
et les refoulent dans l’abîme.
Qui est comme Dieu ?
Ô bonne et tendre Mère,
vous serez toujours
notre amour et notre espérance. Ô divine Mère,
envoyez les saints anges
pour nous défendre et repousser loin de nous le cruel Ennemi.
Saints anges et archanges,
défendez-nous, gardez-nous.
Amen.

Ô puissante miséricorde éternelle, vous seule m’avez secouru, vous seule


soyez l’amour et les bénédictions. Faites-nous venir à vous, ô très Sainte

131
Vierge-Marie, pour nous conduire à Dieu le Père tout-puissant : tout ce qui
n’est point vous, ô mon Dieu, et vous, ô Vierge Sainte, Saints et Saints
Anges, est passager, de peu de durée, et laisse constamment de bien
douloureuses traces d’amertumes ; il n’y a que vous qui subsistez
éternellement sans aucune espèce de variations ; le bonheur que l’on goûte
en vous, ô mon Dieu, est le bonheur ineffable par excellence : c’est le
bonheur qui nous vivifie, qui nous sanctifie, qui nous ennoblit l’âme et
l’élève vers vous ; ce bonheur ne peut venir que de vous, que de votre
sainte et adorable Mère, de vos Saints et Saints Anges ; par votre
miséricordieuse intercession, ne m’abandonnez pas à moi-même, ô mon
Dieu, puisque je ne suis rien qu’iniquité, mais avec le secours de votre
grâce je suis fort et je peux toute chose ; vous avez fait de bien grandes
choses en moi, ô mon Dieu, et vous, ô Vierge Sainte, vous m’avez secouru
dans les moments d’adversité et de danger, je vous supplie de vouloir bien
continuer de me secourir. Faites, ô mon Dieu, que je vous adresse toujours
mes prières, avec toute l’attention et le respect que je dois à votre divine et
incomparable majesté miséricordieuse. Jésus, ayez pitié de moi, ayez pitié
de nous tous qui avons recours à vous.

Mon Dieu, je vous donne mon cœur, mon corps, mon âme, ma vie, mon
esprit, mes peines, mes actions, tout ce que je suis et serai toute ma vie ;
vive Jésus ! Je me donne à Jésus ! Je me consacre à Jésus, je veux vivre et
mourir dans l’amour de Jésus, de la très Sainte Vierge Marie, Mère de
Dieu, de tous les Saints et Saints Anges du Paradis que je supplie de
vouloir bien intercéder auprès de vous pour nous.

Source éternelle de toute bonté et de toute charité, source de vie, de


lumière, de grâce, de bonté, de charité et de miséricorde, miséricordieux
Jésus, ayez pitié de moi, ayez pitié de nous tous qui vous aimons et qui
avons recours à vous.

*
Ange de dieu intercède pour moi.

Vigilant gardien de mon âme et son défenseur, guide que Dieu m’a donné
pour ma vie ; je te loue, ange divin du Dieu tout-puissant.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Ô Verbe qui désire le salut de toutes les créatures, tu as établi les saints
anges pour diriger les êtres, les éclairer et les guider dans ta crainte.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Ô mon guide, mon défenseur et mon gardien, une nuit profonde enveloppe

132
mes passions dans une ténébreuse obscurité.
Gloire au Père…
La multitude des mauvaises pensées m’a submergé et a éloigné mon
intelligence de Dieu. Dissipe-la, mon soutien.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Mon être est un mélange de terre, de boue et de poussière. Toi mon aide,
mon conseiller et mon sauveur, ramène mes penchants vers les choses
célestes.
Ange de dieu intercède pour moi.
Je t’irrite et je t’attriste, le jour et la nuit je te provoque par mes mauvaises
actions et je te contrarie malgré toi, mon défenseur ne t’éloigne pas de moi.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Je te cause du chagrin, je te désespère par ma persévérance à ne pas me
repentir et je demeure mal disposé à la correction. Donne-moi de me
repentir sincèrement pour te réjouir, ô mon gardien.
Gloire au Père …
Ô saint ange qui contemple d’une façon invisible la face de Dieu qui trône
au ciel, qui regarde la terre mentalement et fait qu’elle tremble. Demande-
lui de me sauver.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Ô mon ange qui te tiens près de moi et qui annihiles les assauts des démons
et repousses leurs féroces attaques de tous les jours dirigées contre moi. ne
me laisse pas, mon gardien, car tu m’es un ardent soutien.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Puisque tu es un baume odorant et précieux, ne sois pas dégoûté de ma
fétide odeur et ne t’éloigne pas de moi jusqu’à la fin, demeure toujours mon
gardien ; le soleil passe bien sur les lieux malpropres sans se salir.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Intercède, mon défenseur, auprès de celui qui par sa Parole a couvert de ses
eaux les hautes cimes, afin qu’il m’accorde la grâce d’abondantes larmes et
que mon cœur soit purifié et je verrai Dieu.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Puisque tu es pur et incorporel, toi qui es présent d’une façon immatérielle
auprès du Pur et de l’Exempt de matière ; tu as pouvoir auprès de lui. Par
grande amitié prie-le toujours afin qu’il m’accorde le salut de mon âme.
Gloire au Père…
Quand ma pauvre âme sera séparée de son habitacle, que s’évanouissent ma
honte et ma timidité aux regards indécents, laids et ténébreux de mes
ennemis. Et toi mon guide abrite-la sous tes saintes et brillantes ailes.
Maintenant et toujours …

133
Serviteur de Dieu, mon ange gardien qui as auprès de lui une grande faveur ;
demeure toujours avec moi qui suis pécheur, et sauve-moi du démon et de
ses maux ; conduis-moi vers les voies divines qui mènent à une vie pure.
Ô saint ange inséparable de mon âme infortunée et de ma malheureuse vie,
ne me délaisse pas, moi qui suis pécheur ; ne t’éloigne pas de moi à cause
de ma vie déréglée et fais en sorte que le méchant démon n’ait aucune
occasion d’influencer mon corps mort, mais tiens ma main affaiblie et
dirige-moi dans la voie du salut. Oui, saint ange de Dieu, gardien et
conservateur de mon âme et de mon corps. Pardonne-moi tout ce qui en moi
t’a causé des ennuis tous les jours de ma vie ; ainsi que tous mes péchés de
ce jour. veille sur moi cette nuit, protège-moi des dommages de l’ennemi ;
afin que je ne mécontente pas Dieu par mes péchés et intercède pour moi
auprès de Dieu pour qu’il me garde dans sa sainte crainte et me rende
serviteur digne de sa bonté. Amen.

Ô saint Ange, mon bon gardien et protecteur. Je me tiens devant toi avec un
cœur contrit et l’âme douloureuse, et je te prie : écoute-moi, ton serviteur
pécheur, qui crie fort et pleure amèrement. Ne te souviens pas de mes
iniquités et de mes fautes, par lesquelles, malheureux, je te fâche à chaque
jour et heure, moi qui commets des impuretés devant notre Seigneur et
Créateur ; sois-moi miséricordieux et ne t’éloigne pas de moi, pécheur,
jusqu’à ma fin dernière. Eveille-moi de la torpeur du péché et aide-moi par
tes prières à parcourir sans faute ce qui me reste de vie et à obtenir les
dignes fruits du repentir ; plus encore, préserve-moi des péchés mortels,
que je ne périsse pas dans le désespoir et que l’ennemi ne se réjouisse pas
de ma perdition. Je sais en vérité et je confesse des lèvres qu’il n’y a pas
d’ami, de protecteur, de défenseur, d’égide comme toi, ô saint Ange. Te
tenant devant le Trône du Seigneur, tu pries pour moi, perverti et pécheur
plus que tout autre ; que le Très Bon ne prenne pas mon âme un jour de
désespoir et un jour de colère. Ne cesse pas d’éveiller la pitié de mon très
miséricordieux Seigneur et Dieu afin qu’il me remette les iniquités que j’ai
commises tout au long de ma vie en actions, en paroles, par tous mes sens,
en toutes circonstances, et qu’Il me sauve ; que m’instruisant maintenant par
sa miséricorde indicible, Il ne me fasse pas honte et ne me mette pas à
l’épreuve. Alors dans sa justice sévère, qu’Il me rende digne de manifester
mon repentir, en recevant dignement dans cette repentance la divine
Communion. C’est ce que, plus que tout, je demande, et désire de tout mon
cœur.

134
À l’heure terrible de la mort, ne t’éloigne pas de moi, mon bon gardien,
chassant les sombres démons qui cherchent à apeurer mon âme tremblante.
Défends-moi contre de telles embûches quand j’aurai à franchir les péages
aériens ; et que, protégé par toi, j’atteigne sans encombre le paradis que je
désire, où les saints chœurs des saints et des puissances d’En-Haut sans
cesse glorifient le Nom très vénérable et magnifique du Dieu glorifié en la
Trinité, du Père, du Fils et du Saint-Esprit, à qui conviennent l’honneur et
l’adoration pour les siècles des siècles.

Amen.
*

Ange de Dieu, qui vous êtes chargé de ma conduite depuis le premier


moment de ma naissance jusqu’à celui de ma mort, quoique je sois indigne
de vos soins charitables, et de votre sainte protection ; persuadé cependant
que vous m’aimez, et que vous avez un zèle ardent pour mon salut, je vous
choisis aujourd’hui, en présence de Dieu mon Créateur, de J.C. son Fils et
mon Sauveur, de la glorieuse Vierge Marie sa Mère, et de toute la Cour
céleste, pour mon Protecteur et mon Gouverneur, et je propose fermement
de vous honorer toute ma vie, de suivre fidèlement tous vos conseils, et
d’obéir à tous les commandements que Dieu me fera par votre ministère. Je
vous conjure donc, ô mon très fidèle Gardien, par le Sang précieux de J.C.
notre commun Seigneur, et par l’intérêt que vous prenez au salut de mon
âme, qui lui est si chère, de me continuer votre protection, de me délivrer
des pièges de Satan mon ennemi, de me défendre dans les combats
continuels qu’il me livre, d’éclairer mon esprit, lorsqu’il courra risque de
s’égarer, et de me marquer le chemin que je dois tenir pour ne pas tomber
dans l’erreur et dans l’illusion. Offrez, Prince du Ciel, mes oraisons à Dieu,
et rendez-le favorable à mes prières ; consolez-moi dans toutes mes peines
et dans toutes mes afflictions, empêchez-moi de tomber dans le péché. Si j’y
tombe, relevez-moi aussitôt, et surtout ne m’abandonnez pas à l’heure de la
mort, mais fortifiez mon âme en ce dernier passage. Portez-la dans le Ciel
comme celle du pauvre Lazare : obtenez de Dieu qu’elle soit admise dans la
Compagnie des Saints pour le louer et le bénir avec eux, et avec vous dans
tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.
Mon bon Ange, ô vous qui êtes le gardien de mon corps et de mon âme, mon
tuteur, mon guide, mon cher compagnon, mon très sage conseiller et mon très
fidèle ami, qu’il est glorieux et consolant pour moi de penser que je suis

135
commis à vos soins, dès le premier moment de ma vie jusqu’à celui de ma
mort ! Quel respect ne vous dois-je pas, sachant que je suis toujours en
votre présence ? Avec quelle dévotion ne faut-il pas que je vous honore
pour reconnaître l’amour que vous me portez, et quelle confiance ne dois-je
pas avoir en votre appui, puisque vous êtes toujours à mes côtés !

Ô vous qui connaissez si bien ma faiblesse, la violence de mes passions et


la malice si redoutable des ennemis qui désirent si ardemment de me
perdre, aidezmoi à découvrir tous leurs artifices, à éviter tous leurs pièges
et à vaincre toutes leurs tentations ! Ne permettez pas que je fasse en votre
présence la moindre chose qui puisse blesser la pureté de vos regards et me
rendre indigne de votre compagnie. Apprenez-moi à faire des prières si
ferventes, qu’elles soient comme un excellent parfum que vous présentez
volontiers au trône de Dieu ; offrez-lui mes gémissements et mes soupirs,
présentez-lui mes nécessités et mes misères. Veillez sans cesse sur moi,
instruisez-moi, dirigez-moi, protégez-moi et quand viendra la fin de ma vie,
assistez-moi avec bonté dans la dernière lutte, portez mon âme dans le ciel
afin que je puisse louer Dieu, l’aimer, le bénir à jamais avec vous dans la
glorieuse société des Anges. Ainsi soit-il.

Ô saint Ange, que Dieu, par un effet de sa bonté pour moi, a chargé du soin
de ma conduite ; vous qui m’assistez dans mes besoins, qui me consolez
dans mes peines et qui m’obtenez sans cesse de nouvelles faveurs, je vous
rends de très humbles actions de grâces ; je vous conjure, aimable
protecteur, de me continuer vos charitables soins, de me défendre contre
tous mes ennemis, d’éloigner de moi les occasions du péché, de me rendre
docile à vos inspirations et fidèle à les suivre, de me protéger à l’heure de
ma mort, et de ne point me quitter que vous ne m’ayez conduit au séjour du
repos éternel. Ainsi soit-il.

Ange tutélaire, aux soins de qui Dieu m’a spécialement confié, quelles
actions de grâce n’ai-je pas à vous rendre pour tous les bienfaits dont vous
ne cessez de me combler tous les jours et tous les moments de ma vie ! Vous
me protégez contre les ennemis de mon salut, vous me préservez de mille
dangers, vous m’inspirez de salutaires pensées. Vous m’obtenez les grâces
du ciel et tant d’autres biens qui me sont inconnus : mais outre toutes ces
faveurs, il en est encore une bien précieuse, que je vous conjure de

136
m’accorder ; accordez-moi une dévotion tendre, sincère et solide envers le
Sacré-Cœur de Jésus en union de tant d’âmes fidèles qui lui sont dévouées.
Cette grâce comblera toutes les autres, et en deviendra une nouvelle source
pour moi ; et comme je serais incapable par moi-même de rendre à ce Cœur
adorable de dignes hommages, et de m’acquitter de mes devoirs envers lui,
daigner suppléer à mon défaut, et lui offrir souvent au pied des autels, les
sentiments que je devrais lui offrir moi-même. Je ne négligerai cependant
rien de ce qui dépendra de moi pour remplir mes obligations et seconder
vos soins charitables ; daignez me les continuer ; ils contribueront en même
temps, et à la gloire du Sacré-Cœur de Jésus, et au bonheur éternel du mien.

Mon cher Ange, je porte dans un vase infiniment fragile, au milieu des
périls et des écueils, un trésor infiniment précieux, qui est mon Dieu. Aidez-
moi à le conserver avec une fidélité inviolable. Soutenez-moi puissamment
contre les attaques de l’ange des ténèbres, qui ne manquera pas d’employer
toutes ses ruses et de faire tous ses efforts pour me l’enlever ; et obtenez-
moi, par vos prières, tous les secours dont j’ai besoin pour en être
éternellement victorieux. Ainsi soit-il.

Ange gardien de la Route


Accorde-moi un œil vigilant, une main sûre, pour que je ne blesse personne.
Protège-moi.
Protège ceux qui m’accompagnent.
Apprends-moi à ne pas mépriser
par amour de la vitesse
la beauté du monde que je traverse.
Que cette voiture serve mes besoins
sans négliger ceux des autres.
Amen
Glorieux saint Michel, prince de la milice céleste, protecteur de l’Église
universelle, défendez-nous contre tous nos enemis visibles et invisibles, et
ne permettez pas que nous tombions jamais sous leur cruelle tyrannie.

Saint Gabriel, vous qui êtes appelé à juste titre la force de Dieu, puisque
vous avez été choisi pour annoncer à Marie le Mystère où le Tout-Puissant a
déployé la force de son bras, faites-nous connaître les trésors renfermés
dans la personne du Fils de Dieu, et soyez notre protecteur auprès de son

137
auguste Mère.

Saint Raphaël, guide charitable des voyageurs, vous qui par la vertu divine,
opérez des guérisons miraculeuses, daignez nous guider dans le pèlerinage
de cette vie, et guérir les maladies de nos âmes et celles de nos corps.

Amen.
*

Je vous remercie et vous glorifie,


Père très saint, Dieu Créateur,
parce que vous avez fait en moi de grandes choses
et qu’un enfant va naître de cet amour humain
que vous avez béni.
Jésus, veillez sur mon tout-petit, votre frère.
Qu’il soit notre joie sur la terre,
votre gloire dans l’éternité.
Esprit-Saint, couvrez-moi de votre ombre
pendant ces mois bénis de l’attente.
Et vous, Marie, reine des mères,
gardez mon enfant.
Mon bon Ange gardien, et vous, Ange gardien de mon tout-petit, préservez-
nous de tout accident.
Conduisez-nous tous les deux dans la vie.
Obtenez-nous la bénédiction de Dieu !
Amen.

Mon Dieu, est-ce déjà le soir de ma vie ? Comme la vie passe vite !
Il est vrai que je n’ai pas fait de grandes choses. Je fus une maman comme
les autres
qui essaie chaque jour
de bien faire les petites choses.
J’aime les enfants que tu m’as donnés.
Souvent, je me suis couchée tard, afin de les endormir. Souvent, pour les
vêtir, je me suis assoupie
sur le tricot commencé la veille.
Je me suis faite médecin pour les guérir.
Je me suis dévouée pour qu’ils apprennent à donner. Je me suis privée pour
qu’un jour ils se sacrifient. Je me suis agenouillée, pour leur apprendre à

138
prier. Je les ai aimés, pour leur enseigner l’Amour. Quand je partirai pour
le grand voyage,
ne les oublie pas.
Je te le demande par Jésus-Christ,
Marie et les saints Anges.
Bon Ange de ma mère
Vous savez combien elle m’a aimé(e).
Vous l’avez vue me couvrir de caresses,
me prodiguer les soins les plus touchants,
souffrir quand je souffrais…
passer les nuits sans sommeil
quand je ne pouvais dormir.
A peine arrivé à l’adolescence,
je l’ai contristée par mon indocilité.
Vous avez été contristé comme elle.
Récompensez-la pour moi de ses sacrifices.
Conservez-lui la santé et la force ;
mettez en son cœur de douces joies ;
comblez-la de grâces !
Récompensez-la
de tout ce qu’elle a fait pour moi.
d’après Mgr Chardon.
Veille sur moi quand je m’éveille Bon Ange, puisque Dieu l’a dit Et chaque
nuit quand je sommeille Penche-toi sur mon petit lit. Aie pitié de ma
faiblesse
A mes côtés marche sans cesse Parle-moi le long du chemin Et pendant que
je t’écoute
De peur que je ne tombe en route Bon Ange, donne-moi la main. Toi, dont
l’amour se penche… Toi, dont l’amour se penche Jusqu’à mon cœur
d’enfant,
Dont l’aile douce et blanche Me couvre et me défend,
Quand je fais ma prière,
Le soir et le matin,
Au ciel, à notre Père,
Oh ! répète-la bien.
On dit qu’à l’âme pure
Tu parles quelquefois ;
Rends-moi, je t’en conjure,
Attentif à ta voix.
Pour garder l’innocence

139
Je fuis mes ennemis ;
Oh ! sois mon espérance,
Ange du paradis.
Quand, sur l’étroite route
Qui mène l’homme au bien, Mon pied se lasse ou doute,
Tends-moi vite la main !
Ah ! de notre demeure
Eloigne la douleur,
Et si ma mère pleure,
Que ce soit de bonheur !
Que par ta vigilance,
Conservent leur fraîcheur
Les lis de l’innocence,
Sur mon front, sur mon cœur. Des pas de mon jeune âge Céleste conducteur,
Qu’un jour mon cœur partage Ton éternel bonheur.

Saint Ange !
Mon Ami Fidèle, combien ingrat se trouve être ton protégé !
Reçois l’offrande de toute ma sincérité, conduis-moi dans le chemin que
Dieu

notre Père me prescrit.

Prends-moi par la ceinture, je remets mon âme entre tes mains, car il est
écrit qu’elle ne tuera plus mais bénira le sol de la terre.
Entends mon Saint Ange, maintenant la simplicité du langage de mon cœur,
faisant tous mes efforts…
Grâce me soit donnée en Christ Notre Seigneur, de voir le mal qui ronge
mon pauvre cœur et pervertit toutes mes prières, en ce monde où le mal est
prolifique.
Mon corps est fait de péchés, et j’en souffre comme le plus grand nombre de
mes frères et sœurs en Humanité.
Conduis-moi sûrement dans la sainte lecture de l’Evangile, que les versets
me soient de longs traits d’Amour et de compassion pour tous.
Conduis-moi sûrement jour et nuit, dans la Volonté du Père, sur la terre
ingrate que nous sommes, comme celle accomplie au Ciel et, glorifiée par
Notre Seigneur le Christ.
Quand je ressens les difficultés du chemin de la vie qui m’est donné, quand
j’appréhende de marcher encore un pas, alors élève la Lampe au-devant de

140
mon chemin fait d’espérance, presse-moi dans tes bras quand tu me sens
défaillir ! Car alors l’Ane ne veut plus marcher, et le cœur devient comme
le désert le plus aride, soumis aux convoitises de la chair et des œuvres
mortes.
C’est une grande et profonde joie que la grâce de la confiance en Dieu, rien
ne pourrait dédommager la mise en Présence de mon Christ-Sauveur, et
comme Ses Paroles sont la vie !
Garde précieusement, Saint Ange mon Ami Fidèle et Puissant, à l’indigne
serviteur que je suis, cette marque d’insigne honneur de Son Amour. En Lui
tout est possible !
Garde-moi, Ange très Fort, dans cette précieuse ignorance de la Foi, grâce
qui m’est donnée, non seulement pour notre pauvre cœur, mais aussi et
surtout pour toutes les prières envers nos frères et sœurs en Humanité ; car
je sais mon jugement entre tes mains bénies et j’ai confiance.
Si parfois, et même souvent, je ressens une profonde solitude, qu’elle
n’aille pas dans le domaine de la mélancolie, mais qu’elle échoue sur
l’affection de ton cœur, toi Fidèle et Puissant gardien.
Christ sait mieux que quiconque ce qui est utile à sa créature, et ce qui m’est
réellement possible d’accomplir en Lui, en cette grâce de mon incarnation.
Je t’aime mon Ami, Saint Ange, garde précieusement cette solitude, elle est
une grâce de prière et de renoncement pour notre Seigneur le Christ, car
rien pour moi, mais tout pour Lui. Amen

Oui bel Ange, moi qui ne connaissais pas ton existence jusqu’à aujourd’hui
alors je te prie de veiller sur moi jour et nuit, de protéger tous ceux que je
porte dans mon cœur, qui souffrent et portent leurs fardeaux. Envoie sur
nous ta Lumière et monte à Dieu nos louanges. Sois mon compagnon fidèle
et éclaire-moi dans mes choix, mes décisions et aussi mes combats et
faiblesses.

Que je fasse de ta présence un délice pour mon âme.


*
Litanies aux Anges gardiens

Seigneur, ayez p