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’où viennent les anges, et surtout, qu’est-ce qu’un ange ? Ils sont tout à la
fois des guides spirituels, des êtres surnaturels, et, bien évidemment, des
messagers de l’au-delà… Émanation intrinsèque du
principe divin – inférieurs à Dieu, mais supérieurs aux hommes –, ils sont
des sortes de médiateurs entre le Créateur et les humbles humains,
permettant à ces derniers d’entrer en osmose par moyens médiumniques
avec le premier…
Au sujet de leur nature, le Talmud nous apprend que « les Anges sont des
corps supérieurs faits de matière supérieure : de feu et d’eau subtile de
lumière, et d’un souffle pur, ou Esprit ». Quant à leur fonction, elle est
donnée par leur nom même, bien qu’il diffère suivant les traditions :
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Oiseaux ».
En fait, chacun de nous serait relié à trois Êtres de Lumière, êtres vivant sur
des sphères bien plus subtiles que le plan matériel. Ils sont connus de toutes
les traditions, au-delà de toute appartenance religieuse.
Effectivement, depuis la plus Haute Antiquité, on retrouve trace d’êtres
surnaturels servant de messagers entre le Divin et l’Homme.
D’ailleurs, les anges sont partout ! On les retrouve dans tous les textes,
toutes les cultures, toutes les mythologies, tous étant d’accord sur leur
nature immatérielle et leur nombre, que l’on ne peut définir.
Car il en existe en effet des milliers, même si on s’accorde à n’en
reconnaître que 72 principaux que nous décrirons un peu plus loin dans ce
livre.
Mais ici, point d’ésotérisme à tout crin, mais plutôt, sous forme nous
l’espérons digeste et ludique – après tout, G. K. Chesterton n’a-t-il pas écrit
que « si les anges volent, c’est parce qu’ils se prennent eux-mêmes à la
légère » ? –, la volonté d’offrir au lecteur un vaste panorama de tout ce qui
se rattache à l’ange et à ses origines, que ce soit les croyances anciennes et
actuelles, les rituels et les prières, les citations plaisantes d’auteurs d’hier
et d’aujourd’hui, sans omettre les saillies drôles qu’il a engendrées… sans
savoir au juste si, à l’arrivée, nous saurons jamais qui sont au juste les
anges, si ce n’est, selon Daniel Pennac, « des êtres de vapeur et d’écume,
qui n’ont pas de mains, qui n’ont pas de pieds, qui n’ont qu’un sourire
incertain avec du blanc autour »…
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La Kabbale permet de déceler les influences inéluctables de l’horoscope
personnel, de la réincarnation, de la magie du tarot, du carré magique, de
l’alchimie, des talismans, des sentiers de l’arbre de vie, et bien d’autres
choses encore concernant les sciences ésotériques.
Il faut donc y réfléchir à deux fois avant de faire une demande à un ange,
surtout si on est sous le coup de la colère ou du désespoir…
Qu’est-ce que l’arbre de vie ?
L’« Arbre de Vie » est une représentation issue de la Kabbale, et qui sert à
représenter les dix plans de conscience existant entre la nature non
manifestée du Divin, et sa manifestation, notre monde, et notre plan de
conscience. Chacune de ses sphères est nommée Sephira (qui donne au
pluriel Sephiroth) et porte un nom qui en reflète l’essence.
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Chacun des Chœurs des Anges Servants est relié à l’une des Sephiroth de
l’Arbre de Vie, dont ils sont les gardiens et les messagers, chargés d’en
transmettre l’essence au plan humain.
Métatron.
• Les Chérubins du Séphirah Hocmah de la planète Uranus dont le Prince est
Raziel.
• Les Trônes du Séphirah Binah de la planète Saturne dont le Prince est
Tsaphkiel.
• Les Dominations du Séphirah Hésed de la planète Jupiter dont le Prince
est
Tsadkiel.
• Les Puissances du Séphirah Géburah de la planète Mars dont le Prince est
Camel.
• Les Vertus du Séphirah Tiphéret de la planète Soleil dont le Prince est
Raphaël.
• Les Principautés du Séphirah Netzah de la planète Vénus dont le Prince est
Haniel.
• Les Archanges du Séphirah Hod de la planète Mercure dont le Prince est
Mikaël.
• Les Anges du Séphirah Yésod de la planète Lune dont le Prince est
Gabriel.
Kéther
La source de vie se trouve dans la séphirah Kéther, la couronne est le
niveau le plus élevé de l’Univers, c’est le ressort de la volonté qui précède
toute la volonté divine.
Hochmah
Représente la première activité créatrice de Dieu, c’est la lumière, c’est là
où se trouvent les nombres et les lettres de l’alphabet sacré, les 32 chemins
de la sagesse et qui s’extériorise à travers Binah.
Binah
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C’est la faculté de prendre et de comprendre, d’imaginer et de concevoir.
C’est la connaissance absolue, là où règne les 24 vieillards, les Seigneurs
du Karma.
Hésed
La bonté, la bienveillance absolue. Hésed peut créer le monde, il a le
pouvoir, l’harmonie et la splendeur.
Géburah
Puissance de la sévérité, la justice, c’est la Séphirah des sacrifices mais la
peur de rien, c’est aussi la demeure des anges.
Tiphéret
Harmonise et fusionne la libre expansion de Hésed avec les limitations des
sacrifices de Géburah. Tiphéret est favorable à Hésed, il est symbole de
compréhension, d’équilibre et de splendeur. C’est de là que viennent tous
les grands maîtres du monde qui ont le devoir de nous apprendre, de nous
conquérir et de nous montrer la voie de Dieu.
Netzah
Représente l’attribut de la beauté, élimine toutes les interférences qu’il
pourrait y avoir dans les flots des énergies divines qui coulent vers la
matière. C’est lui qui inspire les artistes, les créateurs, tous ceux qui
agissent pour la beauté tels que les artistes, les musiciens, les peintres.
Hod
Ce tourbillon de vie cherche à empêcher que la connaissance, qui vient de
Binah et de Géburah, soit diluée par l’abondance de Hésed ou par la beauté
de Netzah. Sans Hod, Dieu n’aurait aucun moyen de communication pour
faire connaître ses œuvres, il devrait les annoncer lui-même en personne.
Yésod
Elle est un facteur d’unification entre Netzah et Hod. C’est le contrôle de la
domination, de la colère et de la force sexuelle afin d’entrer dans la gloire.
Malkut
C’est notre Dieu intérieur, à l’image et à la ressemblance de Dieu, c’est
notre ego.
*
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traditions…
«
L’existence des anges et la croyance en eux s’inscrivent au nombre des
articles de foi au même titre que le Jour dernier, le Livre, les prophètes…
Trois textes coraniques le rappellent : “L’homme bon est celui qui croit en
Dieu, au dernier Jour, aux anges, au Livre et aux prophètes”, “Le Prophète a
cru à ce qui est descendu sur lui de la part de son Seigneur. Lui et les
croyants, tous ont cru en Dieu, en ses anges, en ses Livres et en ses
prophètes”, “Ô vous qui croyez ! Croyez en Dieu et en son Prophète et au
Livre qu’il a révélé auparavant. Quiconque ne croit pas en Dieu, à ses
anges, à ses Livres, à ses prophètes et au Jour dernier, se trouve dans un
profond égarement.”
Nous devons à un Hadith la nature des anges : ils sont créés de lumière
(nûr). Le Coran nous apprend qu’ils sont ailés : “Louange à Dieu, Créateur
des cieux et de la terre qui prend pour messagers les Anges, pourvus de
deux, de trois ou de quatre ailes.”
Nous savons également qu’ils sont purs, immortels et n’enfantent pas. Leur
qualité fondamentale est l’obéissance à Dieu ; ils n’agissent que sur son
ordre. Tous célèbrent Ses louanges et Sa gloire en permanence, sans se
lasser. Nous citerons quelques versets parmi tant d’autres qui se réfèrent à
la perfection des anges : “Ceux qui sont dans les cieux et sur la terre lui
appartiennent. Ceux qui sont proches de lui ne se considèrent pas trop
grands, pour l’adorer et ils ne s’en lassent pas”, “Ils célèbrent ses louanges
nuit et jour sans jamais s’interrompre”, “Ils ne devancent pas la Parole et ils
agissent sur son ordre”, “Ils ne désobéissent pas à l’ordre de Dieu, ils font
ce qui leur est commandé.”
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contre le Prophète, sachez que Dieu est son Maître et qu’il a pour soutien
Gabriel et tout homme juste parmi les croyants et même les anges.”
Gabriel est également identifié dans le Coran avec l’Esprit fidèle (ruh al-
amîn) : “L’Esprit fidèle est descendu avec lui sur ton cœur.” L’expression
l’Esprit de sainteté lui est encore appliquée : “L’Esprit de sainteté l’a fait
descendre avec la Vérité, de la part de ton Seigneur.”
C’était Gabriel qui portait aux prophètes la Parole de Dieu. La fonction qui
lui était attribuée explique l’unité du Coran et des messages antérieurs :
“Dis : qui est l’ennemi de Gabriel ?… – C’est lui qui a fait descendre en
ton cœur avec la permission de Dieu le Livre qui confirme ce qui était avant
lui. Direction et bonne nouvelle pour les croyants.”
Nous remarquerons que les anges sont appelés “envoyés” (rusul), étant
porteurs des Commandements divins. Un verset le confirme : “Dieu a choisi
des messagers parmi les anges et les hommes.” Ils sont intervenus dans ce
sens auprès d’Abraham et des autres prophètes pour les charger de
proclamer l’Unicité de Dieu : “ll fait descendre les Anges avec l’Esprit qui
provient de son Commandement sur qui Il veut parmi ses serviteurs :
Avertissez les hommes qu’en vérité, il n’y a de Dieu que moi : craignez-moi
donc”, et auprès de Zacharie pour lui annoncer la naissance d’un fils :
“Tandis qu’il (Zacharie) priait debout dans le Temple, les anges lui crièrent
: Dieu t’annonce la bonne nouvelle de la naissance de Jean.” Ils en firent de
même à propos de la naissance d’Isaac, fils d’Abraham, etc.
Quand ils descendent du ciel, les anges peuvent prendre une forme humaine
parfaite. Il en a été ainsi par exemple lorsque Gabriel se présenta à
Abraham, à Loth et à Marie.
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de l’ange de la mort (malâk al-mawt) sans le citer nommément. La tradition
l’appelle ’Azrâïl : “Dis : L’Ange de la mort auquel vous êtes confiés vous
recueillera ; puis vous serez ramenés vers votre Seigneur.”
Le Coran mentionne aussi une seule fois Harut et Marut qui apprennent la
magie aux démons. Le Livre sacré ne précise pas s’ils l’ont eux-mêmes
pratiquée et il ne fait pas état de leur chute du ciel : “lls enseignent aux
hommes la magie, et ce qui, à Babil, avait été révélé aux deux anges Harout
et Marout. Ces deux-là n’instruisent personne sans dire : Nous ne
constituons qu’une tentation, ne sois donc pas incrédule. Les démons
apprennent d’eux les moyens de séparer le mari de son épouse ; mais ils ne
peuvent nuire à personne sans la permission de Dieu.”
Enfin, il est question de quatre anges que le Livre saint ne nomme pas :
Munkar et Nakir d’une part, Mubabashar et Bashîr d’autre part. La fonction
des deux premiers consiste à interroger dans leur tombe, la nuit de leur
enterrement, les mécréants et les croyants ayant commis de graves péchés.
Le rôle des deux derniers est d’interroger les fidèles qui n’ont commis
aucune faute.
D`autres anges dont le nom n’est pas connu remplissent également des
fonctions déterminées. Les uns ont pour mission d’interdire l’accès du ciel
aux démons qui s’y approchent en vue de percer les secrets divins : “Nous
avons décoré le ciel le plus proche d’un ornement d’étoiles afin de le
protéger contre tout démon rebelle. Les démons ne peuvent écouter les chefs
suprêmes, car ils sont harcelés de tous côtés ; ils sont repoussés ; ils
subiront un châtiment perpétuel à moins que l’un d’eux ne saisisse au vol
quelque chose ; mais il serait alors atteint par un bolide flamboyant.”
D’aucuns descendent dans la Nuit du Décret pour régler toute chose : “Les
Anges et l’Esprit descendent durant cette Nuit, avec la permission de leur
Seigneur, pour régler toute chose.”
Il y a des anges qui enregistrent par écrit les actions quotidiennes des
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hommes : “Pensent-ils que nous n’entendons pas leurs secrets et leurs
confidences ? Bien au contraire ! Nos envoyés placés auprès d’eux
consignent tout par écrit.” Appelés hâfiz (ceux qui consignent ou qui
retiennent), ils surveillent consciencieusement les hommes auxquels ils
rappelleront le Jour du Jugement leur moindre fait : “Il est le Maître absolu
de ses serviteurs. Il envoie vers vous ceux qui enregistrent vos actes. Ainsi
lorsque surviendra l’heure de la mort pour l’un d’entre vous, nos envoyés le
rappelleront aussitôt, car ils ne sont pas négligents” “Bien au contraire !
Vous traitez de mensonge le Jugement, alors que des gardiens veillent sur
vous : de nobles scribes qui savent ce que vous faites”, “Un gardien se tient
auprès de chaque âme.” La tradition dit que deux anges se tiennent l’un à
droite de l’homme et écrit ses bonnes actions, l’autre à sa gauche et inscrit
les mauvaises.
Les anges jouent un rôle en vue d’assister les croyants. Ils se transforment
en armée invisible et assistent les mudjâhidîn dans leur lutte contre les
infidèles comme ce fut le cas au cours de la bataille de Badr : “Dieu vous a
cependant secourus à Badr, alors que vous étiez humiliés. Craignez Dieu !
Peut-être serez-vous reconnaissants !”, “Lorsque tu disais aux croyants : ne
vous suffit-il pas que votre Seigneur vous aide avec trois mille de ses anges
descendus vers vous ?”
Les anges ont des fonctions au ciel, sur terre et aussi dans l’au-delà. Il
existe des gardiens du Feu ; ils sont au nombre de dix-neuf : “Ses
surveillants sont au nombre de dix-neuf. Nous n’avons pris que des Anges
comme gardiens du Feu.” Ils se tiennent en permanence devant ceux qui, à la
suite de leurs mauvais actes terrestres, se sont condamnés à vivre dans la
Géhenne. Appelés al-zabâniya, ils sont de taille immense et d’une très
grande force : “Des Anges gigantesques et puissants se tiendront autour de
ce Feu.”
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de ce que vous avez fait. Dieu n’est pas injuste envers ses serviteurs.”
«
Le terme hébreu malâkim aussi bien que le grec aggeloï, dont nous avons
Leurs missions d’assistance auprès des hommes sont maintes fois affirmées.
Jamais sans doute de manière aussi touchante que dans la parole du Christ à
propos des faibles et des humbles que symbolise l’enfance : “Gardez-vous
de mépriser ces petits : leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face
de mon Père.”
Ils constituent enfin “l’armée des cieux” toujours aux ordres du Tout-
Puissant, une part importante de la cour céleste, “myriades de myriades qui
se tiennent devant lui”.
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Créatures spirituelles, ils prennent parfois forme humaine tels précisément
les visiteurs de Lot dans le passage de la Genèse précédemment cité qui les
appelle tantôt “anges” tantôt “hommes” ; tel encore le guide en qui le jeune
Tobie “ne reconnut pas un ange”. »
« Le nom des anges n’est pas un nom de nature mais un nom de fonction ; il
signifie “messager”. Les anges sont “des esprits destinés à servir, envoyés
en mission pour le bien de ceux qui doivent hériter du salut”.
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révélation progresse, son rôle est de plus en plus dévolu aux anges,
messagers ordinaires de Dieu.
Nouveau Testament :
Le Nouveau Testament recourt au même langage conventionnel, qu’il puise à
la fois dans les livres saints et dans la tradition juive contemporaine. C’est
ainsi qu’il énumère les archanges, les chérubins, les Trônes, Seigneuries,
Principautés, Puissances , à quoi s’ajoutent ailleurs les Vertus. Cette
hiérarchie, dont les degrés varient dans l’expression, n’a pas le caractère
d’une doctrine fixée, mais d’un élément secondaire aux contours assez
flottants. Toutefois, comme dans l’Ancien Testament, l’essentiel de la
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pensée est ailleurs, et il se réordonne ici autour de la révélation de Jésus-
Christ.
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voyant de l’Apocalypse concrétise dans le langage de convention consacré
par l’usage. Cela exige de notre part une révérence qui n’est pas à
confondre avec l’adoration. Il est donc nécessaire de proscrire un culte
exagéré des anges qui nuirait à celui de Jésus-Christ. Au-delà de ces
affirmations explicites de la Bible, le critique peut se demander quel sens
ont des représentations qui sont largement empruntées au monde païen
ambiant et qui traduisent des éléments périphériques du message biblique.
Le problème n’est pas facile à résoudre. Un point est sûr. Quelles que soient
la nature et la structure de l’univers spirituel qui entoure Dieu et exécute ses
desseins, c’est par soumission au Christ, maître du monde et Sauveur, qu’il
est incorporé dans le plan divin de la création et de la rédemption. C’est
par là qu’il entre dans le domaine de la foi chrétienne. »
Notre Seigneur enseigne formellement que les petits enfants ont leur ange
protecteur. De là on peut conclure légitimement que les autres hommes
jouissent du même privilège. Car pourquoi les adultes seraient-ils privés de
ce bienfait ? N’ontils pas la même dignité, les mêmes besoins, et, au fond,
la même faiblesse ? Que chaque fidèle, affirme saint Basile, soit assisté
d’un ange qui guide sa vie comme un pédagogue et un pasteur, personne n’y
contredira, s’il se souvient des paroles du Seigneur, disant : “Ne méprisez
aucun de ces petits…”
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siècle, affirme que tout homme a son ange gardien dont il doit suivre les
inspirations et les conseils pour pratiquer la justice et se préserver du mal.
C’est Origène qui le premier nous donne des précisions plus amples sur les
anges gardiens. Il ne doute pas de leur existence. Il aime à rappeler cette
vérité aux fidèles. Pourtant, si nous demandons au docteur alexandrin quels
sont ceux qui ont le bonheur d’être guidés et protégés par des esprits
célestes, nous n’aurons pas toujours la même réponse. Tantôt il affirme que
tous les hommes, fidèles et infidèles, ont leur ange gardien, tantôt nous
apprenons que seuls les fidèles jouissent de ce privilège. Ailleurs, nous
lisons que seuls les justes, les saints sont assistés d’un esprit céleste, soit
parce que les pécheurs se rendent indignes de ce bienfait, soit parce que
seuls ils ont besoin d’être secourus. Enfin, dernière opinion, les chrétiens
moins parfaits auraient des anges gardiens, tandis que le Christ en personne
se chargerait des parfaits.
Les fluctuations d’Origène se retrouvent chez les Pères des siècles suivants.
Les uns, comme saint Jean Chrysostome ou saint Jérôme admettent que tous
les hommes ont des anges gardiens. Les autres, au contraire, comme saint
Basile ou saint Cyrille d’Alexandrie limitent le privilège aux seuls fidèles.
Saint Basile ne craint pas d’affirmer que le péché met les anges en fuite
comme la fumée les abeilles ou la puanteur les colombes. Saint Jérôme est
aussi de cet avis, Saint Ambroise admet même que Dieu prive le juste de
son protecteur, pour qu’il puisse vaincre avec plus de gloire.
Il nous faudra arriver jusqu’à Honorius d’Autun (1151) pour entendre cette
affirmation très nette : “Chaque âme, au moment où elle est introduite dans
le corps, est confiée à un ange, qui l’excite toujours au bien et rapporte
toutes ses actions à Dieu.” Pourtant, malgré l’avis de saint Pierre Damien,
la “Close interlinéaire” affirme encore que les anges gardiens désertent
l’âme pécheresse. Saint Albert le Grand et saint Thomas dissiperont ce
dernier écho des hésitations d’Origène. “Non, s’écriera plus tard
l’enthousiaste cardinal Aguirre, les anges ne sont pas des hirondelles qui
partent l’hiver.”
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infidèles ; les baptisés comme les non baptisés ont chacun leur ange
gardien.” Cet esprit tutélaire est donné à tout homme dès sa naissance, peut-
être à l’instant de sa conception. N’estce pas dès ce moment que commence
le voyage vers l’éternité ? Tant qu’il vivra, même s’il pèche et pèche
souvent, le protégé ne sera pas abandonné par son tuteur. Déjà sous la Loi
ancienne tout homme était gardé par un ange particulier ; bien plus, avant la
chute, Adam et Ève avaient peut-être leurs anges gardiens.
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alexandrin, aima à saluer dans l’agonie morale qui devait faire jaillir le
sang de ses veines. C’est ainsi que les anges continuent à inspirer le
courage de souffrir aux âmes accablées et désemparées. À sainte
Marguerite de Cortone, sur le point d’être assaillie par la souffrance, son
ange rappelle comment, dans sa bonté infinie, le divin Maître l’a non
seulement ramenée au bercail mais lui a donné l’anneau des fiançailles, et
l’a fait reposer sur son cœur divin. Des martyrs, comme saint Tryphon et
Respiclus, sont soutenus dans leur supplice par des anges qui leur font
entrevoir la belle récompense qui les attend. Enfin sainte Lydwine se sent
heureuse d’être broyée par la douleur, parce que son ange lui détaille les
souffrances du divin Maître, et qu’il lui annonce l’arrivée toute prochaine
de son Époux divin. C’est ainsi que les anges nous soutiennent en nous
rappelant le néant de la vie, les grâces que nous avons reçues, la
récompense qui couronnera nos efforts, et l’exemple même de JésusChrist.
Sans doute leur langage n’est pas toujours aussi manifeste, mais il n’en est
pas moins réel.
Les anges font plus pour fortifier les âmes : parfois ils leur communiquent le
“Pain des forts”, l’Eucharistie. Ils ne se contentent pas d’assister les prêtres
et les diacres distribuant la sainte Communion, mais ils la donnent eux-
mêmes. C’est un privilège dont bénéficièrent entre autres un moine nommé
Marc ; saint Onuphre qui recevait l’hostie sainte régulièrement le dimanche
ou le samedi ; sainte Ide de Louvain ; saint Bonaventure avant sa prêtrise ;
sainte Agnès de Montepulèiano ; saint Stanislas Kostka ; la vénérable
Benoîte Rencurel, fondatrice de Laus (1647), et saint Gérard Majella. Dans
une homélie qu’on a attribuée à saint Grégoire le Thaumaturge, et qui, en
réalité, a été prononcée par Mesrob (Ve siècle), nous lisons : “Chacun de
nous a un pédagogue particulier. Ne sommes-nous pas de petits enfants.
Aveugles, nous ne voyons pas ce qui est devant nous ; nous ignorons ce qui
nous convient ; lui, il voit aussitôt ce qui est bon, utile à mon âme… Ce
pédagogue clairvoyant et averti, me nourrit, m’instruit, me conduit par la
main.” Nous avons besoin de guides, nous dit saint Jean l’Aumônier, pour
nous rendre d’une cité dans une autre, combien plus des guides forts et
divins nous sont nécessaires pour traverser cette longue vie !
Quelques privilégiés fourvoyés dans une forêt ou dans des montagnes ont
été ramenés physiquement par des anges dans le bon chemin. Tels furent
saint Macaire ; saint BIaise, moine de Constantinople ; saint Camille de
Lellis ou encore la bienheureuse Marie d’Oignies.
Plus soucieux des âmes que des corps, les anges sont avant tout des guides
spirituels. Désolés de voir les âmes errer loin de la vérité, ils leur
procurent le bienfait de la foi. Origène déjà notait que les esprits célestes
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aident les âmes à se convertir. C’est un ange qui envoie Philippe vers
l’eunuque de la reine de Candace ; c’est un ange qui signifie au centurion de
mander saint Pierre chez lui. Peut-être faut-il voir également un esprit
bienheureux dans le Macédonien qui apparut à saint Paul. Tillemont
reconnaît un ange dans le vieillard qui instruisit saint Justin. Parfois dans
leur désir de donner aux païens la vérité ils suscitent des apôtres, comme
saint Vulgan suivant le biographe du saint ; ou bien, comme cela s’est vu
pour saint Ambroise, ou pour des disciples de saint Camille de Lellis ils
dictent en quelque sorte les paroles qui touchent le mieux les cœurs.
Non seulement ils travaillent à augmenter le nombre des chrétiens ; mais des
disciples du Christ, ils veulent faire des saints. Ils initient les âmes aux
mystères de Dieu, ils les éclairent de la lumière éternelle, et leur apprennent
la science des choses divines. C’est ainsi que souvent et longuement un ange
s’entretenait avec saint Syméon stylite. Pour certaines âmes, les esprits
célestes sont de véritables pères spirituels. Ils leur précisent le but
surnaturel à atteindre, les vertus à pratiquer. Ils les mettent en garde contre
certains défauts ; ils les reprennent de leurs imperfections, souvent assez
rudement ; sévères sans doute, mais toujours bienveillants, ils les
encouragent, les consolent, les stimulent, les forment, les instruisent. Pour
les voir à l’œuvre, il faudrait pénétrer plus avant dans des vies que, faute de
place, nous devons nous contenter de signaler. La bienheureuse Marie
d’Oignies ; sainte Marguerite de Cortone ; sainte Lydwine de Schiedam ;
sainte Rose de Lima, qui répétait si souvent à son ange son impatience
d’aller au ciel ; sainte Françoise Romaine ; la vénérable Agnès de Langeac ;
la vénérable Benoîte Rencurel, fondatrice du Laus (1647-1718). Les
pédagogues célestes qui prennent soin de ces âmes, s’adaptent
admirablement au caractère de ceux ou de celles qu’ils doivent former à la
sainteté, aussi nous apparaissent-ils avec des physionomies toutes
différentes. Celui de sainte Françoise Romaine tient surtout le fouet ; celui
de sainte Lydwine exhorte davantage. Pour sainte Rose de Lima, et la
vénérable Benoîte Rencurel, les gardiens célestes sont d’aimables
compagnons, qui causent volontiers avec elles, et qui les entretiennent de
belles choses pour abréger les longueurs de la route.
Ils sont rares, il est vrai, ceux qui sont ainsi instruits et guidés directement
par les anges ; mais tous peuvent et doivent contempler des yeux de la foi,
ces merveilleux modèles, pour s’inspirer des exemples de vertu qu’ils nous
donnent. Les prêtres aussi bien que les laïcs, les religieux comme les
séculiers peuvent imiter ceux qu’Origène appelle avec raison, les “parfaits
imitateurs de Dieu”. Des fondateurs d’ordres ou de congrégations aiment à
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proposer à leurs fils ou leurs filles, les esprits célestes comme un idéal à
réaliser. Ainsi font saint Ignace ; saint Jean-Baptiste de la Salle et saint
Vincent de Paul. Les prêtres, directeurs d’âmes et les mères chrétiennes
doivent apprendre des célestes pédagogues, comment former les âmes et les
orienter sans cesse vers Dieu. Les vertus qu’ils prêchent le plus
éloquemment par leur exemple, sont, d’après saint Bonaventure : l’humilité
vis-à-vis des supérieurs ; la pureté intérieure ; l’esprit de paix vis-à-vis des
égaux et enfin la bonté à l’égard des inférieurs. Saint Vincent de Paul relève
en plus chez eux la joie de louer Dieu, parce qu’ils n’ont d’autre souci que
celui d’obéir à la volonté de Dieu.
Les guides célestes nous sont surtout nécessaires à notre mort, pour nous
mener en purgatoire ou au ciel. Bien souvent les anges ont révélé le moment
de leur trépas à des saints. Citons entre autres saint Syméon Stylite ; sainte
Earcongata ; saint Cedda, évêque de Londres. C’est par leur concert que les
esprits bienheureux invitent sainte Wiborada à monter au ciel. La veille de
sa mort, l’archevêque de Cantorbéry, saint Dunstan, apprend que son entrée
au ciel est toute proche. C’est six mois à l’avance qu’un ange révèle à saint
Nicolas de Tolentino sa fin bienheureuse.
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religieuses fondées par Pacôme.
Pendant qu’ils s’occupent ainsi des âmes, les anges ne se désintéressent pas
des corps. Très tôt, les fidèles prennent l’habitude d’invoquer “l’ange du
tombeau”. Dans les apocryphes, les anges s’occupent de la sépulture
d’Abraham et de Joseph. L’Histoire de l’Église nous parle du soin des
anges pour les saints défunts, ils gardent la sépulture de saint Arduin ; ils
veillent sur les martyrs de Saragosse ; ils vont même jusqu’à séparer la
cendre des corps des martyrs de celle des criminels brûlés avec eux. À
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l’occasion de la translation de reliques ils font parfois entendre des chants
célestes.
Médiateurs entre les hommes et Dieu, les anges ne cessent de monter au-
dessus des cieux vers des azurs plus purs, pour offrir à Dieu nos bonnes
pensées, nos repentirs et nos prières, pour en redescendre ensuite chargés
de bienfaits dont Dieu récompense les mérites. Dans cette affirmation
d’Origène nous entendons l’écho de Platon parlant du rôle des démons.
Philon à la suite de Platon nous montre également les anges faisant la
navette entre Dieu et les hommes pour annoncer aux enfants les ordres du
Père et au Père les besoins de ses enfants. L’idée sera reprise souvent par
saint Bernard et admirablement exploitée par Bossuet. En montant ainsi vers
Dieu, les anges lui portent avant tout nos prières et nos sacrifices.
L’Écriture nous l’affirme et les Pères y insistent volontiers. Bien plus,
“l’ange de la prière” comme l’appelle Tertullien ou notre propre gardien
unit sa prière à la nôtre pour la rendre plus efficace.
Bossuet nous indique la raison pour laquelle Dieu veut que nos prières lui
soient présentées par les anges. Notre prière, en effet, alourdie par le corps,
rabattue vers la terre par les bourrasques des imaginations vaines, est
“faible, languissante”, et loin “de percer les nues et de pénétrer jusqu’au
haut des cieux”, elle parvient à peine à sortir de nos cœurs. Elles retombent
de leur poids, si la bonté de Dieu n’y avait pourvu… Il a envoyé son ange,
“l’ange de la Prière”, comme l’appelle Tertullien ; il leur prête “ses ailes
pour les élever, sa force pour les soutenir, sa ferveur pour les animer”.
Les anges offrent de plus à Dieu nos sacrifices, ces sacrifices, comme le dit
Bossuet, qui les rendraient jaloux si la jalousie pouvait entrer au ciel, et
qu’ils sont heureux de nous emprunter pour les offrir à Dieu. Moissonneurs
infatigables, ils recueillent dans notre cœur nos bonnes pensées, nos bons
désirs, et nos bonnes actions, heureux de porter sans cesse vers Dieu le fruit
de leur récolte. Enfin, pareils au grand médiateur, les anges, nos
protecteurs, se tiennent sans cesse auprès de Dieu “dont ils contemplent la
face pour intercéder pour nous”. Et sans doute bien des fois demandent-ils à
Dieu, le Jardinier sévère, d’user de ménagement et de patience envers des
arbres longtemps stériles ou qui rapportent peu. »
22
*
Par le truchement du monastère orthodoxe des saints Élie et Élisée, voici ce
qui en est des anges dans la tradition orthodoxe…
Sans corps, ils ne sont pourtant pas totalement immatériels : seul le divin est
véritablement sans matière et incorporel (car impassible et au-delà de tout
mouvement). Ils sont circonscrits dans le temps et l’espace. Lorsqu’ils sont
dans le ciel, ils ne sont pas sur la terre ; et envoyés par Dieu sur la terre, ils
ne demeurent plus au ciel. Leur nature subtile leur fait échapper aux
limitations que sont pour nous les murs, les portes et les sceaux, lorsqu’ils
sont envoyés par Dieu en mission auprès des hommes et que pour cela, ils
empruntent une forme corporelle nous permettant de les voir. De même, leur
légèreté et leur extrême rapidité de mouvement leur permettent de traverser
23
l’espace presque instantanément ou de deviner les pensées des hommes, ce
qui nous fait croire qu’ils sont dotés de l’omniscience divine. Mais, comme
êtres créés, ils ne sont toutefois ni doués d’omniscience, ni susceptibles de
se trouver en deux endroits simultanément. S’ils prophétisent, c’est par
grâce et par ordre divin, non par leur propre vertu.
Dieu les a faits Ses serviteurs et les envoie (“ange” signifie “envoyé”)
veiller sur la terre. Ils président aux peuples, aux nations et aux Églises
(selon l’Apocalypse, chaque Église locale possède un Ange protecteur), et
ils assurent la marche des desseins de la Providence à notre égard : aussi
bien en général que pour chacun en particulier. Dieu a placé invisiblement
auprès de chacun d’entre nous personnellement un Ange Gardien, qui veille
constamment sur nous, sans cesser d’être auprès de Dieu. Il nous suggère le
bien par la voix de notre conscience, nous aide à éviter les pièges du
Diable et attise en nous le feu salutaire du repentir lorsque nous avons
péché.
24
le veut.
25
incorporelles, Michel, apparaît souvent dans la Sainte Écriture. C’est lui
que Dieu envoie auprès des hommes pour leur annoncer les décrets de Sa
Justice. C’est lui qui le premier est apparu au Patriarche Abraham et à sa
servante Agar dans le désert, pour lui annoncer la naissance d’Ismaël. Il fut
envoyé auprès de Lot pour le sauver de Sodome, vouée par Dieu à la
destruction. Lorsque Dieu ordonna à Abraham de sacrifier son fils Isaac,
afin d’éprouver son obéissance, ce fut Michel qui intervint au dernier
moment pour l’arrêter. Il apparut encore au Patriarche Jacob, pour le
délivrer des mains meurtrières de son frère. C’est lui qui se tenait au-devant
du peuple d’Israël lorsqu’il sortit d’Égypte et le dirigeait sous la forme
d’une nuée le jour et d’une lueur la nuit. Il fut envoyé aussi au-devant du
devin Balaam, en route vers Balaq roi de Moab pour maudire le peuple
d’Israël, et lui barra le passage en se tenant devant sa mule, une épée nue à
la main. Quand Josué était aux pieds des murs de Jéricho, attendant un signe
de Dieu pour assiéger la ville, Michel lui apparut, tenant à nouveau une
épée. Comme il craignait que ce ne soit une ruse du Malin, qui sait se
transformer en Ange de lumière, Josué lui demanda : “Es-tu des nôtres ou
de nos adversaires ?”, Michel répondit : “C’est comme Chef de l’Armée du
Seigneur que je viens maintenant”, et lui ordonna de vénérer désormais le
lieu qu’il venait de sanctifier par sa présence. Sous les Juges, il vint
réconforter Gédéon et l’envoya pour délivrer Israël de l’oppression des
Madyanites.
26
qui apparut au centurion Corneille et lui demanda de faire venir Saint Pierre
pour le baptiser, qui libéra Pierre de prison et frappa le roi Hérode qui
voulait se faire passer pour un dieu. Il apparut à Saint Paul pour le
réconforter dans ses épreuves, et fut pour l’Évangéliste Saint Jean
l’interprète des secrets de Dieu concernant la fin des temps, dans
l’Apocalypse. C’est en effet Michel qui va engager l’ultime combat contre
l’Antéchrist et le Diable, et qui les précipitera éternellement dans l’enfer. Et
lors du Jugement dernier, il se tiendra, une balance à la main, pour peser
nos actes.
27
la grotte de Bethléem, pour qu’ils puissent l’adorer. Il prévint Joseph des
desseins meurtriers d’Hérode et lui conseilla de prendre l’enfant et sa mère
et de les conduire en Égypte. Lorsque le danger fut passé, il lui apparut à
nouveau en songe pour lui ordonner de revenir. Lors de la sainte nuit de la
Résurrection du Christ, Gabriel descendit des cieux, revêtu d’une robe
blanche étincelante de la lumière divine, repoussa la pierre qui fermait le
tombeau et s’assit dessus. Lorsque les femmes Myrophores arrivèrent sur
les lieux, il les rassura de leur effroi en disant : “Ne craignez pas. Je sais
que c’est Jésus, le Crucifié, que vous cherchez. Il n’est pas ici. Il est
ressuscité, comme Il l’avait dit.”
Mais bien avant cela, les écrits sur les anges sont légion chez les saints, les
mystiques et les hommes de Dieu en général. En voici donc un vaste aperçu.
*
SAINT GRÉGOIRE LE THAUM ATURGE (213-270)
28
qui guide tous les hommes ensemble, nous connaissons et nous louons aussi
celui qui, quel qu’il soit, est notre pédagogue particulier, à nous qui sommes
tout petits. Celui-ci, en toutes les autres circonstances sans aucune
exception, m’a toujours bien élevé et a toujours bien pris soin de moi. En
effet, il ne nous est pas possible de voir notre intérêt, ni moi, ni aucun de
mes proches, car nous sommes aveugles, nous ne voyons pas notre avenir,
de manière à pouvoir juger de nos besoins : c’est à lui que cette tâche
incombe, car il voit d’avance ce qui est utile à nos âmes ! »
SAINT HILAIRE (315-367)
« Dans les combats que nous menons pour rester forts contre les puissances
mauvaises, les anges nous assistent. Les esprits ont été envoyés pour
secourir le genre humain. En effet notre faiblesse, si des anges gardiens ne
lui avaient été donnés, ne pourrait résister aux attaques nombreuses et
puissantes des esprits célestes. Elle avait besoin pour cela de l’aide d’une
nature supérieure. Nous savons qu’il en est ainsi par les paroles avec
lesquelles le Seigneur fortifie Moïse tremblant et craintif : “Mon ange te
précédera.” C’est pourquoi Dieu tire ces vents de ses trésors, donnant par
eux une aide à la faiblesse humaine, afin que ces divins secours nous aident
contre les puissances de ce monde de ténèbres à atteindre l’héritage du
salut. »
*
SAINT BASILE (329-379)
« Parmi les anges, les uns sont préposés aux nations, les autres compagnons
des fidèles… Que chaque fidèle ait un ange, pour le diriger, comme
pédagogue et pasteur, c’est l’enseignement de Moïse. »
*
SAINT JEAN CHRYSOSTOM E (344-407)
29
Qu’y a-t-il de meilleur, dis-moi ? Parler du voisin et de ses affaires,
s’enquérir curieusement de toutes choses ? Ou s’entretenir des anges et des
choses qui sont propres à nous enrichir ? »
SAINT JÉRÔM E (347-419)
« Si grande est la dignité des âmes que chacune, dès sa naissance, a un ange
préposé à sa garde. »
*
SAINT AUGUSTIN (354-430)
« Toute chose visible en ce bas monde est confiée à un ange. »
*
SAINT JEAN DAM ASCÈNE (650-750)
*
SAINT BERNARD (1090-1153)
« Dans quelque maison, dans quelque réduit que vous soyez, respectez votre
bon Ange, car il est présent ; il est tout près de vous ; non seulement il est
avec vous, mais il est là pour vous, il cherche à vous protéger et à vous être
utile. Avec un Ange auprès de vous, que pourriez-vous craindre ? Votre
Ange ne peut se laisser vaincre ni tromper ; il est fidèle, il est prudent, il est
puissant : pourquoi donc avoir peur ? Si quelqu’un avait le bonheur de voir
tomber le voile qui couvre ses yeux, il verrait avec quelle attention, avec
quelle sollicitude les Anges se tiennent au milieu de ceux qui prient, au-
dedans de ceux qui méditent, sur le lit de ceux qui reposent, sur la tête de
ceux qui gouvernent et qui commandent. »
SAINT ANSELM E (1033-1109)
« Que vos entretiens soient toujours purs et qu’ils roulent sur Dieu ; prenez
modèle sur les anges du ciel. Hormis les soins qu’exige la fragilité de la
nature humaine, pour vivre toujours dans le ciel, considérez et imitez en tout
la vie des anges. Que cette contemplation soit votre maîtresse, que cette
considération soit votre règle. Poursuivez ce qui s’harmonise avec la vie
angélique ; détestez ce qui s’en éloigne. Songez que vos anges – comme l’a
30
déclaré le Seigneur : “Vos anges contemplent sans cesse le visage de mon
Père” – vous sont toujours présents et qu’ils considèrent vos actions et vos
pensées, et prenez soin de toujours vivre comme si vous expérimentiez
sensiblement leur présence. »
*
SAINTE LIDWINE DE SCHIEDAM (1380-1433)
31
nous pouvons attendre ici-bas. » Et elle ajoutait : « Il sied d’aimer et de
vénérer ces purs Esprits qui, bien que très supérieurs à nous, consentent
cependant à nous protéger et à nous servir. »
*
SAINTE FRANÇOISE ROM AINE (1384-1440)
Sainte Françoise Romaine eut trois enfants, deux fils et une fille, qu’elle
éleva dans la crainte de Dieu et la pratique de la piété. Le cadet mena la vie
d’un ange et mourut à neuf ans. Peu de temps après sa mort, il apparut à sa
mère tout resplendissant de beauté. Il lui parla du bonheur qu’il goûtait au
paradis, et lui montrant un beau jeune homme qui se tenait à ses côtés : «
Voici, dit-il, un archange envoyé par Dieu pour vous assister et vous
accompagner jour et nuit. »
Sa caractéristique est la présence continuelle d’un ange à ses côtés. Elle est
représentée ainsi dans sa grande statue monumentale qui figure à Saint-
Pierre de Rome. Dans l’oraison de sa fête, l’Église remercie Dieu de ce
que, parmi d’autres dons de sa grâce, il l’a gratifiée d’un commerce
familier avec un ange et demande, par ses mérites et son intercession, que
ses enfants entrent un jour dans la société des anges. Il est impossible de
trouver une plus formelle déclaration que l’Église a cru et croit à
l’intervention visible d’un ange dans la vie de sainte Françoise Romaine.
Et, pourtant, cet ange est resté invisible à tous autres yeux qu’aux siens.
Mais sainte Françoise a déclaré d’une manière si affirmative à son
confesseur qu’un ange était sans cesse à ses côtés, elle a détaillé d’une
manière si précise les services qu’il lui rendait que l’Église, jugeant la
sainte saine d’esprit et grandement éclairée de Dieu, s’est rendue à son
témoignage et a refusé de croire à une hallucination dont elle aurait été
obsédée. Une hallucination n’éclaire pas, ne console pas, ne fortifie pas ;
or, l’ange familier communiquait à sainte Françoise de pénétrantes lumières,
32
l’inondait de consolations divines, lui infusait de surnaturelles énergies.
L’Archange se tenait ordinairement debout, les yeux levés au ciel, les mains
croisées sur la poitrine dans l’attitude d’une contemplation et d’une
adoration continuelles. Il était environné d’une lumière qui, pour la sainte,
ne cessait pas d’être visible. Quand elle ne le voyait pas, elle voyait cette
splendeur ; celle du visage de son guide était si grande que ses yeux en
étaient éblouis. Cependant, cet éclat se tempérait, et elle pouvait le fixer
quand les démons la tourmentaient ou quand elle parlait de lui à son
confesseur. Il lui apparaissait alors dans une lumière très douce, n’ayant
plus d’éclat que dans les yeux ; on aurait dit un enfant de neuf ans, bien que
sa taille fût plus élevée. Quand il marchait par un sentier boueux, ses pieds
n’y enfonçaient point et restaient toujours purs.
Mais ce qui lui donnait toute sa beauté, c’était une magnifique chevelure
dorée dont les boucles descendaient sur son cou ; elle brillait tellement qu’à
sa clarté Françoise pouvait lire son office ou tout autre livre et écriture
comme elle l’eût fait en plein jour. Les démons venaient-ils à l’attaquer,
l’Archange secouait sa chevelure et les brillantes étincelles qui s’en
échappaient mettaient en fuite ces anges des ténèbres, qui ne peuvent plus
supporter la lumière parce que leurs œuvres sont mauvaises.
S’il était besoin d’un secours plus puissant, l’Archange se plaçait entre la
sainte et ses ennemis et repoussait les coups qu’ils voulaient lui porter. La
lutte était-elle secrète, se passait-elle dans l’âme, l’Archange n’avait qu’à
tourner les yeux vers Françoise pour la consoler et la remplir de joie.
Cette lumière qui venait de Dieu, resplendissant encore plus sur son âme à
elle, lui en faisant apercevoir les moindres taches et quand sa conscience ne
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lui reprochait rien, sa bassesse, sa misère, mise en comparaison de cette
splendeur du prince céleste, la remplissaient d’humilité et de confusion.
Elle sentait son néant en présence de Dieu, dont la gloire a de si beaux
reflets ; elle ne trouvait plus que ténèbres, fange et souillures en elle-même.
*
SAINT JEAN DE LA CROIX (1542-1591)
« Avis
Considérez que votre ange gardien n’incline pas toujours vos tendances à
agir, bien qu’il éclaire toujours votre entendement. Aussi ne regardez pas au
goût que vous éprouvez ou non, quand il s’agit de pratiquer la vertu ; la
raison et l’entendement vous suffisent.
L’esprit qui se porte aux choses créées n’est pas apte à recevoir l’impulsion
de l’ange.
Les anges sont nos pasteurs ; non seulement ils portent à Dieu nos messages,
mais ils nous apportent aussi ceux de Dieu. Ils nourrissent nos âmes de leurs
douces inspirations et des communications divines ; en bons pasteurs, ils
nous protègent et nous défendent contre les loups, c’est-à-dire contre les
démons.
Par leurs secrètes inspirations, les anges procurent à l’âme une
connaissance plus haute de Dieu ; ils l’embrassent ainsi d’une plus vive
flamme d’amour pour lui ; ils vont même jusqu’à la laisser toute blessée
d’amour. »
*
SAINT FRANÇOIS DE SALES (1567-1622)
34
employez leur aide et secours en toutes vos affaires, soit spirituelles soit
temporelles, afin qu’ils coopèrent à vos intentions. »
*
SAINT JEAN-MARIE VIANNEY (1786-1859)
« L’ange Gardien est toujours à nos côtés pour nous porter au bien et nous
défendre contre les mauvais anges qui, sans cesse, rôdent autour de nous
pour nous porter au mal.
Il faut, dès le matin, en s’éveillant offrir à Dieu son cœur, son esprit, ses
pensées, ses paroles, ses actions, tout soi-même, pour ne servir que sa
gloire. Renouveler les promesses de son baptême, remercier son ange
gardien, lui demander sa protection, à ce bon ange qui est resté à côté de
nous pendant notre sommeil.
Chacun de nous est assisté d’un de ces purs esprits, que nous appelons avec
raison notre bon ange. Il nous prend par la main, dès notre entrée dans la
vie, pour ne plus nous quitter tant que dure notre course mortelle. »
35
six jours ; mais il ne m’a pas laissée tout à fait seule ; l’ange gardien se tient
toujours, visible, près de moi. » Avec quelle effusion elle rendait grâces à
Dieu de ce bienfait, et témoignait à l’esprit tutélaire sa reconnaissance ! «
Si quelquefois je suis mauvaise, cher ange, lui disaitelle, ne te fâche pas ; je
veux te montrer ma gratitude. » « Oui, répondait le céleste gardien, je serai
ton guide et ton compagnon inséparable. »
Bien que laïque, la splendide vierge fut canonisée 37 ans seulement après
sa mort. En raison de divers signes surnaturels et guérisons inexplicables,
Rome s’est intéressé à son cas en 1917 et elle fut proclamée sainte le 26
mars 1936. Depuis, son visage continue de fasciner les foules… Gemma,
c’est le mystère des Mystères, l’Amour d’une vierge pour Celui qui a aimé
le monde, et leur colloque de souffrance nous semble appartenir à un monde
absurde. En apprenant à souffrir comme Il a souffert, en réussissant à
résister aux tentations, et en parvenant à se mortifier au point de tuer en elle
tout désir qui aurait pu mettre en danger sa virginité, Gemma s’est hissée à
Son niveau et s’est débarrassée de toute tache. Avec une telle pureté, voir
son Ange gardien lui était aussi naturel que pour nous de voir le facteur tous
36
les matins. Gemma cependant n’a guère décrit son compagnon car elle
voyait l’Ange comme elle voyait sa belle-mère ou son confesseur. Sa
présence pour elle n’avait rien d’exceptionnel et dans sa simplicité
d’enfant, elle ne se rendait absolument pas compte que cela aurait pu
passionner des milliers de gens. Elle évoluait parmi les Anges comme un
cygne sur un lac, insensible à la beauté qui l’environne. Seul le Christ
comptait à ses yeux. Même son confesseur, le très strict Père Germain,
marquera sa surprise en entendant Gemma lui expliquer que son Ange lui
avait dit ceci ou cela et lui demanda d’être prudente, puisque n’est-il pas
écrit que le diable peut se déguiser en Ange de Lumière, et par conséquent
de repousser toute vision. Alors Gemma, toujours dans sa naïveté
désarmante, lui écrira quelques jours plus tard que lorsque l’Ange arrive,
ils bavardent ensemble et adorent Dieu. Elle lui demandera même : « Est-ce
bien ainsi ? Dites-moi si je suis dans l’obéissance ? » Même le confesseur
ne savait plus quoi lui dire. Pourtant, elle finira par « tester » la présence,
obéissant à la lettre aux ordres du Père Germain et cela nous permet de dire
qu’il s’agit du seul cas dans les annales de l’angélologie moderne où son
protégé crache sur son Ange gardien !
Ce détail est important car sincèrement quelle idée de vouloir cracher sur
un Ange ? C’est grotesque et fort laid, tellement laid d’ailleurs qu’il est
clair que ce ne peut être une anecdote inventée. Mais le Père Germain
craignait sans doute que le Malin ne profite de la naïveté de Gemma.
Finalement il décida de vérifier luimême. On ne sait trop comment il est
arrivé à cette conclusion, mais il écrivit qu’ayant assisté « plusieurs fois
personnellement aux prières et aux malédictions de Gemma et de son Ange,
j’ai pu me convaincre, par mes seules observations extérieures, de la réalité
de tous les détails qu’elle me donnait ensuite dans ses comptes de
conscience ». Les observations extérieures dont parle le prêtre n’ont rien à
envier à ce que l’on faisait subir aux enfants qui affirmaient voir la Vierge :
« Toutes les fois, a-t-il remarqué, qu’elle levait les yeux sur l’Ange pour
l’écouter ou lui parler, même en dehors de la prière, elle perdait l’usage des
sens. On pouvait alors la secouer, la piquer, la brûler, sans réveiller sa
sensibilité. Mais dès qu’elle avait détourné ses regards de l’Ange ou cessé
le colloque, ses relations avec notre monde reprenaient. Ce phénomène se
37
renouvelait infailliblement à chacune de ses communications avec l’Esprit
bienheureux, si rapprochées fussent-elles. »
Selon le prêtre, Gemma lui envoyait aussi des messages que son Ange se
chargeait de lui remettre, même lorsqu’il se trouvait en consultation à
Rome. Il retrouvait dans sa chambre des lettres de Gemma sans timbre !
Cela l’a tant impressionné, qu’il ne douta plus jamais de la présence de
l’Ange gardien de Gemma Galgani.
*
SAINT PADRE PIO (1887-1968)
*
SAINT JOSÉ MARIA ESCRIVA (1902-1975)
38
joie, en te recopiant cette prière aux saints Anges gardiens de nos
tabernacles : “Ô Esprits angéliques qui gardez nos tabernacles, où repose le
gage adorable de la Sainte Eucharistie, défendez-la des profanations ! et
conservez-la à votre amour.” »
*
ANNE-CATHERINE EM M ERICH (1774-1824)
Vision de la fête des Anges Gardiens (1820)
39
Je vois souvent qu’on reçoit un nouvel ange gardien quand on a besoin d’un
nouveau secours. Dans plusieurs occasions j’ai eu un nouveau conducteur,
autre que l’habituel.
Les hommes, s’ils font des progrès dans la vie intérieure, reçoivent des
anges gardiens d’une hiérarchie supérieure. Les rois et les princes ont aussi
des anges gardiens d’une hiérarchie plus élevée. »
*
MARIE LATASTE (1822-1847)
« Je veux vous parler de deux choses que produisent les Anges sur les
hommes. La première, c’est l’illumination de l’intelligence, la seconde le
mouvement de la volonté. Les Anges, ma fille, éclairent les hommes de trois
manières : en leur annonçant les divins mystères, en les instruisant, en les
exhortant ; ils les éclairent en se manifestant à eux visiblement ou
invisiblement. Invisiblement, lorsqu’ils ne se servent d’aucun objet sensible
pour se manifester à l’homme, quand ils agissent directement avec l’âme sur
l’âme, quand ils lui parlent comme un esprit à un esprit, comme un Ange à
un Ange ; et cela, soit que celui à qui ils s’adressent soit éveillé, soit qu’il
soit endormi, comme ils s’adressent à tous ceux à qui ils portent un intérêt et
qui leur sont confiés en leur inspirant de bonnes pensées. Ce mouvement ne
ressemble pourtant pas à un mouvement, comme celui par exemple que vous
communiqueriez à un objet quelconque ; non, ma fille, car la volonté
demeure toujours libre, et comme libre, ni les Anges, ni Dieu ne peuvent lui
donner mouvement vers le bien si elle ne veut pas. Ce mouvement est une
disposition vers le bien, une aptitude, une facilité à faire le bien. À cet effet,
les Anges enlèvent, font disparaître ou diminuent les obstacles qui
empêcheraient la volonté et l’arrêteraient, et en ce sens, ils lui donnent
encore le mouvement.
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faisant tout pour le bien et le salut de l’homme. Les Anges gardiens n’ont
point été seulement donnés aux hommes depuis ma venue en ce monde, mais
depuis le commencement, tous les hommes ont reçu de Dieu un Ange pour
veiller sur eux. Voici ce que fait pour vous l’Ange gardien et ce que vous
devez faire pour lui. L’Ange gardien éloigne de vous les maux du corps et
de l’âme ; il lutte contre vos ennemis, il vous excite à faire le bien ; il porte
à Dieu vos prières et inscrit sur le livre de vie vos bonnes œuvres ; il prie
pour vous, il vous suit jusqu’à la mort, et vous portera dans le sein de Dieu,
si vous vivez dans la justice pendant que vous serez sur terre. Un rien peut
affliger notre corps pour jamais, un accident peut pour jamais aussi vous
ravir la vie de votre âme. Vous n’êtes point assez avisée pour écarter et
éloigner tous les dangers ; et quand vous le seriez assez, souvent vous ne le
pourriez pas vous-même. Ce que vous ne voyez pas, votre Ange gardien le
peut pour vous, et il protège votre corps et votre âme en éloignant tout ce
qui pourrait lui être préjudiciable ; il le fait sans que vous vous en
aperceviez. Si quelquefois vous y réfléchissiez, et que vous vous demandiez
comment vous avez échappé à tel accident, à tel malheur, vous toucheriez du
doigt l’action de votre bon Ange. Enfin, ma fille, votre Ange gardien vous
suivra partout ; il vous suivra tous les jours de votre vie, et quand Dieu
vous retirera de ce monde, il vous présentera à Lui. »
*
JOHN-HENRY NEWM AN (1801-1890)
*
JEAN-ÉDOUARD LAM Y (1900-1923)
« Nos Anges gardiens, nous ne les prions pas suffisamment. Que fait-on
pour eux ? Un petit bout de prière le matin, un petit bout de prière le soir :
voilà tout ! Leur miséricorde est bien grande à notre égard, et, souvent, nous
ne les utilisons pas assez. Ils nous regardent comme des petits frères
indigents ; leur bonne volonté à notre égard est extrême. Rien n’est fidèle
comme un Ange.
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Les Anges, comme les saints, n’ont pas un corps semblable aux corps réels
de la Vierge et de Notre Seigneur ; ils ont des corps qui ne sont pas de chez
nous. Chaque Ange a sa physionomie spéciale. Leurs vêtements sont blancs,
mais d’une blancheur surnaturelle. Je suis incapable de la décrire ; elle ne
peut être comparée à la blancheur terrestre : elle est beaucoup plus douce
au regard. Ces anges fulgurants sont enveloppés d’une lumière si différente
de la nôtre que, par comparaison, tout le reste semble obscur.
Tous ces personnages, comme le diable, sont avec nous, autour de nous. Si
nous ne les voyons pas, il s’en faut de si peu ! C’est comme une pellicule
qui nous sépare d’eux. »
*
HERM AS (DIT « LE PASTEUR » – VERS 150)
42
il est inévitable que celui-là, homme ou femme, commette le péché. Qu’un
homme ou une femme, au contraire, soit tout à fait dépravé et que les
œuvres de l’ange de justice montent à son cœur, il est inévitable qu’il fasse
le bien. Tu vois donc qu’il est bon de suivre l’ange de justice et de renoncer
à l’ange du mal. Ce commandement indique ce qui concerne la foi, pour que
tu aies foi dans les œuvres de l’ange de justice et en les accomplissant, tu
vivras pour Dieu. Crois aussi que les œuvres de l’ange du mal sont funestes
; en les évitant, tu vivras pour Dieu. »
*
ORIGÈNE (185-254)
Les deux Églises
« Pour ma part, je n’hésite pas à penser que dans notre assemblée aussi les
anges sont présents, puisqu’ils veillent non seulement sur toute l’Église,
prise dans son ensemble, mais aussi sur chacun d’entre nous. C’est d’eux
que parle le Sauveur quand il dit : “Leurs anges voient sans cesse la face de
mon Père qui est dans les cieux.” Il y a ici deux Églises : celle des hommes
et celle des anges. Si ce que nous disons est conforme à la pensée divine et
à l’intention de l’Écriture, les anges se réjouissent et prient avec nous. Et
c’est parce que les anges sont présents dans les Églises, dans celles tout au
moins qui le méritent et qui appartiennent au Christ, qu’il est prescrit aux
femmes, pendant la prière “d’avoir un voile sur la tête à cause des anges”.
De quels anges s’agit-il ? Sans aucun doute, des anges qui assistent les
saints et se réjouissent dans l’Église ; certes, nous ne les voyons pas parce
que la boue du péché nous souille les yeux, mais les apôtres de Jésus les
voient et c’est à eux qu’il est dit : “En vérité, en vérité je vous le dis : vous
verrez les cieux ouverts et les anges de Dieu montant et descendant sur le
Fils de l’homme.” »
« Chaque fidèle, même s’il est tout petit dans l’Église, est dit assisté d’un
ange dont le Christ atteste qu’il contemple sans cesse la face du Père. »
« Il faut dire que toute âme d’homme est sous la direction d’un ange, comme
d’un père. »
« Les anges se rassemblent près de celui qui prie Dieu pour s’unir à sa
prière. Bien plus, l’ange de chacun, même de ceux qui sont petits dans
l’Église, contemplant continuellement la face du Père qui est dans les cieux,
prie avec nous et travaille avec nous, autant qu’il le peut dans les choses
que nous demandons. » « Il monte, portant les prières des hommes, puis il
redescend, apportant à chacun selon qu’il le mérite quelqu’une des choses
43
dont ils ont reçu mandat auprès de Dieu d’être les ministres auprès de ceux
qui sont l’objet de leur bienfaisance. »
*
TAULER (PSEUDONYM E – XIVE SIÈCLE)
44
effet, ils voient clairement de quel amour immense, admirable et très ardent
le Seigneur entoure tous les hommes et vous-mêmes, aussi veulent-ils, à leur
tour, vous aimer comme vous ne pourrez jamais le comprendre ou
l’exprimer. Voilà pourquoi votre ange vous sert très amoureusement, très
doucement, très fidèlement, en toute circonstance, dans tous les périls ; il
veille nuit et jour à votre conduite, à votre direction, à votre protection ; il
se transporte avec vous d’un lieu à l’autre ; jamais il ne vous abandonne le
plus petit instant. C’est ainsi que toujours il vous persuade ou vous inspire
ce qu’il y a de meilleur, de plus sûr, de plus heureux pour vous, il se réjouit
d’une manière indicible de vos progrès et de vos bonnes résolutions ; il
s’attriste profondément de vos défauts et de vos désagréments ; il souhaite
ardemment, il demande, il sollicite pour vous tout ce qui peut vous être
salutaire dans ce monde et dans l’autre ; il présente lui-même à Dieu vos
prières et vos bonnes œuvres, en fait il se fait votre intercesseur continuel et
dévoué pour votre salut, auprès de Dieu. »
*
JACQUES-BÉNIGNE BOSSUET (1627-1704)
« Tous les hommes sont des prisonniers, chargés des liens de ce corps
mortel : esprits dégagés, aidez-les à porter ce pesant fardeau ; soutenez
l’âme qui doit tendre au ciel, contre le poids de la chair, qui l’entraîne en
terre. Tous les hommes sont des ignorants, qui marchent dans les ténèbres :
esprits qui voyez la lumière pure, dissipez les nuages qui nous environnent.
Tous les hommes sont attirés par les biens sensibles : vous qui buvez à la
source même des voluptés chastes et intellectuelles, rafraîchissez notre
sécheresse par quelques gouttes de cette céleste rosée. Tous les hommes ont
au fond de leur âme un malheureux germe d’envie, toujours fécond en
procès, en querelles, en murmures, en médisances, en divisions : esprits
charitables, esprits pacifiques, calmez la tempête de nos colères,
adoucissez l’aigreur de nos haines, soyez des médiateurs invisibles pour
réconcilier en Notre-Seigneur nos cœurs ulcérés. »
*
A. ARRIGHINI
45
lui la chaleur ; la flamme diffuse autour d’elle sa lumière ; le mouvement
d’un corps solide jeté dans l’eau se propage de cercle en cercle jusqu’au
bord. De même aussi le contact avec une personne vertueuse nous rend
meilleur. À approcher un saint, même sans lui parler, vous vous sentez
pénétré par je ne sais quelle aspiration à la vertu, au bien, à la sainteté. De
même le monde des esprits rayonne de chaleur, de lumière et de vertu. Une
touche mystérieuse, intime, profonde, émane comme un effluve spirituel,
communiquant qualités et perfections. Pourquoi donc ne recevrions-nous
rien de tout cela de l’esprit céleste qui est toujours à nos côtés ? Avec les
plus grands théologiens, nous pouvons donc croire que son voisinage nous
fortifie, nous purifie, nous rend de toute façon meilleurs que nous ne serions
autrement. Cette influence bénéfique devient presque visible et palpable
dans la vie des saints. Si eux, bien que faits comme tous les autres hommes,
sujets aux mêmes passions et aux mêmes misères, s’élevèrent à une
perfection quasi angélique, ne faut-il pas attribuer cette progression aussi à
l’influence de l’ange ? »
*
CH.-D. BOULOGNE
« Dans les images qui, en nous, tel un fleuve intarissable, se déroulent sans
cesse, les anges opèrent un tri, repoussant dans l’ombre les grossières, les
malsaines ou les inutiles, mettant en lumière les plus affinées, les plus
exactes, les plus saines. Et ces images, ils les renforcent, les rendant à la
fois plus claires et plus nobles. De tout cela, la plupart du temps, nous ne
nous rendons point compte. En bien comme en mal, l’action sur nous de
l’esprit pur est essentiellement discrète ; celle du démon par ruse ; celle de
l’ange, par pudeur. Dans l’imagination, l’ange assainit nos images ; par le
jeu des idées, il enrichit nos pensées. Il nous aide sans le proclamer. Aussi,
dans notre quête de la vérité, ignorons-nous souvent la part dont nous lui
sommes redevables. Qui saurait dire la genèse de nos propres pensées, et
prétendre voir clair dans la chimie complexe et mystérieuse de l’esprit ? »
– Bonjour Catinelle.
46
Elle s’est redressée à moitié et m’a répondu :
– Bonjour, Monsieur le Curé et la compagnie.
– Comment, grand-mère ? Je suis tout seul, où voyez-vous la compagnie ?
Elle s’est redressée entièrement, et j’ai vu son visage creusé de rides et ses
yeux
rappelé.
J’avais reçu une fière leçon. Le peuple chrétien garde les traditions que les
intellectuels abandonnent. Les sources ne se perdent pas, comme on le croit
parfois ; elles descendent d’un étage dans le sous-sol. »
*
ABBÉ TH. LAVAL
(Extrait du Monde Invisible ou Traité dogmatique et ascétique des Anges -
1909)
« Les anges sont nos médiateurs. La médiation des anges dans l’ordre moral
s’entend des relations qu’ils entretiennent entre Dieu et nous, et des services
qu’ils nous rendent soit dans l’ordre temporel soit dans l’ordre plus étendu
du salut des âmes. La médiation des anges répond donc aussi à l’office de la
garde des hommes. Nous parlerons de l’une et de l’autre, indiquant leurs
raisons d’être, leur portée et leur fruits multiples.
47
La médiation des anges a pour but de nous proportionner à la fois à Dieu,
notre fin, et à nos devoirs.
L’excellence des anges vient au secours de notre indignité dans les rapports
indispensables avec Dieu notre Créateur ; la puissance des anges vient au
secours de notre faiblesse dans la lutte contre nous-mêmes et contre le
démon ; deux termes qui résument tous nos efforts en vue de nos destinées
éternelles.
Dans la lutte contre nos penchants, que pouvons-nous, même avec la loi
naturelle pour règle, avec la raison pour flambeau ? Voilà le bien, je le vois
; mais il faut l’aimer, et il me répugne. Les anges nous rendent ce goût, signe
d’un palais spirituel sain. Mais dans le détail de la vie, que d’illusions !
Les pensées des hommes sont vaines, dit la sagesse. Je vois le bien… je
fais le mal, confesse le philosophe. Irrésolution de la volonté,
inconséquence de la conduite ! Dans nos déterminations, dans notre
pratique, que de place pour le bon ange ! Il est là heureusement, en vertu de
la grande loi générale relevée par saint Thomas : les êtres variables sous la
tutelle des êtres plus fixes, les corps corruptibles régis par les corps
incorruptibles, et les uns et les autres par les substances spirituelles, âmes
ou anges.
Nous n’avons pas à lutter seulement contre nos faiblesses, mais encore
contre les légions déchaînées de l’enfer ! Si donc les mauvais anges nous
poursuivent, pourquoi ne jouirions-nous pas de la protection des bons anges
? Il ne faut pas se le dissimuler, le démon fait les quatre cinquièmes de la
malice humaine. Pourquoi Dieu l’a-t-il permis ? Pourquoi cette société
forcée avec des êtres d’une autre espèce que nous, d’une autre origine,
d’une autre destinée ? Pour nous exercer dans la vertu ? De fait ils
l’exercent et souvent la trouvent en défaut. Mais enfin, notre vertu avait
assez à faire avec les faiblesse de la condition humaine. Pourquoi nous
exposer à la perversion d’esprits supérieurs, au risque de rompre à jamais
l’équilibre de notre volonté ?
Telle est la loi de la grande famille des intelligences créées ; par le fait
même de sortir libre des mains du Créateur, l’humanité entre dans la grande
solidarité du bien ou du mal ; on ne peut pas être neutre ; ou pour Dieu, ou
contre Dieu ; ou avec les esprits fidèles ou avec les révoltés.
Dans chaque intelligence qui vient à la vie, les révoltés voient une conquête
à faire : notre libre arbitre est sollicité, mille embûches lui sont tendues.
Dans cette conjoncture, il ne pouvait être abandonné à lui-même sans
défense ; puisque la lutte était inévitable, Dieu devait à sa justice de rétablir
l’égalité en nous faisant appuyer par les bons anges. C’est ainsi qu’il obtient
l’harmonieuse unité de son œuvre si justement appelée l’univers, réunion de
48
toutes choses ordonnées à une seule : toutes les parties qui le composent,
concourent à une même fin, le salut, le salut des anges d’abord, des hommes
ensuite. Tout ce qui est au-dessous de Dieu concourt au salut de l’homme :
la terre le nourrit, les mauvais anges éprouvent sa vertu, les bons la
cultivent et la protègent.
Les anges nous proportionnent à Dieu. Entre les esprits unis à un corps et
l’Intelligence infinie, il fallait des esprits purs, finis. De même que l’homme
rattache à lui la création matérielle, Dieu par les anges rattache à lui le
composé humain. Sur cette proportion de nature se greffe une proportion de
relations, Dieu se communique ainsi aux hommes sans s’abaisser à leurs
yeux, et l’homme trouve accès auprès de la Majesté divine. C’est avant
l’Incarnation surtout que l’humanité sentait entre elle et Dieu cette
disproportion profonde résultant du néant de notre nature, et que le mal du
péché creusa en abîme. L’Incarnation a renversé beaucoup de barrières : en
revêtant notre chair, le Verbe a rapproché de nous le royaume de Dieu ; son
aimable et étonnante familiarité avec les saints montre assez que cet
abaissement n’est pas une vaine parole. Mais pour l’immense multitude des
pécheurs, quelle consolation de pouvoir compter sur les anges et sur l’ange
gardien !
La proportion de relations étant fondée sur la proportion de nature, c’est aux
anges et non aux saints de la nature humaine qu’appartient proprement ce
mystère de médiation ; les anges sont nos intermédiaires officiels.
Presque exclusive sous la Loi, la médiation angélique semble s’effacer,
depuis l’Incarnation, soit que l’honneur des membres du Christ le demande,
soit que notre confiance envers les saints soit plus vive.
Toutefois le rôle des anges est encore considérable : Dieu nous fait
beaucoup de grâces par leur intermédiaire, et ils interviennent encore dans
les grâces que Dieu nous accorde par les saints.
La médiation des anges, comme toutes les relations vraies, jouit d’une
fécondité merveilleuse. Dieu s’y révèle à nous sous une idée plus haute.
Dans nos idées humaines, la grandeur d’une majesté est signifiée par la
distance qui nous en sépare, et qui s’apprécie par le nombre des
intermédiaires. Nous allons au Souverain par les ministres, aux ministres
par les gouverneurs, etc. C’est ainsi que pour nous tenir dans une idée juste
de la grandeur de Dieu, nous allons à Lui par une subordination de
médiateurs ; nous avons accès auprès de Lui par son Fils, Jésus-Christ, et
nous allons à Jésus par Marie et les anges, et à Marie elle-même par les
anges. Jamais sans les nuages et les astres nous n’aurions une idée juste de
la profondeur des cieux. Ainsi Dieu nous paraît plus grand et redoutable, en
le contemplant au bout de cette vaste perspective de médiateurs.
49
Les anges non plus ne perdent rien à nous prêter leur médiation. C’est un
office et non une servitude. Ils ne sauraient déroger en s’occupant de nous,
pas plus que d’être dépouillés de leur gloire en descendant du ciel. Les
anges, pour nous porter secours, n’ont besoin ni de rompre leurs rangs, ni de
suspendre leur sublime occupation. Dieu fait par ses anges ce qu’il ferait
lui-même ; le servir c’est régner : il les associe à son action providentielle
par une flatteuse condescendance, pour les faire participer à la dignité de
cause.
Mais le ministère de médiateurs offre aux anges des avantages positifs. Ils
ont d’abord la satisfaction de compléter leur société. Les anges sont l’armée
des intelligences fidèles, une armée sur le pied de paix et dont toutes les
forces concourent à rehausser par la beauté des évolutions, par l’harmonie
des chants, 1a gloire du Roi Éternel. Mais hélas ! l’orgueil a fait des vides
dans ses rangs, l’immense concert a des parties moins pleines, conséquence
de la désertion d’une multitude d’exécutants. C’est aux anges de recruter
des voix au concert, de combler les vides, de remplir les cadres de l’armée
céleste. C’est dans la nature humaine qu’ils ont la faculté de se pourvoir. On
imagine facilement le zèle que doivent déployer, en cette œuvre de
réparation, des intelligences souverainement sociables, souverainement
éprises d’ordre.
Un autre motif plus puissant se joint à ce premier, la charité qui s’épanche
en proportion de son intensité ; et la charité de l’ange pour l’homme
emprunte une intensité extrême à un sentiment plus vif en quelque sorte,
parce qu’il est personnel, la reconnaissance. Les anges jouissent d’un bien
que nulle créature ne saurait mériter fût-ce par des siècles d’héroïsme, la
participation de la nature divine. À qui doivent-ils ce bonheur que des
milliards de leurs frères n’ont pas obtenu ? À la miséricorde divine.
Imaginez le torrent de reconnaissance qui jaillit à cette idée de ces sublimes
esprits ! Obligés, ils veulent reconnaître ; accablés de grâces, ils veulent
récompenser l’auteur de leurs grâces ; objets de la miséricorde, ils veulent
l’exercer à leur tour ; mais comment ? Dieu est la source de tout bien ! Le
torrent de la reconnaissance s’élève impuissant, se brise en éclats de
louanges sur les attributs divins comme sur d’infranchissables récifs et se
reforme pour parcourir l’univers et se creuser un lit au milieu de créatures
dont la misère appelle si bien la miséricorde. Ces créatures, c’est nous et
les anges nous doivent la satisfaction d’un des plus impérieux besoins du
cœur. De là, chose merveilleuse, une sorte d’obligation réciproque entre les
humbles enfants de la terre et les fils du Très-Haut. La médiation procure
aux anges aussi des avantages personnels.
La gloire accidentelle qui est le prix de la médiation des anges, non pas
50
seulement cette gloire qu’ils reçoivent, comme membres du corps mystique
du Christ, de tous les actes surnaturels de chaque membre ; ce fruit,
analogue aux dispositions de santé et de vigueur que communique au corps
l’opération normale de ses membres, est signifié dans l’Évangile par la joie
des esprits célestes à la conversion d’un pécheur et il est plus abondant
dans les anges qui prennent une part plus directe à nos actes surnaturels. La
nature des choses demande cette récompense, et la révélation privée la
confirme. Nous voyons les anges gardiens de Marie et de Jésus assurer à
Marie d’Agréda que leur ministère leur voudra dans le ciel une éternelle
distinction.
Ainsi le monde moral, non moins que le monde physique, est soumis au
gouvernement des anges. C’est du reste la loi même de l’unité de cet
univers.
Mais surtout ne perdons pas de vue que le rôle des bons anges est affaire
d’amour, comme le rôle des démons affaire de haine.
Assurément les bons anges se font une fête d’obéir à la volonté de Dieu et
de voler aux âmes où les attire le bon plaisir divin. Mais ce qui doit nous
toucher davantage, c’est que l’amour qu’ils portent à notre âme ne les attire
pas moins que l’obéissance, c’est de songer qu’ils nous aiment de l’amour
le plus tendre et le plus profond. Amour du frère le plus dévoué, amour du
pasteur le plus vigilant, amour du médecin le plus charitable, amour de
l’avocat le plus dévoué à son client, amour du meilleur des maîtres, amour
du docteur le plus communicatif, amour du roi le plus courageux. Tel est
l’amour des saint anges pour notre âme. Et comment se traduit cet amour ?
Tantôt il nous ouvre une source dans le désert, comme à la fugitive Agar ;
comme à Sara, il nous donne sur l’avenir des vues qui nous font sourire,
mais d’un sourire de joie, les anges encore entendent nos prières, comme ils
entendirent la prière d’Abraham priant pour Sodome ; ils nous apportent un
pain comme à Élie et nous réconfortent pour un long voyage ; ils touchent
nos lèvres d’un charbon ardent, comme ils purifiaient les lèvres d’Isaïe ; ils
nous annoncent la fin de notre captivité, comme autrefois ils annonçaient à
Daniel la fin de la captivité d’Israël ; ils nous accompagnent, comme
Raphaël, dans le voyage ; ils nous annoncent des mystères divins comme ils
annoncèrent l’Incarnation à la très Sainte-Vierge ; ils nous visitent comme
saint Joseph dans le sommeil ; comme NotreSeigneur au désert ou au jardin
des Oliviers, ils nous félicitent de nos luttes et de nos victoires, ou nous
fortifient dans nos tristesses et nos angoisses ; ainsi qu’aux saintes femmes
ils nous annoncent la gloire du Maître adoré ; ils nous délient comme saint
Pierre de nos liens invisibles ; ils parlent à notre oreille, eux qui parlaient à
l’oreille de saint Ambroise ; comme pour saint François d’Assise ou sainte
51
Thérèse, ils pénètrent sinon nos mains, nos pieds, notre côté de plaies, du
moins nos cœurs de tendresse envers Jésus souffrant et mourant. Et je ne
finirais pas si je voulais dire toutes les formes de l’amour angélique.
Mais parmi tous les rôles dont l’amitié des saints anges se charge à notre
égard, aucun n’est plus intéressant que celui, que nous avons signalé, de
messagers de la terre au ciel, du ciel à la terre, et sur la terre d’une âme à
d’autres âmes, même très éloignées, de la terre au purgatoire, et leur rôle de
gardiens.
1e - C’est continuellement que se réalise pour notre âme la vision de Jacob
et la prophétie de Notre-Seigneur.
D’abord, les anges offrent à Dieu nos aumônes et nos bonnes œuvres. Tout
ce que nous faisons de bien, un ange va l’enregistrer dans les annales des
cieux. Ces esprits bienheureux sont continuellement occupés à cueillir dans
le jardin des cœurs purs les lys de l’innocence, les roses de l’amour, les
fleurs odorantes de toutes les vertus, pour les porter au ciel, les jeter sous
les pieds de l’Agneau et les présenter à Dieu.
Saint Bernard, assistant une nuit à l’office divin, aperçut tout à coup près de
chaque religieux un ange debout et tenant un livre. Cet ange écrivait jusqu’à
la moindre syllabe chantée par le religieux. Mais, parmi les anges, les uns
écrivaient en lettres d’or, d’autres, en lettres d’argent, d’autres, avec de
l’encre, d’autres, avec de l’eau… Une action faite par amour est si agréable
à Dieu qu’il se plaît à compter celles que chaque âme fait dans un jour, et le
soir Il dit à ses anges : Écrivez ce qu’elle a donné – et si elle a donné sans
compter, Il dit : Écrivez qu’elle a donné sans compter.
Dans l’une des mystérieuses scènes de l’Apocalypse, un ange apparaît
tenant en ses mains un encensoir d’or. Il le remplit du feu de l’autel et y jette
les parfums qu’on lui présente. Il s’en élève aussitôt un nuage odoriférant.
N’est-ce pas là une image gracieuse de l’office des saints anges qui offrent
à Dieu nos prières accompagnées de leur amour pour les rendre agréables à
la divine Majesté ?
Puissent nos prières être toujours dignes d’être présentées à Dieu par les
anges !
Les anges portent au ciel les larmes de notre pénitence. Sans doute les anges
sont heureux d’être les messagers des âmes innocentes, mais l’innocence
parfaite est si rare sur la terre ! Qui pourrait exprimer le bonheur des anges,
quand ils ont à présenter à Dieu les larmes du repentir et les soupirs de la
pénitence ? Oh ! quelle estime ils font d’un si beau présent ! Comme ils
savent que la conversion d’un pécheur est une fête pour les esprits célestes,
ils assemblent leurs saints compagnons, ils racontent les heureux succès de
leurs soins et de leurs conseils. Enfin cette âme, longtemps enchaînée par le
52
péché, s’est débarrassée de ses liens, elle s’est jetée avec amour dans les
bras de Dieu : voilà ses larmes, ses soupirs que nous apportons. Et alors il
s’élève un cri d’allégresse parmi les esprits bienheureux, et le ciel retentit
de l’admirable cantique par lequel ils glorifient Dieu dans la conversion
d’un pécheur.
Enfin, les anges portent au ciel un autre parfum encore bien agréable à Dieu
: c’est le parfum de la souffrance, de la douleur endurée avec patience et
résignation.
Mon frère, qui que vous soyez, qui êtes oppressé par la douleur, ma sœur,
qui que vous soyez, vierge ou femme chrétienne, accablée d’un poids
d’amertume : Courage ! courage ! vos délaissements, vos alarmes, vos
douleurs cuisantes, tout cela est compté. Un ange veille à vos côtés, qui
recueille tous vos soupirs et toutes vos larmes, qui les met dans l’encensoir
devant le trône de Dieu.
Ainsi, nous nous trompons si nous croyons sur la terre, si nous croyons dans
l’Église de Jésus-Christ n’habiter que parmi des hommes. Désabusons-nous,
il y a parmi nous un peuple invisible qui nous est uni par les liens de la plus
intime charité. Nous vivons parmi les anges. Un des leurs est attaché
spécialement à notre conduite, et tous prennent part à nos intérêts.
2e Mais sur l’échelle mystérieuse, Jacob voyait redescendre les anges. Par
eux, sans cesse, il peut y avoir des messages du ciel à la terre : messages de
lumière, messages de pardon, messages de paix, de joie, de consolation, de
courage, de force ; messages chargés de toutes grâces dont nous pouvons
avoir besoin.
3e Les anges qui portent les messages de la terre au ciel et du ciel à la terre,
les portent aussi d’une âme à l’autre jusqu’aux extrémités du monde, plus
rapides que l’éclair. La charité dans un cœur pur peut inspirer à l’homme
les sentiments, les désirs de l’ange pour le souverain Bien ; mais enfermé
dans la prison de son corps, il est faible, impuissant à accomplir ou à
communiquer le bien ardemment souhaité. Les anges ne connaissent point
d’obstacles ; ni parole, ni son, ni aucun signe ne leur est nécessaire pour
exprimer leur pensée qui se transmet directement d’esprit à esprit. Prions-
les donc de suppléer à ce que nous ne pouvons faire, de parler aux âmes que
nous voudrions atteindre et de leur porter un rayon céleste de charité et de
consolation.
4e Ce rayon céleste de charité et de consolation, ils le peuvent porter aussi,
grâce à notre prière, aux âmes du purgatoire. C’est une de leurs joies que de
communiquer à ces âmes bien-aimées les indulgences, et aussi les suffrages
ou satisfactions privées, que nous pouvons réaliser sans cesse par nos
53
prières, par nos travaux et par nos sacrifices ; et nous ne saurions concevoir
le bonheur des saints anges lorsque, au chant de l’In exitu Israël de
Ægypto, ils introduisent les âmes purifiées dans la terre promise du ciel, où
elles vont voir, goûter, aimer, louer, glorifier Dieu dans des transports
indicibles et sans fin. Et cet amour des anges, si actif et si varié dans ses
formes, n’agit pas à l’aventure, il suit un plan dirigé par l’amour de Dieu.
Il y a des anges députés pour la garde de chaque royaume.
À plus forte raison, Dieu charge-t-il un ange de veiller sur chaque Église,
peutêtre sur chaque ville, sur chaque communauté, chaque famille, et dans
chaque oratoire ou temple et autour de chaque tabernacle. Le moyen de
croire, lorsqu’on songe au nombre incalculable des anges, qu’un seul
tabernacle puisse demeurer un instant sans être entouré de ces adorateurs
célestes ?
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la plus forte, parce qu’elle n’est pas une union passive, mais opérante et
pleine d’activité. Il y a communication entre l’âme des hommes et les anges,
et cette communication est telle que l’homme finit par ressembler à l’ange et
prendre position avec lui.”
Cette union morale avec notre ange gardien a son symbole dans l’union
physique qu’il conserve avec nous. L’ange a quitté le ciel, son pays natal,
pour être à nos côtés. Le théâtre de son action est le lieu de sa résidence : il
est donc au-dedans et au-dehors de nous, partout où sa présence est requise
pour nos besoins.
Mais l’ange gardien réside ordinairement en nous. C’est ce que saint
Bernard conclut d’un texte de Zacharie. Le prophète communique avec le
monde surnaturel par l’entremise de son ange gardien, et il répète jusque
onze fois dans sa prophétie que l’ange parlait en lui. Dieu seul peut à la
rigueur être l’hôte de notre âme, seul il peut habiter physiquement dans
notre âme, mais du moins les anges peuvent habiter dans notre corps. De
saints personnages ont demandé à leur ange gardien et nous pouvons comme
eux demander au nôtre, d’être en nous pour inspirer nos paroles, diriger nos
actions et nos démarches, nous aider à supporter et à sanctifier nos
souffrances ou les guérir. Une légion de démons étaient entrés dans le corps
du possédé de Gadara, la contrepartie de ce redoutable phénomène est
évidemment possible, et du moins notre ange gardien peut-il, à notre appel,
être présent à nos côtés et même en nous. Il ne nous est donc pas défendu de
croire que l’ange gardien condescendant à nos vœux, ne puisse prendre
dans notre corps la place que nous souhaiterions lui voir occuper. Quelle
consolation pour un malade, par exemple, de songer qu’il peut inviter son
bon ange à se fixer comme un baume rafraîchissant sur le siège de sa
douleur ! N’est-ce pas l’ange gardien d’Isaïe qui purifiait les lèvres du
prophète comme d’un charbon ardent ?
Mais le siège propre du bon ange est le milieu de notre cœur. Notre
Seigneur Jésus-Christ et la très sainte Trinité sont en notre cœur comme
dans leur temple et c’est dans notre cœur qu’il nous importe de nous les
représenter dans les différents mystères. En quel autre endroit de notre
corps l’ange gardien serait-il plus convenablement pour rendre en notre
nom ses hommages à Jésus-Christ et à la Sainte Trinité ? En quel endroit
serait-il mieux à même de régler nos affections, de nous inspirer de saintes
pensées, de combattre les suggestions du démon ? Si l’intrus qui n’a souvent
aucun droit sur l’âme, établit son siège dans le cœur physique de l’homme,
à combien plus forte raison cette place revient-elle à l’hôte officiel,
représentant des droits du Créateur sur nous-mêmes !
L’idée de la grandeur et de la noblesse du ciel abaissée jusqu’au service de
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l’homme nous confond, et nous croirions ce prodige impossible si Jésus lui-
même ne l’avait affirmé par des paroles formelles et démontré par
l’exemple de toute sa vie : Je suis venu sur la terre non pour être servi, mais
pour servir. Notre bon Ange gardien veut donc bien aussi être notre
serviteur ; il est prince à la cour du Roi de l’humilité, il est humble ; nous
pouvons, sans craindre de l’offenser, solliciter en toutes choses le secours
de cet ami fidèle dont notre pauvre nature grossière, loin de rebuter la
glorieuse délicatesse, ne fait qu’exciter la plus tendre commisération. Cet
ange gardien dont le caractère répond peut-être au caractère de notre âme,
beaucoup d’auteurs disent qu’il répond aussi à la vocation de chaque âme ;
il y a, on peut le croire, des anges particulièrement choisis pour les âmes
qui se vouent à la vie religieuse ; à plus forte raison pour les âmes
sacerdotales ; à plus forte raison aussi des anges plus élevés sont-ils
députés auprès des Évêques, anges visibles des Églises, et auprès du
Souverain Pontife, ange visible de l’Église universelle.
On peut croire aussi que lorsque Dieu confie à une âme quelque entreprise
plus difficile, il députe auprès d’elle de nouveaux anges : le ciel en est si
riche, et l’amour de Dieu est si libéral, et le zèle des anges est si ardent et si
vaste !
Enfin, il est à croire que, si satan députe des anges pour développer telles
passions, tels péchés, Dieu aussi charge tel ange de telle vertu. Il y a les
anges de la pureté, les anges de la patience, les anges de la douceur, les
anges de la foi, les anges de la charité, de la paix : Qui nos in pace
custodiant.
Les Esprits célestes président aux Églises et aux réunions des fidèles. C’est
la tradition constante des Pères et l’enseignement de l’Église comme on
peut le voir par les cérémonies de la consécration des églises (Pontifical
Romain).
À la vie, à la mort ! c’est le vœu de l’amitié humaine et son dernier terme.
Mais elle va rarement jusque-là. Lors même qu’elle ne nous abandonnerait
pas, sa fidélité nous devient inutile et parfois elle trahit sans le vouloir nos
plus chers intérêts. Du moins elle est toujours impuissante : elle se voit
avec stupéfaction en face d’un monde dans lequel toutes les ressources
naturelles ont perdu leur action. Mais où le rôle de l’amitié humaine finit, le
rôle de l’amitié angélique semble éclater avec plus de grandeur.
Il y a un des plus élevés de ces bienheureux esprits dont notre ange gardien
est l’auxiliaire, à qui est spécialement dévolue la mission de nous protéger
aux portes de la mort et de nous conduire jusqu’à notre destinée éternelle.
Ses fonctions multiples répondent à tous les besoins de notre âme.
Dans l’Avranchin, dit-on, quand, près d’une couche de douleurs, une mère,
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une épouse, une sœur, après avoir disputé longtemps à la mort un être chéri,
s’avouent enfin vaincues et laissent le mal achever son œuvre, elles
gravissent les collines d’où l’on peut apercevoir le rocher de Saint Michel,
et prosternées elles recommandent à l’Archange celui qui va partir.
L’Église les a devancées, elle est déjà venue dans la demeure en deuil faire
entendre sa voix : “Daignez, Seigneur, envoyer du ciel votre saint ange pour
qu’il garde, conserve, visite et défende ce malade et tous ceux qui habitent
dans cette maison.” Au dernier terme de la vie, au moment solennel de la
dissolution de notre terrestre demeure, l’Église s’incline encore sur notre lit
de douleurs, telle la mère se penche vers le soir sur le berceau de son fils et
l’endort d’un paisible sommeil ; le lit de mort pour le juste est le berceau de
l’immortalité. Et quels chants d’amour fait résonner celle qui peut adresser
à son Époux la parole que celui-ci adressait au Père : Je sais que vous
m’exaucez toujours. Écoutez : Pars, âme chrétienne, au nom des Anges et
des Archanges, au nom des Trônes et des Dominations, au nom des
Chérubins et des Séraphins… que saint Michel l’accueille, cet Archange de
Dieu, qui a mérité d’être le chef de la milice céleste ! Que les SS. Anges de
Dieu viennent à sa rencontre et la guident à la cité de la céleste Jérusalem !
Et dès que nous aurons rendu le dernier soupir, la voix maternelle dira
encore avec un accent rendu plus vibrant par l’émotion du départ et la
grandeur même de notre destinée : “Accourez, Anges du Seigneur, recevez
cette âme et présentez-la aux regards du Très-Haut. Que le Christ t’accueille
avec amour, lui qui t’a appelée, et que les anges te conduisent dans le sein
d’Abraham.”
Mais la mort est diverse selon les divers états des créatures humaines qui
lui paient leur tribut. Laissons l’hypothèse trop navrante d’une âme
coupable à cet instant qui suit la séparation du corps. Sa destinée est si
affreuse qu’elle n’entre pas naturellement dans notre idée, il faut une grâce
pour y croire ; et pourtant, hélas ! l’enfer sera le partage d’un grand nombre
de créatures. À cet instant solennel, le bon ange rend sans doute à l’âme
maudite le suprême service de lui laisser lire dans la tristesse de son visage
l’horrible sort qui l’attend. Si l’amour humain peut lutter contre l’amour de
Dieu en faveur d’une personne aveuglément aimée, le zèle de Dieu, plus
fort, arme l’ange contre son protégé comme s’il n’y avait jamais eu entre
eux les relations les plus touchantes. Ainsi les services et les attentions de
la charité cessent désormais, et si le bon ange ne laisse pas de suivre l’âme
damnée jusqu’à l’entrée de l’abîme, c’est moins dans l’intérêt de son
pupille abandonné que dans l’intérêt de sa mission, afin d’y mettre le
dernier sceau.
Détournons les yeux de ce spectacle effrayant pour considérer le bon ange
57
au service de l’âme quittant cette vie dans la grâce de Dieu, mais vouée au
purgatoire pour expier les restes de ses souillures et achever de satisfaire à
la justice divine. Sur ce monde mystérieux la tradition et surtout les
révélations privées ont jeté des clartés redoutables ; nous en connaissons
les douleurs et les consolations angéliques, et l’exacte justice y a formé des
demeures diverses comme au séjour de la béatitude. Sainte Françoise
Romaine assure avoir vu des anges aux ailes brillantes transporter d’une
région dans une autre, avec les manières les plus gracieuses et la charité la
plus compatissante, les âmes à mesure qu’elles se trouvaient dans un état de
purification plus avancé : douce consolation pour ces captives désolées qui
éprouvent, dans ces apparitions célestes, un avant-goût des réalités de la
patrie. Une autre consolation du bon ange est d’apprendre à sa protégée les
bonnes œuvres que les vivants font pour elle. Il fait mieux encore : tel qu’un
ami qui recueille des offrandes pour la délivrance de son ami captif, il
sollicite des suffrages, il donne de saintes inspirations, il envoie des songes
aux amis, aux parents, aux personnes pieuses, et, grâce à son initiative, il
s’élève en notre faveur vers le ciel, des satisfactions inattendues que nous
n’avons pas méritées autrement que par notre foi à la communion des saints
et notre zèle à obéir sur la terre à des inspirations semblables.
Quelle n’est pas la joie des bons anges quand il leur est permis de faire
entrevoir à l’âme, toute lointaine qu’elle puisse être, l’aurore de la
délivrance ! Par exemple, un ange annonce à une âme du purgatoire dont il a
été le gardien, la naissance d’un enfant destiné au sacerdoce et qui doit, par
sa première messe, obtenir sa délivrance. Mais c’est surtout au prince des
anges qu’il faut penser quand il s’agit des âmes du purgatoire. “Semblable à
un ministre plénipotentiaire, saint Michel applique et interprète suivant les
circonstances les volontés de son souverain ; il gracie parfois les coupables
qui ont imploré sa protection, il abrège la détention de certains autres ; en
un mot, il est médiateur entre le prince et ses sujets, et obtient à ce titre des
grâces que la dignité du Souverain ne saurait, ce semble, accorder sans un
intermédiaire.”
Enfin, quand il est donné aux bons anges de délivrer l’âme, qui nous dira
leur joie triomphante ? Il faut la mesurer sur celle de l’âme elle-même dans
cet état unique, le passage d’un extrême infini à l’autre extrême, dont tous
les contrastes des choses humaines ne sauraient nous donner l’idée.
Mais venons-en au sort si enviable de l’âme revêtue, au moment suprême,
de l’or pur de la charité et toute brillante des pierres précieuses des vertus.
Debout à ses côtés, souriant, étincelant comme une aurore, est son ange
gardien : après l’avoir tant rêvé, après avoir tant désiré cette vue, jamais
nous ne l’aurions cru si beau. Il ne reste plus rien de ce songe triste et froid
58
que nous appelions la vie. Un sentiment inconnu, qui est la réunion de toutes
les joies ensemble, soulève notre âme avec cette calme puissance d’une mer
qui se gonfle vers le ciel. Nous essayons la réalité de notre bonheur en le
regardant encore, ce majestueux esprit dont l’amour nous pénètre… la
certitude reflue dans notre âme : oui, plus de doute, ensemble à jamais !
nous sommes avec lui comme si nous n’eussions jamais cessé d’y être,
l’éternité qui commence nous donne une plénitude de sentiment telle que si
elle n’avait jamais commencé.
Le royaume, l’immense cité des esprits se déroule à nos regards. Sa
grandeur n’a pas de bornes. C’est un panorama non seulement de globes
comme ceux de notre système planétaire, mais de systèmes, de mondes
comme le nôtre qui fuient et se dérobent dans des perspectives sans fin. La
splendeur de ce séjour déconcerte la parole humaine : partout ruisselle la
lumière en torrents d’amour et de vie. L’amour nous accueille, et quel
accueil, quelle sympathie ! L’âme nouvellement venue soulève dans les
rangs angéliques qu’elle franchit pour se rendre à son siège, une longue
explosion de joie.
Toutes les fois que Françoise, questionnée par son confesseur, parlait de
cette joie des anges, le souvenir de leur multitude, la douceur inexprimable
de leurs chants, de leurs transports, la mettaient hors d’elle-même, son
visage devenait tout en feu, et son cœur se fondait comme la cire aux rayons
du soleil. C’est dans une telle gloire que les âmes des justes montent au
ciel, laissant à la terre leur dépouille mortelle avec autant de dédain que
l’aigle, à l’approche des hivers, abandonne au vent ses plumes qui tombent.
Mais si, comme il est plus vrai, un désir d’être réunies à leurs corps
subsiste dans ces âmes bienheureuses sans les agiter, et s’absorbe dans la
volonté divine ainsi qu’un faible zéphyr se perd dans une forêt, on peut dire
que les anges éprouvent au sujet de la dépouille des âmes saintes plus de
sollicitude que les saints eux-mêmes. C’est une nouvelle série des attentions
des anges à parcourir, attentions d’autant plus touchantes qu’elles s’exercent
sur un objet que les lois de la nature vouent à la corruption et revêtent en
attendant de tous les traits qui inspirent l’horreur.
On comprend que les anges assistent aux funérailles des justes ; c’est le
dernier hommage que la société consent à rendre non pas au mort
proprement dit, mais à sa mémoire.
Les anges font plus : on les a vus pourvoir à l’inhumation des corps et leur
rendre quelquefois ce dernier devoir. Puis ils s’établissent les gardiens de
la mortelle dépouille confiée à la terre jusqu’au jour où le soleil du monde
nouveau mettra en activité le germe de résurrection enfoui en elle.
Les anges ouvrent à notre dépouille mortelle le sein de la terre ; attention
59
qui étonne de la part de ces pures intelligences, mais qu’on finit par trouver
digne de leur sagesse en songeant que les restes mortels des élus ont en eux
la semence de l’immortalité glorieuse et que Tobie dut sa sanctification à
cette œuvre pourtant secondaire.
Après avoir inhumé le corps des élus, les anges les conservent dans le sein
de la terre pour la vie éternelle, et nous pouvons ajouter une raison plus
générale : ce ne sont pas seulement les corps de ceux qui ont participé à la
chair du Christ qui sont l’objet de cette attention, mais les corps de ceux
qui, animés de son esprit jusqu’à la dernière heure, sont devenus parties
intégrantes de son corps mystique. Cette vérité qui nous étonne, tant nous
avons une faible idée de l’ineffable délicatesse de l’amour de Dieu, a été
consignée par l’Église dans sa liturgie pour les morts : lorsque le prêtre
bénit une fosse, le Rituel romain met sur ses lèvres cette invocation
touchante : “Seigneur, dont la miséricorde donne le repos aux âmes des
fidèles, daignez bénir cette tombe et envoyer votre saint ange pour en être le
gardien.” Une réminiscence de Gilbert nous donne une nouvelle preuve de
l’harmonie frappante que l’Auteur de la nature et de la grâce a établie entre
les besoins de notre cœur et les révélations de la foi ; le poète disait dans
son chant du cygne :
Soyez béni, mon Dieu, vous qui daignez me rendre L’innocence et son
noble orgueil ;
Vous qui, pour protéger le repos de ma cendre, Veillerez près de mon
cercueil.
Enfin, après avoir gardé nos restes mortels pour la résurrection, l’ange
gardien, au grand jour des comptes, les rassemblera et sous sa main se
réalisera le prodige figuratif d’Ézéchiel. Palpons, comme Job dans la
vivacité de sa foi, la chair de nos membres : un jour, cette poussière
60
disséminée sans gloire parmi les substances terrestres, reposera tout entière
dans la main des anges, dans la main surtout de notre ange gardien ; puis
avec le regard attendri d’une mère qui revêt son enfant aimé des habits de
fête, ils feront revenir cette poussière à l’état de chair telle qu’elle est à
présent, et si nous sommes morts dans le Christ, nous ouvrirons ces mêmes
yeux et nous contemplerons notre bon ange, nous nous relèverons sur nos
genoux, et sa douce bénédiction sera le sacrement de la vie glorieuse.
Si nous sommes morts dans le Christ, c’est encore notre ange gardien qui,
lors de la séparation des justes et des méchants, nous placera avec honneur
à la droite du Souverain Juge ; ce sera lui qui exécutera en notre faveur la
sentence suprême : “Venez, les bénis de mon Père, possédez le royaume qui
vous est préparé depuis la formation du monde. Les anges alors ouvriront le
puits de l’abîme pour y chasser les réprouvés et s’écrieront : Factum est,
tout est consommé ! Alors les élus de Dieu se mêleront aux saintes
phalanges selon la place qu’ils auront méritée, alors l’épopée angélique et
l’épopée humaine seront closes par un éternel Alleluia. »
*
J. RIBET
(Extrait de La Mystique divine distinguée des contrefaçons diaboliques et
des analogies humaines - 1879)
La théologie chrétienne fait la plus large part aux anges dans les apparitions
surnaturelles. Ces esprits célestes sont les messagers de Dieu, et la plupart
des interventions extraordinaires dans le monde des créatures
s’accomplissent par leur ministère. Les faits sont innombrables, et ils ne
sauraient, dans leur ensemble, être révoqués en doute par quiconque a
quelque teinture, fût-ce la plus légère, de l’histoire religieuse.
61
vrai dire, la seule connaturelle à l’immatérialité de ces purs esprits. Si, de
fait, elle se produit moins souvent que les deux autres, c’est parce que
celles-ci conviennent mieux à la nature sensible de l’homme, à qui
s’adressent ces manifestations. Il s’en rencontre cependant plus d’un
exemple. Le Sauveur Jésus et sa très-sainte Mère apparaissent rarement
sans cette escorte des anges.
Les formes par lesquelles ils se rendent visibles sont diverses. D’ordinaire
c’est la figure humaine dans son expression la plus belle et la plus pure ;
l’enfant avec sa grâce et sa candeur, le jeune homme resplendissant de
force, de noblesse et de beauté. Le plus souvent ils ont des ailes, ainsi
qu’on le voit dans l’Écriture et que l’attestent les légendes chrétiennes, pour
signifier la sublimité de leur contemplation et la promptitude avec laquelle
ils exécutent les messages de Dieu.
Ils ont apparu sous les dehors de la pauvreté à plusieurs serviteurs de Dieu
célèbres par leur amour pour les pauvres. Ils se révèlent encore sous
l’aspect de globes lumineux, de flammes splendides. En général, les
apparences qu’ils empruntent expriment la grâce, l’agilité, la force, la
pureté, la lumière, l’amour. Rarement ils apparaissent sous la forme
d’animaux, et, quand cela arrive, c’est en recourant aux types les plus
nobles et les plus gracieux, comme ceux de l’agneau, de la colombe ou
autres semblables.
Les célestes messagers sont aux ordres de Dieu, et Dieu les envoie selon
62
ses desseins d’amour, de miséricorde, de justice sur les hommes. Ils
apparaissent autour du Verbe incarné à Bethléem, au désert, à Gethsémani,
et ils assistent l’homme dans les plus menus détails de la vie. Énumérer
toutes les circonstances où ils interviennent est chose impossible. Nous ne
mentionnerons que les plus ordinaires.
Une apparition angélique assez souvent répétée est celle où ces esprits
bienheureux apportent la sainte communion à des âmes ferventes, avides de
ce pain céleste. Parfois les anges font escorte aux saintes âmes au moment
où elles vont recevoir Notre-Seigneur ou qu’elles le portent avec elles. Un
autre office que les anges rendent fréquemment aux amis de Dieu, est de les
avertir de leur mort prochaine. Plus fréquemment encore, ils assistent les
saints à l’heure de la mort, rendant leur présence visible, pour les soutenir
dans cette lutte dernière, et pour ajouter encore à l’impatience de leurs
désirs.
Conduire et déposer les âmes pures dans le sein de Dieu, tel est le principal
office des esprits célestes, et voilà pourquoi ils apparaissent si
fréquemment à la mort des prédestinés.
Les anges apparaissent parfois pour protéger visiblement les saintes causes
et pour réprimer l’audace des méchants.
Les légendes chrétiennes abondent en semblables récits, et elles ont
vraisemblablement donné lieu en Portugal, en France et en d’autres pays, à
l’institution d’ordres de chevalerie sous le patronage de saint Michel,
prince de la milice céleste.
Quels sont les anges qui apparaissent ainsi aux hommes ?
Parmi les anges qui ont apparu aux hommes, l’Écriture n’en désigne que
trois par un nom propre : Michel, Gabriel et Raphaël, noms qui expriment la
vertu particulière de ces esprits célestes ou les missions qu’ils ont
remplies. On sait que Michel ou Michaël veut dire : Qui est comme Dieu,
cri de guerre poussé par le chef des phalanges fidèles contre Lucifer et ses
légions maudites ; que Gabriel signifie la force ou le Fort de Dieu, c’est-à-
63
dire le messager des grands desseins où Dieu déploie sa puissance ; que
Raphaël, ou Remède de Dieu, rappelle les guérisons opérées par l’ange qui
accompagna le jeune Tobie.
(…)
Il nous faut suspendre là ces intéressants récits : où irions-nous si nous
voulions tout reproduire ? »
64
• Du 5 au 9 avril : 4 – ELEMIAH
• Du 10 au 14 avril : 5 – MAHASIAH
• Du 15 au 20 avril : 6 – LELAHEL
• Du 21 au 25 avril : 7 – ACHAIAH
• Du 26 au 30 avril : 8 – CAHETEL
• Du 1er au 5 mai : 9 – HAZIEL
• Du 6 au 10 mai : 10 – ALADIAH
• Du 11 au 15 mai : 11 – LAUVUEL
• Du 16 au 20 mai : 12 – HAHAIAH
• Du 21 au 25 mai : 13 – YEZALEL
• Du 26 au 31 mai : 14 – MEBAHEL
• Du 1er au 5 juin : 15 – HARIEL
• Du 6 au 10 juin : 16 – HEKAMIAH
• Du 11 au 15 juin : 17 – LAUVIAH
• Du 16 au 20 juin : 18 – KALIEL
• Du 21 au 26 juin : 19 – LEUVIAH
• Du 27 juin au 1er juillet : 20 – PAHALIAH
• Du 2 au 6 juillet : 21 – NELCHAËL
• Du 7 au 11 juillet : 22 – YEYAYËL
• Du 12 au 16 juillet : 23 – MELAHEL
• Du 17 au 22 juillet : 24 – HAHEUIAH
• Du 23 au 27 juillet : 25 – NITH-HAIAH
• Du 28 juillet au 1er août : 26 – HAAIAH
• Du 2 au 6 août : 27 – YERATEL
• Du 7 au 12 août : 28 – SEHEIAH
• Du 13 au 17 août : 29 – REYIEL
• Du 18 au 22 août : 30 – OMAËL
• Du 23 au 28 août : 31 – LEKABEL
• Du 29 août au 2 septembre : 32 – VASARIAH
• Du 3 au 7 septembre : 33 – YEHUIAH
• Du 8 au 12 septembre : 34 – LEHAHIAH
• Du 13 au 17 septembre : 35 – KHAVAQUIAH
• Du 18 au 23 septembre : 36 – MENADEL
• Du 24 au 28 septembre : 37 – ANIEL
• Du 29 septembre au 3 octobre : 38 – HAAMIAH
• Du 4 au 8 octobre : 39 – REHAËL
• Du 9 au 13 octobre : 40 – IEIAZEL
• Du 14 au 18 octobre : 41 – HAHAHEL
• Du 19 au 23 octobre : 42 – MIKAËL
65
• Du 24 au 28 octobre : 43 – VEULIAH
• Du 29 octobre au 2 novembre : 44 – YELAHIAH
• Du 3 au 7 novembre : 45 – SEALIAH
• Du 8 au 12 novembre : 46 – ARIEL
• Du 13 au 17 novembre : 47 – ASALIAH
• Du 18 au 22 novembre : 48 – MIHAËL
• Du 23 au 27 novembre : 49 – VEHUEL
• Du 28 novembre au 2 décembre : 50 – DANIEL
• Du 3 au 7 décembre : 51 – HAHASIAH
• Du 8 au 12 décembre : 52 – IMAMIAH
• Du 13 au 16 décembre : 53 – NANAËL
• Du 17 au 21 décembre : 54 – NITHAËL
• Du 22 au 26 décembre : 55 – MEBAHIAH
• Du 27 au 31 décembre : 56 – POYËL
Maintenant, nous allons vous offrir les clefs d’utilisation de nos chers anges
afin d’orienter efficacement vos prières et invocations, et ce, quel que soit
votre ange gardien…
1 - VEHUIAH :
Pour les maux de crâne, céphalées, etc.
2 - YELIEL :
Pour retrouver de la puissance et améliorer considérablement les
performances sexuelles.
3 - SITAËL :
Pour guérir rapidement les petits bobos de tous les jours.
4 - ELEMIAH :
Pour les dépressions et les crises de nerf.
5 - MAHASIAH :
Pour retrouver la libido.
6 - LELAHEL :
Pour augmenter son charisme physique.
7 - ACHAIAH :
Pour éviter les accidents aux bras et aux mains.
8 - CAHETEL :
Pour lutter efficacement contre les arthrites, rhumatismes et autres arthroses.
66
9 - HAZIEL :
Pour tout ce qui est liquide dans le corps humain, que ce soit le sang, le
sperme, la salive, etc.
10 - ALADIAH :
Pour aider à renforcer le système immunitaire contre les virus (Sida,
hépatites…), microbes, etc.
11 - LAUVUEL :
Pour renforcer l’ossature du corps humain.
12 - HAHAIAH :
Pour éliminer les insomnies et retrouver un sommeil naturel réparateur.
13 - YEZALEL :
Pour renforcer la mémoire.
14 - MEBAHEL :
Pour maîtriser la sensibilité sur toute la surface du corps.
15 - HARIEL :
Pour renforcer l’endurance en général vis-à-vis du froid, de la chaleur, du
manque de nourriture ou de sommeil.
16 - HEKAMIAH :
Pour donner du délié aux articulations et augmenter la libido.
17 - LAUVIAH :
Pour lutter contre les insomnies intempestives.
18 - KALIEL :
Pour controler voire annihiler les troubles de comportements, tels les tics.
19 - LEUVIAH :
Pour renforcer la mémoire et accroître l’intelligence instinctive.
20 - PAHALIAH :
Pour brider une libido trop débordante, apaiser les troubles obsessionnels.
21 - NELCHAËL :
Pour l’esprit de déduction logique, notamment en mathématiques.
22 - YEYAYËL :
Pour améliorer voire guérir les problèmes d’oreille interne.
23 - MELAHEL :
Pour combattre la stérilité et éviter les fausses couches.
24 - HAHEUIAH :
Pour la concentration intellectuelle et éviter de se dévoiler.
25 - NITH-HAIAH :
Pour que la croissance se fasse sans anicroches ni carrences (calcium).
26 - HAAIAH :
Pour accroître la musculature des jambes.
27 - YERATEL :
67
Pour augmenter la résistance face à la fatigue et au stress.
28 - SEHEIAH :
Pour s’immuniser sontre toutes les bactéries et microbes en général.
29 - REYIEL :
Pour aider à résoudre les dysfonctionnements relevant de la
morphopsychologie.
30 - OMAËL :
Pour prévenir les éventuelles maladies du système urinaire de la femme.
31 - LEKABEL :
Pour retrouver forme et vitalité.
32 - VASARIAH :
Pour prévenir les maladies pulmonaires.
33 - YEHUIAH :
Pour lutter contre les maladies du dos (colonne vertébrale).
34 - LEHAHIAH :
Pour donner confiance en soi (charisme, persuasion).
35 - KHAVAQUIAH :
Pour prévenir toute maladie du système nerveux.
36 - MENADEL :
Pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête, que l’on soit seul ou chef
de famille (protection de la cellule familiale).
37 - ANIEL :
Pour permettre de supporter toutes les carences et tous les manques
(endurance dans l’effort, sans « munitions »).
38 - HAAMIAH :
Pour remettre en place les équilibres loco-moteurs.
39 - REHAËL :
Pour décélérer les phénomènes du vieillissement.
40 - IEIAZEL :
Pour renforcer la vue.
41 - HAHAHEL :
Pour supporter sans problème les douleurs, quelles qu’elles soient.
42 - MIKAËL :
Pour donner fluidité et confiance en soi (charisme, persuasion, etc.).
43 - VEULIAH :
Pour renforcer l’organisme face aux carences alimentaires (anémie…).
44 - YELAHIAH :
Pour s’immuniser contre les virus.
45 - SEALIAH :
Pour renforcer les poumons et le système respiratoire en général.
68
46 - ARIEL :
Pour augmenter l’endurance physique.
47 - ASALIAH :
Pour étendre son charisme et transmettre la confiance à son entourage.
48 - MIHAËL :
Pour se défendre contre les crises de paranoïa.
49 - VEHUEL :
Pour se sentir bien dans sa peau et « écouter » les énergies de son corps.
50 - DANIEL :
Pour sortir de l’incommunicabilité et s’ouvrir aux autres.
51 - HAHASIAH :
Pour révéler ses dons artistiques.
52 - IMAMIAH :
Pour renforcer la musculature.
53 - NANAËL :
Pour accroître la patience et contrôler le système nerveux.
54 - NITHAËL :
Pour freiner le processus de vieillissement.
55 - MEBAHIAH :
Pour faire face aux problèmes de fertilité.
56 - POYËL :
Pour accroître la sensibilité émotionnelle.
57 - NEMAMIAH :
Pour renforcer l’organisme face aux carences alimentaires (anémie…).
58 - YEIALEL :
Pour augmenter la libido.
59 - HARAHEL :
Pour éviter les fausses couches.
60 - MITZRAËL :
Pour accroître son charisme vis-à-vis de son entourage.
61 - UMABEL :
Pour raffermir la masse musculaire.
62 - IAH-HEL :
Pour donner plus de puissance au corps humain dans son ensemble.
63 - ANAUËL :
Pour donner confiance en soi sans faire appel à l’aide des autres.
64 - MEHIEL :
Pour endiguer les sciatiques et faire « respirer » le cerveau.
65 - DAMABIAH :
Pour accroître ses dons naturels en matière de magnétisme.
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66 - MANAKEL :
Pour s’ouvrir aux autres et retrouver la joie de vivre.
67 - AYAËL :
Pour refreiner les phénomènes du vieillissement.
68 - HABUIAH :
Pour lutter contre le mal de dos (colonne vertébrale).
69 - RAHAËL :
Pour retrouver une mémoire ayant tendance à s’amoindrir.
70 - YAMABIAH :
Pour que tout son être se trouve en symbiose avec l’univers ambiant.
71 - HAIAIËL :
Pour retrouver toute sa puissance musculaire.
72 - MUMIAH :
Pour accepter le processus inéluctable du vieillissement tout en restant zen.
1 - VEHUIAH :
Pour l’esprit de décision.
2 - YELIEL :
Pour augmenter l’aura et le charisme.
3 - SITAËL :
Pour dire la vérité et être fidèle à ce que l’on est et à ce que l’on dit.
4 - ELEMIAH :
Pour devenir un véritable « puits de sciences »..
5 - MAHASIAH :
Pour apaiser les orages engendrés par la vie et retrouver son calme et son
sangfroid.
6 - LELAHEL :
Pour ne plus broyer du noir et devenir plus altruiste.
7 - ACHAIAH :
Pour s’inscrire dans la modernité la plus avancée.
8 - CAHETEL :
Pour retrouver goût aux joies simples de la Nature.
9 - HAZIEL :
Pour s’intéresser aux autres, faire le bien autour de soi.
10 - ALADIAH :
Pour augmenter son charisme et retrouver confiance en soi.
11 - LAUVUEL :
Pour retrouver la stabilité en toutes choses.
70
12 - HAHAIAH :
Pour retrouver son calme et se prémunir des agressions engendrées par la
vie moderne.
13 - YEZALEL :
Pour retrouver foi et solidarité envers autrui.
14 - MEBAHEL :
Pour savoir se faire l’avocat des nobles causes.
15 - HARIEL :
Pour s’ouvrir au spiritisme et aux arts divinatoires.
16 - HEKAMIAH :
Pour devenir un fin stratège.
17 - LAUVIAH :
Pour transformer ses dons en talents dans le domaine des arts.
18 - KALIEL :
Pour que justice soit faite.
19 - LEUVIAH :
Pour acquérir patience, rester simple et intègre.
20 - PAHALIAH :
Pour donner la foi, la religiosité.
21 - NELCHAËL :
Pour accroître l’objectivité.
22 - YEYAYËL :
Pour devenir intrépide et humer le vent de l’aventure.
23 - MELAHEL :
Pour permettre d’être à l’aise en société.
24 - HAHEUIAH :
Pour savoir maîtriser ses émotions en toutes occasions.
25 - NITH-HAIAH :
Pour donner l’envie et le goût des études supérieures.
26 - HAAIAH :
Pour faire le bien autour de soi.
27 - YERATEL :
Pour garder son sang-froid face aux impondérables de la vie.
28 - SEHEIAH :
Pour chasser hors de soi les maladies et donner de la force de caractère.
29 - REYIEL :
Pour donner de la persuasion dans tout ce qui touche les transactions
commerciales.
30 - OMAËL :
Pour donner le goût de l’enseignement.
71
31 - LEKABEL :
Pour s’en sortir dans la vie de tous les jours.
32 - VASARIAH :
Pour s’ouvrir aux autres.
33 - YEHUIAH :
Pour éviter de s’éparpiller et cibler ses objectifs.
34 - LEHAHIAH :
Pour comprendre le monde qui nous entoure.
35 - KHAVAQUIAH :
Pour calmer ses ardeurs et suivre une ligne de vie bien droite.
36 - MENADEL :
Pour savoir d’où l’on vient et avoir du respect pour ses ancêtres.
37 - ANIEL :
Pour ne pas céder aux tentations, quelles qu’elles soient.
38 - HAAMIAH :
Pour conserver la maîtrise de soi en toutes circonstances.
39 - REHAËL :
Pour la paix et la concorde de la famille.
40 - IEIAZEL :
Pour accroître ses dons (artistiques, notamment).
41 - HAHAHEL :
Pour retrouver le tonus.
42 - MIKAËL :
Pour se lancer dans la politique.
43 - VEULIAH :
Pour rester loyal envers et contre tous.
44 - YELAHIAH :
Pour pouvoir s’adapter à notre monde.
45 - SEALIAH :
Pour saisir les opportunités sans tergiverser.
46 - ARIEL :
Pour accroître ses dons de voyance.
47 - ASALIAH :
Pour devenir bon et chasser ses mauvaises pensées.
48 - MIHAËL :
Pour saisir les opportunités sans tergiverser
49 - VEHUEL :
Pour s’ouvrir à autrui.
50 - DANIEL :
Pour cultiver le calme et la patience.
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51 - HAHASIAH :
Pour accroître la persévérance dans tous les domaines.
52 - IMAMIAH :
Pour la méditation.
53 - NANAËL :
Pour éviter les colères qui ne servent à rien.
54 - NITHAËL :
Pour être bien dans sa peau, en harmonie avec Dame Nature.
55 - MEBAHIAH :
Pour savoir se mettre à la portée de tout le monde.
56 - POYËL :
Pour accroître le sens des responsabilités.
57 - NEMAMIAH :
Pour donner de la poigne sans se départir du sens de l’amitié et de la
justice.
58 - YEIALEL :
Pour donner le sens des bonnes affaires.
59 - HARAHEL :
Pour accroître l’ambition positive.
60 - MITZRAËL :
Pour donner le sens des prérogatives d’urgence.
61 - UMABEL :
Pour prendre la vie du bon côté, s’amuser d’un rien et agrandir son cercle
amical.
62 - IAH-HEL :
Pour accroître la profondeur des méditations et supporter l’isolement.
63 - ANAUËL :
Pour réussir dans ses entreprises.
64 - MEHIEL :
Pour augmenter la pugnacité intellectuelle.
65 - DAMABIAH :
Pour ne jamais renoncer, même quand tout semble se liguer contre vous.
66 - MANAKEL :
Pour s’ouvrir aux autres.
67 - AYAËL :
Pour savoir se situer grâce à la compréhension du passé.
68 - HABUIAH :
Pour s’imprégner de l’amour pour Dame Nature.
69 - RAHAËL :
Pour avoir de la repartie en société.
73
70 - YAMABIAH :
Pour augmenter son pouvoir de voyant.
71 - HAIAIËL :
Pour augmenter son pouvoir magnétique.
72 - MUMIAH :
Pour retrouver le tonus et l’envie d’aller de l’avant.
1 - VEHUIAH :
Pour ce qui concerne le sport et l’armée.
2 - YELIEL :
Pour devenir cadre.
3 - SITAËL :
Pour entrer dans la fonction publique.
4 - ELEMIAH :
Pour les carrières journalistiques et les emplois dans le domaine du
tourisme.
5 - MAHASIAH :
Pour embrasser une profession de voyant.
6 - LELAHEL :
Pour les carrières scientifiques.
7 - ACHAIAH :
Pour les métiers de l’horlogerie ou de la joaillerie.
8 - CAHETEL :
Pour les métiers ruraux ou ayant un rapport avec la nature et les grands
espaces.
9 - HAZIEL :
Pour les métiers de l’Éducation nationale.
10 - ALADIAH :
Pour embrasser une carrière de peintre ou d’illustrateur.
11 - LAUVUEL :
Pour les métiers nécessitant une grande concentration et une mémoire vive.
12 - HAHAIAH :
Pour les métiers ayant un rapport avec la Loi (juristes, magistrats,
avocats…).
13 - YEZALEL :
Pour embrasser une carrière dans l’Église.
14 - MEBAHEL :
Pour les carrières se rapportant à la métallurgie.
74
15 - HARIEL :
Pour les carrières journalistiques, l’écriture en général (romancier,
essayiste…).
16 - HEKAMIAH :
Pour les métiers ayant un rapport avec la Loi (magistrature).
17 - LAUVIAH :
Pour les métiers en rapport avec le social.
18 - KALIEL :
Pour embrasser une carrière dans l’Église.
19 - LEUVIAH :
Pour les métiers en rapport avec les sciences, la recherche, les
mathématiques.
20 - PAHALIAH :
Pour les métiers en rapport avec la diplomatie.
21 - NELCHAËL :
Pour les métiers en rapport avec l’hôpital, la santé en général.
22 - YEYAYËL :
Pour les métiers en rapport avec l’astrologie.
23 - MELAHEL :
Pour les métiers ruraux ou ayant un rapport avec la nature et les grands
espaces.
24 - HAHEUIAH :
Pour les métiers ayant un rapport avec la Loi (magistrature).
25 - NITH-HAIAH :
Pour embrasser une carrière d’homme – ou de femme – politique.
26 - HAAIAH :
Pour les métiers en rapport avec l’hôpital, la santé en général.
27 - YERATEL :
Pour les métiers en rapport avec la théologie.
28 - SEHEIAH :
Pour les métiers en rapport avec la Police nationale.
29 - REYIEL :
Pour les métiers en rapport avec le commercial.
30 - OMAËL :
Pour les métiers en rapport avec la médecine.
31 - LEKABEL :
Pour les professions libérales.
32 - VASARIAH :
Pour les métiers en rapport avec le social.
33 - YEHUIAH :
75
Pour les métiers en rapport avec la Police nationale.
34 - LEHAHIAH :
Pour les métiers en rapport avec la publicité, la communication en général.
35 - KHAVAQUIAH :
Pour les métiers en rapport avec le commercial, l’art de la négociation.
36 - MENADEL :
Pour toutes les requêtes.
37 - ANIEL :
Pour les métiers en rapport avec le commercial.
38 - HAAMIAH :
Pour les métiers de l’Éducation nationale.
39 - REHAËL :
Pour les historiens, les généalogistes.
40 - IEIAZEL :
Pour les métiers de l’édition.
41 - HAHAHEL :
Pour embrasser une carrière dans l’Église.
42 - MIKAËL :
Pour devenir un homme politique.
43 - VEULIAH :
Pour les métiers de la Police nationale.
44 - YELAHIAH :
Pour les métiers en rapport avec le tourisme.
45 - SEALIAH :
Pour devenir météorologue.
46 - ARIEL :
Pour embrasser une profession de voyant.
47 - ASALIAH :
Pour les historiens, les archéologues.
48 - MIHAËL :
Pour devenir psychothérapeutes.
49 - VEHUEL :
Pour les métiers en rapport avec le social.
50 - DANIEL :
Pour les métiers ayant un rapport avec la Loi (magistrature, juriste).
51 - HAHASIAH :
Pour les métiers ayant un rapport avec la médecine dite « naturelle ».
52 - IMAMIAH :
Pour toutes les requêtes.
53 - NANAËL :
76
Pour devenir théologien.
54 - NITHAËL :
Pour tous les métiers d’avenir.
55 - MEBAHIAH :
Pour devenir instituteur.
56 - POYËL :
Pour choisir la carrière que l’on veut embrasser.
57 - NEMAMIAH :
Pour les carrières dans le marketing, la grande distribution.
58 - YEIALEL :
Pour tous les métiers ayant trait à la métallurgie.
59 - HARAHEL :
Pour devenir historien.
60 - MITZRAËL :
Pour devenir assistante sociale, conseiller pédagogique.
61 - UMABEL :
Pour les métiers commerciaux.
62 - IAH-HEL :
Pour embrasser une carrière épiscopale.
63 - ANAUËL :
Pour les métiers d’argent (banquier, etc.).
64 - MEHIEL :
Pour les romanciers et les essayistes.
65 - DAMABIAH :
Pour les métiers de la mer.
66 - MANAKEL :
Pour les métiers de la publicité et de la communication.
67 - AYAËL :
Pour les métiers ruraux ou ayant un rapport avec la nature et les grands
espaces.
68 - HABUIAH :
Pour embrasser une carrière de conseiller juridique ou d’avocat.
69 - RAHAËL :
Pour une carrière dans le notariat.
70 - YAMABIAH :
Pour tout ce qui touche les carrières dans la voyance ou l’occultisme.
71 - HAIAIËL :
Pour les métiers journalistiques.
72 - MUMIAH :
Pour les carrières affiliées à toutes les religions existantes.
77
LES 72 ANGES GARDIENS VEHUIAH
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 7 janvier, 21 mars, 1er et 2 juin, 14 août, 26
octobre.
PRIÈRE SPÉCIFIQUE : 5e verset du psaume 3 :
Et tu domine susceptor meus et gloria mea et exultans caput meum.
EN FRANÇAIS :
YELIEL
78
sans justice.
SIGNE : Bélier.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Kether.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 20e verset du psaume 21 :
Tu autem Domine ne elongareris auxilium tuum a me ad defensionem
meam conspice.
EN FRANÇAIS :
Et toi, Ô Éternel, ne t’éloigne pas ; toi qui es ma force, viens vite à mon
secours.
SITAËL
EN FRANÇAIS :
79
DES CRIPTION : Aime la vérité, tiendra sa parole, obligera ceux qui auront
besoin de ses services.
MAUVAIS GÉNIE : Hypocrisie, ingratitude, parjure.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Bien que timide, constructive et habile, personne
souvent violente et agressive. Devra souvent abandonner ses projets en
cours de route. Sera souvent altruiste.
ELEMIAH
EN FRANÇAIS :
MAHASIAH
80
ATTRIBUT : DIEU SAUVEUR
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Toth, Teut, Theuth.
HABITE : 21° au 25° degrés.
EN FRANÇAIS :
J’ai cherché l’Éternel, il m’a exaucé ; il m’a délivré de toutes mes
terreurs.
LELAHEL
81
SÉPHIRA : Kether.
EN FRANÇAIS :
ACHAIAH
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 13 janvier, 27 mars, 8 juin, 20 août, 1er
novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 8e verset du psaume 102 :
Miserator et Misericors Dominus, longanimis et multum misericors.
EN FRANÇAIS :
L’Éternel est clément et miséricordieux, tardif à la colère et plein de
bienveillance.
82
D ES CRIPTION : Soif de culture et satisfaction à accomplir les travaux les plus
ardus.
MAUVAIS GÉNIE : Partisan de la noirceur.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Apprécie le pouvoir, l’autorité appliquant cette
dernière avec fermeté et conviction. Aime les contrées étrangères sans
avoir crainte des obstacles les plus difficiles.
CAHETEL
EN FRANÇAIS :
Venez ! Nous voulons nous prosterner, nous incliner, ployer les genoux
devant l’Éternel notre créateur !
DES CRIPTION : Métier de la terre pour se rapporcher de Dieu. La Nature avec
un grand N.
MAUVAIS GÉNIE : La négation de la Nature, donc de Dieu qui a fait toutes
choses.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Se nourrit de la terre et des autres avec résolution et
opiniâtreté. Goûte particulièrement le rustique, la Nature, tout en ne
négligeant pas les affaires, le négoce.
HAZIEL
83
ATTRIBUT : DIEU DE MISÉRICORDE
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Agzi.
EN FRANÇAIS :
Souviens-toi Éternel de tes bontés et de tes grâces, car elles existent de
toute éternité.
ALADIAH
C OMMENT L’UTILIS ER : Pour couvrir des forfaits, voire des crimes de ceux qui
ont peur d’être découverts.
SIGNE : Taureau.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Hochmah.
84
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 16 janvier, 30 mars, 11 juin, 23 août, 4
novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 22 du psaume 32 :
Fiat misericordia tua, Domine super nos, quemadmodum speravimus in
te.
EN FRANÇAIS :
Que ta bonté, Éternel, s’étende sur nous, comme nous y comptons de ta
part.
LAUVUEL
EN FRANÇAIS :
Vivant est le Seigneur et béni mon rocher ! Glorifié est le Dieu qui me
protège. DES CRIPTION : La gloire à tous les étages. Célébrité.
MAUVAIS GÉNIE : Fatuité, orgueil, convoitise.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Capacités oratoires, jamais en manque de ressources.
85
Patience au travail. Célébrité grâce au talent inné.
HAHAIAH
YEZALEL
86
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 19 janvier, 2 avril, 14 juin, 26 août, 7
novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 6 du psaume 97 :
Jubilate Deo omnis terra, cantate et exultate et psallite.
EN FRANÇAIS :
MEBAHEL
EN FRANÇAIS :
87
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Amène, gentil, prévenant. Sait comment entreprendre
avec diplomatie.
HARIEL
EN FRANÇAIS :
L’Éternel est une forteresse pour moi, mon Dieu est un rocher tutélaire.
HEKAMIAH
88
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Hochmah.
EN FRANÇAIS :
Seigneur, Dieu de mon salut, je crie le jour, je gémis la nuit devant toi.
LAUVIAH
EN FRANÇAIS :
89
Seigneur notre Dieu, que grandiose est Ton Nom pour toute la terre.
DES CRIPTION : Aptitudes artistiques : littérature, peinture, musique, poésie…
MAUVAIS GÉNIE : Impiété.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Réussite en littérature et les arts en général. Voyages,
KALIEL
C OMMENT L’UTILIS ER : Pour être rapidement sauvé, pour déjouer les ruses et
faire gagner la pureté.
SIGNE : Gémeaux.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Binah.
EN FRANÇAIS :
LEUVIAH
90
H ABITE : 91° à 95° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour que Dieu me donne sa confiance.
SIGNE : Cancer.
PLANÈTE : Jupiter.
SÉPHIRA : Binah.
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 25 janvier, 8 avril, 20 juin, 1er septembre,
13 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : Verset 1 du psaume 39 :
Expectans, expectavi Dominum et intendit mihi.
EN FRANÇAIS :
J’ai placé mon ferme espoir en l’Éternel. Il s’est incliné vers moi, il a
entendu ma supplication.
DES CRIPTION : Amène, gentil, rieur, simple, même face à l’adversité.
MAUVAIS GÉNIE : Vie dissolue, échecs, désespérance.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Sait faire la part des choses et supporte les pires
événements contraires.
PAHALIAH
91
Domine libera animan meam a labiis inquis et a lingua dolosà.
EN FRANÇAIS :
NELCHAËL
C OMMENT L’UTILIS ER : Pour éloigner de soi les médisants, les tentations et les
esprits chagrins.
SIGNE : Cancer.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Binah.
EN FRANÇAIS :
Moi, cependant, j’ai confiance en toi Seigneur. Je dis : « Tu es mon Dieu.
»
92
YEYAYËL
EN FRANÇAIS :
C’est l’Éternel qui te garde, l’Éternel qui est à ta droite, comme ton
ombre tutélaire.
MELAHEL
93
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Binah.
EN FRANÇAIS :
HAHEUIAH
des meurtriers.
SIGNE : Cancer.
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Binah.
EN FRANÇAIS :
94
Voici : les yeux du Seigneur sont ouverts sur ses adorateurs, sur ceux qui
ont foi en sa bonté.
DES CRIPTION : Les fugitifs. Déteste le mensonge, aime les sciences. Sincérité
à tous points de vue.
MAUVAIS GÉNIE : Chef de la meute infernale.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Attirance pour la politique, l’argent. Voyages
professionnels semés d’embûches.
NITH-HAIAH
EN FRANÇAIS :
l’occultisme.
HAAIAH
95
H ABITE : 126° à 130° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour gagner au tribunal, découvrir la vérité. SIGNE :
Lion.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Hesed.
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 1er février, 15 avril, 27 juin, 8 septembre,
20 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 145e verset du psaume 118 :
Clamavi in toto corde meo exaudi me domine : justificationes tuas
requiram.
EN FRANÇAIS :
YERATEL
96
EN FRANÇAIS :
SEHEIAH
EN FRANÇAIS :
Occultisme. Longévité.
REYIEL
97
ATTRIBUT : DIEU PROMPT À SECOURIR
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Zimi.
EN FRANÇAIS :
OMAËL
98
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 6e verset du psaume 70 :
Quoniam tu es patienta mea Domine ; Domine spes mea a juventute mea.
EN FRANÇAIS :
LEKABEL
EN FRANÇAIS :
99
VASARIAH
C OMMENT L’UTILIS ER : Contre les gens qui nous veulent du mal et nous
attaquent en justice.
SIGNE : Vierge.
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Hesed.
EN FRANÇAIS :
Car le jour et la nuit, ta main pesait sur moi ; ma sève s’altérait comme
aux feux de l’été.
DES CRIPTION : Pour la justice et avoir le verbe facile.
MAUVAIS GÉNIE : Corps et âme pourris.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Aptitudes dans les affaires financières et don
littéraire. Dirigisme. Aisance financière grâce à des voyages.
YEHUIAH
100
ARCHANGE RECTEUR : Camaël.
EN FRANÇAIS :
LEHAHIAH
EN FRANÇAIS :
101
KHEVAQUIAH
EN FRANÇAIS :
J’aime que le seigneur écoute ma voix, mes supplications.
DES CRIPTION : Tous partages sans problème, à l’amiable. Paix avec le monde.
Fidélité récompensée.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Facilité d’écriture et talent oratoire. Fidélité en ami
tiés.
MENADEL
102
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 11 février, 25 avril, 7 juillet, 18 septembre,
30 novembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 8e verset du psaume 25 :
Domine dilexi decorem domus tuae et locum habitationis gloriae tuae.
EN FRANÇAIS :
ANIEL
EN FRANÇAIS :
Ô Dieu des multitudes, régénère-nous, fais luire ta face et nous serons
sauvés.
103
HAAMIAH
EN FRANÇAIS :
REHAËL
104
ARCHANGE RECTEUR : Camaël.
EN FRANÇAIS :
IEIAZEL
105
HAHAHEL
EN FRANÇAIS :
Seigneur, délivre-moi des lèvres mensongères et de la langue perfide.
DES CRIPTION : Christianisme fervent. Âme élevée, débordante d’énergie.
MAUVAIS GÉNIE : Impie.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Franchise et ingéniosité. Dons oratoires. Santé fragile.
MIKAËL
106
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 7e verset du psaume 120 :
Dominus custodit te ab omni malo : custodiat animam tuam Dominus.
EN FRANÇAIS :
Que le Seigneur protège ton âme de tout mal, désormais et protège ta vie.
DES CRIPTION : Politique, diplomatie.
MAUVAIS GÉNIE : Fourberies, mensonges, mauvaises actions.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Travailleur acharné. Doué pour le métier de
comédien. Excellent diplomate. Aime les enfants.
VEULIAH
EN FRANÇAIS :
Mais moi, je crie vers toi, Éternel ; dès le matin, ma prière va vers Toi.
DES CRIPTION : Triomphe, gloire.
MAUVAIS GÉNIE : Mésentente en haut de la hiérarchie.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Grande activité, énergie, gros charisme, idées larges.
YELAHIAH
107
ATTRIBUT : DIEU ÉTERNEL
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Bosa.
HABITE : 216° à 225° degrés.
EN FRANÇAIS :
Daigne agréer, Seigneur, les vœux de ma bouche et m’enseigner tes lois.
SEALIAH
108
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 20 février, 4 mai, 16 juillet, 27 septembre,
9 décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 18e verset du psaume 93 :
Si dicebam motus est pes meus misericordia tua Domine adjutvebat me.
EN FRANÇAIS :
ARIEL
EN FRANÇAIS :
Le Seigneur est bon pour tous, sa pitié s’étend à toutes les créatures.
DES CRIPTION : Forte personnalité, idées novatrices. Sagesse.
MAUVAIS GÉNIE : Perte de raison.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Finesse d’élaboration. Courage. N’a pas peur des
109
périls éventuels.
ASALIAH
EN FRANÇAIS :
Que tes œuvres sont grandes, Ô Seigneur ! Toutes, tu les as faites avec
sagesse, la Terre est remplie de tes créations.
DES CRIPTION : Pour la justice et faire ressortir la vérité. Plus près des secrets
du Ciel.
MAUVAIS GÉNIE : débauches, immoralités.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Bon commercial. Casanier. Travail fixe et honorable.
MIHAËL
110
SÉPHIRA : Tiphereth.
EN FRANÇAIS :
VEHUEL
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 24 février, 8 mai, 20 juillet, 1er octobre, 13
décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 3e verset du psaume 144 :
Magnus Dominus et laudibilis nimis et magnitudinis ejus non est finis.
EN FRANÇAIS :
L’Éternel est grand et justement glorifié ; sa grandeur est sans bornes.
111
D ES CRIPTION : Sensibilité et générosité. Doué pour la littérature et la
diplomatie.
MAUVAIS GÉNIE : Traîtrise, rapacité, haine.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Esprit ouvert. Idéal recherché. Don littéraire.
Attention à l’eau.
DANIEL
EN FRANÇAIS :
L’Éternel est clément et miséricordieux ; tardif à la colère et plein de
bienveillance.
HAHASIAH
112
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Bila.
EN FRANÇAIS :
Que la gloire de l’Éternel dure à jamais, que le Seigneur se réjouisse de
ses œuvres. DES CRIPTION : Fana de tout ce qui touche aux sciences. Aime
aussi la Nature.
MAUVAIS GÉNIE : Escroc.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Attirance pour les risques et les challenges. Gros
travailleur.
IMAMIAH
113
Confitebor, Domine secundum justitiam ejus et psallam nomini Domini
altissimi.
EN FRANÇAIS :
Courageux, volontaire.
NANAËL
EN FRANÇAIS :
Je sais seigneur que tes arrêts sont toute justice et que c’est
équitablement que tu m’as humilié.
DES CRIPTION : Spleen, tristesse, mélancolie. Méditatif.
MAUVAIS GÉNIE : Sottise, inculture.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Héritier fortuné. Aime la politique et les affrontements
d’idées. Aime la vie « à la dure ».
NITHAËL
114
ATTRIBUT : ROI DES CIEUX
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Bora.
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 1er mars, 13 mai, 25 juillet, 6 octobre, 18
décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 19e verset du psaume 102 :
Dominus in coelo paravit sedem suam : et regnum ipsius omnibus
dominabitur.
EN FRANÇAIS :
L’Éternel a établi son trône dans les cieux et sa royauté domine sur toutes
choses. DES CRIPTION : De sang royal. Célébrité grâce à l’écriture et aux dons
de tribun. MAUVAIS GÉNIE : Naufrageur.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Existence menée tambour battant. Don pour les
MEBAHIAH
C OMMENT L’UTILIS ER : Pour avoir droit aux consolations et pour faciliter les
naissances.
SIGNE : Capricorne.
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Netzah.
115
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 2 mars, 14 mai, 26 juillet, 7 octobre, 19
décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 13e verset du psaume 101 :
Tu autem Domine in aeternum permanes et memoriale tuum in
generationem.
EN FRANÇAIS :
POYËL
EN FRANÇAIS :
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent et redresse tous ceux qui sont
courbés.
116
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Don d’orateur et d’écriture. Un peu ballourd. Bon
esprit d’entreprise.
NEMAMIAH
PLANÈTE :
SÉPHIRA : Hod.
ARCHANGE RECTEUR : Mikaël.
EN FRANÇAIS :
Pour ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur, il est leur secours
et leur protecteur.
DES CRIPTION : Grand meneur d’hommes. Goût pour la vie militaire. Courage
et abnégation.
MAUVAIS GÉNIE : Traîtrise.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Dons pour ce qui touche la médecine. Résistance
physique. Esprit d’entreprise. Aime le travail.
YEIALEL
117
SIGNE : Capricorne.
PLANÈTE : Saturne.
SÉPHIRA : Hod.
EN FRANÇAIS :
HARAHEL
EN FRANÇAIS :
Du soleil levant jusqu’à son couchant, que le nom de l’Éternel soit
célébré. DES CRIPTION : carrière dans la finance, banque ou bien dans le
118
milieu de la librairie. Soif de savoir et d’enrichissement pécuniaire.
MAUVAIS GÉNIE : Ruine.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Attrait pour les sciences et l’occultisme. Mène
plusieurs activités de front. Doué pour la littérature.
MITZRAËL
EN FRANÇAIS :
L’Éternel est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui
l’appellent avec sincérité.
DES CRIPTION : Morale, bonté, longévité.
MAUVAIS GÉNIE : Rebelle hargneux.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Force physique, puissance. Travailleur obstiné.
Voyages à éviter. Illumination.
UMABEL
119
SIGNE : Verseau.
PLANÈTE : Soleil.
SÉPHIRA : Hod.
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 8 mars, 20 mai, 1er août, 13 octobre, 25
décembre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 2e verset du psaume 112 :
Sit nomen Domini benedictum ex hoc nunc et usque in saeculum.
EN FRANÇAIS :
Dons commerciaux.
IAH-HEL
EN FRANÇAIS :
120
Vois comme j’aime tes prescriptions Seigneur, selon ta bonté fais-moi
vivre. DES CRIPTION : Sagesse, méditation. Aime le calme, la solitude, et la
vertu. MAUVAIS GÉNIE : Dépravé. Luxure.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Grand esprit d’entreprise. Charisme évident. Gare
ANAUËL
EN FRANÇAIS :
Adorez l’Éternel avec crainte, et réjouissez-vous en Lui avec des
tremblements
MEHIEL
121
H ABITE : 316° à 320° degrés.
COMMENT L’UTILIS ER : Pour se protéger de toutes déconvenues.
SIGNE : Verseau.
PLANÈTE : Lune.
SÉPHIRA : Hod.
EN FRANÇAIS :
Voici les yeux du Seigneur qui sont ouverts sur ses adorateurs, sur ceux
qui ont foi en sa bonté.
DES CRIPTION : Universitaire, savant. Grand don oratoire. Très bonne plume.
DAMABIAH
122
Convertere Domine et usque qua ? et deprecibilis esto super servos tuos.
EN FRANÇAIS :
manœuvrier.
MANAKEL
EN FRANÇAIS :
AYAËL
123
ATTRIBUT : DIEU, DÉLICE DES ENFANTS DES HOMMES
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Bogo.
EN FRANÇAIS :
HABUIAH
124
J OURS FAVORABLES POUR LES PRIÈRES : 1er janvier, 15 mars, 27 mai, 8 août, 20
octobre.
PRIÈRE S PÉCIFIQUE : 1er verset du psaume 105 :
Confitemini Domino quoniam bonus quoniam in saeculum misericordia
ejus.
EN FRANÇAIS :
RAHAËL
EN FRANÇAIS :
Le Seigneur est ma part d’héritage et mon calice ; c’est Toi qui garantis
mon lot. DES CRIPTION : Don pour les métiers de Justice.
MAUVAIS GÉNIE : Filouterie, escroquerie à l’héritage.
125
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Adore son travail, aptitudes pour les arts en général
YAMABIAH
EN FRANÇAIS :
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
HAIAIËL
126
PLANÈTE : Mercure.
SÉPHIRA : Yesod.
EN FRANÇAIS :
MUMIAH
ATTRIBUT : OMÉGA
NOM DIVIN QUI LUI CORRES POND : Alpha & Oméga.
HABITE : 356° à 360° degrés.
EN FRANÇAIS :
127
Reviens Ô mon âme à ta quiétude, car l’Éternel te comble de ses
bienfaits. DES CRIPTION : Aptitudes à la médecine.
MAUVAIS GÉNIE : Désespérance suicidaire.
EN INFLUENCE PHYS IQUE : Aide de personnes influentes pour réussir. Tendance à
Pour vous aider à entrer en contact avec votre ange gardien et afin qu’il
exauce vos souhaits, voici un choix de prières à psalmodier sans
modération…
_____________________
Ayez pitié, Seigneur, des fidèles ici présents et, par la vertu de votre sainte
Croix et par la garde des anges, libérez-les de tous les dangers et de toutes
nécessités : incendies, inondations, froids, brigands, serpents, bêtes
sauvages, obsessions, attaques et embûches du démon, maladies.
Ange glorieux qui m’avez en garde, priez pour moi. Mon cher gardien,
donnezmoi votre bénédiction. Bienheureux esprit, défendez-moi de
l’Ennemi. Mon cher protecteur, donnez-moi une grande fidélité à vos saintes
inspirations.
Amen.
*
Ange saint qui adorez toujours la face du Père éternel, comme vous la voyez
toujours ; puisque sa bonté suprême vous a commis le soin de mon âme,
secourez-la sans cesse par sa grâce, éclairez-la dans ses ténèbres, consolez-
la dans ses peines, échauffez-la dans ses froideurs, défendez-la dans ses
tentations, gouvernez-la dans toute la suite de sa vie.
Daignez prier avec moi ; et parce que mes prières sont froides et
languissantes, embrasez-les du feu dont vous brûlez, et portez-les jusqu’au
trône de Dieu pour les lui offrir.
Faites par votre intercession que mon âme soit humble dans la prospérité et
courageuse dans l’adversité ; qu’elle s’anime dans la ferveur de sa foi et
128
par la joie de son espérance, et que, ne travaillant dans cet exil qu’à
avancer vers sa céleste patrie, elle aspire de plus en plus, par les
gémissements d’un ardent amour pour Jésus son Sauveur, à l’adorer
éternellement, et à jouir enfin avec vous, dans la compagnie de tous les
saints Anges, de cette gloire ineffable qu’il possède dans tous les siècles.
Ainsi soit-il.
*
Regardez mon âme comme vous étant toute confiée, ô mon très tendre
Gardien; et au sortir de la prison de mon corps, daignez la remettre entre les
mains de son Créateur et Rédempteur, afin qu’avec vous et avec tous les
saints du ciel, elle puisse jouir de sa présence, l’aimer parfaitement et le
posséder pleinement pendant toute l’éternité.
Amen.
*
Bonjour, mon ange gardien. Je vous aime tendrement ; vous m’avez gardé
cette nuit pendant que je dormais, gardez-moi s’il vous plaît, pendant ce
jour, sans malheur, ni accident et sans offenser Dieu, au moins mortellement.
*
Bonsoir, mon ange gardien. Je vous remercie de m’avoir gardé pendant ce
jour ; offrez à Dieu tous les battements de mon cœur pendant que je
dormirai.
*
Bénies soit chacune des heures où tu m’as été donné comme protecteur et
désigné comme défenseur ! Bénis soient ton amour et toute ta sollicitude, toi
129
qui n’a de cesse de hâter mon salut !
Ô mon cher ange, allez, je vous en conjure, où mon Jésus repose; dites-lui à
ce divin Sauveur que je l’adore et que je l’aime de tout mon cœur. Invitez
cet adorable Prisonnier d’amour à venir dans mon cœur, à y fixer son
séjour. Ce cœur est trop petit pour loger un si grand Roi, mais je veux
l’agrandir, par l’amour et par la foi.
Amen.
*
Dans chaque pièce et dans chaque salle de la maison, je dis à genoux cette
prière : « Visitez cette demeure, nous vous en prions, Seigneur; écartez
d’elle toutes les embûches de l’ennemi, pour que vos saints anges y habitent
et nous gardent dans la paix, et que votre bénédiction soit sur nous à jamais,
par le Christ notre Seigneur. »
130
*
131
Vierge-Marie, pour nous conduire à Dieu le Père tout-puissant : tout ce qui
n’est point vous, ô mon Dieu, et vous, ô Vierge Sainte, Saints et Saints
Anges, est passager, de peu de durée, et laisse constamment de bien
douloureuses traces d’amertumes ; il n’y a que vous qui subsistez
éternellement sans aucune espèce de variations ; le bonheur que l’on goûte
en vous, ô mon Dieu, est le bonheur ineffable par excellence : c’est le
bonheur qui nous vivifie, qui nous sanctifie, qui nous ennoblit l’âme et
l’élève vers vous ; ce bonheur ne peut venir que de vous, que de votre
sainte et adorable Mère, de vos Saints et Saints Anges ; par votre
miséricordieuse intercession, ne m’abandonnez pas à moi-même, ô mon
Dieu, puisque je ne suis rien qu’iniquité, mais avec le secours de votre
grâce je suis fort et je peux toute chose ; vous avez fait de bien grandes
choses en moi, ô mon Dieu, et vous, ô Vierge Sainte, vous m’avez secouru
dans les moments d’adversité et de danger, je vous supplie de vouloir bien
continuer de me secourir. Faites, ô mon Dieu, que je vous adresse toujours
mes prières, avec toute l’attention et le respect que je dois à votre divine et
incomparable majesté miséricordieuse. Jésus, ayez pitié de moi, ayez pitié
de nous tous qui avons recours à vous.
Mon Dieu, je vous donne mon cœur, mon corps, mon âme, ma vie, mon
esprit, mes peines, mes actions, tout ce que je suis et serai toute ma vie ;
vive Jésus ! Je me donne à Jésus ! Je me consacre à Jésus, je veux vivre et
mourir dans l’amour de Jésus, de la très Sainte Vierge Marie, Mère de
Dieu, de tous les Saints et Saints Anges du Paradis que je supplie de
vouloir bien intercéder auprès de vous pour nous.
*
Ange de dieu intercède pour moi.
Vigilant gardien de mon âme et son défenseur, guide que Dieu m’a donné
pour ma vie ; je te loue, ange divin du Dieu tout-puissant.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Ô Verbe qui désire le salut de toutes les créatures, tu as établi les saints
anges pour diriger les êtres, les éclairer et les guider dans ta crainte.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Ô mon guide, mon défenseur et mon gardien, une nuit profonde enveloppe
132
mes passions dans une ténébreuse obscurité.
Gloire au Père…
La multitude des mauvaises pensées m’a submergé et a éloigné mon
intelligence de Dieu. Dissipe-la, mon soutien.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Mon être est un mélange de terre, de boue et de poussière. Toi mon aide,
mon conseiller et mon sauveur, ramène mes penchants vers les choses
célestes.
Ange de dieu intercède pour moi.
Je t’irrite et je t’attriste, le jour et la nuit je te provoque par mes mauvaises
actions et je te contrarie malgré toi, mon défenseur ne t’éloigne pas de moi.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Je te cause du chagrin, je te désespère par ma persévérance à ne pas me
repentir et je demeure mal disposé à la correction. Donne-moi de me
repentir sincèrement pour te réjouir, ô mon gardien.
Gloire au Père …
Ô saint ange qui contemple d’une façon invisible la face de Dieu qui trône
au ciel, qui regarde la terre mentalement et fait qu’elle tremble. Demande-
lui de me sauver.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Ô mon ange qui te tiens près de moi et qui annihiles les assauts des démons
et repousses leurs féroces attaques de tous les jours dirigées contre moi. ne
me laisse pas, mon gardien, car tu m’es un ardent soutien.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Puisque tu es un baume odorant et précieux, ne sois pas dégoûté de ma
fétide odeur et ne t’éloigne pas de moi jusqu’à la fin, demeure toujours mon
gardien ; le soleil passe bien sur les lieux malpropres sans se salir.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Intercède, mon défenseur, auprès de celui qui par sa Parole a couvert de ses
eaux les hautes cimes, afin qu’il m’accorde la grâce d’abondantes larmes et
que mon cœur soit purifié et je verrai Dieu.
Ange de Dieu intercède pour moi.
Puisque tu es pur et incorporel, toi qui es présent d’une façon immatérielle
auprès du Pur et de l’Exempt de matière ; tu as pouvoir auprès de lui. Par
grande amitié prie-le toujours afin qu’il m’accorde le salut de mon âme.
Gloire au Père…
Quand ma pauvre âme sera séparée de son habitacle, que s’évanouissent ma
honte et ma timidité aux regards indécents, laids et ténébreux de mes
ennemis. Et toi mon guide abrite-la sous tes saintes et brillantes ailes.
Maintenant et toujours …
133
Serviteur de Dieu, mon ange gardien qui as auprès de lui une grande faveur ;
demeure toujours avec moi qui suis pécheur, et sauve-moi du démon et de
ses maux ; conduis-moi vers les voies divines qui mènent à une vie pure.
Ô saint ange inséparable de mon âme infortunée et de ma malheureuse vie,
ne me délaisse pas, moi qui suis pécheur ; ne t’éloigne pas de moi à cause
de ma vie déréglée et fais en sorte que le méchant démon n’ait aucune
occasion d’influencer mon corps mort, mais tiens ma main affaiblie et
dirige-moi dans la voie du salut. Oui, saint ange de Dieu, gardien et
conservateur de mon âme et de mon corps. Pardonne-moi tout ce qui en moi
t’a causé des ennuis tous les jours de ma vie ; ainsi que tous mes péchés de
ce jour. veille sur moi cette nuit, protège-moi des dommages de l’ennemi ;
afin que je ne mécontente pas Dieu par mes péchés et intercède pour moi
auprès de Dieu pour qu’il me garde dans sa sainte crainte et me rende
serviteur digne de sa bonté. Amen.
Ô saint Ange, mon bon gardien et protecteur. Je me tiens devant toi avec un
cœur contrit et l’âme douloureuse, et je te prie : écoute-moi, ton serviteur
pécheur, qui crie fort et pleure amèrement. Ne te souviens pas de mes
iniquités et de mes fautes, par lesquelles, malheureux, je te fâche à chaque
jour et heure, moi qui commets des impuretés devant notre Seigneur et
Créateur ; sois-moi miséricordieux et ne t’éloigne pas de moi, pécheur,
jusqu’à ma fin dernière. Eveille-moi de la torpeur du péché et aide-moi par
tes prières à parcourir sans faute ce qui me reste de vie et à obtenir les
dignes fruits du repentir ; plus encore, préserve-moi des péchés mortels,
que je ne périsse pas dans le désespoir et que l’ennemi ne se réjouisse pas
de ma perdition. Je sais en vérité et je confesse des lèvres qu’il n’y a pas
d’ami, de protecteur, de défenseur, d’égide comme toi, ô saint Ange. Te
tenant devant le Trône du Seigneur, tu pries pour moi, perverti et pécheur
plus que tout autre ; que le Très Bon ne prenne pas mon âme un jour de
désespoir et un jour de colère. Ne cesse pas d’éveiller la pitié de mon très
miséricordieux Seigneur et Dieu afin qu’il me remette les iniquités que j’ai
commises tout au long de ma vie en actions, en paroles, par tous mes sens,
en toutes circonstances, et qu’Il me sauve ; que m’instruisant maintenant par
sa miséricorde indicible, Il ne me fasse pas honte et ne me mette pas à
l’épreuve. Alors dans sa justice sévère, qu’Il me rende digne de manifester
mon repentir, en recevant dignement dans cette repentance la divine
Communion. C’est ce que, plus que tout, je demande, et désire de tout mon
cœur.
134
À l’heure terrible de la mort, ne t’éloigne pas de moi, mon bon gardien,
chassant les sombres démons qui cherchent à apeurer mon âme tremblante.
Défends-moi contre de telles embûches quand j’aurai à franchir les péages
aériens ; et que, protégé par toi, j’atteigne sans encombre le paradis que je
désire, où les saints chœurs des saints et des puissances d’En-Haut sans
cesse glorifient le Nom très vénérable et magnifique du Dieu glorifié en la
Trinité, du Père, du Fils et du Saint-Esprit, à qui conviennent l’honneur et
l’adoration pour les siècles des siècles.
Amen.
*
Ainsi soit-il.
Mon bon Ange, ô vous qui êtes le gardien de mon corps et de mon âme, mon
tuteur, mon guide, mon cher compagnon, mon très sage conseiller et mon très
fidèle ami, qu’il est glorieux et consolant pour moi de penser que je suis
135
commis à vos soins, dès le premier moment de ma vie jusqu’à celui de ma
mort ! Quel respect ne vous dois-je pas, sachant que je suis toujours en
votre présence ? Avec quelle dévotion ne faut-il pas que je vous honore
pour reconnaître l’amour que vous me portez, et quelle confiance ne dois-je
pas avoir en votre appui, puisque vous êtes toujours à mes côtés !
Ô saint Ange, que Dieu, par un effet de sa bonté pour moi, a chargé du soin
de ma conduite ; vous qui m’assistez dans mes besoins, qui me consolez
dans mes peines et qui m’obtenez sans cesse de nouvelles faveurs, je vous
rends de très humbles actions de grâces ; je vous conjure, aimable
protecteur, de me continuer vos charitables soins, de me défendre contre
tous mes ennemis, d’éloigner de moi les occasions du péché, de me rendre
docile à vos inspirations et fidèle à les suivre, de me protéger à l’heure de
ma mort, et de ne point me quitter que vous ne m’ayez conduit au séjour du
repos éternel. Ainsi soit-il.
Ange tutélaire, aux soins de qui Dieu m’a spécialement confié, quelles
actions de grâce n’ai-je pas à vous rendre pour tous les bienfaits dont vous
ne cessez de me combler tous les jours et tous les moments de ma vie ! Vous
me protégez contre les ennemis de mon salut, vous me préservez de mille
dangers, vous m’inspirez de salutaires pensées. Vous m’obtenez les grâces
du ciel et tant d’autres biens qui me sont inconnus : mais outre toutes ces
faveurs, il en est encore une bien précieuse, que je vous conjure de
136
m’accorder ; accordez-moi une dévotion tendre, sincère et solide envers le
Sacré-Cœur de Jésus en union de tant d’âmes fidèles qui lui sont dévouées.
Cette grâce comblera toutes les autres, et en deviendra une nouvelle source
pour moi ; et comme je serais incapable par moi-même de rendre à ce Cœur
adorable de dignes hommages, et de m’acquitter de mes devoirs envers lui,
daigner suppléer à mon défaut, et lui offrir souvent au pied des autels, les
sentiments que je devrais lui offrir moi-même. Je ne négligerai cependant
rien de ce qui dépendra de moi pour remplir mes obligations et seconder
vos soins charitables ; daignez me les continuer ; ils contribueront en même
temps, et à la gloire du Sacré-Cœur de Jésus, et au bonheur éternel du mien.
Mon cher Ange, je porte dans un vase infiniment fragile, au milieu des
périls et des écueils, un trésor infiniment précieux, qui est mon Dieu. Aidez-
moi à le conserver avec une fidélité inviolable. Soutenez-moi puissamment
contre les attaques de l’ange des ténèbres, qui ne manquera pas d’employer
toutes ses ruses et de faire tous ses efforts pour me l’enlever ; et obtenez-
moi, par vos prières, tous les secours dont j’ai besoin pour en être
éternellement victorieux. Ainsi soit-il.
Saint Gabriel, vous qui êtes appelé à juste titre la force de Dieu, puisque
vous avez été choisi pour annoncer à Marie le Mystère où le Tout-Puissant a
déployé la force de son bras, faites-nous connaître les trésors renfermés
dans la personne du Fils de Dieu, et soyez notre protecteur auprès de son
137
auguste Mère.
Saint Raphaël, guide charitable des voyageurs, vous qui par la vertu divine,
opérez des guérisons miraculeuses, daignez nous guider dans le pèlerinage
de cette vie, et guérir les maladies de nos âmes et celles de nos corps.
Amen.
*
Mon Dieu, est-ce déjà le soir de ma vie ? Comme la vie passe vite !
Il est vrai que je n’ai pas fait de grandes choses. Je fus une maman comme
les autres
qui essaie chaque jour
de bien faire les petites choses.
J’aime les enfants que tu m’as donnés.
Souvent, je me suis couchée tard, afin de les endormir. Souvent, pour les
vêtir, je me suis assoupie
sur le tricot commencé la veille.
Je me suis faite médecin pour les guérir.
Je me suis dévouée pour qu’ils apprennent à donner. Je me suis privée pour
qu’un jour ils se sacrifient. Je me suis agenouillée, pour leur apprendre à
138
prier. Je les ai aimés, pour leur enseigner l’Amour. Quand je partirai pour
le grand voyage,
ne les oublie pas.
Je te le demande par Jésus-Christ,
Marie et les saints Anges.
Bon Ange de ma mère
Vous savez combien elle m’a aimé(e).
Vous l’avez vue me couvrir de caresses,
me prodiguer les soins les plus touchants,
souffrir quand je souffrais…
passer les nuits sans sommeil
quand je ne pouvais dormir.
A peine arrivé à l’adolescence,
je l’ai contristée par mon indocilité.
Vous avez été contristé comme elle.
Récompensez-la pour moi de ses sacrifices.
Conservez-lui la santé et la force ;
mettez en son cœur de douces joies ;
comblez-la de grâces !
Récompensez-la
de tout ce qu’elle a fait pour moi.
d’après Mgr Chardon.
Veille sur moi quand je m’éveille Bon Ange, puisque Dieu l’a dit Et chaque
nuit quand je sommeille Penche-toi sur mon petit lit. Aie pitié de ma
faiblesse
A mes côtés marche sans cesse Parle-moi le long du chemin Et pendant que
je t’écoute
De peur que je ne tombe en route Bon Ange, donne-moi la main. Toi, dont
l’amour se penche… Toi, dont l’amour se penche Jusqu’à mon cœur
d’enfant,
Dont l’aile douce et blanche Me couvre et me défend,
Quand je fais ma prière,
Le soir et le matin,
Au ciel, à notre Père,
Oh ! répète-la bien.
On dit qu’à l’âme pure
Tu parles quelquefois ;
Rends-moi, je t’en conjure,
Attentif à ta voix.
Pour garder l’innocence
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Je fuis mes ennemis ;
Oh ! sois mon espérance,
Ange du paradis.
Quand, sur l’étroite route
Qui mène l’homme au bien, Mon pied se lasse ou doute,
Tends-moi vite la main !
Ah ! de notre demeure
Eloigne la douleur,
Et si ma mère pleure,
Que ce soit de bonheur !
Que par ta vigilance,
Conservent leur fraîcheur
Les lis de l’innocence,
Sur mon front, sur mon cœur. Des pas de mon jeune âge Céleste conducteur,
Qu’un jour mon cœur partage Ton éternel bonheur.
Saint Ange !
Mon Ami Fidèle, combien ingrat se trouve être ton protégé !
Reçois l’offrande de toute ma sincérité, conduis-moi dans le chemin que
Dieu
Prends-moi par la ceinture, je remets mon âme entre tes mains, car il est
écrit qu’elle ne tuera plus mais bénira le sol de la terre.
Entends mon Saint Ange, maintenant la simplicité du langage de mon cœur,
faisant tous mes efforts…
Grâce me soit donnée en Christ Notre Seigneur, de voir le mal qui ronge
mon pauvre cœur et pervertit toutes mes prières, en ce monde où le mal est
prolifique.
Mon corps est fait de péchés, et j’en souffre comme le plus grand nombre de
mes frères et sœurs en Humanité.
Conduis-moi sûrement dans la sainte lecture de l’Evangile, que les versets
me soient de longs traits d’Amour et de compassion pour tous.
Conduis-moi sûrement jour et nuit, dans la Volonté du Père, sur la terre
ingrate que nous sommes, comme celle accomplie au Ciel et, glorifiée par
Notre Seigneur le Christ.
Quand je ressens les difficultés du chemin de la vie qui m’est donné, quand
j’appréhende de marcher encore un pas, alors élève la Lampe au-devant de
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mon chemin fait d’espérance, presse-moi dans tes bras quand tu me sens
défaillir ! Car alors l’Ane ne veut plus marcher, et le cœur devient comme
le désert le plus aride, soumis aux convoitises de la chair et des œuvres
mortes.
C’est une grande et profonde joie que la grâce de la confiance en Dieu, rien
ne pourrait dédommager la mise en Présence de mon Christ-Sauveur, et
comme Ses Paroles sont la vie !
Garde précieusement, Saint Ange mon Ami Fidèle et Puissant, à l’indigne
serviteur que je suis, cette marque d’insigne honneur de Son Amour. En Lui
tout est possible !
Garde-moi, Ange très Fort, dans cette précieuse ignorance de la Foi, grâce
qui m’est donnée, non seulement pour notre pauvre cœur, mais aussi et
surtout pour toutes les prières envers nos frères et sœurs en Humanité ; car
je sais mon jugement entre tes mains bénies et j’ai confiance.
Si parfois, et même souvent, je ressens une profonde solitude, qu’elle
n’aille pas dans le domaine de la mélancolie, mais qu’elle échoue sur
l’affection de ton cœur, toi Fidèle et Puissant gardien.
Christ sait mieux que quiconque ce qui est utile à sa créature, et ce qui m’est
réellement possible d’accomplir en Lui, en cette grâce de mon incarnation.
Je t’aime mon Ami, Saint Ange, garde précieusement cette solitude, elle est
une grâce de prière et de renoncement pour notre Seigneur le Christ, car
rien pour moi, mais tout pour Lui. Amen
Oui bel Ange, moi qui ne connaissais pas ton existence jusqu’à aujourd’hui
alors je te prie de veiller sur moi jour et nuit, de protéger tous ceux que je
porte dans mon cœur, qui souffrent et portent leurs fardeaux. Envoie sur
nous ta Lumière et monte à Dieu nos louanges. Sois mon compagnon fidèle
et éclaire-moi dans mes choix, mes décisions et aussi mes combats et
faiblesses.
Seigneur, ayez p