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Sujet : Le paradigme chez Kuhn n’est pas seulement un corps de connaissance ni une simple structure

théorique car d’une part, il est produit et traversé par une dynamique historique et d’autre part parce qu’il est
à la fois un ensemble de valeurs communs et une vision du monde.

Plan :
Introduction Introduction générale :
Elle peut porter sur le tournant que l’épistémologie a pris pendant l’époque
contemporaine. L’épistémologie contemporaine s’est passée du statut de théorie de
connaissance vers le statut de discipline qui étudie les sciences du point de vue ou bien
diachronique ou bien synchronique. L’histoire des sciences est désormais soumise à ces
deux approches controverses. A partir de ce clivage au niveau de la démarche d’étude,
elles sont apparues plusieures visions sont la vision kuhnienne, un de ses concepts célèbres
est le « Paradigme ».
Intégration du sujet :
On peut intégrer le sujet en montrant que le concept du paradigme prend une position
centrale et cruciale dans l’œuvre de Kuhn, essentiellement « Structure des révolutions
scientifiques » ce qui rend la différentiation entre lui et les autres concepts scientifiques.
Problématique :
En quel sens peut-on comprendre un paradigme ? Qu’est ce qui le diffère d’une théorie de
connaissance ? Comment le paradigme suit-il une dynamique historique et comment un
paradigme devient-il une matrice de valeurs et une vision commune du monde ?

Corps du Explication :
sujet
Considérations générales :
-Ce sujet a pour enjeu final de montrer que le paradigme est un concept authentique par
rapport à une variété de concepts qui a dominé pendant l’époque contemporaine.
-Ce sujet essaye de définir en premier lieu le paradigme en rapport avec ce qui n’est pas un
paradigme : Une définition de la théorie de connaissance est nécessaire (dans ce cas elle
est le corps de connaissance.), une autre définition est nécessaire, celle de la structure
théorique.
-Ce sujet veut aussi montrer le rôle de l’histoire dans le changement dynamique des
paradigmes. En effet ce changement dynamique de paradigmes sert la main au
changement de plusieures normes/valeurs et le changement de la vision du monde. Le
paradigme devient alors égal à une vision du monde et un ensemble de normes.

I- L’authencité du paradigme :

-Définition du paradigme : dans cette définition il faut insister sur l’idée que le paradigme
est l’ensemble de convictions et d’opinions partagées entre les membres de la
communauté scientifique. Dans le paradigme les membres adhèrent les mêmes règles du
travail scientifique. Cela montre que le paradigme est tout d’abord un cadre
épistémologique car il met les fondements de l’activité scientifique.
-L’activité scientifique se déroule au sein du paradigme donc le paradigme est comparable
à une constitution qui met les lois.
-Le paradigme est un ensemble de convictions et d’opinions : cela signifie qu’il est le
résultat d’un accord entre les membres de la communauté scientifique afin de développer
le travail scientifique.
-Le paradigme joue donc un rôle scientifique (Les conviction), méthodologique (Les
règles du travail), cognitif et didactique (Il montre les limites de la science).
-Le paradigme n’est pas donc une simple théorie de connaissance : La théorie de
connaissance est différente parce qu’on peut trouver plusieures théories qui rejoignent le
même paradigme : La théorie de connaissance est guidée par un principe
ontologique/théologique suprême qui lui permet de définir la connaissance et les valeurs ≠
le paradigme dont l’ontologie est déterminée par des décisions de la communauté
scientifique.
Exemple : les théories de connaissances qui ont porté des connaissances différentes
pendant l’époque classique et médiévales (de Platon jusqu’aux commentateurs médiévaux
passant par Ptolémée) rejoignent le même paradigme métaphysique détruit et remplacé par
le paradigme positif.
-Le paradigme n’est pas une structure théorique simple, puisqu’il est formulé par des
débats et des comités avant de l’inaugurer et avant qu’il guide le travail scientifique. En
effet, il n’est pas simple de remplacer un paradigme par un autre parce que cela est le
dernier point à faire quand il n’est pas possible de le laisser. Le choix du paradigme n’est
pas arbitraire mais il est plutôt choisit pour durer.

Conclusions :
-L’existence du paradigme marque un grand effort commis par la communauté
scientifique afin de plus progresser la science.
-Le paradigme est antérieur à la connaissance, il est un schème conceptuel.

II- Les spécificités du paradigme :


-Il est nécessaire de dire tout d’abord que cette deuxième partie complète la première. Si la
première partie a montré la différence du concept du paradigme des théories et des
structures simples, cette partie va tracer les traits caractéristiques du paradigme.

1) Premier trait : Paradigme et traversée historique :


-Il y a un cycle historique que le changement des paradigmes suit.
-Cette traversée historique révèle la spécificité de l’histoire des sciences chez Thomas
Kuhn : L’histoire des sciences est une histoire de ruptures.
-Ce cycle marque l’aspect révolutionnaire de chaque nouveau paradigme par rapport au
paradigme qui le précède
-Le paradigme est le cadre conceptuel : Le changement du paradigme implique donc le
changement de ses composants : le changement des convictions et des valeurs partagées
entre les membres des groupes scientifiques.
-Le déterminisme historique que parcoure le progrès scientifique rend le paradigme
changeable et remplaçable.
Question : Quels sont les phases du progrès scientifique ?
-Les phases sont celles-ci : Science normale : Signifie la science dans son fonctionnement
correct au sein d’un paradigme spécifique. Le paradigme domine cette science et marque
ses conditions de fonctionnement Enigmes : la science normale essaye de résoudre
des énigmes qui se présentent à l’encontre d’elle, la communauté scientifique prend la
responsabilité de ces énigmes et essaye de les corriger ou bien les laisser s’ils ne
présentent pas un danger pour la structure formelle et pratique du paradigme et s’ils ne
sont pas des problèmes qui arrêtent le développement de la science normale.
Anomalies : Elles se présentent quand la science normale ne réussit pas à résoudre les
énigmes/quand elle se contredit avec le réel. Les membres de la communauté scientifique
s’engagent à résoudre l’anomalie afin de laisser le paradigme courant ou bien le remplacer
par un autre paradigme. Un nouveau paradigme : le progrès scientifique comme
nécessité fondamentale nous met dans un nouveau paradigme donc une nouvelle
représentation du monde et de nouvelles valeurs.
-On peut concevoir la philosophie de Kuhn comme philosophie non continuiste : le
progrès scientifique n’est pas un progrès linéaire et continu mais un progrès par des
ruptures et des révolutions.
-l’histoire des sciences est l’histoire des révolutions et des changements des paradigmes.
2) Deuxième trait : Le paradigme comme ensemble de valeurs communs et une vision
du monde
-Le paradigme comme ensemble de valeurs : On a dit dans la première partie que le
paradigme est un ensemble de convictions et d’opinions pour montrer qu’il est une matrice
épistémologique commune , on ajoute à cette définition que le paradigme va porter aussi
des très normatifs.
-Il y a aussi une conviction sur les valeurs éthiques et politiques dans le progrès
scientifique, dans le cadre du fonctionnement de la science normale, cette dernière ne doit
pas se débarrasser des valeurs qui sont acquises par accord entre la communauté
scientifique.
-Il faut insister sur le fait que le travail dans cette communauté scientifique doit se passer
dans les normes de l’accord et l’ampleur dans les jugements et les considérations.
-L’éthique et la politique se présentent dans le paradigme pour rationaliser le travail
scientifique et le rendre humain.

-Le paradigme est une vision du monde qu’on peut qualifier différente des autres visions
précédentes tant que les représentations de la nature dans un paradigme est
incommensurable avec d’autres paradigmes.
-Le paradigme présente une vision particulière par rapport à plusieures autres visions
incommensurables dont le langage scientifique ne peut pas les représenter en même temps.
-il n’y a pas de critère objectif qui sert à comparer un paradigme à un autre puisque dans
chaque paradigme les scientistes essayent d’affirmer leurs conceptions.

Commentaire :

-Le paradigme est un concept différent des autres concepts : Il est apparu dans le cadre
d’un nouveau jargon conceptuel : celui de la science normale, des anomalies et des
énigmes… . Le paradigme était le concept avec lequel Thomas Kuhn a étudié l’histoire de
la pensée scientifique.
-La nouvelle grille de concepts que Kuhn a élaborés montre l’authencité de la « Structure
des révolutions scientifiques », dans ce livre, il s’attaque tout d’abord aux approches
déductivistes et déductivistes, autrement dit, Kuhn prend une attitude à l’encontre du
positivisme logique présenté par Carnap et le rationalisme critique présenté par Popper.
-Kuhn a convergé les deux approches en montrant les traits caractéristiques du paradigme :
Si Carnap conçoit que le progrès scientifique doit partir de la vérification syntaxique
empirique basée sur des faits réels c'est-à-dire que cette vérification élimine la possibilité
de faire des fautes et recommencer de nouveau, si Popper montre que la science se
progresse par un processus continu basé sur la falsification c'est-à-dire que chaque théorie
doit montrer au départ les conditions de sa réfutation pour que la raison critique montre au
futur sa fausseté , Kuhn converge ces deux approches en montrant que le paradigme est
une structure complexe changeable si sa représentation du monde de contredit avec le réel.
-Kuhn trace les traits d’un optimisme épistémologique : La rationalisation de la science à
partir de la convention des éthiques du travail scientifique fait de la science une nouvelle
opportunité de représenter le monde dans un cadre rationnel.
-Kuhn rejoint en même temps l’épistémologie normative et descriptive.

Conclusion -Kuhn se situe dans l’épistémologie contemporaine qui est devenue une approche critique
des sciences et de leurs fondements. Il est un des épistémologues qui ont marqué l’histoire
des sciences et son progrès.

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