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ARTICLE 61 AUPSRVE
Attendu qu'au crédit de son action, la demanderesse par l'entremise de son conseil
Me KADJI expose :
Qu'agissant en vertu de l'ordonnance n° 203 rendue le 23 mars 2006 par Monsieur
le Président du Tribunal de Première Instance de Douala- Ndokoti, Me YOSSA
DJOMAKOUA a pratiqué à son préjudice deux saisies conservatoires la première
les 28, 29 mars 2006 sur ses comptes auprès de divers établissements bancaires
de la République et la seconde te 06 avril 2006 sur les biens meubles corporels et
véhicules comme en font foi les procès-verbaux visés en pièces;
Que ces saisies pratiquées sur la base d'une seule ordonnance et dans le but de
recouvrement la somme principale de 20.524.120 FCF A sont abusives et méritent
d’être levées ;
Que pour obtenir l'ordonnance n° 203 du 23 mars 2006 au cœur des saisies sus
évoquées, la SNEC SA a soutenu que sa créance serait née de la consommation
d'eau faite par la requérante et restée impayée à la date du 28 février 1987 ;
Qu'en 1989, prétendant recouvrer la même créance la SNEC avait obtenu de
Monsieur le Président du tribunal de première instance de Yaoundé l'ordonnance n°
509 du 07 avril 1989 lui permettant de pratiquer une saisie conservatoire avec
enlèvement des objets matériels mobiliers, meubles et roulants appartenant à la
requérante ;
Que le 27 avril 1989, cette saisie fut exécutée et une instance au fond engagée en
vue de la validation de ladite saisie et l'obtention du titre exécutoire ;
Qu'ayant effectué une première saisie conservatoire pour la même créance, il est
pour le moins curieux que la SNEC s'en prenne encore à la requérante ;
Qu'elle a caché au juge des requêtes de céans cet état de choses ;
Que, de même, cette supposée créancière a caché au juge des requêtes le fait
qu'en date du 20 février 2006 elle a fait pratiquer une saisie conservatoire sur les
créances de la représentante auprès de divers établissements de la place en
exécution de l'ordonnance n° 558 du 25 janvier 2006 ;
Qu'en vertu du principe qui veut que saisie sur saisie ne vaut, la SNEC n'aurait pas
dû pratiquer une nouvelle saisie conservatoire pour la même créance sans au
préalable donner mainlevée de la première et informer la requérante de cette levée ;
Que cette nouvelle saisie mérite d'être levée ;
Que mieux, saisie de l'action en rétractation et en mainlevée de la saisie
conservatoire pratiquée en 1989 introduite par la requérante, le juge des référés par
ordonnance n° 307 rendue le 12 mai 1989 fit droit à la demande de la requérante
motif et de ce que la créance de la SNEC n'étant ni certaine, ni liquide, ni exigible;
Que cette ordonnance fut signifiée à la SNEC le 15 mai 1999 et n'a à ce jour fait
l'objet d'aucune voie de recours ;
Qu'il y a donc eu autorité de la chose jugée sur le principe même de la créance dont
elle entend de nouveau poursuivre le recouvrement en ce moment, toutes choses
qui ont échappé à la connaissance du juge des requêtes de céans ;
Qu' il y a lieu de rétracter l'ordonnance n° 263 du 23 mars 2006 du Président du
Tribunal de Première Instance de céans et par voie de conséquence ordonner la
mainlevée des saisies conservatoires des 28, 29 mars et 05 avril 2006 ;
Qu'à supposer même, par extraordinaire, que la SNEC détiendrait un principe de
créance sur la requérante, ce qui n'est pas le cas, elle devrait pour pratiquer ses
saisies conservatoires justifier la menace qui pèse sur le recouvrement d'une telle
créance;
Qu'en l'espèce, la preuve n'a pas été fournie de la menace de recouvrement ;
Que les sommations de payer invoquées par la SNEC et datées des années 2002 et
2005 ne sont nullement des preuves de l'existence des circonstances qui
menaceraient le recouvrement de sa créance ;
Que la requérante ne pouvait honorer telles sommations dès lors qu'elle se trouve
encore en procédure avec la SNEC sur le principe même de la créance poursuivie
par cette dernière ;
Que la société UCB n'a pas mis la clé sous le paillasson et ne peut disparaître alors
qu'elle a investi des milliards de Fcfa en équipements et immobiliers ;
Qu'il se dégage au regard de ce qui précède qu'il y a violation de l'article 54
susvisé, aucun péril au recouvrement la prétendue créance de la SNEC n'étant
démontré ;
Qu'il y a lieu de rétracter l'ordonnance n° 263 rendue le 23 mars 2006 laquelle a
autorisé à la fois la saisie conservatoire des créances, des meubles corporels et
véhicules et/ou ordonner la mainlevée des dites saisies pratiquées les 28, 29 mars
2006 et 06 avril 2006 avec toutes les conséquences de droit et d'accorder des
dommages intérêts à la requérante au vu du caractère vexatoire des saisies
actuelles ;
Attendu que pour étayer ses prétentions, la demanderesse fait verser aux débats
une .kyrielle de pièces dont le procès-verbal de saisie conservatoire de créances
des 28 et 29 mars 2006, l'exploit de dénonciation de saisie conservatoire, le
procès-verbal de saisie conservatoire du 06 avril 2006, le procès-verbal de saisie
conservatoire en date du 27 avril 1989, l'exploit de notification de l'ordonnance de
saisie avec assignation en validité, le procès-verbal de saisie conservatoire de
créance du 20 février 2006, l’ordonnance n° 307 du 12 mai 1989, l'exploit de
signification de ladite ordonnance à la SNEC ;
Attendu que pour faire échec à ces prétentions, la défenderesse sous la plume de
son conseil Me TCHAMO conclut au débouté de la demanderesse en motif pris de
ce que la règle « saisie sur saisie ne vaut » en l'espèce s’incline d’une part et
d'autre part de ce que la « résistance illégitime à paiement est constitutive de
menace au recouvrement » ;
Qu'elle sollicite par ailleurs reconventionnellement des dommage intérêts ;
Attendu que pour conforter sa défense, la SNEC fait produire au dossier nombre de
pièces dont différentes factures de consommations, le procès-verbal de mainlevée
amiable de la saisie pratiquée, la lettre de reconnaissance et proposition de
règlement de la créance de la SNEC S.A à hauteur de 1.000.000 Fcfa tous les mois,
les reçus des différentes banques ;
Attendu que le Crédit Lyonnais Cameroun (CLC) tiers saisi par, le biais de son
conseil Me NGASSAM NJIKE conclut au débouté de la demande de U.C.B ;
condamnation du C.L.C formulée par U.C.B ;
Attendu que Afriland First Bank, tiers saisi par le canal de son conseil Me KOUAM
sollicite qu'elle soit mise hors de cause pour ne pas entretenir des relations
d'affaires avec la partie saisie ;
Attendu que pour conforter sa défense, la SNEC fait produire au dossier nombre de
pièces dont les factures de consommations, le procès-verbal de mainlevée amiable
de la saisie, la proposition de règlement de la créance et les réponses des banques
;