SARL
La SARL est une société de capitaux, les associés sont responsables dans la limite du montant
de leurs apports.
La SARL fait partie de la catégorie des sociétés à responsabilité limitée, ce qui signifie que ces
associés bénéficient en principe d’une sécurité en cas de difficultés. Toutefois, il existe de
nombreuses exceptions à la règle de la responsabilité limitée dans les SARL, et notamment
lorsque les associés exercent également les fonctions de gérant au sein de la société.
Exception au principe de la
responsabilité limitée
La responsabilité limitée des associés de SARL peut toutefois être remise en question dans
certains cas :
Associé caution
Le partenaire de la SARL peut choisir de garantir sa dette par un cautionnement de la société,
octroyé sur le patrimoine du dirigeant ou des associés. En raison de l’intérêt patrimonial de
l’associé à cette opération, la jurisprudence qualifie de commercial ce type de cautionnement.
Cette qualification a plusieurs implications :
• Les juridictions commerciales sont compétentes pour juger des litiges en cette matière ;
• La solidarité est présumée. Elle peut se trouver entre la société et le cautionnaire ou
entre cautionnaires. Dans ce cas, le créancier peut rechercher le paiement de l’intégralité
de la dette auprès du débiteur principal ou du cautionnaire, sans qu’il soit nécessaire
pour le créancier de s’adresser d’abord au débiteur puis au cautionnaire ;
• Les clauses compromissoires sont valables. Par ce type de clause, les parties décident
lors de la signature du contrat que les litiges qui pourraient survenir du fait de l’exécution
de ce dernier, seraient soumis à l’arbitrage ;
• La preuve du cautionnement est libre. Contrairement au cautionnement civil, qui se
prouve par écrit, le cautionnement commercial peut se prouver par tous moyens : écrit,
témoignage, etc ;
• Depuis la loi du 17 juin 2008,les délais de prescription en matière civile et commerciale
sont identiques. L’action se prescrit par cinq ans.
En pratique, un associé de SARL peut donc être amené à se porter caution d'un emprunt
contracté par la société.
En cas d’incident de paiement de la part de la société, l'associé qui s'est porté caution sera tenu
de le rembourser à la place de la société défaillante sur son patrimoine propre.
Autrement dit, un associé de SARL ne peut pas être poursuivi sur son patrimoine personnel pour
des dettes contractées par la société.
En cas de procédure collective affectant la société, l'associé risque de ne pas pouvoir récupérer
les sommes qu'il a apportées lors de la création de la société, mais il ne sera pas tenu de verser
plus que ce qu'il a déjà versé (dans une société à responsabilité limitée, la responsabilité d'un
associé est limitée aux apports qu'il a déjà effectués).
Par "apport", il convient d'entendre non seulement les apports en numéraires, mais également
les biens apportés en nature, ainsi que les apports (en numéraire ou en nature) effectués lors
d'une augmentation de capital.
Cette responsabilité limitée des associés est le principal avantage de la SARL sur d'autres
structures dans lesquelles la responsabilité est illimitée (par exemple, dans le cadre d'une
société en nom collectif).
Si un associé est gérant, la responsabilité qu'il encourt en tant que gérant va bien au-delà de
ses apports.
La responsabilité du gérant ne peut toutefois être engagée qu’en présence de trois conditions :
La jurisprudence précise que le préjudice subi par la société et les associés doit être différent.
S’il s’agit de simples répercutions les deux préjudices seront assimilés et donneront lieu à une
seule indemnisation.
Par ailleurs, cette action peut être intentée soit par un associé agissant individuellement quelle
que soit la fraction du capital dont il est détenteur, soit par un groupe d’associés représentant
10 % du capital social.
On peut signaler que le gérant ayant commis des fautes de gestion, voire des imprudences ou
des négligences contribuant à l'insuffisance d'actif de l'entreprise peut également être
condamné au comblement du passif social dans le cadre d’une procédure collective.
Pour plus de détails sur la responsabilité d'un gérant de SARL, nous vous invitons à consulter
l'article suivant : La responsabilité civile et pénale du gérant de SARL ou d'EURL.
Le gérant de fait
Si un associé, bien qu'il ne soit pas officiellement gérant de la SARL, se comporte dans les faits
comme un véritable gérant (par exemple en raison de son immixtion dans la gestion de la
société se traduisant par la réalisation d’acte en toute indépendance), sa responsabilité
personnelle (et donc son patrimoine personnel) peut également être engagée.
Ainsi, quand une procédure collective (redressement ou liquidation judiciaire) est ouverte à
l'égard d'une SARL, le tribunal peut décider de mettre à la charge du ou des gérants une partie
des dettes sociales ou, pour les fautes les plus graves, d'ouvrir une procédure collective
directement contre le ou les gérants en cause.
Or, ces dispositions peuvent être appliquées non seulement aux gérants en droit, mais
également aux gérants de fait (voir, notamment, les articles L.653-1et L.651-2 du Code de
commerce).
Autrement dit, un associé de SARL ne peut pas être poursuivi sur son patrimoine personnel pour
des dettes contractées par la société.
En cas de procédure collective affectant la société, l'associé risque de ne pas pouvoir récupérer
les sommes qu'il a apportées lors de la création de la société, mais il ne sera pas tenu de verser
plus que ce qu'il a déjà versé (dans une société à responsabilité limitée, la responsabilité d'un
associé est limitée aux apports qu'il a déjà effectués).
Par "apport", il convient d'entendre non seulement les apports en numéraires, mais également
les biens apportés en nature, ainsi que les apports (en numéraire ou en nature) effectués lors
d'une augmentation de capital. Cette responsabilité limitée des associés est le principal
avantage de la SARL sur d'autres structures dans lesquelles la responsabilité est illimitée (par
exemple, dans le cadre d'une société en nom collectif).
La responsabilité limitée des associés connaît pourtant des exceptions.
Si un associé est gérant, la responsabilité qu'il encourt en tant que gérant va bien au-delà de
ses apports.
La responsabilité du gérant ne peut toutefois être engagée qu’en présence de trois conditions :
La jurisprudence précise que le préjudice subi par la société et les associés doit être différent.
S’il s’agit de simples répercutions les deux préjudices seront assimilés et donneront lieu à une
seule indemnisation.
Par ailleurs, cette action peut être intentée soit par un associé agissant individuellement quelle
que soit la fraction du capital dont il est détenteur, soit par un groupe d’associés représentant
10 % du capital social.
On peut signaler que le gérant ayant commis des fautes de gestion, voire des imprudences ou
des négligences contribuant à l'insuffisance d'actif de l'entreprise peut également être
condamné au comblement du passif social dans le cadre d’une procédure collective.
Pour plus de détails sur la responsabilité d'un gérant de SARL, nous vous invitons à consulter
l'article suivant : La responsabilité civile et pénale du gérant de SARL ou d'EURL.
Le gérant de fait
Si un associé, bien qu'il ne soit pas officiellement gérant de la SARL, se comporte dans les faits
comme un véritable gérant (par exemple en raison de son immixtion dans la gestion de la
société se traduisant par la réalisation d’acte en toute indépendance), sa responsabilité
personnelle (et donc son patrimoine personnel) peut également être engagée.
Ainsi, quand une procédure collective (redressement ou liquidation judiciaire) est ouverte à
l'égard d'une SARL, le tribunal peut décider de mettre à la charge du ou des gérants une partie
des dettes sociales ou, pour les fautes les plus graves, d'ouvrir une procédure collective
directement contre le ou les gérants en cause.
Or, ces dispositions peuvent être appliquées non seulement aux gérants en droit, mais
également aux gérants de fait (voir, notamment, les articles L.653-1et L.651-2 du Code de
commerce).
A titre d’exemple, le gérant utilisant à titre personnel des biens appartenant à la société ou
réglant ses dépenses personnelles par le biais de la société commet un abus de biens sociaux.
Il n’est pas nécessaire que la société ait subi un préjudice pour que l’abus de biens sociaux soit
retenu mais il faut par contre que la mauvaise foi du gérant soit reconnue.
Le législateur souhaite donc, avec cette mesure, sanctionner le gérant qui dissimulerait la
véritable situation de la société.