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INTRODUCTION
La notion d’urgence implique de façon générale la menace d’une fonction vitale.
Au niveau de la sphère ORL, la fonction vitale la plus souvent menacée est la ventila-
tion qui dépend de l’intégrité de la filière aérienne. Ainsi c’est le plus souvent dans le
contexte délicat de l’obstruction des voies aériennes qu’est amené à intervenir le méde-
cin anesthésiste-réanimateur. L’inhalation de corps étranger représente la cause la plus
fréquente d’obstruction respiratoire aiguë chez l’enfant ; l’épiglottite, étiologie classi-
que de dyspnée aiguë est devenue rarissime, cependant sa gravité justifie la connaissance
de sa prise en charge ; l’obstruction respiratoire peut également se situer au niveau
pharyngé telle que celle observée dans les phlegmons rétropharyngiens ou la décom-
pensation aiguë d’une hypertrophie amygdalienne. Par ailleurs certaines urgences
hémorragiques comme les saignements après amygdalectomie ou plus rarement adé-
noïdectomie peuvent rapidement compromettre l’équilibre circulatoire. D’une façon
générale, la prise en charge anesthésique optimale des urgences ORL repose sur une
étroite collaboration entre le chirurgien ORL et l’anesthésiste, cette collaboration
impliquant par ailleurs une confiance réciproque entre les deux équipes.
chez un enfant asphyxique avec une suspicion de corps étranger bloqué à l’étage glot-
tique. Ces manœuvres ne doivent pas être réalisées si le corps étranger est trachéal ou
bronchique, car elles exposent à un blocage du corps étranger au niveau du larynx lors
de l’expulsion. En dehors de ces cas dramatiques, c’est plus généralement dans un
contexte de semi-urgence que se pose la question de l’existence d’un corps étranger. Il
peut s’agir d’une détresse respiratoire en rapport avec le blocage d’un corps étranger
dans l’arbre trachéo-bronchique, ou d’une exploration systématique au décours d’un
syndrome de pénétration (plus de 90 % des cas) ou d’une pneumopathie récidivante de
localisation fixe. La plupart des corps étrangers sont retrouvés dans l’arbre trachéo-
bronchique droit [4].
Les voies aériennes des jeunes enfants sont étroites, et l’apparition d’un œdème
autour d’un corps étranger non obstructif peut être très rapidement responsable d’une
obstruction quasi-complète transformant une situation clinique contrôlée en une urgen-
ce dramatique. Si l’état clinique le permet, une radiographie thoracique sera réalisée ;
elle permet dans environ 80 % des cas de localiser un corps étranger radio opaque ou
d’objectiver des signes indirects évocateurs de sa localisation. L’aspect le plus habituel
est un emphysème unilatéral lorsque le corps étranger gêne la sortie des gaz alvéolaires
(trapping). Dans environ 80 % des cas, le corps étranger est de nature biologique. Cer-
tains comme les cacahuètes auront tendance à se fragmenter lors de l’extraction, d’autres
à gonfler sous l’effet de l’humidité des voies aériennes (fèves). Les corps étrangers
huileux provoquent une réaction inflammatoire locale rapide, les corps étrangers soli-
des et durs peuvent être responsables de saignements.
De durée imprévisible, l’anesthésie pour extraction de corps étranger est souvent
difficile et ne doit être débutée qu’en présence du chirurgien O.R.L. Le monitorage de
l’oxygénation par oxymètre de pouls est indispensable pour la réalisation de ces actes.
En dehors des cas d’extrême urgence, où il faut tenter l’ablation d’un corps étranger
glottique (laryngoscope et pince de Magill) ou essayer de repousser un corps étranger
trachéal obstructif dans une bronche souche chez un enfant totalement asphyxique, il
est nécessaire de réaliser une anesthésie générale dans les meilleures conditions pos-
sibles. Dans une enquête récente réalisée en Italie, seuls 20 % des enfants sont vus dans
les 24 heures suivant le syndrome de pénétration, 65 % étant vus dans la première
semaine suivant l’inhalation[5]. Ce délai probablement comparable en France explique
que dans la plupart des cas ces anesthésies sont réalisées dans un contexte de semi-
urgence. Ainsi, d’une façon générale deux situations peuvent se distinguer :
1-L’enfant se présente avec des signes d’intolérance respiratoire marquée, qu’il s’agisse
d’une inhalation très récente ou d’une aggravation brutale à distance d’un syndrome
de pénétration. Devant la menace respiratoire, l’endoscopie laryngo-trachéo-bron-
chique rapide sous anesthésie générale est alors justifiée quel que soit le statut digestif.
L’induction anesthésique recommandée est donc dans ce cas une séquence rapide
associant un agent hypnotique rapide (par exemple du propofol à la dose de 5 mg.kg-1)
et la succinylcholine (1,5 à 2 mg.kg-1) associée à une pression cricoïdienne adaptée.
Si le corps étranger est sous-glottique, il peut être retiré à la pince lors de la laryngos-
copie. Dans les autres cas, la trachée est intubée avec une sonde adaptée à la taille de
l’enfant, puis la vidange gastrique est réalisée avec une sonde de gros calibre. La
sonde d’intubation est ensuite enlevée et remplacée par le bronchoscope sur lequel la
vérification assistée est poursuivie. Cependant en l’absence de voie d’abord veineuse,
certains anesthésistes choisissent l’induction par inhalation de sévoflurane afin d’une
part d’éviter les risques de mobilisation du corps étranger lors de la ponction veineu-
ANESTHESIE PEDIATRIQUE PAR UN ANESTHESISTE NON PEDIATRE 119
2 . EPIGLOTTITES
La vaccination systématique des nourrissons contre l’Hémophilus Influenzae de
type B, a considérablement réduit l’incidence des épiglottites qui sont donc actuel-
lement exceptionnelles [9]. Classiquement, les épiglottites surviennent le plus souvent
chez l’enfant entre 2 et 7 ans. Quelques cas ont cependant été rapportés chez l’enfant de
moins de 2 ans. Il s’agit d’une maladie bactérienne due à l’Haemophilus Influenzae de
type B à début brutal associant dyspnée, signes généraux, fièvre élevée, dysphagie in-
tense et hypersalivation. Elle doit se différencier de la laryngotrachéite banale (Tableau I).
Si le diagnostic d’épiglottite est posé (en règle générale sur des critères cliniques), il
faut transporter l’enfant vers un centre capable d’assurer immédiatement le maintien de
la liberté des voies aériennes, c’est-à-dire en règle générale une intubation trachéale.
120 MAPAR 2000
L’intubation est réalisée au mieux dans un bloc opératoire. Dans ce cas, il est possi-
ble de réaliser une induction anesthésique au masque avec du sévoflurane en oxygène
pur [13]. Lorsqu’un niveau d’anesthésie suffisant est obtenu, une laryngoscopie est
pratiquée permettant une anesthésie locale de la glotte. Celle-ci est généralement très
inflammatoire et la visualisation des cordes vocales impossible. Lorsque la glotte est
visualisée, il est en général toujours possible d’introduire un tube trachéal d’un diamè-
tre inférieur à celui normalement utilisé pour l’âge de l’enfant. Si la visualisation est
facile et que l’enfant tolère bien la laryngoscopie, il est préférable de réaliser une intu-
bation nasotrachéale plus aisée à maintenir en place qu’une sonde orotrachéale. En cas
de laryngospasme, l’injection de succinylcholine (2 mg.kg-1) peut être nécessaire.
Dans un service de réanimation, l’intubation est en règle réalisée après administra-
tion de midazolam IV (0,1 à 0,2 mg.kg-1) et anesthésie locale de glotte. Cette intubation
doit être réalisée en laissant l’enfant en position assise lorsque la détresse respiratoire
est majeure. L’utilisation d’un fibroscope introduit par voie nasale semble intéressante,
ce procédé permet de confirmer le diagnostic d’épiglottite d’une part et d’autre part
d’intuber l’enfant par la technique du mandrin [14, 15] ; cette fibroscopie peut être réa-
lisée sous anesthésie locale associée à une prémédication (midazolam IR, 0,4 mg.kg-1)
ou à l’inhalation de sévoflurane.
L’intubation réalisée, il est habituel d’instaurer une ventilation assistée de courte
durée (48 h) qui permet une humidification des voies aériennes. Ceci est recommandé
car le travail ventilatoire nécessité par l’emploi d’une sonde trachéale de petit diamètre
est élevé. L’association à une méningite n’est pas exceptionnelle puisqu’elle est retrou-
vée dans près de 10 % des épiglottites. L’antibiothérapie utilisait classiquement
l’ampicilline, mais actuellement environ 20 % des souches d’Haemophilus Influenzae
sont productrices de bêta-lactamases. Pour cette raison, l’antibiothérapie de première
intention fait appel actuellement à une céphalosporine de 3e génération ayant une bon-
ne diffusion dans le LCR (cefotaxime 200 mg.kg-1.j-1 ou ceftriaxone 100 mg.kg-1.j-1) [16].
Ce traitement est poursuivi pendant 3 à 5 jours par voie IV puis un relais est assuré par
voie orale.
L’extubation est en règle générale possible dès la 24 à 48e heure. On attendra qu’il
existe une fuite autour du tube trachéal mis en place initialement et que les signes
généraux de gravité disparaissent.
4 . URGENCES HEMORRAGIQUES
4.1. REPRISE D’UNE ADENOIDECTOMIE OU D’UNE AMYGDALECTOMIE
La reprise d’une adénoïdectomie est une éventualité peu fréquente mais possible, sa
prise en charge repose sur les mêmes principes que celle de la reprise de l’amygdalec-
tomie. L’amygdalectomie est au troisième rang des opérations les plus fréquentes chez
l’enfant. L’évolution des techniques anesthésiques et du monitorage a récemment
amélioré le taux de mortalité et de morbidité lié à ce type d’intervention. Cependant,
des complications et des problèmes graves surviennent encore en phase per et postopé-
ratoire. Les complications hémorragiques sont les plus fréquentes en postopératoires et
justifient un taux non négligeable de reprise chirurgicale en urgence.
Les hémorragies primaires surviennent dans les premières heures postopératoires,
et souvent dans les 6 premières, ce qui justifie une reprise de l’alimentation au-delà de
cette 6e heure postopératoire et la vérification des loges amygdaliennes par un chirur-
gien ORL avant la sortie de salle de réveil. Les hémorragies tardives par chute d’escarre
surviennent toujours au domicile. Leur pic de fréquence se situe au 5e jour postopéra-
ANESTHESIE PEDIATRIQUE PAR UN ANESTHESISTE NON PEDIATRE 123
toire, mais elles sont observées jusqu’au 20e jour. Le taux global de reprise chirurgicale
varie de 0,1% à 2,4% selon les séries. La prise en charge de la reprise pour saignement
après amygdalectomie débute d’une part par la prescription d’un bilan biologique (NFS
plaquettes, TP et TCK, groupe et recherche d’agglutinines), et d’autre part par la mise
en place d’une voie d’abord veineuse efficace permettant d’assurer la compensation
volémique de la spoliation sanguine selon les règles préconisées chez l’enfant (par
exemple 10 mL.kg-1 de gélatines) [22, 23]. L’importance des saignements, souvent
difficile à évaluer compte tenu de l’absence d’extériorisation (séquestration gastrique),
est au mieux appréciée sur le taux d’hémoglobine. Si les complications hémorragiques
dans le contexte de l’amygdalectomie sont le plus souvent d’origine chirurgicale, elles
peuvent néanmoins conduire au diagnostic d’une forme mineure d’anomalie de
l’hémostase (le plus souvent maladie de Willebrand) nécessitant un traitement propre
(par exemple DDAVP dans le cadre d’une maladie de Willebrand) ou encore d’une
anomalie non diagnostiquée lors du bilan préopératoire [24].
L’anesthésie pour hémostase chirurgicale, après correction de l’hypovolémie
éventuelle par des cristalloïdes ou des macromolécules, est celle d’un sujet à estomac
plein : induction anesthésique rapide IV, après pré-oxygénation, intubation trachéale
avec manœuvre de Sellick et facilitée par la succinylcholine. L’utilisation d’une sonde
préformée orale (RAE) fixée en position médiane permet la mise en place aisée de
l’ouvre bouche sans retentissement sur les pressions d’insufflation. La présence d’un
ballonnet évite la mise en place d’un packing. La vidange de l’estomac est réalisée
après intubation. Les apports hydroélectrolytiques obéissent aux règles habituelles [25]
(Tableau II), la compensation des pertes sanguines peut être réalisée par du sérum phy-
siologique (jusqu’à 15 % de la masse sanguine, 3 volumes pour 1 volume) puis par des
colloïdes (volume à volume), la transfusion sanguine peut être envisagée dans les cas
extrêmes (par exemple, saignement non contrôlé et Hte < 20 % ou Hb < 6 g).
Tableau II
Apports hydroélectrolytriques
Apports de base%: règle des 4-2-1 (26)
• jusqu’à 10 kgA: 4 mL.kg-1.h-1
• de 10 à 20kgA: 40 mL + 2 mL.kg-1(au dessus de 10)/h
• au dessus de 20 kgA: 60 mL + 1 mL.kg-1 au dessus de 20)/h
Apports hydroelectrolytiques%peropératoires (compensation du jeûne + apports de
base + compensation des pertes liées à l’acte):
• Les apports hydroélectrolytiques peropératoires doivent tenir compte de la
compensation du jeûne préopératoireA: apports horaires de base multipliés par le
nombre d’heures de jeûne. La moitié de ce déficit est compensée lors de la
première heure de perfusion, le reste dans les deux heures suivantes.
• Apports de baseA: règle des 4-2-1
• Pertes hydroélectrolytiques liées à l’acteA: minimes dans ce cadre chirurgical, de
l’ordre de 1 à 2AmL.kg-1.h-1
• Le soluté utilisé doit être isotonique en NaCl et faiblement glucosé.
Compensation des pertes sanguines
• Sérum physiologique 3 volumes pour 1 volume, jusqu’à 15A% de la masse sangui-
ne (environ 25 à 30A% d’Hte)
• ColloïdesAau-delàA: volume à volume
Perfusion postopératoire
• Apports de baseA: règle des 4-2-1
• Soluté glucosé à 5A%, plus électrolytes
(Nacl 3-4 g.L-1, KCl 1-2 g.L-1, GluCa 2Ag.L-1)
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